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AOÛT 2016...
Cette
page concerne l'année 248 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
PROFUSION
DE VICTIMES DANS LES JEUX DU MILLÉNAIRE DE ROME.
Les
jeux séculaires (en latin ludi saeculares)
fêtent à Rome l’ouverture de chaque centenaire, le 21 avril, jour
anniversaire de la fondation de Rome.
Le
crieur public qui invite à assister à ces jeux les présente avec
la formule qui devient traditionnelle « jeux que nul n’a vus
et que nul ne doit revoir »
Malgré
leur qualification, les dates de célébrations sont irrégulières,
comme en témoigne le récapitulatif des 8 premiers jeux séculaires
établi par Censorinus en 238.
Censorinus
constate l'absence de tradition pour la période royale,
l'imprécision relative des sources avant les jeux d'Auguste, et
l'irrégularité des intervalles entre 2 jeux.
En
plus du calage par rapport à la date de fondation de Rome, Auguste a
introduit une seconde chronologie célébrant son règne comme un
nouvel Age d’or...
Premiers
jeux vers -508 ou -455, selon Censorinus.
En
-348 fêtés par rapport à une date de fondation de Rome estimée à
-748
En
249 av. J.-C. et 149 av. J.-C. : Célébrations des jeux de Dis
Pater, à un siècle d'intervalle.
En
17 av. J.-C., jeux rétablis par Auguste, la guerre civile ayant
empêché toute célébration en -49.
Ces
jeux voient l’exaltation du nouveau siècle d’or (saeculum
aureum) annoncé par les astrologues et inauguré par Auguste. Le 3e
et dernier jour est marqué par une procession à Apollon et Diane,
accompagnée d’un chant composé par Horace, le Carmen saeculare
En
47, célébrés par Claude, qui déclare qu'Auguste les a célébrés
trop tôt. Ils marquent ainsi le 800e anniversaire de Rome selon la
nouvelle datation de sa fondation en -753, établie par Varron.
En
87, célébrés par Domitien en se basant sur la date de ceux
d’Auguste. Les monnaies émises pour le 14e consulat de Domitien
portent au revers les mentions LVD SAEC FECIT avec des motifs tels
que cippes commémoratifs, prêtre salien avec sa lance et son
bouclier, jeunes filles portant des palmes, scènes d'offrandes.
En
147, par Antonin le Pieux en revenant à la datation de Varron
En
204, par Septime Sévère, cette fois 220 ans après la célébration
de l’Âge d’or d’Auguste, selon un délai de 2 saecula de 110
ans chacun.
Du
21 avril 247 au 21 avril 248, Philippe l'Arabe marque d’un an de
fêtes grandioses le millénaire de Rome.
Les
frappes monétaires qui accompagnent ces jeux ont comme revers les
animaux présentés aux jeux : Lion, éléphant, cerf, ainsi que
la louve et les jumeaux Romulus et Remus. Ces cérémonies ont un
très grand retentissement, on en trouve la mention aussi bien dans
le Talmud que dans le Philogelos.
En
304 : Aucune festivité n'est célébrée par Constantin Ier,
l’historien Zosime y verra la cause du déclin de Rome.
En
348, 1100e anniversaire de Rome, célébré avec éclat par
l’empereur Constant Ier
En
404, le poète Claudien qui vit à cette époque note que cette année
est celle de la célébration des jeux séculaires, 200 ans après
ceux de Septime Sévère. On ignore toutefois s’ils ont été
effectivement célébrés, le début de l’année 404 ayant déjà
été marqué par le triomphe d’Honorius et de Stilicon.
Cet
empereur romain, dont le principat s’étend de 244 à 249 de notre
ère, ne vous est sans doute pas familier. Certainement moins que
d’autres, tels Octave
Auguste,
Caligula, Néron, Trajan, Marc-Aurèle, et même
Septime
Sévère.
Pourquoi
donc vous le présenter? A-t-il mérité cet honneur ?
Philippe
a été maître de l’empire Romain à une date importante de son
histoire, son millénaire... Si de nos jours, nous comptons les
années à partir de la naissance de Jésus-Christ, sous l’empire
Romain le comput a pour point de départ le jour de la fondation
légendaire de Rome par Romulus, le 21 avril de l’an 753 avant J-C.
Par conséquent, celui qui est empereur en 248 après J-C
(et
pas avant, les Romains étant gens fort superstitieux) peut fêter le
millénaire de Rome.
Philippe
l'Arabe est cet Homme, Philippe l’Arabe y est encore grandement à
l’honneur de nos jours.
On
considère généralement qu’il est le fils d’un chef de tribu
bédouine du Hauran, un « cheikh » Arabe. 2 ans plus tard, il
arrive avec, l’armée Romaine superpuissance de l’époque, avec à
sa tête l'empereur, Gordien III, toujours en opération en Orient,
embourbée dans des combats en Mésopotamie, (Irak Iran actuel).
C’est alors que l’on apprend la mort de Gordien III, à
Cirsesium, sur l’Euphrate.
À
partir de là, selon les historiens et leur nationalité, les
versions divergent.
D’après
les Perses, Gordien III est mort au combat, à la tête de ses
troupes,
dans une bataille contre l’armée Perse, remportée par Shapur Ier,
qui commande en personne l’armée Sassanide.
D’après
les Romains défavorables à Philippe, le beau-père de l’empereur,
Timésithée,
est tombé malade (ou a été empoisonné). Après son décès,
même,
il a profité de sa position pour saper l’autorité de l’empereur
et monter l’armée contre lui, ou une partie de celle-ci, et déposé
Gordien III. Ce dernier a été assassiné peu près, toujours dans
le camp de base principal de l’armée romaine... Ensuite, comme il
faut bien un chef à tous ces soldats isolés en pays hostile, le
préfet du prétoire, Philippe, a été « élu » empereur par les
troupes
Romaines.
Pour
les partisans de Philippe, il n’y a eu aucun empoisonnement ni
complot dans son avènement à la pourpre impériale. Timésithée
est mort de maladie Les fièvres sont fréquentes sur les rives du
Tigre et de l’Euphrate. Il a bien fallu le remplacer comme préfet
du prétoire, et Philippe est le plus compétent. Né dans la
province Romaine d’Arabie, dans l’antique Trachonitis de la
Bible. (en grec région rocailleuse). C’est la capitale de l’actuel
Hauran, région basaltique située à environ 140 kilomètres au sud
de Damas, en Syrie.
Il
est nécessaire de convaincre urbi et orbi que Philippe et son
fils,
à la tête de l’armée Romaine, sont capables d’être victorieux
sur tous
les
fronts où le limes peut être menacé.
Des
victoires, réelles ou supposées, de l’Auguste ou des Augustes
(VICTORIA AUG, ou VICTORIA AUGG), il y en a donc aussi très souvent
sur les monnaies : en pied, courant à droite (vers l’est) ou à
gauche (vers l’ouest), aussi vite que les légions Romaines. Le but
ultime étant d’assurer, avec le maintien de la dynastie, la PAX
AETERNA, ou paix éternelle. Vaste programme, non encore atteint de
nos jours.
Mais
l’un des événements majeurs du principat de Philippe l’Arabe
est de
célébrer
en 248 le millénaire de Rome.
Cette
commémoration est bien évidemment l’occasion d’organiser des
fêtes
religieuses,
sans doute des parades militaires, et de grandioses jeux du cirque,
que les Romains aiment tant. Il y en a beaucoup tout au long d’une
année ordinaire...
Pour
célébrer la fondation de Rome, il existe des jeux séculaires, à
l’occasion desquels, une fois par siècle donc, on commémore
l’acte fondateur de Romulus.
Ces
jeux sont bien évidemment plus solennels. Et on y consacre pour
amuser le peuple, plus d’argent, plus de bêtes sauvages et plus de
gladiateurs.
Les
empereurs Romains accordent beaucoup d’importance à cette
célébration. Certains ont été si contrariés d’être au sommet
de l’État à un moment où de tels jeux ne sont pas à célébrer,
qu’ils en ont donné quand même. C’est le cas de Domitien, fils
cadet de Vespasien et frère de Titus, qui a tenu absolument à
organiser des jeux séculaires en 88 de notre ère... C’était 40
ans trop tard, ou soixante ans trop tôt...
Gordien
III, lorsqu’il est empereur, et âgé seulement d’une vingtaine
d’années,
a raisonnablement pensé que c'est à lui que revient
l’honneur
de célébrer les jeux séculaires en 248. Il avait donc fait venir à
Rome
pour les jeux du cirque un nombre considérable d’animaux
exotiques.
L’Histoire
Auguste nous apprend qu’on dénombre alors à Rome « 32 éléphants
(dont 12 ont été envoyé par lui-même, 10 par Alexandre Sévère),
10 élans, 10 tigres, 60 lions apprivoisés, 30 léopards
apprivoisés, 10 belbi (hyènes), 1 000 couples de gladiateurs
appartenant à l’empereur, 6 hippopotames, un rhinocéros, 10 lions
sauvages, 10 girafes, 20 onagres, 40 chevaux sauvages et
d’innombrables spécimens de ce genre d’animaux, de races
variées, que Philippe offre ou fait tuer pour les jeux séculaires...
Tous
ces animaux, tant apprivoisés que sauvages, Gordien les destine à
son
triomphe Persique... Mais ce vœu qu’il a fait en faveur du peuple
n'est pas exaucé, car c’est Philippe qui les exhibe tous lors des
jeux séculaires dans les spectacles de l’amphithéâtre et du
cirque, lorsqu’il célèbre l’an mille de la fondation de Rome au
cours de son consulat et de celui de son fils ».
Comme
on célèbre la fondation de Rome, il est logique d’émettre une
monnaie
figurant la louve légendaire allaitant les jumeaux Romulus et Remus.
Ainsi
fut-il fait. La légende en est SAECULUM NOVUM, car on formule des
vœux pour le siècle nouveau et le prochain millénaire... La
profusion d’animaux que l’on a pu voir à Rome, durant ces jeux
séculaires, trouve un prolongement dans les émissions monétaires
de l’année 248.
On
peut d’ailleurs se demander si cet éléphant est là pour les jeux
du cirque,
ou
pour symboliser l’éternité de l’empire Romain fêtant son
millénaire, avec Philippe en qualité de cornac, c’est-à-dire de
guide suprême.
Il
existe une autre hypothèse qui veut voir dans ces représentations
animales une vue globale de l’empire et de ses différentes
provinces. Selon cette
hypothèse,
la louve représente, bien sûr, la « vieille » Italie,
l’hippopotame
l’Égypte,
l’antilope l’Afrique sub-Saharienne, le cerf, les provinces du
nord-ouest, la chèvre les régions balkaniques (on s’attend plutôt
à la Crète, patrie de la chèvre Amalthée qui a nourri
Zeus/Jupiter enfant...), le lion le Moyen-Orient ou l’Arabie (terre
natale de Philippe), et sans doute l’éléphant l’Afrique... Cela
Mais
cette histoire devait avoir une fin. Malgré toute la propagande
déployée par Philippe, les empereurs, pas plus que les empires, ne
sont
éternels
Philippe
l'arabe, empereur du millénaire de Rome
www.academieduvar.fr/Produits/heures/heures2012/DelaforgePhilippeLArabe.pdf
EMPEREUR
DU MILLÉNAIRE DE ROME (244-249 après J-C) ...... Dans le courant de
l'année 248, il semble qu'une révolte se soit produite en Orient.
Philippe ...
Jeux
séculaires — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeux_séculaires
Les
jeux séculaires (en latin ludi saeculares) fêtaient à Rome
l'ouverture de chaque centenaire ... 1 Célébrations des Jeux
séculaires; 2 Le millénaire de Rome; 3 Notes; 4 Voir aussi ...
saecula de 110 ans chacun; du 21 avril 247 au 21 avril 248, Philippe
l'Arabe marque d'un an de fêtes grandioses le millénaire de Rome.
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