dimanche 19 février 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 139

16 DÉCEMBRE 2016...

Cette page concerne l'année 139 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LES INVENTIONS DE ZHANG HENG.

Zhang Heng (Chang Heng) (78-139) astronome, mathématicien, inventeur, géographe, cartographe, artiste, poète, homme d'état, et érudit chinois de Nanyang. Vivant pendant la dynastie des Han Orientaux (25-220). Éduqué dans les capitales de Luoyang et de Chang'an.
Il commence sa carrière comme un servant mineur civil à Nanyang.
Par la suite, il devient Chef Astronome,
Préfet des Majors pour les Carrosses Officiels,
Préposé au Palais à la cour impériale.

Ses positions intransigeantes sur certains problèmes de calendrier et d'histoire font de Zhang une figure controversée, ce qui l'empêche de devenir l'historien officiel de la cour. Ses rivalités politiques avec les eunuques du palais sous le règne de l'Empereur Han Shundi sont à l'origine de sa décision de se retirer de la cour centrale pour servir comme administrateur de Hejian dans la région de Hebei. Il retourne à Nanyang pour un court laps de temps, avant d'être rappelé pour servir dans la capitale une fois de plus en 138.
Il meurt une année plus tard, en 139.

Zhang a appliqué sa connaissance étendue des mécaniques et des engrenages dans plusieurs de ses inventions.
Il a inventé la première sphère armillaire fonctionnant à l'énergie hydraulique, pour représenter les observations astronomiques. Il améliore l'écoulement de la clepsydre en ajoutant un second réservoir, et invente le premier sismomètre au monde, qui discerne la direction cardinale d'un tremblement de terre.
De plus, il améliore les calculs chinois précédents de la formule de Pi. En plus il classifie environ 2 500 étoiles dans son vaste catalogue d'étoiles, Zhang a aussi posé des théories sur la Lune et ses relations avec le Soleil, plus précisément, il discute de la sphéricité de la Lune, de son illumination par le reflet de la lumière solaire sur un côté et demeurant obscur de l'autre côté, et de la nature des éclipses solaire et lunaire.
Ses fu (rhapsodie) et shi en poésie sont renommés et commentés par des écrivains Chinois postérieurs.

Zhang reçoit beaucoup d'honneurs posthumes pour son savoir et son génie, considéré comme un polymathe par certains érudits.
Certains savants modernes ont aussi comparé son travail en astronomie à celui de Ptolémée.
Né à Nanyang dans la province actuelle du Henan, il commence à écrire dès l'âge de 12 ans.
À 16 ans, il quitte sa maison pour poursuivre ses études à la capitale, et passe au moins 10 ans en études littéraires et en écriture.
Il publie plusieurs écrits littéraires reconnus dont 2 fus sur Luoyang et Xi'an réunis sous le nom de Fus sur les deux capitales (二京賦).
LA CARTE DES ÉTOILES DE ZHANG HENG
Il bascule dans l'astronomie après 30 ans, devient un officiel du gouvernement à 38 ans.
Lorsqu'il est ministre du gouvernement, il se bat contre la corruption dans le gouvernement local.
Son grand-père, Zhang Kan, a été gouverneur d'une commanderie, et l'un des leaders qui ont appuyé la restauration de la dynastie Han par l'Empereur Guangwu, après la mort de l'usurpateur Wang Mang et sa courte dynastie.

Lors d'un voyage à Luoyang, Zhang passe près d'une source chaude toute proche du mont Li et lui dédie l'un de ses premiers poèmes, le Wenquan (溫泉). Après avoir étudié pendant quelques années à l'Université Impériale de Luoyang (Taixue), il acquiert une très bonne connaissance des textes classiques, et reçoit l'amitié de plusieurs personnages importants, tels que le mathématicien et calligraphe Cui Yuan (78-143), le commentateur officiel et philosophique Ma Rong (79-166), et le philosophe Wang Fu (78-163).
Les autorités gouvernementales offrent à Zhang des postes dans plusieurs offices, ainsi qu'une position comme une des Trois Excellences, pourtant il agit modestement et refuse ces positions.

À l'âge de 23 ans, il rentre chez lui avec le titre d'« Officier du Mérite à Nanyang », travaillant comme maître des documents sous l'administration du Gouverneur Bao De (en fonction de 103 à 111).
Comme il est chargé de rédiger les inscriptions et les chants funèbres, il gagne de l'expérience dans la rédaction de documents officiels. Comme Officier du Mérite de la commanderie, il est aussi responsable pour le recrutement local à l'office et les recommandations des nominés pour un office plus élevé à la capitale.
Il passe la majeure partie de son temps à composer des rhapsodies sur les différentes capitales de l'empire.
Bao De est rappelé à la capitale en 111, pour servir comme ministre des finances, Zhang continue son travail littéraire chez Xi'e.

En 112, Zhang est appelé à la cour de l'empereur Han Andi (106-125), qui a entendu parler de l'expertise de Zhang dans les mathématiques. Quand il a été nominé pour servir à la capitale, Zhang est escorté par carrosse (un symbole de son statut officiel) vers Luoyang, où il devient un gentilhomme de la cour travaillant pour le Secrétariat Impérial.
Promu Chef Astronome pour la cour des Han sous l'empereur Andi, servant son premier mandat de 115 à 120 et son second sous l'empereur Shundi de 126 à 132.
Comme Chef Astronome, Zhang est un subordonné au Ministère des Cérémonies, celui des Neuf Ministres dont le rang se trouve juste en dessous des Trois Excellences.
En plus d'enregistrer les observations et présages célestes, de préparer le calendrier, et d'estimer quels jours seraient favorables ou non, Zhang est aussi chargé des épreuves avancées littéraires pour tous les candidats du Secrétariat Impérial et du Censorat .
On attendait de ces candidats la connaissance d'au moins 9 000 caractères chinois et tous les styles d'écriture majeurs. Sous l'empereur Andi, Zhang a aussi servi comme Préfet des grands officiers des transports sous l'autorité du Ministre des Gardes.
Il est chargé de la réception des mémoranda soumis au trône, contenant les règles et les suggestions d'ordre administratif et des nominations pour le recrutement officiel.
L’ODOMÈTRE
En tant qu'astronome en chef, Zhang Heng a un salaire fixe et un rang de 600 boisseaux de grains (en général convertis en paiements en numéraire ou en rouleaux de soie), il porte un type de robe spécifique, roule dans un type d'attelage adéquat a son titre et détient un emblème unique qui marque son statut dans la hiérarchie officielle.

Quand l'officiel du gouvernement Dan Song propose de réformer en 123 le calendrier chinois pour adopter certains enseignements apocryphes, Zhang s'oppose à l'idée... Il considère que les enseignements étaient de nature discutable et croyait qu'ils pouvaient induire des erreurs. D'autres partagent l'opinion de Zhang et le calendrier n'est pas altéré, pourtant la proposition de Zhang de bannir les écrits apocryphes est rejetée.
Les officiels Liu Zhen et Liu Taotu, membres d'un comité de compilation de l'histoire dynastique Dongguan Hanji (東觀漢記), sollicitent la permission de la cour pour consulter Zhang Heng.
Cependant, Zhang est interdit d'assister le comité en raison de ses vues controversées sur les apocryphes et son objection à l'abaissement du rôle de l'empereur Gengshi des Han (23-25) dans la restauration de la dynastie Han.

En 132, Zhang introduit un sismomètre complexe à la cour, dont il affirme qu'il peut détecter la direction cardinale précise d'un séisme distant. Il arrive une fois que son système indique qu'un tremblement de terre est advenu dans le nord-ouest. Comme aucune secousse n'a été sentie dans la capitale, ses ennemis politiques commencent par se délecter de l'échec de l'instrument, avant de devoir se taire lorsque, peu de temps après, un messager arrive à la cour pour signaler qu'un séisme a eu lieu à 400 km/500 km au nord-ouest de Luoyang dans la province du Gansu.

Une année après que Zhang eut présenté son sismomètre à la cour, on demande aux officiels et aux candidats de fournir des commentaires à propos d'une série de tremblements de terre récents, pouvant être interprétés comme des signes de mécontentement des Cieux pour des méfaits qui auraient été perpétrés par le dirigeant Chinois ou ses subordonnés sur terre.
Dans le mémorial de Zhang discutant des raisons derrière ces désastres naturels, on découvre le détail du nouveau système de recrutement de Zhang qui fixe l'âge des candidats éligibles à l'âge de 40 ans. Le nouveau système transfère aussi le pouvoir d'évaluation des candidats aux Trois Excellences plutôt qu'aux Généraux, qui par tradition supervisent les affaires des gentilshommes de la cour.
Bien que le mémoire de Zhang soit rejeté, son statut est ensuite rapidement élevé à celui de Préposé au Palais, une position qu'il utilise pour influencer les décisions de l'empereur Han Shundi. Avec ses nouvelles positions prestigieuses, Zhang gagne un salaire de 2 000 boisseaux et a le droit d'escorter l'empereur.

Comme Préposé au Palais de l'Empereur Han Shundi, Zhang Heng tente de le convaincre que les eunuques de la cour représentent une menace réelle à la cour impériale. Zhang montre des exemples spécifiques d'intrigues de la cour passées incluant des eunuques, et convainc Shun qu'il doit assumer une autorité plus importante et limiter leur influence.
Les eunuques tentent de le calomnier, mais Zhang leur répond avec une rhapsodie appelée «  En Contemplant le Cosmos ».

Rafe de Crespigny affirme que la rhapsodie de Zhang utilise des métaphores semblables à celles du poème « Li Sao » de Qu Yuan (340-278 av. J.-C.) et médite sur le fait de savoir si les hommes de bien (hommes bons) doivent fuir le monde corrompu ou demeurer vertueux en dedans.

Pendant qu'il travaille pour la cour centrale, Zhang Heng a accès à une variété de matériaux écrits situés dans les archives du Pavillon Oriental. Zhang lit beaucoup des grands travaux en histoire et annonce qu'il a trouvé 10 instances où les Mémoires historiques (Shiji) par Sima Qian (145–90 avant J.C.) et le Livre des Han (Hanshu) par Ban Gu (CE 32–92) diffèrent d'autres anciens textes qui sont à sa disposition.
Son récit est conservé et inscrit dans le texte du Ve siècle Livre des Han postérieurs par Fan Ye (398–445).
Ses rhapsodies et ses autres travaux littéraires démontrent d'un savoir profond des textes classiques, de la philosophie chinoise, et des Vingt-Quatre Histoires.
Il a aussi compilé un commentaire sur le Taixuan (太玄, « Grand Mystère ») par l'auteur taoïste Yang Xiong (53 BCE–CE 18).
Xiao Tong (501-531), un prince héritier de la dynastie Liang (502-557), immortalise plusieurs des travaux de Zhang dans son anthologie de la littérature, Wen xuan.
Les rhapsodies de Zhang fu ) incluent la rhapsodie Métropole Occidentale (西京賦), Rhapsodie de la Métropole Orientale (東京賦), rhapsodie de la capital du Sud (南都賦), Rhapsodie en Contemplant le mystère (思玄賦) Rhapsodie le retour aux champs (歸田賦).
Ce dernier fusionne les idées taoïstes avec le confucianisme, devenant le précurseur des poèmes postérieurs métaphysiques naturels chinois (traduction formulation?).
Un groupe de 4 poèmes lyriques courts (shi ) intitulé Poèmes Lyriques sur les Quatre Afflictions (四愁詩), est aussi inclus avec la préface de Zhang.
Ce groupe constitue l'un des premiers heptasyllabiques shi de la poésie chinoise écrite. Pendant qu'il est encore à Luoyang, Zhang eut l'inspiration d'écrire sa rhapsodie de la métropole Occidentale et la Rhapsodie de la Métropole Orientale. lesquelles sont fondées sur la rhapsodie des deux Capitales par l'historien Ban Gu.

Le travail de Zhang est similaire à celui de Ban, bien que ce dernier fasse totalement l'éloge du régime contemporain des Han Orientaux, tandis que Zhang fournit un avertissement aux Han Occidentaux car ils pourraient souffrir les mêmes avatars que les Han Orientaux s'il déclinent dans un état de de corruption physique et moral. Ces 2 travaux critiquent ce qu'il voit comme étant la luxure excessive des classes supérieures. la Rhapsodie de la Capitale Méridionale commémore sa ville natale de Nanyang, maison du restaurateur de la dynastie Han, Guangwu.

Dans le poème de Zhang Heng Quatre Afflictions, il se lamente qu'il est pas capable de courtiser une belle femme à cause de l'obstacle des montagnes, des neiges et des rivières.
Rafe de Crespigny, Tong Xiao, et David R. Knechtges clament que Zhang a écrit ceci comme un indice de son incapacité à garder contact avec l'empereur, entravé par des rivaux sans valeur et la petitesse de certains hommes.
Les long poèmes lyriques de Zhang ont aussi révélé un grand nombre d'information sur l'agencement urbain et la géographie basique.
Sa rhapsodie « Monsieur Sans Base » fournit des détails pour le terrain, les palaces, les parcs de chasse, les marchés, et les bâtiments proéminent de Chang'an, la capitale des Han de l'Ouest.

Son attention pour les détails, sa rhapsodie sur Nayang décrit les jardins remplis d’ail de printemps, les feuilles d'automne, les raves d'hiver, plantes médicinales, et le gingembre pourpre.
Le texte de Zhang Heng confirme la taille du parc de chasse impérial dans les abords de Chang'an, son estimation sur la circonférence du mur d'enceinte coïncide avec les estimations d'environ 200 li (un li de la période Han étant égal à 415,8 mètres, ou 1 364 pieds, faisant de la circonférence du mur du parc 166,32 mètres ou 545,600 pieds) de l'historien Ban Gu.

Avec Sima Xiangru (179-117 av. J.-C.), Zhang liste une variété d'animaux habitant le parc, qui sont divisés dans les portions nord et sud de celui-ci selon d'où viennent originellement les animaux : Nord et Sud de la Chine.
La concentration de l'écriture de Zhang sur des lieux spécifiques et de leur terrain, société, personnes, et de leur habitudes (coutumes) peuvent être vues comme l'un des premiers essais de catégorisation ethnographique. Dans son poème Xijing fu, Zhang montre qu'il est conscient de la nouvelle religion, le bouddhisme, introduit via la Route de la Soie, de même que la légende de la naissance de Buddha avec la vision de l'éléphant blanc apportant la conception.

Avec sa Réponse à la critique de ma paresse (Yingxian), Zhang est l'un des premiers écrivains et adepte du genre littéraire Chinois shelun, ou discours hypothétique. Les auteurs de ce genre créent un dialogue écrit entre eux-mêmes et une personne imaginaire ou réelle, le dernier poses des questions à l'auteur sur comment mener une vie couronnée de succès.
Il l'utilise aussi comme moyen pour se critiquer d'avoir échoué l'obtention d'un haut office, mais parvenant à la conclusion que le vrai gentilhomme démontre sa vertu plutôt que sa cupidité pour le pouvoir. Dans son travail, Dominik Declercq affirme que la personne exhortant Zhang à avancer sa carrière dans une période de corruption du gouvernement représentant le plus probablement les eunuques ou les puissants membres de la famille de l'Impératrice Liang Na.

Zhang écrit à propos des diverses liaisons amoureuses de l'empereur insatisfait par le harem impérial, sortant dans la cité incognito afin de trouver des prostituées et des femmes de mauvaise vie. Ceci est vu comme une critique générale des Empereurs Han de l'Est et de leur favorites impériales, déguisée dans la critique des précédents Empereurs Han de l'Ouest. En dehors de critiquer les empereurs Han de l'Ouest pour leur décadence luxurieuse, Zhang souligne que leur comportement et les cérémonies ne sont pas proprement conformes avec les croyances Chinoises cycliques dans le yin et le yang...

En outre Zhang Heng voit les phénomènes astronomiques dans des termes surnaturels. Les signes des comètes, des éclipses et des mouvements des corps célestes peuvent tous être interprétés par lui comme des guides célestes sur comment conduire les affaires d'états. Les écrivains contemporains ont aussi écrits à propos des éclipses et de la sphéricité des corps célestes.
Le théoricien musical et mathématicien Jing Fang (78-37 avant J.C.) écrit à propos de la forme sphérique du Soleil et de la Lune en discutant des éclipses :
« La Lune et les planètes sont Yin, ils possèdent forme mais non lumière. De ce fait, il la reçoivent seulement quand le Soleil les illuminent. Les précédents maîtres considéraient le Soleil comme rond comme une balle d'arbalète, et ils pensaient que la Lune avait la nature d'un miroir. Certains d'entre eux reconnaissaient la lune comme une balle aussi. Ces parties de la Lune que le Soleil illumine paraissent claires, les parties qu'il n'illumine pas demeurent foncées. »
La théorie proposée par Zhang et Jing sera soutenue par des scientifiques postérieurs pré-modernes comme Shen Kuo (1031-1095), qui détaille le raisonnement du pourquoi le Soleil et la Lune sont sphériques.

La clepsydre à flux de sortie est un système de mesure du temps utilisé en Chine depuis la dynastie Shang, et certainement par la dynastie Zhou (1122-256 av. J.-C.). La clepsydre à flux d'entrée, avec un marquage indicateur sur un flotteur est connu en Chine depuis le début de la dynastie Han en 202 avant J.C. et a remplacé la clepsydre à flux d'entrée.
Les Chinois Han ont remarqué le problème de l'abaissement de la tête de pression du réservoir, qui ralentit la mesure du temps du système comme on remplit le réservoir d'entrée.
Zhang Heng est le premier à trouver une solution au problème, indiqué dans ses écrits de 117, en ajoutant un réservoir de compensation entre le réservoir et le flux d'entrée.
Zhang monte aussi 2 statuettes d'un immortel chinois et d'un garde céleste sur le haut de la clepsydre d'entrée, les deux devant guider le marqueur d'indications avec leur main gauche et montrer les graduations avec leurs mains droites.
Joseph Needham estime que c'est là peut-être l'ancêtre de tous les mécanismes qui plus tard sonnent les heures, trouvés dans les horloges mécaniques depuis le VIIIe siècle, mais il note que les figurines en fait ne se déplacent pas comme des valets d'horloges et ne sonnent pas les heures. Plusieurs réservoirs de compensation ont été ajoutés plus tard aux clepsydres dans la tradition de Zhang Heng.

En 610, les ingénieurs Geng Xun et Yuwen Kai de la dynastie Sui (581-618) conçoivent une balance romaine à plateau inégal capable de faire des ajustements saisonniers dans la tête de pression du réservoir de compensation, de manière à ce que l'on puisse contrôler la valeur du flux d'eau pour différents périodes de jours et de nuits pendant l'année.
Zhang metionne aussi un « cou de dragon en jade », qui plus tard signifie un siphon. Il décrit les flotteurs et les marquages d'indication de la clepsydre d'entrée comme les suivants :
« Des vaisseaux de bronze sont faits et placés l'un au-dessus de l'autre à des niveaux différents, ils sont remplis avec de l'eau pure. Chacun possède à sa base une petite ouverture de la forme d'un « cou de dragon en jade ». L'eau s'écoulant (depuis le haut) entre dans 2 récipients d'entrée (alternativement), celui de gauche servant pour la nuit, et celui de droite pour le jour.
Sur chacun des couvercles (réservoir d'entrée) il y a de petites statuettes en bronze doré, celui de gauche est un immortel et celui de droite est un policier. Ces figurines guident « la flèche » avec leur mains gauches et indiquent les graduations dessus avec leurs mains droites, donnant ainsi le temps.

Zhang Heng est la première personne connue pour avoir appliqué le pouvoir du moteur hydraulique (employant une roue à aubes et une clepsydre) pour faire tourner une sphère armillaire, un instrument astronomique représentant la sphère céleste. L'astronome grec Ératosthène (276–194 av. J.C.) invente la première sphère armillaire en 255.
La sphère armillaire Chinoise est déjà totalement développée avant 52, avec l'ajout par l'astronome Geng Souchang d'un anneau permanent fixe équatorial.

En 84, les astronomes Fu An et Jia Kui ajoutent l'anneau écliptique, et finalement Zhang Heng rajoute l'horizon et les anneaux méridiens. Zhang décrit son invention dans son travail de 125, Appareil pour la Rotation d'une Sphère Armillaire par la Clepsydre à Eau.
ASTRONOME FLORENTIN DELLA ROBBIA
La sphère elle-même est mise en rotation par une roue à eau tournante, laquelle en tournant est actionnée par la pression constante de la tête d'eau dans le réservoir de l'horloge. Son armillaire actionnée par l'eau influence la conception d'horloges à eau chinoises postérieures et amène à la découverte du mécanisme d'échappement avant le VIIIe siècle.

Zhang n'a pas initié la tradition Chinoise d'ingénierie hydraulique, qui commence au milieu de la dynastie Zhou, au travers du travail d'ingénieurs comme Sunshu Ao et Ximen Bao.
Le contemporain de Zhang, Du Shi, est le premier à appliquer le pouvoir moteur des roues à eau pour mettre en marche les soufflets d'un haut fourneau destiné à couler de la fonte brute, et également le cubilot.

La sphère armillaire actionnée à l'eau de Zhang Heng a eu de profonds effets sur l'astronomie chinoise et l'ingénierie mécanique des générations postérieures. Son modèle et son utilisation complexe de roues a grandement influencé les instruments fonctionnant à l'eau d'astronomes postérieurs comme
Yi Xing (683–727),
Zhang Sixun Xe siècle, Su Song (1020–1101),
Guo Shoujing (1231–1316),
Et bien d'autres. Les sphères armillaires fonctionnant à l'eau dans la tradition de Zhang Heng sont utilisées dans les ères des Trois Royaumes (220–280) et de la dynastie Jin (265-420), pourtant la conception pour elle est temporairement hors d'usage entre 317 et 418, à cause des invasions des nomades septentrionaux Xiongnu.
Les anciens instruments de Zhang Heng sont récupérés en 418, quand l'empereur Liu Yu (Wudi de la dynastie Song du Sud (420-479) s'empare de l'ancienne capitale de Chang'an. Bien qu'encore intactes, les marques de graduation et les représentations des étoiles, Lune, Soleil, et planètes sont assez endommagées par le temps et la poussière.

Depuis les temps les plus reculés, les Chinois s’inquiètent de la force destructive des tremblements de terre.
Le grand Historien de Sima Qian écrit en 91 av. J.-C. qu'en 780 av. J.-C. un séisme a été suffisamment puissant pour changer le cours de 3 rivières. Les anciens Chinois ne comprennent pas que les séismes sont causés par le déplacement de plaques tectoniques dans la croûte de la Terre, au lieu de ceci, le peuple de la dynastie Zhou les expliquent par des perturbations du yin et yang cosmiques, associés au mécontentement du Ciel en raison d'actes commis (ou de l'ignorance des souffrances du peuple) par la dynastie au pouvoir.
Ces théories dérivent finalement de l'ancien texte du Yijing (Livre de Changements), dans son 51e hexagramme. Il y a aussi d'autres théories sur les tremblements de Terre, développés notamment par les Grecs anciens.

Anaxagore (c. 500–428) croit qu'il sont causés par l'excès d'eau près de la surface de la croûte terrestre pénétrant dans les cavités de la Terre.

Démocrite (c. 460–370) croit que la saturation de la Terre avec de l'eau les cause.

Anaximène (c. 585–c. 525) croit qu'ils sont le résultat de morceaux de Terre massifs tombant dans d'immenses cavernes à cause de leur assèchement.

Aristote (384–322) croit qu'il sont causés par l'instabilité de vapeur (pneuma) causé par la sécheresse de la Terre humide par les rayons du Soleil.

Au cours de la dynastie Han, beaucoup d'érudits croient dans les oracles des vents. Ces oracles de l'occulte observent la direction, la force, et la durée de ces vents, pour spéculer sur les opérations du cosmos et prédire les événements de la Terre.
Ces idées ont influencé les opinions de Zhang Heng sur la cause des tremblements de Terre. Au contraire de l'idée des théories précédentes proposées par ses camarades Chinois et Grecs contemporains, Zhang Heng croit que les séismes sont causés par le vent et l'air.

En 132, Zhang Heng présente à la cour des Han ce que beaucoup d'historiens considèrent comme son invention la plus impressionnante, le premier sismomètre. Il a été nommé Houfeng Didong Yi (候风地动仪, littéralement instrument pour la mesure des vents saisonniers et des mouvements de la Terre), et il est capable de déterminer la direction exacte (parmi 8 directions) des tremblements de terre et des séismes.
Selon le Livre des Han Tardifs (compilé par Fan Ye au Ve siècle), son dispositif en forme d'urne avec un pendule se balançant avec un balancier, est capable de détecter la direction d'un séisme à des centaines de miles/kilomètres de distance. C'est essentiel pour le gouvernement Han, lui permettant d'envoyer de l'aide et des vivres aux régions dévastées par ce désastre naturel. Le dispositif est considéré comme suffisamment important pour être mentionné dans le chapitre des Annales du Livre des Han Postérieurs, détaillant le règne de l'empereur Shun.

Pour indiquer la direction d'un séisme distant, le dispositif de Zhang laisse tomber une balle de bronze de l'une des 8 projections en tube ayant la forme d'une tête de dragons la balle tombe dans la bouche d'un objet en métal correspondant en forme de crapaud, chacun représentant une direction comme les points d'une rose des vents.
Son système a 8 bras mobiles connectés avec des manivelles ayant des mécanismes d'attaches à leur périphéries. Lorsqu'il est déclenché, une manivelle et un levier à angle droit faisaient lever la tête d'un dragon, laissant tomber une boule qui est retenue par la mâchoire inférieure de la tête de dragon. Son système inclue une aiguille (goupille, barre) verticale passant par une fente dans la manivelle, un système d’attache, un pivot sur une projection, une bride suspendant le pendule, une attache pour la bride, et une barre horizontale soutenant le pendule.

Wang Zhenduo (王振铎) soutient que la technologie des Han Orientaux est suffisamment sophistiquée pour produire un tel instrument, comme mis en évidence par les leviers et les manivelles contemporains utilisés dans d'autres systèmes comme les déclencheurs d'arbalète.

Récemment, plusieurs choses ont été nommées d'après Zhang, incluant :
Le cratère Chang Heng,
L'astéroïde 1802 Zhang Heng,
Le minéral Zhanghengite.
L'écrivain Michaël Ferrier lui rend un hommage appuyé dans son récit Fukushima, récit d'un désastre, où il apparaît dans le préambule et dans l'épilogue, à la fois pour ses qualités littéraires et scientifiques (Gallimard, 2012).



Zhang Heng — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Zhang_Heng
Zhang Heng (張衡, Pinyin : Zhāng Héng, EFEO : Tchang Heng, Wade-Giles : Chang Heng) (78-139) était un astronome, mathématicien, .... Une année après que Zhang eut présenté son sismomètre à la cour, on demanda aux officiels et aux .

Zhang Heng : Grand inventeur chinois - Clearharmony
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