mardi 22 juillet 2014

1029... EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1029 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

NAISSANCE DE LA CASTILLE, MARQUE PAR LE MEURTRE DE SON COMTE

Garcia II de Castille, (Garcia Sanchez), est le dernier comte indépendant de la Castille, (1017 - 1029).
CHÂTEAU D'ALARCON
Son père Sancho Ier de Castille étant décédé pendant sa minorité ouvre la régence à plusieurs Grands Castillans, ainsi qu'à l'Abbesse de Covarrubias Madame Urraca, tante du jeune roi, sous la surveillance de Sancho le Grand.
En 1028 atteignant la majorité Garcia II de Castille est assassiné sur le chemin du palais royal de la province León, où il allait retrouver pour ses noces la princesse Sancha, fille de Alfonso V de León... Le crime est perpétré par les hommes de mains de ses frères Rodrigo et Inigo.
Le Comté passe aux mains de Sancho le Grand de Navarre, époux de sa sœur Marie de Castille.
Le nom de Castille, employé sous Alphonse le Chaste, au milieu du XIe siècle, désigne d'abord une bande de terrain longue et étroite, faisant partie du royaume des Asturies ou de Léon, et comprise entre le Pisuerga à l'Ouest et l'Alava et la Rioja à l'Est.
Longtemps simple champ de bataille entre les chrétiens du royaume de Pélage et les musulmans, les invasions et les razzias de part et d'autre en ont presque fait un désert... Lorsque le califat commence à se désorganiser, quand les chrétiens commencent à prendre le dessus,et descendent dans cette plaine, le roi de Léon, Alphonse II, y fonde de nombreux châteaux-forts ou castillos pour la défendre contre les musulmans. De là, peut-être le nom donné à cette région.
Les seigneurs du pays imitent l'exemple du roi et pour attirer des habitants dans les nouvelles villes, leur accordent des chartes de privilèges ou fueros. La chronique de Sampiero mentionne les fondations :
Anaya et Santillane par le comte Rodrigo (vers 882).
Burgos et Ovierna par le comte Diego (vers 890) sur l'ordre du roi.
Roa par Nuño Munez (vers 895).
Osma par Gonzalo Tellez (vers 900),
Oca, de Coruña del Conde, de San Esteban de Gormaz, par Gonzalo Fernandez (commencement du Xe siècle)
Sepulveda par Fernand Gonzalez (milieu du Xe siècle).
Les premiers comtes de Castille ne sont que de simples délégués du pouvoir royal et, il est difficile de distinguer une foule de petits seigneurs, commandants de villes ou de districts, d'avec les gouverneurs du comté, plusieurs conjointement sont appelés comtes de Castille....
Les historiens n'ont pu qu'imparfaitement débrouiller ces origines, distinguer les faits réels de ceux qui sont légendaires, et les chartes authentiques de celles bien plus nombreuses que les moines ont fabriquées par la suite.
La série des comtes, généralement admise, est loin d'être bien établie :
Avec Fernand Gonzalez (933), nous entrons dans le domaine des faits.  Nous voyons ce comte de Castille ou de Burgos  étendre son autorité sur les autres seigneurs du pays...
La Castille, à la fin du Xe siècle, est devenue un état indépendant, elle s'est étendue vers le Sud, elle a un territoire ramassé, compact, adossé d'autre part aux Pyrénées, celle-ci s'avance vers la vallée du Tage comme une sorte de coin « toujours prêt à s'ouvrir pour l'attaque, toujours fermé pour la défense ».
Elle est, sous tous ces rapports, bien mieux située que le royaume de Léon dont elle est issue, aussi doit-elle, dans un court laps de temps, le supplanter.
Les luttes intestines dont la Castille est le théâtre sous le fils de Fernand Gonzalez, Garcia Fernandez (fils de Fernand) de 970 à 995, et sous ses successeurs, Sancho Garcias (995-1021), et Garcia Sanchez (1021-1029).
SANCHE II
Ces querelles aussi affaiblissent le pays dans sa résistance aux Maures et pendant cette période il est à plusieurs reprises envahi...
Le comte de Castille, Garcia Fernandez, fait alors un appel pressant aux Chrétiens de Galice et de Navarre et avec leur aide livre bataille à Almansour, entre Alcocer et Langa, (8 juillet 995)...
L'armée maure remporte une victoire complète, et emmène de nombreux prisonniers, parmi lesquels le comte de Castille, qui meurt quelques jours après de ses blessures.
Son fils, Sancho Garcia, plus heureux montre le même courage, il défend vaillamment ses frontières et prend une part notable à la grande victoire de Calat-Añazor (1102, ou suivant un autre auteur 999), cela ruine les espérances d'Almansour. Lequel en meurt de chagrin et la décadence du califat de Cordoue commence.
Le comte Sancho doit également lutter contre les révoltes de Garcias Gomez et des Velas, et doit suspendre la croisade contre les musulmans il la reprend peu après, recouvrant les fortes positions d'Esteban de Gormaz, de Peñafiel et d'Osma, reconquiert le pays sur la rive gauche du Douro, et reporte la frontière de ses États à la sierra de Guadarrama.  Il meurt en 1021, laissant une fabuleuse renommée de brave chevalier et de justicier sévère.
Son fils Garcia II lui succède dans le comté, tandis qu'une de ses filles épouse le roi d'Aragon et une autre le roi de Léon, Bermudo III
Garcia II, d'autre part, doit épouser Sancha, sœur de Bermudo, et reçoit de celui-ci le titre de roi de Castille... Assassiné le jour même du mariage (13 mars 1028), par les Velas, suivant la plupart des historiens, ou, selon d'autres, par Bermudo qui espère ainsi recouvrer la Castille...
Sancho de Navarre, beau-frère de la victime, se porte son héritier et son vengeur, reconnu comme chef par les seigneurs Castillans il se rend maître d'une partie du royaume de Léon. La lutte se termine par une convention matrimoniale :
Fernando, deuxième fils de Sancho de Navarre, épouse Sancha, naguère fiancée au roi de Castille. La jeune reine reçoit en dot le pays compris entre le Ceà et le Pisuerga, tandis que son époux obtient la Castille avec le titre de roi (1032).
Il semble que les médiévistes entendent assez généralement par « principauté », en Europe occidentale, tout territoire ou groupe de territoires soumis à un chef unique, jouissant d'une large autonomie, mais inclus dans un cadre géographique et politique (empire ou royaume) plus vaste...
Le « prince » dispose de la plupart des attributs et des moyens de la souveraineté mais il reconnaît sa subordination théorique à une autorité supérieure. En effet, à l'origine de la principauté, il y a simple délégation de pouvoirs, accrus souvent ensuite par abandons ou usurpations, motivés par des nécessités militaires et politiques (ainsi les « grands commandements » Carolingiens), des considérations dynastiques (apanages Capétiens). Un titre moindre en dignité, des liens de diverse nature rappellent cette origine...
Il va de soi que les particularismes ethniques et linguistiques, la conjoncture politique (affaiblissement du pouvoir central), les données économiques peuvent favoriser la formation des principautés ou assurer leur stabilité et leur durée.
Ces pratiques et ces circonstances se sont rencontrées à plusieurs reprises dans les royaumes occidentaux de la Péninsule Ibérique (royaume Asturo-Léonais, Castille-Leôn). Pourtant, les principautés qui s'y sont parfois esquissées, et dont toutes, d'ailleurs, ne correspondent pas à ce schéma « occidental », ont rapidement disparu. A une exception près, celle du comté de Castille.
Au moment où se constituent dans la Francie occidentale les premières « principautés territoriales », certains facteurs ayant contribué à leur formation sont également réunis dans le royaume Asturo-Léonais. Ainsi, la relative faiblesse du pouvoir royal, qui ne dispose que de moyens rudimentaires, et l'absence de règles de succession au trône nettement établies, des particularismes régionaux très affirmés (Galice, Castille, Pays basque), la menace extérieure qui impose de laisser aux représentants du souverain dans les zones frontières une certaine liberté d'action.
Ces facteurs n'ont cependant pas joué à plein. Les Galiciens et les Basques ont manifesté leur singularité par des révoltes menées, en Galice, par des seigneurs locaux )... Les souverains Asturo-Léonais ont reconnu les caractères spécifiques de la Galice en l'érigeant en « royaume » distinct plus ou moins subordonné au roi qui régnait à Léon, au profit d'un de leurs fils... Normalement, la Galice ne constitue pas une unité politique ou administrative : elle est divisée en circonscriptions (les commissa) confiées à des agents du souverain Léonais qui les nomme, les révoque, les déplace, même si, là comme ailleurs, une tendance à l'hérédité se fait jour, ces agents ne sont qu'exceptionnellement revêtus de la dignité de comte.
En revanche, avec le comté de Castille, on a affaire, semble-t-il, à une véritable « principauté ». Une personnalité régionale vigoureuse fondée à la fois sur des caractères ethniques (importance de l'élément Basque), un dialecte propre (distinct des parlers asturiens, léonais, galiciens), des structures socio-économiques originales (paysannerie libre nombreuse, faiblesse de la grande propriété, circulation monétaire relativement abondante), des usages juridiques (absence de référence au Liber Judicum et recours à la coutume) a servi les comtes de Castille dans leurs efforts pour accéder au statut de délégués royaux et à celui de princes territoriaux.
FERDINAND Ier
Pendant le premier tiers du Xe siècle, les diverses circonscriptions dont la réunion a constitué la Castille, tout en manifestant certaines velléités d'indépendance, et bien que chez leurs titulaires (qui portent le titre de comte), on constate une nette tendance à l'hérédité, demeurent dans la main du roi.
Il semble que Ramire II prenant conscience de l'impossibilité d'imposer directement son autorité en Castille, ait cherché à s'attacher Fernando Gonzalez
Ceci paraît témoigner de la solidité de la construction politique ébauchée par le Castillan qui a bénéficié du voisinage de la Navarre (il est apparenté à la famille royale de Pampelune). D'autre part son soutien est indispensable dans la lutte contre les musulmans. Fernando Gonzalez peut transmettre sans difficulté la dignité comtale et la principauté qu'il a réussi à construire et à maintenir à son fils Garcia Fernandez (970-995). La continuité dynastique s'est poursuivie avec Sancho Garcia (995-1017), et Garcia (1017-1029). A la mort de celui-ci, le comté de Castille échoit au roi de Navarre, Sanche le Grand, époux de dona Mayor, sœur du comte défunt. Attribué à leur fils, Ferdinand Ier, il est érigé en royaume lors du partage des États du roi de Navarre en 1035.

Histoire de la Castille : des origines au règne d'Alphonse IX.

www.cosmovisions.com/hist-Castille-1.htm
8 juin 2014 - Mais Ordoño II, premier roi de Léon, frère et successeur de Garcia Ier, appela à sa ... Sancho Garcias (995-1021), et Garcia Sanchez (1021-1029). ... Le comte de Castille, Garcia Fernandez, fit alors un appel pressant aux ...
Jean GAUTIER DALCHE

Persée : Un échec de la principauté : le cas des royaumes ...
www.persee.fr/web/revues/.../shmes_1261-9078_1979_act_4_1_1250
de J Gautier Dalché - ‎1973 - ‎Cité 1 fois - ‎Autres articles
II semble que les médiévistes entendent assez généralement par ... En revanche, avec le comté de Castille, on a affaire, semble-t-il, à une ... La continuité dynastique s'est poursuivie avec Sancho Garcia (995-1017), et Garcia (1017-1029).

Sancho III of Navarre - Genealogy.com

familytreemaker.genealogy.com/.../UHP-1284.htmlTraduire cette page
1010 - June 27 1011, daughter of Sancho Garcia de Castilla and Urraca Gomez ... conde García Sánchez in 1029, and incorporated the whole of Castile into his kingdom ... part of the sentence records the succession in 970 of King Sancho II[232]. ... Pérez de Urbel[242] proposes this origin for the first wife of Pons Comte de ...





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