jeudi 30 avril 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 750

 18 AVRIL 2015...


Cette page concerne l'année 750 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES PEINES DE SAINTE MARINE

Marine la Déguisée ou Marine de Bithynie ou Marie, Sainte légendaire, née en Bithynie au VIIIe siècle et morte en 750. Elle est fêtée le 18 juin en Occident et le 12 février en Orient... Son père, veuf, entre au monastère, fait l'admiration de ses frères par sa Sainte Vie et introduit sa fille, déguisée en garçon, sous le nom de Marin.
Elle vit toute sa vie dans la discipline monastique. Accusée d'avoir séduit une jeune fille, elle préfère subir la pénitence que révéler son sexe pour se disculper. Son secret ne se révèle qu'après sa mort, quand on fait sa toilette mortuaire. Ses reliques sont transférées de Constantinople à Venise. Elle n'est malheureusement pas fêtée dans tous les agendas.

C'est une belle histoire que celle de Marine de Bythinie, surnommée la Déguisée, qu'on nomme aussi saint Marin. Son père l'aime, mais il aime plus encore Dieu. Son père s’appelle Eugène. Il perd son épouse, sentant le désir de renoncer au siècle, il recommande sa fille Marine à l’un de ses parents puis se rend dans un monastère. Il se fait religieux. Tout va bien sauf que de temps à autre, ses yeux se mouillent de larmes et la mélancolie l’habite... C’est que le souvenir de sa fille qu’il a laissée dans le monde sème le trouble dans son âme. L’abbé s’en aperçoit et lui demande ce qui le tourmente.
Eugène lui répond :
« mon père, j’ai laissé dans le monde un enfant encore bien jeune et c’est son souvenir qui cause mes peines. »
L’abbé lui répondit :
« Eugène, je vous permets d’aller le chercher et de l’amener au couvent. »
Eugène, très heureux de la réponse de l’abbé, court chercher sa fille. Il lui coupe les cheveux, lui fait revêtir un habit de garçon, change son nom de Marine en Marin et lui ayant fait promettre de garder le secret jusqu’à sa mort, il l’emmène au couvent.
Ainsi, « frère » Marin vécut parmi les moines.

Il n’a encore que 17 ans lorsqu’il perd son père. Marin, noyé dans la tristesse, reste alors dans sa cellule. Les moines vont souvent faire des provisions à un marché qui se trouve à trois lieues de là. Ils se servent pour cela d’une charrette, se plaignant de ce que Marin ne les accompagne jamais. L’abbé lui en fait reproches et, Marin se joint au groupe de moines pour les aider dans leur tâche.
Lorsqu’il est trop tard pour revenir coucher au monastère, ils restent dans un hôtel qui se tient près du marché... Le patron de l’hôtel a une fille qui s’est laissée séduire par un soldat. Ses parents s’en aperçoivent, la battent et la forcent à nommer son séducteur. Pressée de toute part, elle répondit que c'est le moine Marin qui l’a violée...

Le père furieux court au monastère pour se plaindre auprès du père abbé. C'est un grand scandale. On arrête Marin et on l’interroge sans douceur. Il est sommé d’avouer, par l’Abbé puis par le sergent, il finit par avouer et demande grâce. Le Père Abbé réunit son conseil et on décide de le chasser aussitôt du monastère.
Marin après avoir jeté ses yeux au ciel et réfléchi quelques instants, dit :
« Je suis très coupable et je suis disposé à faire pénitence ». Or Marin ne sait où aller. Désespéré, il est simple et depuis trop longtemps au service de Dieu pour se résoudre à s’éloigner de son église. Alors il s’installe sous un escalier à la porte du monastère. Il se contente de quelques croûtons que la cuisine daigne lui donner.

La fille de l’hôtelier met au monde un fils, qu'elle envoie dès son sevrage, au frère Marin en disant : « Voila votre enfant, nourrissez-le comme vous pourrez ».
Son grand-père décide de s’en débarrasser et il le porte à l’Abbé. On le donne à élever à Marin, et il reste avec lui dans le même lieu. Il s’en occupe avec beaucoup de tendresse et il reçoit aussi beaucoup d’amour de son enfant, un petit garçon vif et enjoué. Or, parmi les frères, on ne cesse d’observer la patience et la douceur de Marin en toutes choses. Certains s’étonnent même qu’il ait pu se rendre coupable de viol, on pense plutôt à une faute consentie mutuellement... Pourtant, il ne nie jamais sa culpabilité, se contentant de ne rien dire. Finalement, le voyant dans cet état de misère avec son enfant en bas âge, on décide de lui faire pitié et de le recevoir dans le monastère, à titre d’ouvrier. On le charge des fonctions les plus viles. Après cinq années de cette vie, les frères du monastère sont touchés de compassion, supplient l’abbé de recevoir à nouveau Marin dans la communauté.

L’abbé accepte à condition qu’il balaie toute la maison, qu’il aille chercher de l’eau, qu’il nettoie les chaussures de tous les frères et qu’il les serve tous... Marin accepte mais peu après il succombe de faiblesse et de maladie. Les moines disent :
« Son crime devait être bien grand car Dieu ne lui a même pas laissé le temps de faire pénitence. » Le père Abbé résout de ne pas l’enterrer dans le cimetière des moines mais à l’extérieur des terres saintes...

Pendant qu’ils préparent le corps, quelle n'est pas leur surprise de découvrir qu’ils n’ont pas à faire à un frère mais à une « sœur » ! Ils se mettent tous alors à crier en se frappant la poitrine :
« Comment a-t-elle put souffrir tant de peines, tant de mauvais traitements et de mépris sans dire un mot ? »
L’abbé tombe à genoux et supplie la servante de Dieu de ne point lui en vouloir car il a agit par ignorance. « Vous ne m’aviez pas déclaré votre secret, hélas ! »

Le corps de Marin-Marine est alors enterré dans l’oratoire du monastère. La fille qui a diffamé Marin tombe dans un accès de fureur, possédée par un démon. On l’amène au monastère où elle est délivrée de sa possession après 7 jours.

Une belle histoire qui se transmet quand ses reliques sont transportées de Constantinople à Venise puis de Venise à Paris, où on élève une église en son honneur... La coupable est guérie par un miracle de « Marin » après sa mort.
« Charmante histoire ! » dit avec ironie Lucifer à Marin lorsqu’il arrive aux portes de la mort.
Il y a de l’humilité, de la douceur et de la guimauve sirupeuse. Mais il y a surtout du mensonge. Et, sur ce point, les paroles même du Sauveur sont précises :
LE PÈRE SUPÉRIEUR REPENTANT 
« Que votre oui soit oui, que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement. » Mon fils, votre faute est passible de l’enfer éternel, selon la théologie classique. »
Et Marin ne se défend pas. Il a depuis longtemps renoncé à se défendre. Il veut juste rester dans la maison du Seigneur... Il est prosterné au sol, et il tourne ses pensées vers le Seigneur et la Vierge, acceptant à l’avance le sort éternel qu’il devine.
L’ange des ténèbres ne lâche jamais aucune proie. Quand il ne trouve rien pour la séduire, puis pour l’accuser, alors il falsifie. Dans ce cas, il s’avère que Marin arrive dans la mort prosterné, chargé de repentir pour ses nombreux péchés, [non pour un quelconque viol puisqu’il n’en a pas commis], mais pour des fautes qu’il reconnaît par avance.
Or ces fautes n’existent que dans la rhétorique du Prince du mensonge. C’est un spectacle qui fait pitié et, jusque dans la mort, l’ange gardien de Marin qui l’assiste dans le passage se dit que cet homme là ne pensera jamais à lui-même... Alors c'est lui qui le défend, avec, comme il est de coutume pour les âmes rares, il y eut une grande colère contre Lucifer, une colère qui doit se faire sentir jusque sur la terre...
Le Christ révèle publiquement la vérité. Il apparaît donc à Marin et le relève. Il s’est fait accompagné de Vierges Saintes et Martyres, Agnès, Cécile, Anastasie... Elles lui disent :
« Tu entres aujourd’hui dans le cortège des vierges et des martyres. Tu deviens en ce jour Reine et épouse du Roi. On se souviendra pour l’éternité de ce que tu as vécu. Tu porteras une couronne qui brillera de loin et illuminera le monde entier. On en ferra un exemple du mépris des valeurs les plus humainement respectables comme l’honneur et la justice.
Et cela à cause d’autres valeurs qui plaisent à Dieu comme l’humilité et l’amour. Tu seras chargé d’accueillir les enfants dont on ne veut pas sur terre, puisque, pendant 2 ans, tu as élevé avec amour un enfant qui n’est pas à toi sous ton escalier. Tu seras aussi chargée des mères qui refusent leur enfant, puisque tu as préféré vivre le martyre plutôt que d’accuser une pauvre pécheresse. Tu seras gardée pour un grand rôle sur la terre, vers la fin du monde. »
Marin est tout troublé par cette salutation qui constitue son Jugement dernier. C’est que le vrai décret du Christ est :
SON ARRIVÉE AU MONASTÈRE 
« Qui s’abaisse sera élevé. »
Et il entre aussitôt, plein de confusion et de joie, dans la salle des noces. C’est bien lui qui se marie ce jour-là, avec Dieu.

Le père Abbé charge un moine d’aller creuser un trou dans la nature pour enterrer Marin. Le moine qui a toujours apprécié ce frère discret et serviable, choisit une colline et, malgré les racines et l’augmentation du travail, il commence à creuser sous un arbre vert.
Un autre frère est chargé de faire la toilette du mort. Or, il se fait soudain une agitation particulière dans le monastère. Tout courant [on ne court jamais dans une Abbaye], le moine entre dans la cellule du père Abbé :
« Père, Père ! Le frère Marin est une femme. Il n’y a aucun doute. C’est une femme ! ».
Tous sont stupéfaits et effrayés. L’Office religieux est suspendu ce jour-là. Tous les moines accourent à cette nouvelle si extraordinaire.
On se regarde. On se demande comment cela est possible.
On reconstitue l’histoire :
Le père de « Marin », voulant entrer au monastère où aucune fille n’est reçue, a dû changer l’apparence de sa fille, cheveux et vêtements, afin qu'elle passe pour un homme puis il lui a fait promettre, jusque sur son lit de mort, de ne jamais révéler son vrai sexe ».
Repensant à la mort de misère de frère Marin, à cause de sa faute et de son viol, on se demande comment il sera possible d’obtenir le pardon de Dieu pour une telle ignorance et un si grand péché commis.
Chacun se comporte comme un petit enfant, ne sachant que faire, et le père Abbé n’est pas le moins agité.
On s’avoue avoir manqué étrangement de perspicacité. On se met à se remémorer les traits fins, la fragilité corporelle de Marin.
On pensa surtout à sa sainteté. Et on se dit :
« Pourquoi ne s’est-elle pas défendue ? Qu’elle ait eu peur de l’interrogatoire musclé de la police est une chose. Mais pourquoi ne jamais avoir protesté de son innocence, pendant des années ? »
Quant au petit garçon de Marin, qu’on élève au monastère, il demande :
« Alors il n’est pas mon père ? »
Et on lui répond :
« Il est mieux que cela. Il est ta mère, ta mère adoptive. »
Quand la jeune femme par qui le scandale est arrivé est mise au courant, elle est saisie d’une grande agitation. Elle veut se tuer à l’idée qu’elle va bientôt devoir subir la même violence qu’elle a fait subir à Frère Marin.
ÉGLISE DE SAINTE MARINE EN RUSSIE
Elle confesse qu’elle a jadis fauté avec un soldat de passage. Mais on ne lui fait pas de tort, effrayé par le Jugement dernier et voulant sans doute, après coup, imiter la douceur et le silence de frère Marin envers elle. Elle se rend plus tard sur le tombeau du frère et se sent miraculeusement entourée de paix et de pardon.
Sainte Marine est inhumée avec honneur, dans l’église du Monastère. On vient de toutes parts à cette tombe et il s'y opère un grand nombre de miracles.

En 2005, sainte Marine a été déclarée, conjointement avec sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronne de l’œuvre d’adoption céleste des enfants

Sainte Marine la déguisée - Carmina
carmina-carmina.com/carmina/Mytholosaintes/marin.htm
18 juin 2004 - Sainte Marin-Marine ... il y a, aujourd'hui Sainte Marine surnommée la déguisée qui nous amène une histoire bien marinée. ... Après cinq années de cette vie, les frères du monastère furent ... Sainte Marine mourut en 750.
Marine la Déguisée — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Marine_la_Déguisée
Marine la Déguisée ou Marine de Bithynie ou Marie, sainte légendaire, serait née en Bithynie au VIII siècle et morte en 750. Elle est fêtée le 18 juin en Occident ...
Termes manquants : année
Sainte Marine de Bythinie
nominis.cef.fr/contenus/saint/7320/Sainte-Marine-de-Bythinie.html
entrée au monastère déguisée en garçon (✝ 750). C'est une belle histoire que celle de Marine de Bythinie, surnommée la Déguisée, qu'on nomme aussi saint ...

lundi 27 avril 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 751

27 AVRIL 2015...

Cette page concerne l'année 752 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

STRUCTURES GOUVERNEMENTALES DES ROIS MEROVINGIENS ET CAROLINGIENS.


Au sommet des sociétés Mérovingienne puis Carolingienne, se trouve le roi qui en est le chef suprême. Ces sociétés sont composées : De la noblesse qui est née de l'élite guerrière Franque mais aussi Gallo Romaine, du Clergé qui rassemble sous cette appellation tous les gens qui appartiennent à l’Église, et du peuple qui réuni sous cette nomination tous les autres personnes, qui ne sont ni noble, ni d’église.

Les noblesses Mérovingienne, puis Carolingienne sont pour l'essentiel composées :
Des « Barons » dépendant comme vassaux directement du roi, des « Princes » lesquels détiennent depuis l'Empire de Rome une souveraineté sur un territoire.
Des « Ducs » qui détiennent une fonction militaire sur des territoires non fixés.
Des « Comtes » nommés par le roi qu'ils représentent, en exerçant, par délégation :
Le pouvoir royal dans les comtés des « Vicomtes » qui suppléent les Comtes, des « Vassaux » des « Barons » qui sont des hommes libres avec terres.
Des Vassaux et des Barons appelés aussi « Vavasseaux » des hommes de guerre libres sans terre dépendants directement du roi...Tous ces personnages sont en majorité des Francs Saliens, et en minorité des aristocrates d'origine Gallo Romaine dont les familles ont pris l'option de servir l'envahisseur Franc.

Les clergés Mérovingien, puis Carolingien comprennent : Le clergé séculier et le clergé régulier.
Le clergé séculier est composé : Des « évêques » nommés par le roi sur proposition pontificale, des « Prêtes » ordonnés par l'évêque des « Diacres » qui servent les prêtes et qui sont ordonnés par l'évêque.

Le clergé régulier est lui constitué: Des « Abbés » et des « Abbesses » qui dirigent les abbayes et monastères et les couvents. Ils et elles sont nommés par le roi sur proposition pontificale ou par des évêques, des « Moines » et des « Nonnes » qui composent les communautés des ordres crées par le Pape.

Les « Hommes libres ».
Le peuple rassemble : Les hommes libres qui sont sous l'autorité du roi, ou sous autorité de l’Église, ainsi que les « hommes libres » qui ont une terre et qui vivent sur cette dernière, ou qui ont une terre qu'ils prêtent à autrui, moyennant  versement d'argent.
Le peuple rassemble aussi les hommes libres qui prennent une terre avec bail ou qui se mettent au service d'autrui sans être en servitude ni aliéné au sol qu'ils occupent.
Le peuple comprend encore, les hommes libres qui s'établissent sur une terre étrangère et qui vivent sous la puissance d'autrui. Dans ce dernier cas, ils sont aliénés à la terre qu'ils occupent, et en cas de vente, ils passent avec la terre dans le domaine du nouveau propriétaire. Il peut même arriver qu'ils soient donnés ou échangés isolément de la terre qu'ils occupent.
Enfin ces mêmes hommes peuvent vendre leur liberté et la racheter en remboursant le prix de vente majoré d'un cinquième.
Le Peuple est formé aussi par les Colons. Ce sont des gens attachés à l'exploitation d'une terre qui leur est étrangère, mais dont les fruits leur appartiennent sous condition d'une redevance fixe payée au propriétaire.
Ils sont en servitude par rapport à la terre, mais libres par rapports aux personnes. C'est la servitude terrienne qui les soumet à la corvée.
Les Colons ont le droit de poursuivre en justice, de servir de témoin lors de l'établissement d'un contrat, ainsi que d'acquérir et de posséder à titre perpétuel et héréditaire.
Ils peuvent posséder des « Serfs » sur lesquels ils exercent l'autorité d'un Maître. Ils possèdent leurs habitations avec une certaine surface de terre qu'ils exploitent pour leurs comptes mais pour laquelle ils paient une redevance et sont soumis à des servitudes.
Ces propriétés sont appelées  « Mances », elles sont d'une surface moyenne de 10 hectares, et quand elle est plus étendue, la Mance accueille alors plusieurs familles de Colons.
La redevance est en principe acquittée en nature. Les services sont eux rendus par l'exécution de travaux agricoles pour le seigneur ou le Maître et hors salaire pendant 3 jours par semaine. Ils peuvent aussi être de natures différentes, par exemple, conduire ou escorter un convoi, porter des messages ou aller faire des courses, construire et entretenir le château seigneurial ou le manoir du Maître, recueillir un essaim d'abeilles sauvages dans les bois pour les ruchers du seigneur ou du Maître, etc...

Le peuple comprend aussi les « Lides ». Ce sont des gens qui sont dans l'entière dépendance d'un seigneur ou d'un Maître sans toutefois tomber dans la servitude. Les Lides servent à la fois la terre et l'homme qui la possède. Ils sont donc paysans et valets à la fois. Ils ont le droit de posséder une terre et de la défendre, de poursuivre en justice et d'avoir des liens familiaux de solidarité entre membres de leur famille. Ils peuvent acheter leur liberté dont le prix est fixé par le seigneur ou le Maître.

Le peuple est aussi composé par les « Serfs ». Ce sont les successeurs des esclaves donc au plus bas niveau de l'échelle sociale, avec toutefois une petite lueur d'espoir de liberté, alors que les esclaves n'en ont aucune. Ce sont des gens qui vivent dans la dépendance absolue du Maître. Alors que les esclaves sont la propriété du maître, les Serfs voient leur situations s'améliorée par le christianisme. Cette condition est reconnue sans réserve par les églises Mérovingienne, puis Carolingienne. Il n'en est pas de même des Maîtres et seigneurs pour qui, cette reconnaissance d'homme attribuée à leurs « Serfs », est beaucoup plus timorée et graduelle.
Les Serfs n'ont pas droit à la propriété terrienne et personnelle.
Ils ne peuvent rien posséder en propre.
Ils n'ont pas droit à la justice.
Ils ne peuvent pas entretenir de liens familiaux.

Enfin, presque hors du peuple, comme ils existaient au temps de la Gaule Gallo Romaine, les « Esclaves » existent encore dans la société Mérovingienne. Ce sont souvent des prisonniers faisant parie des butins reçus lors des guerres. Un peu au dessus de l'animal,  l'Esclave n'a strictement aucun droit.
Ne lui reconnaissant pas la condition d'homme, sa vie n'a pas d'autre importance que celle du travail que ses bras peuvent fournir.
On lui attribut qu'une valeur d'argent, celle qu'il faut donner ou recevoir dans le cas de son achat ou de sa vente. Vers la fin de l'époque Mérovingienne, sous l'impulsion de l’Église, l'esclavage tend à disparaître pour ce transformer peu à peu en Servage, qui est un état un peu plus enviable..

Organisation des royautés Mérovingienne et Carolingienne du Haut Moyen-Âge
Pour ces deux dynasties, le « roi » impose sa volonté à tous ses sujets, soit par son autorité, soit par la force.
L'obéissance à sa personne est exercée par les « Bans » (ordres). Elle est inconditionnelle, nul ne peut s'y soustraire sous peine d'amendes, de bannissement ou de mort.
Le « Palais » du roi est l'institution gouvernementale du royaume. Il est itinérant sous les Mérovingiens, puis se fixe dans une capitale sous les Carolingiens (Aix La Chapelle).
Le Palais Mérovingien comprend un service de cour dirigé par de grands dignitaires du royaume qui ont les charges suivantes :
En premier lieu il y a « le Majordomus » (Majordome) grand responsable de la cour. Il a autorité sur tous après le roi, cette fonction est certainement à l'origine de celle de  Maire du Palais qui apparaît chez les Carolingiens.
En 2e vient le « Comes Palatinus » (comte du Palais), lui il préside le tribunal du Palais lorsque le roi est absent. C'est un « Leude » c'est à dire un homme important lié au roi par un serment d'allégeance comme le sera plus tard le vassal à son suzerain. Le Palais Carolingien, préserve cette fonction.
En 3e se trouve le « Siniskalk » (Sénéchal), il est le responsable de la discipline du Palais. Il dirige l'ensemble du personnel domestique. Cette fonction est elle aussi maintenue par les Carolingiens.
En 4e se situe le « Pincernae » (grand échanson) responsable de la table du roi. Là encore, cette fonction est conservée par les Carolingiens.
En 5e se place Le « Comes Stabuli » (Connétable), il commande les écuries royales, dirige l'ensemble des « Maréchaux » (valets des chevaux). Cette fonction est elle aussi maintenue par les Carolingiens.
Enfin, pour terminer cette énumération, il y a le « Cupicularius » (Chambellan), il dirige la chambre du roi.
Il a en charge la garde du trésor royal qui se trouve dans une chambre (Caméra) attenante à la chambre à coucher du roi. Il commande aussi à tous les « Camerarii » (Camériers), qui ne sont autres que des valets et femmes de chambre.
Sous les Carolingiens, il faudra ajouter à cette liste le « Buticularius » (Bouteiller), chargé de l'approvisionnement et de l'élevage des vins servis à la table royale mais aussi ceux bus par tous les gens travaillant ou servant au Palais.
Le Palais Mérovingien est le siège de deux entités l'une administrative et diplomatique, qui se nomme « Scrinia » (Les Bureaux d’Écritures), l'autre militaire, appelée la « Garde Militaire des Antrustions ».
Les Bureaux d'Ecritures réunissent de nombreux « Notarii Cancellarii » (scribes), qui sont eux mêmes dirigés par des « Referendarii » (Référendaires), auxquels sont confiées des missions politiques et diplomatiques ainsi que des missions militaires.
La Garde Militaire des Antrustions c'est la garde rapprochée du roi, mais aussi la seule armée de métier du roi qui, lorsqu'il forme une armée pour partir en  guerre, y ajoute « le ban de l'Ost » et « l'arrière ban de l'Ost », c'est à dire les vassaux et les sous vassaux. Les Antrustions sont des guerriers d'élites qui jurent fidélité au roi devant lequel ils se présentent en armes. Lors des temps troubles Mérovingiens, cet entourage militaire est la seule parade possible aux multiples tentatives d'assassinat dont fait l'objet le roi.
Sous les Carolingiens, Les Bureaux d'écritures deviennent « la Capella » (la Chapelle). C'est l'oratoire du roi qui regroupe tous les clercs attachés à sa personne. « La Chapelle » est dirigée par un clerc qui est aussi le principal conseiller du roi.
Les Carolingiens ajoutent deux autres institutions à cette organisation du Palais.
D'abord la « Chancellerie » dont le service se charge d'écrire et de diffuser les actes royaux qui sont de 3 ordres les « Capitulaires », les « Diplômes », « les lettres royales »
La Chancellerie est dirigée par un « Chancelier » qui inscrit les signes de la validation des actes royaux.
Puis le « Tribunal Royal » dont la présidence est confiée à un laïc appelé « Comte du Palais ».
Ce dernier instruit et rédige les actes d'accusation des procès que le roi est amené à faire aux grands seigneurs, aux prélats, aux Comtes et autres hommes libres qui ne respectent pas les intérêts royaux.

Le royaume Franc représente une quantité importante de territoires que le roi doit gérer. Pour cela il met en place une administration locale qui doit être en constante liaison avec le Palais.
A la tête de cette administration locale se trouve le « Comes » (Comte). Il est le représentant du roi et en a par procuration tous les pouvoirs. Sa fonction et son autorité s'exerce dans toute sa circonscription soit dans les « Civitas » (Cités) qui s'y trouvent implantées, soit sur le « Pagus » (pays ruraux).
Il y a 120 circonscriptions dans l'administration Mérovingienne :
Le Comte est responsable de l'administration, de la justice, de la levée d'impôts, de la levée des troupes  à la demande du roi ou de sa propre initiative. Toutes ses actions doivent être en accord avec l'évêque élu avec l'approbation du roi.
Sous les Carolingiens, les fonctions et les prérogative du Comte sont sensiblement les mêmes que sous les Mérovingiens. Le nombre de circonscriptions qui sont alors appelées " Comtés" passent de 120 à 250
Pour des raisons stratégiques, les Carolingiens regroupent plusieurs Comtés en une seule entité territoriale qu'ils appellent  la « Marche ». La Marche est sous l'autorité d'un « Préfet" » ou d'un « Duc » ou bien encore d'un « Margrave » qui a presque les pleins pouvoirs du roi. Le Duc Mérovingien quand à lui, exerce un commandement purement militaire dans des territoires non délimités exception faite des duchés de Champagne et de Toulouse.
Enfin il y a le « Centenarius » (Centenier) qui est un guerrier d'élite exerçant son commandement sur 100 à 120 soldats implantés sur le domaine royal.

Les finances des royautés Franques Mérovingienne et Carolingienne du Haut Moyen-Âge :
Les rois Mérovingiens ont tous confondu le trésor royal et leurs fortunes personnelles. Ainsi, l'argent passe sans problème de la caisse de l'état à la cassette du roi, rarement l'inverse. Étant dans l'incapacité d'établir un inventaire précis des terres du royaume, l'impôt foncier n'est que très partiellement perçu. Les rois favorisent donc les impôts indirects comme « le tonlieu » (les péages de chemins, de ponts, de gués et de marchés) qui sont complétés par les « impôts régaliens » (monnayage, droit de gîte, amendes découlant de la loi salique etc.).
Malgré cela, les impôts ne permettent pas aux rois Mérovingiens de financer leur train de vie. Le complément est constitué par le butin que rapportent les guerres (esclaves, tributs, et rançons). Pour cela les rois partent à la guerre tous les ans, d'abord en mars pour les Mérovingiens, puis en Mai pour les Carolingiens.
Une autre ressource de rentrée d'argent existe bien, c'est celle qui provient de l'exploitation des terres du roi, mais elle est quelque peu amputée au passage par l’Église pour rémunérer grassement ses Clercs qui aident aux gestions des domaines implantés sur ces terres royales. En plus, cette ressource diminue aussi chaque fois que le roi donne un territoire pour récompenser ou pour s'attacher les fidélités chancelantes de certains grands
personnages qui sont quelquefois plus riches qu'il ne l'est lui-même...
Si les origines des finances royales restent les mêmes sous les rois Carolingiens, ces derniers s'attachent à mettre en place des contrôles pour cela, ils instituent la fonction de « Missi Dominici » ("Envoyé du Maître) qui est exercée en binôme par le Comte et l'évêque sur le Comté dont ils ont la charge. Ils ont chaque mois de mai à rendre des comptes au roi sur l'état des revenus issus de leurs territoires.

Les rois Mérovingiens utilisent plusieurs codes à caractères ethniques. Souvent ces codes sont des synthèses des lois Romaines qui s'appliquent aux Gallo Romains de l'Ouest et du Sud de la Gaule Gallo Romaine « bréviaire d'Alaric », « Lex. Romana Burgondionum ». D'autres sont des condensés en latin des coutumes barbares très imprégnées par le droit Romain « loi Gombette du droit Burgonde », et « Lex. Salica » (Loi Salique Franque) dont découlent « la loi Ripuaire », « la loi des Thuringiens » et « la loi des Francs Chamaves ».

On trouve aussi le « Pactus Alamannorum » (le Pacte des Alamans) et « Lex. Bajuvariocum (Loi des Bavarois) qui eux dérivent du droit Gothique et Canonique.
Dans chaque cité est établit un tribunal « Malus ». Il es mixte et gratuit dont les membres sont recrutés parmi les notables locaux « Boni Homines ».
Les sentences sont exécutées par le Comte. Elles sont rarement des peines afflictives (prison, châtiments corporels, mort), mais presque toujours des peines d'argent répondant à un barème par exemple : 200 sous pour un meurtre d'un homme ou d'une femme libre, 100 sous pour avoir arraché une main ou un pied, un œil ou un nez, 3 sous pour avoir volé un porcelet etc...
Au Palais du roi, les peines d'Argent sont triplées. Par ce système, le roi se procure de substantielles ressources tout en assurant une protection efficace, car un tiers de la valeur de la peine, va directement dans la poche du roi.
C'est la même justice qu'on retrouve sous les rois Carolingiens. Mais là aussi ils instituent le contrôle de l'Envoyé du Maître.

Avant les invasions barbares, la Gaule Gallo Romaine est habitée par plus de 10 millions d'individus. Le nombre d'envahisseurs qui se sont rendus maître des lieux (Francs Burgondes Vandales Wisigoths Alamans et autres Germains) est estimé à 500 000 guerriers. Cette appropriation guerrière des terres et autres biens a provoqué un nombre de morts et d'exilés plus important que le nombre d'envahisseurs précité.
Il résulte donc de cette situation un manque de main d'œuvre qui favorise le recourt intensif à l'esclavage d'abord, puis au servage. Malgré cela, de nombreuses terres cultivées (même si elles deviennent propriétés Franques) sont laissées à l'abandon. Ce délaissement foncier provoque des disettes et des famines qui augmentent la mortalité, qui s'accentue encore lorsque apparaissent les épidémies de peste. Cette mortalité est estimée à environ
3 000 000 d'individus.
Lorsque les Francs s'installent en Gaule Gallo Romaine, il ne reste qu'environ
7 000 000 d'habitants y compris les nouveaux installés. Bien que d'origine nomade, les Francs comprennent vite que la seule richesse fiable qu'il y ait en Gaule, c'est la terre... Ils s'établissent donc sur des domaines en obligeant les anciens propriétaires ou les anciens maîtres de cultures à travailler pour eux.
Ainsi ils s'accaparent tous les petits domaines autour des leurs, et forment ainsi de grosse exploitations souvent de plus de 800 ha et pouvant atteindre 20 000 ha « Villae » (Villa) qui peut être traduit en français en « village ». Ce phénomène d'agrandissement foncier s'identifie uniquement au nord du fleuve Loire, là où le roi a beaucoup d'influence. Au sud de ce fleuve, les propriétés restent plus modestes mais descendent rarement au dessous de 150 ha. Il ne faut pas croire que tout le territoire de la Gaule Franco Gallo Romaine est structuré en Villa on y trouve aussi les « Manses de Maître », les « Manses libres » et les « Manses serviles » dont la surface moyenne est d'environ 10 ha.
Ces grandes propriétés du Nord (villa) essentiellement rurales ou vivent les aristocrates et riches Francs Mérovingiens puis Carolingiens forment des entités économiques fermées qui se suffisent à elles mêmes. Dans ces Villa tout y est cultivé, élevé, fabriqué pour le besoin de la population qui y vit et c'est sur place que tout y est récolté consommé et utilisé. Les surplus sont rarement vendu à l'extérieur, mais souvent mit en réserve en prévision de temps durs.
Cette organisation rurale, dont découle un énorme besoin de main d'œuvre, provoque une régression de la vie urbaine et certaines villes disparaissent lorsqu'elles ne sont pas le siège d'un évêché ou l'endroit de marché ou de foire et où la vie artisanale et commerciale est dense.
Ainsi pour mesurer l'atrophie urbaine provoquée par l'intensification de la vie rurale, il est intéressant de savoir qu'une cité comme Paris n'est entourée qu'à peine de 1,5 K de murailles et que celle de Reims pourtant grand centre religieux n'est ceinte que par 2,2 K de rempart.

Les cités où l’Église a installé l'un de ses sièges liturgiques sont très peu peuplées d'habitants sédentaires. Elles sont pourtant presque toujours prospères. Cette prospérité provient presque essentiellement du commerce qui découle des besoins liturgiques de l’Église. Les offices et processions sont friandes d'huile d'olive pour les luminaires des lieux de culte, de bijoux et travaux d'orfèvrerie pour orner les reliquaires et les calices, de soieries pour les habits des dignitaires de l’Église. De ces besoins de produits (qui viennent de Méditerranée et d'Orient) résulte un commerce tenu par une population de marchands orientaux nomades. C'est le cas dans les cités portuaires des rives de la méditerrané et de la vallée du Rhône.
C'est à ces époques Mérovingienne, puis Carolingienne, que cette prospérité commerciale, non seulement ancre profondément dans les mentalités des habitants du Nord de la vallée du fleuve Loire, l'idée d'un Sud regorgeant des richesses et de trésors, mais aussi établit un fort secteur de négoce qui se développe dans tout le bassin parisien et dans la vallée de la Loire avec comme lieux d'échanges, Tours, Orléans, Paris (dont un Syrien « Eusèbe » devient l'évêque en 591). Ainsi, le long de la Loire, de la côte Atlantique et de la Garonne se tracent des routes d'échanges commerciaux avec l'Espagne et l'Andalousie au Sud, avec l'Irlande et la Bretagne Celtique au Nord Ouest, avec l'Angleterre Saxonne et la Frise au Nord.
La Gaule Franco Gallo Romaine Mérovingienne puis Carolingienne exporte déjà des vins Bordelais, du sel de Saintonge, de l'huile Narbonnaise, du plomb de Melle et des esclaves Anglo-Saxons.
Elle importe de la laine Irlandaise, des draps et de l'étain Bretons, du cuivre d'Anglesey, des pierres précieuses et des épices Orientales.
Sous les rois Carolingiens, les courants commerciaux restent les mêmes que ceux ouverts par les Mérovingiens. Mais ce commerce Mérovingien ou seule l’Église achète (soierie, pierres précieuses, objet d'or et d'argent, épices, ambre et fourrures) va, sous les Carolingiens s'élargir aux grands propriétaires, aux dignitaires laïcs et aux aristocrates Francs.
Cet élargissement commercial a pour effet de développer l'artisanat, qui à son tour favorise l'extension des cités au point de leurs redonner l'importance qu'elles avaient avant l'atrophie urbaine Mérovingienne.

La diffusion des actes écrits des Carolingiens a pour conséquence indirecte de diffuser la lecture et l'écriture, et de ce fait, de mettre en place une administration des plus compétentes.
L'écriture devient plus facilement lisible grâce à l'invention de la minuscule « Caroline ».
La grammaire est aussi inventée.
Le parchemin déjà connu des Mérovingiens, devient le seul support d'ouvrages littéraires conséquents.
L’Église Carolingienne s'approprie l'art. Elle fait travailler pour son compte : Enlumineurs, Orfèvres, Parcheminiers, Architectes et Musiciens.
L'économie Carolingienne reste essentiellement rurale, car même si le commerce augmente et diversifie les sources de revenu, il ne s'adresse qu'à peu de gens. L'essentiel pour les populations de ces époques, c'est d'abord de se nourrir et la nourriture provient plus que jamais du travail de la terre et des prélèvements dans la nature.

L’Église dans les royautés Franques Mérovingienne et Carolingienne du Haut Moyen-Âge
Sous les Mérovingiens, l’Église de Rome (catholique) revendique être la seule dépositaire de l'héritage des cultures des civilisations dites antiques (Perse, Grec, Romaine). C'est aussi la seule force morale et intellectuelle existante dans toute l'Europe de l'Ouest.
L’Église de la Gaule Franco Gallo Romaine est organisée alors en 12 provinces à la tête desquelles est nommé un évêque. Cette nomination est faite, dans un premier temps, par la papauté avec l'aval du roi. Puis peu à peu, elle devient la prérogative du roi, qui toutefois demande l'approbation du Pape.
Enfin elle relève de la seule volonté du roi sans l'approbation papale. Cette Église de Gaule s'adapte à la société Franque en étant plus permissive et plus tolérante concernant l'application des coutumes que celle de Rome, qui tente, par la mise en place d'un « vicariat » pontifical, de maintenir son autorité. Mais rien n'y fait, et c'est le roi Mérovingien qui seul nomme les évêques en son royaume augmentant ainsi sont influence sur les institutions cléricales.
Pour ces nominations, le roi choisit  les évêques du royaume parmi l'aristocratie Franco Gallo Romaine de son proche entourage. Sous la dynastie Mérovingienne,
l'évêque ainsi nommé, devient l'alter ego du Comte, le roi lui donne pour mission de contrôler les actes du Comte afin de limiter les abus de pouvoir que ce dernier serait tenté de commettre. En échange de cette charge royale, l’Église de Gaule obtient d'importants privilèges économiques (Donations pieuses, immunités judiciaires, exonérations). Mais la mission royale donnée à l'évêque à d'autres conséquences sur le développement du foncier cultivable et sur l'appropriation par l’Église de Gaule de ce foncier.

Jusque là, l’Église a en charge la spiritualité des populations Gallo Romaines (évangélisation, baptêmes, mariages, extrêmes onctions) ainsi que la gestion du culte chrétien dans des lieux consacrés (églises, basiliques, cathédrales). Pour cela d'ailleurs, elle a organisé le territoire Gallo Romain en diocèses qui à mesure que s'impose l'autorité du roi sur l’Église tombent sous la domination des grands puis des petits nobles locaux. Bref, l’Église a beaucoup à faire avec ses tâches religieuses et quand les évêques se sont vus autoritairement confiés par le roi la mission laïque de contrôle de gestion, ils se sont déchargés du spirituel en le confiant aux moines. Et pour que cela puisse se faire, ils ont encouragé (sur des terres que le roi leurs octroie à cet effet) les fondations de monastères qui à leur tour ont engagé une politique de défrichements au terme desquels s'établit la vie rurale.
Sous une apparence de dépendance royale importante, l’Église de Gaule acquiert par ce transfert interne de tâches spirituelles, un patrimoine foncier considérable et une rayonnante influence sur les populations Gallo Romaines, laquelle latente et tapit reste invisible à la dynastie Mérovingienne.
Cette puissance foncière ecclésiastique sera telle que plus tard, sous les Carolingiens, Charles Martel devra, pour sauver les bases structurelles vassaliques de son pouvoir, se réapproprier, certaines fois par la force, une partie des biens que ses prédécesseurs ont donnés à l’Église... Sous les règnes des rois Carolingiens, la soumission de l’église à la royauté n'est qu'une apparence.
En réalité, l’Église est constamment à l'affût, afin de reconquérir au grand jour, une puissance qu'elle a déjà dans l'ombre. Avec l'arrière pensée de soumettre à son tour la royauté Carolingienne à son autorité.
C'est bien involontairement que « Charlemagne » qui ne peut en aucun cas être taxé de roi imprévoyant, va introduire le ver dans la pomme. Il le fait inconsciemment d'abord en donnant à l’Église de droit de percevoir la « Dîme », donc de prélever les moyens financiers nécessaires pour entreprendre cette reconquête du pouvoir. Il le fait aussi dans cette même inconscience, en nommant des « Archevêques » qui ont en charge, avec les Envoyés du Maître (Missi Dominci) d'inspecter les évêques à qui il a donné mission d'inspecter les Comtes, voire de les contrôler, en matière de politique et d'administration.
La filière de reconquête du pouvoir de l’Église de Rome est ainsi mise en place !
Concentrés sur ses tâches d'inspection et de contrôle, ces hauts hommes d’Église deviennent de fins politiciens. Des lors, de par sa puissance et son influence sans cesses grandissantes, l’Église Carolingienne devient incontournable dans toute décision politique royale, comtale et seigneuriale. Peu à peu elle usurpe à la royauté le rôle de protectrice du royaume ou de l'empire. Puis devient directement interventionniste dans l'administration et la politique de ce même royaume ou empire, lorsque le souverain fait preuve de faiblesse.
Cette hégémonie ecclésiastique trouve son apogée au concile de 829 par l'adoption de la théorie de l'« Augustinisme » et dans l'analyse de l'évêque d'Orléans « Jonas » qui s'intitule « dé Institutione Régia ».
Ces deux événements font de la fonction royale une « servante de Dieu ».
Ainsi s'explique :
La prise du pouvoir pontifical d'« Etienne IV » sans attendre l'accord royal ou impérial en 816.
La confession publique humiliante faite par « Louis le Pieux » en 822. L'abdication forcée par l’Église de ce même Louis le Pieux 833.
Puis sa restauration en 844.
Les évêques tous puissants proclament la déchéance du roi « Lothaire » en 842. ou déclarant publiquement à l'assemblée de Coulaines, après jugement,  la subordination de « Charles le chauve » à l’Église.

Enfin cette hégémonie est à son paroxysme lorsque l'archevêque de Reims « Hincmar » applique en dehors de tout contrôle pontifical la théorie de l'Augustinisme à l'intérieur du royaume Franc qui se résume ainsi
« il est de droit divin que le droit naturel de la royauté ai pour vocation celle d'être absorbé par le droit surnaturel de l’Église ».Tout est dit !

L'Art dans les royautés Franques Mérovingienne et Carolingienne du Haut Moyen-Âge
Les rois et l'aristocratie Franque Mérovingienne n'ont pas de rôle incitateur dans l'épanouissement de l'art Mérovingien. Par contre, l’Église là encore qui se veut dépositaire du socle artistique Gréco Romain est une grande inspiratrice et pourvoyeuse de l'expression artistique Mérovingienne.
Le fondement de l'expression artistique Mérovingienne est donc l'art antique et plus précisément, l'art Romain. On retrouve dans l'architecture Mérovingienne l'appareillage harmonieux de la pierre et de la brique et des éléments décoratifs de bâtiments en terre cuite si chère aux romains (le baptistaire de Poitiers réédifié au VII e siècle).
Les nombreuses basiliques, baptistaires, monastères et églises construits sous la dynastie Mérovingienne ont une frappante similitude, dans leurs formes, leurs ordonnances et leurs décorations (mosaïques, fresques murales) avec les grands monuments Romains.
C'est dans la sculpture des chapiteaux que s'identifie une certaine création purement Mérovingienne qui s'est développée surtout dans le Sud Ouest, aux pieds des Pyrénées. Tous les chapiteaux merveilleux qui ornent les basiliques d’Île de France, du Centre et de Bourgogne construites à cette époque sont tous sculptés dans le marbre blanc des Pyrénées dans des ateliers se situant non loin des gisements de marbres.
C'est encore dans ce marbre blanc des Pyrénées que sont ouvragés les sarcophages dits d'Aquitaine. On dénote dans la sculpture ornementale de ces sarcophages Mérovingiens des inspirations Syriennes, Orientales et Égyptiennes Copte.
L'art Copte a influencé fortement le décor du manuscrit qui est à l'origine de l'enluminure. C'est cette activité picturale qui donne vers 800, le « Sacramentaire de Gellone » qui est un fleuron de la Bibliothèque Nationale. Enfin on ne peut parler de l'art Mérovingien sans y inclure l'art du métal et de l'orfèvrerie cloisonnée et la damasquinure qui annonce déjà ce que sera la Renaissance Carolingienne.
L'art Carolingien, en architecture, s'imprègne, quant à lui, fortement du style Byzantin (coupole et colonnes) tout en puisant ses formes des monuments Romains. Toutefois, il affirme sa propre identité dans l'ajout de contre abside et dans l'élévation de tours et de flèches.
L'enluminure Carolingienne est aussi très influencée par le style Byzantin et
paléo chrétien notamment en privilégiant  la représentation dessinée des personnages de face et non de profil. Les couleurs sont vives et contrastées et lumineuses (enluminure = mettre en lumière).
Les réalisations en ivoire sculpté sont très recherchées pour l'extrême finesse des œuvres.
L'orfèvrerie révèle un travail de très grande qualité. Enfin l'école de Tours développe la gravure sur cristal dont la plus remarquable pièce est « Le Cristal de Lothar ».
Même si on est emprunt d'une nostalgie et d'une admiration pour les civilisations antiques, après l'examen des sociétés Mérovingienne et Carolingienne qui vient d'être fait, il apparaît bien difficile de parler de chaos civilisationnel et de continuer à accuser ces « sociétés barbares » d'avoir semé les bases de la société féodale.
Les rois Mérovingiens puis Carolingiens (qui ne sont pourtant pas des anges en matière de brutalité, de cruauté, d'exploitation et d'asservissement du genre humain) ne sont que des petits garçons au regard des empereurs Romains qui se sont succédés, Que sont donc les « Auxiliaires Impériaux », les « conseillers Impériaux », les sénateurs », les « Consuls » et les « Préteurs », les « Questeurs », les « Censeurs » et autres dignitaires Romains, si ce ne sont pas des nobles bardés de privilèges et possédant le foncier Romain.
Malgré les destructions guerrières, ces mêmes barbares ont profondément admiré l'art et la culture romains et il est indéniable qu'ils s'en sont profondément inspirés dans leurs propres expressions culturelles et artistiques. Que cela plaise ou non, cela rehausse ce que certains appellent la « barbarie Germaine » au niveau d'une civilisation.
Car, à bien y regarder, l'Empire d'Occident de Charlemagne à l'apogée de sa grandeur et de son unité,  vaut bien, et même plus que l'Empire Romain d'Auguste.


Histoire de France LE BERRY : Histoires des lieux et des ...
www.my-microsite.com/santjohan/Histoire-de-France/
L'Atelier « Sant Johan » est un lieu consacré à l'histoire, à la sociologie, à la ... cet espace temps de 150 ans, ce qu'il avait mis 1,5 millions d'années à acquérir. .... par la misère des petites gens dans le statut de « serfs » puis « de vilains ». ..... un premier temps, élire roi des Francs au champ de mai de Soisson en 752, puis ...
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Austrasie — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Austrasie
La famille aristocratique des pippinides prit alors une importance croissante, gouvernant .... Les leudes Austrasiens ne semblent pas accepter cet état de fait : tenus à l'écart depuis une vingtaine d'années, ils complotent, ... L'Austrasie en 752.

Principauté de Liège - Origines au Xe siècle - Les Pippinides
principauteliege.byethost13.com/tome1/tongres/.../pippinides.php
Après quelques années de règne, les leudes austrasiens, associés au roi Clovis ..... Qualifiée très souvent de palatium à partir de 752, Pépin le Bref y séjourna ...











EN REMONTANT LE TEMPS... 753

26 AVRIL 2015...

Cette page concerne l'année 753 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SAINT PIRMIN ÉVANGÉLISATEUR DE L'ALSACE ET DE LA RHÉNANIE


Saint Pirmin (vers 670-3 novembre 753 à l'abbaye de Hornbach), est un évêque missionnaire et un Saint de l'Église Catholique Romaine. Pirmin moine d'ascendance Wisigothe des environs de Narbonne, sur le territoire de la France actuelle. L’origine du saint est controversée. Tandis que certains soutiennent qu’il est Wisigoth ou Irlandais, d’autres disent qu’il est d’origine Romaine. Sa biographie, écrite à Hornbach en 830 et riche en légende, ainsi qu’une autre biographie versifiée, cependant elles ne nous relate rien de son origine. Né probablement dans une région occupée par les Wisigohts en Provence ou en Espagne du nord, il semble qu’il s’est tourné vers le royaume Franc en raison des attaques des Sarrasins.

Il est influencé par le christianisme Irlandais. En 717, il doit fuir les Musulmans qui envahissent la Septimanie.

À partir de 718 et pendant quelques années il dessert l'église castrale d'Anvers en Austrasie.

En 720 il fait route pour la localité de Castellum Meltis (Meaux), près de Paris, où il prêche en latin et en langue Franque. Comme il entretient de très bonnes relations avec le maire Franc Charles Martel, Pirmin est envoyé comme missionnaire dans le Haut Rhin. Charles Martel, père de Pépin le Bref, lui propose de réorganiser l’empire Franc par des réformes dont certaines méritent d’être mentionnées : Réorganisation des évêchés existants et fondation de nombreux autres, éducation des clercs dans des monastères choisis, éradication des dernières pratiques païennes et réalisation d’un lien très étroit entre l’organisation ecclésiastique et l’État Franc.

Invité par le noble Alaman Sintlatz, Pimin arrive sur l’île de Reichenau vers 724, il y érige une église et y fonde le monastère de Mittelzell. L’église est consacrée à la Mère de Dieu et aux apôtres Pierre et Paul. Jusqu’alors inhabitée, une légende raconte que tous les serpents, les grenouilles et autres animaux sauvages quittent l’île à l’arrivée du Saint. Le monastère édifié sur l’île de Reichenau sur le lac de Constance par Pirmin devient, à côté de celui de Saint Gall, l’un des plus importants de l’empire Carolingien.

En 725 il fera construire d'autres abbayes entre les Vosges et la Forêt-Noire, telles que Gengenbach, dans la vallée de la Kinzig, avec le comte Franc Eberhard,

Vers 726 le duc d’Alsace Eberhard projette la construction d'un monastère dans son alleu du Haut-Rhin et fait appel à l'évêque Pirmin (670-753), le fondateur de la Reichenau. Pirmin installe son monastère, le « Vivarius peregrinorum » dans le vallon de Murbach et le soumet à la règle de Saint Benoît.

Le roi Thierry confirme l'abbaye en 727, la prend sous sa protection et lui accorde l'immunité. Peu après l'abbaye obtient la libre élection de l'abbé et l'exemption de la juridiction diocésaine (728).

En 728 Murbach, qu'il érige avec le même Eberhard, la dotant de domaines jusqu'en Suisse.

En 732, Saint Boniface reçoit la mission de s’occuper de l’évangélisation des territoires de la Thuringe, d’Hessen, de l’est de l’empire Franc et de la Bavière. Le territoire Alaman n’est pas mentionné dans la sphère d’influence de Saint Boniface, parce que la mission dans ce territoire est réservée à un autre missionnaire : Saint Pirmin. Quoiqu’ils aient répandu l’Évangile sur le territoire de l’Allemagne actuelle à peu près à la même époque, les deux Saints ne se rencontreront jamais... Ce fait a donné naissance à des spéculations, comme l’existence éventuelle entre eux d’une sorte d’antipathie. Certains chercheurs affirment même que Pirmin reçoit la chirotonie épiscopale à Rome, et reçoit l’accord et la bénédiction du Pape avant d’être envoyé dans le territoire en question.

Vers 734 suit Amorbach, dans la vallée de la Neckar où le comte Ruthard l'a envoyé pour une mission évangélisatrice, puis Wissembourg, Marmoutier, Neuweiler, Niederaltaich et Herbitzheim, vers 740.

Le dernier monastère qu'il fonde est celui de Hornbach (alors situé dans le diocèse de Metz) en 742, il est aujourd'hui situé dans le Land Allemand de Rhénanie-Palatinat. Il y meurt en 753 et y est enterré.

L'abbaye est largement dotée de biens et rapidement le royal protecteur met à sa tête de très hauts dignitaires : Baldebert, évêque de Bâle (751-762), Sindbert, évêque de Ratisbonne (788-791).
En 780 la déjà célèbre école de Murbach reçoit la visite d'Alcuin, le conseiller de Charlemagne (730-804).
Au IXe il règne à Murbach une intense vie religieuse, et l'abbaye entretient de solides relations avec La Reichenau, Brescia, Saint-Gall, Remiremont.

Vers 850 elle possède plus de 300 manuscrits !

En 925 les Hongrois dévastent l'abbaye et massacrent 7 moines au «« Mordfeld », sur les pentes du Grand Ballon.

En 962 Otton confirme les biens de l'abbaye rétablie. Odilon de Cluny s'y arrête en 996, ainsi que le pape Léon IX en 1049 qui vient consacrer l'église de Bergholtzzell en l'honneur de Saint Benoît.

En 1135 l'abbé Berthold favorise la fondation du prieuré de Goldbach, et en 1139 il assiste au concile du Latran où Innocent II confirme par bulle les possessions et privilèges de l'abbaye.

En 1149, après quelques désordres Conrad III charge Egilolf de réformer la vie monastique.

En 1228 l'abbé Hugues de Rotenbourg est en Terre Sainte avec Frédéric II, il y reçoit le titre de Prince d'Empire.

Deux ans plus tard, en conflit avec les comtes de Ferrette, il fait ériger le château de Hugstein à l'entrée du Florival.

Dans les années 1260-1285 l'abbé Berthold de Steinbronn fortifie Gildwiller, Wattwiller et Saint-Amarin et érige les châteaux de Hohenrupf, Hirtzenstein et Friedberg.

Le 10 septembre 1382 un incendie dévaste l’abbaye. L'abbé Guillaume Stoer restaure rapidement les bâtiments.

En 1513-1525 l’abbé Georges de Masevaux s'oppose à l'introduction de la Réforme et en 1544 Charles Quint confère à Murbach le droit de battre monnaie.
Dix ans plus tard est prononcée l'union perpétuelle entre les abbayes de Lure et de Murbach.

En 1584 l'abbaye est assignée à des abbés commanditaires dont les évêques de Strasbourg, des princes d'Autriche, de Rohan, de Furstenberg...

Entre 1625 et 1640 les troupes du duc de Weimar saccagent l'abbaye qui reste inhabitée. L’abbatiale reste cependant intacte. Un chapitre noble devient possesseur des lieux, et de nouveaux bâtiments conventuels sont reconstruits en 1726 dans le style du temps.

Mais le chapitre décide de se « reloger » plus confortablement à Guebwiller. En 1759 le pape Clément III prononce la sécularisation de l'abbaye.

En 1764 il ne subsiste que l'ancien chœur de l'abbatiale, et le site est peu à peu abandonné.

Les reliques de Saint Pirmin demeurent dans l'abbaye. A l’époque de la Réforme Protestante, les reliques du saint sont portées d’abord à Speyer, puis en 1576 elles arrivent à Innsbrück, où elles se trouvent encore aujourd’hui dans l’église des Jésuites. A partir de 1611, Saint Pirmin est considéré l’un des Patrons de la ville Autrichienne d’Innsbrück.
Saint Pirmin est également vénéré aujourd’hui comme Patron dans la province Française d’Alsace, dans la province Allemande de Pfalz et, bien entendu, sur l’île de Reichenau. Les reliques reviendront en partie en Allemagne en 1953, réparties entre Hornbach, Spire et Pirmasens. Pirmin est déclaré Saint à la fin du XVIIIe siècle et Saint Patron de l'évêché de Spire, de l'Alsace, de l'île de Reichenau et de la ville d'Innsbruck. Il a donné son nom à la ville de Pirmasens, dans le Land de Rhénanie-Palatinat (Allemagne).

BERTHE AU GRAND PIED
Parmi les personnalités religieuses qui ont contribué substantiellement à répandre le christianisme sur le territoire Alaman on compte notamment Saint Pirmin. Ordonné évêque aux environs de l’an 720, Pirmin fonde de nombreux monastères. Il nous est resté de Pirmin également un ouvrage intitulé De singulis libris canonicis scarapsus, connu également sous le titre raccourci de Scarapsus. C’est une sorte de catéchisme, de « manuel » nécessaire aux activités missionnaires. Écrit vers 720, l’ouvrage intitulé plus tard « Dieta Pirminii » commence par une brève introduction rappelant la chute de l’homme et le péché ancestral, et continue avec des références au sacrifice rédempteur de notre Sauveur Jésus Christ.
Il présente ensuite le Credo apostolique (pour la première fois dans l’espace Germain), Pirmin attribuant à chaque apôtre la composition d’un article. La première partie de l’ouvrage se termine avec la mission confiée aux apôtres par le Christ Sauveur de répandre l’Évangile dans toute la création (Mt. 28, 19).

Suit un enseignement au sujet du sacrement du Saint Baptême, qui est présenté comme un « pacte », comme une loi contractée entre Dieu et l’homme.
La deuxième partie de l’ouvrage offre des informations sur la vie chrétienne, et le rejet des pratiques païennes qui sont encore en vigueur. Pirmin recommande ensuite la sanctification du jour de dimanche, par la participation aux offices de l’Église et, notamment, de la Sainte Liturgie et du sacrement de la confession. Cet ouvrage de Saint Pirmin se fonde sur la Sainte Écriture et sur les écrits des Saints Pères, avec notamment des citations du bienheureux Augustin, de Césaire d’Arles et de Saint Martin de Braga. L’ouvrage Scarapsus présente son auteur comme un missionnaire et un propagateur de la foi chrétienne, et représente une source importante pour l’histoire de l’activité pastorale au début du VIIIe siècle.
Saint Pirmin est commémoré chaque année à la date du 3 novembre par les Églises Orthodoxe, Catholique Romaine, Évangélique et Anglicane..  

A Horbach, où il est enseveli, sa vénération comme saint commence aussitôt après sa mort. A la fin du VIIIe siècle il apparaît enregistré comme saint (sanctus) dans un manuscrit du Martyrologe Geronimien de Metz. Dans un bréviaire du début du IXe siècle du monastère de Reichenau, on mentionne une fête dédiée, avec la certitude du jour de son entrée dans l’éternité. L’ouvrage « Liber de miraculis sancti Pirminii » parle également des miracles et des guérisons accomplies sur le tombeau de Saint Pirmin.
Plusieurs villes soutiennent aujourd’hui qu’elles détiennent des reliques de Saint Pirmin. Une version de Liber presque complète se trouve chez Césaire d’Arles (503-543). Finalement, la version reçue jusqu’à nos jours par toutes les églises date des années 718-724, recueillie par Jean Mabillon dans un traité de Saint Pirmin (670-753), apôtre de l’Alsace.

A la robustesse de Marmoutier répond et s'oppose l'élancement de Murbach, l’église la plus grandioses et la plus achevée de l’art Roman Alsacien.

L'abbaye de Murbach est une des abbayes médiévales des plus illustres du Saint-Empire-Romain-Germanique. Son abbé porte le titre de prince du Saint-Empire, ne relevant au spirituel que du pape et au temporel que de l'empereur, ayant avec ceux de Fulda, Kempten et Wissembourg droit de séance et voix dans les diètes, avant tous les autres princes-abbés. Pour être admis à Murbach, il faut faire preuve de 16 quartiers de noblesse. Rapidement, les abbés deviennent de véritables princes temporels, parmi les plus puissant d’Alsace, se heurtant souvent aux autres dynastes, comme les Ferrette, les Habsbourg, ou à leur voisins les abbés de Munster… N’hésitant pas à traiter très durement la population de leurs domaines. D’où l’expression populaire :
« Orgueilleux comme le chien de Murbach », le lévrier noir figurant en effet sur le blason de l’abbaye.



Saint Pirmin patron de l'île de Reichenau | Synaxaire www.apostolia.eu/fr/articol.../saint-pirmin-patron-de-lile-de-reichenau.ht...
12 oct. 2012 - Saint Pirmin est commémoré chaque année à la date du 3 novembre par les ... Pirmin mourut au château de Hornbach le 3 novembre 753.
Saint Pirmin patron de l'île de Reichenau | Synaxaire
Saint Pirmin — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Pirmin
Saint Pirmin (vers 670-3 novembre 753 à l'abbaye de Hornbach), est un évêque ... À partir de 718 et pendant quelques années il dessert l'église castrale ...
L'abbatiale St-Léger de Murbach
www.crdp-strasbourg.fr/data/albums/art_roman-murbach/index.php?...
20 mars 2014 - Saint-Léger de Murbach : vue sur le chevet-transept depuis la ... et fait appel à l'évêque Pirmin (670-753), le fondateur de la Reichenau. Pirmin ...