mardi 14 avril 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 768

11 AVRIL 2015


Cette page concerne l'année 768 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

PÉPIN LE BREF PREMIER ROI CAROLINGIEN




Pépin III, dit le Bref, né 715 et mort le 24 septembre 768 à Saint-Denis près de Paris, est un aristocrate Franc de la dynastie Carolingienne, fils cadet de Charles Martel et de Rotrude et le père de Charlemagne, maire du palais de 741 à 751, puis roi des Francs de 751 à 768, et premier monarque de la dynastie des Carolingiens. Son surnom, apparu assez tard dans l'historiographie, serait dû à sa petite taille, « bref » signifiant « court » à l'époque. Maire du palais avec Carloman, en cette période de décadence de la dynastie Mérovingienne, les rois légitimes n'ont plus aucune autorité : Les vrais dirigeants de l'État sont les maires du palais, en particulier lorsqu'il s'agit d'hommes énergiques, comme Charles Martel.

À sa mort, en 741, sa charge de maire du palais est partagée, selon la tradition Franque, entre ses 2 fils. L'aîné Carloman, devient maire du palais d'Austrasie et obtient l'Alémanie et la Thuringe, Pépin devient maire du palais de Neustrie et garde la Provence et la Bourgogne. Griffon, le troisième fils de Charles Martel, né de Swanahilde, une épouse Bavaroise de second rang, n'obtient que quelques comtés. Pépin et Carloman font enfermer Griffon au château de Chèvremont, près de Liège.

En 742, les 2 frères redéfinissent à Vieux-Poitiers leurs parts respectives et remettent en question les limites traditionnelles des royaumes Francs.
Pépin et Carloman luttent tout d'abord pour ramener la stabilité aux marches du royaume. Ils doivent faire face à des velléités d'autonomie sinon d'indépendance des Aquitains alliés aux Vascons, des Bavarois et des Alamans.

Le duc de Bavière, Odilon, a épousé malgré leur opposition leur sœur Hiltrude et s'est allié au duc d'Aquitaine Hunald Ier. Odilon, malgré l'aide des Saxons, est vaincu sur le Lech en 743.
Carloman lui enlève le Nordgau, mais ne le prive pas de son duché. L'Irlandais Virgile, nommé évêque de Salzbourg, s'occupe de surveiller les Bavarois. De son côté, Hunald Ier, vaincu en 742 et en 745, doit renoncer à son duché d'Aquitaine et de Vasconie et se retirer sur l'île de Ré.

À l'est, l'aristocratie des Alamans est massacrée à Cannstatt sur le Neckar en 746. Leur duché est démembré et leur territoire confié à deux comtes Francs, Warin et Ruthard.

Ils entament ensuite une réforme de l'Église, avec l'aide de l'évêque Boniface de Mayence, ce dernier estime en effet que le clergé est devenu incapable et débauché :
« Il m'est arrivé de trouver parmi les gens qu'ils appellent diacres des individus plongés dans la débauche, l'adultère et toutes sortes d'ordures depuis l'adolescence, et qui sont parvenus au diaconat, et qui, une fois diacres, ont 4, 5 ou plusieurs concubines la nuit dans leur lit […] »
Les conciles, assemblées du clergé au cours desquelles sont prises des décisions d'ordre disciplinaire ou théologique, ne sont plus réunis depuis longtemps. D'autre part, l'Église Franque se plaint d'avoir été spoliée par Charles Martel...
Des conciles sont organisés dès les premières années :
  • Le premier à la demande de Carloman en avril 743, appelé concile Germanique, a lieu en Austrasie dans un lieu non déterminé.
  • Le second par Pépin le Bref, en mars 744 à Soissons en Neustrie, où sont reprises les décisions adoptées lors du concile d'Austrasie.
Cette réforme met en place une nouvelle hiérarchie au sein du clergé Franc, à la tête de laquelle on trouve Boniface (680-754), l'évangélisateur de la Germanie, comme dirigeant des différents évêques répartis dans différentes villes du royaume. Les prêtres indignes sont destitués. Pépin décide de restituer les terres accaparées par son père en précaire à la demande du roi selon la « precaria verbo regis ».

En outre, Pépin le Bref soutient les tentatives de Saint Boniface pour évangéliser les Germains d'au-delà du Rhin, principalement dans l'espoir que la conversion des turbulents voisins du royaume Franc permette de pacifier les frontières et d'en préparer l'annexion future. Dans le cadre de ce soutien, le siège épiscopal de Mayence est érigé en métropole de la nouvelle Église Germanique, qui est ainsi rattachée dès sa naissance à l'Église Franque.

En 743, Pépin et Carloman libèrent le Mérovingien Childéric III du monastère où il a été enfermé par Charles Martel, et lui permettent d'occuper le trône dont leur père l'a évincé. Son retour est motivé par la coalition formée par Griffon, le duc Odilon de Bavière, le duc d'Aquitaine Hunald Ier et celui d'Alémanie, Théodebald. Ces derniers réagissent mal à l'élimination politique de Griffon (demi-frère de Pépin et Carloman) et contestent la légitimité des Pippinides. Après plusieurs campagnes militaires et le rétablissement de Childéric III, Pépin et Carloman trouvent le moyen de les calmer pendant un moment.

En 744, Pépin le Bref épouse Bertrade de Laon, fille de Caribert, comte de Laon. Elle lui donne plusieurs héritiers dont le futur empereur Charlemagne.

En 747, son frère Carloman, choisissant la vie monastique en Italie (au monastère du Mont-Cassin), cède la mairie d'Austrasie à son fils Drogon sous la régence de Pépin le Bref , il devient alors le seul dirigeant effectif de tout le royaume Franc. Dès lors, il va tout faire pour se débarrasser de Childéric III, le souverain Mérovingien dont il dépend officiellement. D'ailleurs, son père, pour prouver l'inutilité des rois Mérovingiens, a laissé vacant le trône après la mort de Thierry IV en 737. Pendant les 7 années qui suivent, tous les documents officiels sont datés de 737.

En 749 ou 750, Pépin le Bref envoie une délégation Franque auprès du pape Zacharie, pour lui demander l'autorisation de mettre fin au règne décadent des Mérovingiens, et donc de prendre la couronne à la place de Childéric III. Le pape, qui ne peut plus compter sur l'empereur de Constantinople pour faire barrage aux Lombards et soucieux d'obtenir le soutien du royaume Franc en lieu et place, accepte la requête de Pépin le Bref en déclarant que « celui qui exerce véritablement le pouvoir porte le titre de roi ». Notifiant son soutien envers le Pippinide, le souverain pontife promulgue une prescription apostolique « afin que l'ordre du monde ne fût pas troublé ». Le Dernier des Mérovingiens selon Évariste-Vital Luminais (1822-1896). Musée des beaux-arts, Carcassonne.

En novembre 751, Pépin dépose Childéric III, puis se fait élire roi des Francs, au champ de mai à Soissons. En se faisant acclamer par une assemblée d'évêques, de nobles et de leudes (grands du royaume), Pépin devient donc le premier représentant de la dynastie Carolingienne. Cette élection se passe, pour une fois, sans effusion de sang.
Après avoir été déposé, Childéric III est tonsuré (il perd les cheveux longs, signe de pouvoir chez les Francs) et va finir ses jours, enfermé au monastère de Saint-Bertin, près de Saint-Omer.

Mais si Pépin le Bref gagne le titre de roi des Francs par son pouvoir, il n'en a pas la légitimité, et cette rupture de la dynastie Mérovingienne en appelle une nouvelle qui doit remplacer la succession naturelle de père en fils. Cette continuité est assurée par le sacre royal, continuité de l'onction symbolisant le baptême de Clovis Ier, premier roi Franc Mérovingien, et l'alliance particulière entre l'Église et le roi des Francs.

Là, en novembre 751, à Soissons, après l’élection de Pépin le Bref par les Francs réunis, les évêques des Gaules le sacrent au nom de la Sainte Église Catholique, en lui donnant la Sainte Onction, en marquant son front avec de l'Huile Sainte, le Saint-Chrême, pour lui transmettre l'Esprit Saint (comme cela se fait déjà lors d'une cérémonie chez les rois Wisigoths de Tolède ou comme l'onction des rois d'Israël dans la Bible). Par cette onction, peut-être administrée par l'archevêque Boniface de Mayence, le roi des Francs, est désormais investi par Dieu d'une mission de protection de l'Église.
De plus, en détenant la force morale du droit divin, il a la charge de « diriger les peuples que Dieu lui confie » selon le dogme catholique, au nom de l'Église, et sous la direction du pape... Mais cette légitimité a un coût politique, celui de la fidélité à l'Église, et à celui qui la dirige, le pape Zacharie, qui, de Rome, donne son assentiment au changement de dynastie.
Le soutien à la papauté et la lutte contre les Lombards

Le 6 janvier 754, au palais de Ponthion, au sud de la Champagne, le roi Pépin le Bref vient au-devant du pape Étienne II et avec déférence, prend la bride de son cheval, reproduisant de la sorte le geste d'allégeance de l'empereur Constantin le Grand à l'égard du pape Sylvestre Ier.
À la suite de cet habile acte politique, Étienne II propose à Pépin le Bref une alliance par laquelle il confirmera par un second sacre, fait par lui-même, la grâce divine sur le roi des Francs et sur ses fils. L'accord définitif se fait le 14 avril, jour de Pâques, à Quierzy, sur les bords de l'Oise, entre Chauny et Noyon.
Le pape apporte son appui spirituel à Pépin le Bref, et ce dernier s'engage à offrir au Saint-Siège un domaine assez grand pour le mettre à l'abri de toute agression.
Un traité est signé, créant les États pontificaux. Il comprend une donation au pape et une contrepartie. La donation, connue sous le nom de donation de Quierzy, laquelle attribue au pape l'Exarchat de Ravenne, la Corse, la Sardaigne et la Sicile.
Mais l'Exarchat de Ravenne appartient à l'Empire Romain d'Orient avant l'invasion des Lombards, et la reconquête par Pépin le Bref... Elle ne sera pas reconnue par l'empereur d'Orient, et elle va créer un conflit avec Constantinople.

DONATION DE LA BASILIQUE DE SAINT DENIS
En contrepartie, le pape reconnaît la dynastie Carolingienne et approuve la relégation au couvent, imposée au dernier roi Mérovingien Childéric III.

Cette donation sera confirmée en 774, à Rome, par Charlemagne, fils de Pépin le Bref.

Le dimanche 28 juillet 754, à l'abbaye royale de Saint-Denis, Étienne II en personne sacre une nouvelle fois Pépin le Bref. Il lui confère les titres de roi des Francs et de patrice des Romains (Patricius Romanorum). Les fils et héritiers de Pépin le Bref, Carloman Ier et Charlemagne, tous deux futurs rois, sont aussi sacrés par le même. Leur mère, Bertrade de Laon, reçoit la bénédiction du souverain pontife.

Le pape, par cet acte, établit un lien étroit mais continu, entre l'onction faite aux rois de l'Ancien Testament, et celle des rois de la nouvelle dynastie. Ce sacre marque officiellement la fin de la dynastie Mérovingienne, et l'avènement de la dynastie des Carolingiens au pouvoir.

En confirmant la royauté de Pépin le Bref sur les Francs et en lui conférant lui-même l'onction, le pape prend aussi ses distances avec l'empereur qui règne à Byzance. Le Saint-Siège s'en remet désormais pour sa sécurité aux souverains Francs. C'est le début d'une longue collaboration, souvent orageuse, avec les Carolingiens et leurs lointains héritiers du Saint-Empire Romain Germanique. Une autre conséquence de ce sacre est que la légitimité du roi des Francs, désormais de droit divin, ne dépend plus exclusivement des seigneurs Francs, électeurs de leur roi. Pépin le Bref se considère désormais d'abord roi par la volonté de Dieu et le principe de cette royauté de droit divin va durer en France sans interruption pendant 1 100 ans (voir à ce sujet la théorie développée dans L'état social de la France).

À compter de son sacre, Pépin Le Bref ne peut plus repousser la demande du pape.
Nouveau « David » et premier roi très chrétien, « par la grâce de Dieu », il a le devoir (en tant que fils aîné de l'Église, prenant la défense de sa « Sainte Mère ») de rompre l'alliance qui le lie aux Lombards.

L'envoi d'une délégation auprès des Lombards, le 14 octobre 754, ne suffit pas à calmer leurs revendications. Aussi, en 755, Pépin lance-t-il contre eux une première expédition victorieuse. Mais l'année suivante, les Lombards assiègent Rome.

De 756 à 758, Pépin le Bref doit lancer 3 campagnes (couronnées de succès), pour parvenir à les repousser hors de l'exarchat de Ravenne.

À l'issue de ces expéditions, Pépin le Bref confie au pape les territoires conquis, soit 22 villes de l'Italie Centrale, dont Ravenne, Pérouse et les provinces d'Émilie et de la Pentapole qui viennent s'ajouter à Rome.

Cet ensemble va former le noyau des États pontificaux. Néanmoins, après cette victoire, il multiplie les efforts diplomatiques pour tenter de rétablir un semblant de paix entre les Lombards et Rome.

Durant son règne, Pépin le Bref remet de l'ordre dans son royaume :
  • Avec les grands seigneurs, il étend les rapports vassaliques par des serments de fidélité.
  • Il travaille à chasser définitivement les arabes de la Septimanie, province au sud du royaume Franc, tâche achevée en 759, avec la prise de Narbonne.
  • Il reprend l'Aquitaine après une longue série de campagnes contre le duc d'Aquitaine Waïfre (Gaifier), de 761 à 768.
Il lutte continuellement pour asseoir son autorité aux frontières, notamment en Germanie, où depuis l'abdication de son frère Carloman en 747, il est confronté à l'opposition de son demi-frère, Griffon, fils naturel de Charles Martel qui s'est fait reconnaître duc du Maine par Pépin le Bref, qui lui confie la marche de Bretagne, spécialement créée pour lui.
Cette manière de l'éloigner des Bavarois vise à le dissuader de se révolter. Mais la mauvaise volonté de Griffon le conduit à chercher à s'allier aux Lombards, et, alors qu'il va franchir les Alpes, il se fait tuer par des hommes de Pépin le Bref.

Il entreprend également une réforme monétaire, visant à uniformiser le poids et l'aspect du denier d'argent Franc (le 11 juillet 755), par l'Édit de Ver-sur-Launette, (Oise) (capitulaire de Ver). Mais la marque de l'autorité royale ne figure systématiquement sur la monnaie qu'à partir de 793, sous Charlemagne.
Enfin, Pépin le Bref s'intéresse à la culture et au savoir Grecs : entre 758 et 763, il demande au pape Paul 1er des livres écrits en grec, destinés à l'éducation de sa fille, Gisèle, et au monastère de Saint-Denis, centre de la culture Carolingienne alors naissante. Paul 1er lui communique des livres liturgiques, des manuels de grammaire, d'orthographe, de géométrie, des œuvres d'Aristote et du Pseudo-Denys.

Il n’est pas sans intérêt de remarquer qu’au moment où le pape devient souverain en Italie aux dépens de l’empire Byzantin, les Sarrasins commencent à s’approcher de Constantinople dans le dessein de s’en emparer. De son côté, Pépin le Bref est attaqué par les barbares du Nord, qui cherchent dans des climats plus heureux les richesses que leur refuse la nature, et se battent pour le pillage, en attendant qu’ils trouvent l’occasion de former des établissements, on les verra reparaître : Sous Charlemagne et ses successeurs, assiéger Paris, occuper les plus belles provinces, sans que les Francs, éclairés par tant de désastres, s’aperçoivent qu’ils ne sont faibles contre des ennemis qu’ils méprisent qu’à proportion de l’affaiblissement du pouvoir.
Pépin, toujours vainqueur et toujours agité, a partagé la Francie entre ses deux fils, Carloman et Charles, depuis appelé Charlemagne, mais les dispositions qu’il a faites sont modifiées par les seigneurs, dont le consentement est nécessaire en tout depuis que l’usurpation a anéanti les coutumes apportées dans les Gaules par les Francs, aussi ne doit-on pas s’étonner si les assemblées de la nation vont toujours en se multipliant jusqu’au triomphe du régime féodal : Là ou il n’y a plus ni lois réputées ni coutumes établies, il faut bien faire parler les hommes.

Un bel esprit du temps de Saint Louis a trouvé admirable de mettre sur le tombeau du fondateur de la seconde dynastie des rois de France :
« Pépin, père de Charlemagne, c’est son moindre titre à la gloire. Il est brave, libéral, actif comme l’ont été ses aïeux , mais il l’emporte sur tous les rois de sa dynastie par l’art de connaître les hommes, de juger les circonstances, et par cette souplesse d’esprit qui, chez les ambitieux, s’unit naturellement au besoin de dominer, Charles Martel a été plus grand que lui, parce qu’il méprise des grandeurs tout ce qui ne s’obtient pas par le courage et la fermeté du caractère : Charlemagne croit nécessaire d’imiter la politique de Pépin Ier, et peut-être ne s’aperçoit-il pas que les moyens par lesquels on fonde un empire ne sont pas toujours ceux qui aident à le conserver... Pépin meurt d'hydropisie le 24 septembre 768 à l'abbaye de Saint-Denis.

Pépin et ses fils ont été, avec l’abbé Fulrad, à l’origine de la construction de la 3e église bâtie sur le site de la basilique Saint-Denis. Mais seuls Pépin le Bref et la reine Berthe au Grand Pied y sont inhumés. Celle-ci meurt en 783 au monastère de Choisy-au-Bac et son corps est transporté à Saint-Denis pour reposer aux côtés de Pépin le Bref.

Charlemagne, qui est inhumé dans la chapelle palatine d’Aix, a toutefois exprimé en 769 le vœu d’être enterré auprès de ses parents et de son grand-père, à Saint-Denis.
PÉPIN ET LE PAPE ÉTIENNE II
Vers 835, l’empereur Louis le Pieux déclare que, selon un titulus de l’abbaye, Pépin a demandé à être enseveli devant l’entrée de l’église (ante limina basilicae sacrorum martyrum) en signe d’humilité. Suger répète l’histoire en expliquant que Pépin a été enterré comme il le souhaitait « au seuil des portes, prostré et non couché sur le dos, à cause des péchés de son père Charles Martel ».

Les pas des fidèles entrant dans l’édifice doivent ainsi piétiner la tombe royale.
À la raison donnée par Louis le Pieux et Suger s'ajoute peut-être les objections soulevées au VIIIe siècle contre l’inhumation à l’intérieur des églises, objections vaines car la pratique s'est imposée. Suger précise que pour construire la nef il a du détruire l’agrandissement que Charlemagne (qui est lui-même enterré in porticu ecclesiae à Aix-la-Chapelle) a fait construire pour abriter la tombe de son père Pépin le Bref. Au début du XIXe siècle, Napoléon Ier ordonne de rehausser le niveau du dallage sous le massif occidental de façon à créer deux escaliers d’accès à l’extérieur comme à l’intérieur de l’édifice. À cette occasion, en creusant, on découvrit alors un peu plus à l’est un sarcophage à l’emplacement approximatif désigné par Suger, exactement dans l'axe de l'église et sous l’entrée de l’ancien édifice. Alexandre Lenoir pense avoir retrouvé la tombe primitive du premier roi Carolingien et fait un relevé du sarcophage. Néanmoins, il reconnaît qu’il n’a aucune preuve formelle confirmant son hypothèse. On ne sait ce que devient ce sarcophage. De nouvelles fouilles pourraient permettre d'apporter de nouveaux éléments...

Au XIIIe siècle, les restes supposés de Pépin et de son père Charles sont ramenés sous la croisée du nouveau transept pour y recevoir les gisants qui existent encore. Entre la translation des cendres royales, ordonnée par Louis IX et effectuée en deux campagnes durant l’année 1264, et la dédicace des nouveaux tombeaux en 1267, 3 ans se sont écoulés permettant la commande et la réalisation des monuments funéraires.
Ces effigies ne sont évidemment pas réalistes. Les gisants sont conçus comme des figures en pied malgré leur position horizontale...

715 : naissance de Pépin, fils de Charles Martel.
737 : il épouse Leutburgie (avec qui il aura 5 enfants)
741 : il devient à 26 ans maire du palais de Neustrie à la mort de son père.
743 : Pépin sort Childéric III du monastère où il était enfermé depuis 737, pour le faire monter sur le trône.
744 : il organise le concile de Soissons qui mettra en place une hiérarchie au sein du clergé franc, à la tête de laquelle on trouve Boniface.
744 : il épouse Bertrade de Laon.
747 : son frère Carloman choisit la vie monastique, et lui cède la mairie d'Austrasie.
751 : Pépin dépose Childéric III, et se fait élire roi en novembre à Soissons, par acclamations par l'assemblée de grands du royaume.
754 : le nouveau pape Étienne II vient lui demander son aide militaire contre les Lombards qui menacent Rome, et le sacre roi à Saint-Denis le 28 juillet. En octobre, Pépin envoie une délégation auprès des Lombards mais sans succès.
755 : Pépin lance contre les Lombards une première expédition victorieuse. Édit de Ver instaurant la réforme monétaire.
756 : deuxième campagne contre les Lombards.
Instauration de la dîme en faveur du clergé
Adoption du denier en argent.
757 : troisième campagne contre les Lombards.
757 : Convocation du Concile de Compiègne
758 : quatrième campagne contre les Lombards, lors de laquelle il parvient finalement à les repousser hors de l'exarchat de Ravenne.
759 : il chasse définitivement les Arabes de la Septimanie et reprend Narbonne.
761 : première campagne d'une série de 8 contre le duc Waïfre d'Aquitaine, dernière en 768.
Au cours de sa campagne de 761, Pepin le Bref brûle une partie de Clermont-Ferrand, ce qui entraîne la destruction de Notre-Dame du Port. Menacé d'excommunication, il verse des sommes considérables pour sa réédification.
768 : mort du roi Pépin le Bref, le 24 septembre, à l'abbaye Saint-Denis.

Pépin le Bref — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Pépin_le_Bref
Pépin III, dit le Bref, né 715 et mort le 24 septembre 768 à Saint-Denis près de Paris, est un aristocrate franc de la dynastie carolingienne. Il est le fils de Charles ...
Charlemagne - ‎Charles Martel - ‎Childéric III - ‎Carloman Ier
Pépin III le Bref - La France pittoresque
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11 oct. 2010 - Naissance Pépin le Bref, mort roi Pépin le Bref, couronnement Pépin le Bref (Pépin III), vie et règne Pépin le Bref 751-768. Roi carolingien ...

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