vendredi 11 juillet 2014

1040... EN REMONTANT LE TEMPS







Cette page concerne l'année 1040 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !
 
LE FAUCON NOIR RÈGNE SUR L'ANJOU...

ARMES DE FOULQUES NERRA
Foulques Nerra, (le « Faucon Noir »), comte d'Anjou de 987 à 1040 fut l'un des plus grands féodaux des années 1000. La vie de ce personnage hors du ...

Foulques III Nerra ( le Faucon Noir) est fils de Geoffroy Ier dit Grisegonelle, comte d'Anjou, et d'Adélaïde de Vermandois.
Marié à  trois reprises, il épouse en première noce Elizabeth de Vendôme, fille du Comte  Bouchard de Vendôme, et d'Élisabeth de Melun. le premier comte des fidèles du Roi de France Hugues Capet.  Cette alliance fait bénéficier Foulques du réseau d'influence du Comte  Bouchard (en Vendômois mais aussi en Touraine où Bouchard possédait Nouatre).  Il eut d'Elizabeth une fille Adèle dont descendent les Comtes de Vendôme... Accusée à tort d'adultère, elle aurait été brûlée vive vers l'an mil, mais cette version est mise en doute...
En  seconde noce il épouse Agnès de Blois, fille de Thibault le Tricheur Comte de  Blois, et sœur d'Eudes I de Blois son grand rival.
Foulques Nerra épouse en troisième noce en 1001 une Hildegarde. On ne connaît pas son origine, le seul document en parlant, le cartulaire de l'abbaye Notre-Dame-de-la-Charité ou Ronceray, précise qu'elle est originaire de Lotharingie et d'ascendance royale. Plusieurs identifications sont proposées : les comtes de Sundgau, les comtes de Nordgau ou Thierry Ier, duc de Haute-Lotharingie et Richilde de Metz. Foulque Nerra et Hildegarde donnent naissance à :
Geoffroy II Martel (1006 † 1060), comte d'Anjou et de Vendôme.
Ermengarde Blanche, mariée à Geoffroy II Ferréol, comte du Gâtinais, puis à Robert Ier le Vieux, duc de Bourgogne.
A la fin du Xe siècle, ce seigneur féodal cherche à étendre son territoire. Il combat ses voisins sans cesse et sans pitié, de l’Aquitaine à la Bretagne, imposant sa puissance par la violence et les pillages.
À son avènement, Foulques III Nerra, le nouveau comte d'Anjou, alors âgé d'une vingtaine d'années, est un personnage d'un naturel violent et d'une énergie peu commune, un des batailleurs les plus agités du Moyen Âge, selon la formule d'Achille Luchaire.
Il combat les prétentions des comtes bretons de Rennes, allié à Aimery III de Thouars, il bat et tue Conan Ier de Rennes à la bataille de Conquereuil le 27 juin 992, puis étend par la force son autorité sur le comté du Maine et la Touraine. Il s'oppose également aux Normands du duché. Enfin son domaine s'agrandit au détriment du Poitou, en conquérant les Mauges.
Son ennemi principal est Eudes II, comte de Blois, toutes ses entreprises se heurtent à l'ambition, non moins violente, d'Eudes II, comte de Blois, contre lequel il bénéficie de l'alliance Capétienne.
Foulques  Nerra, le Faucon Noir, est un excellent stratège. Il attaque les points  stratégiques de l'ennemi, s'y implante et construit des forteresses. Son objectif final étant la ville de  Tours. Mais sur sa route, il est gêné par 2 forteresses, celle de Saint-Aignan, et celle de  Pontlevoy gardée par Gueldouin.
Il décide donc de les isoler en prenant par surprise la position de Mont  Reveau (Montrichard) où il fait construire immédiatement une forteresse. Il s'assure  ainsi le contrôle de la vallée du Cher.
En 1011 il part pour Jérusalem. Dès son retour, il repart  à l'attaque, menaçant directement la ville de Tours. Le Comte de Blois se décide à agir …
... nous sommes le 6 juillet  1016 ...
Eudes réunit son armée et part de Blois vers Montrichard en empruntant  l'ancienne voie romaine. Foulques Nerra le devance en utilisant l'autre voie romaine jusqu'à  l'abri de la Forêt de Sudais. En arrivant à l'entrée de Pontlevoy, l'armée du Comte de Blois se  heurte à celle du Comte d'Anjou sortant des bois. Le choc est terrible et la lutte est sans pitié ! Au début de la bataille  les Blésois ont l'avantage car Foulques Nerra est désarçonné et blessé. Ses troupes commencent  à battre en retraite... jusqu'à l'arrivée providentielle de Herbert Éveille Chien, allié  du Comte d'Anjou, et de ses cavaliers. Le sort de la bataille s'en trouve changé. Les troupes  fraîches font fléchir l'armée Blésoise, et c'est la fuite sous les coups des Angevins. Comme  le dit la Chronique, ceux-ci les « taillèrent en pièce à loisir » !
Il y eut plus de 6 000 morts et prisonniers ! C'est une des plus grandes  batailles de l'époque ! De nos jours, un lieu marque cet endroit, le lieu dit du « Champ de  Bataille au Nord Est de Pontlevoy.
On peut se demander ce qu'il se serait passé si la victoire avait changé de  camp. Car après cette bataille, les Comtes de Blois n'ont jamais pu arrêter les Comtes  d'Anjou. Or ce sont les descendants de la Famille d'Anjou qui céderont le Comté d'Anjou à Henri III d'Angleterre...
Si le Comte de Blois avait gagné, peut-être n'y aurait il pas  eu de droit aux Anglais sur la France, pas d'occupation Anglaise, pas de Guerre de Cent ans...  et qui sait encore ? …
STATUE DE FOULQUES A LOCHES
[« Pontlevoy  est un de ces endroits où l'Histoire de France s'est jouée »].
Il est vainqueur de celui-ci à la bataille de Pontlevoy le 6 juillet 1016. Ce dernier possède notamment Chinon, Tours et Amboise. Pour l’encercler, Foulques Nerra construit les donjons en pierre de Montrésor, Sainte-Maure, Montbazon, Semblançay, Langeais, Montrichard et Loches. Il parvient à enlever Angers et Saumur à son adversaire, et donne son essor à la maison d’Anjou.
Redoutable guerrier, Foulques Nerra se montre également extrême en pénitence. Il multiplie les gestes religieux, avec le désir de racheter ses crimes. Il se rend plusieurs fois en pèlerinage à Jérusalem. Il fonde aussi de très nombreux prieurés, églises et abbayes en Touraine (dont Beaulieu-lès-Loches où il est enterré) et en Anjou (Saint-Nicolas à Angers, Le Ronceray…).
La vie de ce personnage, l’un des plus grands féodaux des années 1000 est marquée par une alternance inouïe de crimes odieux et d’exploits chevaleresques, de cruauté et de pénitences. Chef de guerre et stratège génial qui consacre sa vie à agrandir son territoire, en particulier vers la Touraine, il pille sans vergogne villes et biens ecclésiastiques, fonde des abbayes, assassine ses prisonniers, incendie fermes et couvents, mais agit aussi en généreux bienfaiteur de ses serfs, fait de larges aumônes pour les plus pauvres et les malades, s’inflige de rudes pénitences et comble de dons les abbayes qu’il a fondées.

Pour se faire pardonner ses crimes, il accomplit à trois reprises le pèlerinage de Terre sainte : en 1002, en 1008 et en 1038.

Le comte d’Anjou, Foulques Nerra, est accusé d’avoir fait mourir sa première épouse, et de s’être plusieurs fois souillé de sang innocent... Poursuivi par la haine publique et par le cri de sa propre conscience, il lui semble que les nombreuses victimes immolées à sa vengeance ou à son ambition, sortent de leurs tombeaux pour troubler son sommeil et lui reprocher sa barbarie. Afin d’échapper à ces cruelles images qui le suivent en tous lieux, Foulques Nerrra quitte ses états et se rend en habit de pèlerin à Jérusalem.

Les tempêtes qu’il essuie dans les mers de Syrie lui rappellent les menaces de la colère divine, et redoublent l’ardeur de ses sentiments pieux. Lorsqu’il est arrivé à Jérusalem, il parcourt les rues de la Sainte Cité, la corde au cou, battu de verges par ses serviteurs, et répétant à haute voix ces paroles :

« Seigneur, ayez pitié d’un chrétien infidèle et parjure, d’un pécheur errant loin de son pays ». Pendant son séjour, il distribue de nombreuses aumônes, soulage la misère des pèlerins, et laisse partout des souvenirs de sa dévotion et de sa charité.

Les chroniques contemporaines se plaisent à raconter la fraude pieuse à l’aide de laquelle Foulques trompe les Sarrasins pour être admis en présence du sépulcre de Jésus-Christ. Les mêmes chroniques ajoutent qu’en se prosternant devant le Saint Tombeau, il en détache furtivement une pierre, et qu’il revient en Occident chargé de ce précieux larcin... 
DONJON DE MONTBAZON
Il meurt le 21 juin 1040 à Metz, sans jamais revoir l'Anjou, alors qu'il rentre de son dernier pèlerinage
Foulques Nerra est cité dans « la Chronique des Comtes d'Anjou », texte écrit de 1100 à 1140 par un moine angevin, à la demande de Foulques le Réchin.
Batailleur réputé pour sa cruauté, il est l’un des personnages les plus extraordinaires du Haut Moyen-Âge. On lui doit plus de 100 abbayes, églises, châteaux et donjons dont celui de Loches.
Avant l'an mil
Tour de Montbazon
Château de Montrésor
Château de Sainte-Maure
Château de Langeais
Tour de Chérament (disparue)
à partir de 1005
Château de Montrevault
Tour de Trève
Abbaye de Beaulieu-les-Loches
Tour de Mirebeau
Motte de Cornillé (disparue)
Château de Montrichard
1007
Château-Gonthier
1011
Motte de Montboyau (actuel Fondettes, disparue)
1013
Saint-Rémi-sur-Loire
Château de Montjean-sur-Loire
Beaupréau
1016
Saint-Nicolas d'Angers
1020
Saint-Aubin
Saint-Martin d'Angers
Prieuré de Châteauneuf
1025
Château de Chemillé
Château de Montfaucon
à partir de 1028 ou dates indéterminées
CARTE DE L'ANJOU
Abbaye de Ronceray à Angers (14 juillet 1028)
Château du Lude
Château de Durtal
Château de Beaufort
Tour d'Allones
Monastère de Saint-Jean-du-Grais
Château de Seiches
Tour de Montglonne ?
Château de Baugé
Château de Segré
Château de Brissac
Château de Mouliherne
Château de Pouancé
Château de Moncontour
Château de Faye
Château de Montreuil-Bellay
Château de Passavant
Château de Maulevrier
Château de Briollay
Château de Saint-Florent-le-Vieil et église
Tour de Loudun
Château de Vihiers
rénovations et agrandissements
Château de Semblançay
Château d'Amboise
Château de Chinon
Abbaye de Saint-Maur-sur-Loire
Château de Loches
RUINES DU DONJON DE LANGEAIS
Homme célèbre dans toute la « Francia » de l'époque, Foulque Nerra a regagné sa place dans l'histoire Française en plusieurs étapes successives au XXe siècle Tout commence avec Louis Halphen qui a rassemblé ses actes en un registre, et rédigé l'histoire de ce règne long de 53 ans, dans la première partie de son Comté d'Anjou au XIe siècle Olivier Guillot a repris le travail dans son étude sur Le comté d'Anjou et son entourage au XIe siècle...
Entre temps, l'historien anglais R. W. Southern a fait connaître Foulque Nerra au grand public en brossant un portrait étincelant du comte, basé sur l'étude de L. Halphen, dans son ouvrage de synthèse sur la civilisation Européenne des XIe et XIIe siècle, « The Making of the Middle Ages (Oxford, 1953, p. 81- 93), » livre utilisé jusqu'à nos jours.
Mais, pour tous ces érudits, la vie et la carrière de Foulque Nerra ne constituent qu'un chapitre d'une histoire plus vaste, et une biographie du comte restait à écrire. Bernard Bachrach s'est attelé à ce travail vers la fin des années 1970 et, depuis lors, a publié une bonne vingtaine d'articles sur divers aspects du sujet, ces articles formant la base de l'ouvrage ici recensé. Pour mesurer l'ampleur de l'entreprise, il suffit de comparer les 392 pages de son livre aux 150 pages environ de ceux de L. Halphen et de O. Guillot... Comme l'indique le sous-titre, il s'agit ici d'une biographie politique sous forme de narration chronologique du règne, précédée d'un chapitre sur la jeunesse de Foulque Nerra avant son arrivée au pouvoir.
L'essentiel du livre traite des efforts du comte pour consolider son pouvoir à l'intérieur du comté et l'étendre à des frontières plus stables. Pour ce faire, il a dû s'engager dans une série presque ininterrompue de querelles, guerres et accords avec ses voisins parmi lesquels les plus illustres princes territoriaux :
Le roi Robert, les ducs de Normandie et d'Aquitaine, les comtes de Chartres, Blois, Vendôme, etc.
À la fin de sa vie, il peut se féliciter de laisser à son héritier un des plus puissants État de son temps.
Le portrait de Foulque Nerra et l'évaluation de son règne, qui émanent de ces pages, sont dans l'ensemble assez proches des conclusions de Halphen et Guillot. Le personnage est énergique, ambitieux, rusé, intelligent même s'il manque d'instruction, impitoyable vis-à-vis de ses ennemis, mais prudent et sérieux, d'un tempérament violent mais doué d'une patience et d'une persévérance remarquables, ainsi qu'un guerrier acharné et un grand homme d'État.
Ce livre constitue une importante contribution à l'histoire régionale Française du XIe siècle et il faut espérer qu'il sera traduit et publié en Français.
Fondateur de l'Abbaye de Pontlevoy en 1034
(Extrait d'une notice historique et descriptive sur Pontlevoy, écrite par l'Abbé Pascal en 1836)
Après le brillant succès de la bataille de Pontlevoy, qui voit Foulques-Nerra, battre le comte de Blois Eudes et son allié Gueldouin, brave Danois, que son audace martiale avait fait surnommé « le démon de Saumur », celui-ci est chassé du château de Saumur par Foulques Nerra. En retraite, Gueldouin vient se fixer à Pontlevoy et Eudes de Blois pour le remercier, lui offre, à sa demande, un coin de terre situé sur un monticule qui domine la Loire, entre Blois et Amboise : ainsi est né le château de Chaumont...
SCEAU DE FOULQUES NERRA
Une tradition respectable nous apprend que dans le sein d'une paix forcée Gueldouin repasse dans sa mémoire les hasards qu'il a courus pendant sa vie si tumultueuse.
Il se souvient que, se trouvant en mer au milieu d'une furieuse tempête, et dans un péril imminent, il a invoqué la bienveillante protection de Marie, et que la mère du Dieu de miséricorde lui est apparue et l'a arraché à une mort certaine.
La reconnaissance est donc un devoir pour Gueldouin... Sa terre de Pontlevoy lui paraît propre à l'accomplissement de ses pieux desseins...
Écoutons-le ce cinquième jour des ides de juillet de 1034 :

« 
En plusieurs endroits des livres sacrés, il est dit que c'est un acte de grande prévoyance  pour l'avenir, à un catholique touché d'une componction excitée en lui par la  grâce divine, de donner quelque partie de ses possessions à notre Sainte Mère  l'église pour l'exercice du culte sacré
Ainsi donc, moi Gueldouin, chevalier, voué à la profession des armes, fermement convaincu de ces vérités incontestables, afin d'obtenir le pardon de mes pêchés et d'obtenir le bonheur éternel, je donne, par ces pieux motifs, à l'église notre mère, pour le bien commun de tous les orthodoxes, une partie de mes possessions, quoique ce ne soit pas aussi considérable que je devrais. En conséquence, je transmets à perpétuité, librement et aussi absolument que j'en suis reconnu légitime possesseur, aux moines qui y sont appelés pour servir Dieu, les églises que je possède à Pontlevoy, l'une dédiée à la Vierge Marie mère de Dieu, l'autre à Saint Pierre, prince des apôtres, dont l'autel est tenu par moi, à titre de vicaire. »
FOULQUES NERRA PÈLERIN
L'année suivante, Ansbert, premier abbé de Pontlevoy, en accepte la donation et dès ce moment le monastère de Pontlevoy prend le titre de Notre-Dame-des-Blanches....

Fulk Nerra, the Neo-Roman Consul 987-1040. A ... - Persée

www.persee.fr/.../ccmed_0007-9731_1995_sup_38_152_2632_t1_0001...
de GT Beech - ‎1995

Foulque III d'Anjou - Agence TBI

www.agencetbi.com/tbi/loches/loches-foulque-nera.php
Foulques (ou Fulco) III, dit Nerra, le Noir, en raison de son teint sombre, né vers 965/70, mort à Metz le 21 juin 1040, fut comte d'Anjou de 987 à 1040. Il était de ...

Bataille de Pontlevoy - Mairie de Pontlevoy

www.mairie-pontlevoy.fr/decouvrir.php?page=bataille
Au début du XIe siècle,Eudes II, Comte de Blois et Foulques Nerra, Comte d'Anjou se disputent ... Foulques a été Comte d'Anjou pendant 53 ans de 987 à 1040.

Foulques Nerra, pèlerin récidiviste - Pèlerin d'Orient

www.villemagne.net › JérusalemHistoireAu Moyen Âge
Foulques Nerra, (le « Faucon Noir »), comte d'Anjou de 987 à 1040 fut l'un des plus grands féodaux des années 1000. La vie de ce personnage hors du ...

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