Cette
page concerne l'année 1029 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
NAISSANCE
DE LA CASTILLE, MARQUE PAR LE MEURTRE DE SON COMTE
CHÂTEAU D'ALARCON |
En
1028 atteignant la majorité Garcia II de Castille est assassiné sur
le chemin du palais royal de la province León, où il allait
retrouver pour ses noces la princesse Sancha, fille de Alfonso V de
León... Le crime est perpétré par les hommes de mains de ses
frères Rodrigo et Inigo.
Le
Comté passe aux mains de Sancho le Grand de Navarre, époux de sa
sœur Marie de Castille.
Le
nom de Castille, employé sous Alphonse le Chaste, au milieu du XIe
siècle, désigne d'abord une bande de terrain longue et étroite,
faisant partie du royaume des Asturies ou de Léon, et comprise entre
le Pisuerga à l'Ouest et l'Alava et la Rioja à l'Est.
Longtemps
simple champ de bataille entre les chrétiens du royaume de Pélage
et les musulmans, les invasions et les razzias de part et d'autre en
ont presque fait un désert... Lorsque le califat commence à se
désorganiser, quand les chrétiens commencent à prendre le
dessus,et descendent dans cette plaine, le roi de Léon, Alphonse II,
y fonde de nombreux châteaux-forts ou castillos pour la défendre
contre les musulmans. De là, peut-être le nom donné à cette
région.
Les
seigneurs du pays imitent l'exemple du roi et pour attirer des
habitants dans les nouvelles villes, leur accordent des chartes de
privilèges ou fueros. La chronique de Sampiero mentionne les
fondations :
Anaya
et Santillane par le comte Rodrigo (vers 882).
Burgos
et Ovierna par le comte Diego (vers 890) sur l'ordre du roi.
Roa
par Nuño Munez (vers 895).
Osma
par Gonzalo Tellez (vers 900),
Oca,
de Coruña del Conde, de San Esteban de Gormaz, par Gonzalo Fernandez
(commencement du Xe siècle)
Sepulveda
par Fernand Gonzalez (milieu du Xe siècle).
Les
premiers comtes de Castille ne sont que de simples délégués du
pouvoir royal et, il est difficile de distinguer une foule de petits
seigneurs, commandants de villes ou de districts, d'avec les
gouverneurs du comté, plusieurs conjointement sont appelés comtes
de Castille....
Les
historiens n'ont pu qu'imparfaitement débrouiller ces origines,
distinguer les faits réels de ceux qui sont légendaires, et les
chartes authentiques de celles bien plus nombreuses que les moines
ont fabriquées par la suite.
La
série des comtes, généralement admise, est loin d'être bien
établie :
Avec Fernand Gonzalez (933), nous entrons dans le domaine des faits. Nous voyons ce comte de Castille ou de Burgos étendre son autorité sur les autres seigneurs du pays...
La
Castille, à la fin du Xe siècle, est devenue un état indépendant,
elle s'est étendue vers le Sud, elle a un territoire ramassé,
compact, adossé d'autre part aux Pyrénées, celle-ci s'avance vers
la vallée du Tage comme une sorte de coin « toujours prêt à
s'ouvrir pour l'attaque, toujours fermé pour la défense ».
Elle
est, sous tous ces rapports, bien mieux située que le royaume de
Léon dont elle est issue, aussi doit-elle, dans un court laps de
temps, le supplanter.
Les
luttes intestines dont la Castille est le théâtre sous le fils de
Fernand Gonzalez, Garcia Fernandez (fils de Fernand) de 970 à 995,
et sous ses successeurs, Sancho Garcias (995-1021), et Garcia Sanchez
(1021-1029).
SANCHE II |
Le comte de Castille, Garcia Fernandez, fait alors un appel pressant aux Chrétiens de Galice et de Navarre et avec leur aide livre bataille à Almansour, entre Alcocer et Langa, (8 juillet 995)...
L'armée maure remporte une victoire complète, et emmène de nombreux prisonniers, parmi lesquels le comte de Castille, qui meurt quelques jours après de ses blessures.
Son fils, Sancho Garcia, plus heureux montre le même courage, il défend vaillamment ses frontières et prend une part notable à la grande victoire de Calat-Añazor (1102, ou suivant un autre auteur 999), cela ruine les espérances d'Almansour. Lequel en meurt de chagrin et la décadence du califat de Cordoue commence.
Le comte Sancho doit également lutter contre les révoltes de Garcias Gomez et des Velas, et doit suspendre la croisade contre les musulmans il la reprend peu après, recouvrant les fortes positions d'Esteban de Gormaz, de Peñafiel et d'Osma, reconquiert le pays sur la rive gauche du Douro, et reporte la frontière de ses États à la sierra de Guadarrama. Il meurt en 1021, laissant une fabuleuse renommée de brave chevalier et de justicier sévère.
Son fils Garcia II lui succède dans le comté, tandis qu'une de ses filles épouse le roi d'Aragon et une autre le roi de Léon, Bermudo III
Garcia II, d'autre part, doit épouser Sancha, sœur de Bermudo, et reçoit de celui-ci le titre de roi de Castille... Assassiné le jour même du mariage (13 mars 1028), par les Velas, suivant la plupart des historiens, ou, selon d'autres, par Bermudo qui espère ainsi recouvrer la Castille...
Sancho
de Navarre, beau-frère de la victime, se porte son héritier et son
vengeur, reconnu comme chef par les seigneurs Castillans il se rend
maître d'une partie du royaume de Léon. La lutte se termine par une
convention matrimoniale :
Fernando,
deuxième fils de Sancho de Navarre, épouse Sancha, naguère fiancée
au roi de Castille. La jeune reine reçoit en dot le pays compris
entre le Ceà et le Pisuerga, tandis que son époux obtient la
Castille avec le titre de roi (1032).
Il semble que les médiévistes entendent assez généralement par « principauté », en Europe occidentale, tout territoire ou groupe de territoires soumis à un chef unique, jouissant d'une large autonomie, mais inclus dans un cadre géographique et politique (empire ou royaume) plus vaste...
Le « prince » dispose de la plupart des attributs et des moyens de la souveraineté mais il reconnaît sa subordination théorique à une autorité supérieure. En effet, à l'origine de la principauté, il y a simple délégation de pouvoirs, accrus souvent ensuite par abandons ou usurpations, motivés par des nécessités militaires et politiques (ainsi les « grands commandements » Carolingiens), des considérations dynastiques (apanages Capétiens). Un titre moindre en dignité, des liens de diverse nature rappellent cette origine...
Il va de soi que les particularismes ethniques et linguistiques, la conjoncture politique (affaiblissement du pouvoir central), les données économiques peuvent favoriser la formation des principautés ou assurer leur stabilité et leur durée.
Ces pratiques et ces circonstances se sont rencontrées à plusieurs reprises dans les royaumes occidentaux de la Péninsule Ibérique (royaume Asturo-Léonais, Castille-Leôn). Pourtant, les principautés qui s'y sont parfois esquissées, et dont toutes, d'ailleurs, ne correspondent pas à ce schéma « occidental », ont rapidement disparu. A une exception près, celle du comté de Castille.
Au moment où se constituent dans la Francie occidentale les premières « principautés territoriales », certains facteurs ayant contribué à leur formation sont également réunis dans le royaume Asturo-Léonais. Ainsi, la relative faiblesse du pouvoir royal, qui ne dispose que de moyens rudimentaires, et l'absence de règles de succession au trône nettement établies, des particularismes régionaux très affirmés (Galice, Castille, Pays basque), la menace extérieure qui impose de laisser aux représentants du souverain dans les zones frontières une certaine liberté d'action.
Ces facteurs n'ont cependant pas joué à plein. Les Galiciens et les Basques ont manifesté leur singularité par des révoltes menées, en Galice, par des seigneurs locaux )... Les souverains Asturo-Léonais ont reconnu les caractères spécifiques de la Galice en l'érigeant en « royaume » distinct plus ou moins subordonné au roi qui régnait à Léon, au profit d'un de leurs fils... Normalement, la Galice ne constitue pas une unité politique ou administrative : elle est divisée en circonscriptions (les commissa) confiées à des agents du souverain Léonais qui les nomme, les révoque, les déplace, même si, là comme ailleurs, une tendance à l'hérédité se fait jour, ces agents ne sont qu'exceptionnellement revêtus de la dignité de comte.
En revanche, avec le comté de Castille, on a affaire, semble-t-il, à une véritable « principauté ». Une personnalité régionale vigoureuse fondée à la fois sur des caractères ethniques (importance de l'élément Basque), un dialecte propre (distinct des parlers asturiens, léonais, galiciens), des structures socio-économiques originales (paysannerie libre nombreuse, faiblesse de la grande propriété, circulation monétaire relativement abondante), des usages juridiques (absence de référence au Liber Judicum et recours à la coutume) a servi les comtes de Castille dans leurs efforts pour accéder au statut de délégués royaux et à celui de princes territoriaux.
FERDINAND Ier |
Il semble que Ramire II prenant conscience de l'impossibilité d'imposer directement son autorité en Castille, ait cherché à s'attacher Fernando Gonzalez
Ceci paraît témoigner de la solidité de la construction politique ébauchée par le Castillan qui a bénéficié du voisinage de la Navarre (il est apparenté à la famille royale de Pampelune). D'autre part son soutien est indispensable dans la lutte contre les musulmans. Fernando Gonzalez peut transmettre sans difficulté la dignité comtale et la principauté qu'il a réussi à construire et à maintenir à son fils Garcia Fernandez (970-995). La continuité dynastique s'est poursuivie avec Sancho Garcia (995-1017), et Garcia (1017-1029). A la mort de celui-ci, le comté de Castille échoit au roi de Navarre, Sanche le Grand, époux de dona Mayor, sœur du comte défunt. Attribué à leur fils, Ferdinand Ier, il est érigé en royaume lors du partage des États du roi de Navarre en 1035.
Histoire de la Castille : des origines au règne d'Alphonse IX.
www.cosmovisions.com/hist-Castille-1.htm
8
juin 2014 - Mais Ordoño II,
premier roi de Léon, frère et successeur de Garcia
Ier, appela à sa ... Sancho Garcias
(995-1021), et Garcia
Sanchez (1021-1029).
... Le comte
de Castille,
Garcia
Fernandez, fit alors un appel pressant aux ...
Jean
GAUTIER DALCHEPersée : Un échec de la principauté : le cas des royaumes ...
www.persee.fr/web/revues/.../shmes_1261-9078_1979_act_4_1_1250
de
J Gautier Dalché - 1973 - Cité
1 fois - Autres
articles
II
semble que les médiévistes entendent assez généralement par ...
En revanche, avec le comté
de Castille,
on a affaire, semble-t-il, à une ... La continuité dynastique s'est
poursuivie avec Sancho Garcia
(995-1017), et Garcia
(1017-1029).
Sancho III of Navarre - Genealogy.com
familytreemaker.genealogy.com/.../UHP-1284.htmlTraduire
cette page
1010
- June 27 1011, daughter of Sancho Garcia
de Castilla
and Urraca Gomez ... conde García
Sánchez in 1029,
and incorporated the whole of Castile
into his kingdom ... part of the sentence records the succession in
970 of King Sancho II[232].
... Pérez de Urbel[242] proposes this origin for the first wife of
Pons Comte
de ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire