vendredi 4 avril 2014

1136... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1136 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !


GRANDEUR ET DÉCADENCE D'UN GRAND ORDRE CHEVALERESQUE.

Les Templiers sont des moines, des vrais, c’est-à-dire qu’ils récitent l’office, se lèvent la nuit pour prier, comme n’importe quel autre moine, mais entre deux prières, ils vont aux écuries prendre soin des chevaux et fourbissent leurs armes… Des épées, des lances et des boucliers qui ne sont absolument pas faits pour parader, mais pour tuer !
Créés à Jérusalem en 1119 par Hugues de Payns, chevalier Champenois (mort en 1136) et Godefroy de Saint-Omer, chevalier Flamand, vassal de Robert II de Flandre... lesquels ne sont pas gens d’Église. Ils sont chevaliers, adoubés par leurs seigneurs respectifs, et ont fait du métier des armes l’âme et le cœur de leur vie.
Ceux-ci commencent par fonder, vers 1118-1120, la « Milice des Pauvres Chevaliers du Christ », dont la mission primitive est de sécuriser la route des pèlerins se rendant à Jérusalem. Dès que la milice est assez nombreuse, elle se concentre sur le défilé d’Athlit, un endroit particulièrement dangereux pour les pèlerins.
L’initiative de Godefroy de Saint-Omer et Hugues de Payns ne correspond donc pas à une lubie de gourous, mais à un réel besoin sécuritaire :
COURONNEMENT DE ROI DE JERUSALEM
la Terre Sainte a besoin d’hommes sûrs, généreux et courageux. D’une part pour défendre les Lieux Saints et d’autre part pour protéger les nouvelles vagues de pèlerins qui affluent d’Occident depuis la prise de Jérusalem en 1099.
De plus, le roi de Jérusalem Baudoin II a du fil à retordre avec sa noblesse, qui est indisciplinée, séditieuse, avide d’indépendance… L’arrivée de cette chevalerie non féodale, parrainée par l’Église, représente un don du ciel, on leur octroie l’ancien Temple de Salomon ( aujourd'hui le Dôme du Rocher), qui devient leur commanderie principale et vaut aux « Pauvres Chevaliers » le surnom de « Templiers ». (pauperes commilitones Christi Templique Solomonici)
En 1129, la milice devient, par la volonté du pape, ordre monastique et militaire. Les Templiers prononcent donc les vœux de pauvreté, chasteté, obéissance et reçoivent mission, par la voix du patriarche de Jérusalem, de :
« Garder voies et chemins contre les brigands pour le salut des pèlerins » (Ut vias et itinera, ad salutem peregrinorum contra latronum)
  En clair, voilà des moines qui ont choisi de se consacrer à Dieu, mais ne rêvent ni de contemplation ni de sécurité douillette dans un monastère, ils veulent porter des armes et combattre pour protéger la Terre Sainte. dit comme cela c'est assez simple, mais les évêques de l’époque et les autres religieux ne sont pas prêts à cautionner ce délire... Ils ne connaissent qu’une réponse à l’appel de Dieu : les vœux monastiques prononcés et vécus dans l’enceinte close d’un monastère. La cotte de mailles, l’épée, le destrier… ne font pas partie des outils qui rapprochent de Dieu.
Le roi de Jérusalem qui, a compris le profit qu’il peut tirer de ces chevaliers d’un type nouveau, devient leur plus ardent défenseur. Grâce à lui, mais aussi grâce au comte Hugues de Champagne, qui rejoint l’ordre en 1125 (au grand dam de Saint Bernard, qui aurait préféré le voir entrer chez lui, à Cîteaux) les choses vont très vite...
A partir de 1130, c'est le raz-de-marée. Les vocations affluent de toutes parts, notamment d’Occident, qui devient la base arrière, « nourricière », des frères qui se battent sur le terrain. Les commanderies poussent comme des champignons (Larzac, Saint-Gilles, Provins, etc). Ces commanderies (en fait d’immenses domaines agricoles), approvisionnent en armes, chevaux, provisions de bouche et matériel, les places et commanderies bâties en Terre de Promissions. Le patrimoine des Templiers devient colossal : Leur richesse énorme. Et leur puissance aussi...
Hugues de Payns est né à une date inconnue et de nombreuses informations sur sa vie sont manquantes... Rien que son nom fait l’objet d’un débat. Guillaume de Tyr le nommait « Hues de Paiens delez Troies. » On a donc situé son village natal à Payns, à 12 km de Troyes, dans l’Aube, même l’écriture de son nom est variable et a donné lieu à d’autres interprétations (moins probables). On a ainsi pu trouver 65 manuscrits datant du XIIe et XIIIe siècle mentionnant les nom de Payns (prononcer "Pain", d’après les habitants du village de l’Aube et plus particulièrement d’après Thierry Leroy, biographe de Hugues de Payns) : « Peanz, Painz, Pahans, Pedaneis, Paienz, Paaent, Pedannus, Pedannis, Paencio, Peantio, Paanz, Painis, Pedano, Pedans, Pedaneis, Pedennagio, Paens, Paianis, Paieno… ». Ainsi, certaines hypothèses lui attribuent une origine Ardéchoise (un Hugues de Payens serait né en 1070 au château de Mahun).
D’après le chartes de l’abbaye de Molesmes, Hugues de Payns aurait des liens de parenté avec les Touillon et les Montbard (André de Montbard sera l’un des grands maîtres du Temple tandis que Saint-Bernard est lui aussi issu de la famille Montbard)...

C’est en 1100 que nous avons les premières traces de Hugues de Payns, par sa signature en tant que témoin de deux chartes. De par sa lignée de la puissante famille de Montigny, on peut penser que Hugues est déjà un seigneur de renom, proche de la famille comtale.
Entre 1104 et 1107, Hugues de Payns accompagne son suzerain, le comte Hugues de Champagne, dans un voyage à Jérusalem, au retour, Hugues de Payns se voit confier le domaine de Payns par le comte.
En 1108, Hugues se marie avec Élisabeth de Chappes, qui meurt vers 1113 ou 1114, 4 enfants sont néanmoins issus de cette union :
Gibuin, vicomte de Payns (avant 1140) et de Chappes. Mort avant 1150.

Thibaud, abbé de l’abbaye de Sainte-Colombe de Sens en 1139, celui-ci participe au concile de Sens en 1140, avec St-Bernard, qui condamne Pierre Abélard pour ses thèses peu orthodoxes. Il fait construire une nouvelle église abbatiale en 1142 et part en 1146 vers la Terre Sainte où il trouvera la mort lors de la deuxième croisade.
Isabelle, mariée à Gui Bordel qui meurt pendant la deuxième croisade. Leur fils, Gui II Bordel devient Templier et sera commandeur de Bure-les-Templiers.
Herbert.(...)

En 1114, Hugues de Payns accompagne de nouveau le comte en Terre Sainte et s’y installe définitivement. Il rejoint et dirige les chevaliers qui assurent la protection du tombeau du Christ en compagnie de Godefroy de Saint-Omer. Pour ce faire ils construisent tout d'abord la tour de Destroit sur la route de Césarée à Haïffa . Ils sont alors sous l’autorité des chanoines du Saint-Sépulcre. Ils ont pour mission de protéger les pèlerins venus d’Occident. La compagnie loge à l’hôpital Saint-Jean de Jérusalem.
Le 23 janvier 1120, Baudouin II, roi de Jérusalem, convoque le concile de Naplouse suite à la bataille de l’Ager Sanguinis (le champ du sang). La réunion aboutit à la création d’une armée du Christ (Militia Christi).
En 1125, le comte de Champagne désigne Thibaud de Blois comme son successeur et se rend une nouvelle fois en Terre Sainte pour s’engager dans la Militia Christi.
En 1127, Baudouin II et le patriarche de Jérusalem, Gromond de Picquigny, envoient Hugues de Payns et quelques-uns de ses frères en Occident afin de recruter des hommes pour former une véritable armée. Mais pour réaliser ce travail, il lui faut l’accord du pape. C’est pourquoi il demande la convocation d’un concile à Honorius II.
HUGUES DE PAYNS
Entre 1127 et 1129, Hugues chevauche à travers l’Europe (Anjou, Normandie, Angleterre, Flandre et Champagne) afin de rassembler des soutiens moraux et logistiques. De nombreuses donations sont faites, à commencer par la maison de Barbonne du comte Thibaud II de Champagne, ce qui permet de créer un réseau de commanderies qui pourront fournir chevaux, guerriers et argent pour la Terre Sainte.
En janvier 1129 se tient le concile de Troyes où Saint-Bernard rédige le texte fondateur de l’ordre du Temple. Hugues est présent, tout comme ses compagnons Payen de Montdidier, Archambaud de Saint-Amand, Geoffroy de Bossoit et 3 autres frères, Gondemard, Raoul et Jean. D’autres dons sont faits à cette occasion au tout nouvel ordre. Lors de leur retour en Terre Sainte fin 1129, les Templiers sont bien plus nombreux, et disposent d’une base correcte en Occident. Hugues de Payns s'embarque à Marseille avec ses compagnons et nombre de nouveaux chevaliers pour retourner en Terre Sainte .
Hugues de Payns dirige l’ordre du Temple pendant près de 20 ans, jusqu’à sa mort en Terre Sainte en 1136. Les circonstances de sa mort ne sont pas connues. Il est âgé d’environ 56 à 66 ans. Un chroniqueur du XVIe siècle situe sa sépulture dans l’église de Saint-Jacques à Ferrare (Italie).
1099 (15 juillet) Prise de Jérusalem par les croisés. Fondation des États latins d’Orient.

1101 Le patriarche de Jérusalem crée une confrérie de chevaliers laïcs destinée à assurer la défense du Saint-Sépulcre et la place sous la tutelle du prieur de ces chanoines
Vers 1114 Hugues de Payns et quelques chevaliers champenois, appuyés par le comte Hugues de Champagne, entrent au service des chanoines du Saint-Sépulcre de Jérusalem afin de défendre et protéger les pèlerins visitant les Lieux saints.
Vers 1119-1120 Hugues de Payns et Geoffroi de Saint-Omer s’émancipent de la tutelle des chanoines du Saint-Sépulcre et fondent la milice des Pauvres chevaliers du Christ.
1120 (23 janvier) Assemblée concile de Naplouse. Fondation de l’ordre du temple. Hugues de Payns, élu maître par les autres chevaliers, reçoit du roi Baudouin II sa résidence près du « Temple de Salomon » comme maison mère ou quartier général. Sa confrérie passe de l’obédience au prieur du Saint-Sépulcre à celle du patriarche latin de Jérusalem.
1125 Le comte de Champagne Hugues entre au Temple. Il meurt à Jérusalem peu après 1130.
1127-1129 Lettre de Hugues de Payns aux Chevaliers du Christ et chevauchée en Occident. De laude novae militiae de Bernard de Clairvaux.
Avant le 31 octobre 1127 Fondation de la commanderie de Payns par Hugues de Payns.
1127 (31 octobre) Fondation de la commanderie de Barbonne par le comte Thibaud II.
Avant 1129 Fondation de la commanderie de Troyes, suite à une donation de Raoul le Gras.
LES TEMPLIERS AU COMBAT
1129 (13 janvier) Concile de Troyes. Approbation et rédaction de la Règle du Temple.
1129 (5 décembre) Défaite de Damas : première bataille des Templiers
Avant 1132 Fondation de la commanderie de La Neuville
1134 Geoffroi Ier, évêque de Châlons, donne aux frères de La Neuville  tous les foulons à draps de la ville de Châlons
1135 (mai) Concile de Pise. Le pape Innocent II présente à l’assemblée le nouvel ordre et donne aux Templiers une Liste des fêtes et jeûnes à observer.
1136 (24 mai) Mort de Hugues de Payns.
1139 Bulle Omne datum optimum. L’ordre du Temple, soustrait à l’autorité des évêques, relève directement du  pape.
Avant 1143 Fondation de la commanderie de Mesnil-Saint-Loup
1146 (27 avril) Prédication de la Deuxième croisade par Saint Bernard à Vézelay
1147 (27 avril) Paris, chapitre général de l’ordre du Temple en présence du pape Eugène III.
1153 (16 août) Quarante templiers, dont le grand maître Bernard de Trémelay, sont tués au siège d’Ascalon.
1157-1158 Fondation de la commanderie de Coulours
1159 Le comte Henri le Libéral assigne aux templiers 24 livres de « provinois » sur le tonlieu des foires de Troyes.
Avant 1173 Fondation de la commanderie de Coulommiers.
1177 Victoire de Baudouin IV le Lépreux et des Templiers à Montgisard.
1185 Fondation de la commanderie de Maucourt (auj. Vitry-le-François).
1187 (4 juillet) Bataille de Hattin. Tous les Templiers capturés sont exécutés par Saladin qui s’empare de Jérusalem le 2 octobre suivant.
Vers 1191 Fondation de la commanderie de Sancey (auj. Saint-Julien-les-Villas).
1191 (12 juillet) Prise d’Acre par l’armée de la Troisième croisade. Le comte Henri II interdit aux Templiers d’acquérir des forteresses en Champagne.
1194 Fondation de la commanderie de Soigny
Vers 1196 Fondation de la commanderie de Cérès-les-Montceaux (auj.Montceaux-les-Vaudes)
Vers 1197 Fondation de la commanderie de Perchois (auj. Saint-Phal)
1198 Acre. Fondation de l’ordre des Teutoniques
Vers 1203 Fondation de la commanderie de Chevru
Vers 1209 Fondation des commanderies de Tréfols et de Villiers-les-Verrières (auj. Verrières)
1219 Fondation de la commanderie de Vallée (auj. Bercenay-en-Othe)
Guillaume de Chartres, grand maître de l’ordre du Temple, est tué à l’issue de la prise de Damiette par les croisés.
1228 Le comte Thibaud IV soumet l’ordre du Temple au paiement de la mainmorte sur l’ensemble de ses fiefs. Refus des Templiers.
Avant 1229 Fondation de la commanderie de Passy
Vers 1223/1233 Fondation de la commanderie de Fresnoy
1244 (17 octobre) Défaite de la Forbie. 312 Templiers et le grand maître, Armand de Périgord, sont tués.
1250 (5 avril) Défaite de La Mansourah, suite à une charge inconsidérée des Templiers, provoquée par le comte Robert d’Artois. Saint Louis est fait prisonnier, 280 Templiers sont tués.
1255 Règlement du conflit entre les comtes de Champagne et l’ordre du Temple au sujet de la mainmorte.
1284 (16 août) Mariage de la comtesse Jeanne de Navarre avec le futur Philippe IV le Bel
1291 (28 mai) Chute d’Acre et fin des États latins d’Orient. Mort à Acre du grand maître Guillaume de Beaujeu le 18 mai. Les Templiers évacuent leur forteresse de Château-Pèlerin pour l’île de Chypre (12 août).
1293 Élection de Jacques de Molay comme grand maître de l’ordre du Temple.
1307 (13 octobre) Arrestation de tous les Templiers de France sur ordre du roi Philippe IV le Bel. Début de l'interrogatoire des Templiers Champenois dans la tour de Troyes.
1308 (12 août) Bulle Faciens misericordiam du pape Clément V ordonnant la mise en place de commissions d’enquête dans l’affaire de l’ordre du Temple.
1310 (12 mai) Bûcher de 54 Templiers à Paris.
1311 (16 octobre) Ouverture du concile de Vienne chargé de juger l’ordre du Temple.
LE SUPPLICE DE JACQUES DE MOLAY
1312 (22 mars) Bulle Vox in excelso. Le pape Clément V abolit l’ordre du Temple.
1312 (2 mai) Bulle Ad providam : Clément V attribue les biens des Templiers aux Hospitaliers.
1314 (18 mars) Jacques de Molay, dernier grand maître de l’ordre du Temple, et Geoffroy de Charnay, commandeur de Normandie, sont brûlés sur l’île aux Juifs à Paris, après s’être rétractés de leurs aveux. 195 ans de heurs et de malheurs d'hommes pieux fervents et courageux.

Les Maitres de l'Ordre du Temple : Hugues de Payns

www.templiers.org/huguespayns.php
Hugues de Payns (1070??-1136). Maître de l'Ordre de 1118 à 1136. Le mystère entoure déjà la naissance de Hugues Payns, premier Grand Maître et fondateur ...

HUGUES DE PAYNS - Encyclopædia Universalis

www.universalis.fr/encyclopedie/hugues-de-payns/
HUGUES DE PAYNS (1070 env.-1136). Fondateur de l'ordre du Temple. Chevalier champenois, sans doute parent des comtes de Champagne, Hugues de ...

Hugues de PAYENS, Grand maître de l'Ordre sdu temple - Medarus

www.medarus.org/Ardeche/07celebr/07celTex/payns_hugues.html
21 févr. 2014 - Le mystère entoure la naissance de Hugues de Payens, premier Grand Maître et fondateur officiel de l'Ordre du Temple (de 1118 à 1136).

La chronologie des événements de l'histoire de l'ordre du Temple ...

www.archives-aube.fr/atelier.../chronologie_ordre_du_temple.php
1136 (24 mai) Mort de Hugues de Payns. 1139. Bulle Omne datum optimum. L'ordre du Temple, soustrait à l'autorité des évêques, relève directement du pape.

QUI ETAIENT LES TEMPLIERS? — ORIGINES - 2 - Retour à l'accueil

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10 déc. 2013 - Ils furent créés à Jérusalem en 1119 par Hugues de Payns, chevalier champenois (mort en 1136) et Godefroy de Saint-Omer, chevalier ...

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