11
AVRIL 2015
Cette
page concerne l'année 768 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
PÉPIN LE BREF PREMIER ROI CAROLINGIEN
Pépin
III, dit le Bref, né 715 et mort le 24 septembre 768 à Saint-Denis
près de Paris, est un aristocrate Franc de la dynastie
Carolingienne, fils cadet de Charles Martel et de Rotrude et le père
de Charlemagne, maire du palais de 741 à 751, puis roi des Francs de
751 à 768, et premier monarque de la dynastie des Carolingiens. Son
surnom, apparu assez tard dans l'historiographie, serait dû à sa
petite taille, « bref » signifiant « court »
à l'époque. Maire du palais avec Carloman, en cette période de
décadence de la dynastie Mérovingienne, les rois légitimes n'ont
plus aucune autorité : Les vrais dirigeants de l'État sont les
maires du palais, en particulier lorsqu'il s'agit d'hommes
énergiques, comme Charles Martel.
À
sa mort, en 741, sa charge de maire du palais est partagée, selon la
tradition Franque, entre ses 2 fils. L'aîné Carloman, devient maire
du palais d'Austrasie et obtient l'Alémanie et la Thuringe, Pépin
devient maire du palais de Neustrie et garde la Provence et la
Bourgogne. Griffon, le troisième fils de Charles Martel, né de
Swanahilde, une épouse Bavaroise de second rang, n'obtient que
quelques comtés. Pépin et Carloman font enfermer Griffon au château
de Chèvremont, près de Liège.
En
742, les 2 frères redéfinissent à Vieux-Poitiers leurs parts
respectives et remettent en question les limites traditionnelles des
royaumes Francs.
Pépin
et Carloman luttent tout d'abord pour ramener la stabilité aux
marches du royaume. Ils doivent faire face à des velléités
d'autonomie sinon d'indépendance des Aquitains alliés aux Vascons,
des Bavarois et des Alamans.
Le
duc de Bavière, Odilon, a épousé malgré leur opposition leur sœur
Hiltrude et s'est allié au duc d'Aquitaine Hunald Ier. Odilon,
malgré l'aide des Saxons, est vaincu sur le Lech en 743.
Carloman
lui enlève le Nordgau, mais ne le prive pas de son duché.
L'Irlandais Virgile, nommé évêque de Salzbourg, s'occupe de
surveiller les Bavarois. De son côté, Hunald Ier, vaincu en 742 et
en 745, doit renoncer à son duché d'Aquitaine et de Vasconie et se
retirer sur l'île de Ré.
À
l'est, l'aristocratie des Alamans est massacrée à Cannstatt sur le
Neckar en 746. Leur duché est démembré et leur territoire confié
à deux comtes Francs, Warin et Ruthard.
Ils
entament ensuite une réforme de l'Église, avec l'aide de l'évêque
Boniface de Mayence, ce dernier estime en effet que le clergé est
devenu incapable et débauché :
« Il
m'est arrivé de trouver parmi les gens qu'ils appellent diacres des
individus plongés dans la débauche, l'adultère et toutes sortes
d'ordures depuis l'adolescence, et qui sont parvenus au diaconat, et
qui, une fois diacres, ont 4, 5 ou plusieurs concubines la nuit dans
leur lit […] »
Les
conciles, assemblées du clergé au cours desquelles sont prises des
décisions d'ordre disciplinaire ou théologique, ne sont plus réunis
depuis longtemps. D'autre part, l'Église Franque se plaint d'avoir
été spoliée par Charles Martel...
Des
conciles sont organisés dès les premières années :
- Le second par Pépin le Bref, en mars 744 à Soissons en Neustrie, où sont reprises les décisions adoptées lors du concile d'Austrasie.
Cette
réforme met en place une nouvelle hiérarchie au sein du clergé
Franc, à la tête de laquelle on trouve Boniface (680-754),
l'évangélisateur de la Germanie, comme dirigeant des différents
évêques répartis dans différentes villes du royaume. Les prêtres
indignes sont destitués. Pépin décide de restituer les terres
accaparées par son père en précaire à la demande du roi selon la
« precaria verbo regis ».
En
outre, Pépin le Bref soutient les tentatives de Saint Boniface pour
évangéliser les Germains d'au-delà du Rhin, principalement dans
l'espoir que la conversion des turbulents voisins du royaume Franc
permette de pacifier les frontières et d'en préparer l'annexion
future. Dans le cadre de ce soutien, le siège épiscopal de Mayence
est érigé en métropole de la nouvelle Église Germanique, qui est
ainsi rattachée dès sa naissance à l'Église Franque.
En
743, Pépin et Carloman libèrent le Mérovingien Childéric III du
monastère où il a été enfermé par Charles Martel, et lui
permettent d'occuper le trône dont leur père l'a évincé. Son
retour est motivé par la coalition formée par Griffon, le duc
Odilon de Bavière, le duc d'Aquitaine Hunald Ier et celui
d'Alémanie, Théodebald. Ces derniers réagissent mal à
l'élimination politique de Griffon (demi-frère de Pépin et
Carloman) et contestent la légitimité des Pippinides. Après
plusieurs campagnes militaires et le rétablissement de Childéric
III, Pépin et Carloman trouvent le moyen de les calmer pendant un
moment.
En
744, Pépin le Bref épouse Bertrade de Laon, fille de Caribert,
comte de Laon. Elle lui donne plusieurs héritiers dont le futur
empereur Charlemagne.
En
747, son frère Carloman, choisissant la vie monastique en Italie (au
monastère du Mont-Cassin), cède la mairie d'Austrasie à son fils
Drogon sous la régence de Pépin le Bref , il devient alors le seul
dirigeant effectif de tout le royaume Franc. Dès lors, il va tout
faire pour se débarrasser de Childéric III, le souverain
Mérovingien dont il dépend officiellement. D'ailleurs, son père,
pour prouver l'inutilité des rois Mérovingiens, a laissé vacant le
trône après la mort de Thierry IV en 737. Pendant les 7 années qui
suivent, tous les documents officiels sont datés de 737.
En
749 ou 750, Pépin le Bref envoie une délégation Franque auprès du
pape Zacharie, pour lui demander l'autorisation de mettre fin au
règne décadent des Mérovingiens, et donc de prendre la couronne à
la place de Childéric III. Le pape, qui ne peut plus compter sur
l'empereur de Constantinople pour faire barrage aux Lombards et
soucieux d'obtenir le soutien du royaume Franc en lieu et place,
accepte la requête de Pépin le Bref en déclarant que « celui
qui exerce véritablement le pouvoir porte le titre de roi ».
Notifiant son soutien envers le Pippinide, le souverain pontife
promulgue une prescription apostolique « afin que l'ordre du
monde ne fût pas troublé ». Le Dernier des Mérovingiens
selon Évariste-Vital Luminais (1822-1896). Musée des beaux-arts,
Carcassonne.
En
novembre 751, Pépin dépose Childéric III, puis se fait élire roi
des Francs, au champ de mai à Soissons. En se faisant acclamer par
une assemblée d'évêques, de nobles et de leudes (grands du
royaume), Pépin devient donc le premier représentant de la dynastie
Carolingienne. Cette élection se passe, pour une fois, sans effusion
de sang.
Après
avoir été déposé, Childéric III est tonsuré (il perd les
cheveux longs, signe de pouvoir chez les Francs) et va finir ses
jours, enfermé au monastère de Saint-Bertin, près de Saint-Omer.
Mais
si Pépin le Bref gagne le titre de roi des Francs par son pouvoir,
il n'en a pas la légitimité, et cette rupture de la dynastie
Mérovingienne en appelle une nouvelle qui doit remplacer la
succession naturelle de père en fils. Cette continuité est assurée
par le sacre royal, continuité de l'onction symbolisant le baptême
de Clovis Ier, premier roi Franc Mérovingien, et l'alliance
particulière entre l'Église et le roi des Francs.
Là,
en novembre 751, à Soissons, après l’élection de Pépin le Bref
par les Francs réunis, les évêques des Gaules le sacrent au nom de
la Sainte Église Catholique, en lui donnant la Sainte Onction, en
marquant son front avec de l'Huile Sainte, le Saint-Chrême, pour lui
transmettre l'Esprit Saint (comme cela se fait déjà lors d'une
cérémonie chez les rois Wisigoths de Tolède ou comme l'onction des
rois d'Israël dans la Bible). Par cette onction, peut-être
administrée par l'archevêque Boniface de Mayence, le roi des
Francs, est désormais investi par Dieu d'une mission de protection
de l'Église.
De
plus, en détenant la force morale du droit divin, il a la charge de
« diriger les peuples que Dieu lui confie » selon le
dogme catholique, au nom de l'Église, et sous la direction du
pape... Mais cette légitimité a un coût politique, celui de la
fidélité à l'Église, et à celui qui la dirige, le pape Zacharie,
qui, de Rome, donne son assentiment au changement de dynastie.
Le
6 janvier 754, au palais de Ponthion, au sud de la Champagne, le roi
Pépin le Bref vient au-devant du pape Étienne II et avec déférence,
prend la bride de son cheval, reproduisant de la sorte le geste
d'allégeance de l'empereur Constantin le Grand à l'égard du pape
Sylvestre Ier.
À
la suite de cet habile acte politique, Étienne II propose à Pépin
le Bref une alliance par laquelle il confirmera par un second sacre,
fait par lui-même, la grâce divine sur le roi des Francs et sur ses
fils. L'accord définitif se fait le 14 avril, jour de Pâques, à
Quierzy, sur les bords de l'Oise, entre Chauny et Noyon.
Le
pape apporte son appui spirituel à Pépin le Bref, et ce dernier
s'engage à offrir au Saint-Siège un domaine assez grand pour le
mettre à l'abri de toute agression.
Un
traité est signé, créant les États pontificaux. Il comprend une
donation au pape et une contrepartie. La donation, connue sous le nom
de donation de Quierzy, laquelle attribue au pape l'Exarchat de
Ravenne, la Corse, la Sardaigne et la Sicile.
Mais
l'Exarchat de Ravenne appartient à l'Empire Romain d'Orient avant
l'invasion des Lombards, et la reconquête par Pépin le Bref... Elle
ne sera pas reconnue par l'empereur d'Orient, et elle va créer un
conflit avec Constantinople.
DONATION DE LA BASILIQUE DE SAINT DENIS |
En
contrepartie, le pape reconnaît la dynastie Carolingienne et
approuve la relégation au couvent, imposée au dernier roi
Mérovingien Childéric III.
Cette
donation sera confirmée en 774, à Rome, par Charlemagne, fils de
Pépin le Bref.
Le
dimanche 28 juillet 754, à l'abbaye royale de Saint-Denis, Étienne
II en personne sacre une nouvelle fois Pépin le Bref. Il lui confère
les titres de roi des Francs et de patrice des Romains (Patricius
Romanorum). Les fils et héritiers de Pépin le Bref, Carloman Ier et
Charlemagne, tous deux futurs rois, sont aussi sacrés par le même.
Leur mère, Bertrade de Laon, reçoit la bénédiction du souverain
pontife.
Le
pape, par cet acte, établit un lien étroit mais continu, entre
l'onction faite aux rois de l'Ancien Testament, et celle des rois de
la nouvelle dynastie. Ce sacre marque officiellement la fin de la
dynastie Mérovingienne, et l'avènement de la dynastie des
Carolingiens au pouvoir.
En
confirmant la royauté de Pépin le Bref sur les Francs et en lui
conférant lui-même l'onction, le pape prend aussi ses distances
avec l'empereur qui règne à Byzance. Le Saint-Siège s'en remet
désormais pour sa sécurité aux souverains Francs. C'est le début
d'une longue collaboration, souvent orageuse, avec les Carolingiens
et leurs lointains héritiers du Saint-Empire Romain Germanique. Une
autre conséquence de ce sacre est que la légitimité du roi des
Francs, désormais de droit divin, ne dépend plus exclusivement des
seigneurs Francs, électeurs de leur roi. Pépin le Bref se considère
désormais d'abord roi par la volonté de Dieu et le principe de
cette royauté de droit divin va durer en France sans interruption
pendant 1 100 ans (voir à ce sujet la théorie développée dans
L'état social de la France).
À
compter de son sacre, Pépin Le Bref ne peut plus repousser la
demande du pape.
Nouveau
« David » et premier roi très chrétien, « par la
grâce de Dieu », il a le devoir (en tant que fils aîné de
l'Église, prenant la défense de sa « Sainte Mère ») de
rompre l'alliance qui le lie aux Lombards.
L'envoi
d'une délégation auprès des Lombards, le 14 octobre 754, ne suffit
pas à calmer leurs revendications. Aussi, en 755, Pépin lance-t-il
contre eux une première expédition victorieuse. Mais l'année
suivante, les Lombards assiègent Rome.
De
756 à 758, Pépin le Bref doit lancer 3 campagnes (couronnées de
succès), pour parvenir à les repousser hors de l'exarchat de
Ravenne.
À
l'issue de ces expéditions, Pépin le Bref confie au pape les
territoires conquis, soit 22 villes de l'Italie Centrale, dont
Ravenne, Pérouse et les provinces d'Émilie et de la Pentapole qui
viennent s'ajouter à Rome.
Cet
ensemble va former le noyau des États pontificaux. Néanmoins, après
cette victoire, il multiplie les efforts diplomatiques pour tenter de
rétablir un semblant de paix entre les Lombards et Rome.
Durant
son règne, Pépin le Bref remet de l'ordre dans son royaume :
- Avec les grands seigneurs, il étend les rapports vassaliques par des serments de fidélité.
- Il travaille à chasser définitivement les arabes de la Septimanie, province au sud du royaume Franc, tâche achevée en 759, avec la prise de Narbonne.
- Il reprend l'Aquitaine après une longue série de campagnes contre le duc d'Aquitaine Waïfre (Gaifier), de 761 à 768.
Il
lutte continuellement pour asseoir son autorité aux frontières,
notamment en Germanie, où depuis l'abdication de son frère Carloman
en 747, il est confronté à l'opposition de son demi-frère,
Griffon, fils naturel de Charles Martel qui s'est fait reconnaître
duc du Maine par Pépin le Bref, qui lui confie la marche de
Bretagne, spécialement créée pour lui.
Cette
manière de l'éloigner des Bavarois vise à le dissuader de se
révolter. Mais la mauvaise volonté de Griffon le conduit à
chercher à s'allier aux Lombards, et, alors qu'il va franchir les
Alpes, il se fait tuer par des hommes de Pépin le Bref.
Il
entreprend également une réforme monétaire, visant à uniformiser
le poids et l'aspect du denier d'argent Franc (le 11 juillet 755),
par l'Édit de Ver-sur-Launette, (Oise) (capitulaire de Ver). Mais la
marque de l'autorité royale ne figure systématiquement sur la
monnaie qu'à partir de 793, sous Charlemagne.
Enfin, Pépin le Bref s'intéresse à la culture et au savoir Grecs : entre 758 et 763, il demande au pape Paul 1er des livres écrits en grec, destinés à l'éducation de sa fille, Gisèle, et au monastère de Saint-Denis, centre de la culture Carolingienne alors naissante. Paul 1er lui communique des livres liturgiques, des manuels de grammaire, d'orthographe, de géométrie, des œuvres d'Aristote et du Pseudo-Denys.
Enfin, Pépin le Bref s'intéresse à la culture et au savoir Grecs : entre 758 et 763, il demande au pape Paul 1er des livres écrits en grec, destinés à l'éducation de sa fille, Gisèle, et au monastère de Saint-Denis, centre de la culture Carolingienne alors naissante. Paul 1er lui communique des livres liturgiques, des manuels de grammaire, d'orthographe, de géométrie, des œuvres d'Aristote et du Pseudo-Denys.
Pépin,
toujours vainqueur et toujours agité, a partagé la Francie entre
ses deux fils, Carloman et Charles, depuis appelé Charlemagne, mais
les dispositions qu’il a faites sont modifiées par les seigneurs,
dont le consentement est nécessaire en tout depuis que l’usurpation
a anéanti les coutumes apportées dans les Gaules par les Francs,
aussi ne doit-on pas s’étonner si les assemblées de la nation
vont toujours en se multipliant jusqu’au triomphe du régime
féodal : Là ou il n’y a plus ni lois réputées ni coutumes
établies, il faut bien faire parler les hommes.
Un
bel esprit du temps de Saint Louis a trouvé admirable de mettre sur
le tombeau du fondateur de la seconde dynastie des rois de France :
« Pépin,
père de Charlemagne, c’est son moindre titre à la gloire. Il est
brave, libéral, actif comme l’ont été ses aïeux , mais il
l’emporte sur tous les rois de sa dynastie par l’art de connaître
les hommes, de juger les circonstances, et par cette souplesse
d’esprit qui, chez les ambitieux, s’unit naturellement au besoin
de dominer, Charles Martel a été plus grand que lui, parce qu’il
méprise des grandeurs tout ce qui ne s’obtient pas par le courage
et la fermeté du caractère : Charlemagne croit nécessaire
d’imiter la politique de Pépin Ier, et peut-être ne s’aperçoit-il
pas que les moyens par lesquels on fonde un empire ne sont pas
toujours ceux qui aident à le conserver... Pépin meurt d'hydropisie
le 24 septembre 768 à l'abbaye de Saint-Denis.
Pépin
et ses fils ont été, avec l’abbé Fulrad, à l’origine de la
construction de la 3e église bâtie sur le site de la basilique
Saint-Denis. Mais seuls Pépin le Bref et la reine Berthe au Grand
Pied y sont inhumés. Celle-ci meurt en 783 au monastère de
Choisy-au-Bac et son corps est transporté à Saint-Denis pour
reposer aux côtés de Pépin le Bref.
Charlemagne,
qui est inhumé dans la chapelle palatine d’Aix, a toutefois
exprimé en 769 le vœu d’être enterré auprès de ses parents et
de son grand-père, à Saint-Denis.
PÉPIN ET LE PAPE ÉTIENNE II |
Vers
835, l’empereur Louis le Pieux déclare que, selon un titulus de
l’abbaye, Pépin a demandé à être enseveli devant l’entrée de
l’église (ante limina basilicae sacrorum martyrum) en signe
d’humilité. Suger répète l’histoire en expliquant que Pépin a
été enterré comme il le souhaitait « au seuil des portes,
prostré et non couché sur le dos, à cause des péchés de son père
Charles Martel ».
Les
pas des fidèles entrant dans l’édifice doivent ainsi piétiner la
tombe royale.
À
la raison donnée par Louis le Pieux et Suger s'ajoute peut-être les
objections soulevées au VIIIe siècle contre l’inhumation à
l’intérieur des églises, objections vaines car la pratique s'est
imposée. Suger précise que pour construire la nef il a du détruire
l’agrandissement que Charlemagne (qui est lui-même enterré in
porticu ecclesiae à Aix-la-Chapelle) a fait construire pour abriter
la tombe de son père Pépin le Bref. Au début du XIXe siècle,
Napoléon Ier ordonne de rehausser le niveau du dallage sous le
massif occidental de façon à créer deux escaliers d’accès à
l’extérieur comme à l’intérieur de l’édifice. À cette
occasion, en creusant, on découvrit alors un peu plus à l’est un
sarcophage à l’emplacement approximatif désigné par Suger,
exactement dans l'axe de l'église et sous l’entrée de l’ancien
édifice. Alexandre Lenoir pense avoir retrouvé la tombe primitive
du premier roi Carolingien et fait un relevé du sarcophage.
Néanmoins, il reconnaît qu’il n’a aucune preuve formelle
confirmant son hypothèse. On ne sait ce que devient ce sarcophage.
De nouvelles fouilles pourraient permettre d'apporter de nouveaux
éléments...
Au
XIIIe siècle, les restes supposés de Pépin et de son père
Charles sont ramenés sous la croisée du nouveau transept pour y
recevoir les gisants qui existent encore. Entre la translation des
cendres royales, ordonnée par Louis IX et effectuée en deux
campagnes durant l’année 1264, et la dédicace des nouveaux
tombeaux en 1267, 3 ans se sont écoulés permettant la commande et
la réalisation des monuments funéraires.
Ces
effigies ne sont évidemment pas réalistes. Les gisants sont conçus
comme des figures en pied malgré leur position horizontale...
715
: naissance de Pépin, fils de Charles Martel.
737 :
il épouse Leutburgie (avec qui il aura 5 enfants)
741 :
il devient à 26 ans maire du palais de Neustrie à la mort de son
père.
743 :
Pépin sort Childéric III du monastère où il était enfermé
depuis 737, pour le faire monter sur le trône.
744 :
il organise le concile de Soissons qui mettra en place une hiérarchie
au sein du clergé franc, à la tête de laquelle on trouve Boniface.
744 :
il épouse Bertrade de Laon.
747 :
son frère Carloman choisit la vie monastique, et lui cède la mairie
d'Austrasie.
751 :
Pépin dépose Childéric III, et se fait élire roi en novembre à
Soissons, par acclamations par l'assemblée de grands du royaume.
754 :
le nouveau pape Étienne II vient lui demander son aide militaire
contre les Lombards qui menacent Rome, et le sacre roi à Saint-Denis
le 28 juillet. En octobre, Pépin envoie une délégation auprès des
Lombards mais sans succès.
755 :
Pépin lance contre les Lombards une première expédition
victorieuse. Édit de Ver instaurant la réforme monétaire.
756 :
deuxième campagne contre les Lombards.
Instauration
de la dîme en faveur du clergé
Adoption
du denier en argent.
757 :
troisième campagne contre les Lombards.
757 :
Convocation du Concile de Compiègne
758 :
quatrième campagne contre les Lombards, lors de laquelle il parvient
finalement à les repousser hors de l'exarchat de Ravenne.
759 :
il chasse définitivement les Arabes de la Septimanie et reprend
Narbonne.
Au
cours de sa campagne de 761, Pepin le Bref brûle une partie de
Clermont-Ferrand, ce qui entraîne la destruction de Notre-Dame du
Port. Menacé d'excommunication, il verse des sommes considérables
pour sa réédification.
768 :
mort du roi Pépin le Bref, le 24 septembre, à l'abbaye Saint-Denis.
Pépin
le Bref — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Pépin_le_Bref
Pépin
III, dit le Bref, né 715 et mort le 24 septembre 768 à Saint-Denis
près de Paris, est un aristocrate franc de la dynastie
carolingienne. Il est le fils de Charles ...
Charlemagne
- Charles Martel - Childéric III - Carloman
Ier
Pépin
III le Bref - La France pittoresque
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› Rois, Présidents
11
oct. 2010 - Naissance Pépin le Bref, mort roi Pépin le Bref,
couronnement Pépin le Bref (Pépin III), vie et règne Pépin le
Bref 751-768. Roi carolingien ...
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