jeudi 19 février 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 822

 16 FÉVRIER 2015...

Cette page concerne l'année 822 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !


UNE ANNÉE RICHE EN REBONDISSEMENTS

Cette année 822, est tellement riche en événements que je n'ai su choisir...

En Gaule, crue historique généralisée des fleuves à la fin de l'hiver ou au début du printemps. Hiver 822-823 particulièrement prolongé et rigoureux. La plupart des grands fleuves d'Europe sont gelés (Rhin, Danube, Elbe, Seine, Pô).
des crues généralisées affectent la Francie : « Il y a en Francie une si grande abondance de pluie que les fruits de la terre en sont perdus et qu'on ne peut rien semer au printemps suivant.

Durant l'hiver 821 un coup de froid violent provoque l'embâcle subit de tous les cours d'eau de la région, le Rhin reste pris par les glaces durant 30 jours et l'on peut  faire traverser le fleuve sans risques à des chariots lourdement chargés...

L'hiver 822 est également très froid avec le gel total des rivières mais le dégel est si brutal qu'il occasionne une débâcle qui génère de multiples inondations, un grand nombre de cultures et de fermes à proximité de l'eau se retrouvent noyées sous des eaux froides qui détruisent les semailles.Tous les fleuves d'Europe, en particulier la Seine, l'Elbe et le Danube sont pris par les glaces pendant plus d'un mois. Les rivières sortent de leur lit et les eaux se répandent au loin dans les campagnes. Ensuite une terrible débâcle se produit : de grands dégâts dans les métairies situées sur les bords du Rhin, inondations de la Seine, la rivière de l'Yonne s'enfle tellement qu'en diverses localités l'eau emporte les moulins et les ponts et que les maisons riveraines sont balayées ou du moins gravement endommagées...

En outre, l'année 822 connaît de fortes pluies continuelles qui endommagent les récoltes.
Enfin l'hiver 824 est si froid que l'on dénombre beaucoup de décès dus tant aux températures extrêmes qu'aux épidémies qui s'acharnent sur une population affaiblie par les rigueurs de l'hiver et par les privations et la malnutrition... Beaucoup d'animaux et d'hommes succombent sous l'excès du froid. Une épidémie consécutive emporte une multitude de malheureux des 2 sexes et tous âges.

II)
Août :
Assemblée générale de l'empire Carolingien à Attigny. Louis le Pieux se confesse publiquement d’avoir fait crever les yeux de son neveu Bernard d'Italie qui en est mort.
Les conseillers ecclésiastiques de Louis le Pieux (Adalhard, Wala, Agobard et Hilduin, l’abbé de Saint-Denis), après avoir obtenu la confession de l’empereur, obtiennent l’envoi de Lothaire comme roi en Italie et son sacre par le pape (823), comme si le couronnement laïc de 817 avait été insuffisant...

Le Parlement d'Attigny. « L'an » 822, le 9e de l'empire de Louis le débonnaire :
Ce prince veut d'abord se réconcilier avec ses frères , qu'il a fait moines par violence, ensuite réparer le tort qu'il peut avoir fait à chacun.
En conséquence de cette résolution, il confesse publiquement ses crimes, à l'exemple de l'empereur Théodose, et se soumet volontairement à la pénitence , tant pour l'expiation de ces fautes, que de celle qu'il a commise à l'égard de son neveu Bernard d'Italie, petit-fils de Charlemagne. Bernard roi d'Italie, fils de Pépin Ier frère de Louis le Débonnaire, est condamné à mort dans un Parlement tenu à Aix-la-Chapelle, pour crime de rébellion contre l'Empereur, celui-ci voulant adoucir la sentence, en se contentant de lui faire crever les yeux : Mais le prince meurt 3 jours plus tard.
Il vient même en pensée aux évêques qui assistent à cette assemblée, qu'il faut ôter l'empire à un prince, qui, pendant le temps de sa pénitence, a quitté l'exercice des armes... Écoutons ce qu'en raconte à ce sujet un contemporain :
« En 822 dit-il, l'empereur Louis le Pieux, par le conseil des évêques est condamné à 5 pénitences publiques, pour expier les fautes dont il s'est publiquement reconnu coupable... après quoi, il s'applique sérieusement à corriger et rectifier tout ce qui en a besoin dans son royaume. On ne croit donc pas que la pénitence publique fait déchoir un prince de sa dignité, mais au contraire , qu'elle doit être pour lui un nouveau motif de s'appliquer à bien gouverner ses états... »
Agobard, archevêque de Lyon , dit la même chose. Voici ses paroles :
Notre respectable et très pieux seigneur, l'empereur Louis, ayant convoqué un concile à Attigny, y travaille avec zèle à pourvoir aux besoins des peuples confiés à ses soins.
Cet Agobard est le même, qui dans le concile de Compiègne, tenu 11 ans après celui d'Attigny, prétend se faire honneur, en déclarant hautement, qu'il se rend à l'avis des évêques, lesquels sous prétexte que la pénitence publique interdit pour toujours l'exercice des armes, se croient en droit d'ôter à Louis le Pieux son épée. Cependant, aucun de ces mêmes évêques n'a eu cette pensée, lorsque ce prince se soumet publiquement à la pénitence dans le concile d'Attigny , pour les mêmes fautes a peu près dont on l'accuse dans celui de Compiègne...

Mais ce qui fait toucher du doigt l'injustice et l'iniquité des procédures de Compiègne, c'est de voir des évêques mettre l'Empereur en pénitence, pour des crimes déjà expiés par sa première pénitence d'Attigny : Car la loi de Dieu, et les Saints Canons s'accordent à défendre de punir deux fois une même faute. Les écrivains d'alors ont raison, de reprocher une si grande injustice aux évêques qui y ont trempé.

Nous Évêques, au souverain et très illustre empereur Lothaire, première année de l'empire de Lothaire... Ce prince est donc seul empereur à l’exclusion de Louis le Pieux son père, qui, suivant ces mêmes actes, est dépouillé de l'empire, et déchu de toute puissance, n'a plus qu'à travailler à éviter la perte de son âme... Aussi n'est-il plus nommé empereur !

Agobard dit expressément dans sa déclaration, que tout cela s'est fait dans l'assemblée, à laquelle préside le sérénissime illustrissime empereur Lothaire, tenu pour remédier aux maux produits par la nonchalance du seigneur Louis, cet homme, autrefois empereur.
Il est donc prouvé que les évêques de cette assemblée, regardent Lothaire seul comme empereur et Louis le Pieux, comme simple particulier...

L'histoire nous apprend quand et comment ce prince a été déposé sans que l'on se soit mis en peine, de garder même les apparences d'un jugement légitime : Car, quelles règles aurait-on pu suivre dans un attentat si horrible, la violence la perfidie connaissent-elles des lois ?
Les enfants de Louis le Pieux, parmi lesquels Lothaire, s'arrogeant l'autorité impériale, est le plus animé, se liguent contre leur père.
Les soldats abandonnent leur souverain.
Les officiers le trahissent.
Les seigneurs , parmi lesquels les évêques tiennent le premier rang, la plupart séduits par Ebbon de Reims, consentent à tout.
Les évêques, qui en qualité de grands du royaume, ont eu part, comme tous les autres seigneurs , à la déposition de Louis le Pieux se sont spécialement réservé le droit qu'ils pensent appartenir à l'ordre épiscopal, d'imposer à ce prince, qu'ils ne considèrent plus que comme particulier une pénitence, et, prétendent lui interdire pour toujours l'exercice des armes.

Au reste, tout le monde convient aujourd'hui que Lothaire, et les grands du royaume, en déposant l'empereur Louis le Pieux, aussi-bien que les évêques en voulant l'empêcher de remonter sur le trône, et de reprendre par conséquent l’exercice des armes, ont également agi sans aucun droit. Cette indigne procédure est regardée dès lors comme nulle, frivole et détestable, et elle mérite l'exécration des gens de bien, qui tous applaudissent à la piété et à la probité de Thégan , archevêque de Trêves, historien de ce temps-là, lui reproche sa perfidie en ces termes :
Cruel, vous rappelez-vous les paroles du Seigneur, le serviteur n'est pas au-dessus de son maître ?
Pourquoi avez-vous rejeté avec mépris ces préceptes des Apôtres :
Soyez soumis aux puissances supérieures :
Toute puissance vient de Dieu.
Craignez Dieu, honorer le Roi ?
Pour vous, vous n'avez point eu la crainte de Dieu devant les yeux, et vous n'avez point honoré votre roi...

La majesté des rois est inviolable, et indépendante de droit divin, de toute autre puissance que celle de Dieu... Aussi cet édifice qui a élevé la trahison et la fourberie, n'a pas été d'une longue durée.
Bientôt les Francs reviennent à leur devoir, Ebbon est déposé, ses complices exilés, Lothaire détesté, et en horreur à tout le monde. Et pour apprendre à la postérité, combien ce crime est en abomination, on nomme la plaine où Louis a été abandonné par ses sujets, « la plaine du mensonge ».
L'empereur a voulu recevoir des mains des évêques, les armes qu'ils lui ont été ôtées. Peut-être se propose t-on en cela, ou d'obliger les évêques à défaire eux-mêmes ce qu'ils ont fait mal à propos, ou de condescendre à la pusillanimité de ce prince. Mais quels qu'aient été les motifs de cette restitution des armes, elle prouve qu'une procédure irrégulière, enfantée uniquement par la violence, la crainte, la terreur, et la trahison, qui ne peut être valide contre un simple particulier, l'a été contre un empereur...

Au reste, tout le monde se porte avec un zèle si unanime, et avec tant de joie et d'empressement, à rétablir Louis le Pieux sur le trône, qu'il paraît tout-à-fait frivole, de dire , avec Baronius, qu'on a eu recours à Rome, qu'on ne termine cette affaire que par l'autorité du Pape Grégoire IV...

Cependant est-il certain, que les auteurs contemporains, qui rapportent l'histoire de ce rétablissement, ne font pas même mention du Pape Grégoire IV
Enfin il semble , que de toute cette histoire, il résulte bien évidemment, que ces évêques, tout séditieux qu'ils sont, ne songent en aucune sorte, qu'un des droits du ministère épiscopal soit de déposer les souverains...

III)
Ljudevit Posavski, en Croate Ljudevit Posavski, est un prince de Croatie Pannonie Méridionale ou de (Croatia-Savia) vers 810 à 823.
Sa capitale est à Sisak.
C'est le seigneur des Croates en 819, accepté facilement par les Croates, il n'a pas encore été convertis au christianisme croyant aux dieux de la mythologie Slave, les deux peuples parlent encore le slave commun, langue de tous les Slaves du sud, du nord et de l'est...
Ljudevit Posavski, combat avec des succès variés la domination des Francs qui appuient le duc Borna de Dalmatie, mais il fédère pour la première fois une grande partie des tribus Croates dans ce but.

Ljudevit Posavski, soulève une rébellion contre les rois Francs en 819 après avoir été sérieusement accusé par la cour Franque.
L'empereur Louis le Pieux envoie le Margrave Cadolah du Frioul pour réprimer la rébellion. Les forces Franque menées par Cadolah ont attaqué la terre et torturé la population, notamment les enfants... Les forces franques sont bientôt vaincu, et Cadolah lui-même doit battre en retraite vers sa maison du Frioul, où bientôt il meurt de maladie.

En Juillet 819 sur le Conseil des les émissaires de Ingelheim, Ljudevit offre les conditions de la trêve, mais l'empereur Louis le Pieux refuse exigeant plus de concessions ... Ljudevit commence à rassembler des alliés.
Son allié original est le duc Borna, chef du Guduscani, mais le souverain Franc a promis au duc Borna qu'il le nommera prince de Pannonie s'il aide les Francs pour écraser la rébellion de Ljudevit... Celui-ci trouve assistance parmi les Slaves de Carinthie et de Carniole qui, en tant que voisins du marquisat du Frioul, ont été mis en péril, de même que les Pannoniens. Les Serbes autour de la vallée du Timok Timočani l'on rejoint...

Les Francs envoient une grande armée dirigée par le nouveau margrave de Frioul Baldric rejoindre Ljudevit à l'automne, alors qu'il est à la conscription de troupes le long de la rivière du Drava.
Les forces Franques ont l'avantage numérique, et poussent Ljudevit et ses hommes à travers la région du Drava. Ljudevit rentre dans la partie centrale de son royaume. A la chaleur de la bataille de Kupa, Borna traverse au côté de Ljudevit, tandis que Dragomuž est tué. Borna s'échappe du champ de bataille avec l'aide de ses gardes du corps.
Ljudevit saisi l'occasion, entre en Dalmatie en décembre. Borna est trop faible, de sorte que les Croates de Dalmatie se défendent par des tactiques sournoises pour épuiser les forces des Pannoniens. l'hiver rude force Ljudevit a faire une trêve... Selon les rapports de Borna à l'empereur Franc, Ljudevit subit de lourdes pertes : 3 000 soldats, plus de 300 chevaux et beaucoup de nourriture...

En Janvier de 820, Borna fait une alliance avec l'empereur Franc à Aix la Chapelle. Le plan est d'écraser le royaume de Ljudevit avec une attaque conjointe de trois côtés. Dès que l'hiver se retire, les armées Franques s'amassent en Italie, Francia Orientale, Bavière, Saxe et Alemannia vont envahir simultanément les terres de Ljudevit au printemps.
Le groupe des Francs déplacé de la Bavière en Pannonie envahissent par le fleuve Drava.
Les Francs attaquent le chef Croate de Pannonie révolté Ljudevit Posavski par la frontière avec l'Italie ; encerclé, il se réfugie chez les Serbes alors que les Francs occupent le sud de la Dalmatie... Les forces de Ljudevit arrêtent avec succès cette armée à la rivière. Le groupe sud des armées de l'empereur se déplace à travers les Alpes en utilisant la route d'Aquilée à Emona.
Ljudevit réussit à nouveau, à traverser les Alpes. Le groupe central déplacé du Tyrol à Carniola. Ljudevit tente de stopper leur avance à 3 reprises, mais à chaque fois les Francs gagnent, en utilisant leur avantage numérique. Lorsque cette armée atteint la Drava, Ljudevit se retrouve au cœur de son royaume.
Les Francs ont ouvert des voies pour les armées du nord et du sud, de sorte qu'ils lancent une invasion totale.

Ljudevit comprenant que toute résistance est inutile, se retire dans un bastion lourdement fortifié construit au sommet d'une colline tandis que ses soldats trouvent refuge dans les forêts et marécages locaux. Ljudevit n'a pas négocié avec les Francs.
Les Slaves de Carantania ont perdu leur indépendance interne et ont été forcés de reconnaître le duc Baldric pour souverain, tandis que certains sont restés fidèles à Ljudevit.
Le prince Borna meurt en 821, il est remplacé par le neveu de Ljudevit, Vladislav.

L'empereur prépare de nouveau les plans de guerre contre Ljudevit.
Ljudevit Posavski,
Les Francs décident de répéter leurs progression, Ljudevit voit que cela est évident qu'il ne peut pas lutter contre les Francs de front, donc il commence à construire des fortifications massives... Il est aidé par le Patriarche de Venise Fortunat qui lui envoie architectes et maçons d'Italie...
Au cours de la dernière invasion Franque de 822, le patriarche de Grad, Fortunat, qui est un partisan de Ljudevit, a fui vers Zadar en exil avec les Byzantins.

Selon Eginhard, l'auteur des Annales royales franques, suite à l'attaque Franque, Ljudevit échappe au Serbes du siège à Sisak qui contrôle une grande partie de la Dalmatie.

Ljudevit est accueilli à la cour du souverain Serbe, mais il le dupe, le tue et usurpe le pouvoir... Le règne de Ljudevit n'a pas été très bien accepté parmi les Serbes. Vaincu il doit se réfugier en Dalmatie auprès du duc Luidemuth qui le fait assassiner en 823.
Le centre de l’État Croate est déplacé vers les régions montagneuses du Velebit et de la Kapela où le prince Trpimir organise vers 845 sa cour sur le modèle franc et s’intitule Dux Croatorum.

IV)
Novembre :
Tâhir ben Husayn ou Tâhir Ier (?-822) a longtemps été un général au service du calife abbasside Al-Ma’mûn. Nommé gouverneur du Khorasan, il prend son indépendance au point de créer une nouvelle dynastie locale en Perse les Tâhirides.
Tâhir ben Husayn a été le bras armé du calife Al-Ma’mûn pendant sa prise du pouvoir contre son frère Al-Amîn. Les armées de Al-Amîn venues d'Irak et de Syrie et celles de Al-Ma'mûn venue du Khorasan et conduites par Tâhir, s'affrontent une première fois près de Ray.
La bataille commence par un combat singulier entre les deux généraux, mais l'armée du Khorasan fait une charge qui met en déroute l'armée de Bagdad. Al-Ma'mûn est alors acclamé comme calife dans le Khorasan et le Tabaristan. Al-Amîn se replie sur Bagdad où il doit faire face à des mutineries dans l'armée.
Deux des fils de Al-Ma'mûn et leur mère qui étaient détenus par Al-Amîn sont partis rejoindre leur père. Les fils de Al-Amîn ont été faits captifs et envoyés à Al-Ma’mûn.
Tâhir a aussi participé à la reconquête de l'Irak après la période de dissidence conduite par Ibrâhîm.
Les généraux de Bagdad apprenant l'arrivée d'Al-Ma'mûn, trahissent Ibrâhîm et se rallient à lui. Ibrâhîm s'est enfui, La ville de Bagdad reçoit Al-Ma'mûn et Tâhir le 12 août 819 portant à nouveau le costume noir des abbassides.

En 821, en remerciement de ses services, Al-Ma'mûn nomme Tâhir gouverneur du Khorasan... Cependant Al-Ma'mûn se méfie de Tâhir surtout après avoir appris de Zubayda le récit de l'assassinat de Al-Amîn par Tahîr.

En 822, Tâhir omet de citer le calife dans la prière du vendredi, déclarant ainsi son indépendance. Al-Ma’mûn a introduit un esclave avec pour mission d’empoisonner Tâhir s’il vient à déclarer son indépendance... Le soir même, l’esclave accomplit sa mission et Tâhir est assassiné.
Ma'mûn laisse Talha, le fils de Tâhir lui succéder. Cette décision va sanctionner le démembrement de l'empire. Les Tâhirides, successeurs de Tâhir, peuvent être considérés comme les premiers instaurateurs d'un État indépendant en Iran après la conquête arabe en 642...

V)
A l'assemblée de Francfort, Louis le Pieux reçoit des ambassades des Abodrites, des Sorabes, des Wiltzes, des Bohémiens, des Moraves, des Prednitziens, des Avars de Pannonie et des Danois.

Charlemagne a réduit par la force des armes les nations Sclavones de la Germanie, elles sont encore plus dépendantes de Louis-le-Débonnaire, du moins ce prince, par le partage qu'il fait entre ses fils, donne ces nations à Louis le Germanique : Barbaras quoque gentes quas tributariasfeceratj qui sunt Veletabi(id est tVilsi.), Sorabij Abodritij Boemani, nommés xassï'Beheimi. Elles envoient leurs députés à l'assemblée générale tenue à Francfort l'an 822, elles reconnaissent l'empereur comme arbitre souverain dans les différends qu'elles ont avec leurs rois ou ducs, mais comme ces nations ne sont pas soumises à l'autorité immédiate de l'empereur, on peut ne pas les comprendre dans l'étendue de l'empire. Après la description que nous avons donnée des pays conquis par Charlemagne, et de ceux qui ont été soumis par son fils Louis-le-Débonnaire, on peut désigner les limites de l'empire Francs dans toute l'étendue qu'il occupe à la mort de cet empereur...
Les limites de l'empire suivent les côtes de l'Océan, depuis l'extrémité des Pyrénées près de Fontarabie, jusqu'à l'embouchure de l'Eyder, rivière qui sépare le pays des Danois de la Saxe. La rivière de Zwentin, qui se décharge dans la mer Baltique, près de Kiel, et une ligne tirée depuis les sources de cette rivière jusqu'à l'Elbe, ensuite le cours de l'Elbe jusqu'à son confluent avec la rivière de Sala, séparent la Saxe du pays des Abotrites, et de quelques autres nations Sclavones.

Le cours de la Sala, depuis sa source, fait la séparation entre les terres de l'empire et le pays des Sorabes. Ces peuples habitent entre la Sala et l'Elbe, ils sont Sclavons d'origine. Au VIIIe siècle, ils donnent des secours aux Francs contre les Saxons, et à Charlemagne contre les Wilses, ils se soumettent à ce prince en 805.
Plusieurs familles Sorabes sont établies dans l'empire, en-deçà de la rivière de Sala, vers le milieu du VIIIe siècle, on leur cède des terres à cultiver, sous la redevance d'un cens ou tribut.
Ces Sorabes sont établis sur les rivières, et particulièrement sur le Mein et sur la rivière de Rednitz.

Les limites du côté de la Dalmatie ne sont pas aussi certaines. La Dalmatie est partagée entre les Francs et les Grecs. La Liburnie, qui est la Croatie, dépendant de la Francie. On peut prendre pour limites du côté des Bulgares et des Grecs, le cours de la rivière de Timok.
Toute l'Italie, depuis les Alpes jusqu'à l'extrémité du duché de Bénévent, est soumise aux Francs. Ainsi, l'empire est borné en Italie, d'une part, par les crètes du golfe Adriatique, et, de l'autre, par les côtes de la mer Méditerranée, les limites vers l'extrémité de l'Italie entre les Francs et les Grecs, sont les mêmes que les confins du duché de Bénévent, qui s'étendent alors dans la Pouille, la Lucanie ou Basilicate, et la Calabre.

Ljudevit Posavski rébellions contre les Francs, la guerre ...
monindependancefinanciere.com/lenciclopedie/...l/ljudevit-posavski.php
  • Ljudevit Posavski était le duc de Pannonie Croatie de 810 à 823. La capitale de son royaume était à Sisak. Comme la règle de la Pannonie Slaves, il a mené ...
Louis le Pieux (814 à 840) - Histoire-fr.com
www.histoire-fr.com/carolingiens_decadence_1.htm
b) La pénitence d'Attigny (822) : l'Empereur, présenté par les chroniques ... c) Le partage de 829 : en 829, Louis le Pieux convoqua une assemblée à Worms.

intemperie - Voyage au coeur de la climatologie
la.climatologie.free.fr/intemperies/tableau0.htm
Les pluies tombent avec violence, grandes inondations dans le centre de la ... Crue de la Loire, empêche Roccolène, Gouverneur du Maine, de s'emparer de Tours .... 821/ 822. Il y eut en France une si grande abondance de pluie que les fruits de ... 823 / 824. L'hiver est plus rigoureux que d'ordinaire dans les Gaules, et de ...
Dissertation à l'occasion des actes de l'assemblée ...
https://books.google.fr/books?id=Ts3-VG93ML8C
Jean de Caulet - 1768
A l'Assemblée d'Attigni en 822 , & dans celle de Mayence de „ l'an 813, il y avoit ... comme à Vernon en 755 fous le Règne de „ Pépin s à Francfort en 799 fous ...

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