samedi 22 mars 2014

1150... EN REMONTANT LE TEMPS

PETRONILLE D'ARAGON ET RAIMOND DERANGER DE BARCELONE UN COUPLE FEDERATEUR.

MARIAGE DE PÉTRONILLE ET RAIMOND BERENGER
Il est surtout connu pour voir été l'artisan de l'union de l'Aragon et de la Catalogne. Ses parents sont Raimond-Bérenger III de Barcelone et Douce de Gévaudan. Il en hérite le comté de Barcelone le 19 juillet 1131.

Le 11 août 1137, à Huesca, il est promis à l'infante Pétronille d'Aragon, âgée de 3 ans à l'époque. Le père de celle-ci, Ramiro II d'Aragon, qui avait demandé l'aide du comté de Barcelone contre Alphonse VII de Castille, abdique le 13 novembre de la même année, léguant son royaume à Pétronille et à son époux. Raimond-Bérenger IV qui gouverne depuis lors l'Aragon, sans toutefois s'en faire couronner roi, il préfère porter le titre de comte de Barcelone et prince du royaume d'Aragon. Il est le dernier monarque Catalan à utiliser en premier lieu le titre de comte de Barcelone, à partir de son fils Alphonse II d'Aragon les comtes de Barcelone utilisent d'abord le titre de rois d'Aragon. Le traité entre Raimond-Bérenger IV et son beau-père stipule que ses descendants gouvernent conjointement les deux royaumes...

Même si Pétronille meurt avant que le mariage soit consommé, le comte de Barcelone hérite de la couronne d'Aragon. Les deux royaumes doivent conserver leurs lois propres, leurs institutions et leur autonomie, et rester distinct sur le plan des lois mais unis sous le règne d'une seule dynastie. Les historiens considèrent cet arrangement comme un des chefs-d'œuvre politiques du Moyen Âge Hispanique. Les deux royaumes y gagnent en force et en sécurité. D'un autre côté, la formation d'une nouvelle entité politique au moment où le Portugal fait sécession de la Castille contribue à l'équilibre entre les royaumes chrétiens de la péninsule. Il est le fondateur de la ville de Barcelonnette, dans la Vallée de l'Ubaye.

L'union en 1137 du royaume d'Aragon et de la Catalogne. En vertu du traité, le comte de Barcelone, Raimond Béranger IV (en catalan Ramon Berenguer IV, 1113-1162), doit épouser Pétronille d'Aragon (1136-1164), l'héritière du royaume d'Aragon. Alphonse II d'Aragon (1157-1196), le fils de Raimond-Béranger IV, devient le premier souverain de la Couronne d'Aragon.
Contrairement aux usages de l'époque, la Couronne d'Aragon développe un mode d'administration très décentralisé, une sorte de confédération Arago-Catalane, dans le but de répondre aux grandes différences politiques, économiques et linguistiques des deux parties de la Couronne, l'Aragon et la Catalogne.
D'un côté, l'Aragon conserve ses particularismes au sein de la Couronne d'Aragon, grâce à ses Cortes (Parlement) et aux pouvoirs étendus de sa noblesse, y compris sa langue, l'Aragonais, mais aussi le Castillan utilisé par une grande partie de la population.
Quant à la Catalogne, elle conserve ses usages et coutumes, sa monnaie et sa langue officielle, le Catalan. Il s'agit bien de l'union dynastique de deux entités autonomes, qui conservent chacune ses lois particulières et ses institutions, mais demeurent unies sous le règne d'un seul souverain... ».
En 1164, les territoires qui composent alors la couronne Aragonaise sont les suivants:
- le royaume d'Aragon (Jaca, Roda de Isábena, Huesca, Barbastro, Tarazona, Saragosse et Calatayud).
- les comtés Catalans : le comté de Barcelone, mais aussi les comtés qui lui ont été réunis  tels les comtés de Berga, de Besalú, de Gérone, de Manresa et d'Osona.
- les comtés vassaux de la Couronne Aragonaise : les comtés de Pallars Sobirá, de Pallars Jussá, d'Urgell, d'Ampurias, de Roussillon, de Bigorre et de Comminges, ainsi que les les vicomtés de Béarn, de Carcassonne et du Razès.
- le marquisat de Provence, héritage de la mère de Raimond-Bérenger IV, Douce de Provence, et administré par Alphonse II entre 1166 et 1196 (Arles, Nice, Aix-en-Provence, Marseille), mais aussi les comtés du Carladès, du Gévaudan et de Millau.
- les conquêtes de Raimond-Bérenger IV (Daroca, Monreal del Campo, Montalbán, Caspe, Fraga, Lérida et Tortosa).
Ces territoires sont en grande partie soumis aux coutumes et aux lois Catalanes. La Couronne d'Aragon surgit, en 1150, du mariage entre le comte de Barcelone Raymond Bérenger IV et la princesse Pétronille d'Aragon.
La confédération de royaumes s'étendra aux dépens des territoires musulmans de Tortosa, Lérida, les Îles Baléares et Valence. Cette expansion initiale ne fait que préfigurer son futur rayonnement à travers la Méditerranée, par les conquêtes du royaume de Sicile, des duchés d’Athènes et de Néopatrie, de l'île de Sardaigne ou du royaume de Naples...
La monarchie Catalano-Aragonaise met en scène son pouvoir au moyen des palais construits dans chacune des capitales des royaumes qu’elle comprend, de même qu'à travers un intense mécénat dans d'autres domaines artistiques. Il faut souligner l'association établie entre Saint Georges et le souverain ou d’autres institutions de gouvernement, comme la Diputació del General (députation du général).
PÉTRONILLE D'ARAGON
1150 – Après avoir unifié les comtés catalans sous sa houlette, le comte Ramón Berenguer IV épouse Pétronille d’Aragon.
(Petronila d'Aragon (Espagnol: Patronilla Ramírez; Français: Pétronille; aussi parfois Petronella 1135 /1174), est la reine de Aragon de 1137 jusqu'en 1162. Elle est la fille de Ramiro II, Roi d'Aragon, et d'Agnès d'Aquitaine.
Pétronille a accédé au trône par des circonstances spéciales :
Son père, Ramiro, est l'évêque de Barbastro-Roda quand son frère, Alfonso I, meurt en 1134. Comme roi, Ramiro reçoit une dispense papale pour renoncer à ses vœux monastiques afin de donner une succession au trône. Le Roi Ramiro le Moine, se marie avec Agnès, fille du duc Guillaume IX d'Aquitaine et Gascogne, ils n'auront qu'une héritière, Petronille.
À 2/3 ans elle est fiancée à Raimond Bérenger IV, Comte de Barcelone et, immédiatement après, Ramiro abdique en faveur de sa fille et retourne à la vie monastique.
La monarchie d'Aragon était précédemment transmise par les enfants mâles, ainsi le couronnement de Pétronille est une exception.
A la mort de son époux, Pétronille adique en faveur de son fils aîné. Son fils est le premier gouverneur d'Aragon et de la Catalogne, établissant, de ce fait l'union dynastique entre les deux pays... En vigueur jusqu'à leur incorporation dans le royaume L'Espagne en 1556...
Ces comtes sont directement impliquée dans l'établissement des Chevaliers de Saint Jean de l'Hôpital... C'est dans les archives du département des Bouches du Rhône, que se trouve la réponse et que sont conservés les actes notariés de l'Ordre des Hospitaliers d'Arles ...
Les premières décisions prises en faveur des Hospitaliers du Pays d'Arles sont prisent en 1114 :
« Raimond Bérenger III, comte de Barcelone, de Provence, et son épouse Douce, exemptent du droit de péage (teumitum) du radeau de l'Hôpital sur la Durance ».
Puis : « Raimond Bérenger III, et son épouse, avec l'assentiment des nobles Arlésiens, exemptent les frères de l'Hôpital du droit de tonlieu à St. Gilles ainsi qu'à Orgon. »
C'est ensuite la donation du futur siège des Hospitaliers par l'archevêque d'Arles Atton de Bruniquel entre 1116 et 1119, au Frère Gérald (Gérald ou Gérard, fondateur de l'Ordre, mort en 1119-1120) devant le témoin Pierre de Barcelone, Prieur de Saint Gilles de 1116 à 1119 :
HOSPITALIER
« Donation à l'Hôpital par Atton, archevêque d'Arles (de 1115 à 1126), de l'église Saint Thomas à Trinquetaille. (Gérald, hospitalier, la recevant au nom des frères) ».

A cette même époque, l'Ordre rachète pour une misère les terres autour de leur siège : Guillaume Arbert vend pour la somme de quarante sous à Gérald Hospitalier, sa propriété qui est située près de l'église Saint Thomas, « iuxta cornum ». Pons étant prieur de la commanderie de St Gilles de 1111 à 1116. Puis c'est le début des acquisitions des terres du bas de la rive gauche du Rhône et de la Crau... Tout semble commencer vers le 12 août 1131, avec le don d'un certain Francou Artaud (alias Franconi Artaldi), présenté comme un cousin germain d'un certain Gérald de Graveson, de diverses terres de Camargue en général et des salines de Fournelet (Fomalés) en particulier pour le secteur qui nous intéresse :
Le 28 mars 1144 Raymond de Montredon , archevêque d'Arles, totalement dévoué à l’Église de Rome, d’abord chanoine de la Cathédrale de Nîmes, puis Archidiacre à Béziers, devient évêque d’Agde, puis enfin, archevêque d’Arles à la fin de 1142 (il meurt en 1155). (Une lettre de Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, au pape, en 1148 nous apprend qu’il est né dans le diocèse de Nîmes, et qu’il est destiné de bonne heure à l’état ecclésiastique, étant offert par ses parents à la cathédrale de Nîmes dont il devient Chanoine, confirme la donation de leur siège aux Hospitaliers)...

« Confirmation par Raimond de Montredon, archevêque d'Arles, de la donation à l'Hôpital de l'église Saint Thomas par ses prédécesseurs Atton et Bernard Guérin » .

En septembre 1150, Raymond, comte de Barcelone, et son neveu Raimond Bérenger III, comte de Provence, concèdent à l'Hôpital le village de Saint Michel de Puy Moisson et tout son finage. De plus, ils concèdent aux Hospitaliers le droit d'hébergement dans toutes les villes et tous les châteaux de Provence, ainsi que le droit de ramasser du bois mort dans la forêt de pins (silva pinencha) de Camargue. Enfin, il les exempte des droits de péage...

Mais ils seront également les acteurs des guerres intestines entre Toulouse et Provence :
RAIMOND BÉRENGER DE BARCELONE
L'origine de ces guerres doit être recherchée dans la rivalité qui oppose la maison de Toulouse, puis­samment assise entre les Pyrénées, la Mer, le Massif Central et les Alpes, à la maison de Barcelone, établie dans la vallée de l'Ebre, sur la marche d'Espagne, au contact de l'Islam. Arrêtés vers le sud, les comtes Catalans tournent leurs ambitions vers le littoral Méditerranéen, au pied des Cévennes et jusqu'au Rhône. L'opposition des intérêts et leur commune application créent le conflit.
Le mariage en 1112 de Raimond Béranger de Bar­celone avec Douce, fille de Gerberge qui possédait le comté de Provence, le Gévaudan, le Carladais et une partie du comté de Rodez, vaut au comte Catalan un surcroît d'autorité en Provence. Il conduit Alphonse Jourdain, de la maison de Toulouse, à signer en 1125 un traité délimitant les zones d'influence de chacun... Tout le pays au nord de la Basse Durance et sur la rive droite du Rhône, les châteaux de Beaucaire et de Valabrègue, l'Argence sont dévolus au comte de Toulouse  c'est le marquisat de Provence. La partie comprise entre le Rhône, la Durance, les Alpes et la mer est la part du comte de Barcelone. Avignon, Pont de Sorgues, Caumont et le Thor restent indivis.
Le XIIe siècle sera rempli de querelles successorales, conséquences du régime féodal et de la diversité des coutumes. Douce avait une sœur cadette, Étiennette, qui à la mort de son aînée peut revendiquer l'héritage de Gerberge, Si l'on maintient la succession en ligne directe. En revanche, Si l'on accepte le trans­fert des biens par alliance, c'est au mari de Douce que revient le comté de Provence. C'est sur cette seconde conception que table Raimond Béranger jusqu'en 1127, date de la mort de Douce, les chartes concernant leurs domaines sont signées à la fois par Douce et par son mari, elles ne portent plus après cette date que la signature de Raimond Béranger qui se substitue entièrement à sa femme. Tant que Raimond Béranger vie, Étiennette n'a pas de revendication, il n'en est pas de même quand les biens de sa mère reviennent à ses propres neveux et qu'à la suite d'un partage la Provence échoit à l'un d'eux.
Or Étiennette a épousé Raimond des Baux qui ne se fait pas faute de soutenir les droits que sa femme tient de sa mère Gerberge. Du coup le Midi se divise en deux clans  d'une part, celui du neveu d’Étiennette, cadet de la maison de Barcelone, soutenu par son frère aîné, ainsi que par les vicomtes de Carcassonne, de Béziers et de Nîmes, d'autre part, celui d’Étiennette et de son mari, soutenu par les Toulousains, le comte de Foix et même les Gênois, à qui on peut imputer le débarquement au cours duquel périt le neveu d’Étiennette.
Raimond des Baux pour consolider sa position s'adresse à l'empereur Conrad III, qui possède sur la région une autorité plus théorique que réelle, afin qu'il reconnaisse les pouvoirs qu’Étiennette et lui-même tiennent de l'héritage de Gerberge.

Par acte du 4 août 1145 l'empereur valide leurs titres, sans en préciser trop le contenu, et leur donne le droit de battre mon­naie, avantage attaché à la souveraineté. Mais les armes ne doivent pas ratifier cette décision, d'ordre juridique... Et dès le début de 1147 la maison de Bar­celone à nouveau en guerre avec Raimond des Baux, emporte un succès décisif, dû en grande partie à l'absence du comte de Toulouse, occupé à la Croisade.

Son impuissance convainc Raimond de composer et l'incite à négocier avec Barcelone : il fait sa Soumis­sion et meurt avant que les conditions de paix soient arrêtées. Étiennette, et ses quatre fils : Hugues, Guillaume, Bertrand et Gilbert n'ont d'autres res­sources que de renoncer à leurs droits sur le comté de Provence. Le traité mettant fin à ce premier épisode sera signé à Arles en 1150...
La trêve ne devait guère durer. Après 5 années d'attente Étiennette et ses fils relancent les dés. Allié au comte de Toulouse, Hugues obtient un pre­mier succès d'ordre diplomatique, et reçoit de la part de l'empereur Germanique, Frédéric Barberousse, confirmation des titres de sa maison. Mais les hosti­lités une fois encore tournent à sa confusion. La maison des Baux doit s'avouer battue et s'engager à ouvrir le château de Castillon et diverses places fortes à première réquisition. Le château des Baux et quelques-unes de ses défenses avancées sont exclus de cette humiliante condition.
En 1162, troisième et dernière tentative, d'un règle­ment par les armes : les catalans s'assurent défini­tivement de leurs adversaires. Le château des Baux est rasé et le territoire avoisinant ravagé...
LES RUINES DU CHÂTEAU DE BAU
La maison de Barcelone veut faire reconnaître sa victoire militaire par les chancelleries. Hugues des Baux, s'empresse de contrarier cette démarche, et fait état auprès de Frédéric Barberousse des deux diplô­mes pourvus de la bulle d'or impériale, émanant l'un de Conrad, l'autre de Frédéric Barberousse lui-même, c'est peine perdue. Frédéric Barberousse ergote, fait valoir que le nom de la Provence ne figure pas dans les actes précités et se garde bien de donner raison au vaincu. Pendant près de vingt ans (1142-1162) la maison des Baux a tenté de s'imposer. Les droits nés d'un mariage s'éclipsent dans un mariage. L'empe­reur donne sa nièce à Raimond Béranger III, de la maison de Barcelone, fidèle au prénom porté par le mari de Douce. Maîtresse des champs de bataille, la dynastie Catalane se couvre d'une reconnaissance impériale, à la vérité plus flatteuse qu'efficace.



www.camargue-insolite.com/article-le-foncier-de-l-ordre-de-saint-jean-e...
En septembre 1150, Raymond, comte de Barcelone, et son neveu Raimond Bérenger III, comte de Provence, concèdent à l'Hôpital le village de St. Michel de ...
Vous avez consulté cette page 2 fois. Dernière visite : 22/03/14

Les Baux de provence l'Histoire des GUERRES BAUSSENQUES

les-baux-de-provence.leprincenoir.fr/.../les_baux_de_provence_les_guer...
Le mariage en 1112 de Raimond Béranger de Barcelone avec Douce, fille de Gerberge ... Le traité mettant fin à ce premier épisode sera signé à Arles en 1150.

Qwika - Petronila of Aragon

wikipedia.qwika.com › Françaisen.wikipedia.org
Petronila d'Aragon (Espagnol: Patronilla Ramírez; Français: Pétronille; aussi parfois Petronella) (1135 ... Ramon marié par Petronila Berenguer dedans 1150.

Raimond-Bérenger IV de Barcelone — Wikipédia

fr.wikipedia.org/wiki/Raimond-Bérenger_IV_de_Barcelone
Raimond-Bérenger IV de Barcelone, dit Le Saint, ou en catalan Ramon Berenguer IV (né en 1113 - mort le 6 août 1162 à Borgo San Dalmazzo, Italie) fut comte ...
Vous avez consulté cette page 2 fois. Dernière visite : 22/03/14







2 commentaires:

  1. Re-Bonjour

    Je viens de publier un petit commentaire, je ne sais pas où il est allé se loger ????


    Je disais que j'étais rentrée ( samedi ) de Narbonne. Un petit coucou chez vous chère amie Chantal, toujours un régal de lire vos articles.
    J'ai toujours été impressionnée par les châteaux forts et manoirs de falaise... Le château de Bau devait être grandiose. Difficile travail fourni par les hommes, c'est une tristesse de voir ce que sont devenus certains châteaux avec le temps !
    Je vous embrasse ma chère Chantal.
    Bonne journée Toutes et Tous et à bientôt.
    Sylvie

    RépondreSupprimer
  2. Merci Sylvie de votre commentaire vous retrouver parmi nous est une joie. Nous sommes en pleines giboulées le soleil joue à cache cache avec les nuages. J'ai énormément d'admiration pour ces hommes qui avec les moyen de l'époque ont fait des merveilles qui tiennent encore debout plusieurs siècles après.
    Chantal

    RépondreSupprimer