Cette
page concerne l'année 140 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
REPRÉSENTATIONS SCULPTURALES DE FAUSTINE MAJOR.
Annia
Galeria Faustina, dite Faustina Maior
ou Faustine l'Ancienne (v. 100 - v. 140), est une impératrice
romaine, épouse d'Antonin le Pieux (empereur de 138 à 161).
Issue
d'une famille Romaine d'origine Espagnole, elle est la fille du
consul Marcus Annius Verus. Sa mère est Rupilia Faustina,
vraisemblablement une petite-nièce de Trajan. Aînée d'une fratrie
de 3 enfants avec Marcus Annius Libo, consul éponyme en 128, et
Marcus Annius Verus, qui atteint la préture avant de décéder tôt,
en l’an 124, après avoir épousé Domitia Lucilla Minor et avoir
eu comme enfant le futur empereur Marc Aurèle et Annia Cornificia
Faustina.
Elle
est la nièce de Vibia Sabina, la femme d’Hadrien, et élevée à
Rome lieu de sa naissance.
Elle
épouse Antonin le Pieux entre 110 et 115. Leur mariage est heureux
et ils ont 4 enfants :
Marcus
Aurelius Fulvius Antoninus (mort avant 138), une inscription posthume
a été trouvée dans le mausolée d'Hadrien à Rome.
Marcus
Galerius Aurelius Antoninus (mort avant 138), une inscription
posthume a aussi été trouvée dans le mausolée d'Hadrien à Rome
et son nom est inscrit sur une pièce impériale grecque.
Aurelia
Fadilla (morte en 135), épouse d'Aelius Lamia Silvanus ou Syllanus,
n'a pas d'enfant et son inscription posthume a été trouvée en
Italie.
Annia
Galeria Faustina Minor ou Faustine la Jeune (entre 125/130-175),
future impératrice Romaine, épouse son cousin maternel, le futur
empereur Marc Aurèle. C'est leur seule fille à vivre jusqu'à l'âge
adulte.
Le
10 juillet 138, son oncle Hadrien meurt et son mari devient le nouvel
empereur, en tant qu'héritier de fils adoptif d'Hadrien. Elle
devient alors impératrice et le sénat lui accorde le titre
d'Augusta.
Très
respectée et renommée pour sa beauté et sa sagesse. L'Histoire
Auguste la critique pour « son excessive franchise » et
sa « légèreté ». Tout au long de sa vie, elle
participe à des actions de charité envers les pauvres et pour
l'éducation des enfants Romains, particulièrement les filles.
Lorsque
Faustine meurt en 140, Antonin est désolé et honore sa mémoire de
différentes manières. Il la fait diviniser lors d'une apothéose et
fait construire un temple en son honneur sur le Forum Romain, et fait
frapper de nombreuses monnaies a son effigie avec l’inscription
DIVA FAVSTINA (« Divine Faustine »).
Antonin
crée aussi des écoles pour les orphelines Romaines appelées
Puellae Faustinianae (« les filles de Faustine »).
En
2008, des archéologues trouvent une colossale tête en marbre sur le
site de l'ancien Sagalassos en Turquie, appartenant à Faustine.
Au
mois de septembre 1939, M. Alphonse Kann a fait don au Musée des
Antiquités Nationales de 3 objets d'un haut intérêt, tant par leur
valeur artistique que par leur rareté dans notre archéologie : Ce
sont 2 boucles de ceinture de la période des grandes Invasions,
l'une recouverte d'un décor d'argent niellé, l'autre rehaussée de
pierres de couleurs serties sur une chape d'or, puis, le buste de
femme en cristal de roche.
L'emplacement
exact où est découvert le buste, reste incertain : Au cours du Ier
siècle et pendant la première moitié du IIe siècle, Bagacum, le
chef-lieu des Nerviens, apparaît comme un centre industriel
important, avec ses ateliers de bronziers, de potiers, et ses
fabriques de mosaïques. Aux XVIe et XVIIe siècle, les cabinets
d'amateurs se disputent les dépouilles de Bavai, au siècle dernier,
les Musées de Lille, de Douai, de Bruxelles, de Mariémont, du
Louvre, du Cabinet des Médailles et de Saint-Germain, recueillent
les documents extraits, sans soin ni méthode, de cette riche mine
d'antiquités.
L'exploitation
des sablières, situées en bordure de la route qui mène à Cambrai,
dans le quartier de la gare, a fourni le marché des antiquités de
bibelots de premier ordre.
Peut-être
le buste en cristal de roche a-t-il été découvert dans une de ces
sablières dont la surveillance archéologique a toujours été
complètement négligée. Mais, pour vraisemblable que soit cet essai
de doter d'un état civil moins imprécis notre buste, ce ne peut
être là qu'une hypothèse, et c'est, avec la provenance indiquée
par le vendeur qu'il a été enregistré au Musée des Antiquités
Nationales (n° 77800).
La
pièce n'est, du reste, pas isolée, car la découverte de monuments
de cette nature n'est pas exceptionnelle dans la Gaule
Septentrionale. Là, les populations ont aimé, avec le développement
de la civilisation Romaine, à s'entourer de choses précieuses :
Armes de luxe, orfèvreries, pierres dures sculptées.
Le
buste, lors de son entrée au Musée, est très mutilé. Une brisure
l'a, dès l'antiquité, atteint au point le plus fragile, le cou, le
séparant en deux morceaux.
Pour
remédier à cet accident, on doit alors pratiquer, à travers la
masse de cristal constituant la tête, un étroit canal qui traverse
de part en part et dans lequel était fixée une tige de métal
raccordant le cou.
Cette
perforation qui, à sa sortie, pénètre à travers le chignon, a
entraîné la disparition des torsades qui en constituaient le
milieu... La preuve de l'ancienneté de la réparation est donnée
par son irrégularité même.
De
nouveaux accidents ont provoqué des restaurations contemporaines,
dont le résultat a été de modifier l'aspect général de la
figure. C'est alors que le torse a été percé à travers toute sa
hauteur, à l'aide de moyens techniques autrement perfectionnés, une
petite ouverture a été creusée à la
partie
inférieure de la tête.
Mais
les réparations ne se sont pas arrêtées à ces tentatives pour
réunir le torse à la tête. Les surfaces brisées présentent des
arêtes coupantes ou piquantes il faut de s'fforcer de les atténuer.
Un
emploi abusif de la meule amène la disparition de ce qui peut encore
subsister du cou... Quant à la tête, elle est amputée de toute sa
partie postérieure jusqu'à une hauteur de 0 m. 02 du chignon.
Le
visage n'a pas été plus respecté. Le nez mutilé a subi une
grossière retaille en triangle, si ridiculement conduite que le
profil est désormais concave, la pointe du menton prononçant une
saillie de 0 m. 003...
Ces
restaurations sont d'autant plus regrettables que le buste a été
taillé dans un bloc de cristal très pur. Les quelques givrures,
dont les plus apparentes affectent le torse et la partie droite du
visage, sont en relations avec les perforations pratiquées. D'autres
encore apparaissent aux commissures des paupières, à gauche, et
zèbrent le nez en son milieu.
Sur
le torse, taillé en forme de grosse navette convexe (longueur, 0 m.
12 ; haut., 0 m. 07), deux demi-globes, en assez fort relief,
occupent l'emplacement des seins, dont les auréoles sont indiquées
par deux minuscules dépressions. A la partie supérieure, vers les
épaules, la surface du cristal a été meulée sur 0 m. 02 de
longueur, pour l'application d'ornements, probablement en métal,
dont les supports traversent obliquement le torse grâce à deux
perforations passablement maladroites. D'après les faibles traces
encore apparentes, le cou, large de 0 m. 035, dessine un ovale
régulier.
Malgré
les injures subies, la tête (haut., 0 m. 082) conserve encore une
réelle individualité qui permet d'identifier avec certitude le
personnage représenté. Le visage ferme, aux joues pleines, est
caractérisé par la petitesse du menton et de la bouche bien
modelée, mais pincée, à la lèvre inférieure quelque peu avancée.
Les
grands yeux, aux lourdes paupières, s'abritent, sous de larges
arcades sourcilières.
Le
front, haut, est en partie recouvert par les ondulations d'une
abondante chevelure que partage une raie médiane.
De
la naissance de la nuque, part une grosse natte qui remonte en
arrière, pour s'enrouler par trois fois au sommet de la tête, en un
lourd et épais chignon.
En
avant des oreilles, deux bouclettes dessinent un petit accroche-cœur.
Quelques frisons retombent sur la nuque.
La
précision et la minutie, selon lesquelles ont été traités visage
et chevelure, contrastent avec la simplicité voulue de l'exécution
du torse... Malgré les difficultés présentées par la taille,
aucun détail caractéristique de ce qui peut préciser
l'individualité d'une physionomie n'a été négligé.
Le
lapicide s'était efforcé d'obtenir un portrait, et il y a
entièrement réussi, puisque, malgré les graves mutilations, on
reconnaît dans le buste une image nouvelle d'Annia Galeria Faustina,
Faustine l'Ancienne, épouse d'Antonin le Pieux, morte en 141 de
notre ère.
L'iconographie
de cette impératrice étant une des plus assurée, on dispose ainsi
d'éléments de comparaison précis pour l'identification de notre
buste. Celui-ci présente, par rapport aux portraits déjà connus de
Faustine l'Ancienne, des ressemblances qui ne sont pas contestables.
Les analogies sont particulièrement accusées avec les bustes en
marbre conservés aux Musées du Capitole et du Vatican, et, à
l'exception de quelques détails, avec les effigies monétaires :
petite bouche aux coins relevés, menton effilé, yeux en partie
voilés par la paupière supérieure, grand front que n'arrivent pas
à couvrir les épais bandeaux d'une chevelure, dont l'ordonnance en
un diadème de tresses
Cette
coiffure est celle que porte Faustine l'Ancienne sur les portraits
que l'on peut dater des dernières années de la vie de l'impératrice
: Bustes du
Vatican,
d'El Djem (Thysdrus), de la Glyptothèque Ny Carlsberg, du bas-relief
de l'apothéose d'Antonin et de Faustine, sur la face méridionale de
la base de la colonne Antonine (Jardin de la Pomme de Pin, au
Vatican).
En
avant, les cheveux ne sont plus divisés par une raie, mais ordonnés
en une rangée de bouclettes plaquées en franges sur le front et
encadrant le visage jusqu'aux oreilles qui restent dégagées.
Au-dessus, 3 grosses coques médianes se détachent des mèches
relevées et à peine ondulées qui se rassemblent sous un énorme
postiche en forme de turban, plus large au sommet qu'à la base.
Cette
coiffure est fort éloignée de la simplicité du chignon de torsades
de notre buste en cristal de roche et, par sa complication, rappelle
« ces ouvrages cousus et tissés » que raille Tertullien. Elle se
rapproche sensiblement de la coiffure portée par Domitia Lucilla,
mère de Marc- Aurèle, d'après les bustes des Musées de Cherchel,
Hanovre, Madrid. Sur un certain nombre de frappes, la princesse porte
le voile réservé aux femmes de la maison impériale qui ont reçu
la consécration, et ce détail reparaît sur le bas-relief de
l'apothéose, comme sur un petit buste en calcédoine saphirine du
Cabinet des Médailles, à Paris, et sur la statue de Bengazi.
Le
buste en cristal de roche du Musée des Antiquités Nationales est
antérieur aux effigies monétaires et aux bustes de la Collection
Chatsworth et du Cabinet des Médailles. Mais, comme eux, il se
place, entre les années 138, début du règne d'Antonin le Pieux, et
décembre 141, époque pendant laquelle on s'accorde à placer la
mort de Faustine l'Ancienne.
Bien
que d'après ses effigies, celle-ci paraisse être restée, pendant
ses 4 années de règne, fidèle à un même type de coiffure, il
n'est pas impossible de tenter un essai de classification des
variantes présentées sur quelques-uns de ses portraits.
On
a pour guide M. Wegner qui s'est attaché, dans un récent mémoire,
à déterminer les étapes notables dans les coiffures des dames
Romaines, pendant la première moitié du IIe siècle de notre ère.
Le
buste en cristal de roche et les portraits du même groupe présentent
un arrangement plus matronal, devant lequel s'est effacé la coiffure
de la jeune femme. Cet aspect matronal (femme mariée dans
l'antiquité romaine) apparaît encore plus accentué sur le buste de
la Collection Chatsworth. Les monnaies de Diva Faustina paraissent
témoigner d'une étape ultime : Le turban postiche a disparu, et
l'impératrice a repris le chignon de nattes. Mais ces deux petites
nattes latérales ne sont-elles pas un souvenir de celles qui
retombent
(Musée
de Cherchel), du chignon.
Le
buste de Faustine l'Ancienne n'est plus qu'une pièce de vitrine,
fort incomplète et réduite au motif principal d'un objet d'art,
dont il n'est peut-être pas impossible de restituer l'ordonnance
primitive. Diverses hypothèses sont à envisager. Quelques-unes
doivent aussitôt être écartées. L'importance de la figurine
interdit de la considérer comme ayant fait partie de la décoration
de diadèmes ou de bandeaux de front on ne peut également la faire
entrer dans l'ornementation de meubles ou de coffrets. Il n'est pas
moins difficile d'y voir le couronnement d'un sceptre.
Aux
premiers siècles de l'Empire, les sceptres sont surmontés d'un
globe, d'une fleur, d'images de la déesse Roma ou de l'empereur
régnant, ce n'est que sous le Bas-Empire qu'apparaissent les
effigies des membres de la famille impériale.
L'explication
la plus logique, quant à l'utilisation de notre buste, est fournie
par la présence des 2 perforations traversant obliquement le torse
de part en part légèrement au-dessous de l'emplacement des épaules,
l'une et l'autre destinée au passage de l'armature d'un support et
d'un encadrement métalliques.
Le
Musée du Louvre conserve l'un de ces socles de bronze, fait de 2
cornes d'abondance nouées et recourbées (larg., 0 m. 14 ; haut., 0
m. 08), au revers duquel court une rainure pour l'insertion d'une
figurine en ronde-bosse. Trois bustes de Mercure du Cabinet des
Médailles, des Musées de Saint-Germain et de Berlin font connaître
le dispositif reliant l'image à son support.
A
la base de ces 3 figurines, on retrouve les mêmes cornes
d'abondance, en partie masquées par des feuilles d'acanthe ou de
chêne, qui se croisent en sautoir entourant la base du torse, tandis
que les extrémités supérieures, remplies de fruits, se dressent de
part et d'autre de la tête.
On
ne manquera pas de songer aussi au Mercure de bronze du Musée de
Namur, trouvé dans la Villa d'Anthée et récemment étudié par M.
P. Lambrechts. Il est arrondi aussi à la partie inférieure du
buste, et présenté sur 2 cornes d'abondance entre-croisées, qui se
rejoignent au-dessus d'un globe-support. M. P. Lambrechts n'a pas
connu l'existence des autres exemplaires signalés ici.
L'art
romain du IIe siècle après J.-C. montre un certain goût pour cet
arrangement, consistant à encadrer la tête du personnage
d'attributs ou de motifs variés : Cornes d'abondance, rameau floral,
animaux et, parfois même, parties empruntées aux corps des êtres
fabuleux représentés.
Faustine
l'Ancienne — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Faustine_l'Ancienne
Annia
Galeria Faustina, dite Faustina Maior ou Faustine l'Ancienne (v. 100
- v. 140), est une impératrice romaine, épouse d'Antonin le Pieux
(empereur de 138 à ...
Biographie
· Origines et enfance · Jeunesse · Source
et références
Buste
en cristal de roche : Faustine l'Ancienne - Persée
www.persee.fr/doc/piot_1148-6023_1941_num_38_1_1949
de
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BUSTE
EN CRISTAL DE ROCHE : FAUSTINE L'ANCIENNE. Au mois de septembre 1939,
M. Alphonse Kann a fait don au Musée des Antiquités Nationales
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