samedi 14 février 2015

EN REMONTANT LE TEMPS... 826

 12 FÉVRIER 2015...

Cette page concerne l'année 826 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol 

SAINT THÉODORE VICTIME DES ICONOCLASTES.

Le dimanche 11 novembre 826, meurt en exil, au monastère Bithynien de Saint-Tryphon, après une vie toute de lutte et de souffrance pour la vraie foi, l'illustre higoumène de Stude, Théodore, une des gloires les plus pures de l'Orient catholique... Catholique, Théodore l'est foncièrement et tout d'une pièce, catholique intransigeant et nullement libéral. C'est vraiment ce qu'on appelle un caractère.
Contre toutes les attaques de l'hérésie, contre les atténuations des habiles et les compromissions des faibles, il défend avec un courage inlassable et au prix des plus dures persécutions la pureté du dogme, la sainteté de la morale et la rectitude de la discipline. Sa figure rayonnante du triple éclat de l'ascèse, de la doctrine et du martyr, illumine l'aurore si triste du IXe siècle Byzantin qui aura un couchant plus triste encore. Les amis de l'Orient chrétien se doivent de ne pas laisser passer dans l'oubli le 11e centenaire de la mort de ce héros, mais de le saluer de leurs louanges et de leurs prières.

Et tous ceux qui s'intéressent à l'œuvre sainte de l'unité chrétienne trouvent en lui un patron qualifié. Car, que fait-il pendant toute sa vie, sinon de lutter contre le schisme et ses causes, sinon de rappeler à ses compatriotes que le centre de l'unité ecclésiastique se trouve à Rome, que l'évêque de cette ville, successeur de Saint Pierre, est investi de la suprême juridiction sur l'Église universelle, et qu'il est l'infaillible gardien de l'orthodoxie ?
Quelques années à peine avant l'apparition de Photius, Théodore proclame à Byzance, avec une netteté qui ne laisse rien à désirer, tous les privilèges du Siège Romain. Les Échos d'Orient ont déjà présenté à leurs lecteurs, par la plume du R. P. Salaville, le florilège suggestif de ses déclarations sur ce sujet. Il suffit de le relire pour voir que le nom même de Saint Théodore Studite est la condamnation de ce schisme déplorable.
Le 11 novembre de cette année, nos frères séparés d'Orient vont célébrer dans leurs offices les louanges de Théodore. Ils vont le saluer comme l'intrépide défenseur de la vérité, la colonne et le soutien de la foi orthodoxe, le guide inspiré de l'orthodoxie, le docteur de la piété, le flambeau de l'univers qui, par ses enseignements , a éclairé tous les fidèles, la lyre du Saint-Esprit, etc...

Ils vont épuiser en son honneur la magnificence des titres et des· épithètes. Ou ce langage signifie quelque chose, ou ce n'est qu'une phraséologie menteuse. Pour un esprit logique il n'est point d'autre alternative. Par les saints qu'elle célèbre, la liturgie grecque est la condamnation la plus expresse qui se puisse imaginer du schisme oriental.
Quand on chante Saint Jean Chrysostome, Saint Léon de Rome, Saint Grégoire le Grand, Saint Maxime le Confesseur, Saint Jean Damascene, Saint Théodore Studite et tant d'autres, si l'on connaît leur doctrine et si l'on est conséquent, on ne peut qu'être catholique.
Comme tous les Saints authentiques, Théodore a pour la Sainte Vierge une dévotion cordiale, une piété vraiment filiale. Cette piété, il l'inculque aux nombreux moines dont il est le Père spirituel... La Sainte Théotocos ( mère du fils de Dieu) n'est nulle part mieux chantée et honorée qu'au couvent de Stude. On sait que c'est là, et du vivant même de Théodore, que prend naissance la coutume de joindre à chaque strophe des canons de l'office divin un tropaire spécial en l'honneur de la Mère de Dieu appelé théotokion. S'envolant de ce saint asile, les premiers theotokia gagnent les autres monastères, et bientôt tout l'Orient. Théodore en compose lui-même un grand nombre.

Théodore Studite ou Théodore le Studite (ou le Stoudite), c'est-à-dire le moine du Stoudion (monastère de Constantinople), né à Constantinople en 759, mort sur l'île de Prinkipo le 11 novembre 826, est une des plus grandes figures de l'Église Byzantine.
C'est un saint chrétien fêté le 11 novembre (dormition) et le 26 janvier (translation de ses reliques dans le monastère du Stoudion).
Sinon les informations viennent principalement de l'œuvre même de Théodore, notamment les oraisons funèbres de sa mère Théoctiste et de son oncle Platon, et son abondante correspondance (560 lettres conservées, à partir de 796, jusqu'à sa mort).

Théodore est né d'une une famille de très hauts fonctionnaires : Son père Photin est tamias tôn basilikôn chrêmatôn (c'est-à-dire sans doute sacellaire, ministre des finances). Une trentaine de membres de sa parenté sont connus dans les documents de l'époque, dont Théodote, la deuxième femme de l'empereur Constantin VI. Il reçoit une éducation soignée, conforme à son rang social, dans les disciplines enseignées à l'époque : La grammaire, la rhétorique et la prosodie antique, la logique d'Aristote. Sa mère Théoctiste est autodidacte (étant restée très jeune orpheline, son éducation a été négligée), mais elle passe une partie de ses nuits à s'instruire en lisant le Psautier, très soucieuse de l'éducation de ses enfants.

L'oncle maternel Platon (735-814), lui-même haut responsable de l'administration fiscale, a abandonné son office pour embrasser la vie religieuse en 759, année de naissance de Théodore, et vit ensuite comme moine au monastère des Symboles en Bithynie. Il semble qu'à cette époque la famille, bien que très pieuse, n'ait pas vraiment pris position sur la question du culte des images.

Vers 780, après la mort de l'empereur Léon IV, Platon rend visite à la famille de sa sœur à Constantinople, et persuade tout le monde de se convertir à la vie monastique : Théodore, son père Photin, ses deux frères Joseph et Euthyme et 3 frères de Photin partent avec lui pour la Bithynie où il fondent, sur son ancienne propriété de Boskytion, à l'emplacement d'un oratoire pré-existant. un nouveau monastère appelé Sakkoudion. Platon en est l'higoumène, et Théodore son bras droit.
Les femmes de la famille (dont Théoctiste et sa fille) sont aussi entrées en religion à Constantinople.

À partir de l'élévation de Taraise au patriarcat, en 784, les moines du Sakkoudion soutiennent l'entreprise de restauration du culte des images, accomplie avec le deuxième concile de Nicée en 787.
Peu après ce concile, Théodore est ordonné prêtre par Taraise.

En 794, il devient formellement higoumène du Sakkoudion, tandis que son oncle Platon se retire de toute activité et se voue au silence...
La même année, l'empereur Constantin VI décide de répudier son épouse Marie d'Amnia pour épouser la koubikoularia (suivante) de celle-ci, Théodote, qui est devenue sa maîtresse (cousine de Théodore).
Les accusations portées contre Marie d'Amnia étant fumeuses, le patriarche Taraise a tenté quelque temps de résister, mais finalement il cède et autorise le nouveau mariage, célébré non par lui-même, mais par Joseph, un prêtre de Sainte-Sophie.

C'est alors que Théodore, intrépide défenseur de la vérité et de la morale catholique contre le concubinage scandaleux de l'empereur Constantin VI et contre l'hérésie des iconoclastes ou briseurs d'images se pose en défenseur de l'« acribie », l'application stricte de la loi religieuse, sans considération des circonstances ni des personnes : Il dénonce le mariage illégitime et exigee l'excommunication du prêtre Joseph et de tous ceux qui ont, après sa forfaiture, maintenu avec lui la communion (ce qui concerne apparemment l'empereur, le patriarche et toute la cour).
Constantin semble avoir tenté d'amadouer Théodore et Platon, qui, par le mariage litigieux, sont devenus ses parents par alliance : Prenant les eaux aux thermes impériaux de Pruse, il les invite à venir le rencontrer, mais ils refusent.

Ulcéré, l'empereur envoie des troupes au Sakkoudion pour les arrêter, disperser les moines et fermer le monastère... Théodore est fouetté et exilé avec 10 autres moines à Thessalonique, Platon est incarcéré à Constantinople.
Les exilés arrivent à Thessalonique en mars 797, mais n'y restent pas longtemps : En août de la même année, Constantin est renversé et a les yeux crevés sur l'ordre de sa propre mère Irène, qui annule aussitôt les condamnations.

Le prêtre Joseph est destitué, et Théodore reçoit au palais par l'impératrice (qui, ayant pris le pouvoir, se fait appeler « empereur »). Ainsi prend fin provisoirement l'histoire assez embrouillée qui est restée dans l'histoire sous le nom de « schisme mœchien » (du grec moichios, « relatif à un adultère »).

Théodore et ses compagnons retournent au Sakkoudion, mais bientôt, en 798 ou 799, Irène invite Théodore et Platon à venir s'installer à Constantinople pour relever l'ancien monastère Saint-Jean de Stoudios, fondé au Ve siècle par le dignitaire de ce nom, mais à l'époque, semble-t-il, à peu près abandonné. Cette proposition est peut-être en partie motivée par les raids qu'effectuent alors les Arabes en Asie Mineure, et qui arrivent désormais jusqu'en Bithynie, mais il faut dire aussi que le monachisme prôné par Théodore est fort peu porté à l'isolement dans un désert et à la rupture avec la vie sociale, et qu'en tout cas l'installation en milieu urbain ne le contrarie en rien.

Théodore se lance dans des travaux très importants, fait construire une bibliothèque, un scriptorium et plusieurs ateliers pour assurer l'auto-suffisance du monastère de Stoudios dont il fait rapidement le plus important de la capitale. Il met en place autour de lui une congrégation, dont font partie le Sakkoudion et au moins 3 autres monastères, et qu'il dirige par un courrier abondant acheminé régulièrement par ce qui ressemble à une poste privée.

Les homélies qu'il adresse trois fois par semaine à ses moines (les catéchèses) deviennent vite célèbres. Il fait du monastère refondé l'un des centres les plus influents du monachisme byzantin, et en propose, sur plusieurs points, un nouveau modèle, différent du monachisme oriental des siècles précédents.

En février 806, le patriarche Taraise meurt et il faut pourvoir à son remplacement. L'empereur Nicéphore Ier choisit un haut fonctionnaire laïc, son homonyme, à qui on fait franchir en quelques jours tous les échelons de la hiérarchie ecclésiastique (on avait du reste procédé de même en 784 pour Taraise, qui, avant son élévation au patriarcat, était prôtoasêkrêtis, chef de la chancellerie impériale, comme son successeur l'a été). Les Stoudites élèvent immédiatement une protestation publique, qui provoque l'incarcération de Théodore et de Platon pendant 24 jours.

Peu après, l'empereur demande au nouveau patriarche Nicéphore de réhabiliter l'ex-prêtre Joseph, sans doute parce qu'il a tenu avec succès le rôle d'intermédiaire dans les négociations qui suivent la rébellion de Bardane le Turc (803). Le patriarche tient sur la question un synode auquel Théodore assiste, et qui décide la réintégration de Joseph dans le sacerdoce.

Théodore ne fait aucune objection sur le moment... Vers la même époque (en 806 ou 807), Joseph, le frère de Théodore, est nommé archevêque de Thessalonique par le patriarche Nicéphore.

C'est au début de 808 que Théodore fait savoir qu'il refuse de reconnaître comme valide la réhabilitation du prêtre Joseph, et qu'il refuse d'entrer en communion, non seulement avec lui, mais avec tous ceux qui communient avec lui, ce qui, implicitement, inclue l'empereur et le patriarche.

Dans une lettre ouverte, il offre de venir s'expliquer devant l'empereur, et de se prosterner devant lui comme empereur. Le souverain ignore cette offre. À la fin de l'année 808, Joseph, frère de Théodore, vient à Constantinople et séjourne au monastère de Stoudios. Il refuse, comme archevêque de Thessalonique, d'assister à la messe de Noël à Sainte-Sophie, en conséquence, il est immédiatement destitué de son titre épiscopal... Peu après, Théodore, Joseph et Platon sont arrêtés, un synode tenu en janvier 809 les déclare schismatiques, ils sont relégués dans les îles des Princes (Théodore à Chalki, Joseph à Proti, Platon à Oxeia). C'est le deuxième acte du « schisme mœchien ».

Cette relégation n'empêche pas Théodore de demeurer très actif par voie de lettres, et de continuer en fait à diriger sa congrégation.

En juillet 811, l'empereur Nicéphore Ier meurt à la guerre, et son successeur Michel Ier Rhangabé abroge les condamnations. Le prêtre Joseph est à nouveau destitué, et le patriarche Nicéphore et les Stoudites se réconcilient superficiellement.
Cependant l'higoumène et le patriarche continuent à représenter deux orientations opposées. L'empereur annonce son intention de réprimer deux groupes d'hérétiques présents en Asie Mineure, les Pauliciens et les Athingans consultés sur la légitimité d'appliquer la peine de mort aux hérétiques, le patriarche Nicéphore répond par l'affirmative, Théodore par la négative (« Les hérétiques doivent être convertis et non tués »). De même, Kroum, le khan des Bulgares, ayant proposé de conclure la paix moyennant un échange de déserteurs, le patriarche conseille à l'empereur d'accepter, tandis que Théodore le presse de refuser, car cela signifie livrer des chrétiens à un païen.

Dans les deux cas l'avis de Théodore prévaut, mais avec de fâcheuses conséquences dans le second : à la fin de 812, Kroum s'empare de la ville de Mésembrie et en massacre les habitants chrétiens.
Le 4 avril 814, Platon meurt dans le monastère de Stoudios, après une longue maladie. L'oraison funèbre que Théodore compose en cette occasion (appelée parfois Vie de saint Platon) est notre principale source d'information sur l'histoire de sa famille.

Au printemps 814, le nouvel empereur Léon V l'Arménien manifeste son intention de rétablir l'iconoclasme comme doctrine officielle, et il charge Jean le Grammairien et Antoine Cassymatas, évêque de Syllaion, de réunir les documents pour justifier cette décision.
Le patriarche Nicéphore s'oppose vigoureusement à ce projet et groupe autour de lui de fermes partisans du culte des images... Le jour de Noël 814, une dispute (contradicton) est organisée devant l'empereur entre iconoclastes, dirigés par Jean le Grammairien, et iconophiles, menés par le patriarche Nicéphore. Théodore et son frère Joseph, présents, se rangent dans le camp des iconophiles.

En mars 815, le patriarche Nicéphore est déposé et exilé dans un monastère de Bithynie. Le 25 mars, dimanche des Rameaux, les Stoudites défilent dans la vigne de leur monastère, au vu de tout le voisinage, en portant des icônes. Le nouveau patriarche désigné, Théodote Cassitéras, tient un synode à Sainte-Sophie en avril et proclame la restauration de l'iconoclasme. Aussitôt Théodore envoie partout des lettres appelant à se révolter contre la décision du synode. Il est arrêté et conduit dans la forteresse de Métopa au bord du lac d'Apollonia près de Pruse... Comme il parvient à maintenir le contact avec ses partisans, toujours par lettres, il est transféré un an plus tard (avril ou mai 816) dans la forteresse de Bonéta située en Anatolie centrale (près du lac salé d'Aci-Tuz-Göl). Mais ça ne l'empêche pas de correspondre encore, ayant visiblement de nombreux appuis : Quand l'empereur Léon V ordonne qu'il soit fouetté, ses geôliers refusent de s'exécuter.

En 817, Théodore écrit au pape Pascal Ier et aux patriarches d'Antioche et de Jérusalem pour les appeler à tenir un concile et à condamner l'iconoclasme... Cette fois, en ordonnant de le fouetter, l'empereur s'assure de l'exécution de son ordre : Théodore est tellement malmené qu'il doit rester alité. Après son rétablissement, il est conduit à Smyrne (fin mai-début juin 819).

Le jour de Noël 820, Léon V est assassiné à Sainte-Sophie... Et Théodore libéré (janvier 821). Il écrit deux lettres au nouvel empereur Michel II, dont les iconophiles espèrent qu'il rétablisse le culte des images. Mais une audience au palais, à laquelle Théodore assiste, n'aboutit qu'à lui faire dire qu'il compte laisser l'Église comme il l'a trouvée, et qu'il permet aux moines de vénérer les icônes, mais seulement en dehors de la capitale.

Théodore retourne en Anatolie, où il continue la lutte en faveur du culte des images, mais on ignore le détail de ses actions dans ses dernières années.... Il a participé en 823 ou 824 à une réunion d'une centaine d'iconodoules, avec notamment l'ermite Joannice et les métropolites de Chalcédoine et de Nicée, mais des tiraillements semblent s'y être exprimés dans le parti.

Il proteste aussi, en 823, contre le mariage de Michel II avec la fille de Constantin VI, Euphrosyne, qu'il fait extraire d'un couvent, mais sur un ton bien moins virulent qu'au temps du « schisme mœchien ».
Dans les dernières années, il réside un temps dans la péninsule de Saint-Tryphon, près de Chalcédoine, puis sur l'île de Prinkipo. C'est là qu'il meurt le 11 novembre 826, après avoir, dit-on, dicté son « testament » (en fait des instructions pour un supérieur de monastère) à son disciple et successeur désigné Naukratios. Ses restes, avec ceux de son frère Joseph, sont transférés au monastère de Stoudios le 26 janvier 844, après la restauration du culte des images.

Le monachisme oriental a traditionnellement une forme assez individualiste et anarchique, il consiste d'autre part souvent en une rupture totale ou quasi totale avec la société, sur le modèle des anachorètes Égyptiens comme Saint Antoine, dont la Vie, attribuée à Athanase d'Alexandrie, est l'une des principales sources d'inspiration de tout le mouvement monastique oriental.
Cette tradition, à l'époque de Théodore, est représentée avec éclat par l'ermite Joannice du mont Olympe de Bithynie.
Il arrive à Théodore d'exprimer son admiration et son estime pour lui, mais il conseille explicitement à ses moines de ne pas suivre son exemple. Il y a à cette époque une certaine opposition entre le modèle de retrait du monde représenté par les moines « olympiens » et le monachisme urbain et impliqué dans les controverses incarné par les moines « stoudites ».
Mais il existe aussi dans le monde Grec, avant Théodore, une tradition de monachisme plus communautaire : A la suite de Pacôme le Grand, Basile de Césarée, sans rédiger vraiment de règle, a préconisé pour les moines la vie en commun, l'obéissance à l'higoumène, l'obligation du travail (manuel ou intellectuel), plus importante à ses yeux que les grandes austérités chères aux Pères du désert, et un programme quotidien de prières minutieusement réglé.

Au temps de Justinien, les moines ont reçu obligation de vivre dans des monastères communautaires, avec un seul réfectoire et un seul dortoir, soumis à la juridiction de l'évêque du lieu, les dérogations sont très limitées. L'une des principales références de Théodore est Dorothée de Gaza, réformateur monastique du VIe siècle, plus proche de lui que Basile de Césarée...
L'organisation de la vie religieuse
Le rôle et la responsabilité de l'higoumène sont considérés comme essentiels : Il a renoncé à sa famille et à ses biens pour se consacrer entièrement à sa communauté, dont il est le « Père » spirituel. Dans tous ses actes, il prend conseil des moines les plus anciens. Il est assisté d'un adjoint, appelé le « second » (deuteros), et de préposés aux différents domaines : Un économe, un préposé à la discipline, un responsable de la musique religieuse, etc..., selon le principe de la division des tâches.

Le monastère est strictement enclos et organisé comme une unité auto-suffisante. Le travail, manuel ou intellectuel, est obligatoire pour tous, et il y a des corvées auxquelles nul n'échappe (pétrissage de la pâte à pain, déchargement des bateaux, ou travaux saisonniers). Dans le monastère stoudite, le travail est un critère de ferveur, il est la « messe du moine ». D'autre part, la possession d'esclaves est exclue pour les moines (cf. Ep., I, 10 : « Tu n'acquerras pas comme esclave, ni pour ton usage personnel, ni pour le monastère qui t'es confié, ni pour tes champs, l'être humain fait à l'image de Dieu : ce n'est permis qu'à ceux qui vivent dans le siècle »)...
Le monastère est une véritable ruche, avec des laboureurs, des jardiniers, des menuisiers, des tisserands, des cordonniers, des maçons, des infirmiers, des scribes... Ces derniers sont devenus célèbres pour la qualité de leurs manuscrits, et ont joué un grand rôle, sinon dans l'invention, du moins dans la diffusion de la minuscule cursive qui remplaça l'ancienne onciale dans presque tous les manuscrits Byzantins.


Théodore Studite — Wikipedia fr.wikipedia.org/wiki/Théodore_Studite
Théodore Studite ou Théodore le Studite (ou le Stoudite), c'est-à-dire le moine du ..... des dernières années de la vie de Théodore, entre 821 et 826 ; la seconde ... La primauté de saint Pierre et du Pape d'après saint ...
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de S Salaville - ‎1914 - ‎Cité 3 fois - ‎Autres articles
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La doctrine mariale de saint Théodore Studite
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de M Jugie - ‎1926 - ‎Cité 1 fois - ‎Autres articles
Quelques années à peine avant l'apparition de Photius, Théodore proclame à ... d'après saint Théodore Studite (759- 826) i>, dans les Echos d'Orient, t.

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