lundi 23 février 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 816

22 FÉVRIER 2015...

Cette page concerne l'année 816 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES BRUTALES MÉSAVENTURES DU PAPE BENOÎT III 
 

Fils d'Asuppius, Léon est né en 750 à Rome il est élevé dès son enfance dans les dépendances de l' Église patriarcale de Latran et formé à toutes les sciences divines et ecclésiastiques. Il est d'abord moine de Saint Benoît, et ensuite fait cardinal-prêtre de Sainte-Suzanne.
Il devient prêtre et atteint un niveau élevé dans la hiérarchie ecclésiastique : En 795, il est cardinal et trésorier pontifical.

Bien que n'étant pas noble et malgré l’opposition de la famille de son prédécesseur, Adrien Ier, et une vie personnelle critiquable, il accède au trône pontifical : élu le 26 décembre 795, et consacré le 27. Il utilise les dons de Charlemagne pour faire construire et décorer de nombreuses églises à Rome.
En retour Léon III fait don à Charlemagne, après l'avoir couronné empereur, des reliques de Saint Simon et de Saint Jude en reconnaissance des services rendus par ce prince au Saint-Siège, elles sont placées par l'Empereur à la Basilique Saint-Sernin à Toulouse...

Léon III, pape, Romain de naissance, succède, à Adrien Ier, et l'un des premiers actes de son pontificat est d'envoyer à Charlemagne des légats chargés de lui présenter les clefs de la basilique de Saint-Pierre et l'étendard de la ville de Rome, en le priant de députer un seigneur pour recevoir en son nom, le serment de fidélité des Romains. En réponse, Charlemagne rappelle qu’il est le défenseur de l’Église, et joint à son message une partie du trésor pris récemment aux Avars.

Malgré la facilité avec laquelle il a été élu, il se heurte à une certaine hostilité de la part de l'aristocratie Romaine, dont nombre de membres sont présents à la tête de l'Église. Il est l'objet de rumeurs sur sa moralité... Le 25 avril 799, au cours de la procession des Litanies Majeures, Léon III subit une attaque dirigée par le primicier Campulus (premier dignitaire du chapitre) et le sacellaire Paul ( haut dignitaire financier), membres de la famille d'Adrien Ier. À cheval et ouvrant la marche, il est « assailli, roué de coups, jeté à bas de sa monture, dépouillé de ses vêtements pontificaux ».

« En difficulté avec la noblesse Romaine, il doit faire appel plusieurs fois au protectorat de Charlemagne.
En 799, durant une procession, il est même jeté à bas de son cheval et échappe de justesse aux émeutiers qui veulent lui crever les yeux. Charlemagne vient lui-même à Rome et Léon III le couronne du diadème impérial. Malgré la pression des évêques de Francie et d'Espagne, il refuse l'introduction du Filioque dans le symbole de Nicée-Constantinople, ce qui est en usage chez eux, mais pas à Rome. »

Les conjurés l’accusent de toutes sortes de vices et de crimes, de parjure, de fornication et d'adultère et ont l'intention de lui crever les yeux et de lui couper la langue... puis ils le traînent jusqu’au monastère de Saint-Sylvestre où ils renouvellent leurs cruautés sur sa personne, pour s'assurer qu'il ne pourra jamais plus faire usage de la vue ni de la parole. Il ne perd cependant ni l'une ni l'autre de ces deux facultés, ce qui est regardé comme un miracle.
Enfermé dans un couvent en attendant d'être jugé, il est délivré grâce à une intervention du duc de Spolète avec qui se trouvent des missi de Charlemagne. Léon III se rend avec une suite de 200 personnes à Paderborn, en Saxe, où se trouve alors Charlemagne... Il y passe environ un mois. Il est l'objet d'une procédure visant à le disculper des accusations portées contre lui à Rome : Il fait devant le roi et les dignitaires du royaume et de l'Église le serment solennel de son innocence. La nuit suivante, Albin, son camérier, et quelques gens dévoués le tirent du monastère où il est étroitement renfermé, le descendent par la muraille de la ville et le conduisent en Francie. Charlemagne lui donne une escorte pour retourner en Italie, et il est reçu à Rome en triomphe par tous les ordres de la ville, qui viennent au-devant de lui avec des bannières.
Léon III retourne à Rome le 29 novembre 799 où il est accueilli, disculpé, par une foule en liesse.
Par ailleurs, des discussions entre Léon III et Charlemagne ont lieu à plusieurs reprises, mais leur teneur n'est pas connue. Il est très probable que l'accession de Charlemagne au rang d'empereur ait été envisagée dès cette époque.

Il tient, la même année, un concile contre Félix d'Urgelet Elipand de Tolède... L'année suivante, il en tient un autre dans lequel il se justifie des imputations calomnieuses de ses ennemis.

À Noël, 800, Léon III couronne Charlemagne empereur dans la basilique Saint-Pierre.
En 801, il tente de réunir les deux Empires par l’union de Charlemagne et de l’impératrice Irène l'Athénienne. La déposition de celle-ci l’année suivante ruine ses plans.
Sur le plan théologique, Léon III apparaît comme subordonné à Charlemagne, qui a dès les années 780 mène un projet d'unification religieuse de ses royaumes et qui, avec les grands lettrés et hommes d'Église de son entourage (Alcuin en particulier) a joué un rôle important sur quelques points : La lutte contre l'adoptianisme, (doctrine religieuse selon laquelle Jésus ne serait devenu le fils de Dieu que par adoption à la suite de son baptême dans le Jourdain par Jean-Baptiste), alors défendu par certains évêques en Espagne, pour l'insertion du Filioque dans le symbole de Nicée (le Credo), contre l'iconoclasme de certains évêques Byzantins.

En ce qui concerne le second point, Léon accepte le Filioque comme une vérité de foi, mais refuse de l’insérer dans la liturgie Romaine. Charlemagne l'ayant fait ajouter dans la liturgie de la cour, le pape proteste en faisant apposer, sur les portes de sa cathédrale, les textes latin et grec du credo original, gravés sur des plaques métalliques.
« Il est dans le pontificat comme il s'est montré avant son élévation, plein de bienveillance et de douceur, adonné à Dieu, charitable au prochain, prudent dans les affaires. Il sera le père des pauvres et des malades, le défenseur de l’Église, le promoteur du Culte Divin.
Pour Jésus-Christ et l’Église son zèle entreprend les plus grandes choses, et sa patience supporte les dernières extrémités... Laissé à demi-mort par des impies, les yeux crevés, couvert de blessures, il se trouve guéri le lendemain par un insigne miracle, ses prières obtiennent la vie aux parricides auteurs de l'attentat.... Il défère à Charlemagne roi des Francs l'Empire Romain. Il construit un vaste hospice pour les étrangers, et consacre aux pauvres son patrimoine avec d'autres biens.

Après la mort de Charlemagne, les auteurs de la première conspiration en ayant tramé une seconde, le saint pape se croit obligé de déployer une rigueur exemplaire contre des scélérats incorrigibles, et plusieurs des plus coupables subissent la peine capitale.
Les basiliques de Rome, surtout celle de Latran, dans le palais de laquelle il bâtit le triclinium célèbre entre tous, ces édifices sacrés et d'autres encore, sont comblés par lui de tant de richesses précieuses, qu'on peut à peine le croire. Enfin il couronne sa vie si pieuse par une sainte mort, la veille des ides de juin, en l'an du Seigneur 816 on l'ensevelit au Vatican aux côtés de Léon Ier et Léon II... Après un pontificat de vingt ans et demi. Il a laissé treize Épîtres. »
Léon III n'a pas été officiellement canonisé, mais son nom a été inclus dans le Martyrologe romain en 1673 par Clément X.

En raison du manque de preuves sur sa sainteté, son nom a été éliminée lors de la réforme liturgique en 1953.

Qui pouvait circuler à cheval en huit cents ?
Des patriciens, des chefs, des nobles, des puissants,
Sûrement pas des gens de basse condition
A moins que leur éducation
Ne les hisse au même rang qu’eux.
Mais il est insupportable pour les neveux
Du défunt pape que le fils d’Asuppius,
Une quelconque brebis du vulgum pecus,
Devienne pape au détriment de l’un des leurs.
Ne dit-on pas que Léon trois, cet imposteur,
Bien avant d’être élu,
Ne passait pas pour un parangon de vertu ?
L’année précédant le sacre de Charlemagne,
Des sbires en campagne,
Profitent d’une procession
Pour tendre une embuscade
A l’indésirable Léon,
Qui, désarçonné, subira maintes brimades.
On ne sait trop comment
Il est allé dans un couvent.
Était-il prisonnier ?
Ou s’y était-il réfugié ?
On le retrouve à Paderborn, chez l’empereur
Son efficace protecteur
Qu’il va sacrer sans hésiter,
Dans la basilique Saint-Pierre, à la Noël.
Plus tard Léon trois eut un problème réel
A résoudre : Le dogme de la Trinité
Devenu la querelle du filioque’ :
Le Fils engendre-t-il aussi le Saint-Esprit
Comme dit l’empereur ? Léon se montra roué :
Il dit oui mais sans modifier la liturgie.
Peut-on lui reprocher d’avoir tergiversé
Sous prétexte qu’il était fort embarrassé ?
Que Léon n’ait pas été sur
De détenir seul la vérité me rassure.

Compilhistoire - Léon III, pape
compilhistoire.pagesperso-orange.fr/LeonIII.htm
Le 12 juin 816, Léon mourut, honoré de tous pour sa charité et la pureté de ses ... Charlemagne vint lui-même à Rome et Léon III le couronna du diadème impérial. .... 2 L'Année Liturgique 1841-1866, Dom Guéranger, Abbaye Saint Benoît de ...

Léon III Pape
nouvl.evangelisation.free.fr/leon_03_pape.htm
Léon III Pape, Saint 750-816. Léon III, pape, Romain de naissance, succéda, le 2o décembre 795, ... Quelques années après, deux neveux du dernier pape, Pascal, déclenchèrent contre le pontife une conspiration qui éclata le 25 avril 799.

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