10 FÉVRIER 2015...
Cette
page concerne l'année 828 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol
VOYAGE
ET INSTALLATION DE SAINT MARC A VENISE
Otto
Demus, spécialiste de la question, distingue 3 phases fondamentales
:
1. - Du Ve au début du IXe siècle :
La fondation apostolique et le culte du Saint sont liés à Aquilée et Grado
2. - De 828 à la fin du XIIe siècle :
L'arrivée du corps de Saint-Marc à Venise donne l'impulsion à cette nouvelle phase, une phase caractérisée par l'intérêt des Vénitiens pour les reliques elles-mêmes.
3. - De 1204 au début du XIVe siècle
En 1204 c'est la prise de Constantinople, une date clé de l'histoire de Venise.
1. - Du Ve au début du IXe siècle :
La fondation apostolique et le culte du Saint sont liés à Aquilée et Grado
2. - De 828 à la fin du XIIe siècle :
L'arrivée du corps de Saint-Marc à Venise donne l'impulsion à cette nouvelle phase, une phase caractérisée par l'intérêt des Vénitiens pour les reliques elles-mêmes.
3. - De 1204 au début du XIVe siècle
En 1204 c'est la prise de Constantinople, une date clé de l'histoire de Venise.
Saint
Marc est l’un des quatre Évangélistes, et le premier à avoir
écrit son Évangile et le seul à s’être basé sur les paroles
d’un des apôtres : Saint Pierre dont il est le disciple à
Rome au Ier siècle. Après avoir recueilli son enseignement, Marc
part fonder l’église Africaine et devient le premier évêque
d’Alexandrie. Une cité mythique, terre de grandes écoles
théologiques et de nombreux Pères de l’Église du début du
christianisme. Selon la légende, Marc y serait mort en martyr. Il y
est alors enterré et vénéré. Et c’est en 828 qu’intervient
Venise…
La Sérénissime n’est alors qu’une petite puissance émergente. Mais elle est désireuse d’asseoir son pouvoir et de gagner son indépendance face à Rome et à Byzance. Il lui faut un symbole fort. Elle décide alors, ô sacrilège, de voler les reliques du saint à Alexandrie. Et c’est ainsi que deux marchands vénitiens partent à l’aventure, pour l’Égypte. Arrivés sur place, ils y enlèvent la dépouille de saint Marc en la descendant du sommet d’un rocher...
La Sérénissime n’est alors qu’une petite puissance émergente. Mais elle est désireuse d’asseoir son pouvoir et de gagner son indépendance face à Rome et à Byzance. Il lui faut un symbole fort. Elle décide alors, ô sacrilège, de voler les reliques du saint à Alexandrie. Et c’est ainsi que deux marchands vénitiens partent à l’aventure, pour l’Égypte. Arrivés sur place, ils y enlèvent la dépouille de saint Marc en la descendant du sommet d’un rocher...
Le symbole de Saint-Marc est alors élevé au même niveau que les instances dirigeantes du pouvoir politique Vénitien.
Pendant cette période, l'emblème et la légende vont être amplifiés et les « révélations célestes » concernant la légende vont croître et se multiplier.
Cette phase de mythogénèse vénitienne prendra fin au début du XIVe siècle.
L'église
primitive de Saint-Marc est achevée c'est un martyrium à plan
central avec coupole qui renfermes « les reliques ».
Les hypothèses sont toutefois nombreuses sur la véritable structure de la première église de Saint-Marc.... Celle qui prévaut aujourd'hui est celle d'un « sacellum » en croix. En effet, à cette époque, il est d'usage que les martyria dédiées aux Apôtres aient un plan en croix.
De plus comme nous l'avons indiqué plus avant, le père fondateur de la basilique Saint-Marc, Giustiniano Partecipazio, vit à Constantinople lorsqu'il est élu Doge de Venise ce qui conforte encore cette hypothèse qui s'accorde également avec ce qui se fait alors à Constantinople au plan religieux et architectural. On pense également, comme pour San Zaccaria, construite par le même Doge Partecipazio, que le sol de l'église est constitué d'une grille et permet ainsi aux fidèles d'apercevoir sous leurs pieds la relique du corps de Saint-Marc...
Cette hypothèse d'un martyrium en « puits », comme la partie centrale de celui de Saint Jean d'Éphèse à Constantinople, un « puits sacré », également comme à San Zaccaria, avec un double escalier pour y descendre, est également fort probable.
Les hypothèses sont toutefois nombreuses sur la véritable structure de la première église de Saint-Marc.... Celle qui prévaut aujourd'hui est celle d'un « sacellum » en croix. En effet, à cette époque, il est d'usage que les martyria dédiées aux Apôtres aient un plan en croix.
De plus comme nous l'avons indiqué plus avant, le père fondateur de la basilique Saint-Marc, Giustiniano Partecipazio, vit à Constantinople lorsqu'il est élu Doge de Venise ce qui conforte encore cette hypothèse qui s'accorde également avec ce qui se fait alors à Constantinople au plan religieux et architectural. On pense également, comme pour San Zaccaria, construite par le même Doge Partecipazio, que le sol de l'église est constitué d'une grille et permet ainsi aux fidèles d'apercevoir sous leurs pieds la relique du corps de Saint-Marc...
Cette hypothèse d'un martyrium en « puits », comme la partie centrale de celui de Saint Jean d'Éphèse à Constantinople, un « puits sacré », également comme à San Zaccaria, avec un double escalier pour y descendre, est également fort probable.
En
826, la ville de Venise, qui a alors comme Patron Saint Théodore
Tiron, se cherche un nouveau puissant protecteur céleste pouvant
rivaliser avec Rome et son Saint Patron l'apôtre Pierre.
Deux
marchands Vénitiens, sont payés par Giustiniano Participazio,
onzième doge de Venise, pour aller voler ses reliques dans la petite
chapelle de Bucoles où elles se trouvent depuis sa mort.
C’est
l’histoire officielle de la translation des reliques de Saint-Marc,
telle que l’ont fait écrire les notables de Venise, telle qu’elle
apparaît dans les merveilleuses mosaïques couvertes d’or de la
basilique.
Selon
la légende vénitienne, donc, les reliques de Saint Marc sont
ramenées d’Alexandrie en 828 par deux célèbres marchands
Vénitiens : Andrea dit « Rustico » da Torcello et Buono
tribun da Malamocco.
Elles
sont accueillies avec ferveur à Venise, car non seulement
elles vont attirer les pèlerins de toute l’Europe, mais aussi
parce que l’histoire Vénitienne raconte que Saint Marc, est venu
évangélisé le peuple Vénitien au Ier Siècle. Il devient ainsi le
patron et l’emblème de la ville sous la forme d’un lion ailé
qui brandit une épée et tient entre les pattes un livre ouvert sur
lequel on peut lire : « Pax Tibi Marce Evangelista Meus »,
Paix à Toi ô Marc Mon Évangéliste.
Le
corps est ramené en 828, or, les écrits les plus anciens à propos
de la translation à Venise datent de 1050. Les mosaïques de la
basilique, qui racontent l’histoire avec force détails, sont de la
fin du XIe siècle, voire même du début du siècle suivant...
Pourtant,
dans toute la chrétienté, il est admis avant le Xe siècle que l’on
peut honorer le corps de Saint Marc dans la lagune de Venise. Andrea
dit « Rustico » da Torcello à ramené le corps de
l’évangéliste dans son île où est édifié une église dédiée
à Saint-Marc, ce qui est attesté par le testament du doge
Giustiniano Partecipazio en 829...
Une
mosaïque de la basilique Saint-Marc rappelle la tradition
rocambolesque de la translatio de Saint Marc issue d'un genre
littéraire caractéristique de la littérature hagiographique, le
récit de translation : Les navigateurs Vénitiens substituent
dans le tombeau le corps de l'évangéliste avec celui de Saint
Claude et cachent aux autorités portuaires musulmanes les reliques
dans un panier au milieu de couches de feuilles de chou et de viande
de porc (viande taboue pour les Musulmans), technique culinaire en
vigueur dans les campagnes de Vénétie.
Le
31 janvier 828, les deux marchands remettent les reliques au doge qui
les installe dans une chapelle ducale attenante au palais des Doges,
la future basilique Saint-Marc.
Alors
voilà, une fois le corps volé, qu’en advient-il ? Le corps
de Saint Marc est enveloppé dans la toile des voiles d’un navire
sur lequel il est embarqué. Dans le tympan, il arrive à Venise,
accueilli par le clergé et les Vénitiens. Enfin, il est conduit au
Palais des Doges. Les reliques du saint sont aujourd’hui toujours
présentes à l’intérieur de l’édifice.
Ce
n’est que plus de deux siècles plus tard que les marchands du
Rialto se sont approprié la dépouille du saint, et de l’histoire
de la translation qui est devenue une légende à la gloire de leur
puissance commerciale, et qu’ils en ont écrit une histoire
réinventée, en lettres d’or sur les murs de l’immense basilique
byzantine. Quand le corps du saint arrive, le siège ducal à été
transféré de Malamocco à Rialto, depuis moins de deux décennies.
Les
riches marchands patriciens ont donc parachevés ainsi leur prise de
pouvoir sur la lagune, en détenant enfin le pouvoir politique et
spirituel, ainsi qu’en s’octroyant, par malice, une importante
aura dans le monde chrétien occidental... L’église de San Michele
couramment appelée Sant’Angelo di Zampenigo, et son monastère,
est un ancien lieu de culte de Torcello dont il ne reste plus de
trace aujourd’hui. Le lieu où il est supposé avoir été
construit fait l’objet de fouilles.
Il
est à noter que Saint Marc serait venu évangéliser la région
vénitienne au Ier siècle par bateau et aurait fait naufrage
dans la lagune qui va donner naissance en 452 à la Sérénissime.
Un
ange lui est alors apparu et lui dit : « Paix sur toi Marc
mon évangéliste, tu trouveras ici le repos »...
Saint
Marc devient le Saint Patron de la ville avec le lion comme symbole
(tétramorphe), au même titre que l'ange pour Saint Matthieu,
l'aigle pour Saint Jean et le taureau pour saint Luc. Lors de la
reconstruction de la basilique commencée en 1063, les reliques sont
perdues mais selon la tradition sont miraculeusement retrouvées en
1094 après 3 jours de jeûne, un des piliers du bras droit du
transept s'effritant et révélant la présence d'un bras du saint
lui-même qui indique la présence des reliques. Les reliques sont
alors placées dans un sarcophage dans la crypte de la nouvelle
basilique puis sous le maître-autel de la basilique au XIXe siècle.
Le
vol de ces reliques par les Vénitiens empoisonne durant des siècles
les relations entre l'Église latine et l'Église copte orthodoxe.
En
juin 1968, le pape Paul VI décide finalement de restituer la ou les
reliques aux coptes (selon les autorités religieuses Vénitiennes,
il s'agit d'une « relique de contact » donnée au Vatican par
le patriarche de Venise Giovanni Urbani et non de toutes les reliques
de la basilique Saint-Marc qui sont restées en place), cette
dernière reposant aujourd'hui sous l'autel de la cathédrale
Saint-Marc au Caire.
La
Saint-Marc est fêtée tous les ans le 25 avril, l'Église orthodoxe
de Grèce le célébrant également le 27 septembre.
Dans
un manuscrit 512, conservé au musée provincial de Torcello, et qui
décrit le dioscèse de Torcello au XIIe siècle, il est écrit :
Parmi les différents lieux de culte, se distingue Sant’Angelo,
flanquée d’un couvent de bénédictins qui a été fondé après
la consécration de l’église... Vittorio Piva parle d’une
construction de l’église au Xe siècle, mais sans apporter
d’élément de preuve.
Dans
le premier tiers du XIVe siècle, quand les moniales de Sant’Angelo
se réunissent pour nommer un procurateur, la totalité de la
communauté. Autour d’elles les campaniles s’effondrent, les
complexes monastiques retournent à la ruine.
En
1439, les quelques religieuses qui survivent encore à Sant’Adriano
di Constanziaca viennent se joindre à elles. Le 16 Janvier le
complexe monastique a été rattaché au monastère de Sant’Ariano,
puis il passe à celui de San Girolamo. Ces nombreuses fusions des
communautés monastiques n’empêche pas le déclin de toute cette
partie de la lagune, les îles se vident, puis, faute d’entretiens,
sombrent dans les eaux de la lagune, entraînant dans leur
disparition toute une civilisation désormais oubliée...
Dans
un document de 1672, conservé dans le Fond San Girolamo des Archives
di Stato di Venezia on a retrouvé un acte d’achat d’une vigne
par Giulio Malvicini, sur le terrain où il y avait les restes de
l’église. Le propriétaire avait construit un petit oratoire
(apparemment en 1668) dédiée à Saint Michel Archange, qui a été
placée sous le haut patronage de sa famille. La visite pastorale en
1678 le décrit comme un bel immeuble, avec des sols carrelés et le
toit en bois, à l’intérieur, il n'y a qu'un seul autel, orné de
statues et de tableaux, ses cloches, qui sonnent d’une musique
claire et argentine, ont même donné son nom au hameau encore appelé
« le Campanelle ».
A
ce document est également joint une carte du vignoble avec la
représentation de l’église.
En
1735, l’oratoire est signalé abandonné, et au XVIIIe réduit à
l’état de ruine.
Les
fouilles archéologiques menées au XIXe siècle, a permis de relever
un grand nombre d’objets, notamment de l’époque romaine.
Parmi
ces objets, une clef portant une inscription qui n’a jamais pu être
déchiffrée, et un bas-relief en marbre dit du « Mitra
cadente »
Les
premières informations concernant Sant’Antonio di Torcello
sont au monastère de San Giorgio Maggiore dans un document daté de
janvier 1216.
Dans
ce contrat, Marco, l’abbé du monastère concède à frère
Tommaseo, prêtre et moine, certaines terres de l’île. La zone en
question est défini comme terra et aqua super labente, décrivant
une situation particulièrement difficile à vivre en raison de la
submersion continue et périodique de ces terres par la marée... Le
document présente aussi les indications géographiques utiles pour
identifier ce lopin de terre. Les limites ont été établies
comme portu de Maioribus, la vinea Beta, le vinee qui sont
détenues par Domenico Orio et un côté de la Vigna Beta qui est
devenue marécageuse.
La
basilique Saint-Marc (en italien : basilica di San Marco), à
Venise, est la plus importante basilique de Venise. Construite en
828, reconstruite après l'incendie qui ravage le palais ducal en
976, elle est, depuis 1807, la cathédrale du patriarche de Venise.
Elle est située sur la place Saint-Marc, dans le quartier de San
Marco qui lui doivent leur nom.
Il
ne reste donc qu'une chose à faire : monter une expédition discrète
et arracher le cadavre à son tombeau. Ce qui est fait. En
Alexandrie, deux marchands (on suppose mandés par le Doge, d'autres
parlent d'une famille pratiquant la Nigre Mance) A son arrivée le
Saint est d'abord présenté au doge, et non à l'évêque. Son
ultime séjour ne doit pas être l'église épiscopale mais l'église
d'état, la chapelle des doges qui jouxte le palais ducal... Le vol
des reliques ont été effectué pour des raisons d'état : Renforcer
la position du doge vis à vis de Rome, selon la formule historique :
« Siamo Veneziani, poi Cristiani » (Nous sommes vénitiens
d'abord, et chrétiens ensuite)... Cette prise de position a séparé
Rome de Venise pendant toute l'histoire de la République.
Le
trésor le plus célèbre de Venise se trouve derrière le
maître-autel, il s'agit de la Pala d'Oro, retable d'or incrusté de
perles, cloisonné de 80 émaux et serti de 3 000 pierres précieuses
et semi précieuses d'un mètre sur trois, qui est réalisé en 978
par des orfèvres de Constantinople pour le doge Pietro Orseolo. Ce
splendide retable n'est exhibé que pour les cérémonies
religieuses. Il est en outre entouré de mystère du fait des
étranges mécanismes qui permettent son ouverture. Le style
occidental est constamment soutenu par le style Byzantin. Il y a
aussi comme points particuliers sur la façade sud de l'édifice, la
présence de deux piliers dits de Saint Jean d'Acre, qui proviennent
en fait d'une église de Constantinople. La basilique est flanquée
au nord-est d'une petite église, San Teodoro, dédiée au premier
Saint Patron de la ville.
Turricellum
| Olia i Klod
https://oliaklodvenitiens.wordpress.com/tag/turricellum/
29
avr. 2013 - C'est l'histoire officielle de la translation des
reliques de Saint-Marc, telle que ... donc, les reliques de Saint
Marc furent ramenées d'Alexandrie en 828 par deux ... Le lieu où il
était supposé être construit fait l'objet de fouilles. .... de
Saint-Cyprien de Mestre, en 1246, l'année où la propriété passa
sous la …
Venise
- Saint Marc
beledon.free.fr/vampire/venise/venisequasanmar.htm
La
seule exception à cette règle est la place Saint Marc, la fierté
des Vénitiens. ... patron de Venise avant l'arrivée dans la ville
des reliques de Saint Marc en 828. ... Le vol des reliques avait été
effectué pour des raisons d'état : renforcer la ...
Termes
manquants : année
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