7 FÉVRIER 2015
Cette
page concerne l'année 831 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol
ESSOR
PUIS DÉCLIN DES ABBASSIDES.
Avant
toute chose, le but ici est, de rétablir de pures vérités
historiques. Les Perses ne sont pas arabes : point. Rendons à
chaque civilisation ses lettres de noblesse...
Trop
souvent confondues, ces deux civilisations ont, définitivement
depuis l’an 651 après Jésus-Christ, une religion commune :
l’Islam.
L’an
651 marque la fin de la conquête musulmane de la Perse, entamée 13
ans plus tôt et conclue par l’assassinat du dernier empereur Perse
Sassanide : Yazdgard III.
L’héroïsme
Persan en 634 lors de la bataille du Pont n’a pas suffit à
empêcher l’invasion arabe… 3 ans plus tard l’ouest de l’empire
est envahi, le plateau Iranien est conquis vers 642 et la conquête
achevée, en 651 suite à la chute du dernier bastion Sassanide,
situé quelque part entre le nord-est de l’Iran et le sud-ouest de
l’Afghanistan.
Que
devient alors la brillante civilisation Perse ?
Sombre-t-elle
et perd-elle toute sa culture ?
On
pourrait le croire, l’empire étant désormais déchu, mais en
réalité il n’en est rien... Les autorités du califat réalisent
très vite que la chute de l’empire Perse est un véritable coup de
maître...
En
effet, c’est désormais une véritable puissance dans tous les
domaines qui se voit annexée au monde musulman.
Puissance
militaire, intellectuelle, culturelle et scientifique. Il est
désormais temps de parler des principaux domaines de prédilection
de la « civilisation arabe » et des éléments ayant
rendus célèbres le « monde arabe ».
Dans
le domaine scientifique : Al-Khawarizmi (783-850 environ),
célèbre mathématicien inventeur de l’algèbre moderne et grand
astronome.
Abu
Wafa (940-998), mathématicien inventeur de la trigonométrie et
astronome.
Hamid
Al-Khujandi (940-1000), grand astronome et créateur de
l’observatoire de Ragâ (région de Téhéran).
Avicenne
(980-1037), mathématicien et spécialiste de la médecine célèbre
dans toute l’Europe.
Omar
Khayyam (1048-1131), grand mathématicien, astronome et philosophe.
tous sont Persans.
D’autres
célèbres scientifiques sont également Persans, mais mieux vaut se
contenter de citer les principaux, ceux étant les plus célèbres
aujourd’hui et souvent pris, à tort car de religion musulmane,
pour des scientifiques arabes !
D’autant
que, le monde Perse n’enrichit pas le patrimoine mondial uniquement
dans le domaine de la science : Vous n’avez jamais eu l’esprit
scientifique et avez préféré vous tourner vers une section
littéraire dans votre jeunesse ? Sont fait pour vous… Dans le
domaine littéraire :
Jafar
Rudaki (859-941 environ), véritable fondateur du persan moderne.
Mansour Firdowsî (940-1020), grand poète et historien ayant
travaillé à la réhabilitation du passé de l’empire Perse et
ayant participé à la résurrection du persan dans la littérature
(la plupart des auteurs Persans le précédant et de son temps
préférant rédiger leurs poèmes et ouvrages en arabe, langue de
l’envahisseur).
Saadi
(1184-1283), grand poète Persan, et bien évidemment, un des plus
célèbres poètes mystiques au monde, souvent pris pour un
seldjoukide car décédé sur l’actuel territoire Turc
Rûmi
(1207-1273), le plus célèbre poète Persan cela ne fait aucun
doute !
Mais,
bien évidemment, si on vous dit « élément de la culture
littéraire Perse souvent prit pour un élément de la culture
arabe », on ne pense probablement pas automatiquement aux
célèbres auteurs cités plus haut. Vous penserez en priorité non
pas à un auteur, mais à un ouvrage, recueil célèbre à travers le
monde, ayant traversé les frontières pour atteindre aussi bien
l’Europe que la Chine, recueil bel et bien né dans la Perse
musulmane et non pas en Arabie, recueil incluant des célèbres
contes tels « Mohammed les os mous », « le pêcheur
et le démon », « Ali Kogia », « Alaedin ou
la lampe magique » (et non comme à l’occidentale, Aladdin,
s’il vous plait !!), « Sinbad le marin », « Ali
Babab et les 40 voleurs »… Les contes des 1001 nuits
évidemment ! Ces contes suivant comme histoire-cadre les 1001
nuits au cours desquelles la fille du grand vizir et épouse du
sultan Shéhérazade conte un récit par soir à son époux, sans
jamais indiquer la fin pour forcer le sultan à attendre
perpétuellement une suite des histoires. Les contes des 1001 nuits
étant composés de nombreux manuscrits, dont certains sont
découverts après les autres, il est impossible de les situer
précisément chronologiquement...
Ce
sont donc bien des membres de la famille du Prophète qui accèdent
au pouvoir, mais ce ne sont pas ses descendants directs, les Alides,
que l'on ne tardera pas à appeler les chiites, ces Alides
n'acceptent pas plus les Abbassides qu'Abu Muslim dont le grand rôle
se voit fort mal récompensé.
On
finit par se débarrasser de celui-ci, on opprime ceux-là et dans
les décennies qui suivent on en tue un grand nombre.
Ces
répressions contrastent vivement avec le règne de la justice et de
la piété qu'on déclare instaurer, comme contrastent aussi le
développement des sentiments religieux et la richesse, l'éclat, la
pompe, la recherche éperdue des plaisirs, l'imitation de l'ancienne
monarchie des Perses Sassanides prise comme exemple par la cour...
Les
grands bénéficiaires de cette révolution sont les Iraniens. On
leur donne des gages en les plaçant à des postes de confiance, en
mettant entre leurs mains les leviers de commande : On appelle
les Barmakides aux fonctions de vizir, qu'ils en portent ou non le
titre, on transfère la capitale de Damas, ville sous influence
Hellénistique, en Mésopotamie, terre alors de culture Iranienne.
Bagdad y est fondée en 758 par al-Mansur (754-775) qui renoue par
ailleurs avec la monarchie héréditaire en nommant de son vivant son
fils al-Mahdi (775-785) comme successeur... Le persan, détrôné par
l'arabe, parvient à survivre, alors qu'en Syrie, en Iraq, en Égypte,
le grec et le copte disparaissent à peu près complètement et qu'au
Maghreb le berbère perd beaucoup de ses positions.
Cet
empire s'étend des rives de l'Indus et du cœur de l'Asie centrale
jusqu'aux Pyrénées, mais, déjà, l'Occident extrême échappe aux
Abbassides. Le seul membre survivant de la famille omeyyade est allé
s'y réfugier et, en 754, il est reconnu en Espagne.
Prudent,
il n'ose pas se déclarer indépendant, mais il l'est, même s'il
attend 928 pour prendre, à Cordoue, le titre de calife.
Pour
Bagdad, il n'est pas question de poursuivre la conquête du monde,
commencée depuis plus d'un siècle, et les seuls succès militaires
sont, au lendemain de la « révolution abbasside » :
La
conquête de Malte (800),
De
la Sicile (à partir de 831)
La
création en Provence du royaume maure de Fraxinetum (899-925).
Ils
sont à bout de souffle. Les Arabes sont trop peu nombreux, trop
riches, trop comblés pour avoir encore envie de se battre.
On
l'a déjà bien vu quand ils ont enrôlé des Berbères pour les
campagnes d'Europe, et souvent, quand ils prennent les armes, c'est
pour se révolter ou pour se déchirer entre eux.
L'Empire
a besoin d'être servi par des gens indifférents aux querelles
tribales, par des soldats de vocation, devant tout à leurs chefs, en
bref par des mercenaires. On en trouve chez les Noirs, pour un temps.
On
trouve ces mercenaires surtout chez les Turcs dont la poussée d'Est
en Ouest est arrêtée par la fondation du grand empire de l'islam.
On
en avait déjà recrutés. On les fait venir en masse. On les nomme
Mamelouks, « esclaves blancs ».
Ils
deviennent vite les maîtres, maniant le glaive comme le pouvoir...
Ils commandent en chef, gouvernent des villes, bientôt des
provinces, et non des moindres, ils deviennent vizirs, et les califes
tremblent devant ceux qui devaient les protéger.
Ne
supportant plus guère de tutelles, ils assassinent dès 861 le
calife al-Mutawakkil (747-861) et, par la suite, 3 de ses 4
successeurs. Les califes
aimeraient
se débarrasser d'eux... C'est impossible. Ils sont plus
indispensables que jamais. Les esclaves noirs qui travaillent dans
les plantations d'Irak se soulèvent (869-883) et cette révolte,
connue comme celle des Zendj, prive l'empire de ses troupes
Africaines.
Les
Turcs restent seuls, ou à peu près, sous les drapeaux. On les voit
en Arménie, en Haute Égypte, au Yémen… Quand ils ne sont pas en
campagne, on les cantonne dans leurs quartiers.
On
achète des filles Turques pour qu'ils les épousent.
On
leur interdit de se mêler à la population.
Aussi,
sous un islamisme souvent de surface, conservent-ils leur langue et
leurs traditions mais, influents, ils introduisent maintes
nouveautés. C'est pour mettre obstacle à leurs innovations qu'on
compose au IXe siècle les grands recueils des actes et dits du
Prophète, les hadiths, qui, avec le Coran, forment la « tradition »,
la sunna, le sunnisme.
Ces
mamelouks s’avèrent plus tard incapables de résister au
déferlement des hordes seldjoukides, car, comme l'a bien remarqué
le grand historien Djahiz (780-869), « ils font passer la
cohésion du groupe avant l'appartenance à la communauté
islamique »...
Dans
un empire aussi étendu, les gouverneurs jouissent d'une relative
autonomie et préparent la voie à sa dislocation :
Après
les règnes glorieux d'al-Mansur (754-775).
De
Harun al-Rachid (819-833).
D'al-Mamun
(819-833).
D'al-Mu'tasim
(833-842).
Celui
d'al-Mutawakkil (847-861) annonce le déclin.
Premier
symptôme : Ce dernier souverain juge utile de donner un statut
légal aux juifs et aux chrétiens qui garantit leur liberté et le
libre exercice de leur culte, dont ils ne peuvent jouir qu'au prix
d'une humiliation permanente.
Dès
788, les Idrissites sont reconnus par Bagdad au Maroc, et en 800 les
Aghlabites, en Tunisie.
En
868, un esclave Turc de Samarra, Ibn Tulun, arrive à Fustat
(Le Caire) comme gouverneur avec des pouvoirs limités mais il
se les octroie tous.
Pour
la première fois depuis les Ptolémées, l'Égypte redevient
indépendante. Elle le reste jusqu'en 905, date du retour des
Abbassides...
Le
grand empire pourtant touche à sa fin :
Il
a trop maltraité les chiites.
Ceux-ci
trouvent peut-être des forces dans la persécution, du moins s'en
vengent-ils.
En
905, une grande dynastie chiite ismaélienne, celle des Fatimides,
devient maîtresse de l'Ifriqiya, notre actuelle Tunisie, et en 969,
fait la conquête de l'Égypte où ses princes se proclament califes.
Tout
l'Occident échappe définitivement aux Abbassides.
En
Orient, la situation n'est guère meilleure.
Dans
le domaine politique, le pouvoir, au sein de l’empire musulman
(dynasties des Omeyyades et des Abbassides), fait largement ignoré,
dans 9 cas sur 10 le grand vizir du calife était toujours Perse :
Les vizirs Perses ont l’avantage d’être toujours très instruit
et de posséder une grande science religieuse, ce qui en fait des
alliés précieux jusqu’à l’abolition du vizirat.
C'est
d’ailleurs les Perses qui a eux seuls se sont élevés contre la
cruelle et sanguinaire dynastie Omeyyade, corrompue jusqu’à la
moelle et meurtrière d’Hussein, pour mettre sur le trône les
Abbassides... Une seule province a pu renverser l’élite de tout
un empire…
Sous
la dynastie Abbasside, les plus célèbres califes tels Al-Mansour et
Haroun Al-Rachid n’ont pas dérogé à la règle de nommer un grand
vizir Perse. Même avant de retrouver une indépendance la province
Perse de l’empire est le poumon du califat, de part sa puissance
militaire et économique.
Haroun
Al-Rachid dit à propos des Perses :
« Les
Perses ont régné pendant plus de 1000 ans et n’ont pas besoin des
arabes. Nous avons essayés de les dominer pendant un ou deux siècles
mais nous ne pouvons nous passer d’eux une heure. »
Concluons
par le domaine religieux : Du côté de l’Islam chiite, le
troisième Imam et petit-fils du Prophète, Hussein, a épousé une
princesse Persane suite à la conquête de l’empire Perse... Elle
lui donne un fils, l’Imam As-Sajjad, quatrième Imam duodécimain.
Ainsi,
les Saints Imams chiites ont tous plus où moins du sang Perse dans
les veines… Rappelons juste que le sixième Imam chiite, l’Imam
As-Sadîq (au passage, également très respecté dans le sunnisme,
étant le professeur de religion d’Abu Hanifa et de Malik ibn Anas)
est aussi un des plus grands chimistes et mathématiciens de son
temps...
En
dehors des Saints Imams, deux autres célèbres théologiens chiites
sont Perses : Al-Kulayni (864-941) et Sheikh Al-Tusi (996-1067).
Du
côté de l’Islam sunnite, nous citerons quatre Sheikh sunnites
Perses.
Peut-être
que ces noms vous diront quelque chose… :
Sheikh
Muhammad Al-Boukhari (810-860), né comme son nom l’indique dans la
ville Perse de Boukhara, auteur du « Sahih al Boukhari »,
livre de référence pour tout musulman, contenant plus de 7 000
hadiths authentiques du Prophète Muhammad.
Celui
qui est sans contestation possible le Sheikh ayant le plus apporté
par son travail rigoureux à la communauté musulmane en permettant
la récupération de plusieurs milliers de hadiths authentiques est
bel et bien un Persan ! Et qu’en est-il du deuxième Sheikh
sunnite cité ?
Il
s’agit ni plus ni moins du deuxième Sheikh le plus respecté de
l’Islam sunnite :
Muslim (821-875) !
Né à Nichapur, l’auteur du livre « Al-Muslim » est
bel et bien un Persan. Son ouvrage est actuellement le deuxième,
derrière celui de Boukhari, le plus grand et plus sur recueil de
hadiths authentiques du Prophète Muhammad.
Tout
musulman (ou non-musulman) ayant eu l’occasion de lire des livres
contenant des hadiths à l’habitude, si les sources du livres sont
correctes, à la fin d’un hadith « hadith authentique
rapporté par Boukhari et Muslim », cette phrase à elle seule
étant signe que le hadith en question est certifié et n’a aucun
risque d’être erroné, tellement sa source de transmission est
sûre...
Le
troisième Sheikh est Ibn Majah (824-887), il est l’auteur du
troisième plus grand recueil de hadiths.
Le
dernier des quatre illustres Sheikh Persan se nomme Abu Dawud
(parfois épelé Daoud en occident) (817-888), avec son ouvrage
« Sunan Abu Dawud » collectant un peu moins de 5 000
hadiths authentiques, il est ni plus ni moins le quatrième plus
illustre Sheikh sunnite...
Tout
ceci est suffisant pour affirmer que si l’Islam est né et a évolué
en Arabie, c’est bel et bien grâce aux érudits Persans, la
religion musulmane a pu se développer et éviter de tomber dans des
déviances grâce au travail de collecte des hadiths et aux cours de
religion enseignés par tous ces célèbres religieux, qu’ils
soient sunnites ou chiites.
Dans
les deux cas, ces deux courants doivent la survie de leur pratique
authentique grâce aux Persans, l’Iran peut être fier de son riche
et plusieurs fois millénaire héritage, mais l’Islam est une
religion à part entière persane de part l’apport des Sheikh
Persans sunnites et chiites...
L’Égypte
abbasside : Le second calife abbasside, Abū Ja’far Al-Mansūr
(754 à 775) fait partiellement combler le canal du Nil à la mer
Rouge.
Surchargés
d’impôts, les Égyptiens se soulèvent en 788 et en 794 / 795.
Afin de se soustraire aux fortes incitations à se convertir à
l’islam, les coptes du delta se révoltent en 831.
En
décembre 830 ou janvier 831, Abû Ishâq Muhammad (Al-Mu`tasim) est
nommé gouverneur de l'Égypte. Afchîn Khaydar est nommé gouverneur
de la région de Barqa avec pour mission de réprimer les rébellions
des Coptes et celles des bédouins insoumis de la tribu des Banû
Modlej installés autour d'Alexandrie et dans le delta du Nil.
On
attribue aussi à Afchîn Khaydar la création de la garde dite du
Maghreb pour Al-Mu`tasim avec les Arabes du delta du Nil Est des
déserts proches. Au début de l'année 833, le calife Al-Ma'mûn
désigne son frère Abû Ishâq comme héritier présomptif.
Le
10 août 833, Al-Ma'mûn meurt au cours d'une campagne en Cilicie
près de Tarse.
L'empire
s'est agrandi quelque peu.
Les
rébellions Hindoues dans le Sind ont été matées et la plus grande
partie de l'Afghanistan a été absorbée après la reddition du roi
de Kaboul.
Afchîn
Khaydar monte encore dans la faveur du calife lorsqu'il est nommé
par Al-Mu'tasim comme commandant en chef dans la lutte contre Bâbak
Khurramdîn. Les expéditions menées sous le califat d'Al-Ma'mûn en
828 et 829 ont été des échecs.
Bâbak
a soulevé les provinces d'Arran, d'Azerbaïdjan et le nord-ouest de
la Perse avec pour centre la forteresse de Badhdh ou Badhdhayn (qui
sont peut-être deux endroits différents) se situant dans les
montagnes de l'Azerbaïdjan.
Afchîn
khaydar fait reconstruire les forteresses entre Barjand and Ardabil
que Bâbak a détruites. Bâbak est finalement fait prisonnier en
août 837.
« On
alla chercher Bâbak, et on l'amena au palais monté sur un éléphant,
afin que le peuple puisse le voir. Bâbak est exécuté le 4 janvier
838 à Samarra en présence du calife. Celui-ci lui fait ensuite
couper les mains et les pieds par des chirurgiens, ouvrir le ventre
et couper la gorge.
Le
corps mutilé est pendu au gibet, dans Samarra, et la tête, après
avoir été promenée dans toutes les villes de l'Irak, envoyée dans
le Khorasan, où `Abd Allah ben Tâhir la fait exposer également
dans toutes les villes, elle est ensuite plantée sur un poteau, à
Nichapur. Le frère de Bâbak, est envoyé à Bagdad, où le
gouverneur, le fait exécuter de la même manière. »
L'Église
de Nubie prête allégeance à l'Église orthodoxe (Melkite) puis, en
719, à l'Église orthodoxe orientale (Église copte orthodoxe)
Au
VIIe siècle, Makuria s'étend, devenant la principale puissance
de la région assez puissante pour empêcher l'invasion des peuples
arabes. Après plusieurs échecs, ces derniers tentent un accord de
paix avec Dogomba, permettant notamment le commerce entre les deux
puissances.
Ce
traité dure 600 ans. Avec le commerce, la pensée arabe se propage
en Nubie, supplantant rapidement la chrétienté. L'église
« royale » de Dongola est remplacée par une mosquée
vers 1350.
Les
Aghlabides, dynastie d'émirs issue de la tribu arabe des Banu Tamim
originaire du Khorassan.
Deuxième
dynasties arabe après les Muhallabides ayant régné sur l'Ifriqiya
au nom du calife abbasside, de 800 à 909, elle compte 11 souverains
avant d'être évincée avec l'installation des Fatimides.
Des
troupes arabes originaires du Khorassan participent à la conquête
musulmane du Maghreb.
En
800, le calife abbasside Haroun ar-Rachid nomme Ibrahim ibn
al-Aghlab, fils d'un officier Khorassanien, comme émir héréditaire
de l'Ifriqiya en réponse à l'anarchie qui règne dans la province
(où le frère de lait du calife subit de nombreuses révoltes dues à
sa mauvaise gestion) à la suite de la chute des Muhallabides. Il
contrôle alors une région s'étendant sur l'est de l'Algérie, la
Tunisie et la Tripolitaine.
Malgré
une indépendance formelle, ses successeurs continueront de prêter
allégeance au calife abbasside.
Une
nouvelle capitale, El Abbasiyya, est fondée à l'extérieur de
Kairouan pour échapper en partie à l'opposition des juristes et des
théologiens malékites qui condamnent le mode de vie des Aghlabides
et désapprouvent le traitement discriminatoire infligé aux
Berbères.
Par
ailleurs, les Aghlabides ont à lutter aux limites de leur royaume
contre des populations berbères ainsi qu'à protéger et renforcer
l'établissement des immigrants arabes venant du Moyen-Orient par
vagues régulières.
Des
défenses frontalières (ribat) sont donc bâties à Sousse et
Monastir. Ils défendent ainsi avec succès leurs territoires,
parvenant même à s'établir en Méditerranée par la conquête de
Malte et de la Sicile et par des raids contre des ports Italiens.
Sous
le règne de Ziadet Allah Ier (817-838) se produit une révolte de
troupes arabes (824) qui n'est pas maîtrisée avant 836 avec l'aide
des Berbères.
La
conquête de la Sicile Byzantine, menée dès 827 sous la direction
d'Assad ibn al-Furat, est une tentative de maintenir ces troupes
rebelles sous contrôle. Agrigente, Palerme puis Syracuse (878) sont
prises et détruites. Ce n'est qu'en 902 que la dernière position
Byzantine tombe aux mains des Aghlabides.
Dès
lors, des raids sont menés en Italie jusqu'au Xe siècle.
Cependant, les Aghlabides perdent progressivement le contrôle des
forces basées en Sicile et une nouvelle dynastie, les Kalbides,
finit par faire sécession.
Le
royaume aghlabide atteint son apogée sous le règne d'Aboul Ibrahim
(856-863).
L'Ifriqiya
est devenue une puissance économique d'importance grâce à son
agriculture fertile aidée par l'extension des systèmes d'irrigation
Romain et Perse, particulièrement les qanats...
Elle
devient par ailleurs le point central des échanges entre le monde
islamique, Byzance et l'Italie, notamment dans le commerce lucratif
des esclaves...
Kairouan
devient un important centre d'enseignement du Maghreb, notamment dans
les domaines de la théologie et du droit, et un lieu de rencontre
pour les poètes.
Le
déclin de la dynastie débute sous le règne d'Ibrahim II (875-902).
Ce dernier perd le contrôle de la Calabre au profit de Byzance,
repousse une attaque des Toulounides d'Égypte et réprime une
révolte Berbère au prix de nombreuses vies.
À
la fin du Xe siècle, des ismaéliens venus de Syrie
déstabilisent le régime et s'allient à la tribu berbère des
Kutama.
En
893 est lancé le mouvement des Fatimides chiites à travers la
mission que se donne Ubayd Allah al-Mahdi qui, en 909, mène à la
chute des Aghlabides qui se maintiennent à Malte jusqu'en 1048...
C'est
en 827 que les Aghlabides entreprennent une série d'expéditions
pour conquérir la Sicile. La première ne compte que 700 cavaliers.
Toutefois,
après les premiers succès et au vu de la richesse de l'île, les
effectifs arabes grossissent rapidement.
C'est
pour la dynastie une excellente raison pour se débarrasser de la
milice Turque, faiseuse de troubles, en envoyant ses membres faire le
jihad. Pourtant, la conquête de la Sicile s'avère longue et
difficile,
Palerme
est prise en 831, elle s'étend sur 65 ans à la suite de la
résistance acharnée opposée par les garnisons chrétiennes et les
rivalités qui dressent les chefs arabes les uns contre les autres.
Syracuse
tombe entre leurs mains en 871 et connaît une brillante
civilisation.
En
chemin, les Aghlabides s'attaquent à Malte en 869 sous la direction
d'Ahmed, fils d'Aglab émir d'Ifriqiya, mais ce n'est qu'en 878
qu'ils prennent le contrôle de l'archipel Maltais grâce à des
renforts venus de Sicile.
En
879, Mohamed ibn Hafagah, gouverneur aghlabide de Sicile, dirige
Malte dont il devient entièrement maître le 29 août 870, jusqu'à
la reconquête de l'île par l'Empire Byzantin en 1048... Les
expéditions successives partent de Sousse et de Tunis dont la flotte
et l'arsenal jouent un rôle important dans les phases de la
conquête.
L’unité
a été formée au début du 9e siècle de notre ère et
se compose de soldats qui sont originaire de l’Afrique du Nord. Au
cours de leur histoire, la « al-Maghabiyah » a participé
à plusieurs campagnes militaires et a joué un rôle important dans
la politique du gouvernement central Abbassides.
L’origine
et la composition de la Magharibah fait l’objet de débat. Les
historiens ont diversement décrit la « al-Magharibah » comme
étant des Berbères d’Afrique du Nord, des esclaves noirs de
l’Afrique orientale, ou tribus arabes de l’Egypte et Cyrénaïque
voir d’Ifriqiya.
La dernière
option celle des arabes étant la théorie la plus
largement acceptée.
Selon
l’historien arabe al-Mas’udi , le régiment a été créé
par le calife abbasside al-Mu’tasim , qui a recruté des
troupes (r 833-842.) ce qui a probablement eu lieu avant le califat
d’al-Mu’tasim, quand lui et al-Afshin étaient au service du
calife Abbasside al-Ma’mûn- (r. 813-833), en Égypte et à
Barqa
Après
la succession d’Al-Mutas’im au califat en 833, celui-ci
forme un contingent de sa nouvelle armée.
Les
Turcs , la « al-Faraghina » (Composée de soldats
qui proviennent de la région de Farghana en Transoxiane ).
La
« al-Ushrusaniyya » (composée de soldats de la
région de Ushrusana en Transoxiane)
La
al-Shakiriyya, avec le reste de l’armée, ont
obtenu leur propre section dans la nouvelle ville-capitale
d’al-Muta’sim à Samarra, leurs attributions sont sur le
long de la rue du Golfe (Shari ‘Al-Khalij) adjacente au fleuves
Tigre , et le quartier Azlakh est connu comme un quartier maghrébin.
Jean-Paul
Roux, Les Abbassides : les legs culturels d'un ...
https://www.clio.fr/.../les_abbassides_les_legs_culturels_d_un_empire_ep...
- Écoutons Jean-Paul Roux nous chanter la geste des Abbassides, qui, ... (800), de la Sicile (à partir de 831) et la création en Provence du royaume maure de .... Ce qui se crée en quelques centaines d'années est une synthèse admirable de …
831
— Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/831
Cette
page concerne l'année 831 du calendrier julien. ... chrétiens du
delta du Nil en Égypte, réprimée violemment par le calife
abbasside de Bagdad.
Vous
avez consulté cette page de nombreuses fois. Date de la dernière
visite : 08/02/15Les chroniques iraniennes et/ou perses de Jafar
...
allainjules.com/.../les-chroniques-iraniennes-etou-perses-de-jafar-differen...
2
nov. 2012 - Sous la dynastie Abbasside, les plus célèbres califes
tels Al-Mansour et Haroun Al-Rachid .... chroniques iraniennes et/ou
perses : la fin de l'année approchant à grand pas, cela serait
dommage ..... Al-Asmai (739 – 831, Irak).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire