lundi 27 avril 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 753

26 AVRIL 2015...

Cette page concerne l'année 753 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SAINT PIRMIN ÉVANGÉLISATEUR DE L'ALSACE ET DE LA RHÉNANIE


Saint Pirmin (vers 670-3 novembre 753 à l'abbaye de Hornbach), est un évêque missionnaire et un Saint de l'Église Catholique Romaine. Pirmin moine d'ascendance Wisigothe des environs de Narbonne, sur le territoire de la France actuelle. L’origine du saint est controversée. Tandis que certains soutiennent qu’il est Wisigoth ou Irlandais, d’autres disent qu’il est d’origine Romaine. Sa biographie, écrite à Hornbach en 830 et riche en légende, ainsi qu’une autre biographie versifiée, cependant elles ne nous relate rien de son origine. Né probablement dans une région occupée par les Wisigohts en Provence ou en Espagne du nord, il semble qu’il s’est tourné vers le royaume Franc en raison des attaques des Sarrasins.

Il est influencé par le christianisme Irlandais. En 717, il doit fuir les Musulmans qui envahissent la Septimanie.

À partir de 718 et pendant quelques années il dessert l'église castrale d'Anvers en Austrasie.

En 720 il fait route pour la localité de Castellum Meltis (Meaux), près de Paris, où il prêche en latin et en langue Franque. Comme il entretient de très bonnes relations avec le maire Franc Charles Martel, Pirmin est envoyé comme missionnaire dans le Haut Rhin. Charles Martel, père de Pépin le Bref, lui propose de réorganiser l’empire Franc par des réformes dont certaines méritent d’être mentionnées : Réorganisation des évêchés existants et fondation de nombreux autres, éducation des clercs dans des monastères choisis, éradication des dernières pratiques païennes et réalisation d’un lien très étroit entre l’organisation ecclésiastique et l’État Franc.

Invité par le noble Alaman Sintlatz, Pimin arrive sur l’île de Reichenau vers 724, il y érige une église et y fonde le monastère de Mittelzell. L’église est consacrée à la Mère de Dieu et aux apôtres Pierre et Paul. Jusqu’alors inhabitée, une légende raconte que tous les serpents, les grenouilles et autres animaux sauvages quittent l’île à l’arrivée du Saint. Le monastère édifié sur l’île de Reichenau sur le lac de Constance par Pirmin devient, à côté de celui de Saint Gall, l’un des plus importants de l’empire Carolingien.

En 725 il fera construire d'autres abbayes entre les Vosges et la Forêt-Noire, telles que Gengenbach, dans la vallée de la Kinzig, avec le comte Franc Eberhard,

Vers 726 le duc d’Alsace Eberhard projette la construction d'un monastère dans son alleu du Haut-Rhin et fait appel à l'évêque Pirmin (670-753), le fondateur de la Reichenau. Pirmin installe son monastère, le « Vivarius peregrinorum » dans le vallon de Murbach et le soumet à la règle de Saint Benoît.

Le roi Thierry confirme l'abbaye en 727, la prend sous sa protection et lui accorde l'immunité. Peu après l'abbaye obtient la libre élection de l'abbé et l'exemption de la juridiction diocésaine (728).

En 728 Murbach, qu'il érige avec le même Eberhard, la dotant de domaines jusqu'en Suisse.

En 732, Saint Boniface reçoit la mission de s’occuper de l’évangélisation des territoires de la Thuringe, d’Hessen, de l’est de l’empire Franc et de la Bavière. Le territoire Alaman n’est pas mentionné dans la sphère d’influence de Saint Boniface, parce que la mission dans ce territoire est réservée à un autre missionnaire : Saint Pirmin. Quoiqu’ils aient répandu l’Évangile sur le territoire de l’Allemagne actuelle à peu près à la même époque, les deux Saints ne se rencontreront jamais... Ce fait a donné naissance à des spéculations, comme l’existence éventuelle entre eux d’une sorte d’antipathie. Certains chercheurs affirment même que Pirmin reçoit la chirotonie épiscopale à Rome, et reçoit l’accord et la bénédiction du Pape avant d’être envoyé dans le territoire en question.

Vers 734 suit Amorbach, dans la vallée de la Neckar où le comte Ruthard l'a envoyé pour une mission évangélisatrice, puis Wissembourg, Marmoutier, Neuweiler, Niederaltaich et Herbitzheim, vers 740.

Le dernier monastère qu'il fonde est celui de Hornbach (alors situé dans le diocèse de Metz) en 742, il est aujourd'hui situé dans le Land Allemand de Rhénanie-Palatinat. Il y meurt en 753 et y est enterré.

L'abbaye est largement dotée de biens et rapidement le royal protecteur met à sa tête de très hauts dignitaires : Baldebert, évêque de Bâle (751-762), Sindbert, évêque de Ratisbonne (788-791).
En 780 la déjà célèbre école de Murbach reçoit la visite d'Alcuin, le conseiller de Charlemagne (730-804).
Au IXe il règne à Murbach une intense vie religieuse, et l'abbaye entretient de solides relations avec La Reichenau, Brescia, Saint-Gall, Remiremont.

Vers 850 elle possède plus de 300 manuscrits !

En 925 les Hongrois dévastent l'abbaye et massacrent 7 moines au «« Mordfeld », sur les pentes du Grand Ballon.

En 962 Otton confirme les biens de l'abbaye rétablie. Odilon de Cluny s'y arrête en 996, ainsi que le pape Léon IX en 1049 qui vient consacrer l'église de Bergholtzzell en l'honneur de Saint Benoît.

En 1135 l'abbé Berthold favorise la fondation du prieuré de Goldbach, et en 1139 il assiste au concile du Latran où Innocent II confirme par bulle les possessions et privilèges de l'abbaye.

En 1149, après quelques désordres Conrad III charge Egilolf de réformer la vie monastique.

En 1228 l'abbé Hugues de Rotenbourg est en Terre Sainte avec Frédéric II, il y reçoit le titre de Prince d'Empire.

Deux ans plus tard, en conflit avec les comtes de Ferrette, il fait ériger le château de Hugstein à l'entrée du Florival.

Dans les années 1260-1285 l'abbé Berthold de Steinbronn fortifie Gildwiller, Wattwiller et Saint-Amarin et érige les châteaux de Hohenrupf, Hirtzenstein et Friedberg.

Le 10 septembre 1382 un incendie dévaste l’abbaye. L'abbé Guillaume Stoer restaure rapidement les bâtiments.

En 1513-1525 l’abbé Georges de Masevaux s'oppose à l'introduction de la Réforme et en 1544 Charles Quint confère à Murbach le droit de battre monnaie.
Dix ans plus tard est prononcée l'union perpétuelle entre les abbayes de Lure et de Murbach.

En 1584 l'abbaye est assignée à des abbés commanditaires dont les évêques de Strasbourg, des princes d'Autriche, de Rohan, de Furstenberg...

Entre 1625 et 1640 les troupes du duc de Weimar saccagent l'abbaye qui reste inhabitée. L’abbatiale reste cependant intacte. Un chapitre noble devient possesseur des lieux, et de nouveaux bâtiments conventuels sont reconstruits en 1726 dans le style du temps.

Mais le chapitre décide de se « reloger » plus confortablement à Guebwiller. En 1759 le pape Clément III prononce la sécularisation de l'abbaye.

En 1764 il ne subsiste que l'ancien chœur de l'abbatiale, et le site est peu à peu abandonné.

Les reliques de Saint Pirmin demeurent dans l'abbaye. A l’époque de la Réforme Protestante, les reliques du saint sont portées d’abord à Speyer, puis en 1576 elles arrivent à Innsbrück, où elles se trouvent encore aujourd’hui dans l’église des Jésuites. A partir de 1611, Saint Pirmin est considéré l’un des Patrons de la ville Autrichienne d’Innsbrück.
Saint Pirmin est également vénéré aujourd’hui comme Patron dans la province Française d’Alsace, dans la province Allemande de Pfalz et, bien entendu, sur l’île de Reichenau. Les reliques reviendront en partie en Allemagne en 1953, réparties entre Hornbach, Spire et Pirmasens. Pirmin est déclaré Saint à la fin du XVIIIe siècle et Saint Patron de l'évêché de Spire, de l'Alsace, de l'île de Reichenau et de la ville d'Innsbruck. Il a donné son nom à la ville de Pirmasens, dans le Land de Rhénanie-Palatinat (Allemagne).

BERTHE AU GRAND PIED
Parmi les personnalités religieuses qui ont contribué substantiellement à répandre le christianisme sur le territoire Alaman on compte notamment Saint Pirmin. Ordonné évêque aux environs de l’an 720, Pirmin fonde de nombreux monastères. Il nous est resté de Pirmin également un ouvrage intitulé De singulis libris canonicis scarapsus, connu également sous le titre raccourci de Scarapsus. C’est une sorte de catéchisme, de « manuel » nécessaire aux activités missionnaires. Écrit vers 720, l’ouvrage intitulé plus tard « Dieta Pirminii » commence par une brève introduction rappelant la chute de l’homme et le péché ancestral, et continue avec des références au sacrifice rédempteur de notre Sauveur Jésus Christ.
Il présente ensuite le Credo apostolique (pour la première fois dans l’espace Germain), Pirmin attribuant à chaque apôtre la composition d’un article. La première partie de l’ouvrage se termine avec la mission confiée aux apôtres par le Christ Sauveur de répandre l’Évangile dans toute la création (Mt. 28, 19).

Suit un enseignement au sujet du sacrement du Saint Baptême, qui est présenté comme un « pacte », comme une loi contractée entre Dieu et l’homme.
La deuxième partie de l’ouvrage offre des informations sur la vie chrétienne, et le rejet des pratiques païennes qui sont encore en vigueur. Pirmin recommande ensuite la sanctification du jour de dimanche, par la participation aux offices de l’Église et, notamment, de la Sainte Liturgie et du sacrement de la confession. Cet ouvrage de Saint Pirmin se fonde sur la Sainte Écriture et sur les écrits des Saints Pères, avec notamment des citations du bienheureux Augustin, de Césaire d’Arles et de Saint Martin de Braga. L’ouvrage Scarapsus présente son auteur comme un missionnaire et un propagateur de la foi chrétienne, et représente une source importante pour l’histoire de l’activité pastorale au début du VIIIe siècle.
Saint Pirmin est commémoré chaque année à la date du 3 novembre par les Églises Orthodoxe, Catholique Romaine, Évangélique et Anglicane..  

A Horbach, où il est enseveli, sa vénération comme saint commence aussitôt après sa mort. A la fin du VIIIe siècle il apparaît enregistré comme saint (sanctus) dans un manuscrit du Martyrologe Geronimien de Metz. Dans un bréviaire du début du IXe siècle du monastère de Reichenau, on mentionne une fête dédiée, avec la certitude du jour de son entrée dans l’éternité. L’ouvrage « Liber de miraculis sancti Pirminii » parle également des miracles et des guérisons accomplies sur le tombeau de Saint Pirmin.
Plusieurs villes soutiennent aujourd’hui qu’elles détiennent des reliques de Saint Pirmin. Une version de Liber presque complète se trouve chez Césaire d’Arles (503-543). Finalement, la version reçue jusqu’à nos jours par toutes les églises date des années 718-724, recueillie par Jean Mabillon dans un traité de Saint Pirmin (670-753), apôtre de l’Alsace.

A la robustesse de Marmoutier répond et s'oppose l'élancement de Murbach, l’église la plus grandioses et la plus achevée de l’art Roman Alsacien.

L'abbaye de Murbach est une des abbayes médiévales des plus illustres du Saint-Empire-Romain-Germanique. Son abbé porte le titre de prince du Saint-Empire, ne relevant au spirituel que du pape et au temporel que de l'empereur, ayant avec ceux de Fulda, Kempten et Wissembourg droit de séance et voix dans les diètes, avant tous les autres princes-abbés. Pour être admis à Murbach, il faut faire preuve de 16 quartiers de noblesse. Rapidement, les abbés deviennent de véritables princes temporels, parmi les plus puissant d’Alsace, se heurtant souvent aux autres dynastes, comme les Ferrette, les Habsbourg, ou à leur voisins les abbés de Munster… N’hésitant pas à traiter très durement la population de leurs domaines. D’où l’expression populaire :
« Orgueilleux comme le chien de Murbach », le lévrier noir figurant en effet sur le blason de l’abbaye.



Saint Pirmin patron de l'île de Reichenau | Synaxaire www.apostolia.eu/fr/articol.../saint-pirmin-patron-de-lile-de-reichenau.ht...
12 oct. 2012 - Saint Pirmin est commémoré chaque année à la date du 3 novembre par les ... Pirmin mourut au château de Hornbach le 3 novembre 753.
Saint Pirmin patron de l'île de Reichenau | Synaxaire
Saint Pirmin — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Pirmin
Saint Pirmin (vers 670-3 novembre 753 à l'abbaye de Hornbach), est un évêque ... À partir de 718 et pendant quelques années il dessert l'église castrale ...
L'abbatiale St-Léger de Murbach
www.crdp-strasbourg.fr/data/albums/art_roman-murbach/index.php?...
20 mars 2014 - Saint-Léger de Murbach : vue sur le chevet-transept depuis la ... et fait appel à l'évêque Pirmin (670-753), le fondateur de la Reichenau. Pirmin ...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire