jeudi 9 février 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 149

7 DÉCEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 149 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

ARLES A TRAVERS LE TEMPS.

ARLES AU IIe SIECLE
Arles est née sur un rocher au-dessus des marais qui annoncent le delta du Rhône, cette ville Celto-Ligure appelée « Théliné » colonisée par les Grecs de Marseille au cours du IVe siècle Av JC. est placée sous la domination de Marseille.

Les Romains la nomment Arelate, la ville près des marécages, afin de concurrencer la puissante Massilia. La conquête en 118 av J.C. de la Provence par les Romains lui permet de prendre son essor.

En 104 avant J.-C. , le consul Marius fait relier le Rhône au golfe de Fos par un canal qui facilite la navigation. La ville apporte son aide à Jules César en plein siège de Marseille en lui fournissant 49 navires en un mois.
En gage de reconnaissance, César fondera à Arles une colonie Romaine en 46 av J.C., y installant la VIe légion, dont dépend le territoire de Marseille. Nouvelle capitale provinciale Romaine, Arles prend alors le nom de Julia Paterna Arelate Sextanorum.
Étant le dernier endroit où traverser le Rhône avant que le delta ne s’élargisse trop, Arles commande l’accès à la vallée du Rhône et sert ainsi de verrou entre la Provence et le Languedoc (appelé Narbonnaise à l’époque).
Port fluvial et maritime, elle offre également le pont le plus au sud sur la route reliant l’Italie à l’Espagne (via domitia)...

Construit sur un terrain marécageux, le Cirque repose sur 28 000 pieux de chêne enfoncés dans le sol. Leur analyse en laboratoire a permis de déterminer l'année de la coupe : L'hiver 148 à 149 de notre ère (sous le règne de l'empereur Antonin).
Sous le règne d'Auguste, la ville s'installe sur la colline avec son cortège d'habitations et de monuments : Enceinte fortifiée, forum, temples, arènes, théâtre, thermes, basilique.

Le plus vaste monument Romain, le cirque, ne pouvait trouver sa place qu’en dehors de la ville. C’est au sud-ouest de la cité, au bord du Rhône, qu’il est édifié au IIe siècle.
Le cirque romain d’Arles a été édifié en 149, représentant la plus importante extension urbaine de cette époque. Cette datation montre les aménagements de l’époque. Le cirque se situe au sud-est du centre ville, entre le Rhône et le canal de Port-de-Bouc. Son emprise initiale l'amène jusqu'à l'ouest de l'actuel quartier de la Roquette.
Il comporte des gradins, et une vaste arène damée, dotée d’une longue séparation. Celle-ci, décorée de sculptures et de bassins se termine à ces deux extrémités par des bornes (ou metae) que les concurrents s’efforcent de contourner au plus près.
La piste est entourée par un mur protégeant les spectateurs.
Les gradins reposent sur une structure architecturale modulaire de chambres fermées par des voûtes rampantes, assez proche de celle d’un amphithéâtre.

En raison de l’instabilité du sol argileux, de savantes fondations sont nécessaires. Elles se composent de 30 000 pieux de bois longs de 2 à 3m50.

Aujourd’hui, seuls demeurent visibles en contrebas du musée, des restes de la substruction de la cavea (gradins), de l’extérieur de la spendone, partie arrondie du cirque.

En 306, l'empereur Romain Constantin choisit Arles pour résidence et s'installe en 395, qui devient Gallula Roma Arelas, Arles, la petite Rome des Gaules. C’est le premier âge d’or de la « petite Rome des Gaules ».
Arles devient préfecture des Gaules et recueille en 417 la primatie qu'elle enlève à Lyon. Important centre religieux, 19 conciles se tiennent dans ses murs. Rayonnement de l'évêque Saint Césaire.
La ville est un centre industriel actif (tissus, charcuterie, orfèvrerie, navires, sarcophages, armes...) Arles exporte le blé, la charcuterie, l'huile d'olive, le vin.

Au Ve siècle, probablement à la suite du transfert de la préfecture des Gaules de Trèves à Arles en 407, entraînant une forte croissance démographique de la cité, de petites habitations apparaissent autour du cirque et dans les alvéoles de l’édifice.
Au début du VIe siècle, Saint Césaire, évêque d’Arles, l'évoque dans ses sermons, stigmatisant l’attrait des Arlésiens pour les spectacles païens, le cirque est encore fréquenté en 536 quand les rois Francs viennent s’établir en Provence, et les dernières représentations connues s'y déroulent peu avant l'an 550.
Avec l’apparition de l’insécurité et des épidémies de peste du milieu du VIe siècle, la population se replie au centre ville. Le monument alors abandonné se dégrade rapidement, probablement à la suite conjuguée du besoin en pierres pour renforcer les murailles de la ville et de la terrible crue de 580 qui le recouvre d’alluvions.
Pendant plus d’un millénaire, le site est oublié. À la fin du Moyen Âge, l'obélisque de la spina est mentionné comme une curiosité sans que sa nature et son origine exactes en soient connues.
Au cours des siècles, la ville est en butte à toutes les invasions. Le déclin d'Arles se situe au moment des luttes entre les Francs et les Sarrasins.
Une légende raconte qu'un trésor déposé à Arles par un prince Sarrasin n'a jamais été retrouvé.

A la fin du Xe siècle, avec le retour de la paix et un meilleur climat de sécurité, la ville s’agrandit. De nouveaux quartiers apparaissent : le « vieux bourg », l’actuel quartier de La Roquette, le « bourg neuf » et la Cavalerie.

Au XIIe siècle, la ville conserve une grande renommée. L'empereur Frédéric Barberousse vient se faire couronner « roi d'Arles » en 1178 à Saint Trophîme, qui vient d’être construite à cette époque, tout comme les bâtiments canoniaux. En plein essor économique, Arles accueille les pèlerins qui se rendent à Saint Jacques de Compostelle par la via Tolosana.
La nécropole des Alyscamps est devenue un des plus grands cimetières chrétiens d’Occident, autour de la tombe du martyr Arlésien Genest et de celle des saints évêques.

Il faut attendre 1481 pour voir la ville intégrée au royaume de France, incorporée à la Provence par Charles d’Anjou, Arles devient une métropole commerciale contrôlant les échanges est-ouest. Mais, souffrant de la concurrence d’Avignon et de la pauvreté de son arrière pays, la ville sombre dans une phase de récession à la fin du Moyen Age.
Ruinée et meurtrie par les invasions du haut Moyen Age, la ville renaît au XVIe et la splendeur de ses monuments médiévaux témoigne de la vitalité et de la richesse de cette époque, pendant lequel la culture antique trouve un nouveau souffle dans l’air de la Renaissance.
L'un des plus beau vestiges de cette période est la tour de l'horloge (1555).

Les XVIIe et XVIIIe siècles voient la construction d’innombrables hôtels particuliers qui font, aujourd’hui encore, le charme du centre ancien où sont regroupés plusieurs monuments classés. Les maisons arlésiennes, hautes et étroites correspondent à un plan parcellaire établi à l'intérieur des remparts. Quant aux hôtels particuliers, ils sont bâtis autour d'une petite cour, généralement agrémentée d’un riche décor (dont 7 sont classés par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1981).
L'avènement du chemin de fer porte un coup fatal à l'activité commerciale organisée autour du Rhône. Ville de fête, d'histoire et de culture, Arles n'a jamais cessé d'attirer les artistes, Van Gogh y séjourne avec son ami Gauguin. Picasso, amateur de corridas, y consacre 2 peintures et 57 dessins...


Une refonte drastique de l’édifice eu lieu au IVe siècle. Les fouilles ont montré que la spina a été détruite en partie puis restructurée avec un nouveau décor de plaquage de marbre et un obélisque.
De petites habitations apparaissent autour du cirque et dans les alvéoles au Ve siècle, alors que des courses ont encore lieu.
Au milieu du VIe siècle le monument est détruit lorsqu’on a besoin de ses pierres pour renforcer les murailles de la ville.
Les crues du Rhône ont tôt fait de recouvrir le site d’alluvions, et les vestiges du cirque ne seront exhumés qu’au XVIIe et XIXe siècle, avant d’être plus profondément fouillées au XXe siècle.

De ses matériaux et décorations, dispersées à la fin de l’Empire, il ne reste que peu de pièces. Certaines ont servi de réemploi, quelques unes sont exposées au musée départemental « Arles antique », et classées au titre des monuments historiques, depuis 1992.

Le cirque d’Arles est utilisé essentiellement pour les courses de chars, et il s’y déroulent également des combats de cavalerie et des venationes, sorte de chasses à courre.

La dendrochronologie (du grec ancien δένδρον, dendron, « arbre », χρόνος, khronos, « temps » et -λογία, -logie, « discours ») est une méthode scientifique permettant en particulier d'obtenir des datations de pièces de bois à l’année près en comptant et en analysant la morphologie des anneaux de croissance (ou cernes) des arbres. Elle permet également de reconstituer les changements climatiques et environnementaux.
Depuis peu, on l'applique aussi aux herbacées.
La dendrochronologie a été inventée et développée au cours du XXe siècle par A.E. Douglass, le fondateur du Laboratory of Tree-Ring Research de l’Université d'Arizona. Plusieurs siècles auparavant Léonard de Vinci avait déjà décrit le principe des cernes de croissance et leurs variations en fonction des conditions climatiques.
Edmund Schulman (1908-1958) et Fritz Schweingruber (1935-) ont également largement contribué au développement scientifique de la discipline.
COURSE DE CHARS
Sous des latitudes moyennes, les arbres poussent en produisant du bois lorsque les conditions climatiques sont favorables (du début du printemps à la fin de l'été). Au printemps, les cernes sont clairs car les vaisseaux conduisant la sève sont plus larges, ce qui permet des flux plus importants. L'analyse d'un échantillon de bois en repérant ses anneaux de croissance et en attribuant à chacun d'entre eux un millésime de formation, permet de déduire les conditions climatiques contemporaines de la vie de l'arbre.
En prenant des échantillons dans différents sites d'une même région et ayant poussé à des époques différentes mais se recoupant, il est possible de recomposer une séquence sur plusieurs siècles et de créer une chronologie de référence permettant de réaliser des études paléo-climatiques. L'idéal est bien sûr d'avoir une tranche d'arbre multi-centenaire. La comparaison du profil de croissance d'un morceau de bois d'une époque indéterminée avec cette chronologie de référence permet sa datation exacte à l'année près.
Cette propriété a permis d'établir des courbes de calibrage pour corriger les résultats de la datation par le carbone 14, qui suppose une concentration de carbone 14 constante dans l'atmosphère au cours des siècles alors que celle-ci varie. Depuis quelques décennies, les datations par le carbone 14 sont calibrées et donc plus précises.

Dendrochronologie et paléoenvironnement
Des analyses microchimiques de chaque cerne permettent de déterminer les concentrations de certains polluants dans l'environnement (plomb par exemple) pour les années et décennies antérieures (tant que le bois reste en bon état et qu'il n'a pas subi de contamination secondaire).
MAQUETTE DU CIRQUE D'ARLES
L'analyse dendrochronologique apporte également des indices sur la pluviométrie et la température qu'il faisait au moment où l'arbre produisait un cerne. Les données sont pondérées par l'analyse de nombreux arbres pour gommer certains artefacts, par exemple liés à des attaques de certains insectes défoliateurs (pouvant stopper la croissance d'un arbre jusqu'à 5 ans durant des attaques répétées). Ce principe est à la base d'une sous-discipline de la dendrochronologie, la dendroclimatologie.
De même en présence de certains mammifères (bisons, cervidés) qui écorcent partiellement les arbres, la croissance des cernes peut être provisoirement modifiée par le temps de la cicatrisation.

La compréhension des évolutions passées (face aux changements climatiques notamment) peut éclairer le présent et le futur des forêts. Ainsi les satellites montrent un allongement de la saison de végétation dans le nord de l'hémisphère Nord, mais l'étude des cernes de l'épinette blanche en Alaska et des teneurs du bois en isotopes du carbone montrent (sur 90 ans) que la croissance radiale des arbres a (dans cette région) été ralentie quand il faisait plus chaud (et plus sec ?), ce qui est contraire à ce qu'attendent nombre d'experts, et qui doit faire réviser les théories sur la capacité de la forêt boréale à stocker plus de carbone si le réchauffement se poursuit.

Dendrochronologie appliquée à certaines herbacées (vivaces)
La dendrochronologie a pu montrer qu'un plan d'alchémille des alpes peut au moins vivre jusqu'à 40 ans.
Les herbacées dicotylédones peuvent vivre jusqu'à plusieurs décennies et leur racines (ou tiges quand elles sont pérennes) sont également porteuses de cernes de croissance parce que les vaisseaux de sève sont plus épais au printemps qu’en fin d'été. Le botaniste Bâlois Heinrich Zoller a déjà publié dans les années 1950 une étude montrant et utilisant la présence de cernes annuels chez certaines herbacées.
Il avait grâce à cela évalué l'âge de plusieurs herbacées de végétation de la steppe sèche du Valais, mais ses travaux sont passés relativement inaperçus.
Des essais récents réalisés dans des champs en Suisse ont montré qu’il s’agit bien de véritables cernes annuels, même s'ils sont plus fins que ceux des arbres et plus difficiles à observer car ne mesurant que de 0,04 à 0,5 millimètre de large.

Cirque d'Arles — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cirque_d'Arles
Le Cirque romain d'Arles est le plus vaste édifice romain de la cité; il est édifié en 149. ... Il est édifié au II siècle et plus précisément à partir de l'année 149.

Le cirque romain - Patrimoine de la ville d'Arles
www.patrimoine.ville-arles.fr/index.php?action=edifice&id=43
Le plus vaste monument romain, le cirque, ne pouvait trouver sa place qu'en ... Le cirque romain d'Arles a été édifié en 149 après J.-C., représentant la plus ...
Termes manquants : année

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