mardi 15 avril 2014

1126...EN REMONTANT LE TEMPS


Cette page concerne l'année 1126 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol

GUILLAUME IX D'AQUITAINE LE TROUBADOUR LE CHANTRE DE L'AMOUR « COURTOIS »

Sans tous ces hommes et ces femmes, on ne connaîtrait pas grand-chose du Moyen Âge.
Guillaume le Troubadour ! Ainsi fut surnommé le neuvième duc d’Aquitaine qui vivait autour de l’an 1100 à Poitiers. Ce grand seigneur occitan s’inscrit dans la lignée légendaire de Guillaume d’Orange.

Fils de Guillaume VIII de Poitiers et d'Hildegarde de Bourgogne, il est brièvement marié à Ermengarde d'Anjou (fille de Foulque IV le Réchin, comte d'Anjou), avant d'épouser Philippa de Toulouse (fille de Guillaume IV, comte de Toulouse) en 1094, dont il a Guillaume X de Poitiers, son héritier, Agnès de Poitiers, future épouse du roi Ramire II d'Aragon, Henri, abbé de Cluny, Raymond de Poitiers, qui règne sur la principauté d'Antioche.

Il continue à développer l'embryon d'organisation administrative de ses prédécesseurs, avec l'ajout d'un prévôt à Surgères en 1087 et la création d'agents forestiers.

Guilhem IX de Peitieus en Limousin surnommé depuis le XIXe siècle le Troubadour, comte de Poitiers sous le nom de Guillaume VII et duc d'Aquitaine et de Gascogne de 1086 à sa mort le 10 février 1126, est le premier troubadour, fondateur de la poésie Occitane donc en langue romane (ou vulgaire de l’Europe médiévale). Duc d’Aquitaine et Comte de Poitiers, grand-père d’Aliénor d’Aquitaine (reine de France puis d’Angleterre), puissant et riche seigneur prince, héros même d’épopées (première croisade, campagne contre les Maures en Espagne…), c'est le premier poète médiéval depuis Saint Fortuna (VIe siècle). On le considère comme l’un des précurseurs de l’amour courtois. Même s’il évoque la guerre et ses conséquences, il traite surtout de la joie de vivre, des femmes et de l’amour. Ce qui fait de lui certainement, le premier poète à s’engager dans l’écriture érotique. L’expression littéraire de Guillaume dévoile deux aspects contradictoire de sa personne : dérision et cynisme d’un côté, grande courtoisie de l’autre...

Il succède à son père Guillaume VIII ce qui lui vaut le surnom de Guillaume le Jeune au début de son règne.
Guillaume IX a 15 ans, il se retrouve rapidement confrontés aux velléités d'autonomie de ses vassaux :
Eble de Chatelaillon s'empare de la moitié de l’Île d'Oléron qui appartient à l' Abbaye de la Trinité de Vendôme sans que le Duc puisse s'y opposer, Boson Comte de la Marche, Guillaume Taillefer Comte d’Angoulême , Hugues de Lusignan... ne sont pas des personnages qui laissent passer une occasion d’accroître leur puissance, les guerres Seigneuriales reprennent donc de plus belle.
Boson de la Marche attaque Guillaume Taillefer et vient mettre le siège devant Confolens... Boson est tué lors d'une offensive, aussitôt s'engage une lutte pour la succession de Boson sur la Marche... son oncle Eudes entre en conflit avec Hugues de Lusignan qui est son neveu par sa mère... Eudes s'allie alors avec Guillaume d’Angoulême, l'ancien ennemi... A Parthenay, Guelduin doit faire des concessions à son frère cadet Ebbon,... celui-ci fait même assassiner, en 1093, Aimery IV de Thouars... Pour remettre de l'ordre Guillaume IX envahit la région de Parthenay, chasse Ebbon et confie la forteresse de Germond à Guelduin... Un an plus tard, Ebbon prend la forteresse de Germond et fait assassiner son frère,... Guillaume IX finit pourtant par reconnaître Ebbon comme Seigneur de Parthenay...

En 1088, un Français, Urbain II, devient Pape en particulier grâce à l'appui de l'Abbé Geoffroy de Vendôme. Le Pape exige, sans succès, de Guillaume IX qu'il fasse restituer l’Île d'Oléron à l'Abbaye de la Trinité de Vendôme... L'affaire ne se règle qu'à la fin de 1096, après menaces et l'excommunication d'Eble de Chatellaillon,... qui est confirmée au Concile de Saintes en mars 1097. L'Abbaye reprend possession de l’Île.

En décembre 1099, lors de la consécration de l'église de la Chaize à Thouars, Guillaume IX annonce qu'il prend la croix et pour trouver l'argent cède le Comté de Toulouse à Bertrand de Saint-Gilles, un cousin de sa femme... Sa femme Philippa assure l'administration du Comté aidée d'Hugues, le frère de Guillaume IX, et des Sénéchaux Eudes de Mauzé et Hugues de Doué...
ARMES D'AQUITAINE
En 1104 Guillaume assiste le Comte d'Anjou Foulques d'Anjou le Réchin confronté à la révolte de son fils aîné Geoffroy Martel le Jeune... Celui-ci, aidé par le Comte du Maine, prend des châteaux à son père... et le 28 août 1104 il s'empare d'abord de Thouars qu'il incendie, puis de Niort et Beauvoir... Guillaume IX positionne son armée face à celle de Geoffroy Martel, les négociations engagées permettent de réconcilier le Comte d'Anjou et son fils... En 1106 Geoffroy Martel meurt, sans doute assassiné, au siège de Candé... Foulques, le fils de Bertrade, devient l'héritier de l'Anjou... Guillaume IX abuse de sa confiance et le retient quelque temps prisonnier afin de négocier la cession des châteaux dans la région de Mirebeau... Ces forteresses représentent une menace pour la défense de Poitiers... Hugues de Lusignan a spolié l'Abbaye de Saint Maixent et son fils Hugues le Brun refuse de restituer les biens usurpés...
En 1110 Guillaume IX est obligé de faire la guerre à Hugues le Brun qui revoit l'appui de Ebbon de Parthenay et du nouveau Comte d'Anjou Foulques IV le Jeune... Guillaume est blessé devant Taillebourg et une trêve est établie entre les belligérants.
En 1113 les Seigneurs Toulousains font appel à lui contre leur nouveau Comte, Alphonse-Jourdain... Guillaume s'empare de Toulouse où Philippa revient prendre sa position de Comtesse.... A la même époque Guillaume est en conflit avec l’évêque de Poitiers Pierre II, qui lui reproche de trop taxer les communautés religieuses et l'excommunie... Guillaume fait arrêter Pierre II et l'enferme dans le château de Chauvigny où il meurt peu après...
C'est à cette époque que Guillaume rencontre Amauberge de l'Île Bouchard (surnommée Dangereuse), la femme du Vicomte Aimery de Châtellerault. La Vicomtesse quitte son mari et vit ostensiblement avec Guillaume de Poitiers qui est excommunié, (c'est d'elle que vient le nom de la Tour Maubergeon
à Poitiers). La femme de Guillaume d'Aquitaine, Philippa, se retire en 1116 à l' Abbaye de Fontevraud auprès de Robert d'Arbrissel, elle y meurt le 28 novembre 1118.
Vers cette époque Guillaume repart en guerre contre les Sires de Lusignan et de Parthenay, il les vainc et fait prisonnier Simon de Parthenay... Il se croise à nouveau pour assister le Roi d'Aragon Alphonse le Batailleur qui lutte contre les Almoravides.
En 1121 l’Évêque de Clermont, qui a été chassé de sa ville par le Comte d'Auvergne, en appelle au Roi Louis VI par dessus la tête de Guillaume IX... Le Comte d'Auvergne se soumet, cette intrusion du Roi de France dans les domaines Aquitains est un revers pour Guillaume...
En 1122, avec l'aide du Vicomte de Narbonne et du Comte de Barcelone il essaie de reprendre, sans succès, le contrôle du Comté de Toulouse... En même temps il a toujours à faire avec des vassaux récalcitrants... Guillaume III de Parthenay refuse de verser le droit de rachat à la mort de son père Simon II... Ensuite c'est le Comte Vulgrin d’Angoulême qui s'agite,... Guillaume IX meurt le 10 février 1126 alors que son armée s'empare de Blaye. Il est inhumé dans l'Abbaye de Montierneuf à Poitiers.
Comme ses poèmes sont considérés obscènes et vulgaires, jusqu’à faire état de ses prouesses sexuelles, il est présenté comme un débauché. Sa vie privée (aventures avec les femmes) fait scandale, ce qui lui vaut d’être excommunié par l’évêque de Poitiers. Mais la passion qu’il voue à la Dangerosa (sa maitresse) lui fait découvrir l’amour pur, c’est le « fin’amor » qui l’entraîne vers la chanson d’amour pure pour donner naissance à la poésie courtoise. Les textes de Guillaume sont de courts poèmes, des trobars (poèmes chantés) dont il définit lui-même les règles. En ce sens ils contrastent avec les longs récits d’épopées. Il est également connu pour sa passion pour les arts et les lettres. C’est pourquoi sa cour ne désemplit pas, il reçoit souvent des artistes qui viennent parfois de loin...Troubadour il l'est, mais il ne reste pas indifférent aux graves événements de son époque. S’il profite du départ du comte Raymond IV en croisade (première croisade de  Godefroy De Bouillon) pour annexer Toulouse sa ville, il rejoint la Croisade en mars 1101 accompagné de ses frères Baudoin et Eustache à la tête de 30 000 hommes. Jérusalem reconquise, il prolonge son séjour pour combattre en Anatolie. Battu puis captif après avoir perdu la presque totalité de ses hommes, il rentre en France une année plus tard (1102).
Il part pour une autre croisade en 1220 en Espagne cette fois. Il se bat pendant 3 ans dans le royaume de Valence, contre les musulmans pour la Reconquista. Après une vie de luxure et de débauche dans sa cour, le roi des troubadours consacre la fin de ses jours à la religion avant de mourir en février 1126. Entre-temps il fait reconstruire le palais des comtes de Poitiers, et fait d’importantes donations à l’Église.
De l’œuvre de Guillaume de Poitiers, malheureusement seules 11 pièces et chansons nous sont parvenues. Dans certaines il évoque l’amour, dans d’autres la guerre et ses conséquences sur lui mais de manière plaisante néanmoins (captivité en orient lors des Croisades).
GUILLAUME LE TROUBADOUR

Ayant acquis des droits sur Toulouse par sa femme Philippa, il les fait valoir par les armes en prenant Toulouse en 1098.
Il est comte de Rouergue de 1110 à 1120.
Il s'empare de biens de l'Église en 1113 pour financer sa campagne contre Toulouse, et abandonne sa femme Philippa pour l'épouse de son vassal le vicomte de Châtellerault, qu'il invoque comme muse dans ses poèmes sous le nom de Dangereuse (la Maubergeonne). Il évoque aussi la fondation d'un couvent, dont les nonnes seraient choisies parmi les plus belles femmes du comté. À la bataille de Cutanda, il aurait combattu avec le corps de sa maîtresse peint sur son bouclier. Ces actes lui valent l'excommunication. Il marie néanmoins son fils Guillaume à la fille de sa maîtresse en 1121.
À la fin de sa vie, il participe à un épisode de la Reconquista : allié au roi de Castille et León, Alphonse le Batailleur, qui a épousé sa sœur Béatrice.
De 1120 à 1123, ils guerroient pour la conquête du royaume de Valence, remportant notamment la bataille de Cutanda.


Guillaume le Troubadour se lance dans la vie avec tempête et fracas : combats contre des vassaux révoltés, guerres et croisades lointaines, amours tumultueuses provoquant scandale et réprobation. Certains de ses poèmes traduisent sans ambiguïté sa façon de vivre et ses penchants. Mais sa rencontre avec la Vicomtesse de Châtellerault, «la Maubergeonne», le conduit à une autre conception du vivre et du parler amoureux.
Guillaume IX de Poitiers marque surtout l'histoire comme homme de lettres, qui sait entretenir une des cours les plus raffinées d'Occident.
Il accueille à sa cour le barde Gallois Blédri ap Davidor, qui réintroduit sur le continent l'histoire de Tristan et Iseut.
Or, beaucoup de troubadours connaissaient cette légende et certains y feront nettement référence.
Il est lui-même un poète, utilisant la langue d'Oc pour ses œuvres, poèmes mis en musique.
Sa poésie est parfois très crue (par exemple dans la chanson convenable, quand il demande à ses compagnons quel cheval il doit monter, d'Agnès ou d'Arsens) et peut même aller jusqu'à parler d'amour entre hommes, reflet d'une époque où l'Église n'a qu'une emprise limitée sur la société. Considéré comme un des précurseurs de l'amour courtois (fin amor en occitan), il est l'un des modèles influents de l'art des troubadours, dont la poésie va devenir plus galante.

La langue occitane de l’époque n’aurait pu parvenir jusqu'à aujourd'hui sans des textes connus et qui ont traversé les époques. C’est pourquoi, Guillaume de Poitiers a sa place à l’image de bien d’autres.
Sans évoquer son rôle ou ses fonctions historiques mais en s'attachant à l’homme de lettre, un des modèles pour les troubadours.
La traduction textuelle de ses poèmes passée par la copie médiévale et les multiples modifications que cela peut apporter ont été conservé. Les thèmes qu’il évoque sont les femmes et l’amour.
Cela permet aussi de voir l’importance de l'occitan en Poitou-Charentes à cette époque et la reconnaissance de ses qualités littéraires et artistiques.


Ne me viennent du lieu béni
Ni message ni lettre close
Et mon cœur ne dort ni ne rie
Accourir vers elle je n’ose
Tant que j’ignore en vérité
Si nos cœurs sont bien accordés…
Je me souviens d’un beau matin
Où nous mîmes fin à ,la guerre
Elle me fit don ce jour-là
De son amour, de son anneau
Dieu veuille que je vive assez
Pour passer mes mains sous sa cape…
Je me rends à elle et me livre
Elle peut m’inscrire en ses livres
Ne croyez pas que je sois ivre
Désir de ma Dame me tient
Sans elle je ne peux vivre
De son amour j’ai si grand faim !
Pour elle je frissonne et tremble
Je l’aime tant de si bon amour !
Je n’en crois pas née de si belle
En la lignée du seigneur Adam.

« Ab la dolchor del temps novel »
(A la douceur du temps nouveau) 
Par la douceur d’un temps nouveau
Feuillent les bois et les oiseaux
Chantent chacun en son latin
Selon les vers d’un chant nouveau
Donc il est bien de rechercher
Ce que tout homme a plus envie
 
Pendant que tout m’est bel et bon
Je ne vois signe ou messager
Aussi mon cœur ne dort ni rit
Et je n’ose éloigner mes pas
Pour savoir si sera la fin
Telle ainsi que je le désire
 
De notre amour il va ainsi
Comme une branche d’aubépine
Qui est sur l’arbre et dans la crainte
La nuit au gel ou à la pluie
Mais le matin sous le soleil
Feuille et verdit tout le rameau…

Les plus anciennes chansons d'amour connues écrites en langue dite « vulgaire », c'est à dire autre que le latin, apparaissent à la charnière du XIe et du XIIe siècle, dans l’œuvre de l'inventeur connu du trobar, le duc Guillaume IX d'Aquitaine.
Ses chansons d'amours accusent nettement la forme et les caractéristiques des chansons qui vont être composées dans les deux siècles qui vont suivre. Elles ne sont pas de vagues essais balbutiants. Au contraire, elles apparaissent comme un art déjà mûri par des poètes de générations précédentes. Mais de cette lente maturation, rien ne nous est parvenu, un chroniqueur de ces temps, dit qu'à son retour Guillaume raconte sa captivité « en vers rimés, avec de plaisantes modulations ». Mais des chansons de ce genre, aucune n'est conservée.
De cette épopée, il faut retenir son passage à Constantinople, cour impériale raffinée où se produisaient de nombreux « artistes » de toutes nationalités qui influencèrent certainement le Duc.
Il participe à plusieurs expéditions en Espagne pour aider les rois dans leur reconquête de la péninsule. Dans les cours espagnoles, en période de paix, des artistes juifs, chrétiens et musulmans se produisent. Parfois ils forment une même troupe.

On peut diviser les chansons de Guillaume d'Aquitaine en 3 groupes : les chansons courtoises , les chansons grossières et une chanson dite d'adieu. 
L'homme courtois
Goût particulier pour une cour bien policée ? Souhait de plaire aux Dames de sa cour plus raffinées que leurs rustres de maris ? Impossible à savoir. Les poèmes sont là pour le prouver : à l'aurore du XIIe siècle ce grand seigneur, Guillaume, chante avec les plus beaux mots de la langue d'Oc qu'il manipule avec aisance et maîtrise. Dans ses chansons courtoises, la note de sensualité n'est pas absente, mais la note dominante est celle d'une conception idéale de l'amour. Pour Guillaume le Troubadour, cet amour idéal provoque une sorte de joie extatique, le « joy » puissance d'amour qui peut tout transformer et opère des miracles :
« Sa joie peut guérir les malades, Sa colère faire mourir les biens portants, Elle peut rendre sot un sage et transformer la beauté d'un bel homme, Elle peut faire d'un courtois un rustre et d'un rustre un homme de cour ».
Cette puissance d'amour, c'est la Dame qui la génère. Ce « joy » objet de la quête des Troubadours doit être rapproché du « gaudia » des moines. Comme le moine, le troubadour doit se soumettre aux lois d'amour (et donc à sa Dame) pour être un parfait serviteur d’amour, être distingué dans ses actions et en paroles :
« Il doit montrer obédience à maintes gens celui qui veut aimer et il lui convient de savoir accomplir des faits avenants et de se garder, à la cour, de parler comme un vilain. »
Guillaume de Poitiers invente les mots-clefs et les règles du trobar, et il se vante d'être le premier, l'inventeur. Sûr de sa valeur de trobador e d'amador, il tient à exposer son « métier » et il revendique sa propriété artistique :
« Car je porte de ce métier la fleur ! »
Il se donne lui-même le titre de maistre certa, maître infaillible, en amour comme en poésie :
« J'ai nom maître infaillible ! Et jamais ma maîtresse ne m'aura une nuit sans vouloir m'avoir le lendemain, car je suis si bien instruit en ce métier, et je m'en vante, que je puis gagner mon pain sur tous les marchés. »
Il annonce le thème de la Dame aimée de loin, sans jamais avoir été vue ; amour mystérieux. Jaufré Rudel, troubadour de la génération suivante, sera le maître de ce thème.
« J'ai une amie, je ne sais qui elle est, Car par ma foi ! je ne la vis jamais... Jamais je ne la vis et je l'aime fort ... »
Philosophe, il est un des rares poètes à avoir écrit une chanson sur le « néant », qui est « trouvée en dormant sur un cheval », à l'état de rêve, en dehors de toute réalité. Faut-il voir là une possible influence du dualisme latent du XIIe siècle ? Car le néant est un thème cher aux Cathares et c'est sur ce thème que les premières disputes entre docteurs Cathares et Saint Dominique ont lieu un siècle plus tard. Chez Guillaume le Troubadour, la chanson courtoise contient déjà tous les thèmes répétés plus tard par ses successeurs.


L’Aquitaine se trouve à l’apogée de sa civilisation quand une dizaine d’années après la mort de Guillaume, sa petite-fille Aliénor épouse l’héritier du Roi de France. Le glas de l’indépendance a sonné pour cette belle contrée qui subira l’emprise des rudes barons du nord au mode de vie plus fruste. En histoire une page se ferme, une autre s’ouvre en littérature...
musiqueclassique.forumpro.fr/t5443-guillaume-ix-d-aquitaine
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Guillaume IX de Poitiers (Guilhem IX de Peitieus), né le 22 octobre 1071, mort le 10 février 1126, surnommé depuis le XIXe siècle le Troubadour, comte de ...

Ecrivains médiévaux,Guillaume IX de Poitiers le troubadour

www.decouverte-litteraire.com/.../ecrivains-medievauxguillaume-ix-de-p...
GUILLAUME IX de Poitiers (1071-1126) : Né le 22 octobre 1071 Guilhem IX de Peitieus en limousin est le premier troubadour, fondateur de la poésie occitane

Guillaume le Troubadour

www.auberon.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=70
Guillaume le Troubadour ! Ainsi fut surnommé le neuvième duc d'Aquitaine qui vivait autour de l'an 1100 à Poitiers. Ce grand seigneur occitan s'inscrit dans la ...

Les Comtes de Poitiers - FranceBalade

www.francebalade.com › FrancePoitou
Geoffroy Martel marche avec une armée sur Poitiers et Guillaume doit traiter et faire .... Vulgrin d'Angouleme qui s'agite, Guillaume IX meurt le 10 février 1126 alors ... le promoteur d'une nouvelle civilisation, celle des troubadours et de l'amour ...





2 commentaires:

  1. Chère Monique coucou, j'ai un moment de répit avant de me diriger vers Bordeaux pour un dîner.
    Merci pour cette page et ces merveilleux vers plein de délicatesse. j'avoue très volontiers, ce que j'apprécie dans cette partie médiévale, c'est l'esprit chevalersque qui régnait ! Les oeuvres des troubadours et des trouvers m'enchantent ! Aujourd'hui que dire, vous connaissez mon opinion sur la manière dont les jeunes se comportent et s'adressent entre eux, pour la plupart hélas.....
    J'aime aussi tous ces prénoms qui n'ont plus court et il faut bien le dire ne seraient pas très faciles à porter de nos jours quoi que pourquoi pas ! Certains, aujourd'hui ont bien appelé leur fille Térébanthine. Il est vrai que c'est une huile essentielle de sève de pin si je ne me trompe pas.

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  2. Merci Joli Lys, J'aime également cet façon qu'avaient les chevaliers et les troubadours et autres trouvères de manier aussi bien les armes que la rime. et comme vous je déplore la façon que certains de nos contemporains ont de traiter des unes et des autres... Cela manque furieusement de panache. Vos fils ont des prénoms classiques si je me souviens bien le mien porte le prénom de notre Pays et ma fille celui de la patronne de Paris... comme vous voyez ce sont des prénoms que l'on dit "vieux", sauf qu'ils sont simplement Chrétien, Français, et classiques. et si le seigneur avait bien voulu me donner un troisième enfant pour une fille c'était Adélaïde et pour un garçon Alexandre...

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