13
AVRIL 2015...
Cette
page concerne l'année 766 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
ORDONNATEUR
ET PROGRAMMATEUR DU CHANT GRÉGORIEN
Chrodegang
de Metz né dans le diocèse de Liège vers 712 et mort à Metz le 6
mars 766, est évêque de Metz. Il est appelé aussi Godegrand,
Gundigran, Ratgang, Rodigang, Sirigang, fils de Sigramm et de
Landrade, cette dernière appartenant à la famille des Robertiens.
Il est l’un des acteurs de la renaissance Carolingienne.
D'origine
aristocratique : il serait le fils de Landrade de Hesbaye, sœur de
Robert Ier de Hesbaye, un ancêtre des Capétiens. Il fait ses études
à l’abbaye de Saint-Trond.
Elevé
à la cour de Charles Martel où il exerce la charge de notaire, puis
il devient chancelier de Charles Martel en 737, poursuivant sa
carrière à la cour sous Pépin le Bref. Il devient le 37e évêque
de Metz, alors capitale de l’Austrasie, le 1er octobre 742.
Et
contribue à l’essor des monastères dans son diocèse, transforme
le monastère de Saint-Hilaire en monastère Bénédictin, et y fait
déposer une relique de Saint Nabor ce qui (par évolution du
langage) lui vaut au monastère puis à la ville qui se construit
autour l’appellation de Saint-Avold...
« Sous
les Carolingiens, grâce à Saint Chrodegang et à Drogon, le diocèse
connaît une des plus brillantes périodes de son histoire : Les
paroisses urbaines et rurales se multiplient et les monastères
soumis aux règles de Saint Colomban et de Saint Benoît s’implantent
des rives de la Moselle à celle de la Sarre et de la Blies. Saint
Chrodegang, légat pontifical pour le royaume des Francs (754),
attache son nom à une règle canoniale, à la réforme de la
liturgie, et à celle du chant religieux. »
Quelque
temps après la mort de Charles Martel, Pépin le Bref, fils et
successeur du roi, ne veut consentir à son sacre, qu'à condition
qu'il continue d'exercer la charge de ministre d'état. Le Saint sait
allier les devoirs que cette double dignité lui impose. Il ne perd
rien de son humilité , de sa douceur, de son recueillement, et de la
simplicité qui règne dans tout son extérieur.
A
la mort de Boniface, il remplace celui-ci comme légat du pape en
Germanie et continue son œuvre d’évangélisation. Attentif à la
piété des prêtres de son diocèse, il ranime l’esprit de ferveur
des premiers siècles, fait du chapitre de sa cathédrale une
communauté régulière, donne à ses chanoines et à ses clercs une
règle exemplaire. Il montrera le même zèle pour l’observance
religieuse dans les monastères de son vaste diocèse et fondera,
vers 749, la célèbre abbaye de Gorze, qu'il confie à son frère
Gundeland en 759.
Quoiqu'il
soit obligé de vivre à la cour, il ne change rien à la simplicité
des habits qu'il a coutume de porter, il continue aussi de macérer
son corps par les jeûnes, les veilles et l'usage du cilice. Son
amour pour la mortification va si loin, qu'il n'accorde à la nature
que ce qui lui est absolument nécessaire.
Sa
charité pour les pauvres ne connaît point de bornes : Il pourvoie
aux besoins d'une multitude innombrable de malheureux, protège les
veuves et les orphelins, qui le regardent comme leur père et leur
tuteur.
Pépin
le Bref, devenu Roi de France, députe Chrodegang vers le Pape
Étienne III, pour l'inviter à passer en France , afin de se
délivrer de l'oppression des Lombards. Le Saint se charge lui-même
de conduire le Souverain-Pontife, et lui fait traverser les Alpes
sans danger. Étienne est reçu avec les plus grandes marques
d'honneur. Le Roi n'a pas plus tôt appris qu'il allait entrer dans
ses états , qu'il envoie son fils aîné pour l'accompagner jusqu'à
Pont-sur-Yonne, en Champagne , où il se rend en personne pour le
recevoir. Le Pape étant sur le point d'arriver en cette ville, Pépin
le Bref va au-devant de lui, descend de cheval, se prosterne avec
toute sa famille et les Seigneurs de sa cour, et marche quelque temps
à pied, par respect pour le Saint-Père. Étienne III se retire dans
le monastère de Saint-Denis , en attendant que ses affaires prennent
une tournure plus heureuse.
En
766, il ramène de Rome les reliques de Saint Gorgon et les dépose à
Gorze. Il prend également part à la création de l’abbaye de
Lauresheim, fondée dans le diocèse de Worms par un de ses cousins,
Cancor de Hesbaye, et sa mère... Attentif à la vie de ses prêtres,
il ranime chez eux l’esprit de ferveur de la première communauté
de Jérusalem et fait du chapitre de la cathédrale une communauté
régulière.
Il montre le même zèle pour l’observance religieuse dans les monastères de son vaste diocèse, dans son église cathédrale, il forme une communauté de chanoines qu’il accoutume à vivre dans un cloître, selon une règle en partie inspirée de la règle de Saint Benoît, appelée « Regula vitae communis », plus connue sous le nom de « Regula canonicorum ».
Il montre le même zèle pour l’observance religieuse dans les monastères de son vaste diocèse, dans son église cathédrale, il forme une communauté de chanoines qu’il accoutume à vivre dans un cloître, selon une règle en partie inspirée de la règle de Saint Benoît, appelée « Regula vitae communis », plus connue sous le nom de « Regula canonicorum ».
Lorsque
Benoît s'éteint le 21 mars 547, trois monastères –
Terracine, Subiaco, le Mont-Cassin (suivent la règle Bénédictine).
Des dizaines d'autres viendront s'y ajouter :
En
Italie, en Germanie et en pays Anglo-Saxon, conquis par les
Bénédictins au synode de Whitby, en 664.
L'extraordinaire
vitalité monastique du VIIIe siècle aboutit rapidement à un
foisonnement et à une diversité des pratiques et observances tels
que certains princes d'Église lucides essaient d'endiguer l'anarchie
en remettant en vigueur la Règle de Saint Benoît. C'est notamment
le cas à Metz où Saint Chrodegang, primat des Gaules au temps de
Pépin le Bref, organise la vie de son chapitre cathédral selon
une Regula canon
Monsieur
Fleury a donné un abrégé de la règle entière qui a été insérée
dans les Annales de Le Cointe , t. V, et dans les dernières éditions
des conciles.
Dans
une fonction aussi sublime que celle de faire l'office des anges, en
chantant les louanges du Seigneur, et d'être établis médiateurs
entre le ciel et la terre. Puissent ceux qui sont attachés au
service des autels, ne jamais oublier l'éminente dignité de leur
état ! Rien ne sera plus propre à les entretenir dans cette
sainteté de vie, dans cette pureté de cœur, et dans ce détachement
de toutes les créatures, qui doivent les distinguer du commun des
fidèles. On ne les verra plus soupirer qu'après les choses de Dieu,
et leur vertu n'aura plus rien à craindre du souffle empesté du
vice.
En
753, il est choisi par Pépin le Bref et l’assemblée générale
des États du royaume pour conduire le pape Étienne II durant son
voyage en Austrasie.
Les
Lombards envahissant les états pontificaux, il organise la fuite du
pape vers Saint-Denis. Ce dernier, satisfait de ses services, lui
accorde le pallium et le titre d’archevêque en succession de
Boniface de Mayence mort en 754, ce qui fait de lui le chef de
l’Église Franque. C’est probablement à l’occasion de son
voyage à Rome que Chrodegang découvre le chant vieux-romain. Il
donne aux chanoines des collégiales et des cathédrales une règle
de vie fraternelle. Il élabore une synthèse de ce chant avec le
chant gallican, d'où la naissance du chant messin, l’ancêtre du
chant grégorien, que Cyrille Vogel appelle « un cérémonial
romano-franc ou romanogermanique ». Il crée la Scola
cantorum vers 754, convainquant Pépin le Bref de faire
adopter par le concile de Quierzy-sur-Oise la liturgie Romaine.
Les
chantres doivent veiller avec le plus grand soin à ne point flétrir
par le vice le don qui leur a été concédé par la grâce divine,
mais, au contraire, à le parer d'humilité, de sobriété, de
désintéressement et de tous les autres ornements des vertus
exemplaires : Eux dont le chant élève les âmes du peuple présent
« aux offices vers la commémoration et l'amour des choses
célestes non seulement en raison de la sublimité des paroles, mais
également de la suavité des mélodies qui les accompagnent.
Il
importe en effet que le chantre, selon la tradition de nos pères, se
distingue et s'illustre tant par sa voix que par son art [arte] afin
d'inspirer les âmes des auditeurs par la beauté de son chant. Les
chantres, par conséquent, ne s'estimeront pas supérieurs aux autres
en s'enorgueillissant du don qui leur a été accordé, mais
collaboreront avec humilité... Et, ils feront preuve aussi bien de
réserve que de modestie dans l'accomplissement du service divin.
Ainsi, que leur prestation soit fonction du nombre de clercs, de
l'importance de la cérémonie et du temps disponible, et qu'ils
dirigent les voix des autres « participants ». En outre,
qu'ils prononcent correctement et avec soin les syllabes des paroles.
Quant
à ceux qui sont moins doués pour cet art, il est préférable,
jusqu'à ce qu'ils soient mieux instruits, qu'ils se taisent, plutôt
que de chanter de manière erronée et d'entraîner les autres à
chanter faux... Et que la psalmodie, à l'église, soit exécutée
non pas à la hâte, ni avec des voix « trop » fortes,
confuses et indisciplinées, mais avec sobriété, clarté et
humilité : Ceci afin que l'esprit des exécutants soit nourri de la
beauté des psaumes, et que l'ouïe des auditeurs soit charmée par
la qualité de l'exécution.
En
effet, bien qu'il soit de mise que les chants de certains offices
soient exécutés d'une voix puissante, dans la cantillation des
psaumes, toutefois, un tel style d'exécution doit être évité.
Par
ailleurs, qu'une équipe de frères d'âge mûr et d'une conduite
exemplaire soit formée et, à date fixe et à tour de rôle, se
joignent à l'école des chantres, afin que ceux qui ont l'obligation
d'apprendre « le chant » ne perdent pas leur temps ou ne
se complaisent dans des discussions inutiles. Quant aux chantres qui
persistent dans leur orgueil et qui refusent d'enseigner aux autres
l'art que la grâce divine leur a elle-même enseigné, qu'ils soient
jugés avec une extrême sévérité afin qu'une fois redressés et
corrigés, ils veillent à dispenser aux autres le talent qu'ils ont
reçu de Dieu lui-même.
BEGUINES |
En
757, il participe au concile de Compiègne.
En
765, il préside le concile d’Attigny : une assemblée
générale du haut clergé Franc, où se retrouvent 27 archevêques
et évêques et 17 abbés. Il a part à presque toutes les affaires
importantes de son temps.
Il
mourra l'année suivante après avoir gouverné le diocèse de Metz
pendant 23 ans.
En
817, le concile d’Aix-la-Chapelle précise la règle de Chrodegang,
mais en se montrant moins strict au sujet de la pauvreté. Ses
reliques sont transférées à l’abbaye de Gorze puis à l’abbaye
de Saint-Symphorien, pour des raisons de sécurité. Elles y sont
conservées jusqu’à la Révolution, où elles sont dispersées. Il
en reste aujourd’hui une part à la cathédrale.
La
Vie de Chrodegang, le Panégyrique et les Miracles de Gorgon ont été
rédigés à Gorze dans le dernier tiers du Xe siècle, ils se font
écho entre eux, mais entretiennent également des rapports étroits
avec la Vie de Jean de Gorze, ils sont ici présentés, édités et
traduits en Français pour la première fois. L'ensemble constitue
ainsi une riche documentation pour la connaissance de l'histoire de
l'abbaye, mais aussi pour celle de l'évêché de Metz, dont la
carrière politique de Chrodegang (déjà célébré par Paul
Diacre), ses nombreuses fondations et rénovations, sa réforme
canoniale et liturgique, assurèrent le rayonnement.
SAINT CHRODEGANG |
Tropaire
de saint Chrodegang, ton 6
Né dans l'ardente cité Liégeoise et formé à son école de chant,
tu entras comme moine à l'abbaye de Sint Truiden,
puis de Charles Martel tu devins le chancelier.
Appelé à être le pasteur de l'Église de Metz,
tu y devins aussi le père de cette divine cantilène,
qui de chant Messin finit par s'appeler chant Grégorien,
et s'éleva dans toutes les églises et cathédrales,
en cette sublime louange qui convient à la sainte Trinité.
Que Dieu nous sauve par tes saintes prières, Chrodegang notre père...
Né dans l'ardente cité Liégeoise et formé à son école de chant,
tu entras comme moine à l'abbaye de Sint Truiden,
puis de Charles Martel tu devins le chancelier.
Appelé à être le pasteur de l'Église de Metz,
tu y devins aussi le père de cette divine cantilène,
qui de chant Messin finit par s'appeler chant Grégorien,
et s'éleva dans toutes les églises et cathédrales,
en cette sublime louange qui convient à la sainte Trinité.
Que Dieu nous sauve par tes saintes prières, Chrodegang notre père...
Un
magnifique ensemble médiéval travaille sur ce chant Messin. J'en ai
le premier album, les interprétations sont splendides.
Chrodegang
de Metz — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Chrodegang_de_Metz
Chrodegang
de Metz, né dans le diocèse de Liège vers 712 et mort à Metz le 6
mars 766, fut évêque de Metz. Il est appelé aussi Godegrand,
Gundigran, ...
Termes
manquants : année
Vies
des pères des martyrs et des autres principaux ...
https://books.google.fr/books?id=0iYPAAAAQAAJ
Alban
Butler, abbé Godescard - 1828
176;
et Meurissc , Hist. des évéques de Metz, I. 2. l'an 766. Chrodegang
, issu d'une famille très-illustre, naquit dans le Brabant , nommé
alors Hasbain. Il passa ses premières années dans l'abbaye de
Saint-Trond, où il se rendit fort habile ...
Chrodegang
de Metz (v. 712-766) : Regula canonicorum ...
www.musicologie.org/publirem/hmt/hmt_chrodegang.html
Apparenté
à la famille de Charlemagne qui lui confia l'évêché de Metz,
berceau des Carolingiens, Chrodegang est l'un des principaux
réformateurs des ...
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