Cette
page concerne l'année 1133 du
calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année
considérée il ne peut s'agir que d'un survol !
DE
L'ABBAYE DE LA REINE ADÉLAÏDE AU SACRE CŒUR.
LA REINE ADÉLAÏDE |
Adèle
de Savoie, Alix ou Adélaïde de Maurienne (vers 1100-1154, à
Montmartre), reine de France, fille du comte Humbert II de Savoie et
de Gisèle de Bourgogne Comté, et nièce du pape Calixte II. Elle
épouse en seconde noce, le 3 août 1115, en l'église Notre-Dame de
Paris, le roi Louis VI le Gros, au passé mouvementé, mais qui à 35
ans aspire à une vie calme. Les
chroniqueurs de l’époque s’accordent sur sa sagesse, sa prudence
et le soin qu’elle porte à ses enfants, qu’elle quitte rarement.
Le
roi, aime cette douce vie d’intérieur, que préside Adélaïde, et
qui lui offre un agréable asile où il savoure un repos rendu plus doux par les fatigues de guerres incessantes. Il a abandonné ses
fredaines pour devenir un époux fidèle.
Avec Adèle de Savoie, une branche des Bosonide entre dans la famille des Capétiens, c'est une femme réputée laide mais attentive et pieuse, et qui donnera au roi 6 fils et 2 filles :
Philippe (1116-1131), à ne pas confondre avec son frère du même nom, mort des suites d'une chute de cheval...
Avec Adèle de Savoie, une branche des Bosonide entre dans la famille des Capétiens, c'est une femme réputée laide mais attentive et pieuse, et qui donnera au roi 6 fils et 2 filles :
Philippe (1116-1131), à ne pas confondre avec son frère du même nom, mort des suites d'une chute de cheval...
Louis
VII le Jeune (1120-1180), roi de France.
Henri
(1121-1175), sans alliance ni postérité, évêque de Beauvais
(1149-1161) puis archevêque-duc de Reims (1161-1175)
Hugues
(1123, mort jeune)
Robert Ier de Dreux (1123-1188), dit Robert le Grand, comte de Dreux (1137-1184), comte du Perche
Robert Ier de Dreux (1123-1188), dit Robert le Grand, comte de Dreux (1137-1184), comte du Perche
Constance
de France (1124-1180), épouse (1) en 1140 Eustache IV (1127-1153),
dit Eustache de Blois, comte de Boulogne - sans postérité connue
épouse en seconde noce en 1154 Raymond V (1134-1194), comte de
Toulouse
Philippe
(1125-1161), à ne pas confondre avec son frère aîné du même nom
- sans alliance ni postérité, évêque de Paris
Pierre Ier de Courtenay (1125-1182), marié vers 1152 avec Élisabeth de Courtenay (1135-1206), dame de Courtenay
Pierre Ier de Courtenay (1125-1182), marié vers 1152 avec Élisabeth de Courtenay (1135-1206), dame de Courtenay
Robert
de Dreux et Pierre de Courtenay, sont les souches de deux importantes
lignées.
Veuve,
la reine épouse le connétable Matthieu de Montmorency dont elle a
une fille. En 1153, après une quinzaine d’années de mariage, ce
dernier l’autorise à se retirer en l’abbaye de Montmartre
qu’elle
a fondée avec Louis VI. Un an plus tard, Adélaïde y décède. Elle
est inhumée dans l’ancienne église de cette abbaye. Son tombeau,
placé devant le grand autel y reste jusqu’en 1643, année où
l’abbesse Marie de Beauvilliers le fait transporter dans le chœur
des religieuses. Par la suite, la tombe est transférée avec
l’abbaye au milieu de la côte. Sa pierre tombale retrouvée est
toujours conservée dans l'église Saint-Pierre.
Depuis
que son union avec Lucienne de Rochefort est annulée par l’Église,
Louis VI n'est pas pressé de convoler. Grand chasseur, gros mangeur,
solide buveur, le roi entend profiter pleinement de la vie. Après
une jeunesse agitée, il cède, vers l'âge de 35 ans, aux
objurgations pressantes des partisans de la dynastie Capétienne et
des évêques, et épouse Adélaïde de Savoie, le 3 août 1115.
ABBAYE DE MONTARTRE |
L'évêque
Yves de Chartres, conseiller de Louis VI, tient absolument à ce que
le Capétien change de vie et s'engage dans des liens réguliers, non
seulement pour « apaiser les mouvements charnels et les désirs
illicites », mais aussi pour « que sorte bientôt de sa
chair celui qui doit rendre vaines les espérances des ambitieux et
fixer sur une seule tête l'affection changeante de ses
sujets »...
Le 3 août 1115, le roi épouse donc Adélaïde de Savoie. De 20 ans sa cadette, c'est la fille d'Humbert II de Maurienne et elle descend des comtes de Bourgogne, lignage peu puissant mais très bien allié. La jeune femme est fort laide, à un point tel que son précédent fiancé, le comte de Hainaut, l'a refusée sitôt après l'avoir vue et s'est empressé de se trouver une compagne plus gracieuse...
Le 3 août 1115, le roi épouse donc Adélaïde de Savoie. De 20 ans sa cadette, c'est la fille d'Humbert II de Maurienne et elle descend des comtes de Bourgogne, lignage peu puissant mais très bien allié. La jeune femme est fort laide, à un point tel que son précédent fiancé, le comte de Hainaut, l'a refusée sitôt après l'avoir vue et s'est empressé de se trouver une compagne plus gracieuse...
Adélaïde
de Maurienne remplit parfaitement son rôle auprès de son royal
époux, elle assure l'avenir de la dynastie, en donnant au souverain
8 enfants, dont deux mourront en bas âge.
Le
roi a trop vu dans quelles difficultés inextricables les unions
intempestives ont jeté son père, et les déboires de Philippe 1er
avec Bertrade de Montfort lui ont servi de leçon... Après avoir
pleinement profité des plaisirs de la vie, il a renoncé à ses
débauches et aspire désormais à jouir d'un foyer solide et
paisible. C'est ce qu'Adélaïde lui offre : douce, intelligente et
très pieuse, elle lui convient.
Le rôle de la reine ne s'arrête pas là, son heureuse fécondité et sa conduite irréprochable lui assurent bientôt un ascendant certain sur le roi...
Le rôle de la reine ne s'arrête pas là, son heureuse fécondité et sa conduite irréprochable lui assurent bientôt un ascendant certain sur le roi...
On
sait en effet la sagesse de Louis le Gros, les talents de Suger, son
ministre et son ami. L’histoire ne nomme la reine que lorsqu’il
est question des fondations pieuses qu’elle fait et des cérémonies
publiques auxquelles elle assiste. Le roi goûte près de cette reine
le calme et le bonheur qu’il n’a jamais connus. Adélaïde est
sage, prudente, et se distingue surtout par les soins qu’elle donne
à l’éducation de ses enfants, leur faisant prendre leurs leçons
sous ses yeux. C'est une douce vie d’intérieur, que préside la
reine, offrant à Louis un agréable asile.
L'histoire
ne nous montre qu'une seule fois la reine Adélaïde de Savoie aux
prises avec le favori de Louis VI : en 1119, à l'occasion de démêlés
qui opposent les chanoines d’Étampes aux moines de Morigny. Le
chancelier Étienne de Garlande, membre du chapitre d’Étampes, est
tout naturellement hostile à l'abbaye. Son influence, mais aussi
l'or habilement prodigué par les chanoines incitent le roi à se
montrer favorable aux prétentions du chapitre. Impuissant à se
faire entendre du souverain, l'abbé de Morigny se tourne vers la
reine et, par son entremise, obtient un privilège qui annule les
dispositions du chancelier. Celui-ci réplique en attaquant
violemment l'abbé lors de plusieurs assemblées royales, il tente
même d'inciter le roi à se parjurer et à ne pas tenir la promesse
solennelle qu'il a faite aux moines... Grâce à l'intervention de la
reine, l'abbaye de Morigny obtient gain de cause. Et ce n'est,
évidemment, pas la seule défaite
qu'elle fera subir au puissant mais présomptueux Étienne de
Garlande.
Son
pouvoir augmente encore en 1119, lorsque son oncle, l'archevêque Gui
de Vienne, accède au trône pontifical et devient le pape Calixte
II. On trouve jusque dans les diplômes de Louis VI le signe de
l'affection profonde qu'il porte à son épouse. Il est le seul de
tous les Capétiens à dater ses actes officiels de l'année du
couronnement de la reine, le seul qui mentionne aussi fréquemment sa
participation ou son assentiment aux mesures prises pour le bon
gouvernement du royaume. L'influence d'Adélaïde s'exprime
concrètement dans la politique de rapprochement avec le Saint Siège,
au côté du roi, elle contribue au développement des lieux de
prière et préside à la fondation de l'abbaye de Montmartre...
En
1127, la reine Adélaïde l'incite également à évincer du pouvoir
la famille des Garlande, Elle ne peut supporter l'influence sans
bornes, exercée auprès de Louis VI par le chancelier Étienne de
Garlande, avec qui elle est entrée en rivalité dès les premiers
temps de son mariage. Étienne de Garlande n'a ni la souplesse ni la
prévoyance nécessaires pour se concilier les bonnes grâces d'une
personnalité impossible à écarter.
Le
sacre d’Adélaïde a lieu à Reims, en 1131, effectué par le pape
Innocent qui a convoqué un concile dans cette ville. Tout ce que la
chrétienté a de prélats illustres s’y est trouvé, et en ont
fait une des plus magnifiques solennités qu’on eût vues depuis
Charlemagne.
ABBAYE DE MONTMARTRE |
Loin
de ménager la reine, il se plaît au contraire à l'irriter en
multipliant les tracasseries, et les occasions de conflit sont
nombreuses : Quand Louis VI meurt de dysenterie, en 1137,
Adélaïde n'a que 37 ans, elle n'a pas l'obligation d'exercer la
régence, puisque son fils, âgé de 17 ans, a déjà l'habitude du
pouvoir, et, très peu de temps après le trépas du roi, elle se
remarie avec le connétable Mathieu de Montmorency.
A
la Cour, il ne manque pas de personnages disposés à exercer leur
influence sur le jeune Louis VII, ils se regroupent en deux camps,
dont la rivalité occupe les toutes premières années du règne. La
reine mère est écartée après un éclat (elle a reproché à son
fils sa prodigalité), mais sera rappelée dès la fin de 1138, en
même temps que le sénéchal Raoul de Vermandois, qui l'a suivie
dans sa disgrâce. Cependant, elle ressent assez rapidement le besoin
de s'éloigner de la vie mondaine et de songer à son salut. En 1153,
elle se retire dans cette abbaye de Montmartre qu'elle a fondée.
C'est là qu'elle meurt, le 18 novembre 1154, après une existence
toute en demi-teinte, mais sagement et judicieusement menée.
La
fondation d’une chapelle sur la colline de Montmartre remonte
probablement à l’époque mérovingienne, mais ce n’est qu’au
IXe siècle qu’en est attestée pour la première fois l’existence,
sous le vocable de Saint-Denis, l’édifice occupant le lieu
légendaire du martyre du Saint Les moines clunisiens de
Saint-Martin-des-Champs, auxquels l’édifice est donné en 1116 par
Gauthier Payen et son épouse Hodierne, ne l’occupent guère.
Sur
les instances de sa femme Adélaïde de Savoie, Louis VI le Gros
échange l'église Saint-Denis-de-la-Châtre de la Cité contre le
domaine de Montmartre qui appartient aux moines de
Saint-Martin-des-Champs.
En
1133 la reine persuade le roi de faire édifier une abbaye près de
l’Église Saint-Pierre-de-Montmartre... qui comme
Saint-Julien-le-Pauvre l'une des plus vieilles de Paris, la colline
est marquée par le souvenir des martyrs : Saint Denis, Saint
Éleuthère et Saint Rustique y ont été décapités...
En
1133, Louis VI le Gros et la reine Adélaïde acquièrent le
territoire de Montmartre, ils y fondent l'abbaye royale des moniales
bénédictines, On ignore quel était l’état de l’église et si
elle avait déjà subi des travaux, mais les religieuses lancent un
grand chantier de reconstruction qui semble avancer très vite :
même s’il est probable que l’édifice n’est pas encore
couvert, le pape Eugène III peut dès 1147 consacrer 3 autels,
2 dans l’église basse consacrés à Saint Denis et à la Vierge,
et surtout l’autel majeur, consacré à Saint Pierre, sous le
vocable duquel est placée la nouvelle église. Des bâtiments
conventuels de ce qui est l’une des plus puissantes abbayes
féminines de Paris, lieu de sépulture de la reine Adélaïde de
Savoie, on ne sait en revanche que bien peu de chose. Leur
démolition, plus encore que l’absence de textes, empêche en effet
de juger de leur structure ou de leur homogénéité. Seules les
gravures publiées par Albert Lenoir permettent d’en évoquer
assez lointainement l’aspect.
(L’identification
par Anne Pingeot d'un de ses chapiteaux qui y sont représentés
parmi les réserves de Cluny fournit un indice stylistique qui reste
isolé, mais qui semble indiquer que le cloître est réalisé après
les réaménagements de l’église). En outre ont a retrouvé, dans
la partie la plus ancienne de l’église, des fragments de pierres
tombales de Catherine de la Rochefoucault, et du tombeau de la reine
Marie Adélaïde de Savoie, décédée en 1154.
Juin
1147 Le pape consacre le chœur, le transept et la quatrième travée
de la nef (parmi les plus anciens exemples connus de l'emploi de
l'ogive).
L’édifice
est remanié par la suite à plusieurs reprises, sans doute dès la
fin du XIIe siècle pour l’abside, puis au tournant des XVe et
XVIe siècles. La partie orientale est réservée au moniales, la
partie ouest sert aux paroissiens.
L’Abbaye
Bénédictine favorise la plantation de vignes sur les pentes de la
butte, les religieuses ont droit de pressoir.
1150
Construction des 3 travées de la nef réservée aux paroissiens.
Chapiteaux feuillagés et historiés. A l'entrée de la nef, 4
colonnes en marbre du VIe siècle ont été réemployées.
LA CHAPELLE DÉMOLIE |
C’est
le 15 août 1534 que Saint Ignace de Loyola et ses 6 compagnons :
Saint François-Xavier, Pierre Fabre, Jacques Lainez, Alphonse
Salmeron, Nicolas Bobadilla, Simon Rodriguez gravissent les pentes de
la butte Montmartre pour se rendre à la chapelle du Martyrium. Cette
chapelle comporte une crypte, puis un caveau situé plus bas. Pierre
Fabre célèbre la messe dans la crypte, puis avant la communion, ils
font un à un « vœu de pauvreté, de chasteté, de s’embarquer
pour Jérusalem, et au retour, de se consacrer au salut des infidèles
non moins qu’à celui des fidèles, par la prédication, la
confession et l’Eucharistie, sans recevoir aucune rémunération ».
Par
une bulle de 1540, le Pape Paul III approuve cet ordre qu’ils a
appelé Compagnie de Jésus. Les Jésuites ont placé dans la
chapelle du Martyrium une plaque de cuivre qui disparaît à la
Révolution.
En
1590, l’abbesse de Montmartre est Claude de Beauvilliers, elle n’a
que 17 ans, et le roi de Navarre, futur Henri IV qui vient assiéger
Paris avec ses 12 000 hommes, loge à l’Abbaye. Il prend grand soin
du monastère et de l’Abbesse qui le suit à Senlis lorsqu’il
lève le siège . Elle lui présente même Gabrielle d’Estrées, sa
cousine germaine, qui la supplante dans le cœur du Vert-Galant !
L’Abbaye de Montmartre est traitée de « magasin des p... »
par les parisiens !C’est
la sœur de Claude, Marie de Beauvilliers qui a le courage de
remettre de l’ordre dans un établissement délabré aussi bien
physiquement que moralement.
En
1611, des ouvriers travaillant vers la crypte de la chapelle
découvrent une dalle surélevée, sans doute un autel portant des
inscriptions : sans doute viennent-ils de retrouver le lieu du
martyr de Saint Denis ! Marie de Médicis s’y rend avec toute
la Cour, les pèlerinages y seront nombreux, ce qui renfloue les
caisses des Bénédictines !
Marie de Beauvilliers en profite pour faire des travaux. L’Abbaye
était divisée en deux, celle d’en haut et celle d’en bas, avec
un dénivelé de 400 mètres très difficile à franchir. La partie
du haut est progressivement abandonnée. La partie du bas est
développée, enrichie d’un cloître, et expose de nombreuses
reliques. Elle reste le siège des Dames de Montmartre jusqu’à la
Révolution.
1688
L'église devient église paroissiale. Les paroissiens reçoivent
l'autorisation d'y construire une tour-clocher.
En
1686, les religieuses abandonnent l'abbaye (dite « d'en haut »)
qui est devenue trop vétuste.
1775
Façade occidental
FAÇADE DE L’ÉGLISE SAINT PIERRE |
46
Abbesses dirigent ce monastère, parmi elles, on peut retenir
Marguerite de Rochechouart ou Louise de la Tour d’Auvergne. La
dernière est Louise de Montmorency-Laval décapitée le 2 juillet
1794, à l’âge de 71 ans, complètement sourde et aveugle, qui ne
comprenant rien aux accusations ne peut répondre à
Fouquier-Tinville. Il la condamne à mort pour « avoir comploté
sourdement et aveuglément contre la République ».
À la Révolution, l'abbaye de Montmartre est détruite. L'église, saccagée, est transformée en temple de la Raison. Les biens de l’Abbaye sont confisqués par la Révolution et partagés en lots. Les acheteurs, des maçons et des carriers, rasent tous les bâtiments pour vendre les matériaux, le sol est défoncé pour extraire le gypse, le Sanctum Martyrium disparaît aussi ... il ne reste plus rien des lieux qui étaient si chers au cœur des parisiens !
En
1814, ce sont les troupes Russes qui l'occupent, les soldats une fois
partis, elle échappe à la démolition malgré son délabrement.
Dés
1824, les Jésuites recherchèrent l’emplacement de la chapelle
originelle, ils achètent le terrain, et l’abbé Le Rebours, curé
de la Madeleine, fait monter une chapelle provisoire, puis en 1887 un
couvent confié aux Auxilliatrices du Purgatoire. Une copie de la
plaque est posée en 1890, à quelques mètres près sur le lieu de
la décapitation de Saint Denis et berceau de la Compagnie de Jésus.
Restaurée
entre 1899 et 1905 par l'architecte Sauvagot, elle est rendue au
culte en 1908.
Saint-Pierre-de-Montmartre est le seul témoin de la puissance de l'ancienne abbaye royale de Montmartre. Sur le plan architectural, ce lieu chargé d'histoire fait la jonction entre l'art roman et le gothique primitif.
Depuis
1953, il est embelli par la magnifique verrière de Max Ingrand qui
illustre, entre autres, les grandes étapes de la vie de l'Apôtre
Pierre.
Le
quartier des Abbesses au cœur de Montmartre, doit son nom au Roi
Louis VI le Gros et à Adélaïde de Savoie, son épouse. Ils fondent
en 1133 une abbaye de religieuses sur le Tertre. L'entrée du couvent
du Bas correspondait à l'emplacement de l'hôtel.
BASILIQUE DU SACRE CŒUR |
La
construction du Sacré Cœur est un véritable roman et pour mieux
comprendre, il faut se situer dans le contexte historique de 1870.
C’est « l’Année Terrible », de juillet 1870 à mai
1871... Après la défaite de Napoléon III à Sedan, le peuple de
Paris subit un siège terrible et interminable,
le froid et la faim, les chiens, les chats, les rats, les corbeaux
... et les animaux de la ménagerie du Jardin des Plantes servent de
nourriture aux Parisiens. Napoléon III prisonnier des Prussiens
capitule, les émeutes de la Commune de Paris ne font qu’ajouter
massacres et misère. On considère que tout cela est une punition
divine et le Clergé invite les fidèles à de grandes manifestations
de foi et d’expiation. Alexandre Legentil et son beau-frère Hubert
Rohaut, riches bourgeois dévots font le vœux d’ériger une église
dédiée au Cour de Jésus à Paris, ils proposent en janvier 1871 un
Vœu National ainsi libellé :
« En
présence des malheurs qui désolent et des malheurs plus grands
peut-être qui la menacent nous reconnaissons que nous avons été
coupables et justement châtiés. Pour faire amende honorable de nos
péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré-Cœur de
Notre Seigneur Jésus Christ, le pardon de nos fautes, nous
promettons de contribuer à l’érection à Paris d’un sanctuaire
dédié au Sacré-Cœur de Jésus »
Le
18 janvier 1872, l’archevêque de Paris Mgr Guibert approuve le
projet et le 5 mars 1873 il adresse une lettre au ministre des Cultes
demandant « qu’un temple élevé pour rappeler la protection
divine sur la France et la Capitale, soit placé sur un lieu qui
domine Paris et puisse être vu de tous les points de la Cité »
Le
choix de Montmartre est décidé pour plusieurs raisons. La hauteur
d’abord, et c’est ici que se situe le Martyre de Saint Denis et
que Saint Ignace de Loyola qui a fondé l’ordre des Jésuites en
compagnie de Saint François Xavier.
Mais
où placer cette église ? A mi-hauteur, les Jésuites ont déjà
racheté les terrains pour construire un sanctuaire, en haut de la
butte, de plus il y a la vieille église Saint Pierre... En 1872, Mgr
Guibert visitant les lieux a une vision émerveillée, il découvre
Paris tout entier baigné de soleil : « c’est ici que le
Sacré-Cœur doit régner afin d’attirer tout à Lui » Une
basilique sera construite à côté de la vielle église ! Reste
à acquérir les terrains qui appartiennent à une quinzaine de
propriétaires et à la ville de Paris qui possède un terrain appelé
Champ des Polonais sur lequel sont regroupés des canons et des
munitions pour les soustraire aux Prussiens... Thiers ordonne aux
troupes de s’en emparer, cette opération déclenche les émeutes
de la Commune... Ces événements passés, la seule voie possible
pour libérer les terrains et mener à bien le projet , est que
l’Assemblée Nationale déclare d’utilité publique la
construction de cette église. Le 11 juillet 1873, Émile Keller
dépose un projet de loi visant l’expropriation au profit de
l’État, des propriétaires concernés. Le 24 juillet 1873,
l’expropriation publique est adoptée par 393 voix contre 164. Le
projet peut maintenant se réaliser.
Pour
la construction du Sacré-Cœur, un concours est organisé. Charles
Garnier, architecte de l’Opéra de Paris, est membre du jury. Paul
Abadie, âgé de 62 ans remporte le concours, face à 78 candidats.
La construction proposée est de style Romano-Byzantin qui s’inspire
de Sainte-Sophie de Constantinople ou San-Marco de Venise.
La
première pierre est posée le 16 octobre 1875. La fragilité du sol
formé par les carrières de gypse, obligent Abadie à faire
d’énormes travaux de fondation : 83 puits de 33 m de
profondeur, remplis de béton et reliés par des arcs sont coulés,
ce qui fait dire à certains que c’est la basilique qui soutient la
Butte Montmartre et non le contraire !
En
1878, début des travaux de la crypte qui a une superficie égale à
celle de la basilique, et c’est en 1881 que commencent les travaux
du Sacré-Cœur proprement dit. La façade est construite en calcaire
de Château-Landon, qui blanchit avec l’âge et le contact avec les
eaux de pluie.
Issue
des carrières de Souppes, cette pierre a la propriété de fabriquer
du calcin, substance qui donne à l’édifice cette incroyable
blancheur.
Paul
Abadie meurt en 1884 et 5 architectes vont se succéder et plus ou
moins dénaturer le projet initial. Le dernier architecte Louis-Jean
Hulot achève le campanile et la sculpture monumentale de la
basilique.
L’intérieur
est aussi de style Romano-Byzantin : la nef présente un plan
carré, le chœur entouré de 7 chapelles est surplombé d’une
vaste coupole haute de 55 m et de 16 m de diamètre.
On
y trouve la plus grande mosaïque du monde (475 m2 ) Elle représente
le Christ glorifié par l’Église et la France. Il est au centre,
vêtu de blanc, debout, bras étendus. A sa base, on peut lire une
inscription latine qui signifie « au cœur très saint de
Jésus, la France fervente, pénitente et reconnaissante ».
Le dallage du chœur est composé d’un entrelacs de marbre et de
mosaïque, les sièges et accoudoirs sont en teck surmontés de fine
marqueterie découpée dans 17 bois différents. Par un escalier en
colimaçon, vous pouvez gravir les 237 marches qui mènent à la
galerie du dôme et profiter d’une vue plongeante sur le chœur et
à l’extérieur, d’une vue panoramique sur Paris. A plus de 200 m
de hauteur, par temps clair, la vue s’étend sur 50 km à la ronde.
ÉGLISE SAINT PIERRE DE MONTMARTRE |
A
l’entrée du déambulatoire on peut admirer une statue en argent de
la Vierge et de Saint Antoine de Padoue. Dans la chapelle de la
Vierge, un autel en marbre de Carrare est surmonté d’une
importante statue de Notre Dame de la Paix de G. Serraz.
Dans
la crypte un large promenoir sur lequel s’ouvrent 14 chapelles,
permet d’accéder au Trésor et à la chapelle de la Pietà où
reposent les Cardinaux Guibert et Richard.
Adélaïde de SAVOIE - Généalogie PRIOU BIGEON - Geneanet
gw.geneanet.org/loic15?lang=fr;p=adelaide;n=de+savoie
Adélaïde
de SAVOIE
- Généalogie PRIOU BIGEON.
Adélaïde de Savoie - Tombes-sepultures.com
www.tombes-sepultures.com/crbst_468.html
Fille
de Humbert II, comte de Savoie et de Maurienne, et de Gisèle de
Bourgogne-Comté, nièce du pape Calixte II, Adélaïde
de Savoie
ou de Maurienne épousa …
Adélaïde de Savoie - La France pittoresque
www.france-pittoresque.com
› Reines,
Impératrices
1
févr. 2010 - Fille de Humbert II, comte de Savoie et de Maurienne,
et de Gisèle de Bourgogne-Comté, nièce du pape Calixte II,
Adélaïde
de Savoie
ou de .
Eglise Saint-Pierre-de-Montmartre à Paris - Patrimoine et Histoire
www.patrimoine-histoire.fr/.../Paris/Paris-Saint-Pierre-de-Montmartre.ht...
En
1133,
Louis VI le Gros et sa femme Adélaïde
de Savoie
acquièrent le territoire de Montmartre. Ils y fondent l'abbaye
royale des moniales bénédictines.
Le quartier Montmartre - L'Histoire en Ligne
www.histoire-en-ligne.com
› Tourisme
& Histoire
28
avr. 2003 - En 1133,
le roi Louis VI le Gros, voulant faire plaisir à sa femme la reine
Adélaïde
de Savoie,
soeur du pape Calixte II racheta les terres aux ...
Que de monuments ont été détruits suite à la "révolution". Qu'en sera-t-il dans quelques siècles de ce qui est considéré de nos jours comme des chefs d'oeuvre de notre époque.
RépondreSupprimerBien cordialement.
c'est ajouter la bêtise aux les exactions commises, démolir les merveilles fabriquées par les hommes au prix de travaux et d'effort colossaux.
RépondreSupprimer