jeudi 3 avril 2014

1137... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1137 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DE LA FRANCIE A LA FRANCE

LOUIS VI DE FRANCE

Louis VI le Gros (1081 – 1137) , est un roi méconnu des Français. Tout juste est-il évoqué dans le film Les Visiteurs (1993) ! L'arrière-arrière-petit-fils de Hugues Capet vaut pourtant le détour...

Louis VI, fils de Philippe 1er et de sa première épouse Berthe de Hollande ou de Frise, né à Paris en 1081, témoigne d'une personnalité débonnaire, sans grand éclat, sans grand défaut non plus. Mais il rassemble mieux que quiconque les traits qui vont caractériser les rois Capétiens, en particulier la volonté opiniâtre d'étendre le domaine royal par la guerre et le mariage. Sans être un très grand politique, il croit sincèrement en sa mission de protection et de justice envers ses sujets. Ainsi, il encourage les mouvements communaux (associations professionnelles, sociales ou religieuses). Le couple eut d’autres fils (Henri, Charles et Eudes), qui moururent en bas-âge.
Philippe 1er qui a épousé Berthe de Hollande en gage de paix avec Robert, comte de Flandre, fait enfermer cette dernière à Montreuil en 1090.
Puis, en 1092, Philippe 1er épouse Bertrade de Montford, femme de Foulques IV, comte d’Anjou. Ce mariage, considéré comme adultère, est condamné par l’Église, le couple a néanmoins plusieurs enfants : Philippe (né vers 1093), Fleury (né vers 1095), et Cécile (née vers 1097)... Bertrade de Montfort souhaitant privilégier ses fils, tente alors d’écarter Louis VI de la succession... Philippe 1er envoie son aîné suivre ses études à l’abbaye de Saint Denis, craignant peut être qu’il ne lui arrive un accident à la Cour. Louis VI, qui a reçu le comté de Vexin en 1092, est finalement associé au trône par son père, et, dès 1100, selon la tradition, qui lui a confié les opérations militaires face aux Anglo-Normands. Philippe 1er étant affaibli par l’âge et par l’embonpoint, confie à son fils le gouvernement effectif du royaume vers 1103.
En 1102 il pacifie donc le domaine royal en soumettant les seigneurs pillards de l’Île-de-France (comme Ebbes de Roucy),
Son père étant mort inopinément le 29 juillet 1108, il règne dès lors seul, après avoir été prestement sacré à Orléans, recevant la Sainte Onction des mains de Daimbert, archevêque de Sens. Toutefois, comme cette cérémonie se déroulait traditionnellement à Reims, Raoul le Vert, archevêque de la ville, envoie au jeune roi une lettre de protestation (à noter que Louis VI n’a pas voulu être sacré à Reims car Raoul le Vert n’a pas été reconnu par Philippe 1er), et a pris le parti du pape contre son père à la suite du remariage de celui-ci avec Bertrade de Montfort...
Depuis maintenant plusieurs années, les rois de Francie ont réussi à agrandir le domaine royal. Toutefois, ce dernier héberge plusieurs petits seigneurs, souvent plus brigands que seigneurs, qui, fièrement retranchés derrière leurs châteaux, ne respectent guère l’autorité de la couronne.
Dès 1109, Louis VI s’attaque à son demi-frère Philippe, comte de Mantes et de Montlhéry, qui rançonne les voyageurs et les marchands se rendant à Paris. Ce dernier, sommé de s’expliquer devant une assemblée convoquée par le roi, refuse de se soumettre. Le roi assiège alors Mantes et Montlhéry, dont il s’empare rapidement. Philippe, quant à lui, se réfugie auprès de son oncle Amaury III, seigneur de Montfort (frère de Bertrade)
LE COURONNEMENT DE LOUIS VI
Dès 1110,Louis VI octroie aux habitants des villes divers avantages fiscaux et le droit de s’administrer sous la direction d’un maire. De même, il passe une grande partie de son règne à lutter contre les innombrables petits hobereaux qui vivent de brigandages, pressurent les serfs, rançonnent les monastères. Contre les tyrans locaux, Louis VI doit recommencer presque chaque année des expéditions dont il prend la tête. Non seulement il apparaît comme un justicier qui paye de sa personne, mais il agrandit le domaine royal, par des confiscations ou des achats de terres : Corbeil, Montlhéry, Mantes... Hors du domaine, les interventions du roi sont plus rares et difficiles. La plupart des grands feudataires du royaume « ducs de Normandie, de Bretagne, de Bourgogne, comtes d’Anjou ou de Champagne » se considèrent comme pratiquement indépendants sur leurs territoires.
Hugues III, seigneur du Puiset, est un vassal turbulent, qui ravage la Beauce et l’Orléanais. En 1110, il s’attaque au comté de Chartres, possession de Thibaud IV, comte de Blois. Ce dernier en appelle donc à Louis VI, qui, après avoir réuni une assemblée à Melun, décide d’en découdre avec Hugues III. Dans un premier temps, le seigneur du Puiset est convoqué devant un tribunal afin qu’il réponde des accusations portées contre lui, toutefois, comme Hugues ne s’y présente pas, le roi des Francs ouvre les hostilités... Dans un premier temps, Louis VI fait ériger une forteresse à Toury, près du Puiset, qui est administrée par Suger, puis le roi vient assiéger le château de son rival. En 1111, Hugues est finalement contraint de faire reddition. Il est alors arrêté et emprisonné à Château-Landon... Quelques années après, Eudes, comte de Corbeil, l’oncle d’Hugues III, meurt. Le seigneur du Puiset négocie sa libération en échange des terres du défunt...Louis VI accepte de libérer son prisonnier, mais Hugues III, une fois retourné dans ses États, cherche à nouer des alliances contre le roi Capétien, lequel revient au Puiset, Hugues III, est battu et enfermé à nouveau.
En 1115, à 26 ans louis VI épouse Adélaïde (adèle) de Savoie, nièce du pape Calixte II. Connu sous le sobriquet de « le Gros » en raison de l’obésité maladive qu’il tient de ses parents, cette obésité et sa taille de géant ne l’empêchent cependant pas d’être d’une activité débordante...
Guerre contre Enguerrand de Boves, comte d’Amiens et sire de Coucy : au printemps 1115, Louis VI se trouve à Amiens afin de défendre les habitants de la ville contre Thomas de Marle, fils d’Enguerrand de Boves, comte d’Amiens et sire de Coucy. Le comte d’Amiens et son fils refusant de reconnaître l’institution communale, adoptée en 1113 (c'est-à-dire l’indépendance de la cité vis-à-vis du comté), Louis VI assiège la forteresse de Castillon, qui surplombe Amiens. Cette dernière tombe après deux années de siège. A la mort d’Enguerrand de Boves, en 1117, le roi cède le comté d’Amiens à Adèle de Vermandois, veuve de son frère Hugues.
A la chasse comme à la guerre, il déploie une énergie qui le fait appeler par son entourage « Louis qui ne dort ». Roi batailleur et plein d'allant, bien que premier des descendants de Hugues Capet à se prénommer Louis, le nouveau roi se fait appeler Louis VI pour signifier que sa dynastie s'inscrit dans la continuité des Carolingiens (parmi lesquels 5 d'entre eux se prénomment Louis). Au début de son règne, Louis VI ne peut guère s'aventurer sans escorte au-delà de 3 lieues de Paris, selon un témoin de son temps. Il agrandit le domaine royal en donnant de sa personne, le roi mobilise aussi ses grands vassaux contre les souverains étrangers, qu'il s'agisse du roi d'Angleterre Henri 1er Beauclerc, fils cadet de Guillaume le Conquérant, ou d'Henri V, empereur d'Allemagne et gendre du précédent. Louis VI ne craint pas, une fois, de provoquer en duel le roi d'Angleterre mais celui-ci, prudent, se défile...
En 1124, l'empereur Henri V pénètre en Champagne et menace Paris ., avec l’aide de ses vassaux, tous, pour l'occasion, font taire leurs querelles, il repousse l'attaque de l’empereur Henri V (allié de Henri Ier Beauclerc son gendre), qui se retire sans combattre. Le roi lui-même s'en va quérir sur l'autel de l'abbatiale de Saint-Denis, au nord de Paris, la bannière du Saint, « Rouge de sang de Martyr, pour la brandir en signe de ralliement...La victoire de Louis augmente le prestige royal, il devient dès lors coutumier aux rois de France de brandir la bannière dans les heures de grand péril.
Conscient de sa faiblesse, le roi va méthodiquement détruire les repaires des seigneurs brigands du bassin parisien, tels Hugues de Puiset et Thomas de Marle, sire de Coucy.
LES HOBEREAUX BRIGAND
Guillaume VI, comte d’Auvergne, est hostile à Aimeri, évêque de Clermont. il fait ériger la forteresse de Montferrand, afin de pouvoir contrôler la cité de son rival, et s’empare de la cathédrale Notre-Dame-du-Port. Isolé, Aimeri fait alors appel à Louis VI le Gros en 1122, qui décide d’en découdre avec le comte d’Auvergne. Le roi, réunissant son armée, pille la Limagne puis pénètre dans Clermont, contraignant alors Guillaume VI d'Auvergne à se réconcilier avec Aimeri, et à lui rétrocéder la cathédrale. A noter que cette expédition est exceptionnelle, car les rois de Francie n’étaient plus intervenus au sud de la Loire depuis la fin de l’époque Carolingienne... Mais en 1126, la querelle entre le comte d’Auvergne et l’évêque de Clermont reprend. Louis VI redescend en Auvergne, et, assiège Montferrand. Guillaume IX de Poitiers, duc d’Aquitaine, suzerain de Guillaume VI d'Auvergne, intervient afin de mettre en place une médiation. Finalement,le comte prête hommage à Louis VI, qui rentre à Paris.
Guerre contre Thomas de Marle (1130) : Thomas de Marle, furieux d’avoir été évincé de l’héritage de son père, fait alliance avec Baudouin IV, comte de Hainaut, tue Henri, seigneur de Chaumont-en-Vexin, un des fils d’Hugues et d’Adèle de Vermandois. Raoul Ier, comte de Vermandois, décide alors d’en découdre avec Thomas de Marle, bénéficiant du soutien de Louis VI le Gros. En fin d’année 1130, les deux hommes mettent le siège devant la forteresse de Coucy, où s’est réfugié Thomas de Marle. Ce dernier, blessé lors d’une attaque, meurt en fin d’année.
La chronique rapporte aussi que, battant retraite après un dur combat, Louis VI doit son salut à un passage à gué qu'il reconnaît à la présence d'iris d'eau, fleurs aussi nommées lys. En souvenir de ce jour, le roi fait de la fleur de lys sur un fond bleu rappelant les flots l'emblème de la dynastie (cette tradition héraldique est plus sûrement liée à un rapprochement avec le lys, symbole de pureté dans l'Évangile rapprochement inspiré à Louis VI ou à son fils Louis VII par Saint Bernard de Clairvaux). Insouciant, joyeux, gaillard et sans façon, bretteur risque-tout, le roi Louis VI marche au combat avec un cri de guerre déroutant : « Meum gaudium » (« Mon joie ! »), d'où nous vient le célèbre « Montjoie et Saint Denis ! », Saint Denis étant le Saint protecteur de la monarchie... et Montjoie, une écriture adoptée par les clercs en vertu d'une fausse référence au Montjoie de Terre Sainte, d'où les croisés aperçoivent pour la première fois le Saint-Sépulcre... mais enclin à l'obésité (comme son père), Louis VI devient semi-impotent à l'approche de la cinquantaine et doit renoncer aux plaisirs de la guerre et de la table...
Louis VI se fait assister au gouvernement par le moine Suger, fils d'un serf, qui a été quelque temps son camarade d'école à l'abbaye de Saint-Denis et va devenir abbé de celle-ci. Suger est le Premier des Grands Ministres de la France. Il a pris une grande part au développement de l'art gothique. Reconnaissant, il va écrire une Vie de Louis VI le Gros qui demeure l'une des principales sources d'information sur l'époque.
LOUIS VI LE GROS AU PRISE AVEC UN NORMAND
Pour améliorer ses rentrées fiscales et affaiblir les seigneurs féodaux, Louis VI le Gros encourage le mouvement communal. Celui-ci remonte au tout début du Xe siècle. Éric Bournazel évoque ainsi une révolte malheureuse des habitants de Laon contre leur évêque. Le 25 avril 1112, une insurrection éclate dans la ville au cri de « Commune ! Commune ! » Cette tradition sera reprise par les Parisiens sous la Révolution de sorte que le Drapeau Rouge deviendra aux XIXe et XXe siècles le symbole mondial des luttes révolutionnaires et ouvrières... jusqu'à être adopté par plusieurs États communistes dont la Chine !... L'évêque, haï pour sa cupidité, est lynché. Mais la révolte est brutalement réprimée. Les choses se passent heureusement mieux ailleurs où des bourgeois achètent des exemptions de taxes à leur seigneur et certaines facilités en matière judiciaire.
En 1119, dans une lettre au pape Calixte II, Louis VI se proclame... « roi de la France, non plus des Francs, et fils particulier de l'Église Romaine ». Il s'agit de la première mention officielle du mot France. Jusque-là, les clercs et les poètes parlaient plutôt de la Gaule, de la Francie (ou Francia) ou du royaume des Francs...
Il tente d’enlever la Normandie à Henri Ier Beauclerc mais n’y parvient pas, il est vaincu et doit conclure la paix. En Flandre, il ne réussit pas davantage, après l’assassinat du comte Charles le Bon (1127), à imposer son protégé, Guillaume Cliton, contre Thierry d’Alsace. Guerre contre l’Angleterre (1108 à 1127)
Première offensive contre la Normandie (1113) :
Robert Courteheuse a un fils encore jeune, nommé Guillaume (ce dernier est surnommé Cliton, un latinisme désignant un prince de sang royal). Au grand dam de son père l’enfant est enlevé par un chevalier Normand, et conduit à la Cour du roi de France. Louis VI, souhaitant comme son père jouer des rivalités dans la famille du Conquérant, fait de Guillaume Cliton son protégé, d’autant qu’Henri Beauclerc a refusé de prêter hommage au roi... Une première offensive contre la Normandie est lancée en 1113, à laquelle participent Foulques V le Jeune, comte d’Anjou, et Baudouin VII, comte de Flandre, cette première offensive est un échec. Ainsi, le roi de France et ses alliés sont contraints de reconnaître la domination d’Henri Beauclerc sur la Normandie.
LOUIS VI LE GROS
Dès (1119), Guillaume Cliton, réfugié à la Cour de Baudouin VII de Flandre, est fait chevalier en 1118, à compter de cette date, il lance plusieurs raids contre la Normandie, bénéficiant parfois du soutien des seigneurs locaux. L’année suivante, une nouvelle coalition se forme contre Henri Beauclerc, regroupant Louis VI, Foulques V d’Anjou et Baudouin VII de Flandre. Marchant vers la Normandie, les coalisés affrontent l’armée Normande lors de la bataille de la Brémule, en 1119. L’affrontement est une mêlée sanglante, qui n'est pas à l’avantage des Francs. La chronique raconte, alors que le roi est entouré d’ennemis, qu’un Normand s’empare de la bride de son cheval en s’écriant :
« le roi est pris ! »
Toutefois, Louis VI abat sa masse sur son adversaire, répliquant : « 
on ne prend pas le roi, ni à la guerre, ni aux échecs ! »
Le roi vaincu, contraint de sonner la retraite, et, reculant jusqu’aux Andelys, les Normands, ayant fait plusieurs prisonniers d’importance, gagnent beaucoup d’argent grâce aux rançons. Baudouin VII ayant trouvé la mort pendant la bataille, Louis VI et le comte d’Anjou sont contraints de faire la paix avec Henri Beauclerc en 1120, reconnaissant une fois encore sa domination sur la Normandie. En contrepartie, Guillaume Adelin, l’aîné d’Henri Beauclerc, accepte de prêter hommage au roi de France.
En 1120, un événement entraîne la reprise des hostilités : le naufrage de la Blanche-Nef... Ce navire, qui transporte les enfants d’Henri Ier Beauclerc, coule pendant l’hiver 1120 alors qu’il traverse la Manche en direction de Londres. Le roi d’Angleterre perd plusieurs enfants lors du naufrage : Guillaume Adelin, son héritier, ainsi que Mathilde et Richard, nés de différentes maîtresses. Dès lors, Henri Beauclerc n’a plus qu’une fille légitime, Mathilde. Plusieurs seigneurs Normands ayant affiché leur hostilité à Mathilde, Guillaume Cliton marche vers le duché de Normandie en début d’année 1124. l’expédition fait long feu, les insurgés tombant dans une embuscade tendue par Ranulf, comte de Chester. En raison des troubles de Normandie, Henri V Empereur Germanique décide d’intervenir, soucieux d’assurer les droits de sa femme sur le trône d’Angleterre... Pénétrant en France en août 1124, il s'avance vers Reims. A cette date, Louis VI se retrouve dans une situation difficile, étant bien moins puissant que son homologue d’outre-Rhin, et, pour la première fois depuis la fin de l’époque Carolingienne, il décide de convoquer l’ost Royal...
Répondent à l’appel :
Charles Ier, comte de Flandre
Raoul Ier comte de Vermandois
Foulques V, comte d’Anjou
Hugues Ier comte de Champagne
Thibaud IV, comte de Blois
Guillaume II, comte de Nevers
Hugues II, duc de Bourgogne
Conan III, duc de Bretagne 
Guillaume IX de Poitiers, duc d’Aquitaine.
Répondent aussi à l’appel du roi les gens des communes et les milices paroissiales...
C'est à cette occasion que Louis VI va chercher l'oriflamme de Saint Denis, et la fait porter par l’armée royale. L'empereur Henri V , faisant face à cette immense armée, préfère se retirer sans combattre. Reculant vers Metz, il rentre ensuite à Worms, sa capitale.
Au XIX° siècle, les historiens ont vu dans cet événement la restauration de l’idée de patrie, ou l’éveil d’un sentiment national. Toutefois, si le terme de nation est anachronique au XIIe siècle, le rassemblement de l’ost démontre que les seigneurs Francs, plus fidèles à la dynastie Capétienne qu’autrefois, refusent toute idée d’ingérence étrangère.
Vers 1134, Louis VI octroie contre rémunération une charte aux habitants de Lorris-en-Gâtinais, par cette charte, les habitants sont exemptés de taille ainsi que de corvée...
Ils sont dispensés de guet et ne devront porter les armes au service de leur suzerain qu'à la condition de pouvoir revenir le soir même chez eux !
La résidence d'un an et un jour dans la paroisse confère la pleine liberté à tout serf !
Notons enfin que les habitants ne sont justiciables que du prévôt de Lorris. La charte de Lorris servira de modèle aux « franchises communales » ultérieures, à l'origine du renouveau urbain...
Louis VI a cependant restauré le prestige monarchique, remis de l’ordre dans son domaine, encouragé l’émancipation des villes, favorisé l’essor commercial, suscité le renouveau intellectuel et artistique, consolidé ses relations avec le clergé. Pour accomplir cette tâche, le roi a su s’entourer de bons conseillers, dont Suger, abbé de Saint-Denis, est l’un des plus brillants. C’est lui qui pousse le roi à associer immédiatement au trône son fils cadet Louis, après le décès accidentel de son aîné, afin que la continuité de la dynastie Capétienne soit maintenue, il lui succède sous le nom de Louis VII le Jeune. Son père, quelques jours avant sa mort, réalise un « coup de poker » en mariant en 1137 son fils, le futur Louis VII, à Aliénor, fille et unique héritière du duc d’Aquitaine, mais le mariage échoue et cet échec eut des conséquences funestes pour le royaume de France. Celle-ci lui a apporté en dot la Guyenne, la Gascogne, le Poitou, le Périgord, le Limousin... Les frontières du royaume sont désormais repoussées jusqu'aux Pyrénées...
Dernières années de règne de Louis VI (1129 à 1137) – De son mariage avec Adélaïde, fille du comte de Savoie (1115), Louis VI eut plusieurs enfants :
Philippe (1116/1131)
RUINE DU CHÂTEAU DE MONLERY
Louis VII (1120) futur Louis VII
Henri (1122),
Hugues (décédé en bas-âge, vers 1122),
Robert (vers 1125),
Pierre (vers 1126),
Constance (vers 1128),
Philippe (vers 1132)
une fille décédée jeune.
Louis VI, affaibli par l’embonpoint et des infirmités précoces, meurt en août 1137, alors qu’il lutte contre un seigneur pillard, près de Gien, âgé de 56 ans,il est inhumé dans la basilique Saint Denis. Louis VI, qui a combattu tout au long de son règne, laissait derrière lui un royaume régénéré, unifié, et en pleine extension. Ainsi, ce souverain peut être considéré comme le premier maillon d’une chaîne, qui au fil des siècles, aboutit à la fondation de notre pays
Bertrade de Montfort, belle-mère de Louis VI, se montra aussi l'un de ses ennemis les plus ardents. Elle l'a persécuté du vivant du roi son père, jusqu'à l'obliger à se réfugier en Angleterre. Enfin elle lui fait donner un poison qui met ses jours en grand danger et dont il ne guérit jamais parfaitement. Lorsqu'il monte sur le trône, elle suscite partout des ennemis et elle parvient à armer contre lui son fils le comte de Mantes.

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23 mars 2014 - En dépit d'un surnom avenant, Louis VI est un roi méconnu des Français. Tout juste est-il évoqué dans le film Les Visiteurs (1993) !

Atrium - Louis VI le Gros, (1081 env. -1137) roi de France de 1108 à ...

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Louis VI ou le réveil de la royauté (1108 – 1137)

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Louis VI au pouvoir, progrès de la royauté en France. ... CHAPITRE DEUXIÈME : Louis VI le Gros (1108 à 1137). 1° La jeunesse de Louis VI (1081 à 1108) ...

Louis VI le Gros - La France pittoresque

www.france-pittoresque.com › Rois, Présidents
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Louis VI le Gros, roi de France (1078 - 1137) - France-Spiritualités

www.france-spiritualites.fr/biographies-portraits/L/louis-vi-le-gros.html
Biographie universelle ancienne et moderne. Louis VI, surnommé le Gros ou Thibaut, fut aussi appelé le Batailleur. Il était fils de Philippe Ier et de la reine ...





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