dimanche 4 septembre 2016

EN REMONTANT LE TEMPS... 259


20 AOÛT 2016...

Cette page concerne l'année 259 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

RELATIONS ÉCRITES DES PERSÉCUTION VALERIENNE

Montanus de Carthage († 259) martyr chrétien avec Saint Lucius disciples de Cyprien de Carthage, mort lors de la persécution de Valérien. Il ne faut pas le confondre avec Montanus de Phrygie, le fondateur du montanisme.
Né en Afrique, mort décapité en 259 à Carthage, on est en droit de penser que ce Saint Montanus traduit surtout la force de la tradition montaniste dans la région où prêcha Tertullien.
Quand la révolte de 259 éclate à Carthage, sous la persécution de Valérien, le procurateur Solon met le blâme sur les chrétiens, et commence à les opprimer. Saint Montanus est alors arrêté, torturé et martyrisé avec Saint Julien, Saint Lucius, Saint Victor, Saint Flavien et 5 autres de leurs compagnons qui meurent, selon l'Église, tous en odeur de sainteté...

Révolte supportée par une kabbale, qui fait rage 2 ans, au cours de laquelle, beaucoup ont reçu la couronne du martyre, et, entre autres, Saint Cyprien, en Septembre, 258. Le proconsul Galère Maxime, qui a prononcé la peine, se meurt peu de temps après, Solon, poursuivra la persécution, en attendant l'arrivée d'un nouveau proconsul de Rome.
Après quelques jours, une sédition se lève contre lui, beaucoup de rebelles sont tués.
L'homme tyrannique, décharge sa fureur sur les chrétiens, afin d'être agréable aux idolâtres. En conséquence, il fait appréhender 8 chrétiens, tous disciples de Saint Cyprien, et la plupart du clergé : « Lorsque les soldats du gouverneur nous ont annoncés que nous étions condamnés aux flammes, nous avons prié à Dieu, avec une grande ferveur pour être délivré de cette peine » Le gouverneur modifie sa première intention, pour nous enfermer dans une prison très sombre et incommode, où nous avons trouvé le prêtre, Victor, et quelques autres.
Notre frère Rhenus, dans le temps, a eu une vision, dans laquelle il a vu plusieurs des prisonniers sortant de la prison avec une lampe allumée qui précède chacun d'eux.

La littérature latine chrétienne est aujourd'hui très étudiée dans les universités ( je doute que ce soit en France) : Ses auteurs figurent dans les programmes de l'enseignement et fournissent, plus encore, une matière extrêmement riche à des recherches de tous niveaux.
La notion de littérature décadente, dont on ne peut attendre ni originalité de pensée, ni élégance d'expression, a fait tomber aux oubliettes tout autant la Cité de Dieu de Saint Augustin que les Res Gestae d'Ammien Marcellin, éditées tout récemment (ce qui est significatif) dans la collection Budé.
La science moderne a substitué à la notion de décadence, celle d'Antiquité tardive, ou mieux encore de l'Âge de la Spiritualité, qui a le mérite de s'intéresser à la littérature tardive pour elle-même et non pas par comparaison avec la littérature classique, considérée a priori comme normative, ce qui fausse d'avance toute comparaison.

La seconde raison de l'oubli de cette littérature est l'idée qu'il s'agit d'une littérature tout à fait à part, traitant de sujets ésotériques, dans une langue qu'on a pu présenter comme un idiome propre aux chrétiens. Sur ce dernier point, celui de la langue, la science a fait beaucoup de progrès et grâce, notamment, à l'école de Nimègue, il est acquis aujourd'hui qu'il n'existe pas de latin chrétien, mais un latin commun à toute la littérature, qui connaît des usages (au reste, très intéressants à étudier) qui sont propres aux chrétiens : Ceux-ci avaient besoin d'exprimer en effet des notions nouvelles qu'il s'agisse d'idées, de sentiments, de fonctions, d'objets.
Sur le premier point, celui des sujets censés ésotériques, il faut reconnaître qu'en effet un certain nombre d’œuvres abordent des questions qui n'intéressent que des spécialistes.
Je pense aux textes des règles monastiques d'Augustin ou de Césaire d'Arles, à des discussions théologiques avec les Manichéens ou les Pélagiens chez Augustin encore ou Jérôme, à des recherches pointues, comme l'on dit aujourd'hui, sur l'exégèse de l'Écriture...

A partir d'un exemple, on peut montrer que la littérature latine chrétienne est étroitement imbriquée dans tout ce qui fait la civilisation antique.
Souvent elle procède de l'histoire qui la provoque pour s'exprimer. Très souvent elle se remémore la littérature antérieure des grands auteurs classiques.
Toujours on doit l'aborder à la lumière de toutes les disciplines, pour la bien situer et l'éclairer.
Toujours aussi elle témoigne d'une nouvelle façon de penser, de sentir et de vivre. Ce qui a valu aux chrétiens de certaines époques toutes sortes de suspicions, soit sur leur état mental : Leur foi passant pour un entêtement (Pline le jeune parle de pertinacia et de inflexibilis obstinatio) soit sur leur conduite morale accusée de toutes les infamies (flagitia, dit Tacite) Ils sont appelés un tertium genus, une troisième race, n'étant ni païens ni juifs et censés coupables de haine du genre humain, en raison même de leur singularité...

On a beaucoup parlé des disciplines antiques, mais comment s'étonner que ces condamnés, qui sont chrétiens, nous apprennent beaucoup de choses sur le christianisme ? Ce texte relève donc aussi, pour le bien comprendre, de toutes sortes de connaissances ou de disciplines proprement chrétiennes.
La Bible est très présente à l'œuvre, sous la forme de citations libres : Après avoir été fouettés par les venatores (chasseurs), les chrétiens, comme les apôtres des Actes, se réjouissent d'avoir obtenu quelque chose des souffrances du Seigneur qui, effectivement, a été fouetté le premier, ou sous la forme de citations littérales : « Demandez et vous recevrez ».
Ou bien l'on reprend des thèmes bibliques : L'échelle de Jacob de la Genèse, le conflit de la femme et du serpent, de la Genèse, et de l'Apocalypse, le pasteur, du Psaume 23, et de Jean, réapparaissent dans les épreuves et les récompenses annoncées.

Saint Fructueux de Tarragone, en latin Fructuosus, est un des martyrs les plus anciens documentés de la péninsule Ibérique. Euloge et Augure sont les deux diacres de l’évêque qui ont été martyrisés avec lui.

Un auteur anonyme, contemporain des faits, peut-être un soldat, a rédigé les actes du martyre de Fructueux et de ses compagnons. Ce document, connu comme la Passio Fructuosi, est considéré comme le premier document chrétien historique de la péninsule Ibérique, et a connu une large diffusion puisqu’il a été lu de manière publique dans les églises Africaines : Saint Augustin en fait un panégyrique dans le sermon 273. Les actes sont également cités par le poète Prudence (Aurelius Prudentius Clemens) dans son Peristephanon (Couronnes du martyre), où il dédicace un hymne aux 3 martyrs. Dans l'arène de l'amphithéâtre, vers le Ve siècle, a été construite une basilique Wisigothique dédiée à Saint Fructueux. Lors de l'invasion des Sarrasins, en 711, les restes des martyrs ont été translatés en Italie par l’évêque Prosper, à l'endroit où est bâtie l'Abbaye San Fruttuoso de Capodimonte. Plus tard, une partie des reliques ont été transférées en Catalogne, à Sant Fruitós de Bages. De là, en 1372, elles ont été portées à Manresa, dans la crypte où elles sont vénérées comme un des Corps Saints. De là, il en a été cédé une petite partie à Tarragone.

L'an 2008, qui coïncide avec le 1750e anniversaire des faits, a été célébrée une année jubilaire par l'Archevêché de Tarragone.

De la vie de Fructueux, on ne connaît que les actes de son martyre. Selon ce document, dans le contexte des persécutions antichrétiennes de l'empereur Valérien, Émilien, gouverneur de la province Tarraconaise, a ordonné l'arrestation de l’évêque Fructueux le 16 janvier 259. Avec lui, ont été faits également prisonniers ses diacres, Euloge et Augure.

Le 21, ils ont été jugés et condamnés à être brûlés sur un bûcher, peine qui a été exécutée le jour même dans l’amphithéâtre. Toujours d'après les actes du procès, les 3 martyrs, couronnés et en habits liturgiques, sont apparus après leur mort tant à la communauté chrétienne qu’à leurs bourreaux, pour donner des instructions pour leur enterrement.
La communauté chrétienne a donné une sépulture aux corps, et on suppose que c’est à l'endroit où a été bâtie la nécropole chrétienne de Francolí, mais on n’a pas gardé de souvenir du lieu précis...




Montanus de Carthage — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Montanus_de_Carthage
Montanus de Carthage († 259) est un martyr chrétien et un disciple de Cyprien de Carthage, ... L'odeur de sainteté autour du "Montanus" africain de 259 ouvrit-il cette période où la grande persécution romaine des années 250 et la ..

SS. Montanus, Lucius, Flavian, Julian, Victoricus, Primolus, Rhenus ...
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Montanus, Lucius, Flavian, Julian, Victoricus, Primolus, Rhenus, and ... A.D. 259. THE PERSECUTION, raised by Valerian, had raged two years, ... After some days, a sedition was raised in Carthage against him, in which many were killed.

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