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JANVIER 2015...
Cette
page concerne l'année 835 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol
POURQUOI
LA TOUSSAINT SE FÊTE LE Ier NOVEMBRE,
La
Toussaint est une fête catholique c'est la fête de tout les saints,
de l’ancien français : « Feste de toz sainz »,
célébrée le 1er novembre, au cours de laquelle l’Église
catholique honore tous les saints, connus et inconnus. La Toussaint
précède d’un jour la Commémoration des fidèles défunts, dont
la solennité a été officiellement fixée au 2 novembre, deux
siècles après la création de la Toussaint...
La
fête de la Toussaint existait déjà en Orient comme commémoration
de tous les martyrs de la Foi. Longtemps, elle a été célébrée
aux alentours de Pâques ou de la Pentecôte.
Au
Ve siècle, en Syrie : Le vendredi de Pâques.
A
Rome : Le dimanche après la Pentecôte.
Ce
lien avec Pâques et la Pentecôte donne le sens originel de la
fête : « célébrer la victoire du Christ dans la vie de
beaucoup d’hommes et de femmes ».
Les
orthodoxes célèbrent une fête analogue, le dimanche de tous les
Saints, le dimanche suivant la Pentecôte.
À
la fin du IIe siècle, certains, se réclamant du
christianisme, ont commencé à honorer ceux qui sont morts en
martyrs et, pensant qu’ils ont déjà rejoint le Christ dans les
cieux, et les prient pour qu’ils intercèdent en leur faveur.
Cependant,
le pape Boniface IV va déplacer une première fois la date de cette
fête... Le 25 août 608, ce moine bénédictin, originaire des
Abruzzes, est nommé évêque de Rome (608-615),à l’occasion de
son sacre, il reçoit de l'empereur un présent de choix : Le
Panthéon ! Ce temple circulaire, coiffé d’une
impressionnante coupole est à Rome l’œuvre monumentale de
l’époque impériale.
Il
a été construit en 27 avant Jésus-Christ par Agrippa en l’honneur
de tous les dieux et dédié aux 7 divinités planétaires. Boniface
décide aussitôt de le convertir en église, suivant la pratique des
premiers siècles qui consiste à transformer en lieux chrétiens,
les lieux de cultes païens.
En
610, il consacre l’édifice à « Sainte Marie des Martyrs »
en mémoire de tous ceux qui ont versé leur sang pour témoigner du
Dieu unique. Le pape voulant ainsi honorer la foule des martyrs, dont
il a fait transférer les ossements tirés des catacombes.
Le
13 mai, jour anniversaire de la dédicace de l’église, devient la
« Fête de tous les martyrs, de tous les saints et de Marie ».
La
date avait été soigneusement choisie... En effet, elle correspond
aux célébrations dans le calendrier romain des jours de mai (9, 11,
13) des « Lemuria » où l’on sacrifiait au culte des
ancêtres pour se prémunir des lémures ou larves (Les âmes des
défunts non satisfaits). Mais cette tradition funéraire ne s’étend
pas à l’ensemble de l’empire.
Jean
Markale fait cette observation : « Ainsi les dieux romains
du passé laissent-ils la place aux saints de la religion
triomphante. »
Le
changement de date en faveur du mois de novembre survient sous le
pape Grégoire III (731-741), qui consacre une chapelle dans
Rome à tous les saints et ordonne qu’ils soient honorés le
1er novembre. Nul ne connaît la raison exacte de sa décision.
Mais il se peut que ce soit parce qu’une fête en l’honneur de
tous les saints est déjà célébrée en Angleterre ce jour-là de
l’année.
En
effet, comme le souligne l’Encyclopédie de la religion,
« Samain reste une fête populaire chez les Celtes tout au long
de la christianisation de la Grande-Bretagne.
L’Église
Britannique essaie de détourner cet attrait pour les rites païens
en ajoutant une fête chrétienne sur le calendrier à la même date
que Samain. [...] La commémoration Britannique médiévale de la
Toussaint serait donc à l’origine de l’adoption universelle de
cette fête par l’Église chrétienne ».
Jean
Markale met en évidence l’influence croissante des moines
Irlandais en Europe à cette époque.
La Nouvelle encyclopédie catholique (angl.)
note également ceci : « Les Irlandais réservent le
premier jour du mois aux grandes fêtes, et puisque le 1er novembre
marque de surcroît le début de l’hiver Celte, c’est une date
appropriée pour célébrer tous les saints...
La
célébration de fête chrétienne de la Toussaint au 1er novembre
est une spécificité catholique apparue en Occident au VIIIe siècle.
Vers
835, le pape Grégoire IV ordonne que cette fête soit célébrée
dans le monde entier. Pour certains, c’est à l’occasion de cette
décision, prise en 835, que la fête de la Toussaint est fixée au
1er novembre.
Sur
le conseil de Grégoire IV, l’empereur Louis le Pieux institue la
fête de tous les saints sur tout le territoire de l’empire
Carolingien.
Philippe
Walter établit un lien entre la fête des morts (lendemain de la
Toussaint, le 2 novembre) et la fête Celtique de Samain.
La
célébration de Toussaint est suivie localement d'un office des
morts dès le IXe siècle. En 998, les moines de Cluny instituent une
fête des trépassés le 2 novembre, qui entre dans la liturgie
romaine comme commémoration des fidèles défunts au XIIIe siècle.
Le
culte des morts reste cependant massivement célébré au 1er
novembre.
FÊTE DE SAMHAIN |
En
1914 Pie XI en fait une fête d'obligation... Cette fête ne se fonde
pas sur des textes bibliques, ni sur la liturgie de Jérusalem.
Elle
est dédiée à tous les saints. Selon Mgr Robert Le Gall, « cette
célébration groupe non seulement tous les saints canonisés,
c’est-à-dire ceux dont l’Église assure, en engageant son
autorité, qu’ils sont dans la Gloire de Dieu, mais aussi tous ceux
qui, en fait et les plus nombreux, sont dans la béatitude
divine ». Il s’agit donc de toutes les personnes, canonisées
ou non, qui ont été sanctifiées par l’exercice de la charité,
l’accueil de la miséricorde et le don de la grâce divine. Cette
fête rappelle donc à tous les fidèles, la vocation universelle à
la sainteté.
La
Toussaint ne doit pas être confondue avec la Commémoration des
fidèles défunts, fêtée le lendemain. Cette dernière est un
héritage des lectures monastiques du « rouleau des défunts » :
La mention des frères d’une abbaye, ou d’un ordre religieux, au
jour anniversaire de leur décès. Elle a été inaugurée par
Odilon, abbé de Cluny au XIe siècle.
Cependant,
du fait qu’en France, le 1er novembre, jour de la Toussaint, est un
jour férié, l’usage est établi de commémorer les morts ce jour
au lieu du 2 novembre, comme le témoigne la tradition multiséculaire
de chandelles et bougies allumées dans les cimetières et, depuis le
XIXe siècle le fleurissement, avec des chrysanthèmes, des
tombes à la Toussaint ces deux gestes symbolisant la vie heureuse
après la mort.
JOUR DES MORTS A ROME |
Ces
quelques dictons, comme la présence du culte de tous les saints,
confirment la continuité des rites essentiels en ce jour de 1er
novembre, passage symbolique d’une période à une autre, de l’ère
des abondances à celle de la gestation. Que les morts, anonymes ou
éponymes, soient symboliquement présents à cette date n’a donc
rien d’étonnant.
Le
Panthéon de Rome, temple de tous les dieux, fut consacré à ce
culte collectif. La date choisie correspondait aux célébrations
dans le calendrier romain aux premiers jours de mai des « Lemuria »,
culte des ancêtres. Mais cette tradition funéraire ne s’étend
pas à l’ensemble du monde catholique. C’est pourquoi Louis le
Pieux institue en 835 une Toussaint au 1er novembre dans l’espoir
de couper court aux rituels peu chrétiens pratiqués en cette
période de l’année.
L’enjeu
est de substituer la commémoration de tous les saints, ancêtres
virtuels de tous les fidèles, au culte des morts familiers, pratiqué
à cette période, tradition commune à une grande partie du monde
occidental.
Pour
unifier ces pratiques discordantes, le Pape Grégoire IV, en 875,
sous l’instigation de Louis le Débonnaire, fixe la fête de la
Toussaint au 1er novembre, pour mieux répondre aux besoins de la
grande majorité des catholiques.
Vain
espoir, car le culte des morts au 1er novembre, profondément
enraciné dans les coutumes populaires, se poursuit comme si de rien
n’était et, au Xe siècle, Odilon, abbé de Cluny, plus diplomate,
ordonne la célébration d’une messe solennelle le 2 novembre,
« pour tous les morts qui dorment en Christ ». Cette fête
des Morts, née en France, n'est jamais officiellement avalisée par
l’Église, mais est progressivement adoptée dans toute la
chrétienté occidentale.
De
nos jours, les 2 fêtes se confondent. Le calendrier civil reconnaît
seul férié le 1er novembre et cela en l’honneur des morts pour la
patrie.
En
ce même jour, du Portugal à la Lituanie et jusqu’aux marches de
l’Ukraine, des centaines de milliers de personnes prennent le
chemin des cimetières chargés de souvenirs douloureux.
Bouquets
de fleurs, verdures, bruyères et chrysanthèmes sont déposés sur
les tombes pour transmettre à ceux et celles qui nous précèdent
dans l’au-delà un message d’amour.
Hommes
et femmes vivant dans la charité ou l’égoïsme, dans l’espoir
ou la désillusion, ne restent pas insensibles au message
« métaphysique » qu’une longue tradition a transmis
jusqu’à nous, né de la rencontre de deux mondes, celui des morts
et celui des vivants.
En
fait, le 1er novembre correspond au Nouvel An des traditions
Celtiques, date à laquelle a lieu les très importantes fêtes de
Samain. Le seul témoin de la répartition du temps dans l’année
Celte, le calendrier de Coligny, postérieur à la conquête romaine,
place le mois de Samain, correspondant à novembre, en tête de
l’année.
Les
7 premiers jours et nuits sont consacrés à des festins rituels et à
des débauches, rites de « re-naissance » du monde.
Cette
fête avait un caractère agraire et en même temps de retour à
l’origine mythique de « fondation » de l’ordre
cosmique.
La
veille, on éteignait tous les feux et, le lendemain, on inaugurait
la nouvelle période avec des feux nouveaux.
La
classe des guerriers, qui vient d’achever la période estivale
d’hostilités, est aussi au centre de la fête.
Les
nourritures offertes pour ces jours de renouveau : viande de porc,
vin, bière et hydromel, boissons des dieux, sont censées assurer
l’immortalité... La participation aux banquets commémorant à la
fois les soldats tombés sur les champs de bataille et les autres
défunts est une obligation pour tous et on croit que ceux qui s’en
abstiennent sont frappés de folie et de mort, on dresse d'ailleurs
leur tumulus funèbre dès le lendemain.
Mais
le but essentiel de la fête est de rétablir le contact entre la
communauté des morts et celle des vivants, car les « sidhs »,
les tertres où vivent les morts sont entrouverts pendant cette
période et les morts en profitent pour revenir sur terre....
Charnière entre deux mondes et deux années, le 1er novembre
concentre alors tous les rites propices aux « passages »
que nous pratiquons encore de nos jours autour du Nouvel An, ne
serait-ce qu’inconsciemment.
La
présence de masques, de déguisements et de rites funéraires en
plein hiver aux alentours du solstice d’hiver est une preuve
indéniable de ce retour inopiné des spectres de l’autre monde.
Quand, dans la journée grise et humide de la Toussaint, nous
empruntons les chemins des cimetières pour honorer les défunts de
la famille, nous perpétuons en réalité des rites forts anciens qui
visent à rétablir l’ordre cosmique renversé par la disparition
d’un proche. Nous faisons en sorte de confirmer chaque année la
transformation des défunts dangereux en ancêtres propices,
favorables à la société, bien disposés à l’égard des graines
enfouies au sein de la Terre...
Souci
commun de toutes les sociétés, les rites de mort n’expriment pas
seulement l’affection des vivants pour ceux qui partent, mais
concentrent aussi les espoirs de ceux qui peinent aux labours, les
morts, familiers ou inconnus, apaisés par les rites, serviront de
médiateurs entre nous et les forces souterraines, pour toute la
durée d’une année, d’où la densité de cérémonies
commémoratives à toutes les dates charnières.
Monde
des vivants et monde des morts se rencontrent ainsi à chaque passage
d’une année à une autre, à chaque saison critique de l’année.
Aujourd'hui,
la Toussaint fait partie des 11 jours fériés reconnus dans
l'Hexagone et figure dans l'article L3133-11 du Code du travail.
HALLOWEEN ET TOUSSAINT |
Afin
de réduire l'influence du catholicisme et par souci d'efficacité
économique, ils sont supprimés avec l'avènement du calendrier
révolutionnaire, qui entre en vigueur le 6 octobre 1793
(ou 15 vendémiaire de l'an II de la République) Dans les
villages, on se prête de mauvaise grâce à ce nouvel état de fait
et l'on continue de chômer le jour de la Saint-Jean ou de la
Toussaint. En 1802, Napoléon rétablit quatre jours fériés
religieux, un par saison : Noël en hiver, l'Ascension au
printemps, l'Assomption en été et la Toussaint en automne.
Malgré
son anticléricalisme, la IIIe République ne reviendra pas sur
cet héritage religieux. La crise pourrait, en revanche, remettre en
cause l'existence de certains jours fériés religieux :
en 2012, le Portugal a supprimé la Toussaint de sa liste de
journées chômées...
Toussaint
et Halloween : quel est le rapport ?
La
fête d'Halloween pourrait, elle-aussi, être directement liée à la
Toussaint. En Irlande, certains moines ont transformé le culte
ancien en rituel catholique au moment de la conversion de l'île, au
Moyen-Âge.
CALENDRIER DE COLIGNY |
Pourquoi
met-on des chrysanthèmes sur les tombes à la Toussaint ? Cette
fleur, originaire d'extrême-orient (Corée, Chine, Japon), aurait
été crée par l'hybridation de plusieurs espèces sauvages. Elle
fleurit naturellement en automne et résiste bien au gel : elle est
donc parfaitement adaptée au climat automnal du début du mois de
Novembre. Au début du XXe siècle, elle se substitue
progressivement aux bougies que l'on posait sur les tombes début
novembre.
En
Europe, la fleur a pris une signification funèbre puisqu'elle sert à
rendre hommage aux défunts. Elle est néanmoins perçue différemment
dans d'autres contrées : au Japon, c'est le symbole de l'Empereur
(« on parle parfois du « trône du chrysanthème »).
Louis
le Pieux institua en 835 une Toussaint au 1er ...
www.sylvie-tribut-astrologue.com/.../louis-le-pieux-institua-en-835-une-t...
C'est
pourquoi Louis le Pieux institua en 835 une Toussaint au 1er novembre
... de couper court aux rituels peu chrétiens pratiqués en cette
période de l'année.
À
propos de la Toussaint - Évangile et Liberté
www.evangile-et-liberte.net/elements/archives/102.html
C'est
pourquoi, l'empereur Louis Ier le Pieux, institua en 835 une
Toussaint au ... couper court aux rituels peu chrétiens pratiqués
en cette période de l'année.
Toussaint
: date, origine, liens avec Halloween et la Fête ...
www.linternaute.com
› Actualité › Société
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oct. 2014 - Chaque année, la date de la Toussaint 2014 est fixée le
1er ... C'est vers 835 que le pape Grégoire IV décale la fête au
1er novembre.
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