Comte de Flandre, martyr (✝ 1127)
CHARLES DE DANEMARK |
Charles de Danemark part à la croisade en 1096 avec son oncle, qui meurt en 1111. Il devient un proche conseiller du nouveau comte Baudouin VII qui le prend d'affection et lui procure plusieurs avantages. Il lui donne d'abord la seigneurie et le château d'Encre qu'il avait enlevé à Hugues de Camp d'Avène, comte de Saint-Pol.
En 1118, Charles de Danemak épouse l'héritière du comte d'Amiens, Marguerite de Clermont-Beauvaisis
En
1119, il est reconnu par les États convoqués à Roulers (Roeselare)
comme successeur de Baudouin VII agonisant, et devient effectivement
comte le 19 juin. Sa prise de couronne est néanmoins vivement
contestée. La comtesse douairière Clémence de Bourgogne, épouse
de feu le comte Robert II, s’avère son opposante la plus
acharnée... elle favorise Guillaume d'Ypres, un fils illégitime de
Philippe de Loos, frère de Robert II. Charles de Danemark vainc un à
un tous ses rivaux, et Clémence de Bourgogne doit renoncer à une
partie de son douaire,
Guillaume
d'Ypres, fait prisonnier, est amadoué par quelques seigneuries et
une somme d’argent.
Baudoin
III, allié à Thomas de Coucy, est vaincu en bataille rangée.
Le
comte Gauthier de Hesdin est chassé et privé de ses états.
Hugues
II de Camp d'Avène voit les forteresses de son comté de Saint-Pol
rasées.
Le
comte de Boulogne Eustache III doit finalement se tenir coi.
Son mariage avec Marguerite de Clermont-Beauvaisis, fille de Renaud II de Clermont et d'Adélaïde de Vermandois, lui apporte l'Amiénois. Après ces débuts guerriers, Charles de Danemark gagne rapidement une réputation de grande vertu et de générosité envers les pauvres, ce qui lui vaut son surnom de « bon ». Sa bonté s’exerce sans affectation, il est bon sans être faible, et naturellement fort pieux, même s’il est clairement conscient du rôle et de la place de chacun, fût-ce un religieux. On raconte que l’abbé de Saint-Bertin, ayant une plainte à formuler à propos d’une terre dont l’abbaye avait hérité par donation : s’étant présenté au comte le jour de l’Épiphanie, ce dernier lui fait reproche de n’être pas présent en son abbaye pour y célébrer et y chanter la messe, alors qu'un messager aurait suffi pour transmettre la plainte. Charles rend toutefois justice en sa faveur. Il s'unit au roi de France, Louis VI le Gros, pour repousser l'empereur Henri V (1123). Il est adepte de la paix civile et sociale à l'intérieur du comté, s'interpose souvent dans les querelles diverses entre les abbayes et les bourgeois, s'oppose aux accapareurs de grain dans les périodes d'inflation...
Son mariage avec Marguerite de Clermont-Beauvaisis, fille de Renaud II de Clermont et d'Adélaïde de Vermandois, lui apporte l'Amiénois. Après ces débuts guerriers, Charles de Danemark gagne rapidement une réputation de grande vertu et de générosité envers les pauvres, ce qui lui vaut son surnom de « bon ». Sa bonté s’exerce sans affectation, il est bon sans être faible, et naturellement fort pieux, même s’il est clairement conscient du rôle et de la place de chacun, fût-ce un religieux. On raconte que l’abbé de Saint-Bertin, ayant une plainte à formuler à propos d’une terre dont l’abbaye avait hérité par donation : s’étant présenté au comte le jour de l’Épiphanie, ce dernier lui fait reproche de n’être pas présent en son abbaye pour y célébrer et y chanter la messe, alors qu'un messager aurait suffi pour transmettre la plainte. Charles rend toutefois justice en sa faveur. Il s'unit au roi de France, Louis VI le Gros, pour repousser l'empereur Henri V (1123). Il est adepte de la paix civile et sociale à l'intérieur du comté, s'interpose souvent dans les querelles diverses entre les abbayes et les bourgeois, s'oppose aux accapareurs de grain dans les périodes d'inflation...
CHARLES LE BON COMTE DE FLANDRE |
À
Bruges en Flandre, en l’an 1127, le bienheureux Charles le Bon, se
montre gardien de la justice et défenseur des pauvres, jusqu’au
jour où il est tué par des soldats conjurés, qui refusent la paix
qu’il veut leur imposer.
L’atroce
assassinat du comte de Flandre, bouleverse les esprits et ébranle
une société...
Le 2 mars 1127, mercredi des Cendres, le pieux et bon comte de Flandre Charles est agenouillé en prières dans l’église Saint-Donatien de Bruges, lieu sacré. Un commando fait irruption et, par-derrière, le poignarde. Les auteurs et commanditaires de ce crime monstrueux appartiennent au proche entourage du comte Charles, dont ils craignent d’avoir encouru la disgrâce et qu’ils cherchent à remplacer par un seigneur concurrent. S’ensuivent, à Bruges et dans toute la Flandre, des péripéties d’une extrême violence, cela nous est connu dans les moindres détails, relaté par un clerc, Galbert qui appartient à l'administration comtale localisée à Bruges, il débouche sur une crise qui perdure près de deux ans et sur un véritable bain de sang, avant que le roi Louis VI le Gros, dont le comte de Flandre est un puissant et fidèle vassal, fasse bonne justice et impose son propre candidat à la couronne comtale. Cet épisode, qui eut un immense retentissement, permet de mettre en lumière les mœurs et les rites de la chevalerie, l’émergence politique d’une bourgeoisie consciente de sa puissance et de ses droits, l’exercice de l’autorité royale, le poids de la religion, le meurtre du comte Charles ayant fait de lui, aux yeux de ses sujets, un martyr... Rarement le Moyen Âge à son apogée a été ainsi révélé de l’intérieur...
Le 2 mars 1127, mercredi des Cendres, le pieux et bon comte de Flandre Charles est agenouillé en prières dans l’église Saint-Donatien de Bruges, lieu sacré. Un commando fait irruption et, par-derrière, le poignarde. Les auteurs et commanditaires de ce crime monstrueux appartiennent au proche entourage du comte Charles, dont ils craignent d’avoir encouru la disgrâce et qu’ils cherchent à remplacer par un seigneur concurrent. S’ensuivent, à Bruges et dans toute la Flandre, des péripéties d’une extrême violence, cela nous est connu dans les moindres détails, relaté par un clerc, Galbert qui appartient à l'administration comtale localisée à Bruges, il débouche sur une crise qui perdure près de deux ans et sur un véritable bain de sang, avant que le roi Louis VI le Gros, dont le comte de Flandre est un puissant et fidèle vassal, fasse bonne justice et impose son propre candidat à la couronne comtale. Cet épisode, qui eut un immense retentissement, permet de mettre en lumière les mœurs et les rites de la chevalerie, l’émergence politique d’une bourgeoisie consciente de sa puissance et de ses droits, l’exercice de l’autorité royale, le poids de la religion, le meurtre du comte Charles ayant fait de lui, aux yeux de ses sujets, un martyr... Rarement le Moyen Âge à son apogée a été ainsi révélé de l’intérieur...
ASSASSINAT DE CHARLES LE BON |
On
l'assassine au milieu de ses prières et de ses aumônes,
avec le châtelain de Bourbourg qui est à ses cotés, par
des hommes d'origine servile, que des intérêts privés poussent
seuls à ce crime. La vengeance est prompte et terrible : Les
chevaliers, les bourgeois Flamands, le roi de France Louis le Gros,
viennent
assiéger
les coupables d'abord dans le château de Bruges, puis dans l'église
même ou s'est commis le meurtre, puis dans le clocher de l'église,
dernier asile qui leur reste, et qu'ils défendent avec l'opiniâtreté
du désespoir. Toutes ces circonstances, la longueur et les tragiques
incidents du siège, le nombre et l'ardeur de ceux qui y prennent
part, font de cet événement le sujet des entretiens populaires, et
valent au comte le titre de saint martyr.
Aussi
nous en est-il resté plusieurs histoires, toutes contemporaines,
toutes écrites avec ces minutieux détails et cet intérêt pressant
où se révèle l'émotion non seulement de l'auteur, mais de la
population tout entière.
Suger
s'afflige, dans sa Vie de Louis le Gros, de ne pouvoir en parler plus
longuement.
Gautier,
chanoine de Thérouanne, à la demande de Jean son évêque et de
tout le chapitre, et peu de mois après la catastrophe, en écrit une
relation circonstanciée où il consigne tout ce qu'il a recueilli de
témoins oculaires, tout ce qui s'en raconte dans le pays.
Un
poète, dont le nom est resté inconnu, en fait, en mauvais vers
latins, une assez touchante élégie.
Enfin
Galbert, notaire, c'est-à-dire syndic de Bruges, qui est présent au
moment du crime et durant le siège, note jour par jour sur ses
tablettes, ce qui se passe, ce qu'il voie, ce qu'il fait lui-même de
concert avec ses concitoyens, et en compose, environ 3 ans après (en
1130), la dramatique histoire, dont la seconde partie
qui
commence au 1er mai 1127, et contient le récit des guerres de
Guillaume Cliton et de Thierry d'Alsace pour la possession du comté
de Flandre, elle offre encore beaucoup de détails importants.
Galbert a connu personnellement Charles le Bon. L'enthousiasme qu'il
manifeste d'ailleurs pour ce prince et la sincérité de son
désespoir après sa mort, le prouvent...
L'assassinat
du comte, le 2 mars 1127
La chasse à l'homme pour punir les assassins du 7 mars à mi-mai.
La nomination du nouveau comte sans grand rival le 30 mars.
Ces deux phases se faisant simultanément.La révolte qui éclate dès février 1128.
La chasse à l'homme pour punir les assassins du 7 mars à mi-mai.
La nomination du nouveau comte sans grand rival le 30 mars.
Ces deux phases se faisant simultanément.La révolte qui éclate dès février 1128.
CHASSE DE CHARLES LE BON |
Les
meurtriers, des marchands de la lignée du chancelier Bertholf, son
neveu Burchard en tête, ont été mécontentés à plusieurs
reprises par la justice du comte, rendue en leur défaveur. Ils sont
impitoyablement pourchassés et exécutés. Les chroniqueurs voient
dans cet assassinat la punition de la branche cadette de Flandre qui
a évincé la branche aînée plus d’un demi-siècle auparavant...
Le corps de géant du comte (neuf pieds de haut, une exagération
typique de l'époque... environ 2,75 mètres) est inhumé dans la
sacristie de Saint-Donat, puis transféré bien plus tard, le 26
novembre 1606 par l’évêque de Bruges, dans la partie supérieure
de l’église.
Très
populaire, Charles le Bon a été très vite considéré comme un
martyr et un saint, il est béatifié en 1883 par le pape Léon XIII.
Patron des comtes et des croisés, intercesseur des miséreux, il est
invoqué par les fiévreux qui doivent boire l'eau versée dans son
crâne...
Charles le Bon n'ayant pas de postérité connue de son union avec Marguerite de Clermont-Beauvaisis, c'est son deuxième cousin, Guillaume de Normandie dit « Guillaume Cliton », qui devient brièvement comte, rapidement suivi de Thierry d'Alsace dit « Thierry III de Lorraine » :
Charles le Bon n'ayant pas de postérité connue de son union avec Marguerite de Clermont-Beauvaisis, c'est son deuxième cousin, Guillaume de Normandie dit « Guillaume Cliton », qui devient brièvement comte, rapidement suivi de Thierry d'Alsace dit « Thierry III de Lorraine » :
Tragique
destinée que
celle de Guillaume Cliton, fils du duc de Normandie, Robert
Courteheuse. Né
en 1102,
sa mère est empoisonnée alors qu'il est âgé de 2 ans.
En
1106, son père, trahit par Robert de Bellême lors de la bataille de
Tinchebray, est emprisonné en Angleterre, Guillaume a alors 4 ans et
ne reverra jamais plus son père.
Quatre
ans plus tard, alors qu'il semble menacé de mort par son oncle le
roi d'Angleterre, Henri Beauclerc, il est tiré des griffes de
celui-ci par Hélie, châtelain de Saint Saens qui abandonne son
château et s'enfuit avec le jeune prince...
Quelques
années plus tard, de nombreux barons Normands soutiennent sa cause,
le jeune prince est en effet attachant, il trouve un second
protecteur en la personne du roi des Français, Louis VI, qui
sait
que la plupart des barons Normands le soutiendront. Dès lors, le
cauchemar du roi d'Angleterre devient son neveu.
Henri
Beauclerc est obligé de combattre une coalition qui comprend
également les armées du roi Louis VI.
Louis le Gros, n'a plus qu'à donner un fief à son protégé, début 1127, il le marie à sa belle sœur. Devenu beau frère du roi, Guillaume Cliton devient Comte de Vexin, à la frontière Normande, et quand Charles le Bon, comte de Flandre meurt, Louis VI n'hésite pas, Guillaume Cliton étant le petit fils de Mathilde de Flandre est tout aussi légitime qu'un autre. Henri Beauclerc, roi d'Angleterre, ne voit pas cela d'un bon œil, son neveu comte de Vexin et de Flandre, est un danger pour la Normandie...
En
juillet 1128, Guillaume Cliton se fait tuer en faisant le siège
d'Alost où son rival Thierry d'Alsace s'est enfermé, d'une flèche
empoisonnée à l'épaule et expire deux jours après des suites de
l'inflammation de sa blessure. Guillaume Cliton sera inhumé dans la
prestigieuse abbaye de Saint-Bertin de Saint-Omer à l'âge de 28 ans
à peine.
Louis le Gros, n'a plus qu'à donner un fief à son protégé, début 1127, il le marie à sa belle sœur. Devenu beau frère du roi, Guillaume Cliton devient Comte de Vexin, à la frontière Normande, et quand Charles le Bon, comte de Flandre meurt, Louis VI n'hésite pas, Guillaume Cliton étant le petit fils de Mathilde de Flandre est tout aussi légitime qu'un autre. Henri Beauclerc, roi d'Angleterre, ne voit pas cela d'un bon œil, son neveu comte de Vexin et de Flandre, est un danger pour la Normandie...
Thierry
III d'Alsace est la souche de la maison de Flandre qui a gouverné le
comté de 1128 à 1194. Fils cadet de Thierry duc de Haute-Lorraine
et de sa seconde femme Gertrude de Flandre, né en 1099 et mort à
Gravelines le 17 Janvier 1168.Thierry de Lorraine descend des
derniers Carolingiens par l'intermédiaire de Charles de
Basse-Lorraine, frère de Lothaire, roi de France.
Thierry
est décédé le 11 janvier 1168 à Gravelines. Henri Pirenne
constate dans une notice biographique sur ce personnage que, dès
1163, son fils Philippe est définitivement associé à son
gouvernement et que Thierry d'Alsace lui abandonne les rênes sans
pourtant y renoncer tout à fait, mais en n'en conservant guère que
les apparences..
En
compétition avec Guillaume Cliton de Normandie, cousin de Charles le
Bon, comte de Flandre assassiné en 1127, il ne parvient pas à
s'imposer (Guillaume possède le soutien du roi des Français Louis
VI le Gros), Thierry est seigneur de Bitche avant de revendiquer le
comté de Flandre en tant que petit fils maternel de Robert le
Frison, mais, rapidement impopulaire, Guillaume Cliton est obligé de
céder sa place sous la pression des principales villes de Flandre
(Bruges, Gand, Lille...). Dans cette compétition entre Guillaume de
Normandie et Thierry d'Alsace, (deux grands seigneurs de Flandre),
Iwan d’Alost et son cousin Daniel de Termonde, sont au premier rang
de ceux qui soutiennent la cause de Thierry III (Galbert).
Le
décès prématuré de Guillaume Cliton, en 1128, évite tout conflit
entre eux mais ne rétablit pas immédiatement la paix dans la
contrée :
Guillaume
d'Ypres, fils illégitime de Philippe et petit-fils de Robert, comte
de Flandre mort en 1093, et prétendant lui aussi au même comté,
allume une guerre civile qui dure jusqu'en 1133, date à laquelle il
se réfugie en Angleterre... (Il est piquant de constater que la
seconde épouse de Thierry d'Alsace, Sybille d'Anjou, a été fiancée
à Guillaume Cliton).
L’avènement
de Thierry d’Alsace est un échec pour la suzeraineté Française
et, comme d’autre part, l’empire, après la mort d’Henri V,
traverse une crise qui mine son autorité sur la Lotharingie, le
comté de Flandre acquiert, sous la nouvelle dynastie, une
indépendance quasi complète. Il faudra toute l’habileté et
l’énergie de Philippe-Auguste pour y porter atteinte.
Lorsque
Thierry d’Alsace obtient le comté de Flandre, il confirme et
accroît, par un diplôme daté du 22 août 1128, les libertés que
son prédécesseur, Guillaume Cliton, a octroyées aux habitants de
Saint-Omer, sans doute pour les remercier de l’aide qu’il a reçue
(Giry). Le règne de Thierry d’Alsace est une période relativement
heureuse et prospère pour la Flandre. A cette époque, chaque ville
fixe ses coutumes, ses lois et ses règlements. L’activité
commerciale et industrielle, et l’extension des relations
extérieures accroissent rapidement les richesses du pays.
En
1129, Thierry d'Alsace donne à l'abbaye des Dunes, près de Furnes,
autant de dunes qu'elle en pourra mettre en culture (Pruvost).
En
1130, « Theoderici…comitis
Flandrie…cum generosa uxore mea Suanehilda »
confirme les privilèges et les possessions de l'abbaye de
Saint-Pierre de Loos
En
1133, 3 actes du comte Thierry d'Alsace sont en faveur de l'abbaye de
Saint-Pierre de Gand. Dans le premier, daté de Gand, il s'agit d'une
concession faite à l'abbé Gislebert de terres incultes situées en
Flandre. Les deux autres, datés de Bruges, contiennent la conclusion
d'un double jugement, porté en présence des principaux barons de
Flandre, et qui met fin aux dissensions existantes entre l'abbé du
couvent et Désiré Hacket, ancien châtelain de Bruges.
CARTE DU DUCHÉ DE FLANDRE |
En
1136, Thierry III accorde au monastère des Dunes deux terres situés
à Furnes et, l'année suivante, il ratifie solennellement toutes les
donations précédentes. Iwan d'Alost souscrit encore à ces actes
(Pruvost).
En
1138, la chronique de Saint-Bavon nous apprend que Thierry d'Alsace
doit mettre le siège devant le château de Gand, mais ne parvient
pas à le réduire. Après 1138, le duc en son nom et au nom de sa
nouvelle épouse Sybille, se désiste des droits qu'il a sur l'église
de Notre-Dame à Tronchiennes et les remet, à la demande du prévôt
Odger et du seigneur Iwan, entre les mains de l'évêque de Noyon et
Tournai et de l’abbé de Salechem (Pruvost).
Thierry
d'Alsace et Sybille sont les principaux fondateurs de l'abbaye de
Clairmarais près de Saint-Omer.
Ils
donnent en 1140 le terrain marécageux sur lequel est construit le
monastère (Laplane). Donation à une date incertaine, faite par
Thierry d'Alsace, à l'abbaye de Ham, pour des lettres octroyées par
lui en 1142 à la commanderie de Castre et de Slipe (Pruvost).
En
1145, à Ypres, Thierry d'Alsace confirme des conventions conclues
jadis sous Charles le Bon, entre l'abbé de Saint-Bavon et les avoués
de son église (Pruvost).
En
1147 à son départ pour la croisade,Thierry III laisse le
gouvernement des ses états à sa femme Sybille et à son fils
Baudouin. Apparemment, l'administration de Sybille est ferme et peu
de troubles éclatent au cours de son absence. Toutefois, Baudoin du
Hainaut en profite pour assaillir la Flandre.
En
1149, le duc poursuit la guerre engagée contre son ennemi Flamand.
En
1151, Thierry III donne, aux bourgeois de Saint-Omer, l'emplacement
de la Gilde-Halle de leur ville. Il confirme et complète sa
concession en 1157 (A Giry). Après plusieurs années de désordre et
de luttes intestines entre le châtelain de Cambrai, Simon d'Oisy, et
l'évêque Nicolas, Thierry d'Alsace entre triomphalement dans
Cambrai (1153).
En
1153 Thierry d'Alsace guerroie avec son suzerain, le roi de France
Louis VII, contre Henri d'Anjou, futur roi d'Angleterre, mais en
1154, Thierry d'Alsace témoigne de sa sympathie envers Henri
d'Anjou.
En
1156, le duc Thierry entraîne les grands de Flandre dans un
troisième voyage en Palestine. Il est, cette fois ci, accompagné de
son épouse Sybille. Il laisse la Flandre à son fils Philippe, alors
âgé d'une quinzaine d'années.
En
1057, Thierry d'Alsace concède des franchises aux foires de Lille,
de Messines et d'Ypres (A Giry).
En
1160, Mathieu, fils de Thierry d'Alsace, enlève Marie, fille
d’Étienne roi d'Angleterre, du couvent de Montreuil. Marie est
héritière du comté de Boulogne depuis la mort de son frère
Guillaume. Thierry III et Philippe son fils, très indignés,
s'arment contre le coupable qui, de surcroît, leur dispute le
château de Lens... L'affaire se tasse et en 1163, un traité entre
l'Angleterre et la Flandre resserre les liens entre Henri d'Anjou et
Thierry d'Alsace.
A
la fin de l'année 1163, Thierry quitte la Flandre accompagné d'un
grand nombre de guerriers, tant Lotharingiens que Flamands. Peut-être
n'a-t-il entrepris son voyage que pour revoir sa femme et essayer de
la ramener en Occident.
Thierry
d'Alsace meurt au début de l'année 1169, quelques mois seulement
avant son épouse Sybille.
Le
comté est situé à cheval sur le royaume de France et le
Saint Empire Germanique, proche de l'Angleterre, et, certains comtés
dépendants de la Flandre ont des attaches familiales avec le roi
d'Angleterre... Cette situation géographique favorise le commerce,
et, la bourgeoisie est bien plus puissante, que partout ailleurs à
la même époque. L'émancipation des villes et cités créé une
nouvelle classe. En effet, les cités confient à leurs prévôts de
véritables contre pouvoirs, ceux ci s'appuient sur un réseau
familial et d'amis.
Louis
VI impose Guillaume Cliton comme comte de Flandre, mais c'est sans
connaître la rancœur tenace qu'oppose le roi d'Angleterre à son
neveu... Celui-ci décrète un embargo commercial sur la Flandre et
favorise, par des pots de vins importants, les révoltes à
l'autorité du nouveau comte.
Gervais
de Praet, chevalier de son état, appelle à la punition des
coupables et avec une poignée d'hommes se prépare à la chasse aux
assassins en ameutant le peuple de la cité. Guillaume d'Ypres,
prétendant à la couronne comtale, voit là une aubaine pour lui et
envoie un messager aux coupables, pour les prévenir. Il se ravise
très rapidement et quelques jours plus tard, pour faire oublier son
geste et qu'on l'associe aux coupables, propose des récompenses à
qui les lui ramènera. Dans les quelques semaines suivantes la
plupart des coupables seront châtiés, y compris ceux que la foule
des Brugeois pense innocent comme Charles l'enfant que Louis le Gros
fait mettre à mort en cachette contre l'avis des Brugeois.
Les
événement s’enchaînent rapidement, le siège commence...
Le
9 mars, les coupables se sont réfugiés dans le château, puis dans
la tour entre le château et l’église.
Le
19 mars le château est prit, le commanditaire du meurtre a toutefois
réussit à fuir, 3 jours avant la prise du château.
Le 20 mars, Louis le Gros se déplace en personne et arrive à Arras.
Le 20 mars, Louis le Gros se déplace en personne et arrive à Arras.
Le
roi des Français annonce :
« Guillaume
d'Ypres, ne peut pas être le duc légitime parce
qu'il
est bâtard, né d'un père noble et d'une mère non noble qui n'a
cessé, sa vie durant, de carder la laine. »...
Le 24 mars, une rumeur parvient que le roi d'Angleterre soutient Guillaume d'Ypres comme prétendant légitime à la couronne comtale... La course est dès lors engagée entre Henri Beauclerc et Louis le Gros.
Le 24 mars, une rumeur parvient que le roi d'Angleterre soutient Guillaume d'Ypres comme prétendant légitime à la couronne comtale... La course est dès lors engagée entre Henri Beauclerc et Louis le Gros.
THIERRY D'ALSACE |
Parmi
les seigneurs Flamands qui ont reconnu Guillaume Cliton, figure Iwan
d'Alost, frère de Baudoin d'Alost.
Le 11 avril Guillaume de Loos, seigneur d'Ypres marque un point important quand on lui remet le prévôt Bertolf qu'il va châtier en public.
Le 11 avril Guillaume de Loos, seigneur d'Ypres marque un point important quand on lui remet le prévôt Bertolf qu'il va châtier en public.
Le
14 avril, l'armée de Louis le Gros aide les bourgeois de Bruges à
pénétrer dans l'église Saint Donatien, Mais
les coupables tiennent encore la tour, dans le même temps, mi
avril, deux autres prétendants se manifestent.
Guillaume de Loos qui s'est réfugié à Aire-sur-la-Lys et a fait fortifié les châteaux à l'ouest du comté, dans une région toute proche du comté de Boulogne, se proclame comte de Flandre
Guillaume de Loos qui s'est réfugié à Aire-sur-la-Lys et a fait fortifié les châteaux à l'ouest du comté, dans une région toute proche du comté de Boulogne, se proclame comte de Flandre
Baudoin
de Mons, comte du Hainaut qui pénètre dans la cité d'Audenarde à
l'est du comté.
Le 19 avril, les assiégés se rendent et sont punis avec sévérité.
Le 19 avril, les assiégés se rendent et sont punis avec sévérité.
Le
22 avril le comte Charles le Bon reçoit enfin une sépulture
décente.
Dès
le lendemain , La priorité pour Louis le Gros devient donc de
s'emparer de Guillaume de Loos, ce comte gênant, il met le siège
devant Ypres.
Le
26 avril Guillaume d'Ypres est capturé et envoyé en prison à
Lille.
Fin avril, Guillaume Cliton de son coté marche sur Audenarde, Baudoin de Mons opère un repli en son comté de Hainaut. Le nouveau comte de Flandre Guillaume Cliton est rejoint par le roi Louis VI à Audenarde le 1er mai.Mi-mai, Louis le Gros retourne en son royaume.
Fin avril, Guillaume Cliton de son coté marche sur Audenarde, Baudoin de Mons opère un repli en son comté de Hainaut. Le nouveau comte de Flandre Guillaume Cliton est rejoint par le roi Louis VI à Audenarde le 1er mai.Mi-mai, Louis le Gros retourne en son royaume.
Dans
l'ombre, Henri Beauclerc va tout faire pour que le comté de Flandre
lui échappe. Chacun a déjà des pions sur l'échiquier. Un autre
neveu d'Henri Beauclerc, Étienne comte de Boulogne depuis peu, Du
coté du roi des Français, l'évêque de Tournai est le cousin de
Louis VI, tout comme le puissant comte de Vermandois, enfin le fidèle
Hélie reçoit le comté de Montreuil... Avant de narrer la
succession d'événements qui secouent la Flandre en 1128, il est
temps de connaître qui sont les prétendants à la couronne comtale.
« Guillaume
Cliton, comte Normand.
Thierry
d'Alsace, seigneur de Bitche en Moselle.
Baudouin de Mons au sud.
Baudouin de Mons au sud.
Arnould
de Saint-omer à l'ouest ».
Le
jeune Baudoin ne représente pas encore une menace, Arras n'est qu'à
quelques encablures du Vermandois tenu par un cousin de Louis le
Gros. Pour Guillaume Cliton, le danger immédiat c'est Arnould de
Saint-Omer, trop près des comtés de Boulogne et de Guines tenus par
des alliés du roi Henri Beauclerc. Quand il en aura fini avec
celui-ci, il sera temps d'en finir avec Thierry d'Alsace et les
comtes renégats que sont Iwan d'Alost et Daniel de Termonde.
Guillaume Cliton installe ses troupes dans une zone comprise entre Torhout et Ypres, en territoire où la noblesse est derrière lui et marche sur Saint Omer. Le châtelain de Bruges, Gervais de Praet, semble un homme honnête, son action l'année précédente l'a légitimé, aussi après que celui-ci lui ait conduit un contingent à Turhout, Guillaume Cliton le laisse regagner Bruges.
Le 21 mars, Guillaume Cliton assiège Saint-Omer avec des forces considérables Le 22 mars, Arnould de Saint-Omer qui n'a pas eu la possibilité de fuir se réfugie dans l'église abbatiale de Saint Bertin. Alors que ses hommes vont mettre le feu à l'édifice religieux, Guillaume Cliton s'y refuse, et gagne dès lors les cœur des habitants de Saint Omer...
Le
comte Arnould de Saint-Omer est contraint à se rendre et renonce
publiquement au comté. Le comte Guillaume laisse partir son
malheureux adversaire vers le comté de Boulogne.
Au
même moment, Gervais de Praet ne parvient pas à contrôler les
bourgeois de Bruges qui décident de fermer les portes de la cité à
leur nouveau comte.
Guillaume Cliton dispose ses hommes dans les cités qui lui sont fidèles à chacune de ses haltes, Ypres, Torhout , Aalter, puis se rend à Maldegen.
Le
24 Mars, quelques cités au nord de Bruges entrent également en
rébellion.Le
25 mars, Gervais de Praet, sans doute informé de l'arrivée
imminente de Thierry d'Alsace vers Bruges, se rend à Maldegen et
conseille à Guillaume Cliton de se replier un peu plus au
sud.
Arnould de Saint-Omer réapparaît le long de la côte, le même jour, il arrive à Furnes, et s'arrête là car Thierry arrive à Bruges.
Arnould de Saint-Omer réapparaît le long de la côte, le même jour, il arrive à Furnes, et s'arrête là car Thierry arrive à Bruges.
Alors
que Gervais de Praet tente, une nouvelle fois, de rallier les
bourgeois de Bruges à leur comte en se rendant au camp de Guillaume
Cliton à Ypres, Les Brugeois en profitent pour faire entrer Thierry
d'Alsace dans la ville.
Le 27 mars, un fidèle allié du comte Guillaume Cliton brûle de fond en comble sa maison forte et se replie dans la zone tenue par le comte légitime, il sera ensuite de tous les coups durs et raids lancés sur les forces de Thierry d'Alsace autour de Bruges.
Le 27 mars, un fidèle allié du comte Guillaume Cliton brûle de fond en comble sa maison forte et se replie dans la zone tenue par le comte légitime, il sera ensuite de tous les coups durs et raids lancés sur les forces de Thierry d'Alsace autour de Bruges.
GUILLAUME DE NORMANDIE |
Pour les insurgés, la situation n'est pas claire, les bourgeois s'étonnent que Iwan d'Alost et Daniel de Termonde qui ont amené Thierry d'Alsace ne lui ait pas rendu hommage. Ils sont dans l'expectative, ne voulant pas déplaire au roi d'Angleterre qui a arrangé des fiançailles entre Arnould de Saint-Omer et la fille de Godefroid de Brabant.
Cependant
sous la pression des bourgeois et peut être sans nouvelle d'Arnould
de Saint-Omer qui n'est pas parvenu à Bruges,
Le
30 mars ils rendront hommage à Thierry d'Alsace un an jour pour jour
après avoir rendu hommage à Guillaume Cliton.
Le 2 avril, Gervais de Praet se sent floué, il quitte brusquement Guillaume Cliton, rejoint Bruges où sa famille est restée et se met au service de Thierry d'Alsace pour conserver son rang.
Le 2 avril, Gervais de Praet se sent floué, il quitte brusquement Guillaume Cliton, rejoint Bruges où sa famille est restée et se met au service de Thierry d'Alsace pour conserver son rang.
En
fait Guillaume Cliton s'appuie sur la zone qu'il contrôle, Torhout
et Ypres protégées par les forteresses de Tielt et de Wingene,
Saint Omer s'est ralliée, il tient une partie centrale, et sa
préoccupation est de ne pas se disperser. Il fait libérer son
premier concurrent, Guillaume d'Ypres qu'il sait bon capitaine, lui
donne le contrôle de Courtrai.
Les
10 et 11 avril, Thierry d'Alsace lance une attaque sur les cités
fidèles au comte de Normand, il attaque Oudenburg, Jabbeke et
Gistel,
en vain. On se bat dans les cités voisines de Bruges pendant
plusieurs jours.
Guillaume Cliton attend une première faute de Thierry d'Alsace. Il a bien assimilé qu'au début de la crise, c'est lui qui parcourt le plus de chemin, Il n'attend pas longtemps...
le
23 avril, Thierry d'Alsace quitte Bruges pour Lille.
Le
24 ou le 25 avril, il atteint Lille sans doute pour recruter les
forces qui lui manque au nord, mais pour se faire, il a dégarni des
troupes qu'il tenait à Bruges, Pendant ce temps Guillaume Cliton
rejoint Louis le Gros à Compiègne.
Vers
le 25 avril Thierry
d'Alsace parti, les
partisans de Guillaume Cliton, Lambert de Wingene et Thancmar,
lancent une attaque sur les faubourgs de Bruges, raid éclair, ils
brûlent à Beernem la maison forte d'un allié de Thierry
d'Alsace. Tous
ces faits font penser à une action concertée. A Compiègne, Louis
VI et Guillaume Cliton ont eu le temps d'élaborer un plan.
Louis le Gros ne peut monter aider Guillaume Cliton en Flandre parce
qu'il est occupé en royaume de France (Henri Beauclerc, par alliés
interposés, lui créé quelques problèmes) et aussi pour deux
autres choses :
-
Laisser à Guillaume Cliton qu'il sait bon militaire avec de
l'expérience le soin de résorber la crise.
- Montrer au peuple de Flandre qu'il intervient peu dans les affaire du comté et que leur duc est capable.
- Montrer au peuple de Flandre qu'il intervient peu dans les affaire du comté et que leur duc est capable.
Néanmoins,
il peut aider, les deux hommes rencontrent Simon, évêque de Noyon,
cousin du roi Louis VI. Celui-ci excommunie Thierry d'Alsace et ses
partisans, plus aucune messe ne doit être dite sur le territoire de
l'évêché. Cette décision est tout de suite propagée à Gand et
dans tout le diocèse...
Le
2 mai, les bourgeois de Gand sont tellement sous le choc que la
garnison du château qui, encerclée, est restée fidèle à
Guillaume Cliton tente une sortie, détruit des machines de siège et
brûle quelques maisons...Le
6 mai Louis le Gros arrive à Arras.
Le
9 mai Conon,
frère de Walter de Vladslo qui a fait allégeance à Thierry
d'Alsace,
se rallie à Lambert de Wingene.
Est-ce le signe que l'excommunication provoque des défectionsLe
15 mai, Louis le Gros entame le siège de Lille,
au même moment autour de Bruges les combats font rage...
Gervais de Praet, châtelain de Bruges fait une sortie sur Wingene, Guillaume Cliton le lendemain attaque Oostkamp dans le dos des hommes de Gervais de Praet.Le samedi 19 mai, Louis le Gros, relâche son étreinte autour de Lille, mais cela ne libère pas Thierry d'Alsace pour autant, dans les semaines qui suivent, il doit se rendre dans la région de Gand pour mâter des foyers de rébellion.
Guillaume Cliton augmente de plus en plus son emprise sur Bruges.
Gervais de Praet, châtelain de Bruges fait une sortie sur Wingene, Guillaume Cliton le lendemain attaque Oostkamp dans le dos des hommes de Gervais de Praet.Le samedi 19 mai, Louis le Gros, relâche son étreinte autour de Lille, mais cela ne libère pas Thierry d'Alsace pour autant, dans les semaines qui suivent, il doit se rendre dans la région de Gand pour mâter des foyers de rébellion.
Guillaume Cliton augmente de plus en plus son emprise sur Bruges.
Le
29, il entre dans les faubourgs et dans la cité de Bruges, sans en
atteindre le quartier du château.
La situation à Bruges semble alors incertaine, car Arnould de Saint Omer arrive à Bruges. Si Gervais de Praet et les bourgeois de Bruges l'ont accueillit, son effectif est sans doute trop réduit pour qu'il puisse faire barrage au retour de Thierry d'Alsace.
La situation à Bruges semble alors incertaine, car Arnould de Saint Omer arrive à Bruges. Si Gervais de Praet et les bourgeois de Bruges l'ont accueillit, son effectif est sans doute trop réduit pour qu'il puisse faire barrage au retour de Thierry d'Alsace.
Les
jours qui suivent sont cruciaux dans le revirement des rapports de
force, comment
Arnould de Saint Omer, neveu de Charles le Bon, disparaît au profit
de Thierry
d'Alsace, on
sait seulement qu'il n'est pas mort, car il sera signataire d'une
charte, 3 ans plus tard...
Le
10 juin « après
avoir soumis les villages des environs de Gand ». les
alliances basculent.
Le
12 juin, un allié d'Arnould de Saint-Omer, Godefroid duc de Brabant
est du coté de Guillaume Cliton... Des
combats ont lieu simultanément dans la région de Bruges, profitant
que Thierry d'Alsace quitte Bruges pour : soit soulager la
contrée d'Oostkamp des attaques des partisans de Guillaume Cliton,
soit pour aller au secours de Walter de Zomergen aux prises avec les
hommes de Guillaume Cliton. Les neveux de Thancmar pénètrent une
nouvelle fois dans Bruges dans un quartier proche du château,
Gervais de Praet intervient et fait prisonnier Walter.
Thierry
d'Alsace voyant les fumées de l'incendie fait demi tour et fait
prisonnier le seigneur de Zomergen .
LE COMTE THIERRY REMETTANT LE SAINT SANG |
Encore une fois, Thierry d'Alsace est tiraillé sur plusieurs fronts, ses deux principaux lieutenants sont à la frontière avec le Brabant quand il perd les cités d'Aalter et de Zomergen car tout l'ost de Walter de Zomergen est fait prisonnier. Vers le 15 juin, Thierry d'Alsace quitte Bruges pendant qu'il en est encore temps, et longe la cote nord de la Flandre pour se rendre à Gand, on apprend cela par Galbert qui écrit :
«
Les 18 et 19 juin, le comte Thierry se rend à Gand avec le comte
Frédéric et il assemble une armée extraordinairement nombreuse
qu'il mène d'Axel, de Boechoute, du pays de Waas et des environs. Il
apporte aussi des machines de jet pour détruire les places fortes de
ses ennemis. Il s'approche de Tielt avec une armée considérable et
assiège la maison du chevalier Folket »
Daniel
de Termonde le rejoint au nord-est de Gand vers le 18 juin, mais sans
Iwan d'Alost, obligé de rester entre Ruppelmonde et Alost car les
troupes de Godefroid de Brabant le harcèlent.
On ne sait rien du comte Frédéric, les éminents spécialistes de l'histoire de la Flandre ne l'ont pas identifié, peut être a t-il été comte trop peu de temps, car il est désarçonné dès la bataille suivante et n'apparaît plus dans les écrits...Le 20 juin, Thierry d'Alsace reçoit en renfort l'ost de Gervais de Praet, c'est à Tielt que semble t-il le sort du comté va se jouer.
Les armées de Thierry assiège le chevalier Folket, l'objectif de Thierry d'Alsace est peut être de s'ouvrir la route d'Ypres car des bourgeois de la ville ont fait savoir qu'ils lui sont favorable, c'est aussi tenter de couper en deux la zone tenu par Guillaume Cliton. Le 21 Juin, Guillaume arrive du nord en contournant Tielt pour arriver au sud de la cité où il prend place sur le seule colline de la contrée.
On ne sait rien du comte Frédéric, les éminents spécialistes de l'histoire de la Flandre ne l'ont pas identifié, peut être a t-il été comte trop peu de temps, car il est désarçonné dès la bataille suivante et n'apparaît plus dans les écrits...Le 20 juin, Thierry d'Alsace reçoit en renfort l'ost de Gervais de Praet, c'est à Tielt que semble t-il le sort du comté va se jouer.
Les armées de Thierry assiège le chevalier Folket, l'objectif de Thierry d'Alsace est peut être de s'ouvrir la route d'Ypres car des bourgeois de la ville ont fait savoir qu'ils lui sont favorable, c'est aussi tenter de couper en deux la zone tenu par Guillaume Cliton. Le 21 Juin, Guillaume arrive du nord en contournant Tielt pour arriver au sud de la cité où il prend place sur le seule colline de la contrée.
Guillaume
Cliton a combattu de nombreuse fois et se rappelle sans doute la
bataille de Brémules qu'il a perdu au coté du roi des Français,
car il prend la même tactique que les vainqueurs de l'époque,
simulant la fuite, il entraîne derrière lui ses adversaires.
Les troupes de Thierry d'Alsace se débandent et le comte Thierry et Danielde Termonde n'ont de salut que dans la fuite, rentré à Bruges à minuit, le moral dans la cité est au plus bas, Plusieurs processions religieuses ont lieu...
Guillaume Cliton attaque une nouvelle fois Oostkamp ou le comte Thierry s'est aventuré, après 6 jours de siège, il lève le camp.
Les troupes de Thierry d'Alsace se débandent et le comte Thierry et Danielde Termonde n'ont de salut que dans la fuite, rentré à Bruges à minuit, le moral dans la cité est au plus bas, Plusieurs processions religieuses ont lieu...
Guillaume Cliton attaque une nouvelle fois Oostkamp ou le comte Thierry s'est aventuré, après 6 jours de siège, il lève le camp.
On
peut penser que suite à ce dernier siège, Thierry d'Alsace part
directement d'Oostkamp à Gand, car seuls Gervais de Praet et Daniel
de Termonde sont cités encore dans la cité.
Iwan, a de plus en plus de mal à protéger sa cité d'Alost, assiégée par Godefroid de Louvain, duc de Brabant.Le 12 juillet Daniel et Thierry d'Alsace se ruent ainsi au secours d'Iwan d'Alost, et se retrouvent, à leur tour, assiégé dans le château de la ville, château protégé par la Dendre. Le siège s'éternise, la cité est tombée, seul le château résiste.
Iwan, a de plus en plus de mal à protéger sa cité d'Alost, assiégée par Godefroid de Louvain, duc de Brabant.Le 12 juillet Daniel et Thierry d'Alsace se ruent ainsi au secours d'Iwan d'Alost, et se retrouvent, à leur tour, assiégé dans le château de la ville, château protégé par la Dendre. Le siège s'éternise, la cité est tombée, seul le château résiste.
Alors
que des soldats de Thierry d'Alsace tentent une sortie sur un gué,
Guillaume Cliton intervient lui même. Avec ses compagnons, il
disperse ses adversaires. C'est alors que
le duc Guillaume, témoin de ce mouvement, saisit la lance d'un
fantassin qui se trouve devant lui, et par accident, se pique
dangereusement l'artère du bras avec le fer... ainsi blessé
grièvement, il se retire, montre sa blessure à ses amis, se plaint
de ce qu'il souffre jusqu'au cœur, peu après, il est forcé de se
mettre au lit... malade pendant 5 jours, repentant de ses fautes il
demande l'habit monastique ... et meurt.
Les autres personnes de la maison du duc Guillaume, qui lui ont toujours été fidèles, cachent aux Flamands et à tous les étrangers la blessure mortelle qu'a reçue leur jeune maître, et, par la vigueur de leurs attaques, forcent la garnison à se rendre...
Euven (Iwan) qui commande la place entre en négociation et donnant des otages, signe la paix. Alors les Normands le conduisent à la tente du duc, et lui montrent fort affligés leur maître étendu, mort : « Vous pouvez voir, disent ils ce que vous avez fait. Vous avez tué votre maître, et causé la douleur d'innombrables milliers d'hommes » ce que voyant Iwan se met à trembler, et dans sa vive douleur, verse des torrents de larmes. Hélie ajoute « Cessez, je vous en prie, désormais vos pleurs sont inutiles. Faites armer vos chevaliers et faites conduire honorablement le corps de votre duc à Saint Bertin. »
Les autres personnes de la maison du duc Guillaume, qui lui ont toujours été fidèles, cachent aux Flamands et à tous les étrangers la blessure mortelle qu'a reçue leur jeune maître, et, par la vigueur de leurs attaques, forcent la garnison à se rendre...
Euven (Iwan) qui commande la place entre en négociation et donnant des otages, signe la paix. Alors les Normands le conduisent à la tente du duc, et lui montrent fort affligés leur maître étendu, mort : « Vous pouvez voir, disent ils ce que vous avez fait. Vous avez tué votre maître, et causé la douleur d'innombrables milliers d'hommes » ce que voyant Iwan se met à trembler, et dans sa vive douleur, verse des torrents de larmes. Hélie ajoute « Cessez, je vous en prie, désormais vos pleurs sont inutiles. Faites armer vos chevaliers et faites conduire honorablement le corps de votre duc à Saint Bertin. »
MORT DE GUILLAUME CLITON |
le cinquième jour des Calendes d'août (28 juillet)
le comté de Flandre,
terrassé non par son adversaire
mais par le feu sacré (la gangrène).
il fut inhumé en recevant les honneurs
dû aux comtes de Flandre
à Saint Bertin,
au coté du comte Robert le Frison.
Thierry d'Alsace, le vaincu
devint comte des Flamands
et se lia avec Louis, roi des Français
et avec Henri, roi des Anglais...
Charles Ier de Flandre 1084-1127 - Le royaume de France ...
naissancedelafrance.vraiforum.com/t1971-Charles-Ier-de-Flandre-1084-...
Charles
Ier
de Flandre, dit « Charles le Bon
» (né en 1084 - mort le 2 mars 1127),
il est comte de Flandre de 1119 à 1127.
Né Charles de Danemark, il est le fils ...
Thierry d'Alsace, comte de Flandre (1099 - 1168) | Hélène et ...
thierryhelene.bianco.free.fr/drupal/?q=node/102
11
juin 2011 - Thierry
d'Alsace
est la souche de la maison de Flandre qui a gouverné le comté de
1128
à 1194. Thierry n'a pas laissé un souvenir ...
La crise succession au comté de Flandre 1127-1128
www.assorbd.fr/.../le-meurtre-de-charles-le-bon-et-la-crise-de-1127-112...
26
févr. 2014 - Après l'assassinat à Bruges (Brugge) , de Charles le
Bon, la guerre entre Guillaume Cliton et Thierry
d'Alsace
pour le comté de Flandre va ...
Guillaume Cliton - Saint-Omer
saintomer.pagesperso-orange.fr/personnages/guillaume_cliton.htm
En
1128,
Thierry
d'Alsace
entre en lutte contre Guillaume Cliton. Le roi de France se décide
alors à intervenir, et, en mai 1128, vient assiéger Lille.
Devant ...
Qui aurait aujourd’hui le courage de prendre des mesures comme en a pris, à son époque, Charles le Bon ? Il est bien évident que les situations ne peuvent se comparer, mais il est tentant de faire le rapprochement, bien que les pouvoirs que donne la démocratie actuelle n'a aucun rapport avec ceux qu'avaient les dirigeants de ce moment.
RépondreSupprimerCordialement.
Chère Chantal, cher Ada, encore une fois je suis frappée par le fait que toutes ces guerres, toute cette violence ont fini par aboutir enfin à une Europe occidentale apaisée..Hélas menacée de nos jours par de nouveaux dangers..
RépondreSupprimerAda, vous soulevez une question intéressante..
Amitiés
Vous avez raison mes ami(e)s où sont ces hommes qui avait le sens du devoir chevillé au corps... où sont ceux qui partaient à l’aventure pour défendre leur amis leur parenté ou simplement leur foi...Quand aux dangers d'aujourd'hui ils ne sont guère différents que ceux de ces époques lointaines, cela va seulement plus vite plus dangereusement et avec beaucoup plus d'hypocrisie.
RépondreSupprimer"ces hommes qui avaient"
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