mercredi 19 mars 2014

1152... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1152 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

UN MARIAGE MAL ASSORTI QUI AURA DES CONSÉQUENCES IRRÉPARABLES






...

« L'historienne Régine Pernoud a beaucoup écrit sur le Moyen Âge (et les femmes de cette époque). Elle est l'auteur d'une biographie agréable à lire : Aliénor d'Aquitaine, tout simplement (Livre de poche). »-



Fille de Guillaume X, duc d'Aquitaine. Duchesse à la mort de son père (1137), elle est mariée dès son avènement au prince Louis de France, qui monte, deux semaines plus tard, sur le trône sous le nom de Louis VII. Le duché demeure cependant distinct du domaine royal. L'union est mal assortie, la légèreté et la sensualité d'Aliénor s'accordant mal avec la dévotion ascétique du roi. Les prétentions d'Aliénor à gouverner son duché déçoivent, d'autre part, les conseillers du roi qui, comme Suger, ont envisagé une assimilation rapide de cette principauté au royaume...
ALIÉNOR ET LOUIS
Le mariage avait eu lieu 15 ans plus tôt, unissant un couple royal adolescent : Louis VII (17 ans) épouse Aliénor (14 ans). (Louis et Aliénor, le Saint Moine et la Folle Reine), Ce mariage est négocié dans la hâte par Suger, abbé de la basilique royale de Saint-Denis, la mort subite du père d’Aliénor exigeant de placer sans tarder l’héritière du duché sous la protection d’un puissant seigneur.
Leur union est célébrée le 27 juillet 1137 dans la Cathédrale Saint-André de Bordeaux.
Quelques jours plus tard, le 1er août 1137, s’éteint le roi de France Louis VI  le Gros qui laisse son royaume au jeune époux.

Sur le chemin de Paris, la première escale du couple royal est le château de Taillebourg où Aliénor et Louis VII se retrouvent seuls pour la première fois.

Le 8 août, c’est à la Cathédrale de Poitiers qu’a lieu le couronnement ducal suivi d’un banquet dans la grand-salle du palais, la jeune héritière apporte en dot au roi de France l'immense Aquitaine.
Les premières années parisiennes dans le palais de la cité sont sans doute inconfortables pour la jeune princesse, étrangère par sa langue et sa culture à une cour où la reine mère, Adélaïde de Savoie, tient encore une place importante. Par ailleurs, le rôle de protecteur entraîne Louis VII en 1141 dans une expédition malheureuse contre le comte de Toulouse.
Mais l'austère et ascétique monarque, élevé pour devenir clerc, a bien du mal à rendre heureuse sa subtile reine grandie à la cour de son duché natal, entourée de poètes et de troubadours, protégés par son mécène de père : « J'ai épousé un moine, non un roi ! », se plaint-elle.
La discorde éclate lors de la 2ème croisade (1147-1149), à Antioche où ils séjournent, Aliénor plaide la cause de son oncle qui gouverne la ville et sollicite en vain l'aide du roi pour rétablir l'ordre. Elle est accusée d'adultère (incestueux qui plus est) avec son oncle... C'est ce qui pousse Louis VII à commettre une faute politique lourde de conséquences pour l'avenir de l'Orient latin : il abandonne l'idée d'une expédition dirigée contre Édesse, (qui aurait soulagé la principauté d'Antioche) et levé par là même la principale menace qui pèse sur la Terre Sainte, il préfère s'engager dans une expédition sans intérêt vers Jérusalem.
À leur retour en France, Aliénor continue de ridiculiser son mari, toujours sans héritier mâle, Louis VII accepte la séparation.
En 1151, Aliénor rencontre Henri Plantagenêt, fils du comte d’Anjou : il a 11 ans de moins qu’elle, Le mariage est annulé le 21 mars 1152 par le Concile de Beaugency, sous le prétexte de consanguinité (au 9ème degré), à la demande du roi, le mariage est annulé par le pape. (Éminemment courant dans les familles régnantes.)
ALIÉNOR ET HENRI
Funeste erreur !... La reine, âgée d'à peine 30 ans est fort courtisée, elle reprend sa dot et sa liberté, et le 18 mai 1152 s'en va épouser le futur et fringant jeune, Henri Plantagenêt, apportant au royaume d'Albion tout le Sud-Ouest de l'hexagone, et à ses futurs enfants, héritiers de la couronne Anglaise, une ascendance qui leur donnera des raisons de prétendre au trône de France, tragiquement affaibli face à son rival. Mais elle ne sera pas plus heureuse lors de ce second mariage :

Pour un temps, Aliénor d’Aquitaine va perdre tout pouvoir politique. Henri II n’a pas l’intention de la laisser s’ingérer dans ses affaires, y compris dans le duché d’Aquitaine. Il la relègue au simple rang de mère de famille : elle aura de lui huit enfants (Guillaume, Henri, Mathilde, Richard, Geoffroy, Aliénor, Jeanne, Jean), ce qui fait dix en comptant ceux de son premier mariage, ouvertement trompée par son mari et même emprisonnée par Henri II parce qu'elle soutient ses fils en rébellion contre leur père.
Plus attirée par le duché d'Aquitaine, qu'elle continue de gouverner avec efficacité, même après avoir investi de cette charge son fils Richard Cœur de Lion (1169), que par le séjour insulaire, Aliénor anime à Poitiers une cour raffinée et brillante. Mais elle joue surtout un rôle politique considérable, soutenant contre son mari Henri II l'un ou l'autre de leurs fils, pour le plus grand profit du roi de France qui tire parti de ces dissentiments...
Henri II la fait enfermer en 1173 dans un couvent d'où elle ne sort que lorsque son fils Richard monte sur le trône en 1189. Celui-ci fait grand cas de l'expérience politique de sa mère, c'est à elle qu'il confie la régence de son État pendant la troisième Croisade (1190).
À la mort de Richard Cœur de Lion, Aliénor a une part décisive dans l'avènement de son dernier fils, Jean sans Terre (1199), malgré les droits éventuels d'Arthur de Bretagne, fils de son fils aîné. Elle dirige ensuite la résistance royale contre la rébellion des grands feudataires du duché, que soutient Philippe Auguste. Malgré son âge, elle déploie une remarquable énergie dans les derniers soubresauts de l'indépendance de l'Aquitaine, qui disparaît peu après sa mort, grâce à l'habileté de Philippe Auguste qui exploite les erreurs politiques de Jean sans Terre... (Ce sera l'une des causes majeures de la Guerre de Cent ans qui ravagera la France deux siècles plus tard (1337-1453. 120 années de villes assiégées et de récoltes saccagées, de famines et d'épidémies, de batailles et d'incendies, de pillages et de viols, parce qu'un royal époux ne sut pas se montrer assez galant avec sa femme bercée de poésie et d'amour courtois.)
GISANT D’ALIÉNOR D'AQUITAINE
On ne dira jamais assez combien ne pas savoir parler aux femmes peut coûter cher. Ainsi parlait Aliénor d'Aquitaine de son premier époux, le Roi de France Louis VII...

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2 févr. 2004 - Née aux environs de 1122, morte le 1er avril 1204 à l'abbaye de Fontevraud, Aliénor d'Aquitaine est la fille aînée de Guillaume X, dernier duc 

Aliénor d'Aquitaine

alienor-aquitaine.org/
Premier site consacré à Aliénor d'Aquitaine. Les principales étapes de sa vie par chapitres. Des rubriques sur la société au XIIe siècle, sur ses contemporains et 

Aliénor d'Aquitaine (1120 - 1204) - Deux fois reine - Herodote.net

www.herodote.net/Alienor_d_Aquitaine_1120_1204_-synthese-229.php
1er avril 1204 : mort d'Aliénor d'Aquitaine - Epouse d'un roi de France et d'un roi d'Angleterre, mère de deux rois, lettrée, combattante, amante, Aliénor est ...

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