C'est à Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, futur roi d'Angleterre, que l'on doit la restauration de l'abbaye au XIe siècle (vers 1050). qui accueille des moines Lombards. C'est à cette époque qu'elle prend le nom de Saint-Evroult. Son rayonnement culturel devient alors très important et devient l'origine de la fondation d'abbayes en Italie, en Normandie dont le monastère de Sant’Eufemia, et de la célèbre université de
Cambridge en Angleterre. L’abbaye est ravagée par les Orléanais (946), puis par Ernaud d’Echauffour (1063), Robert de Bellesme (1094), Richer de l’Aigle (1136). Plus
tard, elle est encore agressée par les Anglais (1430, 1450), puis par le seigneur d’Echauffour (1588).
Ainsi à l'exception de Saint-Wandrille, les monastères Normands sont au temps de Richard II sous le contrôle de Guillaume de Volpiano et de ses disciples. Une telle suprématie ne peut s'expliquer sans l'accord du duc. Plusieurs indices suggèrent qu'il y a une très grande harmonie entre le duc de Normandie et le réformateur Lombard,
comme le suggère la Vita Guillelmi de Raoul Glaber... La réforme monastique engage en effet dans le même temps une renaissance intellectuelle, une restauration de l'économie agraire et un développement plus harmonieux des régions. Une telle politique contribue de ce fait au renforcement de l'autorité ducale et nécessite une collaboration étroite entre les deux pouvoirs laïque et ecclésiastique. En outre, le duc se laisse convaincre par
Guillaume de Volpiano et accorde à l'abbaye de Fécamp une totale indépendance à l'égard des pouvoirs politiques et ecclésiastiques. L'autonomie temporelle, la liberté d'élection et de consécration « selon la coutume qui est conservée à Cluny, le plus illustre des
monastères », et « l'interdiction à tout ordre, dignité, puissance, droit héréditaire d'exercer le moindre droit de domination ». Une telle exemption met la communauté monastique à l'abri de toute ingérence extérieure, en particulier de l'ingérence
épiscopale.
Pour mener à bien ce programme ambitieux à Fécamp et dans les autres établissements, il fait venir des clercs parfaitement aptes à assumer cette fonction (huius officii docti fratres). Guillaume de Volpiano est lui-même un maître réputé. Formé dans les artsCambridge en Angleterre. L’abbaye est ravagée par les Orléanais (946), puis par Ernaud d’Echauffour (1063), Robert de Bellesme (1094), Richer de l’Aigle (1136). Plus
tard, elle est encore agressée par les Anglais (1430, 1450), puis par le seigneur d’Echauffour (1588).
Ainsi à l'exception de Saint-Wandrille, les monastères Normands sont au temps de Richard II sous le contrôle de Guillaume de Volpiano et de ses disciples. Une telle suprématie ne peut s'expliquer sans l'accord du duc. Plusieurs indices suggèrent qu'il y a une très grande harmonie entre le duc de Normandie et le réformateur Lombard,
comme le suggère la Vita Guillelmi de Raoul Glaber... La réforme monastique engage en effet dans le même temps une renaissance intellectuelle, une restauration de l'économie agraire et un développement plus harmonieux des régions. Une telle politique contribue de ce fait au renforcement de l'autorité ducale et nécessite une collaboration étroite entre les deux pouvoirs laïque et ecclésiastique. En outre, le duc se laisse convaincre par
Guillaume de Volpiano et accorde à l'abbaye de Fécamp une totale indépendance à l'égard des pouvoirs politiques et ecclésiastiques. L'autonomie temporelle, la liberté d'élection et de consécration « selon la coutume qui est conservée à Cluny, le plus illustre des
monastères », et « l'interdiction à tout ordre, dignité, puissance, droit héréditaire d'exercer le moindre droit de domination ». Une telle exemption met la communauté monastique à l'abri de toute ingérence extérieure, en particulier de l'ingérence
épiscopale.
libéraux, il a exercé la fonction de magister scholarum à Lucedio.
Cet élan intellectuel, spirituel et artistique qu'il impulse en Normandie est poursuivi par les disciples qu'il a rassemblés autour de lui. C'est de cette pépinière que sortent les cadres qui vont conférer continuité et stabilité à l'œuvre entreprise. Cela finira cependant par créer quelques conflits qui s'expliquent par l'enjeu des pouvoirs mis en cause :
Anselme défend la liberté de l'Église. Il prétend préférer « la loi et
la volonté de Dieu ainsi que les décrets apostoliques à la volonté
d'un homme ». Il entend suivre fidèlement les instructions
pontificales. En se déclarant le « vicarius papae », Anselme donne un nouveau contenu à la fonction primatiale, désormais au service de la cause pontificale.
Les fils du Conquérant sont, eux aussi, persuadés que « le roi ne possède pas l'intégralité de la dignité royale tant qu'un de ses sujets déclare détenir quelque pouvoir ou quelque possession qui nevienne pas du roi en personne ». devant le conflit entre le pape et
le roi d'Angleterre des clercs quittent également la Normandie. Pour prendre un exemple éclairant, évoquons l'histoire du monastère Saint-Évroult en Ouche qui a fondé 3 filiales en Italie du sud. Dès 1061 Robert de Grandmesnil emmène avec lui Bérenger le Scribe,
Foulque, Gautier le Petit, Herbert, Ours, Renaud Chevreuil et Renaud le Grand. Puis dans les années qui suivent d'autres moines quittent le monastère, comme nous le confirme Orderic Vital :
Renaud, Raoul Maucouronne, Gonfroi, Roger, Robert Gamaliel, Thomas d'Angers, Turstin et Guillaume fils d'Ingran qui devint abbé de Saint-Michel de Mileto.
Au XIIe siècle la présence de clercs Lombards dans le royaume Anglo-Normand se fait beaucoup plus discrète. La relève Normande, parfaitement préparée par ces maîtres Italiens, est bien en place dans les postes de responsabilités. Il est possible aussi que la
conquête de l'Italie du Sud et de la Sicile, achevée en 1091, ait incité des clercs Lombards à se rendre dans le sud de la péninsule Italienne au lieu de s'installer dans les brumes du nord-ouest de l'Europe.
La Normandie a contracté une dette considérable à l'égard de ces Italiens du nord qui lui ont permis de réformer son Église et de restaurer la vie intellectuelle. Ces clercs Lombards sont peu nombreux, une vingtaine en tout, mais ils parviennent tous à des
postes de haute responsabilité. Leur réussite s'explique par le soutien qu'ils reçoivent des ducs normands et des rois d'Angleterre qui ont compris très tôt l'aide précieuse que de tels hommes peuvent leur apporter. Il faut mettre à l'actif des princes Normands non pas tant de les avoir accueillis, mais de les avoir retenus auprès d'eux et de leur avoir donné les moyens de mener à bien leur entreprise. Ces Italiens sont des auxiliaires précieux et
fidèles, en raison de leur indépendance à l'égard des lignages aristocratiques et des factions : ils ont à cœur de prendre en considération les intérêts du prince à la faveur duquel ils doivent leur promotion. Ces clercs lombards sont en même temps des maîtres éminents et novateurs. Guillaume de Volpiano, par son encyclopédisme, Lanfranc,
par l'art de la dialectique appliquée à l’écriture sainte, et Anselme, par l'art de cette même dialectique appliquée à la théologie, contribuèrent à faire de la Normandie un foyer de vie intellectuelle qui exerce son influence sur toute l'Europe occidentale. Au prestige des armes que les Normands ont su acquérir, ils ajoutent le prestige d'une vie culturelle de haut niveau. Auprès de ces maîtres Lombards, la Normandie se dote très vite d'une élite intellectuelle qui va donner sa pleine mesure dans l'Angleterre nouvellement conquise. Cependant leur contribution, pour importante qu'elle soit, n'a rien de
spécifiquement Italien. C'est en clercs de l'Église universelle que ces Lombards se sont imposés.
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