Cette
page concerne l'année 1132 du
calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année
considérée il ne peut s'agir que d'un survol
MATHILDE
DE TOSCANE INITIATRICE DE LA FONDATION DE L'ABBAYE D'ORVAL FEMME GUERRIÈRE.
MATHILDE DE TOSCANE DI CANOSSA |
On
est toujours surpris, lorsqu'on étudie l’œuvre des historiens du
XIXe et du début du XXe siècle, y compris les meilleurs, de
constater à quel point ils sont, si l'on peut dire, ingénument
masculins. A se demander s'il ne serait pas nécessaire, à propos de
la période féodale, de revoir cette œuvre en rectifiant les
positions, afin de tenir compte de l'action des femmes autant que de
celle des hommes. Du reste, c'est ce que commande le retour aux
sources, car les contemporains de l'époque, eux, donnent tout
naturellement aux femmes la place qui leur revient alors.
En
effet, dans les difficultés qui vont suivre, le rôle de Mathilde de
Toscane sera de tout premier plan. Grégoire VII, qui entretient avec
elle toute une correspondance, la désigne avec sa mère Béatrice
comme « les
sœurs et les filles de saint Pierre »;
elles assisteront en personne aux synodes romains qui, en 1074 et
1075, mèneront avec ardeur la réforme ecclésiastique. Béatrice
s'éteint en 1076; la même année meurt l'époux de Mathilde
[(Godefroi le Bossu)]. Dès lors celle-ci se consacre aux soins de
ses domaines Italiens qui, se trouvant sur la route de la Germanie,
revêtent une importance spéciale dans la lutte entre l'empereur et
le pape. Ces domaines comprennent en effet le duché de Spolète, de
Parme, de Modène, une partie de la Lombardie, Reggio, Ferrare, etc.
A sa mort, elle a légué ses possessions à l’Église de Rome,
elle repose à la basilique Saint-Pierre, dans la tombe monumentale
conçue pour elle par le Bernin.
Au
synode de Worms, les prélats rebelles accusent Grégoire VII d'avoir
avec Mathilde des rapports « contre toute décence »,
l’église, disent-ils, est tombée aux mains « d'un sénat de
femmes ». Par
la suite, Mathilde demeure le soutien constant et dévoué du pape.
Elle commence par l'escorter avec son armée jusqu'à Mantoue, puis,
ayant eu vent d'une embûche dressée par Guibert, archevêque de
Ravenne, ramène Grégoire VII à Canossa. On la voit constamment sur
la brèche, ne craignant pas de se montrer elle-même à la tête de
ses troupes. L'empereur peut ravager la Toscane quelques années plus
tard, en 1082, la comtesse Mathilde tient bon dans une lutte où les
papes eux-mêmes s'épuisent. Henri IV installe des anti-papes à
Rome, Mathilde de Toscane agit de façon à rallier l'Italie du Nord
et devient « le principal soutien de la cause pontificale »
(Augustin Fliche). Le moine Donizon, qui écrit sa vie, en vers selon
l'habitude de l'époque, la résume ainsi : « Sola
resistit ei Mathildis filia Petri ».
Maintes fois il reprend l'épithète « filia
digna Petri ».STATUE DE MATHILDE DE TOSCANE |
A deux reprises donc Canossa est le symbole même de cette résistance d'une femme qui s'est imposée à l'empereur, détenant dans la chrétienté le pouvoir le plus éminent. [...] Lorsque pour la première fois Canossa a servi de refuge au pape contre l'empereur, Mathilde n'est encore qu'une jeune femme, 31 ans. En 1089, à 46 ans, elle épouse le jeune Welf de Bavière qui en a 17. Ce mariage est un défi, une provocation : le duché de Bavière est lui aussi en révolte contre l'empereur. C'est bien ainsi qu'Henri IV le comprend, de nouveau, il vient ravager la Toscane, la comtesse Mathilde, après une résistance farouche, doit s'échapper de Mantoue dont l'empereur s'est emparé dans la nuit du jeudi au vendredi saint, (10-11 avril 1091). Elle se retranche successivement à Modène et à Reggio, essuie encore une défaite sur les bords de l'Adige, puis regagne Canossa, la forteresse fidèle. Henri IV lui offre de négocier, elle refuse.
Finalement, c'est elle qui triomphe, grâce à un stratagème... elle quitte Canossa avec quelques troupes qui, en plaine, se dérobent au combat que veut engager l'empereur, jusqu'au moment où, à un signal convenu, les défenseurs de la forteresse s'élancent en masse pour une sortie qui permet à la comtesse
LE PAPE L'EMPEREUR ET LA COMTESSE |
En
1076, la duchesse Mathilde de Toscane vient prendre possession de son
fief de Chiny. Malheureusement, alors qu'elle venait de perdre son
mari depuis peu, son fils de 8 ans meurt noyé dans les eaux glacées
de la Semois. Pour tenter d'oublier son chagrin, Mathilde se réfugie
chez les bons moines.
Un
jour, lors d'une promenade dans la grande forêt de Gaume, elle
découvre une petite fontaine. Elle s'y repose un moment en laissant
tremper distraitement sa main dans l'eau cristalline. Mal lui en
pris, son alliance d'or, ultime souvenir de son défunt mari,
disparut au fond de la fontaine.
Mathilde
fit alors le vœu d'ériger ici un monastère si elle retrouvait sa
bague.
C'est
alors que surgit de l'eau, la célèbre truite, (figure emblématique
que l'on retrouve maintenance aux 4 coins du monde sur toutes les
bouteilles d'Orval). Elle rend la bague d'or à la comtesse Mathilde
qui baptise l'endroit « Val d'Or » fidèle à sa
promesse. C'est ainsi que naquit l'abbaye d'Orval !
Mathilde
de Toscane, aussi appelée comtesse Mathilde, Mathilde de Briey ou
Mathilde de Canossa, (née 1046 à Mantoue, décédée le 24 juillet
1115 à Bondeno di Roncore) est une princesse Italienne qui a joué
un rôle très important pendant la Querelles des Investitures, Elle
est également restée célèbre pour des faits militaires...
Plus
jeune enfant de Béatrice de Bar et de Boniface III, marquis de
Toscane, Mathilde est, par sa mère, petite fille de Frédéric II,
duc de Lorraine. En 1052, son père est assassiné et l’année
suivante, sa sœur aînée décède également. Pour protéger
l’héritage de ses enfants, Béatrice se remarie alors avec
Godefroid II d’Ardenne, rebellé contre l’empereur Henri III,
tandis que Mathilde est promise à son fils, Godefroid III d’Ardenne.
Furieux
de ce mariage, Henri III descend en Italie, Béatrice, voyageant avec
son fils Frédéric, cherche à le rencontrer pour s’expliquer.
Mais Henri III les emprisonne dans de rudes conditions et Frédéric
meurt en détention, faisant de Mathilde la seule héritière.
En 1056, l’empereur signe la paix avec Godefroid et, à la mort d’Henri III, Béatrice et son mari retournent en Italie auprès de Mathilde. Au cours de sa jeunesse, Mathilde apprend à parler et écrire plusieurs langues, dont le latin, le Français et l’Allemand. Auprès de son tuteur militaire, elle apprend les arts de la guerre. Il lui enseigne notamment l’équitation, le maniement de la lance, de la pique, de la hache et de l’épée.
En 1071, elle épouse son beau-frère, Godefroid III, pour qui elle n’éprouve que du mépris. Les deux époux vivent d’ailleurs rapidement séparés. La même année, elle donne naissance à une fille, Béatrice, peut-être morte dans ses premières années.
L'ABBAYE AVANT LA RÉVOLUTION |
Le 28 janvier 1077 avant d’être admis en présence du pape, Henri IV doit rester longtemps devant la porte du château, en signe de pénitence, vêtu de bure, pieds nus dans la neige de cet hiver glacial qui a fait geler le Pô. La « Grande Comtesse » héberge dans son château les deux plus hautes autorités de l’époque, le pape Grégoire VII et l’empereur Henri IV, pour un événement capital en matière de géopolitique religieuse, décrit en ces termes par un chroniqueur de l’époque:
« Cette année-là, janvier a apporté plus de neige que d’habitude et le froid est piquant et intense. Le pape permet à l’empereur de se présenter devant lui, les pieds nus, gelés par le froid. Celui-ci, prosterné à terre, les bras en croix, supplie, Et voici l’affaire de Canossa. Hôte de la comtesse Mathilde dans son château situé dans les Monts Apennins de Reggio Emilia (l’abbé de Cluny est là aussi) le pape accepte le repentir de l’empereur, lui pardonne et lui donne le baiser de paix. « Pardonne-moi, ô père bienheureux et pieux, pardonne-moi, je t’en conjure ! » Le pape, le voyant pleurer ainsi, éprouve de la compassion : il le bénit et lui donne la paix. Enfin il chante une messe pour lui et lui donne la communion ».
Cet épisode, vieux maintenant de 10 siècles, est devenu proverbial. Aujourd’hui encore, « aller à Canossa » est synonyme de rétractation douloureuse et nécessaire. Grâce à la force extraordinaire du symbole (l’empereur s’humilie devant le pape) cet épisode a eu et continue à avoir un grand sens dans les domaines de la politique et de la propagande. Pour les catholiques, c’est l’affirmation d’un succès historique et donc d’un primat. Mais ça l’est aussi pour la partie adverse, et avec la même intensité. « Nous n’irons pas à Canossa », proclamait en 1872 le chancelier Bismarck devant le Reichstag Allemand, à l’apogée du Kulturkampf, cette âpre bataille anticléricale où l’Église catholique et le gouvernement se sont affrontés...
LA FONTAINE DE LA LÉGENDE |
En
1085 Grégoire VII meurt et les forces de Mathilde se rallient pour
soutenir un nouveau pape, Victor III.
En
1087, Mathilde mène une attaque sur Rome pour installer Victor III
mais la contre-attaque de l’empereur oblige le pape à se retirer.
En
1090, Mathilde se remarie avec Welf II de Bavière, d’une famille
alliée au pape pendant la querelle des Investitures. Henri IV repart
alors en guerre contre elle mais subit une défaite au château de
Canossa en 1092.
En
1095, il tente de prendre son château de Nogara, mais l’arrivée
de la comtesse à la tête d’une armée l’oblige à battre en
retraite. Après quoi Mathilde ordonne ou mène avec succès une
série d’attaques pour restaurer son autorité dans des villes
restées fidèles à l’empereur.
En
1115 elle meurt de la goutte. Elle reste connue comme Mathilde de
Toscane, Mathilde de Canossa ou encore la Grande Comtesse... héroïne
de la liberté de l'Église
La
puissance de cette femme dans l’Europe du XIe siècle est telle
qu’un mythe est né à son sujet. Son soutien à la papauté face
au pouvoir impérial est décisif pour le destin de l’Europe, en ce
qui concerne les rapports entre l’Église et les pouvoirs
terrestres, entre Dieu et César. Mathilde de Toscane n’est ni
sainte ni bienheureuse, mais elle reste une héroïne pour l’Église
catholique universelle.
Les
premiers moines à s'installer à Orval arrivent du sud de l’Italie
en 1070. La
légende de la fondation d'Orval. Le monastère serait né d'un geste
de gratitude : Mathilde de Toscane, veuve ayant par mégarde laissé
tomber son anneau nuptial dans la fontaine de cette vallée, se met à
supplier Dieu, et aussitôt une truite apparaît de la surface de
l'eau, portant en sa gueule le précieux anneau. La comtesse
Mathilde s'écrie alors : « Vraiment, c'est ici un val d'or! »,
et elle décide par reconnaissance de fonder un monastère en ce lieu
béni.
Le seigneur de l'endroit, le comte Arnould de Chiny, les accueille et
leur donne des terres prélevées sur son domaine. L'église et les
bâtiments conventuels sont aussitôt mis en chantier. Pour des
motifs que nous ignorons, ces pionniers se retirent après une
quarantaine d'années. Othon, fils d'Arnould, les remplace alors par
une petite communauté de chanoines qui peut mener à bonne fin les
constructions entreprises par leurs prédécesseurs en 1124, l’Église
achevée est consacrée par Henri de Winton, évêque de Verdun. Mais
les chanoines connaissent bientôt des difficultés d'ordre
économique. Ce qui les pousse à solliciter leur rattachement à
l'Ordre de Cîteaux, alors en pleine expansion. Leur demande est
transmise à Saint Bernard, qui accepte, et confie la reprise d'Orval
à l'aînée de ses maisons-filles, l'abbaye de Trois-Fontaines en
Champagne.
Le
9 mars 1132, 7 moines cisterciens arrivent à Orval, avec à leur
tête Constantin. Moines et chanoines s'unissent en une seule
communauté, et s'emploient aussitôt à adapter les bâtiments aux
usages cisterciens. La nouvelle église est achevée avant 1200.Les cisterciens veillent aussi à créer un domaine agricole et forestier, dont l'exploitation leur permet de vivre selon leurs observances. Les terres qui entourent immédiatement le monastère sont pauvres et ne conviennent pas à la culture. Dès 1132, les religieux reçoivent un petit domaine à une vingtaine de kilomètres de chez eux, à proximité de Carignan, c'est le noyau de leur plus belle « grange », celle de Blanchampagne. Au cours des années qui suivent, ils reçoivent d'autres terres en donation. Parmi elles, il convient de mentionner le groupe de Buré-Villancy, en Meurthe-et-Moselle, qui sera le centre de l'industrie du fer des moines d'Orval..
RUINES DE L'ABBAYE D'ORVAL |
En dehors de sa brasserie et de sa fromagerie, l'abbaye accueille dans son hôtellerie les personnes désirant effectuer une retraite liturgique et les mouvements de jeunesse.
Mathilde de Toscane, comtesse combattante | L'Histoire par les ...
histoireparlesfemmes.wordpress.com/.../mathilde-de-toscane-comtesse-co...
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janv. 2013 - Mathilde
de Toscane
(1046 - 1115) est une princesse italienne qui joue un rôle très
important pendant la querelle des Investitures. Elle est ...
Mathilde de Canossa, héroïne de la liberté de l'Église - ESM
eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=0109081_magister
1
sept. 2008 - Mathilde
de Canossa, avec à ses pieds l'empereur Henri IV et à ses ... du
sud de la Toscane,
d'origine modeste, monta sur le trône de Pierre
Orval | Une longue histoire...
www.orval.be/fr/22/Une-longue-histoire
Le
9 mars 1132,
sept moines cisterciens arrivèrent à Orval,
avec à leur tête ... Pendant le 12e siècle, I'abbaye
paraît avoir été prospère ; dès le milieu du siècle ...
Lamorteau - La Gaume méridionale - Belgique - Orval
barthelemyc.free.fr/orval.php
Le
9 mars 1132,
sept moines cisterciens arrivèrent à Orval,
avec à leur tête ... Pendant le 12e siècle, I'abbaye
paraît avoir été prospère ; dès le milieu du siècle ...
Orval et Nostradamus - Portail de Rennes le Chateau
www.portail-rennes-le-chateau.com/orval.htm
A
ce sujet, un moine me prêta un ouvrage contant l'historique de
l'abbaye de manière très approfondie. J'y appris que cette Mathilde
de Toscane
avait épousé, ..
Mathilde de Toscane - Le . monde . des . tarots . anciens - Canalblog
tarotsanciens.canalblog.com
› 03
- III L'IMPERATRICE
8
mai 2011 - En effet, dans les difficultés qui vont suivre, le rôle
de Mathilde
de Toscane
sera de tout premier plan. Grégoire VII, qui entretient avec elle
toute ...
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