19 DÉCEMBRE 2016...
Cette
page concerne l'année 136 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
UN
ROI D'IBERIE DU CAUCASE FIER DE SA VAILLANCE GUERRIÈRE
Le
roi Pharasman II d'Ibérie persuade les Alains du nord du Caucase
d'attaquer l'Aghbanie et l'Arménie. Leurs dévastations atteignent
la Médie, et même la Cappadoce. Le roi Parthe Vologèse III pacifie
la région par des présents, puis se plaint à Rome de l'action de
son client Pharasman, mais trop occupé par sa rivalité avec
Mithridate il n'envisage pas de représailles. Le légat de Cappadoce
Arrien contraint les Alains à se retirer. Pharasman doit défendre
sa cause à Rome devant Antonin le Pieux, ce sera avec succès.
Pharasman
ou Pharsman II dit Koueli (le Bon) roi d'Ibérie de la dynastie
Artaxiade, de 116 à 132 selon la chronologie retenue par Cyrille
Toumanoff ou de 116 à 140 selon William E. D. Allen.
La
version de Léonti Mroveli, historien Géorgien du XIIe siècle,
sur les origines du roi Pharasman II d'Ibérie est la plus
communément accepté par la communauté historiographique actuelle.
Celui-ci
fait du roi d'Ibérie le fils unique de son prédécesseur Amazap Ier
(r. 103-113). Cette tradition est suivie par d'éminents
spécialistes, tels que Cyrille Toumanoff et Marie-Félicité
Brosset, mais d'autres ne s'accordent pas avec celle-ci.
Ainsi,
le passionné de généalogie Christian Settipani, qui base son
travail sur une analyse détaillée des sources antiques notamment
épigraphiques, identifie Pharasman comme le fils d'un certain roi
Mithridate (r. vers 75-115) qui correspond chronologiquement à
Mihrdat Ier d'Ibérie.
Cyrille
Toumanoff identifie Pharasman II comme un descendant, par son père
Amazap Ier, d'une longue lignée de rois appartenant à une branche
de la dynastie Artaxiade d'Arménie. De son côté, Mroveli, suivi
par Brosset, le considère comme kartloside et descendant de la
dynastie ayant originellement régné sur l'Ibérie du Caucase.
Pharasman
II accède au trône, d'après Vakhoucht Bagration, en 113. Cyrille
Toumanoff, dont l'œuvre est généralement plus acceptée par les
chroniqueurs actuels, cite 116 comme l'année de son avènement en
tant que roi, date également reprise par William E. D. Allen.
D'un
autre côté, Christian Settipani ne fait monter le roi sur le trône
qu'en 131. Cette diversité de versions montre que rien ne reste sûr
au sujet de la chronologie de l'histoire de l'Ibérie au IIe siècle.
Enfin,
les domaines sur lesquels règnent Pharasman restent également
sujets à une question non résolue.
Les
Chroniques Géorgiennes parlent de Pharasman dans le cadre d'une
succession de rois se partageant l'Ibérie historique, avec l'un
dirigeant le sud et l'autre, le nord du pays. D'après les sources
primaires, Pharasman II, tout comme son père, règne sur les
territoires situés au nord du Mtkvari et centrés sur Armazi.
HACHES IBERES |
Son
co-roi serait alors Mihrdat (ou un autre Pharasman selon les
sources).
Marie-Félicité
Brosset est la première à douter d'une telle division égale entre
rois, en raison des dates de règne identiques entre les deux
souverains d'une génération à l'autre.
Cyrille
Toumanoff, quant à lui, récuse complètement cette version et
affirme que Pharasman règne en fait sur la totalité de l'Ibérie.
Cette théorie est par la suite acceptée par la majorité des
historiens modernes, dont Nodar Assatiani.
Selon
l'historien Géorgien Nodar Assatiani, c'est sous le règne de
Pharsman II que le royaume antique d'Ibérie, après avoir été
l'allié de Trajan contre les Parthes, atteint son apogée, comme en
témoignent ses relations avec Rome, et particulièrement aux
contacts entre Pharsman II et les empereurs Romains :
Pharsman
II refuse avec « une morgue dédaigneuse » l'invitation
de l'empereur Romain Hadrien lors d'un séjour de ce dernier en Asie
mineure.
Le
second contact entre les 2 souverains se passe à Rome :
l'Histoire Auguste nous apprends, que l'empereur Hadrien envoie un
présent somptueux au roi des Ibères (un éléphant et une cohorte
de 500 hommes) afin de lui proposer la paix, tandis que lors de la
visite du roi à Rome, celui-ci offre à l'empereur des chlamydes
d'or dont l'Auguste Hadrien se sert pour revêtir des condamnés à
mort, afin de ridiculiser Pharsman II.
L'IBERIE |
Vers
136, le roi d'Arménie Vologèse Ier envoie une ambassade à Rome
pour se plaindre de l’inaction complice du roi Pharasman d'Ibérie
envers les Alains qui multiplient leurs dévastations au sud du
Caucase, en Arménie, en Médie, et même en Cappadoce.
La
troisième et dernière entrevue entre le roi et un empereur se passe
également à Rome mais cette fois avec Antonin le Pieux. L'historien
romain Dion Cassius précise par ailleurs que « lorsque
Pharsman d'Ibérie arrive à Rome avec sa femme, Antonin le Pieux lui
ouvre ses domaines, organise une fête en son honneur, lui permet de
faire un sacrifice au Capitole.
Le
roi Géorgien n'a pas l'air fasciné par la puissance de Rome, et on
lui en demande la cause... C'est à ce moment que l'Empereur assiste
aux entraînements militaires de Pharsman, de son fils et des autres
nobles Ibères, ce qui n'est autre qu'une démonstration de l’étendu
de l'art militaire Géorgien. Après avoir vu ce spectacle, Antonin
fait installer la statue équestre de Pharsman au temple de Bellone,
pour le courage de ses guerriers.
Après
cette visite à Rome, Pharsman II développe une grave maladie sur le
chemin du retour, dont il meurt en 132 selon Cyrille Toumanoff.
Christian Settipani, comme William E. D. Allen d'ailleurs, plus
logiquement en considération de l'année de l'avènement de
l'empereur Antonin le Pieux, reportent la date de sa disparition
après l'année 141.
Alors
que, selon Marie-Louise Chaumont, le roi reçu à Rome est bien
Pharasman II... Cyrille Toumanoff, afin de maintenir la cohérence de
sa chronologie, avance l'hypothèse que le « Pharsman »
reçu à Rome sous Antonin le Pieux est en fait son petit-fils
Pharsman III, ce qui va à l'encontre de l'Histoire Auguste qui
spécifie bien que c'est le même Pharsman qui a des contacts avec
les empereurs Hadrien et Antonin le Pieux.
LES RUINES D'ARMAZ |
De
son épouse nommée Ghadana, fille du roi d'Arménie, il a eu un fils
unique :
Rhadamiste
Ier.
Pharsman
II devient roi de Karthli, ou Ibérie, selon Cyrille Toumanoff en 116
ou selon les Chroniques Géorgiennes en l'an 113, après la mort de
son père.
Pharasman
II d'Ibérie — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pharasman_II_d'Ibérie
Pharasman
ou Pharsman II dit Koueli (le Bon) (en géorgien : ფარსმან
II ქველი) était un roi ... par les chroniqueurs actuels,
cite 116 comme l'année de son avènement en tant que roi, date
également reprise par William E. D. Allen. ... vers 136, le roi
d'Arménie Vologèse I envoie une ambassade à Rome pour se plaindre
de ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire