mardi 28 février 2017

EN REMONTANT LE TEMPS... 130


25 DÉCEMBRE 2016...


Cette page concerne l'année 130 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

LE DOUTE SUR LA RELATION D'HADRIEN ET D'ANTINOÜS

HADRIEN ET ANTINOÜS
Antinoüs, Antinoos, en grec ancien : Αντίνοος, né Claudiopolis , 27 Novembre 110 ou 111 - Égypte , 30 Octobre 130 ou un peu plus tôt, jeune homme Grec de Bithynie , connu pour une relation sentimentale et amoureuse avec l'empereur Romain Hadrien , qui le divinise après sa mort prématurée dans des circonstances plutôt mystérieuses. Vénéré en Orient Egyptien Gréco-Latin de l'Ouest, parfois Theos, une vraie divinité, d'autres simplement comme un héros mortel déifié.

On sait très peu de sa vie, bien qu'il soit né à Claudiopolis près de Mantinium (moderne Bolu ), en Asie mineure . Il a probablement été introduit à la cour impériale en 123, peu de temps avant d' être emmené en Italie pour terminer ses études supérieures et devennir le favori et l' amant de l'empereur vers 128, Alors qu'il faisait partie du personnel de l'empereur Hadrien lors de sa tournée d'inspection de la province d'Afrique, il l'accompagne en Grèce au cours de la participation annuelle d'Hadrien aux Mystères d' Eleusis ayant lieu à Athènes , et, est présent également lors de la chasse et de la mise à mort du lion sacré de Lybie
A la fin d'Octobre de l'année 130, alors qu'il était à bord d'une flottille naviguant le long du Nil , Antinoüs meurt en tombant dans l'eau dans des circonstances obscures.
Diverses hypothèses ont été avancées à ce sujet : Noyade accidentelle, suicide, assassinat par jalousie, ou, sacrifice humain .

Après sa mort, Hadrien divinise Antinoüs et fonde un culte organisé consacré à sa personne, celui-ci bientôt se répand comme une traînée de poudre dans tout l'Empire, puis, toujours pour commémorer son bien-aimé, il fonde la ville de Antinopolis, la faisant surgir près du lieu où le jeune homme a trouvé une mort prématurée et, qui est devenu un centre de culte en l'honneur du «Antinoüs Dieu » sous la forme d'Osiris. Hadrien instituera également des jeux en commémoration d'Antinoüs, lesquels ont lieu simultanément à Antinopolis et Athènes... Antinoüs deviendra un symbole des rêves panhelléniques de l'empereur.

ANTINOÜS EN OSIRIS
La figure du beau jeune homme dans la culture occidentale a été rapidement associée à « l'homosexualité et est apparue dans de nombreuses œuvres littéraires et poétiques, en commençant par celles d'Oscar Wilde , Fernando Pessoa et Marguerite Yourcenar.

Mort à 20 ans et représenté par un grand nombre d'œuvres d'art qui en font l'un des visages les plus célèbres de l'Antiquité, se basant sur des représentations statuaires, qui le montrent âgé de 20 ans au plus ; on s'accorde à placer sa date de naissance vers 110-112.
Aucun texte ne mentionne le lieu ni la date de sa rencontre avec Hadrien.
Selon toute vraisemblance, elle a lieu à l'hiver 123 ou au printemps 124, lors de la visite de l'empereur à Claudiopolis. Sa présence dans l'entourage impérial n'est mentionnée officiellement qu'en 130, lors du voyage d'Hadrien en Égypte.
En octobre, probablement, il trouve la mort dans la région d'Hermopolis Magna. Hadrien est très affecté par la mort de son favori...

De leur côté, les Égyptiens divinisent le jeune homme : Car ils voient dans les noyés du Nil les serviteurs d'Osiris. Hadrien, encourage le développement de la nouvelle religion en multipliant les œuvres d'art à l'effigie du jeune homme. Les Grecs reconnaissent également en Antinoüs un avatar d'Hermès...

En 131–132 sont fondés les Antinoeia, jeux réservés aux éphèbes mêlant épreuves gymniques et concours musicaux. On distingue les Antinoeia « de la ville », c'est-à-dire Athènes, et ceux d'Éleusis, Mantinée, cité-mère de Bithynie, accueillent le culte avec une ferveur particulière, d'autant plus que le nom du jeune homme rappelle celui d'Antinoé, fondatrice mythique de la ville. Son nom est donné à une constellation formée de cinq étoiles de l'actuelle constellation de l'Aigle ; mentionnée par Ptolémée dans son Almageste, elle sera finalement rattachée à cette constellation... À Rome, le culte est reçu plus froidement, mais finit par s'implanter. Ce sera le dernier grand culte introduit avant l'arrivée du christianisme.
OUI OUI C'EST BIEN ANTINOÜS

Les représentations artistiques d'Antinoüs se sont multipliées après sa mort par noyade dans le Nil, en 130. La plupart sont des statues, identifiables par les traits spécifiques du garçon et son attitude : tête tournée et penchée, yeux tournés vers le bas. La villa Hadrienne est la source principale de ces représentations.
Antinoüs nous est surtout connu aujourd'hui par les nombreuses sculptures à son image, sorte de personnification de la beauté idéale. On peut citer :
la statue colossale d'Antinoüs avec les attributs de Dionysos-Osiris au Vatican
le buste en marbre du musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg
le bas-relief d'Antinoüs avec les attributs de Dionysos au palais Massimo aux Termes de Rome
l'Antinoüs Albani des musées capitolins à Rome
l'Antinoüs avec les attributs d'Aristée au musée du Louvre à Paris
l'Antinoüs égyptien portant un nemes surmonté de l'uræus, au musée du Louvre (image)
statue de culte d'Antinoüs, œuvre de l'époque d'Hadrien (117-138) au musée archéologique de Delphes

Sa vie avec Hadrien est racontée dans le roman de Marguerite Yourcenar, Mémoires d'Hadrien. La vie du jeune homme a également inspiré le recueil de poèmes Antinoüs de Fernando Pessoa. L'œuvre du Louvre, aux paupières vides, est au centre du roman de Jean Lorrain, « Monsieur de Phocas ».

L'auteur de la « Fantaisie Héroïque » d'Anne Robillard, dans sa série A.N.G.E., parle de l'empereur Hadrien ainsi que de son bien-aimé Antinoüs.

Dans Teleny, d'Oscar Wilde, Antinoüs et Hadrien apparaissent dans une sorte de vision, d'inspiration musicale, aux deux personnages principaux, Camille des Grieux et René Teleny, alors que Teleny joue du piano. Teleny lui dit après « Qui sait ? Peut-être mourrai-je pour vous, un jour, comme Antinoüs pour son maître… ».
Antinoüs a inspiré une chanson d'Hervé Cristiani dont le titre est tout simplement « Antinoüs » ainsi qu'une chanson d'Hubert-Félix Thiéfaine, un automne à Tanger (Antinoüs nostalgie).

Si la beauté d'Antinoüs a peut-être été idéalisée, des traits communs à l'ensemble des statues qui le représentent reflètent sans doute le modèle original. Les portraits d'Antinoüs se caractérisent par une chevelure aux mèches irrégulières et drues, qui s'arrêtent souvent à la base de la nuque. Les yeux sont grands, soulignés par des sourcils marqués et arqués. L'expression du visage est souvent mélancolique, avec les yeux penchés vers le bas. Les joues et le cou pleins soulignent le jeune âge d'Antinoüs.

Antinoüs est souvent représenté avec les attributs d'autres dieux. L'Antinoüs colossal du Vatican lui donne les attributs de Dionysos :
Thyrse, ciste mystique (aux pieds du dieu), couronne de lierre et de pommes de pin, bandelettes dans la chevelure. Une autre interprétation est celle d'Osiris : la pomme de pin au sommet de la couronne peut aussi être considérée comme un uræus. Or Antinoüs a été divinisé par les Égyptiens comme une figure Osirienne, en raison de sa noyade dans le Nil.
Cette identification est plus poussée dans le buste d'Antinoüs (musée du Louvre) portant l'uræus et le némès, attributs caractéristiques des pharaons, qui les séparent du reste des mortels.

Le bas-relief du palais Massimo alle Terme reprend l'identification en Dionysos, cette fois dans son rôle de dieu de la vigne : Accompagné par un chien, familier du dieu, Antinoüs porte la serpe utilisée par les vendangeurs pour la récolte, dans un mouvement pour trancher une grappe. À ses pieds, une colonne porte une pomme de pin.

Antinoüs est encore parfois représentée en Aristée, divinité des jardins et éleveur d'abeilles (Ma 578, musée du Louvre).

L'Antinoüs Albani se trouve dans la salle du gladiateur au Palais neuf (musées capitolins, Rome). Il tire son nom de son premier acheteur moderne connu, le cardinal Albani, qui en fit l'acquisition en 1733 sous le nom « Antinoüs provenant de la villa Hadrienne ». Elle fut ensuite achetée par le pape Clément XII pour le musée pontifical du palais du Vatican, actuel musée Pio-Clementino.
Le jeune homme tient dans sa main droite le bâton du héraut (actuellement mutilé), attribut d'Hermès (cf. caducée). En revanche, l'identification avec l'amant d'Hadrien a parfois été discutée. Les traits du jeune homme, cependant, sont conformes avec les autres représentations certaines d'Antinoüs, la tête tournée et les yeux regardant vers le bas sont également des caractéristiques. Enfin, la provenance (villa Hadrienne) de la statue achève de constituer un faisceau d'indices.
La statue originale est généralement attribuée à Praxitèle, Euphranor ou Polyclète. Hadrien aurait fait copier la statue avec les traits de son favori.

Un livre existe que Joël Schmidt consacre à Hadrien. Cette biographie paraissant excellente,il est dommage que l'évocation du favori de l'empereur soit si brève. Bien sûr, cela paraît logique : il s'agit de la vie d'Hadrien, pas de celle de son amant ! Sans compter que les certitudes concernant sa brève existence sont maigres. Mais comme le personnage a toujours intrigué, un petit article s'imposait.

Hadrien, qui a voyagé dans tout l'Empire au cours de son règne, s'est rendu à Claudiopolis à deux reprises - en 121 et en 123. Si Antinoüs a retenu son attention dès leur rencontre, nul ne peut dire si celle-ci a eu lieu lors de la première ou de la seconde visite impériale. Sont-ils immédiatement devenus amants ? Les avis divergent. Certains historiens l'affirment, les deux hommes ne se quittant plus dès lors. D'autres pensent en revanche qu'il est plus probable qu'Antinoüs ait d'abord été envoyé à Rome, afin de parfaire son éducation au sein du paedagogium impérial, pendant qu'Hadrien poursuit sa tournée des Provinces. Pour les tenants de cette seconde version, l'Empereur rentre à Rome en Septembre 125, et c'est à cette époque qu'Antinoüs devient son favori, bien que sa présence ne soit mentionnée dans les textes officiels qu'en 130, année de sa mort.

Que la liaison entre les deux hommes ait débuté en Bithynie ou plus tard à Rome, Hadrien est en tous cas profondément attaché à Antinoüs. Il a beau avoir épousé Sabine, la petite-nièce de son prédécesseur et père adoptif Trajan,  le couple est loin d'être épanoui (sans doute entre autres en raison de la préférence d'Hadrien pour les hommes), rien ne laissant même supposer qu'il ait éprouvé un quelconque intérêt physique envers les représentantes du sexe opposé. On peut aussi ajouter qu'Hadrien est un passionné de culture et de civilisation grecque : Il est possible que sa relation avec Antinoüs se soit apparentée à de la pédérastie. Toute abstraction faite des critères moraux propres à notre époque et à notre civilisation, cette pratique (qui faisait déjà débat à Rome) suppose dans la Grèce antique un lien pédagogique entre un homme mûr et un jeune garçon ayant atteint la puberté.
Concrètement, l'adulte est chargé de faire de l'adolescent un homme, en l'initiant à la vie militaire, politique, culturelle, mais parfois aussi sexuelle. Il s'agit donc d'un rite de passage et de transmission des valeurs, et une pratique courante et acceptée dans la culture hellénistique...

Mais plus que jamais, on en est réduit à des supputations : Les informations quant à la nature exacte de la relation liant Antinoüs à Hadrien sont évidemment de seconde main, et les principaux intéressés n'ont pas souhaité communiquer... Encore que, Hadrien ayant rédigé une autobiographie, on peut supposer qu'il y parle d'Antinoüs. Mais le texte ne nous est pas parvenu. Pancrates d'Alexandrie rédige toutefois un épyllion sur le jeune homme, dont il nous reste des fragments et dans lequel il rapporte une anecdote totalement invraisemblable mais absolument charmante.
ANTINOÜS EN DYONISOS
La scène se passe dans le désert de Libye : Hadrien chasse avec Antinoüs lorsque celui-ci est attaqué par un lion. L'Empereur tue la bête d'un trait de javelot et le sang du fauve, coulant sur le sable, donne naissance à une fleur de lotus rouge... Ayant pris connaissance du poème, Hadrien en est tellement charmé qu'il donne à la fleur le nom de son favori et récompense le poète. Librement inspirée d'un incident réel ou fantasmée du début à la fin, cette légende est en tout cas révélatrice de la façon dont les contemporains d'Hadrien percevaient leur relation.
Entre 127 et 130, Hadrien ne se sépare pas d'Antinoüs. Le jeune homme n'a apparemment jamais tenté de profiter de sa position pour exercer une influence sur les affaires publiques ou politiques, mais il prend part à des cérémonies religieuses aux côtés de son aîné. Il assiste par exemple en Avril 128, à Rome, à la pose par Hadrien de la première pierre du temple dédié aux Déesses Vénus et Rome.
Plus tard, les deux hommes sont initiés ensemble aux mystères d'Eleusis. Car Antinoüs accompagne désormais Hadrien dans chacun de ses voyages : Ils sont en Campanie en 127, en Afrique du Nord en 128, en Grèce et en Asie Mineure en 129. De là, ils partent pour l’Égypte.

Suite à la mort d'Antinoüs Hadrien prend alors une décision encore plus inédite : Il décrète l'apothéose d'Antinoüs, honneur réservé jusque-là aux membres de la famille impériale. Encourageant le culte que les Égyptiens commencent à vouer à son compagnon, il suit en cela l'exemple d'Alexandre le Grand, qui a imposé l'héroïsation de son favori, le général Héphaestion, après sa mort. Antinoüs est donc divinisé...

Bien qu'il soit difficile de faire la distinction entre la flatterie et la piété, il semble bien qu'Antinoüs ait été sincèrement vénéré, du moins en Orient. Pourtant, son culte ne reste vivace que jusqu'à la mort d'Hadrien, en 138. Il décroît rapidement ensuite, l'obsession de l'Empereur transmise à toute une partie du monde Romain s'éteignant en quelque sorte avec lui. On peut aussi avancer, avec un certain cynisme, qu'il n'est plus nécessaire d'adorer Antinoüs pour s'attirer les bonnes grâces de son amant... Quant aux premiers auteurs chrétiens, ils n'hésitent pas à fustiger le jeune homme, pseudo-Dieu aux pratiques déviantes ! Bien que bizarrement, certains voient en lui une figure christique, de part la nature sacrificielle de sa mort, il devient à partir du IVe siècle le symbole de la corruption païenne, des mœurs dépravées des Romains, et de l'irrationalité de leur religion.

C'est également le cas sur les pièces de monnaie. A partir de 133, des pièces à l'effigie d'Antinoüs ont été frappées dans différentes villes d'Orient alors que ça n'a jamais été le cas dans la partie Occidentale de l'Empire. La date apparaissant sur les monnaies émises en Égypte, on sait que les dernières pièces ont été émises l'année de la mort de l'empereur. Voilà qui relance le débat sur l'opportunisme du culte voué à Antinoüs, mais souligne aussi la frénésie d'hommages dédiés au jeune homme : En à peine 5 ans, 250 représentations différentes ont été frappées ! Bien sûr, Antinoüs est une exception en ce que seuls les membres de la famille impériale et les divinités apparaissent généralement sur les monnaies, mais suite à son apothéose, cette entorse à la règle n'en est plus vraiment une...

Pour en revenir aux portraits sculptés, ils permettent au moins de comprendre l'attirance éprouvée par Hadrien : Ils donnent à voir un visage doux aux traits fins, de grands yeux surmontés de sourcils arqués, des lèvres pleines et sensuelles, une cascade de boucles épaisses descendant jusque dans la nuque. Et toujours cette expressivité qui se traduit le plus souvent par un air un peu mélancolique. 
La beauté incontestable de ces œuvres et le nombre qui ont été mises au jour explique que les artistes de la Renaissance (et bien d'autres après eux) aient été fascinés par le jeune homme, dont ils prennent le portrait pour un exemple de la sculpture antique classique.
ANTINOÜS EN MERCURE
Le problème, c'est que c'était déjà le cas dans l'Antiquité ! Dès le IIe siècle, soit immédiatement après sa mort, des sculpteurs ont emprunté les traits (sans doute idéalisés) d'Antinoüs pour représenter d'autres Dieux ou d'autres jeunes gens, et l'identification des statues pose donc parfois problème.

Dernier mystère concernant Antinoüs : L'emplacement de son tombeau. L'information est en théorie facile à trouver, puisqu'elle est gravée sur l'obélisque Barberini, découverte à Rome au début du XVIe siècle. En théorie seulement, étant donné que le vestige soit brisé en 3 morceaux, et justement à l'endroit où est mentionné le lieu où repose Antinoüs ! Mais, vous connaissez les historiens, rien ne les arrête ! Et nous voilà repartis pour une série d'hypothèses, de la plus crédible à la plus farfelue.

Si dans un premier temps, on a pensé qu'Antinoüs reposait à Antinoé, ville fondée sur les lieux de sa mort, l'hypothèse a vite été abandonnée. D'une part, parce que l'obélisque mentionnant le lieu de sa sépulture a été retrouvée à Rome, et d'autre part parce qu'il est peu vraisemblable qu'un Hadrien fou de chagrin ait abandonné le corps de l'amant adoré en terre étrangère.
Parmi plusieurs hypothèses, on a envisagé le jardin d'Adonis au sein du palais impérial (en raison de l'analogie entre les deux éphèbes), la villa Hadriana où ont été mises au jour la plupart des statues du jeune homme, ou encore le Château Saint-Ange, où Hadrien fait élever son propre tombeau. Aucune preuve décisive n'ayant été avancé, le lieu de sépulture d'Antinoüs demeure, comme pratiquement tout le reste, une énigme...

En fouillant dans de vieux papiers pour préparer cet article, j'ai retrouvé une vieille coupure de presse mettant en doute l'une des seules certitudes que l'on supposait avoir sur Antinoüs : Il n'a pas été l'amant d'Hadrien ! C'est en tous cas la théorie défendue par cet entrefilet (dont on ne connais ni l'auteur, ni la source), qui remet en question la théorie généralement admise. Il s'appuie notamment sur le fait que la relation homosexuelle n'est évoquée que tardivement, sous les plumes du théologien Origène et de l’historien Dion Cassius (cités plus haut), qui en parlent comme d'une simple rumeur. L'article en déduit qu'en réalité, Hadrien prévoit d'adopter Antinoüs et d'en faire son successeur, et il nous ressort donc l'hypothèse selon laquelle le jeune homme a été assassiné.

ANTINOÜS DE DE DELPHES
Cette théorie est rarement reprise, et elle ne semble pas plus documentée que celle qui fait d'Hadrien et d'Antinoüs des amants passionnés. Au final, on peut tout supposer et tout imaginer puisque aucun éclaircissement ne sera jamais apporté. Mais plus forte que l'Histoire, la légende  s'est imposée, faisant d'Antinoüs une icône gay avant l'heure, puis au fil des siècles le protagoniste d'une belle histoire d'amour, dans laquelle l'homosexualité n'est plus qu'un détail. On songe, bien sûr, aux « Mémoires d'Hadrien » de Marguerite Yourcenar.
Mais plus récemment encore, la relation entre l'Empereur et son favori a inspiré d'autres artistes.

A noter également que le talentueux Rufus Wainwright et la Canadian Opera Company préparent actuellement un opéra mettant en scène Hadrien et Antinoüs... première représentation prévue en 2018. Atrocement sentimentale, c'est à la fois émouvant et réconfortant de voir qu'Hadrien, qui voulait faire d'Antinoüs un Dieu, est bel et bien parvenu à lui offrir l'immortalité.

La Toge Et Le Glaive: Antinoüs, Le Bel Amant d'Hadrien.
latogeetleglaive.blogspot.com/2014/04/antinous-le-bel-amant-dhadrien.html
27 avr. 2014 - Entre 127 et 130, Hadrien ne se sépare pas d'Antinoüs. ... Plus tard cette même année, les deux hommes sont initiés ensemble aux mystères ...
Antinoüs — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antinoüs
Antinoüs (prononcé /ɑ̃.ti.nɔ.ys/ ; latin : Antinous ; Ἀντίνοoς / Antínoos) est un jeune homme ... déterminée que par référence à celle, relativement bien connue, de sa mort : Antinoüs meurt en octobre 130 , alors qu'il est encore jeune homme.
Termes manquants : année

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