mardi 29 avril 2014

1112... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1112 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

QUAND LE SUD DE LA FRANCE ÉTAIT PARTAGÉE ENTRE L'AQUITAINE
ET LA PROVENCE...


Bertrand II de Toulouse (1067- 21 avril 1112), Comte de Toulouse, d'Albi, d'Agen, de Rouergue et du Quercy, Marquis de Gothie, Duc de Narbonne et Comte de Tripoli. Fils de Raymond VI de Toulouse et de Bertrande de Provence, Ses parents étant apparentés le pape Grégoire interdit ce mariage, pour union consanguine, mais comme la bulle du pape est postérieure à ce mariage, il ne peut-être cassé...
A partir de 1088, Raymond VI de Toulouse suit de très près les questions Rhodaniennes, comme le prouve ses passages à Saint-Gilles, à Nîmes, à Avignon, ainsi que ses diplômes en faveur des abbayes de Psalmodi, de Saint André d'Avignon, de Saint Gilles, de Saint Victor de Marseille, auprès desquelles il espère sans doute trouver d'utiles appuis. Mais, pas plus que son fils aîné Bertrand, il n'arrive à fixer les grandes lignes d’une action continue, tous deux se laissent en effet entraîner successivement dans la croisade orientale à laquelle ils consacrent la plus grande partie de leurs forces et de leurs revenus, et ils meurent en Palestine à quelques années de distance, Raymond en 1105, Bertrand vers 1112...
A la mort de Guillaume V Bertrand de Provence sa fille Alix ou Adélaïde de Provence, n'est pas encore mariée et ni dotée, elle lui succède donc comme Comtesse de Provence, en indivision avec ses cousins Bertrand Ier de Provence et Bertrand II de Toulouse, qui a épousé le 16 juin 1095 Hélène de Bourgogne, fille d'Eudes Ier Borel, Duc de Bourgogne, et de Sibylle de Bourgogne-Comté. Leurs enfants sont :
  • Pons de Toulouse (vers 1096-mars 1137), Comte de Tripoli,


  • Agnès de Toulouse (née en 1110)...
En 1096 le pape Urbain II qui vient de présider le concile de Clermont, fait son entrée à Nîmes, venant de Maguelone,
Le 5 Juillet. Il rassemble un nouveau concile.
L'établissement de la vie commune et régulière du chapitre de Nîmes, sous la règle de Saint Augustin, a nécessité l'agrandissement de l’Église. Le cloître et ses dépendances, y compris la demeure épiscopale, occupent un vaste espace. Plusieurs oratoires ou petits sanctuaires particuliers sont confondus et réunis dans le vaisseau agrandi de l’Église nouvelle, qui conserve encore, ainsi qu'il est constaté au XVIe siècle, plusieurs arceaux de construction romaine et des mosaïques décorées de feuillages et d'oiseaux...
La nouvelle église est à peine achevée que le pape Urbain II, venu en France pour y prêcher la croisade au concile de Clermont, s'arrête dans l'ancienne cité romaine et dans cette église pour sacrer solennellement son évêque élu. Une gloire plus grande encore est réservée à ce lieu, il consacre très solennellement la cathédrale, le 6 juillet 1096, mais sans en changer la dédicace ; elle demeure toujours sous l'invocation de la Sainte Vierge...

Raymond de Saint-Gilles comte de Toulouse désireux d'aider à la construction, de l'église l'épouse en présence des prélats qui assistent à la consécration, (Le concile de Nîmes tenu le même jour est imposant et par la dignité et par le nombre de ses membres, (on y compte plus de 100 dignitaires auprès du pape, 7 cardinaux, 10 archevêques et 86 évêques). Raymond de Saint Gilles dépose son anneau sur l'autel, cède publiquement en bonne et due forme, tous les droits et usages que lui ou ses prédécesseurs ont possédés justement ou injustement, soit dans la ville de Saint-Gilles, soit dans la vallée Flavienne (de Saint Gilles), le domaine de la Bastide et Font-Couverte situé à 5 kilomètres, sur le bord du Vistre, ainsi que des terres à Bellegarde. Comme il n'est pas rare de voir les auteurs de ces restitutions revenir sur leur parole, le pape, avec l'acceptation du comte, prononce en plein concile de Nîmes, l'excommunication contre lui et ses successeurs au cas où ils ne respecte pas ce serment. Le comte, en outre, jure entre les mains du pape et devant tous les pères du concile, qu'il demeurera fidèle à ses promesses... C'est depuis ce temps que le chapitre porte les armes de Toulouse la croix rouge, vidée, cléchée et pommetée, et appelle Raymond de Saint-Gilles « almus fundator hujus sancte sedis Nemausensis ecclesie »
CONSÉCRATION DE NOTRE DAME DE NÎMES
En 1096, Raymond de Saint Gilles, subissant une forte pression du souverain pontife cède le comté de Toulouse à son fils Bertrand et part, dans cette croisade orientale, à laquelle il consacre la plus grande partie de ses forces ainsi que ses revenus, il meurt en Palestine le 28 février 1105 dans une forteresse qui assure le contrôle de l'entrée de la ville côtière de Tripoli...
Sage administrateur, Raymond VI de Toulouse se prépare à la croisade en réunissant une importante fortune, sans aliéner ses possessions.
Une bonne partie de cette fortune vient de la dot d'Elvire de Castille, pour l'augmenter, il ordonne la dévaluation du denier de Toulouse, et met en gage quelques terres annexes, une partie du Rouergue (dont une partie de la ville de Rodez) est donnée à Richard III de Millau, un officier de Raymond VI de Toulouse.
Cette fortune, qu'il reconstitue au fur et à mesure des batailles, lui permet de payer son armée, et même de financer les autres chefs, quand ceux-ci se retrouvent à cours d'argent...
Raymond VI de Toulouse et Elvire de Castille partent pour la première Croisade sans esprit de retour. Les raisons qui incitent ce seigneur à abandonner la principauté qu'il a mis tant de temps et d'énergie à constituer pour partir à l'aventure en Terre Sainte ne sont pas vraiment connues.
Raymond VI de Toulouse commande l'une des 4 armées de la première Croisade, celle des Provençaux, qui gagne Constantinople par voie terrestre. Ils partent sous le commandement de Raymond VI de Toulouse et d'Adhémar de Monteil, Évêque du Puy.
Les Provençaux sont 100 000 avec comme emblème la croix de Toulouse dont :
  • Guillaume Adhémar Évêque d'Orange,
  • Raimbaud ou Rambaud II d'Orange,
  • Guillaume de Sabran,
  • Guillaume-Hugues des Baux,
  • Pierre de Castellane,
  • Rambaud Ier d'Agoult, l'évêque d'Apt,
  • Bernard de Valence,
  • Isoard de Die,
  • Guilhem V de Montpellier,
  • Bertrand des Porcelets,
  • Raymond des Agiles de Saint-Paul-Trois-Châteaux qui est l'historien de la première croisade,
  • Gaston IV de Béarn,
  • Centulle II de Bigorre, son demi-frère,
  • Raymond Ier de Turenne,
  • Géraud III de Gourdon,
  • Raymond d'Espere,
plusieurs chevaliers des maisons de Beduer, Cabrerets, Cardaillac, Castelnau-Bretenoux, Castelnau-Montratier, Montpezat, Luzech, Pestillac, Saint-Cirq-Lapopie et Thémines.
Avant de partie en Croisade Raymond VI de Toulouse a confie à son fils Bertrand II Toulouse, ses possessions : les comtés de Toulouse, de Rouergue, d'Agen, d'Albi et du Quercy, la marche de Gothie et de Provence et le duché de Narbonne. Mais les partisans de Guillaume IX le Troubadour (Aquitaine) le qualifient de bâtard, voulant ainsi l'écarter du comté de Toulouse. Selon un chroniqueur Anglais, Bertrand II de Toulouse ressemble en caractère à son père. Mais le fils, s'il peut s'emporter comme son père, ne sait pas feindre la modération quand il le faut...
Bertrand II, est aussi duc de Septimanie, marquis de Provence, comte de Rouergue, comte de Quercy et comte d’Albi, comte du Gévaudan, comte de Nîmes, et comte de Tripoli.
Dès 1098, Bertrand II de Toulouse s'en prend aux privilèges des chanoines de Saint-Sernin. Les chanoines refusent d'y renoncer. Bertrand II de Toulouse décide de recourir à la force et incendie les bâtiments du chapitre.
Raymond VI de Toulouse étant alors loin, à proximité d'Antioche, les chanoines appellent à leur aide Guillaume IX le Troubadour, marié à Philippa de Toulouse, fille de Guillaume IV de Toulouse, frère et prédécesseur de Raymond VI de Toulouse. Guillaume IX le Troubadour ne se prive pas de faire valoir ses droits, arguant que le testament de Pons II Guillaume de Toulouse a bien été respecté, mais que, maintenant que Raymond VI de Toulouse a quitté ses domaines pour l'Orient, le comté de Toulouse revient à sa femme Philippa... Il prend aussitôt la tête de ses troupes et envahit le comté de Toulouse, sans que Bertrand II de Toulouse ne lui oppose de résistance. Guillaume IX le Troubadour (Aquitaine) agit alors en maître à Toulouse, signant la plupart des chartes. Guillaume IX le Troubadour tient Toulouse, mais il est mal accepté dans le comté de Toulouse et Bertrand, même s'il ne peut s'opposer militairement au duc d'Aquitaine, a organisé une résistance.
De 1101 à 1108, Bertrand II de Toulouse administre ses états favorisant le commerce et le développement économique dans un domaine pacifié : les vassaux les plus remuants sont encore en Terre Sainte. Durant cette époque, Bertrand II de Toulouse est en lutte avec le pape Pascal II à propos de l'abbaye de Saint-Gilles.
Raymond VI étant décédé Bertrand II de Toulouse remet les comtés de Toulouse, de Rouergue, d'Albi, de l'Agenais et du Quercy, le marquisat de Gothie et de Provence et le duché de Narbonne à Alphonse Jourdain, son frère, âgé de 5 ans, et à son tuteur...
Alphonse Jourdain est élevé dans la partie orientale de ses États : comté de Saint-Gilles, marquisat de Provence, Beaucaire et la terre d'Argence.
Alphonse Jourdain fait face aux entreprises militaires de Guillaume IX le Troubadour et perd sa suzeraineté sur le Périgord, l'Agenais et le Velay.


Comme son père, Bertrand II de Toulouse prépare soigneusement son départ. Un millier de soldats, ainsi que sa femme Hélène de Bourgogne et son fils Pons l'accompagne.
Il amène avec lui :
  • Géraud III de Gourdon,
  • Géraud III de Cardaillac, Évêque de Cahors,
  • Dieudonné de Barasc, Seigneur de Beduer,
  • Hugues de Castelnau-Bretenoux.
Ces croisés partent en 1109 par Pise. Ils s'embarquent sur une flotte de 40 galères. Pour obtenir ces navires des Génois, Bertrand II de Toulouse leur accorde des exemptions d'impôts, ce qui favorise leur commerce dans le Languedoc... Après une halte à Byzance, où Bertrand II de Toulouse prête un serment similaire à celui de son père, il se rend à Antioche pour se faire remettre par Tancrède de Hauteville la citadelle d'Antioche, que son père possédait.
Tancrède de Hauteville a en effet le projet de faire la conquête de la Cilicie sur les Byzantins et du Moyen Oronte sur l’émir d’Alep. Il assiège rapidement Laodicée et règle le problème des revendications de Raymond de Saint-Gilles sur Antioche. Au début du siège, Saint-Gilles, allié des Byzantins, accompagne une croisade Lombarde qui tente de traverser l’Anatolie, mais est massacré... Raymond de Saint-Gilles s’en échappe, et débarque en janvier 1102 à Saint-Siméon, il est immédiatement capturé par Bernard l’Étranger, un chevalier de Tancrède...
Le roi de Jérusalem et le patriarche d’Antioche ordonnent aussitôt à Tancrède de Hauteville de relâcher Raymond de Saint-Gilles, mais il ne le fait qu’après avoir exigé et obtenu de son prisonnier un serment par lequel il renonce à toutes ses prétentions sur Antioche, et à s’installer dans le nord de la Syrie Franque ainsi qu'à secourir Laodicée... Libre, Raymond de Saint-Gilles part assiéger Tripoli et conquérir le comté de même nom. Tancrède prend Laodicée dans la seconde moitié de 1102.
En mai 1103, Bohémond de Tarente est libéré contre rançon et reprend la direction de la principauté d’Antioche.
En 1104, Bohémond et Tancrède prêtent main forte au comte Baudouin II d'Edesse. La ville étant sur le point de tomber, Tancrède organise une sortie, qui bien préparée réussit à massacrer une partie des assiégeants et à mettre en fuite l’autre partie, à l’aube d’un jour de juillet 1104.
Tancrède de Hauteville accepte, mais en échange de l'aide de Bertrand II de Toulouse pour le siège d'une ville voisine. Or cette ville est byzantine, et Bertrand II de Toulouse refuse, pour ne pas rompre son serment. Bertrand II de Toulouse quitte Antioche pour Tortose, qu'il atteint en mars 1109, et réclame le comté de Tripoli à Guillaume de Cerdagne. Celui-ci refuse, disant le tenir de Raymond VI de Toulouse et annonce qu'il le défendra contre Bertrand II de Toulouse... Disposant d'effectifs réduits et ne pouvant faire face à l'escadre qui débarque, Guillaume de Cerdagne appelle Tancrède de Hauteville à son aide, et, plutôt que causer un conflit qui risque d'affaiblir les Croisés, Bertrand II de Toulouse demande alors l'arbitrage de Baudouin de Boulogne.
En 1109, Josselin Ier d'Édesse se rend avec Baudouin de Bourcq, son suzerain, au plaid convoqué par le roi de Jérusalem Baudouin de Boulogne afin de départager les prétentions des deux candidats au comté de Tripoli. Baudouin en profite pour confirmer les droits de Josselin Ier d'Édesse et oblige Tancrède de Hauteville à rendre les terres qu'il a pris à Turbessel. En attendant la venue du roi, Bertrand II de Toulouse attaque le port de Giblet par terre tandis que son escadre l'investit par mer : la ville est prise en un clin d'œil et cette opération éclair impressionne aussi bien alliés qu'ennemis.
GUILLAUME DE SAINT GILLES
Baudouin de Boulogne, Tancrède de Hauteville et leurs armées respectives arrivent devant Tripoli, et cette concentration de soldats permet la prise et le pillage de la ville. Bertrand II de Toulouse est reconnu comme Comte de Tripoli par Baudouin de Boulogne, tandis que Guillaume de Cerdagne reçoit Tortose et Arqah, il reste cependant un danger pour Bertrand II de Toulouse, car il a du accepter de se reconnaître vassal du prince d'Antioche, ce qui, en raison de l'animosité de ce dernier, représente une menace... Guillaume de Cerdagne meurt peu après. Ses places fortes reviennent à Bertrand II de Toulouse.
En février 1110, l'armée de Baudouin de Boulogne et la flotte de Bertrand II de Toulouse prennent Beyrouth. Le 4 décembre, Sidon qui capitule, est érigée en Baronnie. En plus de la Seigneurie de Césarée, Baudouin de Bourcq donne à Eustache Ier de Grenier, le comté de Sidon, (Sagitta ou Sagette, aussi parfois appelée Secte, actuelle Saïda), seconde baronnie du Royaume de Jérusalem. Les chrétiens de Sidon font échouer un complot contre Baudouin de Bourcq. C'est alors que les seldjoukides attaquent Antioche, mais Baudouin de Boulogne et Bertrand II de Toulouse se portent au secours de Tancrède de Hauteville. Après la victoire, Bertrand II de Toulouse soutient les droits de l'empereur Manuel Ier Comnène sur la ville, s'opposant à Baudouin de Boulogne qui la préfère aux mains d'un prince Franc.
Tancrède, délivré d'un si grand danger, ne témoigne pas au comte Bertrand II toute la reconnaissance qu'il lui doit. Dès qu'il n'a plus à craindre les armes des infidèles, il conspire de nouveau contre son bienfaiteur. Le prince Toulousain songe à se venger de tant d'ingratitude, lorsque l'empereur Alexis Comnène lui propose une ligue offensive et défensive contre le fier Tancrède... Il lui envoie une ambassade solennelle, et Emmanuel Butimite , chargé des ordres secrets de l'empereur, débarque à Tripoli.
« Prince, dit-il au comte Bertrand, Raymond de Saint-Gilles, votre glorieux père, resta fidèle jusqu'à sa mort à l'empereur notre maître. Celui-ci espère que vous marcherez sur les traces du héros de la première croisade, et que vous vous efforcerez d'égaler sa brillante réputation. Il a résolu de tirer vengeance de quelques injures qu'il a reçues de Tancrède, il vous supplie, non-seulement de ne pas secourir ce prince perfide, mais il exhorte encore les autres princes à ne pas prendre sa défense, et à se montrer fidèles aux serments qu'ils ont prêtés à l'empereur. »
Les ambassadeurs d'Alexis Comnène ne peuvent arriver plus à propos. Le comte Bertrand II vient d'apprendre que Tancrède travaille à détacher de son alliance les princes du voisinage. Outré de colère, il répond avec empressement aux envoyés de l'empereur, qu'il est prêt à exposer sa vie pour la gloire d'Alexis d'Orient, et qu'il volera au secours de leur maître aussitôt qu'il apprendra que les troupes de l'empire seront en marche pour Antioche.
Emmanuel Butimite, plus que content du succès de son ambassade , laisse en dépôt entre les mains de Bertrand II une grande somme d'argent qu'il a prise dans l'île de Chypre, et se rend auprès du roi de Jérusalem, qui est alors occupé à faire le siège de Tyr. Baudouin roi de Jérusalem lui fait un bon accueil, et le retient dans son camp jusqu'au dimanche de la passion... Les ambassadeurs reprennent la route de Tripoli, où ils arrivent 8 jours après leur départ. A leur retour, ils apprennent la mort du comte Bertrand II, qui est décédé le jour de la Pâques, 21 avril 1112, à l'âge de 46 ans.
Alphonse Jourdain, fils de Raymond VI de Toulouse, devient onzième Comte de Toulouse et Comte de Tripoli. Pons de Toulouse fils de Bertrand II devient Comte de Tripoli. La succession ne pose pas de problème.
En dépit de la décision du pape Pascal II rattachant en 1113 l'archevêché de Tyr au patriarcat de Jérusalem, l'évêque de Tripoli et ses 3 collègues du comté relèvent toujours en fait d'Antioche. Ce sont gens d’Église,Templiers et Hospitaliers, qui simultanément défendront et affaibliront le comté en s'y taillant, pour la première fois dans leur histoire, de confortables seigneuries territoriales...
Son fils et successeur Pons, hérite des domaines que la maison de Toulouse possède en Orient. La comté de Tripoli forme alors une des 4 principautés établies par le chef de la première croisade. Pons se contente de cet héritage, qu'il transmet à ses descendants. Il abandonne à son oncle paternel, Alphonse-Jourdain, tous les droits qu'il a sur les principautés du Languedoc et de Provence. Le jeune prince, aussi intrépide que le comte Bertrand II, est bientôt surnommé le plus brave et le plus vertueux chevalier de la chrétienté. Le roi de Jérusalem, Roger, successeur de Tancrède dans la principauté d'Antioche, trouve en lui un puissant auxiliaire, et en lisant le récit des exploits du comte de Tripoli, on croit parcourir encore la vie si belle, si admirable, de Raymond de Saint-Gilles...
ARRIVÉE DE BERTRAND II EN ORIENT
Le 12 décembre 1112, Tancrède meurt après avoir confié la régence à Roger de Salerne. Ce dernier promet alors, selon le souhait de Tancrède, de rendre la principauté au fils de Bohémond, dès sa majorité. Par ailleurs, il doit aussi marier sa veuve Constance au comte Pons de Tripoli afin de consolider l’alliance des 2 états.

Persée : Richard J., Le comté de Tripoli sous la dynastie ...

www.persee.fr/.../rebyz_0766-5598_1950_num_8_1_1031_t1_0281_0...
de V Laurent - ‎1950
... des comtes, issue d'une branche de la Maison de Saint-Gilles, de Bertrand (f 1112) à Raymond III (f 1187), l'auteur montre comment s'est formé le nouvel état …

Les Comtes de Toulouse (1050-1250)

books.google.fr/books?isbn=2213682992
Jean-Luc Déjean - 1988 - ‎History
Bertrand. TRIPOLI SOUS PONS L'histoire des comtes de Tripoli, liée ... viendra y laisserlavie comme son père SaintGilles, comme sonfrère Bertrand. ... De 1112 à 1135,le temps s'est partagé entrecombats ettrêves, sans résultats appréciables ...

Consécration de la Cathédrale de Nîmes en 1096

www.nemausensis.com/Nimes/NimRamounStGilles.htm
Le mariage mystique de Ramoun de Saint-Gilles, comte de Toulouse, et de la ... Bertrand vers 1112; NOTA : En 1096, il est tenu un concile à Nîmes, le Pape ...



4 commentaires:

  1. Ma chère amie historienne, encore une fois merci pour cette page de notre histoire. Cette histoire si méconnue par le jeune génération ! Je me permets de signaler ici, un livre formidable par sa prose qui reflète le style de l'époque et par son contenu qui nous happe pleinement, il s'agit de "Roman de Saint Louis" de Philippe de Villiers ! Je ne le lis pas, je le dévore. Il est vraiment difficile de détacher son regard de ce livre..... Nous sommes comme dans un film. Ce livre est mon coup de cœur !

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  2. Cette famille de Saint Gilles nous rassemble, ceux des petits déjeuners, puisque nous retrouvons dans nos ancêtre l'Aquitaine la Bourgogne, ( Les Flandres si longtemps Bourguignonne pour moi) et la Provence...

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  3. Bonsoir mes amies..
    Je trouve très étonnant ce mariage mystique entre Raymond de St Gilles et l'Eglise de Nîmes..
    Tout le vocabulaire de l'union nuptiale est présent: l'anneau, la dot..
    "Raymond de St Gilles, entre les mains du pontife, investit l'Eglise de Nimes comme sa fiancée, par le bail de l'anneau, des domaines qu'il lui concédait pour sa dot.." écrit Philippe Eyssette..
    Amitiés

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  4. En effet c'est curieux, mais vous avez vu que le pape pas fou c'est empressé de brandir l'anathème au cas où le comte ou sa famille se mettent en tête de récupérer la dot.

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