mercredi 4 février 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 835

 3 JANVIER 2015...

Cette page concerne l'année 835 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol 

POURQUOI LA TOUSSAINT SE FÊTE LE Ier NOVEMBRE,

La Toussaint est une fête catholique c'est la fête de tout les saints, de l’ancien français : « Feste de toz sainz », célébrée le 1er novembre, au cours de laquelle l’Église catholique honore tous les saints, connus et inconnus. La Toussaint précède d’un jour la Commémoration des fidèles défunts, dont la solennité a été officiellement fixée au 2 novembre, deux siècles après la création de la Toussaint...

La fête de la Toussaint existait déjà en Orient comme commémoration de tous les martyrs de la Foi. Longtemps, elle a été célébrée aux alentours de Pâques ou de la Pentecôte.
Au Ve siècle, en Syrie : Le vendredi de Pâques.
A Rome : Le dimanche après la Pentecôte.
Ce lien avec Pâques et la Pentecôte donne le sens originel de la fête : « célébrer la victoire du Christ dans la vie de beaucoup d’hommes et de femmes ».

Les orthodoxes célèbrent une fête analogue, le dimanche de tous les Saints, le dimanche suivant la Pentecôte.

À la fin du IIe siècle, certains, se réclamant du christianisme, ont commencé à honorer ceux qui sont morts en martyrs et, pensant qu’ils ont déjà rejoint le Christ dans les cieux, et les prient pour qu’ils intercèdent en leur faveur.

Cependant, le pape Boniface IV va déplacer une première fois la date de cette fête... Le 25 août 608, ce moine bénédictin, originaire des Abruzzes, est nommé évêque de Rome (608-615),à l’occasion de son sacre, il reçoit de l'empereur un présent de choix : Le Panthéon ! Ce temple circulaire, coiffé d’une impressionnante coupole est à Rome l’œuvre monumentale de l’époque impériale.
Il a été construit en 27 avant Jésus-Christ par Agrippa en l’honneur de tous les dieux et dédié aux 7 divinités planétaires. Boniface décide aussitôt de le convertir en église, suivant la pratique des premiers siècles qui consiste à transformer en lieux chrétiens, les lieux de cultes païens.

En 610, il consacre l’édifice à « Sainte Marie des Martyrs » en mémoire de tous ceux qui ont versé leur sang pour témoigner du Dieu unique. Le pape voulant ainsi honorer la foule des martyrs, dont il a fait transférer les ossements tirés des catacombes.
Le 13 mai, jour anniversaire de la dédicace de l’église, devient la « Fête de tous les martyrs, de tous les saints et de Marie ».

La date avait été soigneusement choisie... En effet, elle correspond aux célébrations dans le calendrier romain des jours de mai (9, 11, 13) des « Lemuria » où l’on sacrifiait au culte des ancêtres pour se prémunir des lémures ou larves (Les âmes des défunts non satisfaits). Mais cette tradition funéraire ne s’étend pas à l’ensemble de l’empire.

Jean Markale fait cette observation : « Ainsi les dieux romains du passé laissent-ils la place aux saints de la religion triomphante. »

Le changement de date en faveur du mois de novembre survient sous le pape Grégoire III (731-741), qui consacre une chapelle dans Rome à tous les saints et ordonne qu’ils soient honorés le 1er novembre. Nul ne connaît la raison exacte de sa décision. Mais il se peut que ce soit parce qu’une fête en l’honneur de tous les saints est déjà célébrée en Angleterre ce jour-là de l’année.

En effet, comme le souligne l’Encyclopédie de la religion, « Samain reste une fête populaire chez les Celtes tout au long de la christianisation de la Grande-Bretagne.
L’Église Britannique essaie de détourner cet attrait pour les rites païens en ajoutant une fête chrétienne sur le calendrier à la même date que Samain. [...] La commémoration Britannique médiévale de la Toussaint serait donc à l’origine de l’adoption universelle de cette fête par l’Église chrétienne ».

Jean Markale met en évidence l’influence croissante des moines Irlandais en Europe à cette époque.
La Nouvelle encyclopédie catholique (angl.) note également ceci : « Les Irlandais réservent le premier jour du mois aux grandes fêtes, et puisque le 1er novembre marque de surcroît le début de l’hiver Celte, c’est une date appropriée pour célébrer tous les saints...

La célébration de fête chrétienne de la Toussaint au 1er novembre est une spécificité catholique apparue en Occident au VIIIe siècle.

Vers 835, le pape Grégoire IV ordonne que cette fête soit célébrée dans le monde entier. Pour certains, c’est à l’occasion de cette décision, prise en 835, que la fête de la Toussaint est fixée au 1er novembre.
Sur le conseil de Grégoire IV, l’empereur Louis le Pieux institue la fête de tous les saints sur tout le territoire de l’empire Carolingien.
Philippe Walter établit un lien entre la fête des morts (lendemain de la Toussaint, le 2 novembre) et la fête Celtique de Samain.

La célébration de Toussaint est suivie localement d'un office des morts dès le IXe siècle. En 998, les moines de Cluny instituent une fête des trépassés le 2 novembre, qui entre dans la liturgie romaine comme commémoration des fidèles défunts au XIIIe siècle.
Le culte des morts reste cependant massivement célébré au 1er novembre.

FÊTE DE SAMHAIN
En 1484, le pape Sixte IV accroît la solennité de la fête en la dotant d'une octave. (des huit jours suivants).

En 1914 Pie XI en fait une fête d'obligation... Cette fête ne se fonde pas sur des textes bibliques, ni sur la liturgie de Jérusalem.
Elle est dédiée à tous les saints. Selon Mgr Robert Le Gall, « cette célébration groupe non seulement tous les saints canonisés, c’est-à-dire ceux dont l’Église assure, en engageant son autorité, qu’ils sont dans la Gloire de Dieu, mais aussi tous ceux qui, en fait et les plus nombreux, sont dans la béa­titude divine ». Il s’agit donc de toutes les personnes, canonisées ou non, qui ont été sanctifiées par l’exercice de la charité, l’accueil de la miséricorde et le don de la grâce divine. Cette fête rappelle donc à tous les fidèles, la vocation universelle à la sainteté.

La Toussaint ne doit pas être confondue avec la Commémoration des fidèles défunts, fêtée le lendemain. Cette dernière est un héritage des lectures monastiques du « rouleau des défunts » : La mention des frères d’une abbaye, ou d’un ordre religieux, au jour anniversaire de leur décès. Elle a été inaugurée par Odilon, abbé de Cluny au XIe siècle.

Cependant, du fait qu’en France, le 1er novembre, jour de la Toussaint, est un jour férié, l’usage est établi de commémorer les morts ce jour au lieu du 2 novembre, comme le témoigne la tradition multiséculaire de chandelles et bougies allumées dans les cimetières et, depuis le XIXe siècle le fleurissement, avec des chrysanthèmes, des tombes à la Toussaint ces deux gestes symbolisant la vie heureuse après la mort.

 JOUR DES MORTS A ROME
« Vilaine veille de Toussaint ne présage rien de bien », telle est la conviction populaire : La Toussaint, en effet, met un terme aux fêtes et aux réjouissances de l’automne, à la célébration des abondances. Et comme « à la Toussaint, le froid revient et met l’hiver en train », les foires se raréfient et les paysans enfin se reposent puisque « la Toussaint arrivée, le blé doit être semé, fruits, pommes de terre et vin rentrés ». 

Ces quelques dictons, comme la présence du culte de tous les saints, confirment la continuité des rites essentiels en ce jour de 1er novembre, passage symbolique d’une période à une autre, de l’ère des abondances à celle de la gestation. Que les morts, anonymes ou éponymes, soient symboliquement présents à cette date n’a donc rien d’étonnant.
Le Panthéon de Rome, temple de tous les dieux, fut consacré à ce culte collectif. La date choisie correspondait aux célébrations dans le calendrier romain aux premiers jours de mai des « Lemuria », culte des ancêtres. Mais cette tradition funéraire ne s’étend pas à l’ensemble du monde catholique. C’est pourquoi Louis le Pieux institue en 835 une Toussaint au 1er novembre dans l’espoir de couper court aux rituels peu chrétiens pratiqués en cette période de l’année.
L’enjeu est de substituer la commémoration de tous les saints, ancêtres virtuels de tous les fidèles, au culte des morts familiers, pratiqué à cette période, tradition commune à une grande partie du monde occidental. 
Pour unifier ces pratiques discordantes, le Pape Grégoire IV, en 875, sous l’instigation de Louis le Débonnaire, fixe la fête de la Toussaint au 1er novembre, pour mieux répondre aux besoins de la grande majorité des catholiques.
Vain espoir, car le culte des morts au 1er novembre, profondément enraciné dans les coutumes populaires, se poursuit comme si de rien n’était et, au Xe siècle, Odilon, abbé de Cluny, plus diplomate, ordonne la célébration d’une messe solennelle le 2 novembre, « pour tous les morts qui dorment en Christ ». Cette fête des Morts, née en France, n'est jamais officiellement avalisée par l’Église, mais est progressivement adoptée dans toute la chrétienté occidentale.

De nos jours, les 2 fêtes se confondent. Le calendrier civil reconnaît seul férié le 1er novembre et cela en l’honneur des morts pour la patrie.
En ce même jour, du Portugal à la Lituanie et jusqu’aux marches de l’Ukraine, des centaines de milliers de personnes prennent le chemin des cimetières chargés de souvenirs douloureux.
Bouquets de fleurs, verdures, bruyères et chrysanthèmes sont déposés sur les tombes pour transmettre à ceux et celles qui nous précèdent dans l’au-delà un message d’amour.
Hommes et femmes vivant dans la charité ou l’égoïsme, dans l’espoir ou la désillusion, ne restent pas insensibles au message « métaphysique » qu’une longue tradition a transmis jusqu’à nous, né de la rencontre de deux mondes, celui des morts et celui des vivants.

En fait, le 1er novembre correspond au Nouvel An des traditions Celtiques, date à laquelle a lieu les très importantes fêtes de Samain. Le seul témoin de la répartition du temps dans l’année Celte, le calendrier de Coligny, postérieur à la conquête romaine, place le mois de Samain, correspondant à novembre, en tête de l’année.

Les 7 premiers jours et nuits sont consacrés à des festins rituels et à des débauches, rites de « re-naissance » du monde. 
Cette fête avait un caractère agraire et en même temps de retour à l’origine mythique de « fondation » de l’ordre cosmique.

La veille, on éteignait tous les feux et, le lendemain, on inaugurait la nouvelle période avec des feux nouveaux.
La classe des guerriers, qui vient d’achever la période estivale d’hostilités, est aussi au centre de la fête.
Les nourritures offertes pour ces jours de renouveau : viande de porc, vin, bière et hydromel, boissons des dieux, sont censées assurer l’immortalité... La participation aux banquets commémorant à la fois les soldats tombés sur les champs de bataille et les autres défunts est une obligation pour tous et on croit que ceux qui s’en abstiennent sont frappés de folie et de mort, on dresse d'ailleurs leur tumulus funèbre dès le lendemain.

Mais le but essentiel de la fête est de rétablir le contact entre la communauté des morts et celle des vivants, car les « sidhs », les tertres où vivent les morts sont entrouverts pendant cette période et les morts en profitent pour revenir sur terre.... Charnière entre deux mondes et deux années, le 1er novembre concentre alors tous les rites propices aux « passages » que nous pratiquons encore de nos jours autour du Nouvel An, ne serait-ce qu’inconsciemment.

La présence de masques, de déguisements et de rites funéraires en plein hiver aux alentours du solstice d’hiver est une preuve indéniable de ce retour inopiné des spectres de l’autre monde. Quand, dans la journée grise et humide de la Toussaint, nous empruntons les chemins des cimetières pour honorer les défunts de la famille, nous perpétuons en réalité des rites forts anciens qui visent à rétablir l’ordre cosmique renversé par la disparition d’un proche. Nous faisons en sorte de confirmer chaque année la transformation des défunts dangereux en ancêtres propices, favorables à la société, bien disposés à l’égard des graines enfouies au sein de la Terre...

Souci commun de toutes les sociétés, les rites de mort n’expriment pas seulement l’affection des vivants pour ceux qui partent, mais concentrent aussi les espoirs de ceux qui peinent aux labours, les morts, familiers ou inconnus, apaisés par les rites, serviront de médiateurs entre nous et les forces souterraines, pour toute la durée d’une année, d’où la densité de cérémonies commémoratives à toutes les dates charnières.
Monde des vivants et monde des morts se rencontrent ainsi à chaque passage d’une année à une autre, à chaque saison critique de l’année.

Aujourd'hui, la Toussaint fait partie des 11 jours fériés reconnus dans l'Hexagone et figure dans l'article L3133-11 du Code du travail.

HALLOWEEN ET TOUSSAINT
Avant la révolution française, on comptait près de 50 jours fériés religieux en France, parmi lesquels la Toussaint.
Afin de réduire l'influence du catholicisme et par souci d'efficacité économique, ils sont supprimés avec l'avènement du calendrier révolutionnaire, qui entre en vigueur le 6 octobre 1793 (ou 15 vendémiaire de l'an II de la République) Dans les villages, on se prête de mauvaise grâce à ce nouvel état de fait et l'on continue de chômer le jour de la Saint-Jean ou de la Toussaint. En 1802, Napoléon rétablit quatre jours fériés religieux, un par saison : Noël en hiver, l'Ascension au printemps, l'Assomption en été et la Toussaint en automne.

Malgré son anticléricalisme, la IIIe République ne reviendra pas sur cet héritage religieux. La crise pourrait, en revanche, remettre en cause l'existence de certains jours fériés religieux : en 2012, le Portugal a supprimé la Toussaint de sa liste de journées chômées... 

Toussaint et Halloween : quel est le rapport ?
La fête d'Halloween pourrait, elle-aussi, être directement liée à la Toussaint. En Irlande, certains moines ont transformé le culte ancien en rituel catholique au moment de la conversion de l'île, au Moyen-Âge.
CALENDRIER DE COLIGNY
Déguisements et feux servent à retrouver la paix avec les esprits. La pratique a traversé l'Atlantique avec les immigrants Britanniques et Irlandais, avant de faire florès aux États-Unis sous le nom d'Halloween (contraction de « Hallowed evening », c'est à dire « le soir saint, sacré »). Sur le continent, la veille de la Toussaint avait également un aspect marquant : En France, on veillait dans les cimetières, tandis que dans l'Espagne médiévale, on sonnait les cloches à toute volée le soir du 31 octobre.
La Toussaint et les chrysanthèmes sur les tombes
Pourquoi met-on des chrysanthèmes sur les tombes à la Toussaint ? Cette fleur, originaire d'extrême-orient (Corée, Chine, Japon), aurait été crée par l'hybridation de plusieurs espèces sauvages. Elle fleurit naturellement en automne et résiste bien au gel : elle est donc parfaitement adaptée au climat automnal du début du mois de Novembre. Au début du XXe siècle, elle se substitue progressivement aux bougies que l'on posait sur les tombes début novembre.
En Europe, la fleur a pris une signification funèbre puisqu'elle sert à rendre hommage aux défunts. Elle est néanmoins perçue différemment dans d'autres contrées : au Japon, c'est le symbole de l'Empereur (« on parle parfois du « trône du chrysanthème »). 

Louis le Pieux institua en 835 une Toussaint au 1er ...
www.sylvie-tribut-astrologue.com/.../louis-le-pieux-institua-en-835-une-t...
C'est pourquoi Louis le Pieux institua en 835 une Toussaint au 1er novembre ... de couper court aux rituels peu chrétiens pratiqués en cette période de l'année.

À propos de la Toussaint - Évangile et Liberté
www.evangile-et-liberte.net/elements/archives/102.html
C'est pourquoi, l'empereur Louis Ier le Pieux, institua en 835 une Toussaint au ... couper court aux rituels peu chrétiens pratiqués en cette période de l'année.

Toussaint : date, origine, liens avec Halloween et la Fête ...
www.linternaute.com › Actualité › Société
31 oct. 2014 - Chaque année, la date de la Toussaint 2014 est fixée le 1er ... C'est vers 835 que le pape Grégoire IV décale la fête au 1er novembre.

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