mardi 6 septembre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 257

22 AOÛT 2016...

Cette page concerne l'année 257 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

SAINT DE CIMIEZ.

Pons de Cimiez ou Ponce est un saint chrétien, né à Rome au IIIe siècle, fêté le 14 mai.
Originaire d'une famille païenne, il se convertit ensuite au christianisme, abandonnant ses biens et prêchant. Il évangélise la vallée de l'Ubaye. On le martyrise à Cimiez en l'an 257.
Les communes Saint-Pons (Alpes-de-Haute-Provence) et Saint-Pons-de-Thomières (Hérault) portent son nom.
La vie de Saint Pons est connue par de nombreux manuscrits du IXe (martyrologe d'Usuard) et Xe dont les textes de base peuvent être du Ve. Selon la tradition, le chevalier Romain Pontius, fils d'un sénateur Romain, se convertit très jeune au christianisme sous l'impulsion du pape Pontien (230-235). Sa conversion entraîne celle de son père et de sa maison.
À la mort de ce dernier, Pontius devient sénateur à son tour. Il donne ses biens au pape Fabien (236-250) pour les distribuer aux pauvres.
Sa position sociale lui permet de convertir l'empereur Philippe l'Africain (244-249) et son fils mais les règnes de Valérien (253-260) et Gallien (253-268) voient bientôt les chrétiens soumis à des persécutions...

Pontius quitte l'Italie pour s'installer à Cimiez, il n'est pas pour autant à l'abri, car le gouverneur des Gaules Claudius met en œuvre la politique impériale de persécution des chrétiens dès son arrivée en cette cité.
Pontius est arrêté, refusant de sacrifier aux dieux païens, il est soumis au supplice du chevalet sans aucun dommage, puisque l'engin se brise... Il est alors jeté en pâture à deux ours dans l’amphithéâtre de Cimiez, mais les fauves se retournent contre leurs gardiens... Le bûcher se révélant tout aussi inefficace, il est finalement décapité sur un rocher qui domine la rive du Paillon et son corps est précipité au bas de la falaise.

Valerius, qui a été converti en même temps que Pontius, enterre de nuit le corps du martyr là où il gît. Puis, réussissant à racheter aux greffiers les actes du martyre, il les emporte avec lui, fuyant la persécution, il s'éloigne en bateau vers le pays des Libyens.
Le martyre de Pons est traditionnellement placé en 257 ou 258. Inhumé dans une nécropole située à l'emplacement de la future abbaye. Selon la légende, sa tête roule dans le torrent jusqu'à Marseille, où la relique est recueillie par les moines de l'abbaye Saint-Victor.
Le lieu supposé du martyre se situe sur un roc surplombant le Paillon par un à-pic et sur lequel a subsisté jusqu'en 1925, date de sa destruction et de l'arasement du roc, une chapelle-martyrium dédiée à Saint Pons... Plusieurs localités rappellent sa mémoire, il a évangélisé la vallée de l'Ubaye. La tradition dit que Charlemagne a créé l'abbaye de Saint Pons et nommé Siagre, son neveu, prieur.  Ce Siagre est assimilé à un saint abbé de l'abbaye.
Cimiez située sur la grande voie Julia Augusta allant à Gênes, est la capitale de la région.
« Du pain et des jeux » : Les arènes de la ville peuvent accueillir 4 000 personnes et la ville de Cimiez compte 20 000 habitants. C’est l’Âge d’Or et des thermes y ont été édifiés comme dans toutes les grandes villes de l’Empire.

Nikaïa (Nice) n’est qu’un modeste comptoir Phocéen, relié par quelques simples
chemins à Cimiez la Romaine, capitale administrative. Les Romains ne sont à Nikaïa que pour aider les Grecs Phocéens à se défendre contre les attaques des Ligures. C’est dans ce contexte que va naître Pontius (Pons), fils de Marcus, sénateur Romain auprès du tout puissant empereur considéré comme un dieu et de  Julia dont il est le premier enfant après 22 ans de mariage !

Un oracle a prédit que cet enfant « brisera les dieux et renversera le temple » !... Enfant Pons ne va jamais dans les temples écouter les oracles. Des maîtres éminents lui apprennent les belles lettres, la philosophie et lui assurent
une éducation raffinée.
Nous sommes en l’an 230. Pons entend en passant dans une rue, les chants
d’une assemblée de Chrétiens. C’est une révélation pour lui et, désormais, il délaisse l’enseignement de ses maîtres pour rejoindre la communauté chrétienne. Il réussira à convertir toute sa famille qui recevra le baptême.

À la mort de son père, Pons est nommé malgré lui sénateur à sa place ! Il a un tel charisme qu’il convertit de nombreuses personnes autour de lui, y compris l’empereur Philippe l'Africain. Pons fait don de tous ses biens à la communauté chrétienne.
À partir de 245, on construit partout des églises et on détruit les temples.
10 ans plus tard, les persécutions reprennent. Pons est obligé de se cacher, d’abord à Rome, puis à Cimiez, où il est interpellé par le gouverneur qui lui demande de renier son Dieu et de sacrifier aux idoles. Pons refuse par trois fois :
« Je ne peux pas le faire car je suis Chrétien ». Ainsi choisit-il de mourir plutôt que d’abjurer.
Dans l’amphithéâtre, son supplice va commencer. Les bourreaux l’attachent sur le chevalet qui doit l’écarteler : Ils manœuvrent le chevalet… Qui se brise avec fracas !

Pons crie à la foule : 
« Mon Dieu a le pouvoir d’arracher les hommes pieux à la souffrance ! ».

Claudius hésite… On a acheté pour les jeux 2 gros ours des montagnes de Dalmatie. On attache Pons à un poteau et on libère les ours dans l’arène… Les bêtes fauves se retournent contre les gardiens et les dévorent !
Le public grogne, cet homme les nargue, il faut en finir… Pons est toujours attaché.

On apporte des fagots de bois, on y met le feu… Le vent souffle tout à coup en bourrasque, disperse les flammes qui épargnent le condamné et vont au contraire brûler la toile tendue autour des gradins ! 
Le gouverneur demande une dernière fois à Pons d’abjurer et de sacrifier à Apollon.

Pons s’écrie : 
« J’offre mon corps au Seigneur Jésus Christ ». 

Le gouverneur de rage ordonne de le conduire au Rocher du Paillon, de lui trancher la tête et de jeter son corps en bas...

Saint Pons a contribué à l’évangélisation de toute notre région, comme Sainte Dévote, Sainte Réparate, Saint Dalmas et tant d’autres… Qui ont donné leur vie pour que le Christianisme soit reconnu.

D’après l’abbé Tisserand (ce n’est peut-être qu’une hypothèse) les romains ont construit des postes militaires à des points stratégiques en une ligne de défense élevée, tout le long du front des Baous de la région Vençoise : au Broc, à Carros, à Saint-Martin de Vence, à Saint-Martin de Tourrettes ainsi qu’au village lui-même.
D’ailleurs ces sites s’étalent le long des voies de communication de l’arrière-pays, de l’est vers l’ouest, du sud vers le nord, vers la route des Alpes...
La « Pax Romana » a régné sur les 3 premiers siècles de l’empire Romain. Les autochtones délaissent alors les oppida et s’installent dans les plaines où ils mettent les terres en valeur, avec les cultures du blé, de la vigne et de l’olivier, accompagnées de l’élevage des porcs et des ovins.
Les anciennes pistes sont transformées en chaussées pavées, bien construites et entretenues : La Via Julia Augusta traverse la région entre Ligurie et Rhône. De cette voie partent des chemins élargis et bien tracés desservant l’arrière-pays montagneux.
Le christianisme arrive en Provence au IIIe siècle de notre ère. Les persécutions, édictées par les empereurs Romains Dèce et Valérien, s’abattent sur la région entre 250 et 257. Le sénateur Pons est martyrisé à Cimiez, la persécution de Dioclétien ne fait qu’un martyr à Marseille : le gallo-romain Victor en 303.
Avec la conversion de l’empereur Byzantin Constantin, le christianisme devient religion officielle et obligatoire. Les églises sont alors construites près des villes et dans leurs environs.
De nombreux monastères sont édifiés dans les îles méditerranéennes par Théodore à Hyères, Honorat et Caprais à Lérins.

Martin est né en 317, en Pannonie, contrée de l’Europe Centrale, située au Sud du Danube, qui a été soumise par l’empereur Auguste. Enrôlé de force dès l’âge de 15 ans dans l’armée romaine impériale pour une période de 25 ans, il est soldat alors qu’il rêve d’être moine.
Enfin libéré de ses obligations militaires, il se retire du monde, à Ligugé près de Poitiers, où il vit enfin en ermite. Avec quelques disciples, il fonde la première communauté monastique des Gaules. Le peuple de Tours vient l’arracher à la vie contemplative pour le nommer évêque.
Les chefs religieux sont alors désignés par autorité populaire. L’Église a désormais droit de cité et cherche à se construire au milieu des combats de son époque. Le nouvel évêque invente les tournées pastorales, il sillonne les chemins de son diocèse pour mieux connaître ses ouailles. Il affronte la religion populaire inspirée des rites animistes et du polythéisme romain. Il lutte contre la sorcellerie et transforme en douceur les sites païens en sanctuaires chrétiens.

Son humilité extrême, sa charité sans limites font de lui un apôtre bien aimé de son peuple.
Il combat les hérésies mais proteste contre les condamnations capitales de l’Empereur. Il protège les faibles et admoneste les puissants. On lui attribue quelques miracles.

En 416, Jean Cassien fonde, près du vieux port de Marseille, l’abbaye  de Saint-Victor sur le tombeau du saint martyr.
La dévotion mariale se répand en Occident. Les chapelles des « villae »,  ou grands domaines, et les églises des « vici », ou bourgades, constituent au Ve siècle les premières paroisses sous l’autorité des évêques.
Nombreuses sont celles qui portent le nom de Notre-Dame. Les églises domaniales sont construites sur un habitat dispersé. Elles portent souvent le nom d’un Saint Patron qu’elles donnent au quartier qu’elles desservent (selon J.C. Poteur). Saint-Martin de la Pelote est peut-être l’une d’elles. Elle porte le nom de ce saint très vénéré à cette époque.

Au milieu du VIe siècle, les premiers monastères fondés par les moines de Lérins sortent de terre à La Napoule, au Suquet de Cannes, à Vallauris, à Mougins. Il est  aussi question de Saint-Martin de la Pelote de Tourrettes.
(Selon le Cartulaire de Lérins)
L’abbaye de Lérins sera  une pépinière d’évêques : On retrouve Honorat et Hilaire à Arles, Maxime et Fauste à Riez, Valérien à Cimiez et Véran à Vence.
Saint-Martin de Tourrettes est appelé « commanderie » par la tradition tourrettane. Mais nous savons qu’il n’y a que quatre « maisons-commanderies » dans les Alpes Maritimes
Est-il possible que Saint-Martin ait pu être une « maison annexe » de l’Ordre du Temple ?
On peut penser que ce lieu de Saint-Martin existant avant le Temple, a été réutilisé par celui-ci avec sa chapelle entourée de son cimetière, et des terres où peuvent être cultivées des céréales telles que blé, avoine, orge ou même les fameuses lentilles de Tourrettes…
Dans l’évêché de Vence, le Temple possède 40 services à Vence, intra et extra muros, et 6 services à Tourrettes, preuve qu’il y a des « hommes du Temple » dans le village. Les ruines de la chapelle montrent les traces d’un édifice à nef unique et étroite, une abside trilobée et un vaste portail au couchant. Un pan de mur conserve une ouverture en meurtrière. Tout ceci fait penser à une construction antérieure au XIIe siècle.
Les seules églises templières, c’est-à-dire construites par les Templiers, sont celles de Saint-Jacques à Grasse, disparue en 1761, de Nice près de la citadelle, de Pierlas et de Saint-Michel-du-Gast à Roquebillière. Mais on sait que les Templiers utilisent des églises déjà existantes et parfois même paroissiales.
Du village, la route monte à l’assaut des grands rochers plats du quartier de l’Hermas qui domine Tourrettes. Elle escalade le flanc du Mont Pié-Martin et devient chemin muletier, en direction du plateau des Courmettes,

Peu avant le vallon de Pié-Lombard se dresse une ruine entourée de nombreuses maisons neuves. Une villa s’appuie sur le mur immense de l’ancien édifice, la propriété est privée. C’est là que la tradition tourrettane situe la « commanderie ». Qu’en est-il exactement?



Saint Pons (de Cimiez) | Montagnes Niçoises
www.montnice.fr/cartographie/fr/saint-pons-cimiez
12 août 2016 - http://www.montnice.fr/cartographie/fr/saint-pons-cimiez. ... Le martyre de Pons est traditionnellement placé en 257 ou 258. Il aurait été inhumé ...

Pons de Cimiez — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pons_de_Cimiez
Pons de Cimiez ou Ponce est un saint chrétien, né à Rome au III e siècle, fêté le 14 mai. ... Pons de Cimiez. Un article de ... Il fut martyrisé à Cimiez en l'an 257

L'église Saint-Pons de Baugy - lieux sacrés
lieuxsacres.canalblog.com › Baugy (71-Saône-et-Loire)
4 nov. 2012 - Pons se réfugia à Cimiez, près de Nice, mais ne tarda pas à être arrêté. Refusant de sacrifier aux Dieux, il fut martyrisé en 257. Selon la ...



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