Cette
page concerne l'année 1169
du calendrier julien.
Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne
peut s'agir que d'un survol !
QUAND
KIEV POSE LES BASES DE LA RUSSIE
ANDREÏ BOGOLIOUSKI |
Vladimir
meurt en 1015 et le partage de ses possessions entre ses fils donne
immédiatement lieu aux habituels conflits de succession.
Son
fils aîné, Sviatopolk le Maudit (1015-1019), obtient le pouvoir
suprême et, pour affermir sa position, fait assassiner ses
demi-frères Boris et Gleb, qui deviennent rapidement des martyrs
importants de la religion orthodoxe.
Il
est à son tour déposé par son frère Iaroslav le Sage, prince de
Novgorod. Ce dernier entreprend de reconstituer l’empire de son
grand-père Sviatoslav et en 1036, après la mort de son frère
Mstislav le Brave qui règne sur Tchernigov et toute la région
située à l’est du Dniepr, il devient maître de toute la Russie.
Son règne constitue l’âge d’or de la Kiévie. Il dote sa
capitale d’édifices magnifiques, dont la fameuse cathédrale
Sainte-Sophie, fait ouvrir de nombreuses écoles et édicte le
premier code de lois Russe, la Rousskaïa
Pravda (« la
Vérité russe »). Il noue des liens avec l’Occident et marie
sa fille, la princesse Anne, au roi de France Henri Ier, en
1051...
Bien
que Iaroslav ait essayé de fixer des règles de succession, sa mort
en 1054 marque la division de la principauté entre ses fils et le
début du déclin de la Kiévie. De partage en partage, la Russie
devient une mosaïque d’États insignifiants, presque
continuellement en guerre les uns contre les autres...
...Vladimir II
Monomaque, le petit-fils de Iaroslav, essaie une dernière fois
d’unifier le pays, mais sa mort en 1125 met fin à ses tentatives
d’alliances. Ses fils doivent faire face à de nouvelles
oppositions. Des principautés défient alors la suprématie de
Kiev : la Galicie et la Volhynie au sud-ouest, Tver et
Vladimir-Souzdal au nord-est, Smolensk au nord et Novgorod, de loin
la plus puissante, située sur un territoire limité par le golfe de
Finlande, le lac Peïpous, le cours supérieur de la Volga, la mer
Noire et la Dvina septentrionale.
Le
déclin de la Kiévie est également accéléré par la rupture des
liens commerciaux avec Constantinople à la suite du sac de la ville
par les croisés en 1204, ce qui a pour conséquence la migration
d’une partie des habitants de Kiev vers le nord. Novgorod, ainsi
renforcée, devient une principauté au commerce florissant tourné
vers la mer Baltique, siège au XIIIe siècle d’un grand
comptoir de la Ligue hanséatique,Kiev perd bientôt son rôle de
centre culturel, une place qui est reprise par les cités de Souzdal,
Vladimir et enfin Moscou, fondée vers 1147 par Iouri Dolgorouki,
prince de Rostov-Souzdal. En 1169, André Bogolioubski, le fils de ce
dernier, s’empare de Kiev et du titre de Grand-Prince qui est
désormais affecté à sa principauté de Vladimir. L’épisode
sonne le glas de la principauté de Kiev.
ANDREÏ ET L’ICÔNE DE LA VIERGE |
Andreï
ou André Iourievitch (en Russe, Андрей
Юрьевич
et en Ukrainien, Андрій
Юрійович),
dit André I ou plus couramment surnommé « André
Bogolioubski » est un dirigeant du Rus' de Kiev (plus ou moins
province) de la dynastie des Riourikides (né en 1111 à Rostov et
mort le 28 juin 1174), qui régne de 1169/1171.
Fils
de Iouri Dolgorouki et d'une fille du Khan des Polovtses, Aëpa fille
d'Osen, il est également Prince de Vladimir de 1157/1174.
Fils du prince Iouri (Georges) Dolgorouki et d'une princesse Polovtsienne, André Bogolioubski est élevé dans la principauté de Rostov-Souzdal où règne son père. Contre son gré, il doit participer à des expéditions lointaines qui procurent à Iouri le titre de prince de Kiev. Mais, dès 1155, André quitte définitivement Kiev et le sud de la Russie pour s'installer dans le « pays de Rostov », où l'aristocratie locale le reconnaît comme prince en 1157. Le tempérament autoritaire d'André va rapidement conduire à des conflits avec le groupe social qui l'a amené au pouvoir ; aussi s'entoure-t-il de serviteurs dévoués de modeste extraction pour mieux assurer un pouvoir qu'il veut sans discussion ni partage. Aux villes de Rostov et de Souzdal, dominées par l'aristocratie terrienne, André préfère la ville de Vladimir et, encore plus, son château de Bogolioubovo, situé à proximité, (son surnom de Bogolioubski (« aimé de Dieu ») lui vient de la ville de Bogolioubovo qu'il apprécie particulièrement, mais également de sa grande piété et de ses bonnes relations avec l’Église. Il est également surnommé à l'est le « César Scythe). Pour embellir la nouvelle capitale et sa résidence, il a recours à de nombreux maîtres d'œuvres, ouvriers, artistes dont le grand nombre témoigne de l'essor économique de la principauté. Il subsiste plusieurs témoins de l'architecture du règne d'André, dont le chef-d'œuvre reste l'église de l'Intercession-de-la-Vierge (Pokrov) sur la Nerl, tout près de Bogolioubovo. Parallèlement à cette activité artistique se développe à Vladimir un centre intellectuel où sont rédigées des annales et des œuvres politico-religieuses destinées à asseoir le prestige du jeune État...
Soucieux
d'assurer la liberté des deux routes commerciales qui relient sa
principauté au monde extérieur, le prince André entreprend vers
l'est des actions militaires contre les Bulgares de la Kama (1164),
établit à l'ouest son protectorat sur la ville de Novgorod,
recourant, quand les armes lui sont défavorables, au blocus
économique (1169-1170). Cependant, ses interventions à Novgorod,
ses heurts avec l'Église, le mettent en conflit avec les princes de
la Russie méridionale. Après avoir fait prendre et saccager Kiev en
1169, André voit, en 1174, ses troupes subir une lourde défaite qui
n'est pas étrangère à son assassinat par un groupe de boyards...
Le
règne d'André Bogolioubski marque une étape vers la décadence du
pouvoir du Sud (Kiev) et des traditions démocratiques, au profit du
Nord-Est (Vladimir, Souzdal) et du pouvoir autocratique.
Dès
l'enfance, il se montre très religieux et donne beaucoup aux pauvres
autour de lui. Aux alentours de 1148/1151, lors de la guerre civile
entre Iouri Dolgorouki et son neveu Iziaslav II soutenu par son père.
En 1155, André quitte la ville de Vychgorod (qu'il reçût de son
père en 1149) pour s'installer à Vladimir, organise une
bureaucratie fidèle et puissante.
À
la mort de son père en 1157, il devient grand-prince de
Vladimir-Souzdal, prenant ainsi le contrôle des villes de Vladimir
Rostov et Souzdal, au détriment de ses deux frères mochel I
Iourievitch et Vsevolod III Vladimirski. À partir de 1159, il tente
de soumettre avec plus ou moins de succès la principauté de
Novgorod.
André
Bogolioubski tente d'unifier les terres Russes sous son pouvoir. La
rivalité avec Kiev atteint son apogée lorsqu'un vieil ennemi de son
père, mstislav II Chobry (cousin d'André), devient le nouveau
grand-prince de la ville, venant s'ajouter à la ville de Novgorod
qui demande l'aide de Mstislav, ouvrant alors la Rus' de Kiev à une
nouvelle guerre civile sanglante. En 1169 les troupes d'André
Bogolioubski finissent par prendre Kiev et son trône après un siège
, qu'il pille et détruit en partie (par mépris pour les Kiévains
qui ont tué son père), et fait administrer sans prendre le titre de
Grand-Prince confiant la ville à Gleb I, le plus inexpérimenté de
ses frères...
Après
avoir dérobé de nombreux objets religieux, il repart dans le
nord-est de la Rus' avec ses troupes. Cet événement met fin de fait
à la suprématie de la Rus' de Kiev où le titre de « Grand-Prince
de Kiev » n'est ensuite disputé qu'entre de nombreux prétendants
sans pouvoir réel, la nouvelle capitale de l'État Russe étant
désormais Vladimir. Après la mort en exil de Mstislav II Chobry en
août 1170, André chasse son fils Roman Mstislavitch de la ville de
Novgorod, et donne le pouvoir de la ville à un autre cousin, Rurik
II.
À
cette époque, la résidence préférée d'André I se trouve dans la
ville de Bogolioubovo (près de Vladimir où il a un château). C'est
André Bogolioubski qui amène l'icône de Notre-Dame de Vladimir
(une des plus vénérées en Russie et du monde Orthodoxe en général)
à Vladimir, ville qui s'agrandit considérablement et dont le
pouvoir s'accentue considérablement. Durant son règne ce prince
fait construire de nombreux monastères et églises (comme la
Cathédrale de la Dormition à Vladimir), la principauté de Vladimir
devient progressivement la principauté la plus importante de la
Rus', au détriment de Kiev. Le Patriarcat de Constantinople rejette
pourtant la demande d'André Bogolioubski de faire de Vladimir le
siège d'un nouveau Métropolite. En contrepartie, l'empereur
Byzantin régnant, manuel I Comnène, accepte de recueillir quatre
des frères d'André condamnés à l'exil (Michel, Vsevolod, David et
Iaropolk) avec leur mère, Hélène, la seconde femme de Iouri
Dolgorouki...
ANDREÏ BOGOLIOUSKI COMBATTANT |
En
1164, il sort victorieux d'une guerre contre les Bulgares, pille
systématiquement les villes, dont Bolgar, pour défendre ses
frontières orientales).
Mais
son autorité princière entre en conflit avec de nombreux nobles,
alimentant alors des complots contre lui. C'est à Bogolioubovo qu'il
est assassiné dans la nuit du 29 juin 1174 par une vingtaine de
conjurés conduits par le boyard Iakim Koutchkof, ceux-ci font
irruption dans sa chambre, le tuant dans son lit. Il est enterré
dans la cathédrale de Vladimir. Après sa mort ont lieu de nombreux
conflits et machinations entre les boyards et habitants de Vladimir,
Rostov et Souzdal, qui nomment différents successeurs respectifs...
Sa hache de guerre incrustée d'argent peut aujourd'hui être
observée au Musée historique d’État de Moscou...
La
Russie devient une fédération de cités-États dispersées, liées
par une langue, une religion, des traditions et des coutumes
communes, et dirigées par les membres de la vaste maison riourikide,
généralement en guerre les uns contre les autres. La menace se
trouve également aux frontières : à l’ouest, les Polonais,
les Lituaniens et les chevaliers Teutoniques font des incursions
régulières sur le territoire Russe, constamment soumis au sud aux
expéditions des Polovtses, nom donné par les Russes aux Coumans,
peuple de nomades Turcs. L’un de ces raids est le sujet du poème
épique Russe le « Dit
d’Igor » et
inspire à Borodine son opéra le
Prince Igor.
PRISE DE KIEV |
La
Rus’ de Kiev (prononcé comme Rouss avec un s mouillé; Київська
Русь, Kyivs’ka Rus’ en ukrainien) est un État qui a existé
sur le territoire de l'actuelle Ukraine et de la partie de la Russie
occidentale, les pays dont il constitue le foyer originel. La Rus’
de Kiev constitue également la base de départ de ce qui deviend
d'abord le grand-duché de Moscovie et ensuite la Russie (Rossïya),
en reprenant le nom grec de Rus’ .
Cet État était le pays slave le plus oriental, centré sur la ville de Kiev (ru: Ки́ев, Kiev; uk: Ки́їв, Kyiv), à partir de 860 environ jusqu'au milieu du XIIe siècle... Les règnes de Saint Vladimir (980-1015) et de son fils Iaroslav le Sage (1019-1054) constituent l'âge d’or de cette civilisation, qui a vu l’adoption de l’orthodoxie et la création du premier code juridique la Rousskaïa Pravda (La vérité ruthène). Kiev fut saccagée par les Tchernigoviens, les Volhyniens, les Coumans et les Mongols au XIIe et au XIIIe siècle. Par la suite, les principautés Ruthènes reconnurent la souveraineté des Mongols. L’autorité Mongole était très cruelle et le peuple a souvent fui vers d'autres pays comme la Pologne ou la Hongrie.
Le règne de Vladimir inaugure une nouvelle étape dans l’édification de la « rous » de Kiev, qui en devenant un état chrétien, entre dès lors dans dans « l’oikoumene « Byzantine et assimile la vieille culture judéo-chrétienne. Comme pour les États Slaves récemment christianisés, l’initiative de la conversion revient au prince. Aussi la dimension politique du choix religieux apparaît-elle primordiale. Elle répond à la nécessité de créer, au sein d’un État ethniquement et culturellement peu homogène, une cohésion idéologique permettant au pouvoir princier de s’affirmer. L’introduction du christianisme dans la Rus' a en particulier hâté la diffusion des Varègues et des Slaves. Par sa conversion, le prince de Kiev obtient la reconnaissance des puissances occidentales et confirme son alliance avec Byzance, qu’il a sollicitée pour l’édification de son Église.
L’essor rapide du christianisme a Kiev est l’un des traits les plus remarquables du XI siècle. Il a grandement contribué au rayonnement de l’État de Kiev et à la diffusion d’une nouvelle culture qui s’exprime surtout par la construction d’églises et la diffusion de l’écriture. Le rayonnement de Kiev au XIe et XIIe siècles s’est traduit par son expansion, en particulier vers le Nord-Est, et le renforcement de son contrôle en direction de la Baltique. Mais cet essor est resté partiel et n’a pu s’affirmer en raison de la vulnérabilité des structures étatiques. L’histoire de l’État de Kiev est marqué par les nombreuses luttes princières qu’encourage la complexité des règles dynastiques : le système de succession de frère à frère où les droits du fils de l’aîné sont juridiquement strictement les mêmes que ceux du troisième de ses oncles a provoqué des problèmes endémiques pour le titre de grand prince de Kiev, qui symbolise l’autorité de celui-ci sur l’ensemble du territoire. Les problèmes de succession ont favorisé l’émergence de nouvelles principautés, même si ce phénomène résulte surtout d’un mouvement important de colonisation de nouvelles terres.
Au cours du XIIe siècle, un nouveau centre se constitue autour des principautés de Rostov, Vladimir et Souzdal.
Seul
le règne de Vladimir Monomaque met un temps de repos dans cette
série monotone de crimes et de dévastations. C'est un fils de
Vsevolod auquel les Kiéviens, las de l'anarchie, font appel. Cet État était le pays slave le plus oriental, centré sur la ville de Kiev (ru: Ки́ев, Kiev; uk: Ки́їв, Kyiv), à partir de 860 environ jusqu'au milieu du XIIe siècle... Les règnes de Saint Vladimir (980-1015) et de son fils Iaroslav le Sage (1019-1054) constituent l'âge d’or de cette civilisation, qui a vu l’adoption de l’orthodoxie et la création du premier code juridique la Rousskaïa Pravda (La vérité ruthène). Kiev fut saccagée par les Tchernigoviens, les Volhyniens, les Coumans et les Mongols au XIIe et au XIIIe siècle. Par la suite, les principautés Ruthènes reconnurent la souveraineté des Mongols. L’autorité Mongole était très cruelle et le peuple a souvent fui vers d'autres pays comme la Pologne ou la Hongrie.
Le règne de Vladimir inaugure une nouvelle étape dans l’édification de la « rous » de Kiev, qui en devenant un état chrétien, entre dès lors dans dans « l’oikoumene « Byzantine et assimile la vieille culture judéo-chrétienne. Comme pour les États Slaves récemment christianisés, l’initiative de la conversion revient au prince. Aussi la dimension politique du choix religieux apparaît-elle primordiale. Elle répond à la nécessité de créer, au sein d’un État ethniquement et culturellement peu homogène, une cohésion idéologique permettant au pouvoir princier de s’affirmer. L’introduction du christianisme dans la Rus' a en particulier hâté la diffusion des Varègues et des Slaves. Par sa conversion, le prince de Kiev obtient la reconnaissance des puissances occidentales et confirme son alliance avec Byzance, qu’il a sollicitée pour l’édification de son Église.
L’essor rapide du christianisme a Kiev est l’un des traits les plus remarquables du XI siècle. Il a grandement contribué au rayonnement de l’État de Kiev et à la diffusion d’une nouvelle culture qui s’exprime surtout par la construction d’églises et la diffusion de l’écriture. Le rayonnement de Kiev au XIe et XIIe siècles s’est traduit par son expansion, en particulier vers le Nord-Est, et le renforcement de son contrôle en direction de la Baltique. Mais cet essor est resté partiel et n’a pu s’affirmer en raison de la vulnérabilité des structures étatiques. L’histoire de l’État de Kiev est marqué par les nombreuses luttes princières qu’encourage la complexité des règles dynastiques : le système de succession de frère à frère où les droits du fils de l’aîné sont juridiquement strictement les mêmes que ceux du troisième de ses oncles a provoqué des problèmes endémiques pour le titre de grand prince de Kiev, qui symbolise l’autorité de celui-ci sur l’ensemble du territoire. Les problèmes de succession ont favorisé l’émergence de nouvelles principautés, même si ce phénomène résulte surtout d’un mouvement important de colonisation de nouvelles terres.
Au cours du XIIe siècle, un nouveau centre se constitue autour des principautés de Rostov, Vladimir et Souzdal.
Devenu grand-prince de Kiev (1113-1123), Vladimir II Monomaque ne réussit pas à réunir la terre russe, à supprimer tous les apanages (Polotz, la Tchervénie, Tchernigov demeurent autonomes). Du moins les confédère-t-il, sous son autorité, contre l'ennemi du dehors. Il repousse les nomades, Polovtzy, Torques, Petchenègues; il menace Constantinople, se fait respecter des Polonais, dompte les velléités de révolte des villes excentriques, de Novgorod, de Minsk, des villes de Russie Rouge ou de Volhynie. Il fonde sur la Kliazma la cité de Vladimir et y dépose des reliques et des ornements acquis à Byzance. C'est bientôt une nouvelle capitale-résidence des grands princes et des patriarches. Sous lui, la terre Russe, groupée autour de Kiev, isolée, dans son orthodoxie, entre les musulmans ou les païens d'Orient, et les Catholiques d'Occident, forme vraiment un empire cohérent et puissant.
Il reste du Monomaque une curieuse Instruction à ses fils qui nous donne le tableau raccourci de ses longs exploits.
BOGOLIOUBOVO |
[«
J'ai fait en tout quatre-vingt-trois campagnes [...]. J'ai fait
dix-neuf traités de paix avec les Polovtzy, fait prisonniers au
moins cent de leurs princes, auxquels j'ai rendu la liberté, et j'en
ai mis à mort plus de deux cents en les précipitant dans la
rivière. Personne ne voyageait plus rapidement que moi : en partant
de grand matin de Tchernigov, j'arrivais à Kiev avant les vêpres.
Quelquefois, au milieu des plus épaisses forêts, j'attrapais
moi-même des chevaux sauvages et je les attachais ensemble de mes
propres mains. Que de fois je fus renversé par les buffles, renversé
par les bois des cerfs, foulé aux pieds par les élans! », etc.]...
Mais
Vladimir Monomaque n'est pas seulement un guerrier et un chasseur; il
est aussi un moraliste dont les maximes montrent le chemin fait par
le christianisme en Russie depuis les temps de Vladimir et
d'Iaroslav.
[«
Ce n'est ni le jeûne, ni la solitude, ni la vie monastique qui vous
procureront la vie éternelle, c'est la bienfaisance. N'oubliez point
les pauvres [...]. Servez de père aux orphelins, jugez vous-même
les veuves [...] Aimez vos femmes; ne leur laissez aucun pouvoir sur
vous. »]...
[« Tâchez de vous instruire sans cesse. Sans être sorti de son palais, mon père parlait cinq langues, chose que les étrangers admirent en nous [...] ».
Vladimir le Grand en Russie (972) - Carnet Photographique
www.voyagesphotosmanu.com/vladimir_le_grand.html
En
1169,
André
Bogolioubski,
le fils de ce dernier, s'empare de Kiev et du titre de grand-prince
qui est désormais affecté à sa principauté de Vladimir.
L'épisode ...
Vous
avez consulté cette page 2 fois. Dernière visite :
03/03/14
Guichet Du Savoir :: Consulter le sujet - Histoire
www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?f=2&t=25877&view...
En
1169,
André
Bogolioubski
s'empare du centre historique de la Rous. Kiev, pillée et ravagée,
ne peut restaurer son ancienne puissance avant l'arrivée d'une ...
Bogolioubovo
www.association-amities-russes-de-provence.com/.../bogolioubovo.html
Ville
de Bogolioubovo fondée par Andreï
Bogolioubski
qui veut dire "Aimé de Dieu" ...
En 1169,
il prend la ville et la saccage, mais ses troupes subissent un ...
Histoire - Le site de Jean Dif
jean.dif.free.fr/Images/Russie/Histoire.html
Sa
conquête par André
Bogolioubski,
en 1169,
met fin à la suprématie de la principauté de Kiev. Mais Kiev n'en
demeure pas moins, dans l'imaginaire collectif, ...
Si vous le permettait ma chère Chantal, je vais un peu détailler l'histoire de l'icône de la Vierge de Vladimir dont vous avez donné une illustration..
RépondreSupprimerEn 1164, cette icône accompagnait le prince André Bogolioubski dans sa marche victorieuse contre les bulgares sur la Volga.
Elle sera miraculeusement épargnée pendant l'incendie qui ravagea la cathédrale de Vladimir le 13 avril 1185.
En 1395, Tamerlan envahit toute la terre russe. Il se dirigea vers Moscou en détruisant tout sur son passage.
On dépêcha une ambassade solennelle à Vladimir pour chercher l'icône.
On relate que Vassili Ier, grand prince de Moscou, passa une nuit à implorer la sainte image et que les troupes de Tamerlan parvenues aux abords de Moscou, rebroussèrent chemin..Par la suite, des rumeurs répétées couraient dans les rangs tatars, rapportant que Tamerlan avait fait un rêve : une Vierge s'était tenue devant lui, haut dans le ciel, auréolée d'une lumière ineffable, et l'avait regardé sévèrement. Les anges qui entouraient la Vierge s'étaient précipités vers lui avec des glaives de feu. A son réveil, pris d'effroi, il avait convoqué les sages, les mages et ses lieutenants, leur demandant de lui expliquer cette vision. Ils en étaient venus très vite à la conclusion que cette Vierge ne pouvait être que la Marie des chrétiens. Tamerlan s'était alors écrié : "Nous sommes perdus, il faut partir!". Les Russes ne furent pas les seuls à être surpris par ce départ précipité : les armées tatares elles-mêmes n'en revenaient pas.
Pour ne pas en priver totalement les habitants de Vladimir, leur icône y retourna maintes fois.
D'autres libérations face aux envahisseurs eurent lieu. En 1480, notamment, l'icône de la Vierge de Vladimir revint à Moscou. Cette année-là le chef de la Horde d'or, Ahmet, se dirigea vers Moscou avec une énorme armée. L'icône de la Mère de Dieu se trouvait à ce moment-là à Vladimir. On l'envoya chercher en toute hâte..En hommage à ces miracles, l'église russe orthodoxe fête trois fois par an la Vierge de Vladimir : le 3 juin, le 6 juillet et le 8 septembre.
L'oklad en or massif décoré de pierres précieuses qui recouvrait l'icône fut confisqué plus tard par les bolchéviques.
En 1918, l'icône a quitté la cathédrale pour être exposée en 1926 à la Galerie Tretyakov de Moscou.
Et voici l'anecdote la plus savoureuse: Une légende voudrait, qu'en 1941, sur l'ordre direct de Staline, l'icône ait survolé Moscou en avion lorsque les troupes allemandes approchaient de la ville..
(cf "L'histoire de l'icône de la Vierge de Vladimir" site de Joséphine Puget, et "Histoire de l'icône Notre Dame de Vladimir", spiritualité orthodoxe)
Amitiés
Pardon pour la faute: Si vous le permettez..
RépondreSupprimerJe connaissais un peu cette histoire de la Vierge de Vladimir et ses nombreux bienfaits mais pas la dernière... Comme quoi on peut être un bolchévique sanguinaire et craindre la Mère de Dieu. Merci d'émailler mes récits de votre grand savoir
RépondreSupprimerC'est moi qui vous remercie pour votre accueil, Monique!
RépondreSupprimer