Cette
page concerne l'année 258 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
DES
EXACTIONS ARDENTES.
Août
: Un second édit interdit le christianisme dans l'Empire Romain. Il
divise les chrétiens en 4 catégories : Les prêtres doivent
subir la peine de mort, les sénateurs et les chevaliers doivent être
dégradés et leurs biens confisqués, les matrones iront en exil,
les fonctionnaires impériaux sont condamnés aux travaux forcés.
6
août : le pape Sixte II est martyrisé.
10
août : le diacre Laurent est exécuté sur un gril, à Rome.
14
septembre : Cyprien, l'évêque de Carthage, est décapité.
Valérien
publie des édits qui procurent la gloire du martyre à un grand
nombre de chrétiens, dont les principaux sont les papes Saint
Étienne et Saint Sixte II, le diacre Saint Laurent Saint Cyprien,
évêque de Carthage le jeune Cyrille, de Césarée en Cappadoce, etc
...
Valérien,
arrivé au pouvoir en 253, déclenche la seconde persécution
générale en août 257.
Un
premier édit interdit le culte chrétien et les réunions dans les
cimetières, puis intime aux évêques, aux prêtres et aux diacres
de sacrifier aux idoles.
En
258, un second édit vient renforcer ces mesures et ordonne
l’exécution des membres de la hiérarchie chrétienne qui n’ont
pas rendu un culte aux dieux ainsi que la confiscation des biens des
chrétiens de haute classe. L’édit est appliqué avec rigueur, la
persécution sanglante... Les différentes Églises locales n’ont
pas de chef suprême à leur tête, elles jouissent d’une grande
autonomie. Lorsqu’un problème doctrinal se présente, elles se
réunissent en conciles provinciaux ou inter-provinciaux pour en
débattre. Les décisions sont prises en parfaite collégialité.
Sixte
II ou Xyste II (en grec : Ξυστός) est le 24e évêque de
Rome (rétroactivement appelé pape de l'Église catholique). Il
succède à Étienne Ier le 30 août 257.
Premier
pape à porter un nom déjà utilisé : Sixte Ier arégné au
IIe siècle.
Grec
d'origine, il rétablit les relations avec les Églises d'Orient et
d'Afrique qui ont été interrompues par son prédécesseur sur la
question du nouveau baptême des apostats.
SAINT LAURENT |
À
partir du mois d'août 258, des mesures drastiques sont prises contre
le clergé. Le 6 août Sixte II se réfugie avec plusieurs diacres
dans une catacombe en bordure de la voie Appienne.
Découvert
par des soldats, il est décapité sur le champ avec 4 de ses
diacres.
Le
même jour, 2 autres diacres, Félicissime et Agapit, sont exécutés
au cimetière de Prétextat.
Le
septième diacre Laurent est mis à mort le 10 août 258.
Sixte
II est inhumé dans la crypte des Papes de la catacombe de
Saint-Calixte.
Saint
et martyr, l'Église catholique le fête le 7 août.
Il
est traditionnellement représenté avec les attributs papaux, la
tiare et la croix pontificale à double traverse, tenant à la main
la bourse symbolique qu'il a confiée à son diacre trésorier
Laurent
Au
début du siècle suivant, l'empereur Constantin fera preuve d’une
grande tolérance vis-à-vis des chrétiens et mettra ainsi fin aux
persécutions.
La
source des sources demeure l'œuvre de Cyprien. A la lire avec la
patience méfiante qui convient, on incline à ne trouver trop
souvent en elle que les témoignages d'une sorte de « sonorisation »
amplificatrice, émotive, émouvante, mais également calculée de
sang-froid, de faits incidents de la politique romaine le plus
objectivement conforme à la nécessité des temps.
L'obligation
de se défendre contre le charme de la dialectique Cyprienne a
conduit à faire l'effort, pour apprécier les actes de
l'administration romaine, de se placer dans la position de conscience
et de « contestation » qui a pu être celle de tout haut
fonctionnaire impérial, naturellement indulgent et compréhensif,
mais ami de l'ordre établi et respectueux des dieux en possession
d'état.
Pour
ne considérer la chose qu'en un moment de sa première maturation
dans le monde, (les débuts du IIIe siècle), les « sectes
chrétiennes », et avec un relief déjà marqué, celle d'entre
elles vouée à prendre position d'« orthodoxie » et de «
catholicité », ont subsisté en un « état de droit » que le
vocabulaire technique a « défini » par une formule apparemment et
malheureusement paradoxale, que nous a transmise Tertullien
s'adressant au proconsul d'Afrique : « jure non licet esse
christianos », définition que l'on entend généralement comme si
elle disait : non licet esse christianum.
Cette
proposition, dans la mesure où il en a été fait un état autre
qu'évasif, a été unanimement interprétée comme signifiant qu'«
il n'est pas permis aux chrétiens d'exister » c'est- à-dire de se
manifester collectivement en tant que tels, et que, du seul fait de
cette prohibition, la pratique de cette religion constitue un délit
positif. (cela préfigure le fascisme de
gauche)
SAINT SYXTE ET SAINT LAURENT |
L'objet
de cet « Édit de Galère » n'a été que de rétablir les
chrétiens in génère dans l'état de « capacité d'être » où
ils ont été jusqu'au moment où ils en ont été privés par les
Édits de 302-303.
Galère
s'exprime ainsi dans la version latine de cet Édit que Lactance nous
a transmise : « ...ut denuo sint christiani »... Le texte
grec, original, nous a été conservé par Eusèbe de Césarée.
Cette proposition doit être traduite : « que de nouveau les
chrétiens soient », et, en paraphrasant dans la direction
indiquée par Tertullien : «...que, de nouveau, les chrétiens aient
licence de prétendre à manifester leur existence en conformité
avec le droit ».
Pour
une pluralité de personnes qu'anime un même sentiment à l'égard
d'un même objet, (principalement quand ce sentiment et son objet
sont de religiosité), la manifestation sociale et juridique de leur
coexistence spirituelle se trouve réalisée lorsqu'ils ont satisfait
à la commune tendance grégaire qui les porte à « se réunir en un
même lieu » et, en outre, lorsqu'ils disposent communautairement et
sous les pleines garanties du droit, d'un lieu où accomplir, en
privé ou ouvertement, cet acte de réunion.
Et
c'est de quoi nous rend parfaitement compte Galère lorsque, dans son
Édit, il ajoute : « Et (que les chrétiens) bâtissent à nouveau
les édifices dans lesquels ils se réunissent ».
A
l'analyse, cet article de l’Édit vise 2 droits qui, encore qu'ils
soient de même nature essentielle, peuvent être exercés
distinctement, l'un indépendamment de l'autre. L'un est celui de «
rebâtir des immeubles », (droit qui implique ici celui de les avoir
précédemment bâtis. Ces immeubles ont été, par hypothèse, d'un
intérêt commun à ces chrétiens. Ils ont été en premier lieu
édifiés, et ils ne peuvent être présentement restaurés, qu'en
fonction d'une capacité « réelle », qui ne peut être
détenue et exercée communautairement qu'autant que ceux qui en
disposent l'ont reçue au titre de collectivité dotée d'une
« personnalité » relative. On sait qu'une telle
« personnalité », à la fois fictive et pragmatique, ne
peut être manifestée que par un agent en quelque sorte global et
conçu pour être représentatif de la solidarité contractuelle qui
unit entre eux les membres d'un « collège », lesquels
ayant été préalablement autorisés à manifester, en forme légale
et en consistance bien définie, leur capacité potentielle d'« être
».
L'attribution
légale faite aux chrétiens du « droit de rebâtir des immeubles »
qui ont été les leurs, implique donc la restitution préalable du
droit de « constituer des collèges », et, en la présente
circonstance, des collèges de la catégorie de ceux qui ont la
capacité d'« avoir des biens patrimoniaux », capacité propre à
ceux à qui il a été concédé d'avoir des « corpora » et dont
les membres sont dits : « in quibus ex senatus consult o coire
licet ».
MARTYRS DANS LES CATACOMBES |
Nommé
par le Saint-Siège, dans, le même temps que Saint Denis reçoit sa
mission pour Paris, Saint Martial pour Limoges, Saint Gratien pour la
ville de Tours, Saint Saturnin pour Toulouse, Saint Paul pour
Narbonne, et Saint Trophime pour Arles, c'est-à-dire, l'année du
pontificat de Saint Fabien, sous le règne de l'empereur Dèce.
On
ignore en quelle année Saint Fabien donne la mission à ces saints
évêques : les monuments ecclésiastiques de ces temps-là nous
apprennent seulement que ce saint pape souffre le martyre le 33
janvier 250, Saint Corneille, qui lui succède, répand son sang pour
la foi l'année suivante.
Le
Saint-Siège, suivant Baronius, est vacant pendant 14 mois, et durant
cette vacance le clergé de Rome prend soin des églises : Romanus
clerus, sede vacant, curât ecclesias. D'où nous devons conclure que
ce n'est qu'en 256, 257 ou 258, que Saint Martial et Saint
Austremoine viennent en Auvergne.
Arrivé
dans cette ville, Saint Martial y trouve plusieurs familles
chrétiennes. L'accueil favorable qu'il en reçoit, et surtout le
désir ardent qu'elles lui témoignent d'avoir un lieu pour
s'assembler, et y exercer les pratiques de leur religion, font pour
cet homme apostolique un heureux présage de sa mission. Pressé par
leurs sollicitations, il consent à l'érection d'un oratoire, qui
est édifié dans un des faubourgs, et dédié à la Sainte Vierge.
La
vie exemplaire et pénitente, le zèle et les instructions et la
charité de ces ouvriers apostoliques, qui nuit et jour annoncent la
parole de Dieu, leur méritent la confiance des peuples; et dans
l'espace de 5 à 6 ans Saint Austremoine et ses coopérateurs
viennent à bout d'anéantir le paganisme dans la province
d'Auvergne. Un changement si rapide paraît difficile a croire, si
les anciens écrivains ne s'accordent pas à en rendre témoignage.
Laurent
de Rome est né vers 210 ou 220 à Huesca, en Aragon, Espagne. Il est
mort martyr sur un gril, en 258 à Rome.
Son
père s'appelle Orence (ou Orens dans le Sud-Ouest de la France), et
sa mère Patience. Afin de compléter ses études humanistes et
liturgiques, il est envoyé, tout jeune encore, dans la ville de
Saragosse, où il fait la connaissance du futur pape Sixte II.
Sixte
II l'établit le premier des 7 diacres attachés au service de
l'Église Romaine. Il a, en cette qualité, la garde du trésor de
l'Église et est chargé d'en distribuer les revenus aux pauvres.
Avant de mourir, il a expédié la coupe utilisée par Jésus-Christ
lors de la Cène (le Saint Calice), qui fait partie de ce trésor, à
ses parents, à Huesca. Elle est de nos jours conservée dans la
cathédrale de Valence en Espagne.
Laurent,
dont le plus ardent désir est d'être associé au martyre de saint
Sixte, le suit en versant des larmes et lui dit :
« Où
allez-vous, mon père, sans votre fils ? Saint pontife, où
allez-vous sans votre diacre ? »
Le
pape lui répond : « Je ne vous abandonne point, mon fils, une
épreuve plus pénible et une victoire plus glorieuse vous sont
réservées, vous me suivrez dans trois jours. »
Après
l'avoir ainsi consolé, Sixte lui ordonne de distribuer aux pauvres
toutes les richesses dont il est dépositaire, dans la crainte
qu'elles ne tentent la cupidité des persécuteurs. Laurent distribue
donc aux indigents tout l'argent qu'il a entre les mains, puis il
vend les vases et les ornements sacrés, et en emploie le produit de
la même manière. Voici pourquoi le saint, qui dispense
généreusement des aumônes, est le patron des pauvres. Cependant le
préfet de Rome, informé que l'église possède des trésors, fait
venir Laurent et lui enjoint de les livrer pour les besoins publics
(…car l'Empereur en a besoin pour ses troupes). Le saint diacre
demande un peu de temps :
« J'avoue
que notre Église est riche et que l'empereur n'a point de trésors
aussi précieux qu'elle, je vous en ferai voir une bonne partie,
donnez-moi seulement un peu de temps pour tout disposer ».
Il
fait venir les orphelins, puis dit au préfet en les lui montrant :
« Voilà
les trésors de l'Église, que je vous ai promis. J'y ajoute les
perles et les pierres précieuses, ces vierges et ces veuves
consacrées à Dieu, l'Église n'a point d'autres richesses. »
LES MARTYRS POUSSES DANS L’ARÈNE |
Ayant
ordonné qu'on dépouille Laurent de ses habits, il le fait d'abord
déchirer à coups de fouet, puis étendre et attacher sur un gril,
de manière que les charbons placés au-dessous et à demi allumés
ne puissent consumer sa chair que peu à peu... Les calendriers
anciens retiennent la date de son martyre, qui correspond à sa fête
liturgique : le 10 août 258.
À
la fin du IVe siècle, Saint Ambroise de Milan et Prudence (dans
le Peristephanon) ont consacré des hymnes à ce martyr très
célèbre. La tradition rapporte qu'il subit son martyre sans
plainte, priant Dieu jusqu'à son dernier soupir. Lors de son agonie,
on lui prête les paroles suivantes :
« Voici,
misérable, que tu as rôti un côté, retourne l’autre et
mange. »... C'est vraisemblablement pour ces paroles qu'il est
considéré comme un personnage à l'esprit particulièrement subtil
et fin... il est devenu le Saint Patron des cuisiniers et rôtisseurs.
Attributs :Cyprien
de Carthage, de son vrai nom Thascius Caecilius Cyprianus, né vers
200 et mort en martyr en 258 lors de la persécution de Valérien,
est un Romain d'Afrique du Nord converti au christianisme, évêque
de Carthage et Père de l'Église. Il est, après Saint Augustin,
l'un des plus grands témoins de la doctrine de l'Église latine des
premiers siècles.
Il
devient prêtre puis, en 249, évêque de Carthage. Pendant la
persécution de Dèce, il reste loin de Carthage, cette « fuite »,
qu'on lui reproche, aggrave les difficultés qu'il a à résoudre :
Révolte des confesseurs, problème de la réconciliation des lapsi,
éclatement de schismes à ce sujet en Afrique et à Rome, où
Novatien choisit la sévérité et fonde une Église dissidente
promise à un long avenir.
La
mort de Dèce en 251 lui apporte quelques années de répit, malgré
les menaces de persécution et la survenue d'une épidémie.
SAINT LAURENT DEVANT VALÉRIEN |
Quand
paraît le premier édit persécuteur de Valérien, Cyprien est exilé
en août 257, un an après, revenu dans sa ville épiscopale, il y
est, en vertu du second édit, décapité le 14 septembre 258 avec
plusieurs de ses compagnons ecclésiastiques, dont Flavien de
Carthage.
Sa
vie est connue par une biographie, la Vita Cypriani, écrite par le
diacre Pontius. On a aussi conservé les Actes proconsulaires de sa
passion avec les compte-rendus authentiques des interrogatoires.
Grand
livre es saints: culte et iconographie en Occident
https://books.google.fr/books?isbn=2848190418
Jacques
Baudoin - 2006 - Religion
Valérien
(253-260) déclenche, à son tour, une nouvelle attaque contre les
chrétiens par ses deux édits de 257 et 258. On fixe à 257 l'année
du martyre de saint ...
Le
3e siècle
www.universdelabible.net
› La Bible et l'histoire › Histoire du christianisme
Origène
a dix-sept ans lorsqu'éclate en 202 la persécution de l'empereur
... En 258, un second édit vient renforcer ces mesures et ordonne
l'exécution des ... Pourtant, en quelques années, la situation va
se retourner complètement: le ...
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avez consulté cette page le 27/08/16.
Notice
sur l'ancien royaume des auvergnats et sur la ville de Clermont
https://books.google.fr/books?id=gq94j0Go2zcC
Antoine
Delarbre - 1805
D'où
nous devons conclure que ce n'est qu'en 256 , 257 ou 258, que saint
Martial et ... et de saint Laurent , qui endura le martyre, les uns
disent en l'année 258,
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