Cette
page concerne l'année 1129
du
calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année
considérée il ne peut s'agir que d'un survol
LA
NORMANDIE DES ABBAYES
MAQUETTE DE L'ABBAYE DE BOSCHERVILLE |
Située
en amont de Saint-Wandrille et de Jumièges, l'abbaye de Boscherville
vient compléter au début du XIIe siècle, le réseau des grandes
abbayes bénédictines richement dotées par les ducs de Normandie,
et les grands barons Normands sur la vallée de la Seine. Elles
profitent pleinement alors de la richesse agricole de la région, de
la navigation, et, des péages sur le fleuve et des relations entre
Rouen et Londres.
L'église
abbatiale Saint-Georges a été construite pour un groupe de moines
appelés de Saint-Evroult-en-Ouche (l'abbaye du moine historien
Orderic Vital). La fondation est placée sous la protection des
seigneurs de Tancarville. Cette famille tient le manoir de
Boscherville avant de recevoir l'honneur de Tancarville pour services
rendus aux ducs de Normandie au début du XIe siècle Les Tancarville
conservent en outre de façon héréditaire la charge de chambellan
de Normandie depuis Raoul (mort en 1080), gardien et compagnon du
jeune Guillaume de Normandie. C'est donc un très puissant seigneur,
Guillaume de Tancarville, son fils (mort en 1129), qui a installé la
communauté bénédictine à Boscherville vers 1113...Achevée sans doute vers 1129/1130 peu transformée par la suite, l’abbatiale
est un des spécimens les mieux conservés de l’architecture
Normande du temps d’Henri Ier Beauclerc († 1135). Construite sur
un plan bénédictin classique et directement inspirée de l'abbaye
de Saint-Evroult-en-Ouche (achevée en 1099) l'église est
harmonieusement proportionnée (exactement 200 pieds de long, sur 60
de large, soit 66,30m x 19,90 m). Elle présente des chapiteaux au
décor sculpté répandu dans les constructions du règne de Henri
Ier en Normandie comme en Angleterre. SAINT GEORGES DE BOSCHERVILLE |
Guillaume Ier de Tancarville, fils de Raoul, chambellan de Normandie et d'Angleterre, est chambellan du duc Robert Courteheuse et de son frère Henri Beauclerc, après sa victoire à la bataille de Tinchebray (1106)... C'est un proche conseiller du roi Henri Ier d'Angleterre, fréquent témoin de ses actions, il a également effectué la fonction de juge. C'est un seigneur fidèle en permanence au roi, il est à ses côtés au siège du château d'Eu en 1089, participe à la bataille de Brémule (1119) aux côtés du roi d'Angleterre contre le roi de France en Vexin. Selon Henri de Huntingdon (historien 1088/1160), c'est Guillaume de Tancarville qui commande la force rebelle ayant capturé Galeran IV de Meulan à la bataille de Bourgtheroulde en 1124.
Guillaume de Tancarville fonde l'abbaye de Saint-Georges de Boscherville qui remplace le collège fondé par son père. Grâce à son parrainage, il attire un grand nombre de dons, y compris ceux du roi Henri Ier qui donne le port de Bénouville. Cela est devenu le lieu de sépulture de la famille. Il a épousé Mathilde d'Arques, héritière d'une puissante famille.
Né en 1070, 4 ans après l'invasion de l'Angleterre par les Normands, il meurt dans le château de Kenilworth, dans le Warwickshire, en Angleterre en 1129 à 59 ans membre important de la noblesse Anglo/ Normande.
GUILLAUME DE TANCARVILLE |
«
Le nom de Tancarville trouvé en premier dans le Lincolnshire où
ils ont été seigneurs de nombreux manoirs.
Cette
famille est considérée comme l'une des premières familles
Normandes implantées » .
Le père de Guillaume Raoul de Tancarville est chambellan de Guillaume le Conquérant, nommé pour sa fidélité, ayant pris part à la conquête de l'Angleterre en 1066 à côté de Guillaume le Conquérant. Raoul de Tancarville, « Grand Chambellan » envisage avec l'accord de Guillaume le Bâtard la construction d'une collégiale. ( Fonder une collégiale est dans l'air du temps, les chanoines sont chargés de prier pour leurs bienfaiteurs vivants et, pour les membres de la famille décédés.) Trouvant la chapelle Saint Georges trop modeste, il fait construire une collégiale où lui-même et ses descendants seront inhumés. Ainsi les chanoines pourront prier pour le repos de leurs âmes. Vers 1050/1060 débutent les travaux de transformation de la chapelle funéraire St Georges en Collégiale.
Plus tard, comme l'a confirmé par une charte du roi Henri Ier, en 1114 Guillaume de Tancarville fait don de l'abbaye de Saint Georges de Boscherville au roi. Bien sûr, après le pillage de l'Angleterre c'est probablement un acte de contrition. Il est également enregistré que Guillaume de Tancarville « demande » à ses beaux-parents le don de l'abbaye de Sainte-Barbe. Le roi Henri II lui confirme la donation de l'abbaye de Savigny.
Il y a tant de chose à voir sur ce petit bout de territoire, où la Seine prend son temps et parfois ses aises, et musarde, au fil des boucles changeantes. Les abbayes de Saint Georges de Boscherville, Saint-Wandrille, Jumièges restent les témoins du rayonnement monacal bénédictin de Normandie . Elles sont très proches les unes des autres et si l'on part de Rouen, direction Lillebonne, en longeant les bords de Seine, on peut s'arrêter à un charmant petit village « Saint Martin de Boscherville » qui abrite l'Abbatiale Saint Georges de Boscherville. On ne peut qu'être séduit par la beauté de cette abbatiale se dressant dans un écrin de verdure... Les vikings vont incendier le village mais un seigneur Normand ( dont nous ignorons le nom) va faire construire en pierres et moellons du pays une église dédiée à Saint Martin, cette petite église va connaître bien des joies et des peines jusqu'à la révolution .( Elle cédera sa place à sa voisine l'église abbatiale de Saint-Georges.) Vers 1033, Saint Martin de Boscherville est décimé par la peste, les récoltes ne pouvant aboutir, il en résulte une grande famine. Plus de la moitié des habitants du village succombent. C'est à cette époque que Raoul de Tancarville, Chambellan du Duc de Normandie reçoit les terres de Saint Georges en récompense de services rendus.
Le père de Guillaume Raoul de Tancarville est chambellan de Guillaume le Conquérant, nommé pour sa fidélité, ayant pris part à la conquête de l'Angleterre en 1066 à côté de Guillaume le Conquérant. Raoul de Tancarville, « Grand Chambellan » envisage avec l'accord de Guillaume le Bâtard la construction d'une collégiale. ( Fonder une collégiale est dans l'air du temps, les chanoines sont chargés de prier pour leurs bienfaiteurs vivants et, pour les membres de la famille décédés.) Trouvant la chapelle Saint Georges trop modeste, il fait construire une collégiale où lui-même et ses descendants seront inhumés. Ainsi les chanoines pourront prier pour le repos de leurs âmes. Vers 1050/1060 débutent les travaux de transformation de la chapelle funéraire St Georges en Collégiale.
Plus tard, comme l'a confirmé par une charte du roi Henri Ier, en 1114 Guillaume de Tancarville fait don de l'abbaye de Saint Georges de Boscherville au roi. Bien sûr, après le pillage de l'Angleterre c'est probablement un acte de contrition. Il est également enregistré que Guillaume de Tancarville « demande » à ses beaux-parents le don de l'abbaye de Sainte-Barbe. Le roi Henri II lui confirme la donation de l'abbaye de Savigny.
Il y a tant de chose à voir sur ce petit bout de territoire, où la Seine prend son temps et parfois ses aises, et musarde, au fil des boucles changeantes. Les abbayes de Saint Georges de Boscherville, Saint-Wandrille, Jumièges restent les témoins du rayonnement monacal bénédictin de Normandie . Elles sont très proches les unes des autres et si l'on part de Rouen, direction Lillebonne, en longeant les bords de Seine, on peut s'arrêter à un charmant petit village « Saint Martin de Boscherville » qui abrite l'Abbatiale Saint Georges de Boscherville. On ne peut qu'être séduit par la beauté de cette abbatiale se dressant dans un écrin de verdure... Les vikings vont incendier le village mais un seigneur Normand ( dont nous ignorons le nom) va faire construire en pierres et moellons du pays une église dédiée à Saint Martin, cette petite église va connaître bien des joies et des peines jusqu'à la révolution .( Elle cédera sa place à sa voisine l'église abbatiale de Saint-Georges.) Vers 1033, Saint Martin de Boscherville est décimé par la peste, les récoltes ne pouvant aboutir, il en résulte une grande famine. Plus de la moitié des habitants du village succombent. C'est à cette époque que Raoul de Tancarville, Chambellan du Duc de Normandie reçoit les terres de Saint Georges en récompense de services rendus.
CHÂTEAU DE KENILWORTH |
Guillaume
de Tancarville gouverneur du Mont Saint Michel, est également proche
conseiller du roi Henri Ier d'Angleterre..Très pieux, son père
Raoul de Tancarville a été très généreux envers les chanoines.
En 1113, il chasse ces chanoines et, avec l'accord du duc Henry
Beauclerc et l'archevêque Geoffroy, il fait venir de l'abbaye de
Saint Evroult ( Orne) 10 moines bénédictins pour remplacer
les chanoines qu'il vient de bannir. Vers 1112/1113 il commence les
travaux concernant la future Abbaye de Saint Georges de
Boscherville. Les pierres en provenance de la carrière de Caumont,
après avoir été transportées par bateaux sont acheminées par
chariots jusqu'aux chantiers. Les grands arbres de la forêt de
Roumare sont abattus et servent à la réalisation d'échafaudage.
Les constructions s’élèvent lentement au fur et à mesure de la
vie monastique. La construction de L'abbaye bénéficie
de nombreuses donations notamment celle du roi Henri Ier qui lui
donne le port de Bénouville. Décédé en 1129 il est inhumé
comme son père dans l'église abbatiale Saint Georges de
Boscherville
- Ce chambellan de Normandie est un haut dignitaire pendant la période ducale. Comme tout chambellan, il assiste son prince dans ses prérogatives financières. À l'origine, cet officier s'occupe de tout ce qui concerne le service intérieur de la chambre (camera) du duc.
- L'un des premiers chambellans connus est Raoul de Tancarville, mort vers 1080, proche du jeune duc Guillaume (le Conquérant). C'est l'un des principaux barons Normands, possesseur de l'honneur de Tancarville (honore de Tankarvilla).
- L'office devient très tôt héréditaire et suit la même dévolution que le Comte de Tancarville. À l'extinction de la famille, l'office de chambellan, devenu honorifique, passe dans la maison de Melun, puis dans les familles : Harcourt, Orléans-Longueville, Montmorency.
de TANCARVILLE Guillaume
fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_TancarvilleGuillaume (I) de Tancarville (vers 1075-1129), fils de Raoul, chambellan en chef de Normandie et d'Angleterre. Il semble certain qu'il est le chambellan du duc ...
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avez consulté cette page le 11/04/14.
peckalex.perso.neuf.fr/Sommaire/ged2wwwf/Html/n1852.htm
Père
: de TANCARVILLE
Guillaume
(433053936) (1150 - 1214) (Age à la naissance de l'enfant : 35 ans)
Mère : de SERANS Alixe (433053937) (1160) (Age à la ...
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avez consulté cette page le 11/04/14.
knight-france.com/geneal/names/1028.htm
"Guillaume
(I) de Tancarville
(vers 1075-1129), fils de Raoul, chambellan en chef de Normandie et
d'Angleterre. Il semble certain qu'il est le chambellan du duc ...
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avez consulté cette page le 11/04/14.
Vos textes me donnent toujours l'envie d'aller voir sur Google Earth ce qui reste de ce vous évoquez. On peut même se promener virtuellement dans le parc du château de Kenilworth. Continuez, chère amie de nous faire rêver.
RépondreSupprimerBien cordialement.
On peut aussi voir l'Abbaye de Boscherville sur Google Earth.
RépondreSupprimerBonjour bien chers amis !
RépondreSupprimerQuelles furent les raisons du bannissement des chanoines existants par Guillaume, pour mettre des moines bénédictins (pardon pour ma curiosité) ? De tant plus que Raoul de Tancarville fut très généreux avec les bannis ! ! Une divergence de règles monastiques peut-être ou par esprit de contradiction, pour le bon plaisir du dit seigneur ? Bien chère amie je vous entraîne dans une recherche somme toute impossible ! Encore merci pour ces moments du passé qui nous déconnectent si bien du présent, si pesant ! !
Merci cher Ada de suivre mes pas mais je connais votre curiosité et me doutais bien que agissiez ainsi. c'est en effet passionnant de pouvoir voyager et visiter des lieux que nous n'aurions pas assez d'une vie pour parcourir.
RépondreSupprimerMa chère Lys, je vous ai posté un début de réponse, je pense que dans quelques temps je retrouverais ces moines Italiens et leurs parcours en Europe... cela pourrait en effet expliquer qu'ils soient partis mi- chassés mi- remerciés. donnez- moi votre sentiment Je vous embrasse tout deux.
Mes amies Chantal et Lys, cher Ada, voici un petit texte que j'ai trouvé intéressant
RépondreSupprimer(quoiqu'assez sévère!):
Source : Voyage Archéologique fait en Normandie en 1831
par M. Gally Knight, Membre du Parlement Britannique
Publié à Londres en 1836.
L’abbaye Saint-Georges de Boscherville, située sur le territoire de la commune de Saint-Martin de Boscherville, dans le département de la Seine-Maritime, a été édifiée aux XIIe et XIIe. siècle sur l’emplacement d’un ancien temple païen. Chef-d’œuvre de l’art roman Normand, elle a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques en 1840.
L’ancienne abbaye de St.-Georges de Boscherville s’élève sur La pente occidentale d’une haute colline. Le couvent est presque totalement détruit ; mais l’église est restée saine et sauve, et eut l’honneur de devenir paroisse du lieu.
St.-Georges de Boscherville se rapproche, par ses dimensions majestueuses, sa tour centrale et sa grande façade ouest, des édifices Normands. Elle est simple comme l’église de l’abbaye de Jumièges; mais les ornements y sont cependant moins rares.
Le portail est décoré d’une série de belles moulures, et l’art a voulu embellir d’images les chapiteaux de ses petits piliers, mais ses efforts n’ont pas été heureux.
A l’intérieur, l’œil ne découvre aucune espèce de décorations ; seulement les chapiteaux des colonnes ne se contentèrent pas des peintures qui ornent ceux de Jumièges ; ils voulurent se parer de feuillage et de quelques figures qui, pour le dire en passant, sont assez grossièrement sculptées. C’est vers le chœur de l’église que l’on trouve les chapiteaux les plus ornés.
Un ou deux groupes de figures sont enchâssés dans les murs, et ont l’apparence de médaillons.
Les arcades de la nef s’appuient sur des piliers auxquels sont venues s’accoler des demi-colonnes. Les transepts sont séparés de la nef au moyen de deux arcades qui reposent sur un pilier unique, pourvu d’une base et d’un chapiteau.
Le chœur a conservé sa voûte normande originelle.
On remarque dans celle de la nef une certaine bigarrure qui semblerait indiquer qu’elle a remplacé, à une époque postérieure, un toit en bois qui formait la couverture primitive.
Les fenêtres sont grandes, à têtes rondes , et ornées de moulures ; elles sont flanquées, à l’extérieur, de deux petites tiges de retrait.
La corniche sous le toit consiste dans une moulure semi-circulaire unie.
Les pierres qui composent les murs sont de moyenne grandeur et ont la forme de carrés réguliers. Les jointures, si elles ne sont pas belles, sont du moins singulièrement larges.
Le chapitre est, avec l’église, tout ce qui reste de l’abbaye.
C’est une belle salle oblongue, qui révèle par un mélange de formes circulaires et de formes en pointe, le Style de transition.
(Normandie héritage)