mercredi 26 mars 2014

1146... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1146 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ERMENGARDE D'ANJOU DUCHESSE DE BRETAGNE ET BIENHEUREUSE

Ermengarde d'Anjou née en 1072 à Angers et morte le 1er juin 1146 est la fille de Foulque IV d'Anjou le Réchin, comte d'Anjou et d'Hidegarde de Beaugency,
cette princesse d’Anjou a été duchesse de Bretagne et protectrice de l’abbaye d
FOULQUE D'ANJOU
e Fontevraud. Ayant perdu sa mère assez tôt, elle reçoit une éducation très soignée, se montre pieuse et soucieuse de réformation religieuse, en particulier pour lutter contre l'appropriation de biens d’Église par les laïcs...

En 1089 Foulque Réchin cède sa fille au comte de Poitiers, Guillaume d'Aquitaine. Le prince des troubadours dont on connaît l'attrait pour les douces compagnies féminines et les tentations volages, ne supporte pas sa hargne et son aigreur. Il la répudie, 3 ans plus tard, pour épouser Philippie de Toulouse. Ce mariage n'est mentionné que par Guillaume de Tyr, et par aucun autre auteur contemporain, aussi est-il mis en doute. De plus ces deux prétendus époux sont cousins germains, la mère de Guillaume IX est Hildegarde de Bourgogne, une demi-sœur utérine de Foulque IV le Réchin.

ERMENGARDE
Ermengarde rentre, humiliée et acariâtre, en Anjou. Son père cherche à la remarier promptement, elle échoit donc au placide comte de Nantes duc de Bretagne, elle épouse en 1093, Alain IV Fergent (le brave parfait), probablement pour sceller une alliance contre la Normandie, alors dirigée par Robert Courteheuse... Parfaitement libre de se déplacer, elle rejoint l'abbaye de Fontevrault et s'y installe, mais les évêques refusent son espérée retraite et Robert d'Abrissel doit lui même la rendre à son mari, le comte de Nantes...
Enfin veuve, elle s'empresse d'aller témoigner en concile de Reims en 1119 en défaveur de son premier époux, l'accusant en public de bigamie et décrivant sa vie lascive.
Femme de caractère impossible, Ermengarde a su constamment se regimber et affirmer son autorité. Elle ne laisse pourtant à l'historien, qui ne connaît que quelques bribes ténues de sa vie, l'image d'une bonne mère et d'une femme mûre de grande vaillance comme il en a existé dans ses dures époques. Pourtant, retravaillée par l'historiographie religieuse, soucieuse d'expurger les faits trop saillants, les attitudes trop tranchées, l'image de la princesse Ermengarde, portée au pinacle par les chroniqueurs pour sa participation et sa présence à Fontevraud, s'auréole d'une touche de sainteté.

En 1096, son époux étant parti en Palestine pour participer à la première croisade, celle -ci assume avec autorité la garde du duché jusqu'en 1101. Se plaisant peu à Rennes et dans l’Ouest du duché, elle préfère Nantes ou la région de Saumur et, séduite par le rayonnement de Robert d'Arbrissel, elle favorise l'expansion de l'abbaye de Fontevraud dans laquelle elle se retire deux fois comme simple moniale.
Après la mort de son mari en 1095, elle revient en Bretagne soutenir le nouveau duc, son jeune fils Conan III. Admiratrice de Saint Bernard de Clairvaux, elle favorise la création d’abbayes cisterciennes.

En 1117, à près de 50 ans, elle accompagne son fils à la deuxième croisade en Palestine... Puis y retourne 10 ans plus tard, certains historiens pensent qu'elle a pu finir sa vie à Jérusalem comme moniale du couvent de sainte Anne.

Les nécrologies de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon et de Saint-Maurice d'Angers mentionnent cependant un décès en 1146 à Redon, où est enterré son mari.

Constance d'Angleterre, fille de Guillaume le Bâtard, Roi d'Angleterre, femme d'Alain IV, surnommé Fergent, (Duc de Bretagne), étant décédée, ce prince, informé des vertus de la Comtesse de Poitou, l'épouse, en grande solennité, au Château de Nantes. Cette Dame est de même humeur avec son Époux, adonnée à la piété, justice et exercice de vertus, c'est une Mère pour son Peuple, le refuge des affligés, le modèle et exemple de toute vertu...
ALAIN IV FERGENT
Le Pape Urbain II étant venu en France, en l'an 1095, pour lever la Croisade contre les Infidèles occupant la Terre Sainte, la Duchesse, propose son aide à la Gloire de Dieu, au recouvrement des Saints Lieux, et persuade le Duc, son époux, de se croiser avec les autres Princes Français, de passer la mer en personne pour combattre les ennemis de Jésus-Christ.
Le Duc, obéissant aux pieux avis de sa femme, laisse Pays et Duché sous le gouvernement des États et de la Duchesse, après avoir levée bon nombre de soldats,il se croise avec Conan, fils du Comte Geoffroy, lequel est tué à Dol... Hervé, fils de Guillaume Comte de Léon, Raoul de Gaël, Alain, son fils, Riou de Loheac et plusieurs autres Seigneurs, se joignent à Robert Duc de Normandie, Étienne Comte de Chartres, Eustache frère du Duc de Lorraine, Rotrou Comte du Perche, le Comte de Flandres et Hugues le Grand, passent à Duras, puis s'acheminent vers l'Albanie, la Macédoine, la Thrace et de là Constantinople, où ils sont bien accueillis par l'Empereur Alexis, qui, à leur départ, les charge de présents, et, enfin ils vont joindre l'Armée des Chrétiens campée devant Nicée en Bithynie, accompagné de 600 000 piétons 100 000 chevaux. Le Duc Alain demeure 6 ans, hors son Duché, en cette sainte expédition, ayant combattu vaillamment en 3 mémorables batailles rangées :
La première pour le ce Siège de Nicée, où Soliman, général Turcs, étant venu avec un grand nombre de combattants pour lever le siège, est défait mis en pièces par l'armée Chrétienne.
L'autre le 1er Juillet 1097 sur le chemin d'Antioche.
La 3e au Pont-Ferré, où les Perses et les Parthes Mahométans sont mis en déroute.

Le Duc commandant un des 12 Bataillons de l'Armée Chrétienne est celui qui attaque le Bataillon du Satrape Corbagat. Il participe à plusieurs assauts et prises de Villes, Châteaux et Forteresses, il entre parmi les premiers, par la brèche, dans Jérusalem  lorsqu'elle est prise d'assaut...

DUC DE BRETAGNE
Tandis que le Duc le Bretagne fait merveille en Orient, la Duchesse, comme un autre Moïse, passe tout son temps en oraisons et œuvres de piété, elle fait faire des Processions générales par toute la Bretagne, va de monastère en monastère recommander aux Religieux et Prêtres le succès des armes Chrétiennes, faisant faire des quêtes pour assurer les frais de la guerre.
Enfin, l'an 1101, les Princes ayant mis bon ordre aux affaires de la Terre Sainte, le Duc s'en retourne, et arrive en Bretagne, au mois d'août, au grand contentement de tous ses sujets, mais spécialement de la Duchesse, laquelle, voyant que la Justice se maniait en Bretagne fort confusément, sans règle certaine, n'y forme déterminée, persuade le Duc, son mari, d'y donner ordre pour le soulagement de ses Sujets... ce qu'il fait, instituant deux Sénéchaux en Bretagne, l'un à Rennes, Juge universel du Duché, l'autre à Nantes pour le Comté Nantais seulement. Rétablissant ainsi le Grand Parlement de Bretagne, qui a été longtemps interrompu pour cause de guerres, il s' y assoit en son État Royal à sa dextre un peu plus bas :

Le Prince Conan, Comte de Nantes, Geoffroy, Comte de Penthiévre, Étienne, son frère, aux pieds du Duc, le Chancelier, à côté, le Seigneur de Guemené, tenant un coussin de drap d'or, sur lequel la Couronne Ducale, de l'autre côté, le grand Écuyer de Bretagne, le Seigneur Blossac portant l'épée Ducale, les Seigneurs du sang, Bladric, Archevêque de Dol, suivi des Évêques de Rennes, Nantes, Saint Mâlo, Cornouailles, Vannes, Saint Brieuc, Léon et Treguier, 22 Abbés les 9 Barons de Bretagne.

A main senestre, les Bannerets, Députés des Chapitres et bonnes Villes, en cette Assemblée, il rédige des Lois, Ordonnances Édits très utiles jusqu'à l'an 1111...

Étant tombé malade, il se fait porter en l'Abbaye de Saint Sauveur de Rhedon, pour se disposer à bien mourir parmi les Religieux qui y vivent fort saintement... La Duchesse, ayant obtenu permission des Abbés et religieux de l'assister, lui rend tous les devoirs et offices de bonne et loyale épouse, fait tant par ses prières, aumônes et autres bonnes œuvres, que le Duc recouvre la santé, par le conseil de sa femme, il abdique en faveur du Prince Conan, son fils, et se retire à Redon, se logeant prés du Monastère de Saint-Sauveur, vivant en grande tranquillité et quiétude, s'exerçant en oraison et mortification jusques en l'an 1119, qu'il y soit enterré au Monastère, en présence des 9 Évêques de Bretagne, au grand regret de tous ses sujets. Il a défendu très expressément qu'on fasse des Pompes Funèbres à ses obsèques, mais les Barons ne le veulent endurer et lui font davantage d'honneur qu'à ses Prédécesseurs.
A l'exemple de ce Prince, Benoît, Évêque de Nantes, son Frère, se défait de son Évêché, entre au Monastère de Sainte-Croix de Quimperlé et y vit, le reste de ses jours, en grande humilité et observance.
ERMENGARDE DUCHESSE DE BRETAGNE
La bienheureuse Duchesse Ermengarde ayant essuyé les larmes de son deuil, se donne entièrement au service de Dieu, assiste au Couronnement du Duc Conan, son Fils, se retire à Redon, où elle demeure 6 ans, vivant en grande Observance, avec la bienveillance des religieux du monastère de Saint Sauveur. Sa maison est composée de personnes religieuses et de bonne vie, son train est petit, en ayant retranché la plus grande part, elle distribue le revenu de son patrimoine et de son douaire aux Églises, Monastères et Hôpitaux, entend dévotement le Divin Service au Monastère, et s'exerce en grandes austérité et mortifications. Elle s'occupe en exercices religieux, elle visite les Saints Lieux de la Terre Sainte, d'autant que les Seigneurs Chrétiens, après la mort de Baudouin, Roy de Jérusalem, appellent son frère Foulques, Comte de Touraine et du Maine, afin qu'il prenne pour épouse la Princesse Mélisande, héritière de Baudouin... La Duchesse par pour la Terre Sainte, en 1125 et y demeure 9 ans, s'occupant en visites des Saints Lieux, réparations d’églises, assistances aux religieux, pauvres et pèlerins, elle fait bâtir une magnifique Église sur le puits de Jacob, où le Sauveur parla à la Samaritaine, laquelle elle fait dédier à Saint Sauveur, elle y serait resté la fin de ses jours en cette contrée, si le Duc Conan, son Fils, et toute la Bretagne n'eut réclamer son retour apportant de précieuses Reliques en Bretagne, où elle arrive, en 1134.
En 1136, le 26 juin, le Monastère de Buzay est fondé par la Duchesse Ermengarde et les religieux envoyés par Saint Bernard, sous la direction de Saint Jean (depuis Évêque de Saint-Malo, surnommé de la Grille).
La Bienheureuse Ermengarde, après l'établissement des religieux à Buzay, y fait quelques séjours, recevant les instructions du Saint Abbé Jean,tellement éloigné du monde, qu'elle ne veut plus retourner en la Cour du Duc, son fils. La Bienheureuse Princesse, se retire dans sa ville de Redon, et ayant reçu l'habit de l'Ordre de Cisteaux de la propre main de Saint Bernard, achète une grande et spacieuse maison, prés du Monastère de Saint Sauveur, où, ayant recueilli quelques filles pieuses, elle passe le reste de ses jours au service de Dieu, jusques à l'heure de son trépas. Saint Bernard fait état de la vertu de cette Bienheureuse Princesse et la console souvent par lettre. Enfin, la bonne Dame ayant longuement persévéré au Service de Dieu, meurt à Redon, elle y est inhumée prés du Duc son mari, en l'an de grâce 1148.



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Ermengarde d'Anjou née en 1072 à Angers et morte le 1er juin 1146 est la fille de Foulque IV d'Anjou le Réchin, comte d'Anjou. Ermengarde est une princesse ...

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Ermengarde d'Anjou (morte en 1146) - Encyclopédie - Orange

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Ermengarde d'Anjou née en 1072 à Angers[réf. nécessaire] et morte le 1er juin 1146 est la fille de Foulque IV d'Anjou le Réchin, comte d'Anjou.

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