dimanche 6 juillet 2014

1045... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1045 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

D'UNE ABBATIALE EN CHOCOLATERIE.


Selon une légende son vrai père serait un certain Bérold, prince Saxon, fuyant le Saint-Empire pour se réfugier dans le royaume de Provence après avoir été accusé d’amour impossible avec la femme de l’empereur... Ce Bérold serait un descendant du fameux Witikind, le vaillant antagoniste, puis ami de Charlemagne, mais cette légende aurait été fabriquée vers la fin du XVIe siècle, pour les princes de la Maison de Savoie afin de prouver leur origine Saxonne et donc leur droit à ceindre, en tant que princes du Saint-Empire, la couronne impériale.
ABBAYE D'AIGUEBELLE
Probablement comte de Salmourenc (Viennois) en 1003, comte de Nyon en 1018, comte d’Aoste en 1024, il semble avoir bénéficié de la faveur du dernier roi de Bourgogne-Provence (peut-être son beau-frère ou beau-père) Rodolphe III dit le « Fainéant » puis du successeur de ce dernier Conrad II le Salique, qui devient ensuite empereur Romain Germanique.

Humbert Ier, fidèle lieutenant de l’empereur Conrad II, est nommé, lors de la succession de Bourgogne, commandant de la marche de Maurienne (marquis) en 1033 pour soumettre l’évêque rebelle de Maurienne, qui, soutenu par Eudes II, comte de Blois, de Troyes et de Meaux, voulait s’affranchir de l’autorité impériale. Avec quelques troupes qu’il a levées en Piémont, Humbert Ier, organise un long siège de la ville de Saint-Jean-de-Maurienne, résidence de l’évêque, puis la prend d’assaut et la fait entièrement raser.

L’empereur Conrad II, annexe l’évêché de Maurienne à celui de Turin, (le siège épiscopal de Saint-Jean-de-Maurienne est interdit jusqu’en 1061). Il récompense son fidèle lieutenant en le créant comte souverain de Savoie (comes in agro Savojensi), et le titre (dates non connues) comte de Maurienne, cependant cette première concession, ne s’étend qu’à une partie de la Maurienne et à quelques-unes de ses petites vallées. Plus tard Humbert Ier devient aussi comte de la Tarentaise, comte du Val d'Aoste, comte de Bugey, comte de Chablais et comte de Sermorens (1038).

Humbert Ier s’installe au château-fort de Charbonnières, bâti vers le milieu du IXe siècle lequel domine la ville d’Aiguebelle, la capitale du comté, et défend la vallée de la Maurienne. Situé à un endroit stratégique, aux marches de la vallée de La Rochette et de ce qui est aujourd’hui la Savoie et la Haute-Savoie, ce castel féodal reste jusque vers le milieu du XIIIe siècle la résidence ordinaire des premiers comtes de Savoie.

Le comte Humbert Ier s’occupe activement d’améliorer le sort de la population, son surnom de « aux blanches mains » (Albimanus) semble être apparu au XIVe siècle et signifiait non pas qu’il avait les mains blanches, mais qu’il était un homme généreux, selon d’autres, l’appellation pourrait venir d’une déformation du aux blanches murailles montagneuses faisant référence aux montagnes enneigées, c'est-à-dire celui qui contrôle le passage stratégique des grandes vallées alpines de la Savoie...

L'Abbaye d'Aiguebelle, fondée en l'an 1045 sur le plateau de Montjoyer, est transférée en l'an 1134 sur les terres de Gondrand Loup, Seigneur de Rochefort, fondateur du monastère actuel. Pendant 472 ans, sous le gouvernement des 39 abbés réguliers, Aiguebelle a prospéré. Le monastère est incendié durant la deuxième moitié du XVIe siècle, au cours des guerres intestines qui ont lieu en Dauphiné, les religieux, dispersés durant 200 ans, rentrent à Aiguebelle pour en relever les murailles...


Abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle est un monastère trappiste située sur les communes de Montjoyer et Réauville dans le département de la Drôme, sur les frontières du Dauphiné et de la Provence, le premier monastère bénédictin est fondé en 1045 par Hugues Adhémar, baron de Grignan, et visité par le pape Pascal II en 1107,
L'abbaye a été relevée par le cistercien Gontard Loup, seigneur de Rochefort-en-Valdaine, en 1137, dotée de terres à proximité, elle s’agrandit au cours des XIIe et XIIIe siècles grâce à d'autres bienfaiteurs ayant ajouté à ses terres, et assurant ainsi sa prospérité.
En 1167, l'abbaye fonde des filiales, celle de Fenier puis en 1169 Le Bouchet
A la fin du XIIIe siècle l'abbaye est extrêmement bien établie et influente, mais perd peu à peu sa position au XIVe siècle.
Elle subit les effets de la peste noire et de la guerre de Cent Ans, ce qui conduit à une chute du nombre de vocations, en particulier chez les frères laïcs qui travaillent les terres.
En 1515, sa gouvernance passe dans les mains des abbés commendataires, ce qui accélère encore le déclin.
En 1791, l'abbaye est dissoute, la communauté composée de 3 moines est dispersée. Les biens de l'abbaye son vendus, mais les bâtiments étant trop loin de connexions de transport les difficultés de démolition les bâtiments sont laissés debout.
En 1815, la communauté a été relancé par les trappistes (Ordre des Cisterciens de la Stricte Observance), sous Pierre-François de Paul Malmy (Père Étienne). La nouvelle fondation prospère, en 1850, elle compte 233 moines. La communauté trappiste prospérant crée plusieurs autres monastères.

En 1843, plusieurs communautés trappistes sont établies :
Staoueli en Algérie, plus tard Notre-Dame de l'Atlas, qui à son tour a donné lieu à deux communautés.
Notre-Dame de Tibhirine, à Tibhirine en Algérie.
Notre-Dame de l'Atlas au Maroc, à Midelt.
Koutaba au Cameroun.

En 1850 Aiguebelle entreprend la fondation de :
Notre-Dame-des-Neiges, en Ardèche.
Sainte-Marie-du-Désert à Bellegarde-Sainte-Marie (Haute-Garonne).
L'abbaye d'Acey à Vitreux (Jura).
L'abbaye de Notre-Dame des Dombes à Le Plantay (Ain).
L'abbaye de Bonnecombe à Comps-la-Grand-Ville (Aveyron).
Aiguebelle supervise également les religieuses de Notre-Dame de Bon-Secours à Blauvac dans le Vaucluse.
Malgré quelques démolitions et beaucoup de travaux de restauration, l'abbaye a conservé la majorité de ses bâtiments médiévaux: l'église, le cloître, la sacristie, la salle capitulaire, le réfectoire, la cuisine et les quartiers des frères convers. c'est l'un des 2 seuls monastères cisterciens en France, (l'autre est l'ancienne abbaye de Fontfroide) à avoir gardé le passage original des frères convers, permettant de faire le tour de l'abbaye entre leurs quartiers, leurs lieux de travail et l'accès à l'église sans déranger les moines...
En 1891, l'abbaye est le théâtre d'un crime notoire. Le 28 Octobre le Père Ildefonse, procureur, est retrouvée assassiné et, des objets de valeur dérobés... L’enquête montre que Matthias Hadelt, originaire de Saarlouis, est soupçonné d'avoir commis de nombreux vols similaires dans d'autres monastères, surplis par le Père Ildefonse lors de son forfait il l'assassine, Hadelt est condamné à mort le 4 mai 1892, puis guillotiné à Valence le 5 Juillet.
Le travail est une nécessité matérielle pour les religieux de la Trappe... le terrain étant cependant pierreux et peu fertile, l'industrie vient en aide à l'agriculture. Les religieux pensent que toutes les personnes soucieuses de leur santé accueilleront volontiers un produit dont la Marque offrira les garanties de loyale fabrication.
C'est en 1869 qu'est créée la Chocolaterie attenante au monastère. Des succès inespérés ont couronné les premiers efforts et en 1885, Albert Leveque , frère trappiste, dépose la marque des « Chocolats d'Aiguebelle » au Greffe de Montélimar. Un an plus tard, il forme avec M. Boyet une société « Leveque Boyet et Cie qui exploitera la marque jusqu'en 1891.
Signalons également l'existence d'une filiale au Maroc, la Cie Cherifienne de Chocolaterie ou « Aiguebelle Maroc », usine moderne installée à Casablanca depuis 1944. Donzère distribue en France certains articles provenant de cette usine spécialement outillée pour petits moulages et tablettes de 300 grammes.
La Société Anonyme « Chocolaterie d'Aiguebelle » entièrement laïque est constituée en 1891 et commence la construction de l'usine de Donzerze.
Celle-ci a reçu depuis de vastes développements et ses installations perfectionnées lui permettent de produire le vrai chocolat, à la fois hygiénique, d'un goût et d'un arôme exquis, ainsi qu'une gamme variée des articles exigés par le consommateur.
Parmi ces produits, nous citerons en plus des chocolats à croquer et à cuire :
- les chocolats superfins au lait (Lactocrème) et les croquettes de chocolat fondant (Kaocrème) dans lesquels n'entrent aucune autre crème qu'une crème véritable de chocolat supérieurement raffinée.
- les chocolat superfins au lait et à la noisette (Lactonoisettes) ;
- les bouchées de chocolat au café (Bymoka) ;
- les bâtons de chocolat fondant Mariza (chocolat, miel et amandes) et Sélection (chocolat parfumé au café ou à l'orange) ;
- les cacaos purs en poudre, ou sucrés ;
- les petits déjeuners (Caobel) ;
- la confiserie au chocolat (Malakoffs, Rochers, Bouchées, Nougats) ;
- les dragées, etc., etc...
Parmi les raisons de ce succès, on peut sans nul doute inclure l’excellent support publicitaire fourni par les chromolithographies.

La taille des illustrations est celle d’une carte à jouer, mais, peu à peu, les formats et les supports se diversifient.
Les enfants sont la cible de la réclame : les images qui accompagnent le produit, sont collectionnées dans des albums, échangées dans les cours de récréation.
Les fonds de chromos d’Aiguebelle représentent un ensemble considérable, à la fois par la qualité, la variété des sujets et la masse des images (plus de 6000). Ils sont devenus aujourd’hui objets de collection.
Elle fait partie du groupe du chocolat Cémoi... 

L'église abbatiale a été recrée en une basilique mineure en 1937. 
Autour de l'abbaye et de la vaste hôtellerie d'une capacité de plus de quarante personnes, l'eau est omniprésente. Trois ruisseaux se rejoignent sur le site, donnant son nom à l'abbaye, du latin « aqua bella », « les belles eaux ». Une seule route venant de Montjoyer, le village le plus proche, y conduit.
En 2010, 2 500 personnes (retraitants ou moines) ont été hébergées dans la vaste hôtellerie. Et près de 80 000 visiteurs sont passés dans la vallée qui abrite l'abbaye, auxquels il faut ajouter les marcheurs de l'été empruntant le chemin de randonnée.
Tous s'arrêtent quelques minutes ou plusieurs heures, à l'église et à la boutique dont les moines tirent l'essentiel de leurs ressources. Les retraitants suivent les offices et des habitants des villages alentour participent à la messe, le dimanche ou lors des fêtes.
Depuis le succès du film " Des hommes et des Dieux" qui retrace l'histoire de Tibhirine, dont Aiguebelle est l'abbaye mère, la fréquentation n'a pas varié. À part au mémorial aménagé juste à côté, dans l'ancien magasin, il y a plus d'un an, en mémoire des religieux disparus en Algérie.
Fils de paysans ou issus de grandes familles, proches de la terre ou intellectuels, les moines d'Aiguebelle suivent la tradition de diversité des origines de ce monastère. Ordre contemplatif, les Cisterciens consacrent une part importante de leur journée à l'accueil et aux travaux manuels. « Pour Saint Benoît, les outils de jardin doivent être traités à l'égal des vases sacrés utilisés pendant les célébrations », rappelle Dom Éric.
Après tierce, l'office de 9 h 15, la coule, grande tunique blanche à capuche portée pour la prière, est ôtée dans un coin du cloître. Les plus jeunes des frères participent à l'entretien des lieux, à la production de l'Alexion, une boisson aux plantes, spécialité ancestrale d'Aiguebelle, et aux travaux agricoles qui subsistent.
 
Chocolaterie d'Aiguebelle - Le blog du passé
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6 févr. 2007 - L'Abbaye d'Aiguebelle, fondée en l'an 1045 sur le plateau de Montjoyer, fut transférée en l'an 1134 sur les terres de Gondrand Loup,...

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18 janv. 2011 - 3 messages - ‎1 auteur
Ancilie d'Aoste (ou Ancilia, Ancilla, Auxilia), fille du recteur laïc de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, qui ... 1045), 3e comte de Savoie et de Maurienne (1069) ; ... l'Arc, avec Aiguebelles pour capitale et Charbonnières

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Aiguebelle Abbey (French: Abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle) is a Trappist monastery ... The first monastery here was Benedictine, founded in 1045 by Hugues ...

Des Dinosaures dans le chocolat des enfants...

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15 janv. 2012 - L'Abbaye d'Aiguebelle, fondée en l'an 1045, créa en 1869 la Chocolaterie attenante au monastère. En 1885, Albert LEVEQUE, frère trappiste, ...

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