Cette
page concerne l'année 130 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
DOUTE SUR LA RELATION D'HADRIEN ET D'ANTINOÜS
HADRIEN ET ANTINOÜS |
On
sait très peu de sa vie, bien qu'il soit né à Claudiopolis près
de Mantinium (moderne Bolu ), en Asie mineure . Il a probablement été
introduit à la cour impériale en 123, peu de temps avant d' être
emmené en Italie pour terminer ses études supérieures et devennir
le favori et l' amant de l'empereur vers 128, Alors qu'il faisait
partie du personnel de l'empereur Hadrien lors de sa tournée
d'inspection de la province d'Afrique, il l'accompagne en Grèce au
cours de la participation annuelle d'Hadrien aux Mystères d' Eleusis
ayant lieu à Athènes , et, est présent également lors de la
chasse et de la mise à mort du lion sacré de Lybie
A
la fin d'Octobre de l'année 130, alors qu'il était à bord d'une
flottille naviguant le long du Nil , Antinoüs meurt en tombant dans
l'eau dans des circonstances obscures.
Diverses
hypothèses ont été avancées à ce sujet : Noyade accidentelle,
suicide, assassinat par jalousie, ou, sacrifice humain .
Après
sa mort, Hadrien divinise Antinoüs et fonde un culte organisé
consacré à sa personne, celui-ci bientôt se répand comme une
traînée de poudre dans tout l'Empire, puis, toujours pour
commémorer son bien-aimé, il fonde la ville de Antinopolis, la
faisant surgir près du lieu où le jeune homme a trouvé une mort
prématurée et, qui est devenu un centre de culte en l'honneur du
«Antinoüs Dieu » sous la forme d'Osiris. Hadrien instituera
également des jeux en commémoration d'Antinoüs, lesquels ont lieu
simultanément à Antinopolis et Athènes... Antinoüs deviendra un
symbole des rêves panhelléniques de l'empereur.
ANTINOÜS EN OSIRIS |
Mort
à 20 ans et représenté par un grand nombre d'œuvres d'art
qui en font l'un des visages les plus célèbres de l'Antiquité, se
basant sur des représentations statuaires, qui le montrent âgé de
20 ans au plus ; on s'accorde à placer sa date de
naissance vers 110-112.
Aucun
texte ne mentionne le lieu ni la date de sa rencontre avec Hadrien.
Selon
toute vraisemblance, elle a lieu à l'hiver 123 ou au printemps 124,
lors de la visite de l'empereur à Claudiopolis. Sa présence dans
l'entourage impérial n'est mentionnée officiellement qu'en 130,
lors du voyage d'Hadrien en Égypte.
En
octobre, probablement, il trouve la mort dans la région d'Hermopolis
Magna. Hadrien est très affecté par la mort de son favori...
De
leur côté, les Égyptiens divinisent le jeune homme : Car ils
voient dans les noyés du Nil les serviteurs d'Osiris. Hadrien,
encourage le développement de la nouvelle religion en multipliant
les œuvres d'art à l'effigie du jeune homme. Les Grecs
reconnaissent également en Antinoüs un avatar d'Hermès...
En
131–132 sont fondés les Antinoeia, jeux réservés aux éphèbes
mêlant épreuves gymniques et concours musicaux. On distingue les
Antinoeia « de la ville », c'est-à-dire Athènes, et
ceux d'Éleusis, Mantinée, cité-mère de Bithynie, accueillent le
culte avec une ferveur particulière, d'autant plus que le nom du
jeune homme rappelle celui d'Antinoé, fondatrice mythique de la
ville. Son nom est donné à une constellation formée de cinq
étoiles de l'actuelle constellation de l'Aigle ; mentionnée
par Ptolémée dans son Almageste, elle sera finalement rattachée à
cette constellation... À Rome, le culte est reçu plus froidement,
mais finit par s'implanter. Ce sera le dernier grand culte introduit
avant l'arrivée du christianisme.
Les
représentations artistiques d'Antinoüs se sont multipliées après
sa mort par noyade dans le Nil, en 130. La plupart sont des statues,
identifiables par les traits spécifiques du garçon et son
attitude : tête tournée et penchée, yeux tournés vers le
bas. La villa Hadrienne est la source principale de ces
représentations.
Antinoüs
nous est surtout connu aujourd'hui par les nombreuses sculptures à
son image, sorte de personnification de la beauté idéale. On peut
citer :
la
statue colossale d'Antinoüs avec les attributs de Dionysos-Osiris au
Vatican
le
buste en marbre du musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg
le
bas-relief d'Antinoüs avec les attributs de Dionysos au palais
Massimo aux Termes de Rome
l'Antinoüs
Albani des musées capitolins à Rome
l'Antinoüs
avec les attributs d'Aristée au musée du Louvre à Paris
l'Antinoüs
égyptien portant un nemes surmonté de l'uræus, au musée du Louvre
(image)
statue
de culte d'Antinoüs, œuvre de l'époque d'Hadrien (117-138) au
musée archéologique de Delphes
Sa
vie avec Hadrien est racontée dans le roman de Marguerite Yourcenar,
Mémoires d'Hadrien. La vie du jeune homme a également inspiré le
recueil de poèmes Antinoüs de Fernando Pessoa. L'œuvre du Louvre,
aux paupières vides, est au centre du roman de Jean Lorrain,
« Monsieur de Phocas ».
L'auteur
de la « Fantaisie Héroïque » d'Anne Robillard, dans sa
série A.N.G.E., parle de l'empereur Hadrien ainsi que de son
bien-aimé Antinoüs.
Dans
Teleny, d'Oscar Wilde, Antinoüs et Hadrien apparaissent dans une
sorte de vision, d'inspiration musicale, aux deux personnages
principaux, Camille des Grieux et René Teleny, alors que Teleny joue
du piano. Teleny lui dit après « Qui sait ? Peut-être
mourrai-je pour vous, un jour, comme Antinoüs pour son maître… ».
Antinoüs
a inspiré une chanson d'Hervé Cristiani dont le titre est tout
simplement « Antinoüs » ainsi qu'une chanson
d'Hubert-Félix Thiéfaine, un automne à Tanger (Antinoüs
nostalgie).
Si
la beauté d'Antinoüs a peut-être été idéalisée, des traits
communs à l'ensemble des statues qui le représentent reflètent
sans doute le modèle original. Les portraits d'Antinoüs se
caractérisent par une chevelure aux mèches irrégulières et drues,
qui s'arrêtent souvent à la base de la nuque. Les yeux sont grands,
soulignés par des sourcils marqués et arqués. L'expression du
visage est souvent mélancolique, avec les yeux penchés vers le bas.
Les joues et le cou pleins soulignent le jeune âge d'Antinoüs.
Antinoüs
est souvent représenté avec les attributs d'autres dieux.
L'Antinoüs colossal du Vatican lui donne les attributs de Dionysos :
Thyrse,
ciste mystique (aux pieds du dieu), couronne de lierre et de pommes
de pin, bandelettes dans la chevelure. Une autre interprétation est
celle d'Osiris : la pomme de pin au sommet de la couronne peut
aussi être considérée comme un uræus. Or Antinoüs a été
divinisé par les Égyptiens comme une figure Osirienne, en raison de
sa noyade dans le Nil.
Cette
identification est plus poussée dans le buste d'Antinoüs (musée du
Louvre) portant l'uræus et le némès, attributs caractéristiques
des pharaons, qui les séparent du reste des mortels.
Le
bas-relief du palais Massimo alle Terme reprend l'identification en
Dionysos, cette fois dans son rôle de dieu de la vigne :
Accompagné par un chien, familier du dieu, Antinoüs porte la serpe
utilisée par les vendangeurs pour la récolte, dans un mouvement
pour trancher une grappe. À ses pieds, une colonne porte une pomme
de pin.
Antinoüs
est encore parfois représentée en Aristée, divinité des jardins
et éleveur d'abeilles (Ma 578, musée du Louvre).
L'Antinoüs
Albani se trouve dans la salle du gladiateur au Palais neuf (musées
capitolins, Rome). Il tire son nom de son premier acheteur moderne
connu, le cardinal Albani, qui en fit l'acquisition en 1733 sous le
nom « Antinoüs provenant de la villa Hadrienne ». Elle
fut ensuite achetée par le pape Clément XII pour le musée
pontifical du palais du Vatican, actuel musée Pio-Clementino.
Le
jeune homme tient dans sa main droite le bâton du héraut
(actuellement mutilé), attribut d'Hermès (cf. caducée). En
revanche, l'identification avec l'amant d'Hadrien a parfois été
discutée. Les traits du jeune homme, cependant, sont conformes avec
les autres représentations certaines d'Antinoüs, la tête tournée
et les yeux regardant vers le bas sont également des
caractéristiques. Enfin, la provenance (villa Hadrienne) de la
statue achève de constituer un faisceau d'indices.
La
statue originale est généralement attribuée à Praxitèle,
Euphranor ou Polyclète. Hadrien aurait fait copier la statue avec
les traits de son favori.
Un
livre existe que Joël Schmidt consacre à Hadrien. Cette biographie
paraissant excellente,il est dommage que l'évocation du favori de
l'empereur soit si brève. Bien sûr, cela paraît logique : il
s'agit de la vie d'Hadrien, pas de celle de son amant ! Sans compter
que les certitudes concernant sa brève existence sont maigres. Mais
comme le personnage a toujours intrigué, un petit article
s'imposait.
Hadrien, qui a voyagé dans tout l'Empire au cours de son règne, s'est rendu à Claudiopolis à deux reprises - en 121 et en 123. Si Antinoüs a retenu son attention dès leur rencontre, nul ne peut dire si celle-ci a eu lieu lors de la première ou de la seconde visite impériale. Sont-ils immédiatement devenus amants ? Les avis divergent. Certains historiens l'affirment, les deux hommes ne se quittant plus dès lors. D'autres pensent en revanche qu'il est plus probable qu'Antinoüs ait d'abord été envoyé à Rome, afin de parfaire son éducation au sein du paedagogium impérial, pendant qu'Hadrien poursuit sa tournée des Provinces. Pour les tenants de cette seconde version, l'Empereur rentre à Rome en Septembre 125, et c'est à cette époque qu'Antinoüs devient son favori, bien que sa présence ne soit mentionnée dans les textes officiels qu'en 130, année de sa mort.
Hadrien, qui a voyagé dans tout l'Empire au cours de son règne, s'est rendu à Claudiopolis à deux reprises - en 121 et en 123. Si Antinoüs a retenu son attention dès leur rencontre, nul ne peut dire si celle-ci a eu lieu lors de la première ou de la seconde visite impériale. Sont-ils immédiatement devenus amants ? Les avis divergent. Certains historiens l'affirment, les deux hommes ne se quittant plus dès lors. D'autres pensent en revanche qu'il est plus probable qu'Antinoüs ait d'abord été envoyé à Rome, afin de parfaire son éducation au sein du paedagogium impérial, pendant qu'Hadrien poursuit sa tournée des Provinces. Pour les tenants de cette seconde version, l'Empereur rentre à Rome en Septembre 125, et c'est à cette époque qu'Antinoüs devient son favori, bien que sa présence ne soit mentionnée dans les textes officiels qu'en 130, année de sa mort.
Que
la liaison entre les deux hommes ait débuté en Bithynie ou plus
tard à Rome, Hadrien est en tous cas profondément attaché à
Antinoüs. Il a beau avoir épousé Sabine, la petite-nièce de son
prédécesseur et père adoptif Trajan, le couple est loin
d'être épanoui (sans doute entre autres en raison de la préférence
d'Hadrien pour les hommes), rien ne laissant même supposer qu'il ait
éprouvé un quelconque intérêt physique envers les représentantes
du sexe opposé. On peut aussi ajouter qu'Hadrien est un passionné
de culture et de civilisation grecque : Il est possible que sa
relation avec Antinoüs se soit apparentée à de la pédérastie.
Toute abstraction faite des critères moraux propres à notre époque
et à notre civilisation, cette pratique (qui faisait déjà débat à
Rome) suppose dans la Grèce antique un lien pédagogique entre un
homme mûr et un jeune garçon ayant atteint la puberté.
Concrètement,
l'adulte est chargé de faire de l'adolescent un homme, en l'initiant
à la vie militaire, politique, culturelle, mais parfois aussi
sexuelle. Il s'agit donc d'un rite de passage et de transmission des
valeurs, et une pratique courante et acceptée dans la culture
hellénistique...
Mais plus que jamais, on en est réduit à des supputations : Les informations quant à la nature exacte de la relation liant Antinoüs à Hadrien sont évidemment de seconde main, et les principaux intéressés n'ont pas souhaité communiquer... Encore que, Hadrien ayant rédigé une autobiographie, on peut supposer qu'il y parle d'Antinoüs. Mais le texte ne nous est pas parvenu. Pancrates d'Alexandrie rédige toutefois un épyllion sur le jeune homme, dont il nous reste des fragments et dans lequel il rapporte une anecdote totalement invraisemblable mais absolument charmante.
Mais plus que jamais, on en est réduit à des supputations : Les informations quant à la nature exacte de la relation liant Antinoüs à Hadrien sont évidemment de seconde main, et les principaux intéressés n'ont pas souhaité communiquer... Encore que, Hadrien ayant rédigé une autobiographie, on peut supposer qu'il y parle d'Antinoüs. Mais le texte ne nous est pas parvenu. Pancrates d'Alexandrie rédige toutefois un épyllion sur le jeune homme, dont il nous reste des fragments et dans lequel il rapporte une anecdote totalement invraisemblable mais absolument charmante.
ANTINOÜS EN DYONISOS |
Entre
127 et 130, Hadrien ne se sépare pas d'Antinoüs. Le jeune homme n'a
apparemment jamais tenté de profiter de sa position pour exercer une
influence sur les affaires publiques ou politiques, mais il prend
part à des cérémonies religieuses aux côtés de son aîné. Il
assiste par exemple en Avril 128, à Rome, à la pose par Hadrien de
la première pierre du temple dédié aux Déesses Vénus et Rome.
Plus
tard, les deux hommes sont initiés ensemble aux mystères d'Eleusis.
Car Antinoüs accompagne désormais Hadrien dans chacun de ses
voyages : Ils sont en Campanie en 127, en Afrique du Nord en 128, en
Grèce et en Asie Mineure en 129. De là, ils partent pour l’Égypte.
Suite
à la mort d'Antinoüs Hadrien prend alors une décision encore plus
inédite : Il décrète l'apothéose d'Antinoüs, honneur réservé
jusque-là aux membres de la famille impériale. Encourageant le
culte que les Égyptiens commencent à vouer à son compagnon, il
suit en cela l'exemple d'Alexandre le Grand, qui a imposé
l'héroïsation de son favori, le général Héphaestion, après sa
mort. Antinoüs est donc divinisé...
Bien qu'il soit difficile de faire la distinction entre la flatterie et la piété, il semble bien qu'Antinoüs ait été sincèrement vénéré, du moins en Orient. Pourtant, son culte ne reste vivace que jusqu'à la mort d'Hadrien, en 138. Il décroît rapidement ensuite, l'obsession de l'Empereur transmise à toute une partie du monde Romain s'éteignant en quelque sorte avec lui. On peut aussi avancer, avec un certain cynisme, qu'il n'est plus nécessaire d'adorer Antinoüs pour s'attirer les bonnes grâces de son amant... Quant aux premiers auteurs chrétiens, ils n'hésitent pas à fustiger le jeune homme, pseudo-Dieu aux pratiques déviantes ! Bien que bizarrement, certains voient en lui une figure christique, de part la nature sacrificielle de sa mort, il devient à partir du IVe siècle le symbole de la corruption païenne, des mœurs dépravées des Romains, et de l'irrationalité de leur religion.
Bien qu'il soit difficile de faire la distinction entre la flatterie et la piété, il semble bien qu'Antinoüs ait été sincèrement vénéré, du moins en Orient. Pourtant, son culte ne reste vivace que jusqu'à la mort d'Hadrien, en 138. Il décroît rapidement ensuite, l'obsession de l'Empereur transmise à toute une partie du monde Romain s'éteignant en quelque sorte avec lui. On peut aussi avancer, avec un certain cynisme, qu'il n'est plus nécessaire d'adorer Antinoüs pour s'attirer les bonnes grâces de son amant... Quant aux premiers auteurs chrétiens, ils n'hésitent pas à fustiger le jeune homme, pseudo-Dieu aux pratiques déviantes ! Bien que bizarrement, certains voient en lui une figure christique, de part la nature sacrificielle de sa mort, il devient à partir du IVe siècle le symbole de la corruption païenne, des mœurs dépravées des Romains, et de l'irrationalité de leur religion.
C'est
également le cas sur les pièces de monnaie. A partir de 133, des
pièces à l'effigie d'Antinoüs ont été frappées dans différentes
villes d'Orient alors que ça n'a jamais été le cas dans la partie
Occidentale de l'Empire. La date apparaissant sur les monnaies émises
en Égypte, on sait que les dernières pièces ont été émises
l'année de la mort de l'empereur. Voilà qui relance le débat sur
l'opportunisme du culte voué à Antinoüs, mais souligne aussi la
frénésie d'hommages dédiés au jeune homme : En à peine 5 ans,
250 représentations différentes ont été frappées ! Bien sûr,
Antinoüs est une exception en ce que seuls les membres de la famille
impériale et les divinités apparaissent généralement sur les
monnaies, mais suite à son apothéose, cette entorse à la règle
n'en est plus vraiment une...
Pour
en revenir aux portraits sculptés, ils permettent au moins de
comprendre l'attirance éprouvée par Hadrien : Ils donnent à voir
un visage doux aux traits fins, de grands yeux surmontés de sourcils
arqués, des lèvres pleines et sensuelles, une cascade de boucles
épaisses descendant jusque dans la nuque. Et toujours cette
expressivité qui se traduit le plus souvent par un air un peu
mélancolique.
La
beauté incontestable de ces œuvres et le nombre qui ont été mises
au jour explique que les artistes de la Renaissance (et bien d'autres
après eux) aient été fascinés par le jeune homme, dont ils
prennent le portrait pour un exemple de la sculpture antique
classique.
ANTINOÜS EN MERCURE |
Dernier
mystère concernant Antinoüs : L'emplacement de son tombeau.
L'information est en théorie facile à trouver, puisqu'elle est
gravée sur l'obélisque Barberini, découverte à Rome au début du
XVIe siècle. En théorie seulement, étant donné que le vestige
soit brisé en 3 morceaux, et justement à l'endroit où est
mentionné le lieu où repose Antinoüs ! Mais, vous connaissez les
historiens, rien ne les arrête ! Et nous voilà repartis pour une
série d'hypothèses, de la plus crédible à la plus farfelue.
Si dans un premier temps, on a pensé qu'Antinoüs reposait à Antinoé, ville fondée sur les lieux de sa mort, l'hypothèse a vite été abandonnée. D'une part, parce que l'obélisque mentionnant le lieu de sa sépulture a été retrouvée à Rome, et d'autre part parce qu'il est peu vraisemblable qu'un Hadrien fou de chagrin ait abandonné le corps de l'amant adoré en terre étrangère.
Si dans un premier temps, on a pensé qu'Antinoüs reposait à Antinoé, ville fondée sur les lieux de sa mort, l'hypothèse a vite été abandonnée. D'une part, parce que l'obélisque mentionnant le lieu de sa sépulture a été retrouvée à Rome, et d'autre part parce qu'il est peu vraisemblable qu'un Hadrien fou de chagrin ait abandonné le corps de l'amant adoré en terre étrangère.
Parmi
plusieurs hypothèses, on a envisagé le jardin d'Adonis au sein du
palais impérial (en raison de l'analogie entre les deux éphèbes),
la villa Hadriana où ont été mises au jour la plupart des statues
du jeune homme, ou encore le Château Saint-Ange, où Hadrien fait
élever son propre tombeau. Aucune preuve décisive n'ayant été
avancé, le lieu de sépulture d'Antinoüs demeure, comme
pratiquement tout le reste, une énigme...
En
fouillant dans de vieux papiers pour préparer cet article, j'ai
retrouvé une vieille coupure de presse mettant en doute l'une des
seules certitudes que l'on supposait avoir sur Antinoüs : Il n'a pas
été l'amant d'Hadrien ! C'est en tous cas la théorie défendue par
cet entrefilet (dont on ne connais ni l'auteur, ni la source), qui
remet en question la théorie généralement admise. Il s'appuie
notamment sur le fait que la relation homosexuelle n'est évoquée
que tardivement, sous les plumes du théologien Origène et de
l’historien Dion Cassius (cités plus haut), qui en parlent comme
d'une simple rumeur. L'article en déduit qu'en réalité, Hadrien
prévoit d'adopter Antinoüs et d'en faire son successeur, et il nous
ressort donc l'hypothèse selon laquelle le jeune homme a été
assassiné.
ANTINOÜS DE DE DELPHES |
Mais
plus récemment encore, la relation entre l'Empereur et son favori a
inspiré d'autres artistes.
A
noter également que le talentueux Rufus Wainwright et la Canadian
Opera Company préparent actuellement un opéra mettant en scène
Hadrien et Antinoüs... première représentation prévue en 2018.
Atrocement sentimentale, c'est à la fois émouvant et réconfortant
de voir qu'Hadrien, qui voulait faire d'Antinoüs un Dieu, est bel et
bien parvenu à lui offrir l'immortalité.
La
Toge Et Le Glaive: Antinoüs, Le Bel Amant d'Hadrien.
latogeetleglaive.blogspot.com/2014/04/antinous-le-bel-amant-dhadrien.html
27
avr. 2014 - Entre 127 et 130, Hadrien ne se sépare pas d'Antinoüs.
... Plus tard cette même année, les deux hommes sont initiés
ensemble aux mystères ...
Antinoüs
— Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antinoüs
Antinoüs
(prononcé /ɑ̃.ti.nɔ.ys/ ; latin : Antinous ; Ἀντίνοoς /
Antínoos) est un jeune homme ... déterminée que par référence à
celle, relativement bien connue, de sa mort : Antinoüs meurt en
octobre 130 , alors qu'il est encore jeune homme.
Termes
manquants : année
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