dimanche 4 septembre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 258


21 AOÛT 2016...

Cette page concerne l'année 258 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

DES EXACTIONS ARDENTES.

Août : Un second édit interdit le christianisme dans l'Empire Romain. Il divise les chrétiens en 4 catégories : Les prêtres doivent subir la peine de mort, les sénateurs et les chevaliers doivent être dégradés et leurs biens confisqués, les matrones iront en exil, les fonctionnaires impériaux sont condamnés aux travaux forcés.
6 août : le pape Sixte II est martyrisé.
10 août : le diacre Laurent est exécuté sur un gril, à Rome.
14 septembre : Cyprien, l'évêque de Carthage, est décapité.

Valérien publie des édits qui procurent la gloire du martyre à un grand nombre de chrétiens, dont les principaux sont les papes Saint Étienne et Saint Sixte II, le diacre Saint Laurent Saint Cyprien, évêque de Carthage le jeune Cyrille, de Césarée en Cappadoce, etc ...

Valérien, arrivé au pouvoir en 253, déclenche la seconde persécution générale en août 257.
Un premier édit interdit le culte chrétien et les réunions dans les cimetières, puis intime aux évêques, aux prêtres et aux diacres de sacrifier aux idoles.

En 258, un second édit vient renforcer ces mesures et ordonne l’exécution des membres de la hiérarchie chrétienne qui n’ont pas rendu un culte aux dieux ainsi que la confiscation des biens des chrétiens de haute classe. L’édit est appliqué avec rigueur, la persécution sanglante... Les différentes Églises locales n’ont pas de chef suprême à leur tête, elles jouissent d’une grande autonomie. Lorsqu’un problème doctrinal se présente, elles se réunissent en conciles provinciaux ou inter-provinciaux pour en débattre. Les décisions sont prises en parfaite collégialité.

Sixte II ou Xyste II (en grec : Ξυστός) est le 24e évêque de Rome (rétroactivement appelé pape de l'Église catholique). Il succède à Étienne Ier le 30 août 257.
Premier pape à porter un nom déjà utilisé : Sixte Ier arégné au IIe siècle.
Grec d'origine, il rétablit les relations avec les Églises d'Orient et d'Afrique qui ont été interrompues par son prédécesseur sur la question du nouveau baptême des apostats.
SAINT LAURENT
Durant son pontificat, la reprise des persécutions contre les chrétiens fait passer les problèmes internes de l'Église au second plan. En effet, l'empereur Valérien, plutôt neutre jusqu'à cette époque vis-à-vis des chrétiens, exige de ceux-ci la participation au culte impérial et interdit les cérémonies dans les catacombes.
À partir du mois d'août 258, des mesures drastiques sont prises contre le clergé. Le 6 août Sixte II se réfugie avec plusieurs diacres dans une catacombe en bordure de la voie Appienne.
Découvert par des soldats, il est décapité sur le champ avec 4 de ses diacres.
Le même jour, 2 autres diacres, Félicissime et Agapit, sont exécutés au cimetière de Prétextat.
Le septième diacre Laurent est mis à mort le 10 août 258.
Sixte II est inhumé dans la crypte des Papes de la catacombe de Saint-Calixte.
Saint et martyr, l'Église catholique le fête le 7 août.
Il est traditionnellement représenté avec les attributs papaux, la tiare et la croix pontificale à double traverse, tenant à la main la bourse symbolique qu'il a confiée à son diacre trésorier Laurent
Au début du siècle suivant, l'empereur Constantin fera preuve d’une grande tolérance vis-à-vis des chrétiens et mettra ainsi fin aux persécutions.

La source des sources demeure l'œuvre de Cyprien. A la lire avec la patience méfiante qui convient, on incline à ne trouver trop souvent en elle que les témoignages d'une sorte de « sonorisation » amplificatrice, émotive, émouvante, mais également calculée de sang-froid, de faits incidents de la politique romaine le plus objectivement conforme à la nécessité des temps.
L'obligation de se défendre contre le charme de la dialectique Cyprienne a conduit à faire l'effort, pour apprécier les actes de l'administration romaine, de se placer dans la position de conscience et de « contestation » qui a pu être celle de tout haut fonctionnaire impérial, naturellement indulgent et compréhensif, mais ami de l'ordre établi et respectueux des dieux en possession d'état.

Pour ne considérer la chose qu'en un moment de sa première maturation dans le monde, (les débuts du IIIe siècle), les « sectes chrétiennes », et avec un relief déjà marqué, celle d'entre elles vouée à prendre position d'« orthodoxie » et de « catholicité », ont subsisté en un « état de droit » que le vocabulaire technique a « défini » par une formule apparemment et malheureusement paradoxale, que nous a transmise Tertullien s'adressant au proconsul d'Afrique : « jure non licet esse christianos », définition que l'on entend généralement comme si elle disait : non licet esse christianum.
Cette proposition, dans la mesure où il en a été fait un état autre qu'évasif, a été unanimement interprétée comme signifiant qu'« il n'est pas permis aux chrétiens d'exister » c'est- à-dire de se manifester collectivement en tant que tels, et que, du seul fait de cette prohibition, la pratique de cette religion constitue un délit positif. (cela préfigure le fascisme de gauche)
SAINT SYXTE ET SAINT LAURENT
La preuve que tel est le sens de cette proposition nous est donnée par le texte authentique de l’Édit que l'Empereur Galère a promulgué en l'année 311 pour mettre fin, au moins en Orient, à l'« état de persécution » systématique et aberrante, que les Tétrarques, unanimes, ont créé en 303.
L'objet de cet « Édit de Galère » n'a été que de rétablir les chrétiens in génère dans l'état de « capacité d'être » où ils ont été jusqu'au moment où ils en ont été privés par les Édits de 302-303.

Galère s'exprime ainsi dans la version latine de cet Édit que Lactance nous a transmise : « ...ut denuo sint christiani »... Le texte grec, original, nous a été conservé par Eusèbe de Césarée. Cette proposition doit être traduite : « que de nouveau les chrétiens soient », et, en paraphrasant dans la direction indiquée par Tertullien : «...que, de nouveau, les chrétiens aient licence de prétendre à manifester leur existence en conformité avec le droit ».
Pour une pluralité de personnes qu'anime un même sentiment à l'égard d'un même objet, (principalement quand ce sentiment et son objet sont de religiosité), la manifestation sociale et juridique de leur coexistence spirituelle se trouve réalisée lorsqu'ils ont satisfait à la commune tendance grégaire qui les porte à « se réunir en un même lieu » et, en outre, lorsqu'ils disposent communautairement et sous les pleines garanties du droit, d'un lieu où accomplir, en privé ou ouvertement, cet acte de réunion.

Et c'est de quoi nous rend parfaitement compte Galère lorsque, dans son Édit, il ajoute : « Et (que les chrétiens) bâtissent à nouveau les édifices dans lesquels ils se réunissent ».
A l'analyse, cet article de l’Édit vise 2 droits qui, encore qu'ils soient de même nature essentielle, peuvent être exercés distinctement, l'un indépendamment de l'autre. L'un est celui de « rebâtir des immeubles », (droit qui implique ici celui de les avoir précédemment bâtis. Ces immeubles ont été, par hypothèse, d'un intérêt commun à ces chrétiens. Ils ont été en premier lieu édifiés, et ils ne peuvent être présentement restaurés, qu'en fonction d'une capacité « réelle », qui ne peut être détenue et exercée communautairement qu'autant que ceux qui en disposent l'ont reçue au titre de collectivité dotée d'une « personnalité » relative. On sait qu'une telle « personnalité », à la fois fictive et pragmatique, ne peut être manifestée que par un agent en quelque sorte global et conçu pour être représentatif de la solidarité contractuelle qui unit entre eux les membres d'un « collège », lesquels ayant été préalablement autorisés à manifester, en forme légale et en consistance bien définie, leur capacité potentielle d'« être ».
L'attribution légale faite aux chrétiens du « droit de rebâtir des immeubles » qui ont été les leurs, implique donc la restitution préalable du droit de « constituer des collèges », et, en la présente circonstance, des collèges de la catégorie de ceux qui ont la capacité d'« avoir des biens patrimoniaux », capacité propre à ceux à qui il a été concédé d'avoir des « corpora » et dont les membres sont dits : « in quibus ex senatus consult o coire licet ».

MARTYRS DANS LES CATACOMBES
Sulpice Sévère, auteur d'un abrégé de l'histoire sacrée, depuis la création du monde jusqu'à l'an 400, nous apprend que le christianisme a été reçu fort tard dans les provinces des Gaules Cisalpines, elles en ont été privées pendant plus de 2 siècles.
Nommé par le Saint-Siège, dans, le même temps que Saint Denis reçoit sa mission pour Paris, Saint Martial pour Limoges, Saint Gratien pour la ville de Tours, Saint Saturnin pour Toulouse, Saint Paul pour Narbonne, et Saint Trophime pour Arles, c'est-à-dire, l'année du pontificat de Saint Fabien, sous le règne de l'empereur Dèce.

On ignore en quelle année Saint Fabien donne la mission à ces saints évêques : les monuments ecclésiastiques de ces temps-là nous apprennent seulement que ce saint pape souffre le martyre le 33 janvier 250, Saint Corneille, qui lui succède, répand son sang pour la foi l'année suivante.
Le Saint-Siège, suivant Baronius, est vacant pendant 14 mois, et durant cette vacance le clergé de Rome prend soin des églises : Romanus clerus, sede vacant, curât ecclesias. D'où nous devons conclure que ce n'est qu'en 256, 257 ou 258, que Saint Martial et Saint Austremoine viennent en Auvergne.

Arrivé dans cette ville, Saint Martial y trouve plusieurs familles chrétiennes. L'accueil favorable qu'il en reçoit, et surtout le désir ardent qu'elles lui témoignent d'avoir un lieu pour s'assembler, et y exercer les pratiques de leur religion, font pour cet homme apostolique un heureux présage de sa mission. Pressé par leurs sollicitations, il consent à l'érection d'un oratoire, qui est édifié dans un des faubourgs, et dédié à la Sainte Vierge.

La vie exemplaire et pénitente, le zèle et les instructions et la charité de ces ouvriers apostoliques, qui nuit et jour annoncent la parole de Dieu, leur méritent la confiance des peuples; et dans l'espace de 5 à 6 ans Saint Austremoine et ses coopérateurs viennent à bout d'anéantir le paganisme dans la province d'Auvergne. Un changement si rapide paraît difficile a croire, si les anciens écrivains ne s'accordent pas à en rendre témoignage.

Laurent de Rome est né vers 210 ou 220 à Huesca, en Aragon, Espagne. Il est mort martyr sur un gril, en 258 à Rome.
Son père s'appelle Orence (ou Orens dans le Sud-Ouest de la France), et sa mère Patience. Afin de compléter ses études humanistes et liturgiques, il est envoyé, tout jeune encore, dans la ville de Saragosse, où il fait la connaissance du futur pape Sixte II.
Sixte II l'établit le premier des 7 diacres attachés au service de l'Église Romaine. Il a, en cette qualité, la garde du trésor de l'Église et est chargé d'en distribuer les revenus aux pauvres. Avant de mourir, il a expédié la coupe utilisée par Jésus-Christ lors de la Cène (le Saint Calice), qui fait partie de ce trésor, à ses parents, à Huesca. Elle est de nos jours conservée dans la cathédrale de Valence en Espagne.
Laurent, dont le plus ardent désir est d'être associé au martyre de saint Sixte, le suit en versant des larmes et lui dit :
« Où allez-vous, mon père, sans votre fils ? Saint pontife, où allez-vous sans votre diacre ? »
Le pape lui répond : « Je ne vous abandonne point, mon fils, une épreuve plus pénible et une victoire plus glorieuse vous sont réservées, vous me suivrez dans trois jours. »
Après l'avoir ainsi consolé, Sixte lui ordonne de distribuer aux pauvres toutes les richesses dont il est dépositaire, dans la crainte qu'elles ne tentent la cupidité des persécuteurs. Laurent distribue donc aux indigents tout l'argent qu'il a entre les mains, puis il vend les vases et les ornements sacrés, et en emploie le produit de la même manière. Voici pourquoi le saint, qui dispense généreusement des aumônes, est le patron des pauvres. Cependant le préfet de Rome, informé que l'église possède des trésors, fait venir Laurent et lui enjoint de les livrer pour les besoins publics (…car l'Empereur en a besoin pour ses troupes). Le saint diacre demande un peu de temps :
« J'avoue que notre Église est riche et que l'empereur n'a point de trésors aussi précieux qu'elle, je vous en ferai voir une bonne partie, donnez-moi seulement un peu de temps pour tout disposer ».
Il fait venir les orphelins, puis dit au préfet en les lui montrant :
« Voilà les trésors de l'Église, que je vous ai promis. J'y ajoute les perles et les pierres précieuses, ces vierges et ces veuves consacrées à Dieu, l'Église n'a point d'autres richesses. »

LES MARTYRS POUSSES DANS L’ARÈNE
À cette vue, le préfet entre en fureur, et, croyant intimider le saint diacre, il lui dit que les tortures qu'il aura à souffrir seront prolongées et que sa mort ne sera qu'une lente et terrible agonie.
Ayant ordonné qu'on dépouille Laurent de ses habits, il le fait d'abord déchirer à coups de fouet, puis étendre et attacher sur un gril, de manière que les charbons placés au-dessous et à demi allumés ne puissent consumer sa chair que peu à peu... Les calendriers anciens retiennent la date de son martyre, qui correspond à sa fête liturgique : le 10 août 258.

À la fin du IVe siècle, Saint Ambroise de Milan et Prudence (dans le Peristephanon) ont consacré des hymnes à ce martyr très célèbre. La tradition rapporte qu'il subit son martyre sans plainte, priant Dieu jusqu'à son dernier soupir. Lors de son agonie, on lui prête les paroles suivantes :
« Voici, misérable, que tu as rôti un côté, retourne l’autre et mange. »... C'est vraisemblablement pour ces paroles qu'il est considéré comme un personnage à l'esprit particulièrement subtil et fin... il est devenu le Saint Patron des cuisiniers et rôtisseurs.

Attributs :Cyprien de Carthage, de son vrai nom Thascius Caecilius Cyprianus, né vers 200 et mort en martyr en 258 lors de la persécution de Valérien, est un Romain d'Afrique du Nord converti au christianisme, évêque de Carthage et Père de l'Église. Il est, après Saint Augustin, l'un des plus grands témoins de la doctrine de l'Église latine des premiers siècles.

Il devient prêtre puis, en 249, évêque de Carthage. Pendant la persécution de Dèce, il reste loin de Carthage, cette « fuite », qu'on lui reproche, aggrave les difficultés qu'il a à résoudre : Révolte des confesseurs, problème de la réconciliation des lapsi, éclatement de schismes à ce sujet en Afrique et à Rome, où Novatien choisit la sévérité et fonde une Église dissidente promise à un long avenir.
La mort de Dèce en 251 lui apporte quelques années de répit, malgré les menaces de persécution et la survenue d'une épidémie.

SAINT LAURENT DEVANT VALÉRIEN
En 255 commencent les démêlés avec Étienne, évêque de Rome : Affaire de 2 évêques Espagnols apostats, imprudemment, à ses yeux, réhabilités par le pape, affaire de Marcianus d'Arles, novatianiste, qu'il demande à Étienne d'écarter de la communion, dispute relative à la validité (que refuse Cyprien) du baptême donné par les hérétiques.
Quand paraît le premier édit persécuteur de Valérien, Cyprien est exilé en août 257, un an après, revenu dans sa ville épiscopale, il y est, en vertu du second édit, décapité le 14 septembre 258 avec plusieurs de ses compagnons ecclésiastiques, dont Flavien de Carthage.
Sa vie est connue par une biographie, la Vita Cypriani, écrite par le diacre Pontius. On a aussi conservé les Actes proconsulaires de sa passion avec les compte-rendus authentiques des interrogatoires.


Grand livre es saints: culte et iconographie en Occident
https://books.google.fr/books?isbn=2848190418
Jacques Baudoin - 2006 - ‎Religion
Valérien (253-260) déclenche, à son tour, une nouvelle attaque contre les chrétiens par ses deux édits de 257 et 258. On fixe à 257 l'année du martyre de saint ...
Le 3e siècle
www.universdelabible.net › La Bible et l'histoire › Histoire du christianisme
Origène a dix-sept ans lorsqu'éclate en 202 la persécution de l'empereur ... En 258, un second édit vient renforcer ces mesures et ordonne l'exécution des ... Pourtant, en quelques années, la situation va se retourner complètement: le ...
Vous avez consulté cette page le 27/08/16.

Notice sur l'ancien royaume des auvergnats et sur la ville de Clermont
https://books.google.fr/books?id=gq94j0Go2zcC
Antoine Delarbre - 1805
D'où nous devons conclure que ce n'est qu'en 256 , 257 ou 258, que saint Martial et ... et de saint Laurent , qui endura le martyre, les uns disent en l'année 258, 

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