lundi 7 avril 2014

1133... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1133 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DE L'ABBAYE DE LA REINE ADÉLAÏDE AU SACRE CŒUR.


LA REINE ADÉLAÏDE
Adèle de Savoie, Alix ou Adélaïde de Maurienne (vers 1100-1154, à Montmartre), reine de France, fille du comte Humbert II de Savoie et de Gisèle de Bourgogne Comté, et nièce du pape Calixte II. Elle épouse en seconde noce, le 3 août 1115, en l'église Notre-Dame de Paris, le roi Louis VI le Gros, au passé mouvementé, mais qui à 35 ans aspire à une vie calme. Les chroniqueurs de l’époque s’accordent sur sa sagesse, sa prudence et le soin qu’elle porte à ses enfants, qu’elle quitte rarement.
Le roi, aime cette douce vie d’intérieur, que préside Adélaïde, et qui lui offre un agréable asile où il savoure un repos rendu plus doux par les fatigues de guerres incessantes. Il a abandonné ses fredaines pour devenir un époux fidèle.
Avec Adèle de Savoie, une branche des Bosonide entre dans la famille des Capétiens, c'est une femme réputée laide mais attentive et pieuse, et qui donnera au roi 6 fils et 2 filles :
Philippe (1116-1131), à ne pas confondre avec son frère du même nom, mort des suites d'une chute de cheval...
Louis VII le Jeune (1120-1180), roi de France.
Henri (1121-1175), sans alliance ni postérité, évêque de Beauvais (1149-1161) puis archevêque-duc de Reims (1161-1175)
Hugues (1123, mort jeune)
Robert Ier de Dreux (1123-1188), dit Robert le Grand, comte de Dreux (1137-1184), comte du Perche
Constance de France (1124-1180), épouse (1) en 1140 Eustache IV (1127-1153), dit Eustache de Blois, comte de Boulogne - sans postérité connue épouse en seconde noce en 1154 Raymond V (1134-1194), comte de Toulouse
Philippe (1125-1161), à ne pas confondre avec son frère aîné du même nom - sans alliance ni postérité, évêque de Paris
Pierre Ier de Courtenay (1125-1182), marié vers 1152 avec Élisabeth de Courtenay (1135-1206), dame de Courtenay
Robert de Dreux et Pierre de Courtenay, sont les souches de deux importantes lignées.

Veuve, la reine épouse le connétable Matthieu de Montmorency dont elle a une fille. En 1153, après une quinzaine d’années de mariage, ce dernier l’autorise à se retirer en l’abbaye de Montmartre qu’elle a fondée avec Louis VI. Un an plus tard, Adélaïde y décède. Elle est inhumée dans l’ancienne église de cette abbaye. Son tombeau, placé devant le grand autel y reste jusqu’en 1643, année où l’abbesse Marie de Beauvilliers le fait transporter dans le chœur des religieuses. Par la suite, la tombe est transférée avec l’abbaye au milieu de la côte. Sa pierre tombale retrouvée est toujours conservée dans l'église Saint-Pierre.

Depuis que son union avec Lucienne de Rochefort est annulée par l’Église, Louis VI n'est pas pressé de convoler. Grand chasseur, gros mangeur, solide buveur, le roi entend profiter pleinement de la vie. Après une jeunesse agitée, il cède, vers l'âge de 35 ans, aux objurgations pressantes des partisans de la dynastie Capétienne et des évêques, et épouse Adélaïde de Savoie, le 3 août 1115.
ABBAYE DE MONTARTRE
L'évêque Yves de Chartres, conseiller de Louis VI, tient absolument à ce que le Capétien change de vie et s'engage dans des liens réguliers, non seulement pour « apaiser les mouvements charnels et les désirs illicites », mais aussi pour « que sorte bientôt de sa chair celui qui doit rendre vaines les espérances des ambitieux et fixer sur une seule tête l'affection changeante de ses sujets »...
Le 3 août 1115, le roi épouse donc Adélaïde de Savoie. De 20 ans sa cadette, c'est la fille d'Humbert II de Maurienne et elle descend des comtes de Bourgogne, lignage peu puissant mais très bien allié. La jeune femme est fort laide, à un point tel que son précédent fiancé, le comte de Hainaut, l'a refusée sitôt après l'avoir vue et s'est empressé de se trouver une compagne plus gracieuse...
Adélaïde de Maurienne remplit parfaitement son rôle auprès de son royal époux, elle assure l'avenir de la dynastie, en donnant au souverain 8 enfants, dont deux mourront en bas âge.
Le roi a trop vu dans quelles difficultés inextricables les unions intempestives ont jeté son père, et les déboires de Philippe 1er avec Bertrade de Montfort lui ont servi de leçon... Après avoir pleinement profité des plaisirs de la vie, il a renoncé à ses débauches et aspire désormais à jouir d'un foyer solide et paisible. C'est ce qu'Adélaïde lui offre : douce, intelligente et très pieuse, elle lui convient.
Le rôle de la reine ne s'arrête pas là, son heureuse fécondité et sa conduite irréprochable lui assurent bientôt un ascendant certain sur le roi...
On sait en effet la sagesse de Louis le Gros, les talents de Suger, son ministre et son ami. L’histoire ne nomme la reine que lorsqu’il est question des fondations pieuses qu’elle fait et des cérémonies publiques auxquelles elle assiste. Le roi goûte près de cette reine le calme et le bonheur qu’il n’a jamais connus. Adélaïde est sage, prudente, et se distingue surtout par les soins qu’elle donne à l’éducation de ses enfants, leur faisant prendre leurs leçons sous ses yeux. C'est une douce vie d’intérieur, que préside la reine, offrant à Louis un agréable asile.
L'histoire ne nous montre qu'une seule fois la reine Adélaïde de Savoie aux prises avec le favori de Louis VI : en 1119, à l'occasion de démêlés qui opposent les chanoines d’Étampes aux moines de Morigny. Le chancelier Étienne de Garlande, membre du chapitre d’Étampes, est tout naturellement hostile à l'abbaye. Son influence, mais aussi l'or habilement prodigué par les chanoines incitent le roi à se montrer favorable aux prétentions du chapitre. Impuissant à se faire entendre du souverain, l'abbé de Morigny se tourne vers la reine et, par son entremise, obtient un privilège qui annule les dispositions du chancelier. Celui-ci réplique en attaquant violemment l'abbé lors de plusieurs assemblées royales, il tente même d'inciter le roi à se parjurer et à ne pas tenir la promesse solennelle qu'il a faite aux moines... Grâce à l'intervention de la reine, l'abbaye de Morigny obtient gain de cause. Et ce n'est, évidemment, pas la seule défaite qu'elle fera subir au puissant mais présomptueux Étienne de Garlande.

Son pouvoir augmente encore en 1119, lorsque son oncle, l'archevêque Gui de Vienne, accède au trône pontifical et devient le pape Calixte II. On trouve jusque dans les diplômes de Louis VI le signe de l'affection profonde qu'il porte à son épouse. Il est le seul de tous les Capétiens à dater ses actes officiels de l'année du couronnement de la reine, le seul qui mentionne aussi fréquemment sa participation ou son assentiment aux mesures prises pour le bon gouvernement du royaume. L'influence d'Adélaïde s'exprime concrètement dans la politique de rapprochement avec le Saint Siège, au côté du roi, elle contribue au développement des lieux de prière et préside à la fondation de l'abbaye de Montmartre...
En 1127, la reine Adélaïde l'incite également à évincer du pouvoir la famille des Garlande, Elle ne peut supporter l'influence sans bornes, exercée auprès de Louis VI par le chancelier Étienne de Garlande, avec qui elle est entrée en rivalité dès les premiers temps de son mariage. Étienne de Garlande n'a ni la souplesse ni la prévoyance nécessaires pour se concilier les bonnes grâces d'une personnalité impossible à écarter.
Le sacre d’Adélaïde a lieu à Reims, en 1131, effectué par le pape Innocent qui a convoqué un concile dans cette ville. Tout ce que la chrétienté a de prélats illustres s’y est trouvé, et en ont fait une des plus magnifiques solennités qu’on eût vues depuis Charlemagne.

ABBAYE DE MONTMARTRE
Loin de ménager la reine, il se plaît au contraire à l'irriter en multipliant les tracasseries, et les occasions de conflit sont nombreuses : Quand Louis VI meurt de dysenterie, en 1137, Adélaïde n'a que 37 ans, elle n'a pas l'obligation d'exercer la régence, puisque son fils, âgé de 17 ans, a déjà l'habitude du pouvoir, et, très peu de temps après le trépas du roi, elle se remarie avec le connétable Mathieu de Montmorency.
A la Cour, il ne manque pas de personnages disposés à exercer leur influence sur le jeune Louis VII, ils se regroupent en deux camps, dont la rivalité occupe les toutes premières années du règne. La reine mère est écartée après un éclat (elle a reproché à son fils sa prodigalité), mais sera rappelée dès la fin de 1138, en même temps que le sénéchal Raoul de Vermandois, qui l'a suivie dans sa disgrâce. Cependant, elle ressent assez rapidement le besoin de s'éloigner de la vie mondaine et de songer à son salut. En 1153, elle se retire dans cette abbaye de Montmartre qu'elle a fondée. C'est là qu'elle meurt, le 18 novembre 1154, après une existence toute en demi-teinte, mais sagement et judicieusement menée.
La fondation d’une chapelle sur la colline de Montmartre remonte probablement à l’époque mérovingienne, mais ce n’est qu’au IXe siècle qu’en est attestée pour la première fois l’existence, sous le vocable de Saint-Denis, l’édifice occupant le lieu légendaire du martyre du Saint Les moines clunisiens de Saint-Martin-des-Champs, auxquels l’édifice est donné en 1116 par Gauthier Payen et son épouse Hodierne, ne l’occupent guère.
Sur les instances de sa femme Adélaïde de Savoie, Louis VI le Gros échange l'église Saint-Denis-de-la-Châtre de la Cité contre le domaine de Montmartre qui appartient aux moines de Saint-Martin-des-Champs.
En 1133 la reine persuade le roi de faire édifier une abbaye près de l’Église Saint-Pierre-de-Montmartre... qui comme Saint-Julien-le-Pauvre l'une des plus vieilles de Paris, la colline est marquée par le souvenir des martyrs : Saint Denis, Saint Éleuthère et Saint Rustique y ont été décapités...
En 1133, Louis VI le Gros et la reine Adélaïde acquièrent le territoire de Montmartre, ils y fondent l'abbaye royale des moniales bénédictines, On ignore quel était l’état de l’église et si elle avait déjà subi des travaux, mais les religieuses lancent un grand chantier de reconstruction qui semble avancer très vite : même s’il est probable que l’édifice n’est pas encore couvert, le pape Eugène III peut dès 1147 consacrer 3 autels, 2 dans l’église basse consacrés à Saint Denis et à la Vierge, et surtout l’autel majeur, consacré à Saint Pierre, sous le vocable duquel est placée la nouvelle église. Des bâtiments conventuels de ce qui est l’une des plus puissantes abbayes féminines de Paris, lieu de sépulture de la reine Adélaïde de Savoie, on ne sait en revanche que bien peu de chose. Leur démolition, plus encore que l’absence de textes, empêche en effet de juger de leur structure ou de leur homogénéité. Seules les gravures publiées par Albert Lenoir permettent d’en évoquer assez lointainement l’aspect.
(L’identification par Anne Pingeot d'un de ses chapiteaux qui y sont représentés parmi les réserves de Cluny fournit un indice stylistique qui reste isolé, mais qui semble indiquer que le cloître est réalisé après les réaménagements de l’église). En outre ont a retrouvé, dans la partie la plus ancienne de l’église, des fragments de pierres tombales de Catherine de la Rochefoucault, et du tombeau de la reine Marie Adélaïde de Savoie, décédée en 1154.
Juin 1147 Le pape consacre le chœur, le transept et la quatrième travée de la nef (parmi les plus anciens exemples connus de l'emploi de l'ogive).

L’édifice est remanié par la suite à plusieurs reprises, sans doute dès la fin du XIIe siècle pour l’abside, puis au tournant des XVe et XVIe siècles. La partie orientale est réservée au moniales, la partie ouest sert aux paroissiens.
L’Abbaye Bénédictine favorise la plantation de vignes sur les pentes de la butte, les religieuses ont droit de pressoir.

1150 Construction des 3 travées de la nef réservée aux paroissiens. Chapiteaux feuillagés et historiés. A l'entrée de la nef, 4 colonnes en marbre du VIe siècle ont été réemployées.

LA CHAPELLE DÉMOLIE
C’est le 15 août 1534 que Saint Ignace de Loyola et ses 6 compagnons : Saint François-Xavier, Pierre Fabre, Jacques Lainez, Alphonse Salmeron, Nicolas Bobadilla, Simon Rodriguez gravissent les pentes de la butte Montmartre pour se rendre à la chapelle du Martyrium. Cette chapelle comporte une crypte, puis un caveau situé plus bas. Pierre Fabre célèbre la messe dans la crypte, puis avant la communion, ils font un à un « vœu de pauvreté, de chasteté, de s’embarquer pour Jérusalem, et au retour, de se consacrer au salut des infidèles non moins qu’à celui des fidèles, par la prédication, la confession et l’Eucharistie, sans recevoir aucune rémunération ».


Par une bulle de 1540, le Pape Paul III approuve cet ordre qu’ils a appelé Compagnie de Jésus. Les Jésuites ont placé dans la chapelle du Martyrium une plaque de cuivre qui disparaît à la Révolution.

En 1590, l’abbesse de Montmartre est Claude de Beauvilliers, elle n’a que 17 ans, et le roi de Navarre, futur Henri IV qui vient assiéger Paris avec ses 12 000 hommes, loge à l’Abbaye. Il prend grand soin du monastère et de l’Abbesse qui le suit à Senlis lorsqu’il lève le siège . Elle lui présente même Gabrielle d’Estrées, sa cousine germaine, qui la supplante dans le cœur du Vert-Galant ! L’Abbaye de Montmartre est traitée de « magasin des p... » par les parisiens !C’est la sœur de Claude, Marie de Beauvilliers qui a le courage de remettre de l’ordre dans un établissement délabré aussi bien physiquement que moralement.


En 1611, des ouvriers travaillant vers la crypte de la chapelle découvrent une dalle surélevée, sans doute un autel portant des inscriptions : sans doute viennent-ils de retrouver le lieu du martyr de Saint Denis ! Marie de Médicis s’y rend avec toute la Cour, les pèlerinages y seront nombreux, ce qui renfloue les caisses des Bénédictines ! Marie de Beauvilliers en profite pour faire des travaux. L’Abbaye était divisée en deux, celle d’en haut et celle d’en bas, avec un dénivelé de 400 mètres très difficile à franchir. La partie du haut est progressivement abandonnée. La partie du bas est développée, enrichie d’un cloître, et expose de nombreuses reliques. Elle reste le siège des Dames de Montmartre jusqu’à la Révolution.

1688 L'église devient église paroissiale. Les paroissiens reçoivent l'autorisation d'y construire une tour-clocher.
En 1686, les religieuses abandonnent l'abbaye (dite « d'en haut ») qui est devenue trop vétuste.

1775 Façade occidental
FAÇADE DE L’ÉGLISE SAINT PIERRE

46 Abbesses dirigent ce monastère, parmi elles, on peut retenir Marguerite de Rochechouart ou Louise de la Tour d’Auvergne. La dernière est Louise de Montmorency-Laval décapitée le 2 juillet 1794, à l’âge de 71 ans, complètement sourde et aveugle, qui ne comprenant rien aux accusations ne peut répondre à Fouquier-Tinville. Il la condamne à mort pour « avoir comploté sourdement et aveuglément contre la République ».

À la Révolution, l'abbaye de Montmartre est détruite. L'église, saccagée, est transformée en temple de la Raison. Les biens de l’Abbaye sont confisqués par la Révolution et partagés en lots. Les acheteurs, des maçons et des carriers, rasent tous les bâtiments pour vendre les matériaux, le sol est défoncé pour extraire le gypse, le Sanctum Martyrium disparaît aussi ... il ne reste plus rien des lieux qui étaient si chers au cœur des parisiens !

En 1814, ce sont les troupes Russes qui l'occupent, les soldats une fois partis, elle échappe à la démolition malgré son délabrement.

Dés 1824, les Jésuites recherchèrent l’emplacement de la chapelle originelle, ils achètent le terrain, et l’abbé Le Rebours, curé de la Madeleine, fait monter une chapelle provisoire, puis en 1887 un couvent confié aux Auxilliatrices du Purgatoire. Une copie de la plaque est posée en 1890, à quelques mètres près sur le lieu de la décapitation de Saint Denis et berceau de la Compagnie de Jésus.

Restaurée entre 1899 et 1905 par l'architecte Sauvagot, elle est rendue au culte en 1908.

Saint-Pierre-de-Montmartre est le seul témoin de la puissance de l'ancienne abbaye royale de Montmartre. Sur le plan architectural, ce lieu chargé d'histoire fait la jonction entre l'art roman et le gothique primitif.

Depuis 1953, il est embelli par la magnifique verrière de Max Ingrand qui illustre, entre autres, les grandes étapes de la vie de l'Apôtre Pierre.
Le quartier des Abbesses au cœur de Montmartre, doit son nom au Roi Louis VI le Gros et à Adélaïde de Savoie, son épouse. Ils fondent en 1133 une abbaye de religieuses sur le Tertre. L'entrée du couvent du Bas correspondait à l'emplacement de l'hôtel. 

BASILIQUE DU SACRE CŒUR
La construction du Sacré Cœur est un véritable roman et pour mieux comprendre, il faut se situer dans le contexte historique de 1870. C’est « l’Année Terrible », de juillet 1870 à mai 1871... Après la défaite de Napoléon III à Sedan, le peuple de Paris subit un siège terrible et interminable, le froid et la faim, les chiens, les chats, les rats, les corbeaux ... et les animaux de la ménagerie du Jardin des Plantes servent de nourriture aux Parisiens. Napoléon III prisonnier des Prussiens capitule, les émeutes de la Commune de Paris ne font qu’ajouter massacres et misère. On considère que tout cela est une punition divine et le Clergé invite les fidèles à de grandes manifestations de foi et d’expiation. Alexandre Legentil et son beau-frère Hubert Rohaut, riches bourgeois dévots font le vœux d’ériger une église dédiée au Cour de Jésus à Paris, ils proposent en janvier 1871 un Vœu National ainsi libellé :
« En présence des malheurs qui désolent et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés. Pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré-Cœur de Notre Seigneur Jésus Christ, le pardon de nos fautes, nous promettons de contribuer à l’érection à Paris d’un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus »
Le 18 janvier 1872, l’archevêque de Paris Mgr Guibert approuve le projet et le 5 mars 1873 il adresse une lettre au ministre des Cultes demandant « qu’un temple élevé pour rappeler la protection divine sur la France et la Capitale, soit placé sur un lieu qui domine Paris et puisse être vu de tous les points de la Cité »
Le choix de Montmartre est décidé pour plusieurs raisons. La hauteur d’abord, et c’est ici que se situe le Martyre de Saint Denis et que Saint Ignace de Loyola qui a fondé l’ordre des Jésuites en compagnie de Saint François Xavier.
Mais où placer cette église ? A mi-hauteur, les Jésuites ont déjà racheté les terrains pour construire un sanctuaire, en haut de la butte, de plus il y a la vieille église Saint Pierre... En 1872, Mgr Guibert visitant les lieux a une vision émerveillée, il découvre Paris tout entier baigné de soleil : « c’est ici que le Sacré-Cœur doit régner afin d’attirer tout à Lui » Une basilique sera construite à côté de la vielle église ! Reste à acquérir les terrains qui appartiennent à une quinzaine de propriétaires et à la ville de Paris qui possède un terrain appelé Champ des Polonais sur lequel sont regroupés des canons et des munitions pour les soustraire aux Prussiens... Thiers ordonne aux troupes de s’en emparer, cette opération déclenche les émeutes de la Commune... Ces événements passés, la seule voie possible pour libérer les terrains et mener à bien le projet , est que l’Assemblée Nationale déclare d’utilité publique la construction de cette église. Le 11 juillet 1873, Émile Keller dépose un projet de loi visant l’expropriation au profit de l’État, des propriétaires concernés. Le 24 juillet 1873, l’expropriation publique est adoptée par 393 voix contre 164. Le projet peut maintenant se réaliser.
Pour la construction du Sacré-Cœur, un concours est organisé. Charles Garnier, architecte de l’Opéra de Paris, est membre du jury. Paul Abadie, âgé de 62 ans remporte le concours, face à 78 candidats. La construction proposée est de style Romano-Byzantin qui s’inspire de Sainte-Sophie de Constantinople ou San-Marco de Venise.
La première pierre est posée le 16 octobre 1875. La fragilité du sol formé par les carrières de gypse, obligent Abadie à faire d’énormes travaux de fondation : 83 puits de 33 m de profondeur, remplis de béton et reliés par des arcs sont coulés, ce qui fait dire à certains que c’est la basilique qui soutient la Butte Montmartre et non le contraire !
En 1878, début des travaux de la crypte qui a une superficie égale à celle de la basilique, et c’est en 1881 que commencent les travaux du Sacré-Cœur proprement dit. La façade est construite en calcaire de Château-Landon, qui blanchit avec l’âge et le contact avec les eaux de pluie.
Issue des carrières de Souppes, cette pierre a la propriété de fabriquer du calcin, substance qui donne à l’édifice cette incroyable blancheur.
Paul Abadie meurt en 1884 et 5 architectes vont se succéder et plus ou moins dénaturer le projet initial. Le dernier architecte Louis-Jean Hulot achève le campanile et la sculpture monumentale de la basilique.
L’intérieur est aussi de style Romano-Byzantin : la nef présente un plan carré, le chœur entouré de 7 chapelles est surplombé d’une vaste coupole haute de 55 m et de 16 m de diamètre.
On y trouve la plus grande mosaïque du monde (475 m2 ) Elle représente le Christ glorifié par l’Église et la France. Il est au centre, vêtu de blanc, debout, bras étendus. A sa base, on peut lire une inscription latine qui signifie « au cœur très saint de Jésus, la France fervente, pénitente et reconnaissante ». Le dallage du chœur est composé d’un entrelacs de marbre et de mosaïque, les sièges et accoudoirs sont en teck surmontés de fine marqueterie découpée dans 17 bois différents. Par un escalier en colimaçon, vous pouvez gravir les 237 marches qui mènent à la galerie du dôme et profiter d’une vue plongeante sur le chœur et à l’extérieur, d’une vue panoramique sur Paris. A plus de 200 m de hauteur, par temps clair, la vue s’étend sur 50 km à la ronde.
ÉGLISE SAINT PIERRE DE MONTMARTRE
A l’entrée du déambulatoire on peut admirer une statue en argent de la Vierge et de Saint Antoine de Padoue. Dans la chapelle de la Vierge, un autel en marbre de Carrare est surmonté d’une importante statue de Notre Dame de la Paix de G. Serraz.
Dans la crypte un large promenoir sur lequel s’ouvrent 14 chapelles, permet d’accéder au Trésor et à la chapelle de la Pietà où reposent les Cardinaux Guibert et Richard.


Adélaïde de SAVOIE - Généalogie PRIOU BIGEON - Geneanet

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Adélaïde de SAVOIE - Généalogie PRIOU BIGEON.



Adélaïde de Savoie - Tombes-sepultures.com

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Fille de Humbert II, comte de Savoie et de Maurienne, et de Gisèle de Bourgogne-Comté, nièce du pape Calixte II, Adélaïde de Savoie ou de Maurienne épousa …

Adélaïde de Savoie - La France pittoresque

www.france-pittoresque.com › Reines, Impératrices
1 févr. 2010 - Fille de Humbert II, comte de Savoie et de Maurienne, et de Gisèle de Bourgogne-Comté, nièce du pape Calixte II, Adélaïde de Savoie ou de .

Eglise Saint-Pierre-de-Montmartre à Paris - Patrimoine et Histoire

www.patrimoine-histoire.fr/.../Paris/Paris-Saint-Pierre-de-Montmartre.ht...
En 1133, Louis VI le Gros et sa femme Adélaïde de Savoie acquièrent le territoire de Montmartre. Ils y fondent l'abbaye royale des moniales bénédictines.

Le quartier Montmartre - L'Histoire en Ligne

www.histoire-en-ligne.com › Tourisme & Histoire
28 avr. 2003 - En 1133, le roi Louis VI le Gros, voulant faire plaisir à sa femme la reine Adélaïde de Savoie, soeur du pape Calixte II racheta les terres aux ...




2 commentaires:

  1. Que de monuments ont été détruits suite à la "révolution". Qu'en sera-t-il dans quelques siècles de ce qui est considéré de nos jours comme des chefs d'oeuvre de notre époque.
    Bien cordialement.

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  2. c'est ajouter la bêtise aux les exactions commises, démolir les merveilles fabriquées par les hommes au prix de travaux et d'effort colossaux.

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