vendredi 2 septembre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 261

18 AOÛT 2016...

Cette page concerne l'année 261 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

PRÉTENTIONS ET TROUBLES D'HOMMES DÉSIRANT LA POURPRE IMPÉRIALE

Balliste, l'un des « Trente Tyrans » qui prennent la pourpre sous Gallien (253-268), a rendu de grands services sous Valérien et a battu le roi des Perses, Shapur Ier.
À la mort de l'usurpateur Macrien et de son fils Quiétus, il se fait proclamer empereur en Orient, à Émèse, et périt peu après assassiné par un soldat, en l'an 264.
Mais son règne n'est pas paisible, et, après la prise de Valérien, plusieurs tyrans s'autoproclament... Macrien et Baliste recueillent les débris de l'armée, et se font reconnaître empereurs, car ils ne tiennent pas compte de Gallien qui est à Rome, et néglige toutes choses...
On reconnaît pour empereur, Macrien le père avec ses deux fils, Macrien et Quiétus, et les 2 Macrien marchent contre Gallien, laissant en Orient Baliste et Quiétus.
Macrien craint Valens, proconsul d'Achaïe, et envoie Pison pour le tuer, mais Pison trouvant que Valens a usurpé l'empire, se retire en Thessalie, où, ayant aussi pris la pourpre, il est tué.

Auréolus, qui commande l'armée d'Illyrie, est aussi reconnu empereur, et Macrien, en étant venu aux mains avec lui, est tué la 9e année de Gallien, qui est consul pour la 4e fois avec Votasien, préfet d’Égypte, qui lui aussi se proclame empereur (261) et Posthume dans les Gaules.
On compte jusqu'à trente tyrans, qui se disent alors empereurs des Romains. Odénath, roi de Palmyre, ayant appris la mort de Macrien, fait aussi mourir Quiétus et Baliste. Ainsi Macrien, qui a été auteur de la persécution, périt avec toute sa race... Depuis que Gallien règne seul, la persécution cesse, et on ne voit pas que de son chef il soit un grand ennemi des chrétiens, bien qu'il soit fort cruel.
Il révoque même par des ordonnances expresses celles qui ont été faites contre les chrétiens.
Voici celle qu'il envoie a Alexandrie :
L'empereur César Publius-Licinius-Gallus, pieux, heureux, auguste, à Denis, à Pimias, à Démétrius et aux autres évêques : « J'ai ordonné que l'effet de ma grâce s'étende par tout le monde, en sorte que l'on se retire des lieux consacrés à la religion, que vous puissiez vous servir de la forme de mon rescrit, sans que personne vous trouble, et il y a déjà longtemps que j'ai accordé ce que vous pouvez maintenant exécuter librement, c'est pourquoi, Aurélius Cyrénius, intendant général, observe le rescrit que j'ai donné. Il y a une autre ordonnance adressée à d'autres évêques, qui leur permet de recouvrer la propriété des cimetières. »

Odenath se jette entièrement dans le parti des Romains, qu'il soutient avec plus de fortune qu'aucun autre de leurs généraux. II se joint à Baliste, pousse Shapur, fait un grand carnage de ses troupes au passage de l'Euphrate, et change son titre de prince de Palmyre en celui de roi.
L'empereur Gallien, sensible aux malheurs de son père Valérien, récompense Odenath, qui vient de le venger, et le fait général d'Orient...

L'année suivante (261) il fond sur la Mésopotamie, qu'il soumet entièrement, entre sur les terres de Shapur, le poursuit jusqu'à Ctésiphon, qu'il assiège , dans l'espoir de délivrer Valérien. Quelques historiens semblent marquer un second siège de cette ville, dans lequel ce prince l'emporte mais ce n'est que peu de temps avant sa mort.
A son retour de Perse, il investit Emese, Quietus, fils de Macrien, que ce tyran a laissé en Orient, pour y commander à sa place. Cette ville se rend...

POSTUMUS
Gallien croit ne pouvoir mieux affermir son autorité qu'en associant Odenath à l'empire, ce qu'il fait, en lui donnant les titres de césar, d'auguste et d'empereur, ainsi que celui d'augusta à la reine Zenobie sa femme à leurs enfants. (Certains historiens disent que Gallien n'a jamais fait cela, car n'étant conforme à la tradition romaine de l'époque)
Le nouvel empereur signale son avènement par la mort de Baliste, lequel, après une première révolte, qu'on lui a pardonnée, a repris la pourpre 2 ans auparavant... Odenath garde l'empire près de 4 années, et le perd en même temps que la vie.

Les Perses surprennent Césarée par cet endroit, et s'étant répandus dans la ville ils y exercent toutes sortes de cruautés. Ils ont surtout ordre de prendre vif Démosthène, que Shapur veut sans doute immoler à sa vengeance.
Le brave gouverneur, après avoir bien défendu sa place, ne s'oublie pas lui - même. Montant à cheval, et l'épée nue à la main, il se jette au milieu d'un bataillon d'ennemis, qui prétendent l'envelopper... il tue les uns, écarte les autres, et s'étant ainsi fait jour à travers les Perses, il évite la captivité et la mort.

Baliste a acquis beaucoup de gloire dans les premiers emplois militaires sous Valérien, homme de tête et de main, propre au conseil et à l'action, et surtout excellent dans ce qui regarde le soin des subsistances d'une armée.
Valérien, dans une lettre qui nous a été conservée par Trébellius Pollio, se loue beaucoup des avis qu'il a reçus de Baliste en ce genre, et qui tendent à mettre l'abondance parmi les troupes en évitant de ruiner les provinces. Pour satisfaire à ce double objet, Baliste veut que l'on n'exige des peuples que les productions de leur pays, en plus, afin d'éviter les frais des voitures et des transports, on distribue les quartiers d'hiver et les passages des troupes, de façon que les denrées se consument sur le lieu qui les fait naître.

Attentif au bon ordre, au bien du service, à la diminution des charges de l'état, Baliste conseille aussi à Valérien de ne souffrir dans les troupes ni soldat ni officier surnuméraire. Car, comme la milice est alors très rémunératrice, bien des gens s'y engagent pour en percevoir les émoluments sans en remplir les fonctions, et cet abus est réformé par Valérien sur les avis de Baliste. (Un peu comme nos fonctionnaires des hautes sphères qui sont pléthores, en double ou triple exemplaires et très coûteux pour les finances publics. Seulement nous n'avons pas pour l’instant de dirigeants assez intègres pour changer cela)

C'est cet homme habile et courageux en même temps qui le premier relève en Orient les affaires des Romains, réduites à la situation la plus déplorable par l'infortune de Valérien.
Dans le moment tout a plié, ainsi que je viens de l'exposer, sous le vainqueur qui même a poussé fort loin ses conquêtes. Baliste rassemble les malheureux débris des troupes vaincues, en fait un corps d'armée, et avec des forces si peu capables, de grands exploits, il commence par sauver Pompéiopolis, que les Perses assiègent.

L'histoire observe que Shapur traite avec une extrême inhumanité ses prisonniers, ne leur faisant donner qu'autant de nourriture qu'il en faut pour les empêcher de mourir. Ils n'ont pas même l'eau à satisfaction, et on les mène boire une fois le jour comme des troupeaux.
POSTUMUS
Il pousse si loin la cruauté à leur égard, que dans son retour ayant rencontré sur sa route une ravine creusée en précipice dont le passage est difficile, il fait égorger un très-grand nombre de ces malheureux, et ordonne que l'on jette leurs corps morts dans le vallon, jusqu'à ce que le tas qui s'en élève soit assez haut pour faire un pont et unir ensemble les deux bords... Quelque horreur qu'inspire une telle barbarie, elle n'a rien qui étonne de la part de Shapur après le traitement qu'il fait souffrir à Valérien.

Baliste n'en use pas de même, et dès qu'il a chassé les Perses de dessus les terres Romaines, il se lie d'intérêts avec un sujet infidèle, pour l'élever sur le trône de leur maître commun.
Gallien est en Gaules, selon Zosime, occupé contre les Germains, lorsqu' arrive le désastre de son père. Il ne songe qu'à en profiter pour goûter plus librement les plaisirs, qui seuls touchent cette âme de boue. (Ce jugement à charge est aujourd'hui remis en cause) Il ne donne pas d'ordres pour la guerre contre les Perses : A peine entendait-on parler de lui dans l'armée d'Orient.

Cette négligence présente une belle occasion et un favorable prétexte à l'ambition de Macrien, qui, après avoir trahi Valérien, entreprend d'enlever
l'empire à son fils.
Universellement estimé pour ses talents soit par rapport à la conduite des affaires, soit dans le métier des armes, Valérien, a mis en lui toute sa confiance, jusqu'à lui donner l'inspection générale et le droit de commandement sur toute la milice Romaine, et en instruisant le sénat de cette disposition, l'empereur rend témoignage aux exploits glorieux par lesquels depuis l'enfance jusqu'à la vieillesse Macrien n'a cessé de se signaler successivement dans toutes les provinces de l'empire. D'ailleurs ce même ministre et général, possède des richesses immenses, fruit apparemment de ses rapines et de ses injustices, car il est né sans biens. Mais alors comme aujourd'hui, on ne demande point par quelle voie un homme est devenu riche : L'important est de l'être, et l'argent de Macrien le met en état de satisfaire par des largesses l'avidité du soldat...
On ne peut être arrêté que par la considération de son âge qui est fort avancé. Ce rusé politique tourne l'obstacle, et comme il a 2 fils dans la fleur de la jeunesse, braves et intrépides dans la guerre, nommés tous 2 tribuns des soldats par Valérien, et qui dans cet emploi se font beaucoup d'honneur, il se sert de la faiblesse de son âge pour les faire nommer empereurs avec lui.

MILIAIRE SIGNALANT POSTUMUS
Baliste et Macrien assemblent en conseil les principaux officiers de l'armée, et là Baliste, posant pour principe indubitable qu'il faut choisir un empereur, déclare que ce n'est point l'intérêt personnel qui le gouverne, qu'il ne prétend point à la souveraine puissance, et que ses vœux sont pour Macrien. Celui-ci prend la parole, et voulant amener les esprits au but qu'il se propose, il s'exprime en ces termes : Je conviens que l'empire a besoin d'un chef, et je souhaite venir au secours de la république et d'écarter du gouvernement celui qui en est la honte, mais je suis vieux, je ne puis plus monter à cheval, et les attentions qu'exige la faiblesse de ma santé sont pour moi une diversion qui nuit au bien des affaires. Il nous faut de la jeunesse, et nous ne devons pas nous attacher à un seul : Deux ou Trois braves jeunes gens, en se partageant en diverses contrées, selon la diversité des besoins, rétabliront la république, que Valérien par son infortune, et Gallien par l'indignité de sa conduite, ont presque entièrement renversée... Baliste, avec qui sans doute Macrien est de concert, relève cette proposition : Nous confions la république à votre prudence, à Macrien. Associez-vous pour la gouverner avec vos deux fils. Indépendamment des autres considérations, ils ont trop de mérite pour pouvoir vivre en sûreté sous Gallien. (Que de similitude avec l'époque actuelle jeunes ou vieux ces prétendant ne valaient pas mieux que les nôtres). Tous sont du même avis, personne ne réclame en faveur des droits du prince légitime, qui est universellement haï et méprisé... Macrien, en acceptant l'offre de l'empire pour lui et pour ses fils, promet une largesse aux soldats, confirme Baliste dans la charge de préfet du prétoire qui lui a été donnée par Valérien, et il finit en menaçant de faire sentir au lâche et efféminé Gallien quels officiers son père a mis en place. Les soldats applaudissent à ce qui a été déterminé dans le conseil.
Macrien est proclamé empereur avec ses 2 fils, dont l'aîné porte le même nom que lui, et l'autre se nomme Quiétus.
Il est dit dans Eusèbe, suivi en ce point par Zonaras, que Macrien ne pouvant porter les ornements impériaux parce qu'il est estropié et boiteux, les transmet à ses fils.
Mais s'il ne se revêt pas, au moins ordinairement, des marques du rang suprême, il est certain qu'il en exerce le pouvoir... En l'usurpant, il s'est mis dans une position bien moins assurée que brillante.
Quoique l'Asie accède à son parti, il s'en faut de beaucoup que ses forces ne le mettent à l'abri du danger : De toutes parts il se voit des ennemis.

ÉQUIPEMENT DU LÉGIONNAIRE
Du côté de l'Orient, il craint Odénath, l'Occident ne le reconnaît point. Il dresse son plan de manière à pourvoir à ce double objet, et se résout de marcher lui-même vers la Grèce et l'Italie avec son fils aîné et ses principales forces laissant Quiétus et Baliste en Syrie, pour s'opposer à Odénath. Avant que de partir, et pour se préparer des échappatoires, il juge nécessaire de se défaire de Valens, proconsul d'Achaïe, qu'il regarde comme un rival jaloux de sa grandeur.
Il en donne la commission à Pison, l'un des plus illustres membres du sénat. Cet ordre fait éclore deux nouveaux empereurs ou tyrans, car les empereurs se font alors avec plus de facilité qu'on n'en trouve parmi nous à faire un juge de village. ( En France cette année ce sont les candidats à la présidentielle qui sont pléthore)

Aussi leur chute est-elle souvent aussi prompte et aussi rapide que leur élévation.
Valens averti que Pison est envoyé pour le tuer, prend la pourpre.
Pison, de son côté, voyant qu'il ne peut surprendre Valens, et craignant sa vengeance, se fait proclamer empereur par le petit nombre de soldats qui l'accompagnent, et comme c'est en Thessalie qu'il reçoit les titres de la puissance impériale, il en profite pour s'attribuer le surnom de Thessalique.
Sa fortune, on plutôt l'ombre vaine qu'il a embrassée, s'évanouit en un instant... Il n'en coûte à Valens qu'un ordre donné à quelques troupes d'aller tuer Pison, et lui-même il est tué peu après par ses propres soldats.
Ce Valens est neveu ou petit-neveu d'un autre Valens, qui s'est révolté contre Dèce.

RUINES A HERACLEE
On donne de grands éloges à la probité de Pison, qui, digne héritier, dit-on, des anciens Pisons, retrace dans ses mœurs l'image de leur austère vertu admirée dès le temps du gouvernement républicain.
On assure que Valens son ennemi et son meurtrier, dit lui-même qu'il sera puni dans les enfers pour avoir ôté la vie à un si honnête homme. (ce qu'il fait malgré tout, sans vergogne ni remord) On ajoute que le sénat décerne à Pison les honneurs divins.

Les légers nuages excités par Valens et par Pison, et dissipés dans le moment, ne causent aucun embarras à Macrien. Mais il rencontre des difficultés, des périls, et enfin sa perte dans la guerre qu'il porte en Illyrie, cette province, qui a été d'abord le théâtre de grands mouvements, s'étant trouvée, lorsqu'il vient l'attaquer, réunie, tranquille, et garnie d'une puissante armée.
Au commencement du règne de Gallien, l'Illyrie est ravagée par les Sarmates...

Ingénuus, qui commande dans la Pannonie, brave guerrier et extrêmement chéri des troupes, réprime les courses de ces Barbares. Mais craignant la gloire même de ces succès, qui peuvent faire ombrage à un prince ennemi, il usurpe la place de celui dont les jalousies l'alarment, et il se fait revêtir par ses soldats de la pourpre impériale.
Gallien entre en fureur, et comme la colère lui donne du courage, il quitte les Gaules, vient en Illyrie, livre la bataille au rebelle près de Murse en Pannonie, et remporte la victoire.
Ingénuus est soit tué sur le champ de bataille, ou soit se tue lui-même peu après de peur de tomber entre les mains d'un vainqueur impitoyable... Gallien exerce sa vengeance avec toute la cruauté d'une âme basse. Il ne fait quartier à personne.
Soldats et habitants du pays, tout est exterminé. Je ne crois pas que jamais aient été donnés des ordres plus inhumains et plus barbares que ceux que contient une lettre écrite par lui à ce sujet et que l'on ne peut lire sans frémir d'horreur.
La voici telle que nous l'a transmise Trébellius Polio :
[Gallien à Vérianus.
Je ne serai point content de vous, si vous ne faites souffrir la mort qu'à ceux qui portent les armes, et que les hasards de la guerre auraient pu emporter. Il faudrait massacrer tous les mâles, si les vieillards et les enfants pouvaient être mis à mort sans donner lieu de nous blâmer.
Je vous ordonne de tuer quiconque a mal parlé de moi.
Déchirez, tuez, mettez en pièces, prenez mes sentiments, et conformez-vous à ceux qu'exprime cette lettre écrite de ma main.]
HERACLEE AUJOURD'HUI
Un scythe anthropophage parlerait-il autrement que ce prince noyé dans les voluptés ?

Son horrible cruauté produit sur-le-champ une nouvelle révolte. Les troupes et les peuples de Mésie, couverts du sang de leurs camarades et de leurs proches, et craignant pour eux-mêmes un pareil traitement, se donnent un défenseur en élevant Régillianus à l'empire.
Régillien est Dace d'origine, issu, dit-on, de la famille de Décébale, ce roi des Daces si fameux qui a périt sous Domitien et sous Trajan.
Son habileté dans la guerre lui mérite l'important emploi de commandant de la frontière d'Illyrie, et dans cette charge il remporte une grande victoire sur les Barbares, près de la ville de Scupi dans la Mésie.
Trébellius prétend qu'il est redevable de l'empire à une allusion badine que font quelques soldats à l'étymologie de son nom, dérivé de celui de roi. Mais si ce petit conte a quelque chose de vrai, il ne réussit qu'à la faveur des circonstances que j'ai exposées.
Régalien ne jouit pas longtemps du titre d'empereur : Une sédition qui s'élève dans son armée et qui commence par les troupes auxiliaires des Barbares, le fait périr, et il n'est déjà plus en vie lorsque Macrien arrive en Illyrie.
Macrien y a affaire à Auréole, dont la position et la conduite ne sont pas aisées à connaître par les sources qui nous restent.
On peut regarder comme certain qu'il commande la cavalerie, de Gallien dans la bataille contre Ingénuus, et qu'il a grande part à la victoire. Il paraît vraisemblable que l'empereur le met à la tète de l'armée destinée à combattre Macrien.
Si Auréole se révolte alors, et prend la pourpre, comme Trébellius le suppose, ce qui semble douteux. On doit plutôt rejeter sa défection ouverte à un temps beaucoup plus éloigné.
Ce n'est pas à dire qu'il est fort soumis aux ordres de Gallien. Les faits donnent lieu de penser que conservant toujours le commandement de l’armée qui lui a été une fois mise entre les mains, il reconnaît Gallien quant au nom, quoique dans le fait il se maintient indépendant.
Pendant qu'il garde le titre de général de Gallien, il a lui-même un général qui lui est subordonné... Domitien, qui prétend appartenir à la famille de l'empereur Domitien et descendre de Domitille sœur de ce prince, commande les troupes d'Auréole, et sous ses auspices il vainc Macrien en bataille rangée.
Cette action n'est pas décisive par elle-même.
De 45 000 hommes que Macrien a amenés, il lui en reste encore 30 000. Mais dans les guerres civiles le changement de parti se fait presque sans scrupule et avec une extrême facilité.
Soit découragement des troupes vaincues, soit intrigues d'Auréole, l'armée de Macrien abandonne son chef, et il est réduit à demander comme une grâce à ceux qui le trahissent la mort pour lui et pour son fils, afin de pouvoir éviter la honte de la captivité et du supplice. Sa chute entraîne celle de son second fils Quiétus qu'il a laissé en Orient. Ce jeune prince se trouve entre 2 ennemis redoutables, Auréole vainqueur de son père, et Odénath, qui revient triomphant de sa glorieuse expédition contre Shapur.
Celui-ci, étant le plus proche, est le plus à craindre, Il entre sur-le-champ en Syrie, et Quiétus est obligé de s'enfermer dans la ville d'Émèse avec Baliste. Odénath les y assiège, et ils ne peuvent lui échapper.

Mais Baliste homme de ressources, ne se piquant pas d'une fidélité qui l'expose au péril. Comme il sait que c'est surtout à Quiétus qu'Odénath en veut, il résout de faire sa paix en sacrifiant ce jeune et malheureux prince, persuadant les habitants d'Émèse de le tuer et de jeter son corps par-dessus leurs murailles.
Odénath satisfait se retire et Baliste demeuré maître de la ville s'empare des trésors que Macrien y a laissés, et se fait proclamer empereur par les soldats qui lui obéissent.
Son fantôme d'empereur doit avoir été enfermé entre des bornes fort étroites... Il ne peut s'étendre beaucoup, ayant un voisin tel qu'Odénath, portant le titre d'empereur environ 3 ans, sans que l'on puisse citer aucun exploit de lui durant cet intervalle, au bout duquel Odénath, qui montre toujours du zèle pour les intérêts de Gallien, fait tuer ce rebelle dans sa tente par un soldat qu'il a corrompu.

ANCIENNE CITADELLE EMESE
C'est ainsi que les affaires d'Orient prennent une consistance. Ce grand pays demeure tranquille et paisible par la valeur et la bonne conduite d'Odénath, qui repousse les ennemis du dehors, et éteint les divisions au dedans. Il est le continuel fléau de Shapur, qu'il ne cesse de fatiguer par des attaques réitérées. Il avait dessein d'attaquer Macrien, si celui-ci n'était pas allé chercher la mort en Illyrie...

Empereurs romains - J.-B. Crevier
www.mediterranee-antique.fr/Auteurs/Fichiers/ABC/.../Empereurs/T08/ER_8_26.htm
Macrien, aidé de Baliste, se fait proclamer empereur avec ses deux fils, Macrien le ... Perses vaincus par Odénat, célèbre par des fêtes la dixième année de son règne, ... 261. En Gaule. M. Cassius Latienus POSTUMUS avec Junius Cassius ...

Histoire des empereurs et des autres princes qui ont regne durant ...
https://books.google.fr/books?id=zMtMAAAAcAAJ
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Nous f:: toûjours Baliste, qui est fon veritable nom, comme on le voit non ... Le P. Pagi prétend que Macrien a esté declaré Empereur dés l'an 261, ce qui l'oblige ... finon ] o que Macrien qui a commencé fa feconde année, eft mort avant que S.

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