Cette page concerne l'année 1040 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !
LE
FAUCON NOIR RÈGNE SUR L'ANJOU...
ARMES DE FOULQUES NERRA |
Foulques
III Nerra ( le Faucon Noir) est fils de Geoffroy Ier dit
Grisegonelle, comte d'Anjou, et d'Adélaïde de Vermandois.
Marié
à trois reprises, il épouse en première noce Elizabeth de
Vendôme, fille du Comte Bouchard de Vendôme, et
d'Élisabeth de Melun. le premier comte des fidèles du Roi de
France Hugues Capet. Cette alliance fait bénéficier Foulques
du réseau d'influence du Comte Bouchard (en Vendômois mais
aussi en Touraine où Bouchard possédait Nouatre). Il eut
d'Elizabeth une fille Adèle dont descendent les Comtes de Vendôme...
Accusée à tort d'adultère,
elle aurait été brûlée vive vers l'an mil, mais cette version est
mise en doute...
En
seconde noce il épouse Agnès de Blois, fille de Thibault le
Tricheur Comte de Blois, et sœur d'Eudes I de Blois son grand
rival.
Foulques
Nerra épouse en troisième noce en 1001 une Hildegarde. On ne
connaît pas son origine, le seul document en parlant, le cartulaire
de l'abbaye Notre-Dame-de-la-Charité ou Ronceray, précise qu'elle
est originaire de Lotharingie et d'ascendance royale. Plusieurs
identifications sont proposées : les comtes de Sundgau, les comtes
de Nordgau ou Thierry Ier, duc de Haute-Lotharingie et Richilde de
Metz. Foulque Nerra et Hildegarde donnent naissance à :
Geoffroy II Martel (1006 † 1060), comte d'Anjou et de Vendôme.
Ermengarde Blanche, mariée à Geoffroy II Ferréol, comte du Gâtinais, puis à Robert Ier le Vieux, duc de Bourgogne.
A
la fin du Xe siècle, ce
seigneur féodal cherche à étendre son territoire.
Il combat ses voisins sans cesse et sans pitié, de l’Aquitaine à
la Bretagne, imposant sa puissance par la violence et les pillages.Geoffroy II Martel (1006 † 1060), comte d'Anjou et de Vendôme.
Ermengarde Blanche, mariée à Geoffroy II Ferréol, comte du Gâtinais, puis à Robert Ier le Vieux, duc de Bourgogne.
À
son avènement, Foulques III Nerra, le nouveau comte d'Anjou, alors
âgé d'une vingtaine d'années, est un personnage d'un naturel
violent et d'une énergie peu commune, un des batailleurs les plus
agités du Moyen Âge, selon la formule d'Achille Luchaire.
Il
combat les prétentions des comtes bretons de Rennes, allié à
Aimery III de Thouars, il bat et tue Conan Ier de Rennes à la
bataille de Conquereuil le 27 juin 992, puis étend par la force son
autorité sur le comté du Maine et la Touraine. Il s'oppose
également aux Normands du duché. Enfin son domaine s'agrandit au
détriment du Poitou, en conquérant les Mauges.
Son
ennemi principal est Eudes II, comte de Blois, toutes ses entreprises
se heurtent à l'ambition, non moins violente, d'Eudes II, comte de
Blois, contre lequel il bénéficie de l'alliance Capétienne.
Foulques
Nerra, le Faucon Noir, est un excellent stratège. Il attaque les
points stratégiques de l'ennemi, s'y implante et construit des
forteresses. Son objectif final étant la ville de Tours. Mais
sur sa route, il est gêné par 2 forteresses, celle de Saint-Aignan,
et celle de Pontlevoy gardée par Gueldouin.
Il
décide donc de les isoler en prenant par surprise la position de
Mont Reveau (Montrichard) où il fait construire immédiatement
une forteresse. Il s'assure ainsi le contrôle de la vallée du
Cher.
En
1011 il part pour Jérusalem. Dès son retour, il repart à
l'attaque, menaçant directement la ville de Tours. Le Comte de Blois
se décide à agir …
...
nous sommes le 6 juillet 1016 ...
Eudes
réunit son armée et part de Blois vers Montrichard en empruntant
l'ancienne voie romaine. Foulques Nerra le devance en utilisant
l'autre voie romaine jusqu'à l'abri de la Forêt de Sudais. En
arrivant à l'entrée de Pontlevoy, l'armée du Comte de Blois se
heurte à celle du Comte d'Anjou sortant des bois. Le choc est
terrible et la lutte est sans pitié ! Au début de la bataille
les Blésois ont l'avantage car Foulques Nerra est désarçonné et
blessé. Ses troupes commencent à battre en retraite...
jusqu'à l'arrivée providentielle de Herbert Éveille Chien, allié
du Comte d'Anjou, et de ses cavaliers. Le sort de la bataille s'en
trouve changé. Les troupes fraîches font fléchir l'armée
Blésoise, et c'est la fuite sous les coups des Angevins. Comme
le dit la Chronique, ceux-ci les « taillèrent en pièce à
loisir » !
Il
y eut plus de 6 000 morts et prisonniers ! C'est une des plus
grandes batailles de l'époque ! De nos jours, un lieu marque
cet endroit, le lieu dit du « Champ de Bataille au Nord
Est de Pontlevoy.
On
peut se demander ce qu'il se serait passé si la victoire avait
changé de camp. Car après cette bataille, les Comtes de Blois
n'ont jamais pu arrêter les Comtes d'Anjou. Or ce sont les
descendants de la Famille d'Anjou qui céderont le Comté d'Anjou à
Henri III d'Angleterre...
Si
le Comte de Blois avait gagné, peut-être n'y aurait il pas eu
de droit aux Anglais sur la France, pas d'occupation Anglaise, pas de
Guerre de Cent ans... et qui sait encore ? …
STATUE DE FOULQUES A LOCHES |
Il
est vainqueur de celui-ci à la bataille de Pontlevoy le 6 juillet
1016.
Ce dernier possède notamment Chinon, Tours et Amboise. Pour
l’encercler, Foulques Nerra construit les donjons en pierre de
Montrésor, Sainte-Maure, Montbazon, Semblançay, Langeais,
Montrichard et Loches. Il parvient à enlever Angers et Saumur à son
adversaire, et donne
son essor à la maison d’Anjou.
Redoutable
guerrier, Foulques Nerra se montre également extrême en pénitence.
Il multiplie les gestes religieux, avec le désir de racheter ses
crimes. Il se rend plusieurs fois en pèlerinage à Jérusalem. Il
fonde aussi de très
nombreux prieurés, églises et abbayes
en Touraine (dont Beaulieu-lès-Loches où il est enterré) et en
Anjou (Saint-Nicolas à Angers, Le Ronceray…).
La
vie de ce personnage, l’un des plus grands féodaux des années
1000 est marquée par une alternance inouïe de crimes odieux et
d’exploits chevaleresques, de cruauté et de pénitences. Chef de
guerre et stratège génial qui consacre sa vie à agrandir son
territoire, en particulier vers la Touraine, il pille sans vergogne
villes et biens ecclésiastiques, fonde des abbayes, assassine ses
prisonniers, incendie fermes et couvents, mais agit aussi en généreux
bienfaiteur de ses serfs, fait de larges aumônes pour les plus
pauvres et les malades, s’inflige de rudes pénitences et comble de
dons les abbayes qu’il a fondées.
Pour
se faire pardonner ses crimes, il accomplit à trois reprises le
pèlerinage de Terre sainte : en 1002, en 1008 et en 1038.
Le
comte d’Anjou, Foulques Nerra, est accusé d’avoir fait mourir sa
première épouse, et de s’être plusieurs fois souillé de sang
innocent... Poursuivi par la haine publique et par le cri de sa
propre conscience, il lui semble que les nombreuses victimes immolées
à sa vengeance ou à son ambition, sortent de leurs tombeaux pour
troubler son sommeil et lui reprocher sa barbarie. Afin d’échapper
à ces cruelles images qui le suivent en tous lieux, Foulques Nerrra
quitte ses états et se rend en habit de pèlerin à Jérusalem.
Les tempêtes qu’il essuie dans les mers de Syrie lui rappellent les menaces de la colère divine, et redoublent l’ardeur de ses sentiments pieux. Lorsqu’il est arrivé à Jérusalem, il parcourt les rues de la Sainte Cité, la corde au cou, battu de verges par ses serviteurs, et répétant à haute voix ces paroles :
Les tempêtes qu’il essuie dans les mers de Syrie lui rappellent les menaces de la colère divine, et redoublent l’ardeur de ses sentiments pieux. Lorsqu’il est arrivé à Jérusalem, il parcourt les rues de la Sainte Cité, la corde au cou, battu de verges par ses serviteurs, et répétant à haute voix ces paroles :
« Seigneur,
ayez pitié d’un chrétien infidèle et parjure, d’un pécheur
errant loin de son pays ». Pendant son séjour, il distribue de
nombreuses aumônes, soulage la misère des pèlerins, et laisse
partout des souvenirs de sa dévotion et de sa charité.
Les chroniques contemporaines se plaisent à raconter la fraude pieuse à l’aide de laquelle Foulques trompe les Sarrasins pour être admis en présence du sépulcre de Jésus-Christ. Les mêmes chroniques ajoutent qu’en se prosternant devant le Saint Tombeau, il en détache furtivement une pierre, et qu’il revient en Occident chargé de ce précieux larcin...
Les chroniques contemporaines se plaisent à raconter la fraude pieuse à l’aide de laquelle Foulques trompe les Sarrasins pour être admis en présence du sépulcre de Jésus-Christ. Les mêmes chroniques ajoutent qu’en se prosternant devant le Saint Tombeau, il en détache furtivement une pierre, et qu’il revient en Occident chargé de ce précieux larcin...
DONJON DE MONTBAZON |
Foulques Nerra est cité dans « la Chronique des Comtes d'Anjou », texte écrit de 1100 à 1140 par un moine angevin, à la demande de Foulques le Réchin.
Batailleur
réputé pour sa cruauté, il est l’un des personnages les plus
extraordinaires du Haut Moyen-Âge. On lui doit plus de 100 abbayes,
églises, châteaux et donjons dont celui de Loches.
Avant
l'an mil
Tour
de Montbazon
Château de Montrésor
Château de Sainte-Maure
Château de Langeais
Tour de Chérament (disparue)
à partir de 1005
Château de Montrevault
Tour de Trève
Abbaye de Beaulieu-les-Loches
Tour de Mirebeau
Motte de Cornillé (disparue)
Château de Montrichard
1007
Château-Gonthier
Château de Montrésor
Château de Sainte-Maure
Château de Langeais
Tour de Chérament (disparue)
à partir de 1005
Château de Montrevault
Tour de Trève
Abbaye de Beaulieu-les-Loches
Tour de Mirebeau
Motte de Cornillé (disparue)
Château de Montrichard
1007
Château-Gonthier
1011
Motte
de Montboyau (actuel Fondettes, disparue)
1013
Saint-Rémi-sur-Loire
Château de Montjean-sur-Loire
Beaupréau
Château de Montjean-sur-Loire
Beaupréau
1016
Saint-Nicolas
d'Angers
1020
Saint-Aubin
Saint-Martin d'Angers
Prieuré de Châteauneuf
Saint-Martin d'Angers
Prieuré de Châteauneuf
1025
Château
de Chemillé
Château de Montfaucon
Château de Montfaucon
à
partir de 1028 ou dates indéterminées
CARTE DE L'ANJOU |
Château du Lude
Château de Durtal
Château de Beaufort
Tour d'Allones
Monastère de Saint-Jean-du-Grais
Château de Seiches
Tour de Montglonne ?
Château de Baugé
Château de Segré
Château de Brissac
Château de Mouliherne
Château de Pouancé
Château de Moncontour
Château de Faye
Château de Montreuil-Bellay
Château de Passavant
Château de Maulevrier
Château de Briollay
Château de Saint-Florent-le-Vieil et église
Tour de Loudun
Château de Vihiers
rénovations et agrandissements
Château de Semblançay
Château d'Amboise
Château de Chinon
Abbaye de Saint-Maur-sur-Loire
Château de Loches
RUINES DU DONJON DE LANGEAIS |
Entre
temps, l'historien anglais R. W. Southern a fait connaître Foulque
Nerra au grand public en brossant un portrait étincelant du comte,
basé sur l'étude de L. Halphen, dans son ouvrage de synthèse sur
la civilisation Européenne des XIe et XIIe siècle, « The
Making of the Middle Ages (Oxford, 1953, p. 81- 93), » livre
utilisé jusqu'à nos jours.
Mais,
pour tous ces érudits, la vie et la carrière de Foulque Nerra ne
constituent qu'un chapitre d'une histoire plus vaste, et une
biographie du comte restait à écrire. Bernard Bachrach s'est attelé
à ce travail vers la fin des années 1970 et, depuis lors, a publié
une bonne vingtaine d'articles sur divers aspects du sujet, ces
articles formant la base de l'ouvrage ici recensé. Pour mesurer
l'ampleur de l'entreprise, il suffit de comparer les 392 pages de son
livre aux 150 pages environ de ceux de L. Halphen et de O. Guillot...
Comme l'indique le sous-titre, il s'agit ici d'une biographie
politique sous forme de narration chronologique du règne, précédée
d'un chapitre sur la jeunesse de Foulque Nerra avant son arrivée au
pouvoir.L'essentiel du livre traite des efforts du comte pour consolider son pouvoir à l'intérieur du comté et l'étendre à des frontières plus stables. Pour ce faire, il a dû s'engager dans une série presque ininterrompue de querelles, guerres et accords avec ses voisins parmi lesquels les plus illustres princes territoriaux :
Le roi Robert, les ducs de Normandie et d'Aquitaine, les comtes de Chartres, Blois, Vendôme, etc.
À la fin de sa vie, il peut se féliciter de laisser à son héritier un des plus puissants État de son temps.
Le portrait de Foulque Nerra et l'évaluation de son règne, qui émanent de ces pages, sont dans l'ensemble assez proches des conclusions de Halphen et Guillot. Le personnage est énergique, ambitieux, rusé, intelligent même s'il manque d'instruction, impitoyable vis-à-vis de ses ennemis, mais prudent et sérieux, d'un tempérament violent mais doué d'une patience et d'une persévérance remarquables, ainsi qu'un guerrier acharné et un grand homme d'État.
Ce livre constitue une importante contribution à l'histoire régionale Française du XIe siècle et il faut espérer qu'il sera traduit et publié en Français.
Fondateur
de l'Abbaye de Pontlevoy en 1034
(Extrait
d'une notice historique et descriptive sur Pontlevoy, écrite par
l'Abbé Pascal en 1836)
Après
le brillant succès de la bataille de Pontlevoy, qui voit
Foulques-Nerra, battre le comte de Blois Eudes et son allié
Gueldouin, brave Danois, que son audace martiale avait fait surnommé
« le démon de Saumur », celui-ci est chassé du château de Saumur
par Foulques Nerra. En retraite, Gueldouin vient se fixer à
Pontlevoy et Eudes de Blois pour le remercier, lui offre, à sa
demande, un coin de terre situé sur un monticule qui domine la
Loire, entre Blois et Amboise : ainsi est né le château de
Chaumont...
SCEAU DE FOULQUES NERRA |
Il se souvient que, se trouvant en mer au milieu d'une furieuse tempête, et dans un péril imminent, il a invoqué la bienveillante protection de Marie, et que la mère du Dieu de miséricorde lui est apparue et l'a arraché à une mort certaine.
La reconnaissance est donc un devoir pour Gueldouin... Sa terre de Pontlevoy lui paraît propre à l'accomplissement de ses pieux desseins...
Écoutons-le
ce cinquième jour des ides de juillet de 1034 :
« En plusieurs endroits des livres sacrés, il est dit que c'est un acte de grande prévoyance pour l'avenir, à un catholique touché d'une componction excitée en lui par la grâce divine, de donner quelque partie de ses possessions à notre Sainte Mère l'église pour l'exercice du culte sacré
Ainsi donc, moi Gueldouin, chevalier, voué à la profession des armes, fermement convaincu de ces vérités incontestables, afin d'obtenir le pardon de mes pêchés et d'obtenir le bonheur éternel, je donne, par ces pieux motifs, à l'église notre mère, pour le bien commun de tous les orthodoxes, une partie de mes possessions, quoique ce ne soit pas aussi considérable que je devrais. En conséquence, je transmets à perpétuité, librement et aussi absolument que j'en suis reconnu légitime possesseur, aux moines qui y sont appelés pour servir Dieu, les églises que je possède à Pontlevoy, l'une dédiée à la Vierge Marie mère de Dieu, l'autre à Saint Pierre, prince des apôtres, dont l'autel est tenu par moi, à titre de vicaire. »
FOULQUES NERRA PÈLERIN |
Fulk Nerra, the Neo-Roman Consul 987-1040. A ... - Persée
www.persee.fr/.../ccmed_0007-9731_1995_sup_38_152_2632_t1_0001...
de
GT Beech - 1995
Foulque III d'Anjou - Agence TBI
www.agencetbi.com/tbi/loches/loches-foulque-nera.php
Foulques
(ou Fulco) III, dit Nerra,
le Noir, en raison de son teint sombre, né vers 965/70, mort à Metz
le 21 juin 1040,
fut comte d'Anjou de 987 à 1040.
Il était de ...
Bataille de Pontlevoy - Mairie de Pontlevoy
www.mairie-pontlevoy.fr/decouvrir.php?page=bataille
Au
début du XIe siècle,Eudes II, Comte de Blois et Foulques
Nerra,
Comte d'Anjou se disputent ... Foulques a été Comte d'Anjou pendant
53 ans de 987 à 1040.
Foulques Nerra, pèlerin récidiviste - Pèlerin d'Orient
www.villemagne.net
› Jérusalem
› Histoire
› Au
Moyen Âge
Foulques
Nerra,
(le « Faucon Noir »), comte d'Anjou de 987 à 1040
fut l'un des plus grands féodaux des années 1000. La vie de ce
personnage hors du ...
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