mardi 8 avril 2014

1132... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1132 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol 

MATHILDE DE TOSCANE INITIATRICE DE LA FONDATION DE L'ABBAYE D'ORVAL FEMME GUERRIÈRE.

MATHILDE DE TOSCANE DI CANOSSA
On est toujours surpris, lorsqu'on étudie l’œuvre des historiens du XIXe et du début du XXe siècle, y compris les meilleurs, de constater à quel point ils sont, si l'on peut dire, ingénument masculins. A se demander s'il ne serait pas nécessaire, à propos de la période féodale, de revoir cette œuvre en rectifiant les positions, afin de tenir compte de l'action des femmes autant que de celle des hommes. Du reste, c'est ce que commande le retour aux sources, car les contemporains de l'époque, eux, donnent tout naturellement aux femmes la place qui leur revient alors.
En effet, dans les difficultés qui vont suivre, le rôle de Mathilde de Toscane sera de tout premier plan. Grégoire VII, qui entretient avec elle toute une correspondance, la désigne avec sa mère Béatrice comme « les sœurs et les filles de saint Pierre »; elles assisteront en personne aux synodes romains qui, en 1074 et 1075, mèneront avec ardeur la réforme ecclésiastique. Béatrice s'éteint en 1076; la même année meurt l'époux de Mathilde [(Godefroi le Bossu)]. Dès lors celle-ci se consacre aux soins de ses domaines Italiens qui, se trouvant sur la route de la Germanie, revêtent une importance spéciale dans la lutte entre l'empereur et le pape. Ces domaines comprennent en effet le duché de Spolète, de Parme, de Modène, une partie de la Lombardie, Reggio, Ferrare, etc. A sa mort, elle a légué ses possessions à l’Église de Rome, elle repose à la basilique Saint-Pierre, dans la tombe monumentale conçue pour elle par le Bernin.
Au synode de Worms, les prélats rebelles accusent Grégoire VII d'avoir avec Mathilde des rapports « contre toute décence », l’église, disent-ils, est tombée aux mains « d'un sénat de femmes ». Par la suite, Mathilde demeure le soutien constant et dévoué du pape. Elle commence par l'escorter avec son armée jusqu'à Mantoue, puis, ayant eu vent d'une embûche dressée par Guibert, archevêque de Ravenne, ramène Grégoire VII à Canossa. On la voit constamment sur la brèche, ne craignant pas de se montrer elle-même à la tête de ses troupes. L'empereur peut ravager la Toscane quelques années plus tard, en 1082, la comtesse Mathilde tient bon dans une lutte où les papes eux-mêmes s'épuisent. Henri IV installe des anti-papes à Rome, Mathilde de Toscane agit de façon à rallier l'Italie du Nord et devient « le principal soutien de la cause pontificale » (Augustin Fliche). Le moine Donizon, qui écrit sa vie, en vers selon l'habitude de l'époque, la résume ainsi : « Sola resistit ei Mathildis filia Petri ». Maintes fois il reprend l'épithète « filia digna Petri ».
STATUE DE MATHILDE DE TOSCANE
Étonnante figure que celle de cette femme, d'ailleurs extrêmement cultivée, et qui a été recherchée en mariage par l'empereur de Byzance, Alexis. « On parle d'elle dans les campements des Turcs », écrit Donizon, « et le roi Grec Alexis... lui envoie en don des écharpes ornées de pierres précieuses. Le roi Allemand tantôt l'aime, tantôt la hait. [...] Sa figure est toujours sereine, son esprit toujours tranquille. Elle dicte des lettres, sait l'Allemand, parle aussi l'agréable langue des Français. Éloquente est d'ailleurs l'inscription que porte son sceau : « Mathilda Dei gratia si quid est (Mathilde, par la grâce de Dieu, ce qu'elle est). »
A deux reprises donc Canossa est le symbole même de cette résistance d'une femme qui s'est imposée à l'empereur, détenant dans la chrétienté le pouvoir le plus éminent. [...] Lorsque pour la première fois Canossa a servi de refuge au pape contre l'empereur, Mathilde n'est encore qu'une jeune femme, 31 ans. En 1089, à 46 ans, elle épouse le jeune Welf de Bavière qui en a 17. Ce mariage est un défi, une provocation : le duché de Bavière est lui aussi en révolte contre l'empereur. C'est bien ainsi qu'Henri IV le comprend, de nouveau, il vient ravager la Toscane, la comtesse Mathilde, après une résistance farouche, doit s'échapper de Mantoue dont l'empereur s'est emparé dans la nuit du jeudi au vendredi saint, (10-11 avril 1091). Elle se retranche successivement à Modène et à Reggio, essuie encore une défaite sur les bords de l'Adige, puis regagne Canossa, la forteresse fidèle. Henri IV lui offre de négocier, elle refuse.
Finalement, c'est elle qui triomphe, grâce à un stratagème... elle quitte Canossa avec quelques troupes qui, en plaine, se dérobent au combat que veut engager l'empereur, jusqu'au moment où, à un signal convenu, les défenseurs de la forteresse s'élancent en masse pour une sortie qui permet à la comtesse
LE PAPE L'EMPEREUR ET LA COMTESSE
En 1076, la duchesse Mathilde de Toscane vient prendre possession de son fief de Chiny. Malheureusement, alors qu'elle venait de perdre son mari depuis peu, son fils de 8 ans meurt noyé dans les eaux glacées de la Semois. Pour tenter d'oublier son chagrin, Mathilde se réfugie chez les bons moines.
Un jour, lors d'une promenade dans la grande forêt de Gaume, elle découvre une petite fontaine. Elle s'y repose un moment en laissant tremper distraitement sa main dans l'eau cristalline. Mal lui en pris, son alliance d'or, ultime souvenir de son défunt mari, disparut au fond de la fontaine.
Mathilde fit alors le vœu d'ériger ici un monastère si elle retrouvait sa bague.
C'est alors que surgit de l'eau, la célèbre truite, (figure emblématique que l'on retrouve maintenance aux 4 coins du monde sur toutes les bouteilles d'Orval). Elle rend la bague d'or à la comtesse Mathilde qui baptise l'endroit « Val d'Or » fidèle à sa promesse. C'est ainsi que naquit l'abbaye d'Orval !
Mathilde de Toscane, aussi appelée comtesse Mathilde, Mathilde de Briey ou Mathilde de Canossa, (née 1046 à Mantoue, décédée le 24 juillet 1115 à Bondeno di Roncore) est une princesse Italienne qui a joué un rôle très important pendant la Querelles des Investitures, Elle est également restée célèbre pour des faits militaires...
Plus jeune enfant de Béatrice de Bar et de Boniface III, marquis de Toscane, Mathilde est, par sa mère, petite fille de Frédéric II, duc de Lorraine. En 1052, son père est assassiné et l’année suivante, sa sœur aînée décède également. Pour protéger l’héritage de ses enfants, Béatrice se remarie alors avec Godefroid II d’Ardenne, rebellé contre l’empereur Henri III, tandis que Mathilde est promise à son fils, Godefroid III d’Ardenne.
Furieux de ce mariage, Henri III descend en Italie, Béatrice, voyageant avec son fils Frédéric, cherche à le rencontrer pour s’expliquer. Mais Henri III les emprisonne dans de rudes conditions et Frédéric meurt en détention, faisant de Mathilde la seule héritière.
En 1056, l’empereur signe la paix avec Godefroid et, à la mort d’Henri III, Béatrice et son mari retournent en Italie auprès de Mathilde. Au cours de sa jeunesse, Mathilde apprend à parler et écrire plusieurs langues, dont le latin, le Français et l’Allemand. Auprès de son tuteur militaire, elle apprend les arts de la guerre. Il lui enseigne notamment l’équitation, le maniement de la lance, de la pique, de la hache et de l’épée.
En 1071, elle épouse son beau-frère, Godefroid III, pour qui elle n’éprouve que du mépris. Les deux époux vivent d’ailleurs rapidement séparés. La même année, elle donne naissance à une fille, Béatrice, peut-être morte dans ses premières années.
L'ABBAYE AVANT LA RÉVOLUTION
En 1076, Béatrice de Bar et Godefroid III meurent, faisant de Mathilde l’unique héritière des possessions d'Italie et de Lorraine. La même année éclate la Querelle des Investitures, opposant la papauté et le Saint-Empire Romain Germanique. L’empereur Romain Germanique (la plus haute autorité politique de l’époque) entend assurer lui-même la nomination des évêques. En cela, il est l’héritier de l’autocratie des Césars, il veut une Église docile devant la couronne, à peine plus qu’un dicastère estimé de l’État. C’est alors le cas à Constantinople et dans l’Empire d’Orient, il en sera de même pour la Russie Tsariste Orthodoxe jusqu’au début du XXe siècle... L’Église de Rome, au contraire, se bat avec une ferme détermination pour l’autonomie de l’ordre ecclésial face au pouvoir politique. Entre excommunications, contestations canoniques, diètes impériales et synodes d’évêques hostiles au pape, la confrontation se transforme en lutte ouverte lorsque, en 1073, Hildebrand de Soana, un moine du sud de la Toscane, d’origine modeste, monte sur le trône de Pierre. Il prend le nom de Grégoire VII, peut-être en souvenir du malheureux Grégoire VI, que l’empereur a déposé quelques années auparavant, le forçant à abdiquer et à s’exiler... Hildebrand est un homme d’une toute autre trempe. Il relève le défi et vainc le jeune et impulsif empereur Henri IV. Excommunié par le pape Grégoire VII, Henri IV de Germanie vient faire pénitence au château de Canossa, château de Mathilde de Toscane où le pape réside temporairement.
Le 28 janvier 1077 avant d’être admis en présence du pape, Henri IV doit rester longtemps devant la porte du château, en signe de pénitence, vêtu de bure, pieds nus dans la neige de cet hiver glacial qui a fait geler le Pô. La « Grande Comtesse » héberge dans son château les deux plus hautes autorités de l’époque, le pape Grégoire VII et l’empereur Henri IV, pour un événement capital en matière de géopolitique religieuse, décrit en ces termes par un chroniqueur de l’époque:
« Cette année-là, janvier a apporté plus de neige que d’habitude et le froid est piquant et intense. Le pape permet à l’empereur de se présenter devant lui, les pieds nus, gelés par le froid. Celui-ci, prosterné à terre, les bras en croix, supplie, Et voici l’affaire de Canossa. Hôte de la comtesse Mathilde dans son château situé dans les Monts Apennins de Reggio Emilia (l’abbé de Cluny est là aussi) le pape accepte le repentir de l’empereur, lui pardonne et lui donne le baiser de paix. « Pardonne-moi, ô père bienheureux et pieux, pardonne-moi, je t’en conjure ! » Le pape, le voyant pleurer ainsi, éprouve de la compassion : il le bénit et lui donne la paix. Enfin il chante une messe pour lui et lui donne la communion ».
Cet épisode, vieux maintenant de 10 siècles, est devenu proverbial. Aujourd’hui encore, « aller à Canossa » est synonyme de rétractation douloureuse et nécessaire. Grâce à la force extraordinaire du symbole (l’empereur s’humilie devant le pape) cet épisode a eu et continue à avoir un grand sens dans les domaines de la politique et de la propagande. Pour les catholiques, c’est l’affirmation d’un succès historique et donc d’un primat. Mais ça l’est aussi pour la partie adverse, et avec la même intensité. « Nous n’irons pas à Canossa », proclamait en 1872 le chancelier Bismarck devant le Reichstag Allemand, à l’apogée du Kulturkampf, cette âpre bataille anticléricale où l’Église catholique et le gouvernement se sont affrontés...
LA FONTAINE DE LA LÉGENDE
En 1080, Henri IV est à nouveau excommunié et retourne en Italie avec des troupes pour forcer le pape à lever cette excommunication ou pour le déposer... Mathilde de Toscane intervient à nouveau pour protéger Grégoire VII, mais elle est défaite par des alliés de l'empereur Henri IV. Un antipape, Clément III, est nommé, mais il ne parvient pas à s’imposer en dehors de l’empire Germanique. Nommé empereur par Clément III, Henri IV quitte l’Italie.
En 1085 Grégoire VII meurt et les forces de Mathilde se rallient pour soutenir un nouveau pape, Victor III.
En 1087, Mathilde mène une attaque sur Rome pour installer Victor III mais la contre-attaque de l’empereur oblige le pape à se retirer.
En 1090, Mathilde se remarie avec Welf II de Bavière, d’une famille alliée au pape pendant la querelle des Investitures. Henri IV repart alors en guerre contre elle mais subit une défaite au château de Canossa en 1092.
En 1095, il tente de prendre son château de Nogara, mais l’arrivée de la comtesse à la tête d’une armée l’oblige à battre en retraite. Après quoi Mathilde ordonne ou mène avec succès une série d’attaques pour restaurer son autorité dans des villes restées fidèles à l’empereur.
En 1115 elle meurt de la goutte. Elle reste connue comme Mathilde de Toscane, Mathilde de Canossa ou encore la Grande Comtesse... héroïne de la liberté de l'Église
La puissance de cette femme dans l’Europe du XIe siècle est telle qu’un mythe est né à son sujet. Son soutien à la papauté face au pouvoir impérial est décisif pour le destin de l’Europe, en ce qui concerne les rapports entre l’Église et les pouvoirs terrestres, entre Dieu et César. Mathilde de Toscane n’est ni sainte ni bienheureuse, mais elle reste une héroïne pour l’Église catholique universelle.
Les premiers moines à s'installer à Orval arrivent du sud de l’Italie en 1070. La légende de la fondation d'Orval. Le monastère serait né d'un geste de gratitude : Mathilde de Toscane, veuve ayant par mégarde laissé tomber son anneau nuptial dans la fontaine de cette vallée, se met à supplier Dieu, et aussitôt une truite apparaît de la surface de l'eau, portant en sa gueule le précieux anneau. La comtesse Mathilde s'écrie alors : « Vraiment, c'est ici un val d'or! », et elle décide par reconnaissance de fonder un monastère en ce lieu béni. Le seigneur de l'endroit, le comte Arnould de Chiny, les accueille et leur donne des terres prélevées sur son domaine. L'église et les bâtiments conventuels sont aussitôt mis en chantier. Pour des motifs que nous ignorons, ces pionniers se retirent après une quarantaine d'années. Othon, fils d'Arnould, les remplace alors par une petite communauté de chanoines qui peut mener à bonne fin les constructions entreprises par leurs prédécesseurs en 1124, l’Église achevée est consacrée par Henri de Winton, évêque de Verdun. Mais les chanoines connaissent bientôt des difficultés d'ordre économique. Ce qui les pousse à solliciter leur rattachement à l'Ordre de Cîteaux, alors en pleine expansion. Leur demande est transmise à Saint Bernard, qui accepte, et confie la reprise d'Orval à l'aînée de ses maisons-filles, l'abbaye de Trois-Fontaines en Champagne.
Le 9 mars 1132, 7 moines cisterciens arrivent à Orval, avec à leur tête Constantin. Moines et chanoines s'unissent en une seule communauté, et s'emploient aussitôt à adapter les bâtiments aux usages cisterciens. La nouvelle église est achevée avant 1200.
Les cisterciens veillent aussi à créer un domaine agricole et forestier, dont l'exploitation leur permet de vivre selon leurs observances. Les terres qui entourent immédiatement le monastère sont pauvres et ne conviennent pas à la culture. Dès 1132, les religieux reçoivent un petit domaine à une vingtaine de kilomètres de chez eux, à proximité de Carignan, c'est le noyau de leur plus belle « grange », celle de Blanchampagne. Au cours des années qui suivent, ils reçoivent d'autres terres en donation. Parmi elles, il convient de mentionner le groupe de Buré-Villancy, en Meurthe-et-Moselle, qui sera le centre de l'industrie du fer des moines d'Orval..
RUINES DE L'ABBAYE D'ORVAL
L'abbaye d'Orval ne date pas d'aujourd'hui, en effet les premiers moines, venus d'Italie s'y installèrent en l'an 1070. En 1132, ces moines solliciteront leur rattachement à l'abbaye de Citeaux et appartiendront, dès lors, à l'ordre contemplatif des Cisterciens, comme ils le sont toujours aujourdhui.
En dehors de sa brasserie et de sa fromagerie, l'abbaye accueille dans son hôtellerie les personnes désirant effectuer une retraite liturgique et les mouvements de jeunesse.

Mathilde de Toscane, comtesse combattante | L'Histoire par les ...

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Mathilde de Canossa, héroïne de la liberté de l'Église - ESM

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1 sept. 2008 - Mathilde de Canossa, avec à ses pieds l'empereur Henri IV et à ses ... du sud de la Toscane, d'origine modeste, monta sur le trône de Pierre

Orval | Une longue histoire...

www.orval.be/fr/22/Une-longue-histoire
Le 9 mars 1132, sept moines cisterciens arrivèrent à Orval, avec à leur tête ... Pendant le 12e siècle, I'abbaye paraît avoir été prospère ; dès le milieu du siècle ...

Lamorteau - La Gaume méridionale - Belgique - Orval

barthelemyc.free.fr/orval.php
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Orval et Nostradamus - Portail de Rennes le Chateau

www.portail-rennes-le-chateau.com/orval.htm
A ce sujet, un moine me prêta un ouvrage contant l'historique de l'abbaye de manière très approfondie. J'y appris que cette Mathilde de Toscane avait épousé, ..

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