16 DÉCEMBRE 2016...
Cette
page concerne l'année 139 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES
INVENTIONS DE ZHANG HENG.
Zhang
Heng (Chang Heng) (78-139) astronome, mathématicien, inventeur,
géographe, cartographe, artiste, poète, homme d'état, et érudit
chinois de Nanyang. Vivant pendant la dynastie des Han Orientaux
(25-220). Éduqué dans les capitales de Luoyang et de Chang'an.
Il
commence sa carrière comme un servant mineur civil à Nanyang.
Par
la suite, il devient Chef Astronome,
Préfet
des Majors pour les Carrosses Officiels,
Préposé
au Palais à la cour impériale.
Ses
positions intransigeantes sur certains problèmes de calendrier et
d'histoire font de Zhang une figure controversée, ce qui l'empêche
de devenir l'historien officiel de la cour. Ses rivalités politiques
avec les eunuques du palais sous le règne de l'Empereur Han Shundi
sont à l'origine de sa décision de se retirer de la cour centrale
pour servir comme administrateur de Hejian dans la région de Hebei.
Il retourne à Nanyang pour un court laps de temps, avant d'être
rappelé pour servir dans la capitale une fois de plus en 138.
Il
meurt une année plus tard, en 139.
Zhang
a appliqué sa connaissance étendue des mécaniques et des
engrenages dans plusieurs de ses inventions.
Il
a inventé la première sphère armillaire fonctionnant à l'énergie
hydraulique, pour représenter les observations astronomiques. Il
améliore l'écoulement de la clepsydre en ajoutant un second
réservoir, et invente le premier sismomètre au monde, qui discerne
la direction cardinale d'un tremblement de terre.
De
plus, il améliore les calculs chinois précédents de la formule de
Pi. En plus il classifie environ 2 500 étoiles dans son
vaste catalogue d'étoiles, Zhang a aussi posé des théories sur la
Lune et ses relations avec le Soleil, plus précisément, il discute
de la sphéricité de la Lune, de son illumination par le reflet de
la lumière solaire sur un côté et demeurant obscur de l'autre
côté, et de la nature des éclipses solaire et lunaire.
Ses
fu (rhapsodie) et shi en poésie sont renommés et commentés par des
écrivains Chinois postérieurs.
Zhang
reçoit beaucoup d'honneurs posthumes pour son savoir et son génie,
considéré comme un polymathe par certains érudits.
Certains
savants modernes ont aussi comparé son travail en astronomie à
celui de Ptolémée.
Né
à Nanyang dans la province actuelle du Henan, il commence à écrire
dès l'âge de 12 ans.
À
16 ans, il quitte sa maison pour poursuivre ses études à la
capitale, et passe au moins 10 ans en études littéraires et en
écriture.
Il
publie plusieurs écrits littéraires reconnus dont 2 fus sur Luoyang
et Xi'an réunis sous le nom de Fus sur les deux capitales (二京賦).
LA CARTE DES ÉTOILES DE ZHANG HENG |
Il
bascule dans l'astronomie après 30 ans, devient un officiel du
gouvernement à 38 ans.
Lorsqu'il
est ministre du gouvernement, il se bat contre la corruption dans le
gouvernement local.
Son
grand-père, Zhang Kan, a été gouverneur d'une commanderie, et l'un
des leaders qui ont appuyé la restauration de la dynastie Han par
l'Empereur Guangwu, après la mort de l'usurpateur Wang Mang et sa
courte dynastie.
Lors
d'un voyage à Luoyang, Zhang passe près d'une source chaude toute
proche du mont Li et lui dédie l'un de ses premiers poèmes, le
Wenquan (溫泉).
Après avoir étudié pendant quelques années à l'Université
Impériale de Luoyang (Taixue), il acquiert une très bonne
connaissance des textes classiques, et reçoit l'amitié de plusieurs
personnages importants, tels que le mathématicien et calligraphe Cui
Yuan (78-143), le commentateur officiel et philosophique Ma Rong
(79-166), et le philosophe Wang Fu (78-163).
Les
autorités gouvernementales offrent à Zhang des postes dans
plusieurs offices, ainsi qu'une position comme une des Trois
Excellences, pourtant il agit modestement et refuse ces positions.
À
l'âge de 23 ans, il rentre chez lui avec le titre d'« Officier
du Mérite à Nanyang », travaillant comme maître des
documents sous l'administration du Gouverneur Bao De (en fonction de
103 à 111).
Comme
il est chargé de rédiger les inscriptions et les chants funèbres,
il gagne de l'expérience dans la rédaction de documents officiels.
Comme Officier du Mérite de la commanderie, il est aussi responsable
pour le recrutement local à l'office et les recommandations des
nominés pour un office plus élevé à la capitale.
Il
passe la majeure partie de son temps à composer des rhapsodies sur
les différentes capitales de l'empire.
Bao
De est rappelé à la capitale en 111, pour servir comme ministre des
finances, Zhang continue son travail littéraire chez Xi'e.
En
112, Zhang est appelé à la cour de l'empereur Han Andi (106-125),
qui a entendu parler de l'expertise de Zhang dans les mathématiques.
Quand il a été nominé pour servir à la capitale, Zhang est
escorté par carrosse (un symbole de son statut officiel) vers
Luoyang, où il devient un gentilhomme de la cour travaillant pour le
Secrétariat Impérial.
Promu
Chef Astronome pour la cour des Han sous l'empereur Andi, servant son
premier mandat de 115 à 120 et son second sous l'empereur Shundi de
126 à 132.
Comme
Chef Astronome, Zhang est un subordonné au Ministère des
Cérémonies, celui des Neuf Ministres dont le rang se trouve juste
en dessous des Trois Excellences.
En
plus d'enregistrer les observations et présages célestes, de
préparer le calendrier, et d'estimer quels jours seraient favorables
ou non, Zhang est aussi chargé des épreuves avancées littéraires
pour tous les candidats du Secrétariat Impérial et du Censorat .
On
attendait de ces candidats la connaissance d'au moins
9 000 caractères chinois et tous les styles d'écriture
majeurs. Sous l'empereur Andi, Zhang a aussi servi comme Préfet des
grands officiers des transports sous l'autorité du Ministre des
Gardes.
Il
est chargé de la réception des mémoranda soumis au trône,
contenant les règles et les suggestions d'ordre administratif et des
nominations pour le recrutement officiel.
L’ODOMÈTRE |
En
tant qu'astronome en chef, Zhang Heng a un salaire fixe et un rang de
600 boisseaux de grains (en général convertis en paiements en
numéraire ou en rouleaux de soie), il porte un type de robe
spécifique, roule dans un type d'attelage adéquat a son titre et
détient un emblème unique qui marque son statut dans la hiérarchie
officielle.
Quand
l'officiel du gouvernement Dan Song propose de réformer en 123 le
calendrier chinois pour adopter certains enseignements apocryphes,
Zhang s'oppose à l'idée... Il considère que les enseignements
étaient de nature discutable et croyait qu'ils pouvaient induire des
erreurs. D'autres partagent l'opinion de Zhang et le calendrier n'est
pas altéré, pourtant la proposition de Zhang de bannir les écrits
apocryphes est rejetée.
Les
officiels Liu Zhen et Liu Taotu, membres d'un comité de compilation
de l'histoire dynastique Dongguan Hanji (東觀漢記),
sollicitent la permission de la cour pour consulter Zhang Heng.
Cependant,
Zhang est interdit d'assister le comité en raison de ses vues
controversées sur les apocryphes et son objection à l'abaissement
du rôle de l'empereur Gengshi des Han (23-25) dans la restauration
de la dynastie Han.
En
132, Zhang introduit un sismomètre complexe à la cour, dont il
affirme qu'il peut détecter la direction cardinale précise d'un
séisme distant. Il arrive une fois que son système indique qu'un
tremblement de terre est advenu dans le nord-ouest. Comme aucune
secousse n'a été sentie dans la capitale, ses ennemis politiques
commencent par se délecter de l'échec de l'instrument, avant de
devoir se taire lorsque, peu de temps après, un messager arrive à
la cour pour signaler qu'un séisme a eu lieu à 400 km/500 km
au nord-ouest de Luoyang dans la province du Gansu.
Une
année après que Zhang eut présenté son sismomètre à la cour, on
demande aux officiels et aux candidats de fournir des commentaires à
propos d'une série de tremblements de terre récents, pouvant être
interprétés comme des signes de mécontentement des Cieux pour des
méfaits qui auraient été perpétrés par le dirigeant Chinois ou
ses subordonnés sur terre.
Dans
le mémorial de Zhang discutant des raisons derrière ces désastres
naturels, on découvre le détail du nouveau système de recrutement
de Zhang qui fixe l'âge des candidats éligibles à l'âge de 40
ans. Le nouveau système transfère aussi le pouvoir d'évaluation
des candidats aux Trois Excellences plutôt qu'aux Généraux, qui
par tradition supervisent les affaires des gentilshommes de la cour.
Bien
que le mémoire de Zhang soit rejeté, son statut est ensuite
rapidement élevé à celui de Préposé au Palais, une position
qu'il utilise pour influencer les décisions de l'empereur Han
Shundi. Avec ses nouvelles positions prestigieuses, Zhang gagne un
salaire de 2 000 boisseaux et a le droit d'escorter
l'empereur.
Comme
Préposé au Palais de l'Empereur Han Shundi, Zhang Heng tente de le
convaincre que les eunuques de la cour représentent une menace
réelle à la cour impériale. Zhang montre des exemples spécifiques
d'intrigues de la cour passées incluant des eunuques, et convainc
Shun qu'il doit assumer une autorité plus importante et limiter leur
influence.
Les
eunuques tentent de le calomnier, mais Zhang leur répond avec une
rhapsodie appelée « En Contemplant le Cosmos ».
Rafe
de Crespigny affirme que la rhapsodie de Zhang utilise des métaphores
semblables à celles du poème « Li Sao » de Qu Yuan
(340-278 av. J.-C.) et médite sur le fait de savoir si les
hommes de bien (hommes bons) doivent fuir le monde corrompu ou
demeurer vertueux en dedans.
Pendant
qu'il travaille pour la cour centrale, Zhang Heng a accès à une
variété de matériaux écrits situés dans les archives du Pavillon
Oriental. Zhang lit beaucoup des grands travaux en histoire et
annonce qu'il a trouvé 10 instances où les Mémoires historiques
(Shiji) par Sima Qian (145–90 avant J.C.) et le Livre des Han
(Hanshu) par Ban Gu (CE 32–92) diffèrent d'autres anciens textes
qui sont à sa disposition.
Son
récit est conservé et inscrit dans le texte du Ve siècle
Livre des Han postérieurs par Fan Ye (398–445).
Ses
rhapsodies et ses autres travaux littéraires démontrent d'un savoir
profond des textes classiques, de la philosophie chinoise, et des
Vingt-Quatre Histoires.
Il
a aussi compilé un commentaire sur le Taixuan (太玄,
« Grand Mystère ») par l'auteur taoïste Yang Xiong
(53 BCE–CE 18).
Xiao
Tong (501-531), un prince héritier de la dynastie Liang (502-557),
immortalise plusieurs des travaux de Zhang dans son anthologie de la
littérature, Wen xuan.
Les
rhapsodies de Zhang fu 賦)
incluent la rhapsodie Métropole Occidentale (西京賦),
Rhapsodie de la Métropole Orientale (東京賦),
rhapsodie de la capital du Sud (南都賦),
Rhapsodie en Contemplant le mystère (思玄賦)
Rhapsodie le retour aux champs (歸田賦).
Ce
dernier fusionne les idées taoïstes avec le confucianisme, devenant
le précurseur des poèmes postérieurs métaphysiques naturels
chinois (traduction formulation?).
Un
groupe de 4 poèmes lyriques courts (shi 詩)
intitulé Poèmes Lyriques sur les Quatre Afflictions (四愁詩),
est aussi inclus avec la préface de Zhang.
Ce
groupe constitue l'un des premiers heptasyllabiques shi de la poésie
chinoise écrite. Pendant qu'il est encore à Luoyang, Zhang eut
l'inspiration d'écrire sa rhapsodie de la métropole Occidentale et
la Rhapsodie de la Métropole Orientale. lesquelles sont fondées
sur la rhapsodie des deux Capitales par l'historien Ban Gu.
Le
travail de Zhang est similaire à celui de Ban, bien que ce dernier
fasse totalement l'éloge du régime contemporain des Han Orientaux,
tandis que Zhang fournit un avertissement aux Han Occidentaux car
ils pourraient souffrir les mêmes avatars que les Han Orientaux s'il
déclinent dans un état de de corruption physique et moral. Ces 2
travaux critiquent ce qu'il voit comme étant la luxure excessive des
classes supérieures. la Rhapsodie de la Capitale Méridionale
commémore sa ville natale de Nanyang, maison du restaurateur de la
dynastie Han, Guangwu.
Dans
le poème de Zhang Heng Quatre Afflictions, il se lamente qu'il est
pas capable de courtiser une belle femme à cause de l'obstacle des
montagnes, des neiges et des rivières.
Rafe
de Crespigny, Tong Xiao, et David R. Knechtges clament que Zhang a
écrit ceci comme un indice de son incapacité à garder contact avec
l'empereur, entravé par des rivaux sans valeur et la petitesse de
certains hommes.
Les
long poèmes lyriques de Zhang ont aussi révélé un grand nombre
d'information sur l'agencement urbain et la géographie basique.
Sa
rhapsodie « Monsieur Sans Base » fournit des détails pour le
terrain, les palaces, les parcs de chasse, les marchés, et les
bâtiments proéminent de Chang'an, la capitale des Han de l'Ouest.
Son
attention pour les détails, sa rhapsodie sur Nayang décrit les
jardins remplis d’ail de printemps, les feuilles d'automne, les
raves d'hiver, plantes médicinales, et le gingembre pourpre.
Le
texte de Zhang Heng confirme la taille du parc de chasse impérial
dans les abords de Chang'an, son estimation sur la circonférence du
mur d'enceinte coïncide avec les estimations d'environ 200 li (un li
de la période Han étant égal à 415,8 mètres, ou
1 364 pieds, faisant de la circonférence du mur du parc
166,32 mètres ou 545,600 pieds) de l'historien Ban Gu.
Avec
Sima Xiangru (179-117 av. J.-C.), Zhang liste une variété
d'animaux habitant le parc, qui sont divisés dans les portions nord
et sud de celui-ci selon d'où viennent originellement les animaux :
Nord et Sud de la Chine.
La
concentration de l'écriture de Zhang sur des lieux spécifiques et
de leur terrain, société, personnes, et de leur habitudes
(coutumes) peuvent être vues comme l'un des premiers essais de
catégorisation ethnographique. Dans son poème Xijing fu, Zhang
montre qu'il est conscient de la nouvelle religion, le bouddhisme,
introduit via la Route de la Soie, de même que la légende de la
naissance de Buddha avec la vision de l'éléphant blanc apportant la
conception.
Avec
sa Réponse à la critique de ma paresse (Yingxian), Zhang est l'un
des premiers écrivains et adepte du genre littéraire Chinois
shelun, ou discours hypothétique. Les auteurs de ce genre créent un
dialogue écrit entre eux-mêmes et une personne imaginaire ou
réelle, le dernier poses des questions à l'auteur sur comment mener
une vie couronnée de succès.
Il
l'utilise aussi comme moyen pour se critiquer d'avoir échoué
l'obtention d'un haut office, mais parvenant à la conclusion que le
vrai gentilhomme démontre sa vertu plutôt que sa cupidité pour le
pouvoir. Dans son travail, Dominik Declercq affirme que la personne
exhortant Zhang à avancer sa carrière dans une période de
corruption du gouvernement représentant le plus probablement les
eunuques ou les puissants membres de la famille de l'Impératrice
Liang Na.
Zhang
écrit à propos des diverses liaisons amoureuses de l'empereur
insatisfait par le harem impérial, sortant dans la cité incognito
afin de trouver des prostituées et des femmes de mauvaise vie. Ceci
est vu comme une critique générale des Empereurs Han de l'Est et de
leur favorites impériales, déguisée dans la critique des
précédents Empereurs Han de l'Ouest. En dehors de critiquer les
empereurs Han de l'Ouest pour leur décadence luxurieuse, Zhang
souligne que leur comportement et les cérémonies ne sont pas
proprement conformes avec les croyances Chinoises cycliques dans le
yin et le yang...
En
outre Zhang Heng voit les phénomènes astronomiques dans des termes
surnaturels. Les signes des comètes, des éclipses et des mouvements
des corps célestes peuvent tous être interprétés par lui comme
des guides célestes sur comment conduire les affaires d'états. Les
écrivains contemporains ont aussi écrits à propos des éclipses et
de la sphéricité des corps célestes.
Le
théoricien musical et mathématicien Jing Fang (78-37 avant J.C.)
écrit à propos de la forme sphérique du Soleil et de la Lune en
discutant des éclipses :
« La
Lune et les planètes sont Yin, ils possèdent forme mais non
lumière. De ce fait, il la reçoivent seulement quand le Soleil les
illuminent. Les précédents maîtres considéraient le Soleil comme
rond comme une balle d'arbalète, et ils pensaient que la Lune avait
la nature d'un miroir. Certains d'entre eux reconnaissaient la lune
comme une balle aussi. Ces parties de la Lune que le Soleil illumine
paraissent claires, les parties qu'il n'illumine pas demeurent
foncées. »
La
théorie proposée par Zhang et Jing sera soutenue par des
scientifiques postérieurs pré-modernes comme Shen Kuo (1031-1095),
qui détaille le raisonnement du pourquoi le Soleil et la Lune sont
sphériques.
La
clepsydre à flux de sortie est un système de mesure du temps
utilisé en Chine depuis la dynastie Shang, et certainement par la
dynastie Zhou (1122-256 av. J.-C.). La clepsydre à flux
d'entrée, avec un marquage indicateur sur un flotteur est connu en
Chine depuis le début de la dynastie Han en 202 avant J.C. et a
remplacé la clepsydre à flux d'entrée.
Les
Chinois Han ont remarqué le problème de l'abaissement de la tête
de pression du réservoir, qui ralentit la mesure du temps du système
comme on remplit le réservoir d'entrée.
Zhang
Heng est le premier à trouver une solution au problème, indiqué
dans ses écrits de 117, en ajoutant un réservoir de compensation
entre le réservoir et le flux d'entrée.
Zhang
monte aussi 2 statuettes d'un immortel chinois et d'un garde céleste
sur le haut de la clepsydre d'entrée, les deux devant guider le
marqueur d'indications avec leur main gauche et montrer les
graduations avec leurs mains droites.
Joseph
Needham estime que c'est là peut-être l'ancêtre de tous les
mécanismes qui plus tard sonnent les heures, trouvés dans les
horloges mécaniques depuis le VIIIe siècle, mais il note que
les figurines en fait ne se déplacent pas comme des valets
d'horloges et ne sonnent pas les heures. Plusieurs réservoirs de
compensation ont été ajoutés plus tard aux clepsydres dans la
tradition de Zhang Heng.
En
610, les ingénieurs Geng Xun et Yuwen Kai de la dynastie Sui
(581-618) conçoivent une balance romaine à plateau inégal capable
de faire des ajustements saisonniers dans la tête de pression du
réservoir de compensation, de manière à ce que l'on puisse
contrôler la valeur du flux d'eau pour différents périodes de
jours et de nuits pendant l'année.
Zhang
metionne aussi un « cou de dragon en jade », qui plus
tard signifie un siphon. Il décrit les flotteurs et les marquages
d'indication de la clepsydre d'entrée comme les suivants :
« Des
vaisseaux de bronze sont faits et placés l'un au-dessus de l'autre à
des niveaux différents, ils sont remplis avec de l'eau pure. Chacun
possède à sa base une petite ouverture de la forme d'un « cou
de dragon en jade ». L'eau s'écoulant (depuis le haut) entre
dans 2 récipients d'entrée (alternativement), celui de gauche
servant pour la nuit, et celui de droite pour le jour.
Sur
chacun des couvercles (réservoir d'entrée) il y a de petites
statuettes en bronze doré, celui de gauche est un immortel et celui
de droite est un policier. Ces figurines guident « la flèche »
avec leur mains gauches et indiquent les graduations dessus avec
leurs mains droites, donnant ainsi le temps.
Zhang
Heng est la première personne connue pour avoir appliqué le pouvoir
du moteur hydraulique (employant une roue à aubes et une clepsydre)
pour faire tourner une sphère armillaire, un instrument astronomique
représentant la sphère céleste. L'astronome grec Ératosthène
(276–194 av. J.C.) invente la première sphère armillaire en 255.
La
sphère armillaire Chinoise est déjà totalement développée avant
52, avec l'ajout par l'astronome Geng Souchang d'un anneau permanent
fixe équatorial.
En
84, les astronomes Fu An et Jia Kui ajoutent l'anneau écliptique, et
finalement Zhang Heng rajoute l'horizon et les anneaux méridiens.
Zhang décrit son invention dans son travail de 125, Appareil pour la
Rotation d'une Sphère Armillaire par la Clepsydre à Eau.
ASTRONOME FLORENTIN DELLA ROBBIA |
La
sphère elle-même est mise en rotation par une roue à eau
tournante, laquelle en tournant est actionnée par la pression
constante de la tête d'eau dans le réservoir de l'horloge. Son
armillaire actionnée par l'eau influence la conception d'horloges à
eau chinoises postérieures et amène à la découverte du mécanisme
d'échappement avant le VIIIe siècle.
Zhang
n'a pas initié la tradition Chinoise d'ingénierie hydraulique, qui
commence au milieu de la dynastie Zhou, au travers du travail
d'ingénieurs comme Sunshu Ao et Ximen Bao.
Le
contemporain de Zhang, Du Shi, est le premier à appliquer le pouvoir
moteur des roues à eau pour mettre en marche les soufflets d'un haut
fourneau destiné à couler de la fonte brute, et également le
cubilot.
La
sphère armillaire actionnée à l'eau de Zhang Heng a eu de profonds
effets sur l'astronomie chinoise et l'ingénierie mécanique des
générations postérieures. Son modèle et son utilisation complexe
de roues a grandement influencé les instruments fonctionnant à
l'eau d'astronomes postérieurs comme
Yi
Xing (683–727),
Zhang
Sixun Xe siècle, Su Song (1020–1101),
Guo
Shoujing (1231–1316),
Et
bien d'autres. Les sphères armillaires fonctionnant à l'eau dans la
tradition de Zhang Heng sont utilisées dans les ères des Trois
Royaumes (220–280) et de la dynastie Jin (265-420), pourtant la
conception pour elle est temporairement hors d'usage entre 317 et
418, à cause des invasions des nomades septentrionaux Xiongnu.
Les
anciens instruments de Zhang Heng sont récupérés en 418, quand
l'empereur Liu Yu (Wudi de la dynastie Song du Sud (420-479) s'empare
de l'ancienne capitale de Chang'an. Bien qu'encore intactes, les
marques de graduation et les représentations des étoiles, Lune,
Soleil, et planètes sont assez endommagées par le temps et la
poussière.
Depuis
les temps les plus reculés, les Chinois s’inquiètent de la force
destructive des tremblements de terre.
Le
grand Historien de Sima Qian écrit en 91 av. J.-C. qu'en 780
av. J.-C. un séisme a été suffisamment puissant pour changer
le cours de 3 rivières. Les anciens Chinois ne comprennent pas que
les séismes sont causés par le déplacement de plaques tectoniques
dans la croûte de la Terre, au lieu de ceci, le peuple de la
dynastie Zhou les expliquent par des perturbations du yin et yang
cosmiques, associés au mécontentement du Ciel en raison d'actes
commis (ou de l'ignorance des souffrances du peuple) par la dynastie
au pouvoir.
Ces
théories dérivent finalement de l'ancien texte du Yijing (Livre de
Changements), dans son 51e hexagramme. Il y a aussi d'autres théories
sur les tremblements de Terre, développés notamment par les Grecs
anciens.
Anaxagore
(c. 500–428) croit qu'il sont causés par l'excès d'eau près
de la surface de la croûte terrestre pénétrant dans les cavités
de la Terre.
Démocrite
(c. 460–370) croit que la saturation de la Terre avec de l'eau les
cause.
Anaximène
(c. 585–c. 525) croit qu'ils sont le résultat de morceaux de Terre
massifs tombant dans d'immenses cavernes à cause de leur
assèchement.
Aristote
(384–322) croit qu'il sont causés par l'instabilité de vapeur
(pneuma) causé par la sécheresse de la Terre humide par les rayons
du Soleil.
Au
cours de la dynastie Han, beaucoup d'érudits croient dans les
oracles des vents. Ces oracles de l'occulte observent la direction,
la force, et la durée de ces vents, pour spéculer sur les
opérations du cosmos et prédire les événements de la Terre.
Ces
idées ont influencé les opinions de Zhang Heng sur la cause des
tremblements de Terre. Au contraire de l'idée des théories
précédentes proposées par ses camarades Chinois et Grecs
contemporains, Zhang Heng croit que les séismes sont causés par le
vent et l'air.
En
132, Zhang Heng présente à la cour des Han ce que beaucoup
d'historiens considèrent comme son invention la plus
impressionnante, le premier sismomètre. Il a été nommé Houfeng
Didong Yi (候风地动仪,
littéralement instrument pour la mesure des vents saisonniers et des
mouvements de la Terre), et il est capable de déterminer la
direction exacte (parmi 8 directions) des tremblements de terre et
des séismes.
Selon
le Livre des Han Tardifs (compilé par Fan Ye au Ve siècle),
son dispositif en forme d'urne avec un pendule se balançant avec un
balancier, est capable de détecter la direction d'un séisme à des
centaines de miles/kilomètres de distance. C'est essentiel pour le
gouvernement Han, lui permettant d'envoyer de l'aide et des vivres
aux régions dévastées par ce désastre naturel. Le dispositif est
considéré comme suffisamment important pour être mentionné dans
le chapitre des Annales du Livre des Han Postérieurs, détaillant le
règne de l'empereur Shun.
Pour
indiquer la direction d'un séisme distant, le dispositif de Zhang
laisse tomber une balle de bronze de l'une des 8 projections en tube
ayant la forme d'une tête de dragons la balle tombe dans la bouche
d'un objet en métal correspondant en forme de crapaud, chacun
représentant une direction comme les points d'une rose des vents.
Son
système a 8 bras mobiles connectés avec des manivelles ayant des
mécanismes d'attaches à leur périphéries. Lorsqu'il est
déclenché, une manivelle et un levier à angle droit faisaient
lever la tête d'un dragon, laissant tomber une boule qui est retenue
par la mâchoire inférieure de la tête de dragon. Son système
inclue une aiguille (goupille, barre) verticale passant par une fente
dans la manivelle, un système d’attache, un pivot sur une
projection, une bride suspendant le pendule, une attache pour la
bride, et une barre horizontale soutenant le pendule.
Wang
Zhenduo (王振铎)
soutient que la technologie des Han Orientaux est suffisamment
sophistiquée pour produire un tel instrument, comme mis en évidence
par les leviers et les manivelles contemporains utilisés dans
d'autres systèmes comme les déclencheurs d'arbalète.
Récemment,
plusieurs choses ont été nommées d'après Zhang, incluant :
Le
minéral Zhanghengite.
L'écrivain
Michaël Ferrier lui rend un hommage appuyé dans son récit
Fukushima, récit d'un désastre, où il apparaît dans le préambule
et dans l'épilogue, à la fois pour ses qualités littéraires et
scientifiques (Gallimard, 2012).
Zhang
Heng — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Zhang_Heng
Zhang
Heng (張衡,
Pinyin : Zhāng Héng, EFEO : Tchang Heng, Wade-Giles : Chang Heng)
(78-139) était un astronome, mathématicien, .... Une année après
que Zhang eut présenté son sismomètre à la cour, on demanda aux
officiels et aux .
Zhang
Heng : Grand inventeur chinois - Clearharmony
fr.clearharmony.net/articles/a113950-Zhang-Heng-Grand-inventeur-chinois.html
11
août 2013 - Zhang Heng, le grand inventeur chinois. ... de terre, ou
sismographe, inventé par Zhang Heng (張衡)(
78 A.J.C. –139), un célèbre scientifique, ...
Termes
manquants : année
le
premier sismographe du monde fût inventer en chine - la taverne de
...
latavernedeletrange.kazeo.com/le-premier-sismographe-du-monde-fut-inventer-en-ch...
8
mai 2012 - Zhang Heng mis au point le premier sismographe, l' année
du règne ... Zhang Heng ( 78-139 après Jésus-christ ) à inventer
un instrument qui ...
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