jeudi 13 mars 2014

1158... EN REMONTANT LE TEMMPS

Cette page concerne l'année 1158 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE GÉNIE






COMMERCIAL DE VENISE.

Manuel Comnène interdit le commerce Vénitien dans l’Empire, occupe la Dalmatie, mais, révoque ses ordres pour mieux attirer les marchands de Venise. Ceux-ci repartent avec leurs cargaisons dans tout l’empire Grec, et se font saisir et mettre aux fers !
Réaction foudroyante de Venise qui arme 120 navires en 3 mois, part délivrer les villes Dalmates (Trau, Raguse) et file vers Nègrepont, puis les îles. L’empereur négocie, gagne du temps, les Vénitiens rebroussent chemin mais contractent la peste, la flotte rentre décimée à Venise avec la maladie. Le Doge Michiel est assassiné par la foule...


Après la conquête islamique, les échanges commerciaux connaissent un développement considérable en Méditerranée. Dès la fin du VIIIe siècle, Bagdad devient une véritable plaque tournante du commerce mondial où convergent les principaux itinéraires. Sur terre et par mer, les marchands musulmans sillonnent leur immense empire. Ils s’aventurent jusqu’en Extrême-Orient, dans les régions les plus reculées du monde connu, d’où ils rapportent de précieuses céramiques et soieries. Pour satisfaire leur goût pour les produits de luxe, les califes encouragent l’essor du commerce. Les marchands jouissent d’un grand prestige dans la société islamique. Ils disposent d’une protection juridique et d’un système bancaire qui leur permettent de mener à bien de fructueuses affaires.
Au Xe siècle, avec l’établissement des califes fatimides en Égypte et leur domination sur la Méditerranée font de fructueuses affaires.
Au Xe siècle, avec l’établissement des califes fatimides en Égypte et leur domination sur la Syrie, Bagdad perd sa position prédominante au profit du Caire. Une partie du trafic oriental qui passait par le golfe Persique est détournée vers les ports de la mer Rouge, acheminée par caravanes jusqu’au Nil et par le fleuve jusqu’au Caire. Côté Méditerranée, Alexandrie devient un port incontournable pour les échanges avec l’Occident musulman ou chrétien.

BATEAUX A VOILES VÉNITIENS
À partir du XIIe siècle, l’Occident pèse d’un poids nouveau dans le commerce en Méditerranée. Les flottes de Pise et de Gênes chassent les musulmans de Corse et de Sardaigne et s’imposent progressivement dans le commerce oriental. La majeure partie du trafic de L'al-Andalus et du Maghreb vers la Syrie et l’Égypte est déjà effectuée par des navires Italiens. La Reconquista favorise l’arrivée des marchands Catalans et l’essor du port de Barcelone.
Les tissus orientaux sont concurrencés par ceux produits dans les grandes villes drapières (ou « drapantes ») du Nord et vendus aux marchands Italiens dans les foires de Champagne, plaques tournantes du commerce international à partir du milieu du XIIe siècle. L’industrie textile s’essouffle dans l’Empire Byzantin dont l’économie stagne. Une récession qui touche également le monde musulman, à l’exception de l’Égypte. L’Occident impose son hégémonie économique. Sa croissance se traduit par le commerce des surplus agricoles et des produits artisanaux fabriqués en grande quantité : draps de laine et armes, ainsi que bois, fer et poix nécessaires à la construction des navires. En échange, les Occidentaux cherchent à obtenir en Orient les épices, l’alun et la soie brute pour alimenter les nouveaux marchés d’Italie du Nord et des Flandres.


Dès le Xe siècle, les Vénitiens ont obtenu de Byzance de nombreux privilèges commerciaux. Installés à Constantinople où ils possèdent des quais et un quartier réservé, les marchands Vénitiens ont le droit de commercer librement dans tout l’empire. Très tôt, les habitants de cette cité, protégés par la lagune, se sont dotés d’une flotte leur permettant de commercer avec les cités musulmanes. Peu à peu, ils se sont construit un véritable empire colonial en Méditerranée en multipliant les établissements commerciaux.
BATEAUX  PASSANT DEVANT LA SALUTE
Les Vénitiens se heurtent à la concurrence des Pisans et des Génois dont les comptoirs, installés sur les rivages orientaux de la Méditerranée et jusqu’en mer Noire, sont fréquentés par les caravanes venues de l’est et notamment de Bagdad. Au XIIe siècle, afin de limiter la mainmise de Venise sur le commerce Byzantin, les empereurs favorisent Pise et Gênes en exploitant les rivalités entre les cités Italiennes. Les relations des Grecs avec les marchands Italiens se dégradent cependant et la population de Constantinople massacre tous les Latins présents dans la ville en 1182.


Pour prendre sa revanche et rétablir sa position commerciale, la république de Venise finance la quatrième croisade et obtient, en contrepartie, que les croisés fassent un détour par Constantinople. Prise en 1204, la ville est saccagée et l’empire mis au pas. La suprématie économique des Latins sera désormais incontestée. Ville entourée d'eau, c'est très naturellement que Venise réussit à marier très rapidement marine et commerce, un mariage qui lui assure l'extraordinaire développement que nous connaissons.

De pêcheurs de la lagune, les Vénitiens sont en effet très rapidement devenus d'intrépides marins, d'abord autour de chez eux, puis dans toute l'Adriatique et ensuite en Méditerranée. Les bateaux des commerçants Vénitiens font régulièrement la liaison entre la Méditerranée et tout le Sud ainsi que le Nord de l'Europe : Angleterre, Espagne, Portugal, France, Pays-Bas, etc…

Au début, le commerce maritime est surtout lié aux épices, produit éminemment intéressant par leur faible encombrement au regard de leurs prix très élevés, ce qui permet donc de rentabiliser les longs et dangereux voyages des bateaux Vénitiens jusqu'en Orient. Mais c'est aussi à cette occasion que tout le génie commerçant des Vénitiens se fait jour. Le commerce est en effet très bien organisé et planifié par la République de Venise, avec dès 1158 des rotations de flottes à dates données et en convois. Un élément qui prend toute son importance lorsque l'on sait l'insécurité qui régne alors sur les mers.

Les bateaux marchands sont donc ainsi non seulement protégés par des bateaux militaires mais sont équipés eux-mêmes pour affronter l'ennemi. Tout marin Vénitien a en effet une double fonction. Et l'on peut être ainsi rameur en même temps que soldat en cas de nécessité.
Pour contrer les problèmes liés à la météorologie, les premiers bateaux Vénitiens sont à la fois à rames et à voiles. Cela permet par grand calme de continuer à avancer mais également cela aide les bateaux à se protéger des pirates et autres menaces en étant, au moment des attaques, plus maniables et également à même de profiter des baisses de puissance du vent pour s'échapper plus rapidement. Il faut aussi savoir que les « galériens » de Venise ont été pendant longtemps des hommes libres. Ils perçoivent un salaire et ont en plus le droit d'acheter pour leur compte des produits pour les revendre ensuite avec bénéfice, dans les ports situés le long des routes maritimes ou encore à Venise à leur retour.

Cette solidarité commerçante entre tous les membres de l'équipage, du plus modeste jusqu'au commandant du navire, a également été l'un des éléments clé de l'extraordinaire essor du commerce Vénitien pendant tant de siècles : tout le monde est « intéressé » à la réussite de l'expédition.
Venise, devient la plaque tournante entre l'Orient et l'Occident. Enfin, les Vénitiens réussissent très rapidement à transformer la ville de Venise, En richissime banque d'échanges commerciaux

Les produits en provenance de l'Europe du Nord qui intéressent les orientaux, sont vendus à Venise, laquelle les vend ensuite en Orient, tandis que les produits orientaux prennent la route des pays Germaniques, Francophones ou encore Anglophones grâce aux navires Vénitiens. Ainsi, les Vénitiens peuvent rentabiliser à la fois l'aller et le retour, aucun bateau ne voyage à vide... Et gare à qui ne passe pas par le port de Venise ! La Sérénissime ne fait en effet pas beaucoup de cadeaux à ses concurrents, ce qui lui permet d'empocher de substantielles taxes au passage.

C'est d'ailleurs cette volonté du contrôle absolu du commerce Orient - Occident, qui est à l'origine de la plupart des guerres qui opposent Venise à ses voisins proches mais aussi lointains, dont les tristes guerres répétées entre Venise et Gênes.




Les vénitiens utilisent en effet tout autant les routes terrestres pour s'approvisionner ou acheter des produits dans l'Europe du Nord ou en Orient que les routes maritimes. Les deux étant de plus souvent complémentaires.

C'est ainsi que le célèbre Marco Polo, dès 1271, se rendit en Chine par la route, si l'on peut évidemment s'exprimer ainsi pour l'époque. Et Marco Polo, rendu célèbre par son Livre des Merveilles du Monde ou Il Milione, n'est pas le seul aventurier marchand de Venise. Avant et après lui, de nombreux autres commerçants de Venise ont trouvé la richesse en sillonnant le monde en quête de produits rares et chers. C'est ainsi que Venise participe amplement à la naissance d
'une véritable science de la géographie avec des cartographes célèbres qui contribuent à fonder les principes de la cartographie moderne.
Venise est en effet réputée dans toute l'Europe pour ses traités de navigation et son art de la cartographie. Un art qui n'aurait jamais connu un tel essor et un tel degré de qualité pour l'époque, sans l'impulsion du commerce Vénitien, qui permet de plus de renseigner précisément et efficacement les cartographes Vénitiens sur les pays traversés par les marchands...
CARTE MARINE VÉNITIENNE



Le commerce en Méditerranée - BnF
classes.bnf.fr/idrisi/monde/comm.htm
Côté Méditerranée, Alexandrie devient un port incontournable pour les échanges avec ... Au XIIe siècle, afin de limiter la mainmise de Venise sur le commerce ...
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La Marine et le Commerce - e-Venise.com


www.e-venise.com/marine-commerce-venise.htm
La Marine et le Commerce de Venise l'histoire de la richesse de la cité e-Venise.com.
Termes manquants : 1158alexandrie
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Venise, une grande ville marchande

lewebpedagogique.com/.../5H2-T4-TD2-Venise-une-grande-ville-march...
Comment le commerce marque-t-il l'architecture d'une ville ? Prenons l'exemple .... ou Alexandrie, c'est-à-dire vers les points d'aboutissement des caravanes et.



2 commentaires:

  1. Ah ma chère Monique, Venise, la Sérénissime! Née de la mer et tournée vers la mer et qui de tout temps a su batailler pour préserver son expansion maritime.

    Ainsi vous nous rappelez que Manuel Comnène, prit acte de la trop grande importance des marchands vénitiens au sein du commerce à l’intérieur et à l’extérieur de l’empire bysantin. Il décida en 1171 l’expulsion et la confiscation de leurs biens.

    Mais ce ne fut que partie remise. En 1204 après la prise de Constantinople par les croisés, les Vénitiens, instigateurs de cette attaque, récupéreront les circuits de commerce perdus en 1171 et, cette fois, à leur seul et entier profit..

    Qu'est donc devenue cette puissance? De ce glorieux (et impitoyable) passé, Venise a gardé palais et vieilles demeures qui, aujourd’hui, sont autant de musées qui témoignent de sa superbe d’antan.

    Amitiés

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  2. Comme toujours vos commentaires sont complémentaires des miens, et Venise est une si belle ville, c'est même tellement dommage de la voir galvaudée, et souvent abîmée par un modernisme pas toujours bien maîtrisé. (les immenses paquebots villes flottantes qui mettent à mal la lagune)

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