Cette
page concerne l'année 1125
du calendrier julien.
Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne
peut s'agir que d'un survol
RESPONSABILITÉ DES GUELFES ET DES GIBELINS.POUR PLUS DE DEUX CENTS ANS DE GUÉRILLA
ALEXANDRE III ET FRÉDÉRIC BARBEROUSSE |
Gibelin (Waiblingen, château des Hohenstaufen) est le cri de guerre des impériaux.
L'antagonisme se développe lors des luttes pour la succession impériale, dans le cadre de la querelle des Investitures et du conflit entre la monarchie et le particularisme féodal. Les tenants des Hohenstaufen sont fidèles aux traditions de l'Empire Germanique et hostiles à la suprématie pontificale, les Guelfes sont favorables à un accord avec la papauté par hostilité aux Hohenstaufen. Avec Frédéric Ier Barberousse, le conflit entre le pape et l'empereur se confond avec la lutte entre celui-ci et les communes Lombardes. Les antagonismes Germaniques sont transférés en Italie.
Quand ils y apparaissent vers 1240, les deux mots sont une étiquette recouvrant une réalité mouvante. En apparence, sont Gibelins ceux qui prônent le maintien de bonnes relations avec Frédéric II, alors que les Guelfes sont anti-impérialistes. Des querelles locales, des conflits d'intérêts entre groupes familiaux ou entre cités rivales, des attitudes religieuses divergentes déterminent en réalité le partage des nobles en deux camps opposés. Des villes oscillent d'un parti à l'autre, mais Pise et Sienne penchent pour l'empereur, puisque Florence tient pour le pape et Charles d'Anjou qui, pour chasser d'Italie les Hohenstaufen, a besoin de l'argent Florentin. Après la mort de Conradin, le dernier des Hohenstaufen, tué par Charles VI d'Anjou en 1268, le sens des deux mots s'affaiblit : le Guelfisme n'est plus qu'un vague système d'alliances appuyant la cause Angevine et, à l'intérieur des communes, il justifie une oligarchie conservatrice favorable au maintien du statu quo. Le Gibelinisme, hostile aux Angevins, ne se ravive que lors des interventions impériales en Italie (Henri VII et Louis IV) qui alimentent la nostalgie de Dante dans son De monarchia (1311 env.).
RENCONTRE ENTRE LE PAPE ET L'EMPEREUR |
Les
noms de Guelfes et de Gibelins sont prononcés pour la première fois
en 1140, au siége du château de Winsberg, où Welf, duc de Bavière,
et Henri-le-Superbe, chefs de l'opposition, sont défaits par l'armée
de Conrad III, commandée par son frère Frédéric-le-Borgne, duc de
Souabe... Le cri de guerre des opposants est « Hye Welf ! »
Frédéric fait crier par les siens Hye Gieblingen ! C'est le nom
d'un château au milieu des montagnes de Hertzfeld où il a été
élevé. Les Italiens croient qu'on veut désigner par ces mots, dont
ils ne comprennent pas le sens, les partisans du pape et les
impériaux... ils finissent par les adopter dans leurs guerres
civiles. (Andreas Presbyt. Chron. Bavariœ, ap. Rer. German. Script.
ed,J.-G. Eckard, t. T. p. 25.)
Vers
la fin du Xe siècle, les rois cherchent partout à substituer, de
fait, sinon de droit, l'hérédité à l'élection. Avec le temps le
principe héréditaire prévaut en France, en Angleterre, et dans les
autres États Chrétiens, mais il ne peut se consolider en Allemagne,
parce que les empereurs, continuellement occupés à soumettre les
communes Lombardes et à déjouer les projets de domination
temporelle du Saint-Siège, épuisent leurs ressources dans les
guerres d'Italie, et ne trouvent plus de forces suffisantes pour
triompher des princes Guelfes Allemands... Ces derniers, ennemis
naturels de la légitimité qui leur ferme l'accès du trône,
défendent avec énergie le droit électoral contre les entreprises
du pouvoir.
La
position des empereurs, obligés de soutenir en même temps une
double et quelquefois une triple lutte, devient donc plus difficile
que celle des autres souverains. Il ne faut pas chercher d'autre
cause aux révolutions que nous verrons se développer dans cette
histoire. L'habile tactique des papes pour maintenir leur
prépondérance, ajoute encore beaucoup à l'embarras des empereurs
Allemands. Après avoir appelé ces derniers, pour empêcher l'union
des provinces Italiennes, sous un monarque national, ils
s'aperçoivent bientôt que ces princes étrangers, ne se contentent
pas d'un vain titre, mais veulent réaliser à leur profit cette
monarchie menaçante pour l’Église Romaine.
Dès
lors on voit le Saint-Siège entrer habilement dans les vues de
l'opposition, profiter des temps de minorité, des règnes faibles et
des discordes de famille, pour miner la puissance impériale. Les
papes ont pu contester au souverain ses plus importantes
prérogatives, ils excitent les grands à faire usage de leur droit
électoral, afin d'empêcher que la couronne ne devienne
héréditaire...
MAISON FORTIFIÉE ROMANE |
On
n'a pas oublié comment Grégoire VII, après s'être autorisé de
l'excommunication qu'il avait prononcée contre Henri IV pour déposer
ce prince, obtient des Guelfes l'élection d'un anti-empereur.
Pendant que ces choses se passent, les villes Italiennes grandissent
sans bruit, à la faveur des privilèges octroyés par les Othon et
par leurs successeurs de la maison de Franconie.
A
cette époque de guerres privées, dans lesquelles chaque seigneur
donne la liberté aux hommes de servitude pour en faire des soldats,
des affranchissements multipliés augmentent de jour en jour le
nombre des « francs-bourgeois ».
Dès
le XIe siècle, les grandes communes de Lombardie résistent au comte
ou à l'évêque, et osent assaillir leurs forteresses. Dans les deux
siècles suivants, durant la guerre des papes et des empereurs, nous
les verrons, suivant qu'elles y trouvent plus ou moins d'avantage,
admettre ou contester l'autorité du Saint-Siège, braver même
quelquefois ses sentences spirituelles... Toutes ces villes ont
établi un gouvernement municipal, et chez elles l'esprit
d'indépendance l'emporte sur l'enthousiasme religieux.
Les
excommunications, de plus en plus fréquentes, produisent une grande
impression sur l'esprit du peuple, parce qu'étant presque toujours
dirigées contre le pouvoir, elles favorisent les intérêts
populaires et deviennent dans les mains de l'opposition une arme
puissante contre les rois... Ce qui prouve encore qu'il y a autre
chose qu'un sentiment de piété dans cette adhésion aux arrêts ,
souvent injustes, de la cour Romaine, c'est que les républiques
Guelfes elles-mêmes ne tiennent aucun compte d'une interdiction
contraire à leurs intérêts, dans ce cas, le peuple imite les rois,
il résiste... Rome, plus qu'aucune autre cité de la Péninsule,
montre une opposition hostile au Saint-Siège, parce que les papes
s'attribuent des droits à la souveraineté de cette capitale du
monde chrétien, et y veulent exercer une autorité absolue. Les
Romains, décidés à s'affranchir de toute domination, élisent des
magistrats au nom de la nouvelle république qu'ils parviennent à
fonder, malgré l'opiniâtre résistance des papes... Les succès
passagers de quelques pontifes n'empêchent pas de voir dès le
milieu du XIIe siècle les successeurs d'Urbain II exilés de leur
palais, et souvent réduits à errer de ville en ville...
1106
à 1125 - Règne de l' empereur Henri V qui obtient le pouvoir grâce
à l'appui du Pape Pascal II... Mais poursuivant la querelle des
Investitures entamée par son père, Henri V lui oppose 3 antipapes,
l'empereur capture le pape et l'oblige à signer sous contraintes le
concordat de Sutri, que Pascal II réfute lors du concile de Latran
(1112)...
COURONNEMENT DE L'EMPEREUR |
En
1125, Henri V, le dernier empereur salien, meurt sans enfant et, sur
son lit de mort, désigne Frédéric de Hohenstaufen comme son
successeur, le préférant à ses propres neveux, Frédéric et
Léopold de Babenberg. Pourtant Frédéric le Borgne n’emporte pas
l’élection impériale. C’est le prince « rebelle »
Lothaire de Supplimbourg qui est élu empereur... Cette
défaite est de courte durée. Les Hohenstaufen s’organisent et
prennent leur revanche quelques années plus tard à la mort de
Lothaire en 1137.
1125
à 1137 - Règne de l'empereur Lothaire III de Saxe qui supplante les
deux neveux d'Henri V ce qui déclenche « la querelle des
Guelfes et des Gibelins concernant le choix du nouvel empereur ».
1197
Les
Guelfes élisent Othon IV de Brunswick , fils d'Henri le Lion. Les
Gibelins élisent Philippe 1er de Souabe, évêque de Würzbourg et
frère d'Henri VI, qui lui a donné le duché de Souabe et la
Toscane. Philippe est pratiquement vainqueur dans cette guerre civile
pour le pouvoir, mais Othon le fait assassiner en 1208.La conquête du pouvoir, la course aux offices sont responsables de guerres civiles atroces, ni quartier, ni partage : deux partis, jamais plus, l'un au gouvernement, l'autre, vaincu, qui subit ou s'enfuit, laisse la place...
En plusieurs villes, à Florence, à Sienne, à Pise notamment, ces partis sont d'abord les Guelfes et les Gibelins.
Dans Florence, les clans ennemis se sont déclarés pour l'un ou pour l'autre. Par la suite
Les Guelfes : ont l'appui du pape... les Gibelins, celui de l'empereur.
À vrai dire, les auteurs de l'époque parlent rarement de « parte » ils disent plus volontiers « brigate », ou « setta », mot qui n'a ici rien de péjoratif, et insistent surtout sur le groupe parental, sur la famille.
Giovanni Villani (1280-1348), le plus fin analyste de ces conflits, n'emploie jamais le mot de « parte » mais écrit, ne trouvant rien de mieux, quelli della casa di… : « ceux de la maison des… ».
À Bologne, ce sont les Geremei et les Lambertazzi, deux clans familiaux, naturellement ennemis à mort... Tous comptes faits, Guelfes et Gibelins font plutôt figure d'exception. On prend des noms de couleurs : ainsi les Blancs et les Noirs à Florence, lorsque les Guelfes, vainqueurs, se sont partagés en deux factions acharnées à se détruire. Ailleurs, on désigne l'ennemi par un surnom, souvent malséant, rappel d'une mésaventure, d'une déconvenue, d'une disgrâce physique des chefs même : à Orvieto, les Malcorini « les sans paroles » – et les Beffati « ceux dont on se moque », à Pise, les Raspanti qui, maîtres du gouvernement, peuvent raspare « gratter » – et les Bergolini « trompés, privés de tout ».
Ces villes « marchandes », merveilleux foyers de création artistique, sont présentées comme des havres de paix, c'est une erreur... Chaque grande famille se fait construire une haute tour, refuge et base d'attaque... Aujourd'hui, Florence, Bologne et même San Gimignano ne donnent qu'une pauvre idée de ce qu'étaient ces cités hérissées de donjons dressés parfois à cent mètres de hauteur.
À Bologne, de 1266 à 1299, plus de 200 actes notariés authentiques ont permis d'identifier 194 tours et de connaître exactement les mesures de 54 d'entre elles. Florence, compte, ces années-là, plus de 200 tours ; 175 sont situées sur le plan. Pour Gênes, un registre fiscal du XVe siècle, à une époque où de nombreuses tours sont en ruines, en cite encore 60 debout, dont 12 dans l'étroit périmètre de la petite place de San Giorgio.
La
guerre naît d'un rien, d'un défi lors d'un bal ou des funérailles
d'un chef, lors du passage d'une cavalcade, ou pour de sordides
querelles de voisinage. Plus souvent, de propos délibéré, pour
prendre la place du parti nanti. Les chroniqueurs du temps ne cessent
de parler des mutazioni, des rumori, des bollori di popolo, toujours
du fait des partis : « des rumeurs et grandes nouveautés
que connut la cité de Pise à cause des sectes des citadins »,
ou : « Florence étant dans une grande effervescence à
cause des sectes et des inimitiés… ».
LE SAINT EMPIRE AU Xe SIÈCLE |
Guerres
inexpiables dont on ne peut imaginer la sauvagerie ! Ni héros
ni sens de l'honneur, seulement la haine, la surprise et la ruse. Les
chefs entraînent le petit peuple à piller et à brûler.
À
Vicence, « il y eut un grand feu qui dura six jours, si bien
que le quart de la cité fut brûlé », et, Villani intitule
l'un de ses chapitres « Comment il y eut un nouveau feu à
Florence et se brûla une bonne partie de la cité »...
Massacres et tueries, exterminer les vaincus allait de soi,
A
Brescia : « et il fut donné licence à la parte Guelfa
et, pour trois jours, ils pourraient tailler en pièces le parti des
Gibelins ». Au soir des combats, la ville est livrée aux
passions et aux raffinements de cruauté.
À
Spolète en 1319, les Gibelins vainqueurs jettent les Guelfes en une
prison où ils mettent aussitôt le feu et les font tous périr.
À
Rieti, en 1320, les Guelfes noient plus de 500 Gibelins dans le
fleuve qui est tout teinté de sang. On parle de cadavres des chefs
traînés dans les rues, livrés à des troupes d'enfants qui les
dépècent, jouent pendant des heures aux boules avec les têtes « il
y en eut de si cruels et animés d'une telle fureur bestiale qu'ils
mangeaient de la chair crue ». On refuse des funérailles
chrétiennes aux morts, on les enterre hors de l'enceinte
urbaine, afin qu'ils ne risquent pas de rendre la cité impure.
Rien
ne peut apaiser ces haines, cette soif de pouvoir et de vengeance.
Pourtant, l'Église ne cesse de prêcher la réconciliation et de
réunir les chefs pour qu'ils jurent de s'entendre et de soumettre
leurs querelles à un arbitrage.
À
Gênes, en 1169, l'archevêque fait sonner les cloches et appeler
tous les citoyens à un parlement sur la place publique, les deux
factions, Avogati et della Volta, jurent, sur les reliques de saint
Jean-Baptiste, de respecter la paix.
Le
4 août 1279, à Bologne, le légat et neveu du pape fait
prêter serment sur l'Évangile aux 50 premiers membres de chaque
parti. Quelques années, quelques mois de répit, pas plus… Vaines
aussi les prédications et solennelles processions des moines
mendiants et des « mouvements de paix », les Flagellants,
le Grand Alléluia de Spolète, les chevaliers Gaudenti de Bologne
qui, à Padoue, font construire la chapelle des Scrovegni, décorée
par Giotto en 1304-1305.
Ces
guerres civiles ne peuvent connaître qu'une seule fin : ni accord,
ni compromis ou apaisement mais l'anéantissement complet de
l'autre... Les vainqueurs célébrent leur retour au pouvoir par un
grand triomphe.
En
1267, les Guelfes de Florence, déjà assurés de leur succès, ont
attendu le jour de Noël pour faire leur entrée dans la cité, armes
et bannières déployées, et fêtent ensemble, de la même façon,
par des processions et des actions de grâces, la victoire de leur
parte et la naissance du Christ. Le Palazzo della Parte Guelfa,
devient un second palais communal... Pour les malheureux vaincus,
injuriés, traités de lupi rapaci, la mort, la ruine, l'exil.
En
1249, à tous les nobles Guelfes de Florence, emmenés prisonniers à
la suite des armées impériales, « on fait arracher les yeux
puis on les assomme et on les jette dans la mer ». 10 ans plus
tard, c'est au tour des Gibelins d'être exécutés, décapités sur
la place publique. Partout, dans les bourgs modestes mêmes, des
mesures de bannissement parfaitement orchestrées frappent non
seulement les nobles mais les artisans, les boutiquiers, partisans
vrais ou supposés. Ce sont les banditi mis au ban de la Commune,
rebelles, que l'on appelle simplement, les « gens du dehors »,
les usciti ou estrinsei, de la parte di fuori, évidemment parti des
conjurés, que l'on opposait aux intrinse de la parte di dentro.
Les
proscrits courent de hasardeuses fortunes.
Né
en 1265, d'une famille noble de Florence mais peu fortunée, Dante
Alighieri, a pris parti pour les Blancs. En 1301, chargé d'une
mission à Rome, il apprend que sa ville est aux mains des Noirs et
ne rentre pas. Condamné à une forte amende et à l'exil puis au
bûcher, il se réfugie, poète errant, chantre de la vengeance, chez
les princes, à Vérone, chez les Malaspina de Lunigiana, puis à
Ravenne où il meurt en 1321. La Divine Comédie, commencée en 1304,
chant de partisan, est toute imprégnée de la passion vengeresse qui
anime les clans et les partis et de sa peine : « c'est
l'eau de l'Arno qui m'a désaltéré dans ma tendre enfance, et
j'aime Florence d'un si grand amour qu'à cause de cet amour même,
je souffre d'un injuste exil » (De Vulgari Eloquentia). Poète,
homme politique et écrivain Florentin, Dante est le premier grand
poète de langue italienne. Ses œuvres les plus connues sont la Vita
Nuova (1291-1295), le De Vulgari Eloquentia (1303-1304), le Convivio
(vers 1304), et la Divine Comédie (1314-1320). Cette dernière est
considérée comme l'un des plus grands chefs-d’œuvre de la
littérature universelle. Pour écrire son œuvre, Dante s'est
largement inspiré du sanglant conflit, qu'il a lui même vécu en
Italie, opposant les partisans de deux empereurs germaniques : les
Guelfes (Welf ou Wolf) et les Gibelins (Weibling) (1125-1300).
Les
nobles, chefs de guerre déjà dans leur cité, n'ont survécu que
par le métier des armes, ou condottieri ou pirates de haut bord. Les
Gibelins de Gênes, en 1267, prennent la fuite à la tête d'une
flotte armée en hâte, font pendant des mois le blocus de la cité
puis vont faire la course jusqu'en mer Noire. Les vainqueurs tiennent
scrupuleusement registre des bannis et les assignent à résidence,
pour un temps déterminé, dans telle ou telle ville, où des sbires
appointés donnent régulièrement de leurs nouvelles. Dans la seule
année 1382, à Florence, ce livre fait état de 25 lieux d'exil, à
travers toute l'Italie, de Naples et Barletta à Gênes et Trévise.
Les
palais échappés aux pillages et aux incendies sont systématiquement
mis à bas pour effacer jusqu'au souvenir même de la faction dite
rebelle et ces destructions prennent d'effarantes ampleurs.
Revenus
vainqueurs en 1267, les Guelfes de Florence font estimer la valeur de
leurs biens mobiliers perdus : au total, 103 palais, 580
maisons, 85 tours.
À
Bologne, en 1280, ce sont les 280 maisons des Lambertazzi qui, encore
debout au soir des batailles, sont rasées jusqu'au sol, avec
interdiction d'y reconstruire quoi que ce soit.
Les
comptes de la Commune de Sienne, en 1322, enregistrent une somme de
plus de 300 livres payées aux « maîtres et ouvriers qui ont
détruit les biens des traîtres, rasé les maisons et les palais,
taillé les pieds de vigne ».
LE SAINT EMPIRE SOUS LES HOHENSTAUFEN |
Ruinés
et humiliés : les vaincus, « ennemis de la Commune, du
peuple et de Dieu », sont voués à la vindicte publique et le
souvenir de leurs méfaits ne doivent jamais s'effacer. Magistrats et
conseillers font de larges emplois aux figures et scènes infamantes,
peintes sur les façades ou sur les murs des salles des palais
publics, scènes dont le Mauvais gouvernement de Sienne offre l'un
des plus beaux exemples... C'est, dans toute l'Italie, une véritable
industrie... Une trentaine de cités en font usage de façon toute
ordinaire.
À
Bologne, l'on peut compter, entre 1274 et 1303, très
exactement 112 figures d'« ennemis du peuple »
appliquées, légendes ignominieuses à l'appui, sur les murs des
édifices de la Commune.
GUELFES & GIBELINS - Encyclopædia Universalis
www.universalis.fr/encyclopedie/guelfes-et-gibelins/
GUELFES
& GIBELINS.
Deux factions dont la lutte anima l'histoire de l'Italie aux xiii e
et xiv e siècles. Leur origine toutefois se situe en Germanie. Guelf
(Welf) ...
Jacques Heers, Guelfes et Gibelins - Clio - Voyage Culturel
www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/guelfes_et_gibelins.asp
L'affrontement
des Guelfes
et des Gibelins
atteste de la puissance économique, politique et militaire de
l'aristocratie italienne au Moyen Âge et de ses divisions.
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Histoire de la lutte des papes et des empereurs de la ...
books.google.fr/books?id=_04PAAAAQAAJ
Claude
Joseph de Cherrier - 1841
A
la mort de Henri V sans héritiers directs ( 1125),
les Guelfes
se trouvèrent assez forts pour faire élire un des leurs à
l'exclusion de la maison gibeline.
Le conflit des Guelfes et des Gibelins : lutte de succession à ...
mireillebrahic.over-blog.org/article-le-conflit-des-guelfes-et-des-gibelins...
Henri
V (1106 - 1125)
seulement renoncera en 1122 à conférer une investiture ... Mais les
luttes entre Guelfes
et Gibelins
n'étaient pas pour autant terminées et ...
Que de cruautés et divisions vous nous exposez notre historienne Chantal, un véritable abîme..Et les guelfes qui se séparent eux-mêmes en Blancs et Noirs...!
RépondreSupprimerUn petit mot sur la revanche de Dante.. C'est en effet, alors qu'il est en mission diplomatique auprès de Boniface VIII, et avec la complicité de ce dernier, que Dante, guelfe blanc, est condamné à un exil de deux ans et à une forte amende sous fausse accusation de vente d’offices publics.
Comme il est dans l'impossibilité de payer celle-ci, il est condamné à mort s'il rentre à Florence, ce qui équivaut à un exil définitif. À partir de ce moment, il séjourne dans diverses villes d'Italie du nord, ainsi que vous le notez.
Comment Dante se vengera-t-il? En plaçant Boniface VIII en enfer dans la Divine Comédie!
Amitiés
C'est une vengeance comme une autre, un écrivain et poète talentueux a des armes bien plus efficaces. Ma mère disais qu'un coup de langue fait autant de mal qu'un coup de lance.
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