mardi 25 mars 2014

1147... EN REMONTANT LE TEMPS.

Cette page concerne l'année 1147 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !








DEUXIÈME GRAND MAITRE ET JURISTE DE L'ORDRE.

ÉCU DE ROBERT DE CRAON
Robert de Craon dit le « bourguignon » Grand Maître du Temple (1136-1149), fils de Renaud, sire de Craon, issu d'une famille puissante de la ville de Craon, Anjou, d'autres pensent qu'il est de la région Languedoc ; c'est le cadet de 3 frères il s'installe en Aquitaine « On prétend que Wulgrin II, » Comte d'Angoulême, son parent, le fiance à la fille de Jourdain II, « Seigneur de Chabanais et de Confolens », … Mais d'autres racontent que dans ce peu de mots il y a beaucoup à rectifier:
Robert de Craon a non-seulement été fiancé, mais engagé par un mariage légitime avec Richeze, sœur unique de Saint Anselme, Archevêque de Cantorbéry. Il a de son épouse plusieurs enfants, qui meurent tous en bas âge, et dont il ne lui reste que l'aîné, nommé Anselme, qu'il consacre au service des saints autels dans l’Église de Cantorbéry, et dont l'Archevêque prend un soin particulier. Le jeune Anselme, devenu religieux, est fait Abbé de Saint-Edme, et demeure assez longtemps en Angleterre. Il fait le voyage de Rome, et devient Abbé de Saint-Sabbas, et reçoit l’Évêché de Londres. Lorsqu'il apprend la fondation de l'Ordre du Temple, il rend sa parole à sa fiancée, et part pour la Palestine se faire Templier, il serait l'un des neuf chevaliers fondateurs de l'Ordre du Temple,... Sénéchal (1125). Sa valeur et sa piété lui valent d'être désigné Grand-Maître à la mort d'Hugues de Payens (1136). Peu après son élection, il bat l'émir d'Alep, qui se livre à des opérations de brigandage à travers la Palestine, avec sa troupe. Il n'est pas plutôt mis à la tête de ses confrères, qu'il trouve l'occasion de justifier le choix qu'on vient de faire de sa personne. Une troupe de brigands, retranchés au-delà du Jourdain, dans les cavernes d'une montagne escarpée, font de fréquentes irruptions sur les frontières de la province. Le Roi Foulques, résout de leur donner la chasse, se met à la tête de l'armée chrétienne, les Infidèles, de leur côté, profitant de l'absence du Roi, passent le Jourdain par un autre endroit, dans le dessein de ravager cette contrée de la Palestine « qui échoit en partage à la Tribu de Juda ». Robert de Craon, qui est resté à Jérusalem, rassemble ce qu'il peut des siens et de quelques autres qui n'ont pas suivi l'armée et sans perdre de temps court à l'ennemi, accompagné d'un bon nombre de bourgeois qu'il a armés à la hâte. Les Sarrasins, qui ne s'attendent à rien moins qu'a une vigoureuse résistance, prennent la fuite, et se répandent dans la plaine d'Ascalon. La prudence demande qu'on s'en tienne à cet avantage, et c'est l'intention de Robert de Craon, mais l'insatiable avidité du butin, rend la suite de cette journée fatale aux Chrétiens. Après avoir poursuivi quelques temps les fuyards, n'observant plus aucun ordre, ils se débandent pour courir au pillage, et l'ennemi, qui s'en aperçoit, se ralliant, vient fondre sur cette multitude en confusion... Robert fait tous les efforts pour arrêter les progrès des Sarrasins, mais c'est sans succès, à mesure que les siens accourent par pelotons, pour le seconder, ils sont repoussés et accablés par le grand nombre. On perd à cette affaire quelques gentilshommes et quelques Chevaliers de marque, mais celui qui mérite le plus d'être regretté, est le brave Templiers Eudes de Montfaucon, qui s'est déjà fait remarquer dans plusieurs autres rencontres par sa valeur et sont courage.
En juin 1136, un acte passé en faveur de la commanderie de Richerenches cite Robert de Craon comme Maître de l'Ordre, dans la province d'Arles, Hugues de Mont-Ségur leur accorde, en 1138, des fonds considérables à Richerenches. C'est Ponce de Grillon, évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux, qui signe, comme témoin, l'acte de donation, Les documents se rapportant à l'activité intensive du deuxième Maître sont beaucoup plus complets, en réalité, c'est lui le véritable législateur du Temple... Il donne sa forme à l'Ordre, forme qui ne fera qu'évoluer par la suite, son rôle, à l'intérieur du Temple, est des plus importants, c'est un administrateur de premier plan et un juriste éclairé. Sous son commandement l'Ordre atteint une structure hiérarchique, la gestion, l'organisation internationale, basée sur des provinces et des commanderies. Son influence est grande tant sur les chevaliers que sur l'entourage immédiat des prélats, seigneurs et même des rois.
Pour nous en tenir aux dates extrêmes de son magistère, en dehors de la bulle de confirmation de l'Ordre, L'Ordre est autorisé à porter la croix rouge sur la tunique blanche, laquelle devient le symbole des Templiers, il réussit également à obtenir l'autonomie de l'ordre par le pape Innocent II.
CHEVALIER A CHEVAL
En 1139, le Roi Louis VII, permet à tous ses sujets de faire aux Templiers telles donations qu'ils voudront, à l'exception des villes et des châteaux, et à condition lui-même de ne rien perdre des droits attachés à la couronne. Cette année là, Pierre, Abbé de Saint-Gilles dans le Languedoc, leur accorde un endroit appelé le « Sertelage ». Bertrand, son successeur, y ajoute par la suite un jardin, et leur permet quelques autres acquisitions. C'est aussi vers ce temps là qu'ils s’établissent dans le Périgord, et qu'on leur céde l'église de Sainte-Marie d'Andrival (Andrivaux), que des religieuses ont abandonné. Et après une série de discussions avec le Pape à Rome, un Bulle a été publié pour la création de l'aumônerie-frères (1139) « Ecclesiasticis utilitalibus », datée du Latran, qui confirmait certaines possessions. Cette même année, un autre Bulle a été émise « Omne Datum Optimum ». Le principal en est l'exemption de la juridiction épiscopale, l'Ordre pourra avoir ses propres prêtres, ses chapelains ne relèveront pas des évêques. La reconnaissance du Temple ne passe pas seulement par l’aboutissement à une règle et à un nom, mais aussi par l’attribution d’un code vestimentaire particulier propre à l’ordre du Temple. Le manteau des Templiers fait référence à celui des moines cisterciens. Seuls les chevaliers, les frères issus de la noblesse, ont le droit de porter le manteau blanc, symbole de pureté de corps et de chasteté. Les frères sergents, issus de la paysannerie, portaient quant à eux un manteau de bure, sans pour autant que ce dernier ait une connotation négative. C’est l’ordre qui remet l’habit et c’est aussi lui qui a le pouvoir de le reprendre. L’habit lui appartient. La perte de l’habit est prononcée par la justice du chapitre pour les frères qui ont enfreint gravement le règlement, cela signifie un renvoi temporaire ou définitif de l’ordre.
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Dans sa bulle « Vox in excelso » d’abolition de l’ordre du Temple, le pape Clément V indique qu’il supprime « le dit ordre du Temple et son état, son habit et son nom », ce qui montre bien l’importance que l’habit avait dans l’existence de l’ordre.
Il semble que la croix rouge n’a été accordée que tardivement aux Templiers, en 1147, par le pape Eugène III... Il aurait donné le droit de la porter sur l’épaule gauche, du côté du cœur. La règle de l’ordre et ses retraits ne font pas référence à cette croix. Cependant, la bulle papale « Omne datum optimum » la nomme » par deux fois. Aussi est-il permis de dire que les Templiers portent déjà la croix rouge en 1139. La forme de la croix des Templiers n’a jamais été fixée. L’iconographie templière la présente Grecque simple, ancrée, fleuronnée ou pattée. Quelque soit sa forme, elle indique l’appartenance des Templiers à la chrétienté et la couleur rouge rappelle le sang versé par le Christ.
Notons qu’il est fort probable que la croix des Templiers soit issue de la croix de l’ordre du Saint-Sépulcre dont ont fait partie Hugues de Payens et ses compagnons d’arme. Cette croix rouge est potencée, cantonnée de quatre petites croix appelées croisettes.
A cela s'ajoute l'exemption des dîmes, seuls les Cistercie
ns ont, comme les Templiers, ce privilège jalousé. Les Templiers sont également autorisés à construire des chapelles, des commanderies, des oratoires et des cimetières. Les Templiers traduisent leur Règle du Latin en Français et d'autres modifications ont été ajoutés à la règle (1139-1140).
Malheureusement pour Robert de Craon, le succès militaire ne vient pas si facilement. Après sa défaite de Zenghi, l'émir revient avec une armée encore plus forte et détruit les troupes qui sont restés... L'état du royaume de Jérusalem est tel que le Grand-Maître ne peut quitter la Palestine, et participer à une expédition des Templiers d'Espagne qui, avec 70 vaisseaux, mettent le siège devant Lisbonne. Cette expédition navale devant Lisbonne menée par les Templiers Espagnols se termine par une défaite. Malgré, leur infériorité numérique les Templiers réussirent une sorte de victoire à Tecua/Teqoa (1140) où ils ont sacrifié beaucoup de chevaliers afin de protéger l'armée Franque.
Après la mort de Foulques d'Anjou, roi de Jérusalem (1143), La mort accidentelle, lors d'une chasse, du roi provoque des troubles et des intrigues dans le royaume, il laisse deux fils de 13 et 7 ans, la reine Mélisande assure la régence, mais, à la majorité de son aîné, refuse d'abandonner le pouvoir. Robert de Craon a tenté de négocier une trêve, en vain, dans le différend entre la reine Mélisande et son fils, le roi Baudouin III, encore mineur, le résultat de cette guerre civile est la perte d'Edesse (1144),
tombée aux mains des Turcs, après un siège et une bataille au cours desquels 30 000 chrétiens périssent, guerriers, femmes et enfants, et 16 000 sont déportés comme esclaves. La chute d'Edesse a un tel retentissement en Occident que Louis VII, roi de France, qui a l'incendie d'une église à se faire pardonner, supplie le pape d'intervenir, et la seconde croisade est prêchée par Saint Bernard...

Il est mentionné pour la dernière fois en 1146 à l'occasion d'une donation faite en Navarre, Guillaume de Tyr le qualifie de grand capitaine, habile dans l'art militaire, et aussi illustre par la pureté de ses mœurs que par l'éclat de sa naissance, il le cite en 1148 à l'assemblée de Jérusalem et faisant partie des chevaliers qui se joignent à l'armée de Louis VII, aux assises d'Acre (Juillet 1148), dans lesquelles l'armée des croisés du roi de France Louis VII s'est détourné vers Damas.
Cette affirmation est un peu hasardeuse, puisqu'au mois d'avril 1147 son successeur est en place. Cependant, l'avis de décès de Reims annonce sa mort avant la deuxième croisade. L'obituaire de Reims la signale le jour des ides de janvier, soit le 13. Selon l'acte, confirmé par Garcia, comte d'Aragon, ce ne peut être qu'en 1147.
www.templiers.net/maitres/index.php?page=robert-de-craon
Juin 1136 début 1147. L'an 1136, juin, un acte, passé en faveur de la commanderie de Richerenches cite Robert de Craon en qualité de Maître de l'Ordre.

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www.shadowedrealm.com › ... › Robert de CraonTraduire cette page
Robert was descended from a powerful family in town of Craon, Anjou; others ... However, the Obituary of Rheims dates his death as January 1147 - prior to the ...

5 commentaires:

  1. Ma chère Monique nous aurions bien besoin de Croisés pour remettre les pendules à l'heure ! Chacun chez soi avec ses uses et coutumes et religions.....

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  2. Bonjour chères amies. Qui aujourd'hui aurait le courage et le désintéressement d'être Croisés ? Ne sommes nous pas en présence d'une croisade à l'envers ? De tous temps l'humain, au lieu de rester chez lui avec ses habitudes, n'a-t-il pas cherché à imposer ses pensées aux autres ? La résistance est, à mon sens, la seule solution.

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  3. Bonjour Ada oui résister mais pas passivement, en faisant savoir, en expliquant, en remettant la vérité en perspective et en faisant rentrer les mensonges dans la gorges des menteurs.

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  4. Et je vous retrouve chez Monique, mes amies & ami!

    En effet, cher Ada les êtres humains n'ont jamais été des anges!
    Mais le problème fondamental de l'expansionisme musulman c'est d'encourager la guerre pour parvenir à ses fins, l'histoire du christianisme montrant que même en enseignant la valeur du Verbe et en condamnant la violence, il peut y avoir des dérives d'agression (je ne parle pas d'une nécessaire défense).

    Comme le note fort justement le jeune poète et essayiste Hossain Salahuddin, ex-musulman:

    "A la différence du bouddhisme et du christianisme, l’islam n’est pas une religion personnelle et son but est d’étendre son empire sur le monde".

    Amitiés


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