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SEPTEMBRE 2016...
Cette
page concerne l'année 237 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
L'ART
JUDEO CHRÉTIEN A PARTIR DE LA CONQUÊTE ROMAINE.
BAS RELIEF A ROME |
La
domination Romaine continue jusqu'à la révolte qui dure de 66 à 70
et se conclut par la prise de Jérusalem et la destruction du Temple,
le centre de la vie nationale et religieuse des Juifs du monde
entier. Après cette catastrophe, la Judée devient une des provinces
impériales de l'Empire Romain, gouvernée par un légat propréteur
(ensuite de rang consulaire) et qui est aussi le commandant des
armées Romaines occupant le pays. Malgré la destruction de
Jérusalem, décrite par Flavius Josèphe dans son ouvrage, « la
Guerre des Juifs », les Juifs se révoltent à nouveau
vainement sous Trajan puis pendant le règne d'Hadrien en 133, sous
la direction de Bar Kokhba.
L'indépendance
dure de 133 à 135. Depuis cette période, en dépit de quelques
mouvements sans importance sous Marc Aurèle et sous Septime Sévère,
les Juifs de Palestine, réduits en nombre, destitués et défaits,
perdent leur prépondérance dans le monde juif.
Jérusalem
est devenue ensuite sous le nom de Ælia Capitolina, une colonie
Romaine entièrement païenne où l'accès est interdit aux Juifs
sous peine de mort.
La
guerre menée en Judée par Flaviens Vitellius Titus joue un rôle
important lors de la dispersion du peuple juif à travers le monde.
Mais l'événement capital pour le judaïsme est la destruction du
Temple qui transfère de facto l'autorité religieuse des
grands-prêtres du Temple aux rabbins.
Certains
Juifs sont vendus comme esclaves et déplacés, d'autres rejoignent
les diasporas existantes, pendant que d'autres commencent à
travailler sur le Talmud.
Ces
derniers sont alors généralement acceptés au sein de l'empire
Romain, mais avec la montée du Christianisme, de nouvelles
restrictions apparaissent...
Durant
le Moyen Âge, les Juifs se répartissent en groupes distincts.
TRAVAIL DE LA VIGNE (ANTIQUITÉ TARDIVE) |
On
les divise communément aujourd'hui en 2 grands groupes : Les
Ashkénazes du Nord et de l'Est de l'Europe et les Séfarades de la
péninsule Ibérique et du bassin Méditerranéen. Ces deux groupes
partagent une série d'histoires parallèles de persécutions et
d'expulsions. De nombreux Juifs rejoignent la terre d'Israël au
XXe siècle.
La
première guerre de Judée a entraîné une rapide simplification du
paysage judaïque, provoquant le déclin voire la disparition des
mouvements sadducéens,
esséniens
et zélotes, et favorisant l’ascension de ceux des pharisiens ou
des
rabbins.
Ce scénario paraît de plus en plus contestable, et il a été
fortement remis en cause par un certain nombre de chercheurs. Sa
contestation
pose
la question de la durée exacte de la période qui a permis aux
rabbins
de
sortir d’une situation marginale pour en arriver à une position
d’autorité dans la société judéenne antique, puisque aussi bien
ils sont effectivement parvenus à acquérir une position dominante.
Après
Seth Schwartz en 2001, qui a travaillé sur la thèse de l'abandon du
judaïsme premier des Judéens , puis Emmanuel Friedheim en 2006, qui
a fait des recherches similaires sur la question de la paganisation
des Judéens, on a proposé, dans un ouvrage la thèse d’un
scénario à 3 dimensions :
Celle
d’un judaïsme synagogal subsistant après la destruction du Temple
de Jérusalem en 70, tant en Palestine qu’en Diaspora, et
réunissant la classe des prêtres et celle des notables qui en
prennent la direction dans le cadre de ce que l’on appelle la
synagogue comme leur lieu de culte privilégié.
Celle
d’un mouvement chrétien (où se retrouvent des Judéens et des
Grecs (ces derniers étant alors des « sympathisants »)
Celle
d’un mouvement rabbinique (où se réunissent des disciples autour
de leurs « sages » il semble que si le premier a été
largement majoritaire, les deux autres ont été plus que
minoritaires. Il est en tout cas vraisemblable que le judaïsme
synagogal n’a été ni déjudéisé ni paganisé, même s’il a
subi l’influence du monde Romain, de ses penseurs et de ses cultes
plus fortement que le christianisme ou le rabbinisme, du moins pour
la période comprise entre le IIe et le IVe siècle.
Ce
qu’il faut surtout retenir de cette proposition, c’est que le
judaïsme
d’après
70 ne se réduit pas au seul mouvement rabbinique, mais qu’il est
FABRICATION D'UN AQUEDUC |
constitué
d’une variété de courants ou mouvances, majoritaires ou
marginales, au point qu’on peut parler de « judaïsmes »
pluriels pour cette époque. Les bouleversements qu’entraînent les
recherches actuelles imposent des changements de perspectives qui
concernent toutes les formes du judaïsme :
Celle
des mouvements rabbiniques ou des mouvements chrétiens, mais aussi
celles des Judéens synagogaux. Dans les retombées de la
déconstruction du schéma dit du « Partage des chemins »,
le défi qui s’offre à nous est de cesser de confronter un
« christianisme » monolithique et un « rabbinisme »
monolithique pour considérer la diversité des mouvements chrétiens
comme de ceux des rabbins tout au long du IIe siècle, voire bien
après, jusqu’au IVe
siècle,
en prêtant attention au dialogue tout aussi constant que conflictuel
que les uns nouent avec les autres. C’est ainsi que les chrétiens
comme les rabbins vont durant plusieurs siècles tenter d’imposer
en leur sein une unité utopique,
tout
aussi improbable qu’impossible, en définissant leurs frontières à
partir
de
concepts comme l’hérésie ou le canon... Ils parviendront, les uns
comme
les
autres, à réduire progressivement l’influence du judaïsme
synagogal et,
par
endroit, à le laminer au point de le faire disparaître de manière
apparemment durable. C’est en fonction de ces changements de
perspectives que les organisateurs de ce colloque se sont proposé de
revenir sur toutes les formes de judaïsmes d’après 70, afin de
faire un bilan d’étape dans une recherche performante dont les
résultats sont de plus en plus abondants et évolutifs. Pour ce
faire, ils ont envisagé de considérer ensemble les 3 formes
de
judaïsmes du Ier au IIIe siècle, une période fondatrice à tout
point de
vue
(y compris identitaire). Celle des Judéens synagogaux, celle des
mouvements chrétiens et celle des mouvements rabbiniques. Puis, ils
ont défini
une
problématique qui prend en compte non pas les origines de ces 3
ensembles,
qui s’ancrent de toute façon dans le judaïsme d’avant 70, mais
leur
développement et leur coexistence aux IIe et IIIe siècles au sein
de
l’empire
Romain, à partir de leurs documentations respectives (« sacrées »
ou
« mystiques »)
et de leurs caractéristiques culturelles par rapport à un
environnement
Gréco-Romain.
La
Syrie du début du IIIe siècle apparaît ainsi comme un bel
observatoire des enjeux régionaux de la colonisation Hellénistique
et de la dispersion organisée des diasporas Grecques. Les flux de
populations s’inscrivirent dans des logiques complexes marquées
par le souci des pouvoirs royaux de préserver le lien symbolique
avec la Macédoine et la Grèce, mais aussi par la volonté de
structurer concrètement et symboliquement leur territoire autour
d’une sorte de feuilletage identitaire où une identité dynastique
vient s’ajouter à l’origine ethnique pour la compléter.
En
ce sens, la mise en place des diasporas Grecques en Asie relève de
logiques territoriales mais aussi symboliques et idéologiques
conduisant, par la mythologie ou l’onomastique, à l’imposition
d’une forme de palimpseste. Dans leur diversité, ces
implantations, qui structurent la présence Grecque et Macédonienne,
constituent à la fois de puissants outils et des relais essentiels,
mais aussi un enjeu idéologique majeur dans les mains des puissances
royales...
Les
mosaïques retrouvées, tout en étant de date tardive présentent
une véritable somme du répertoire iconographique profane de
l'époque. Scènes champêtres, de chasse, du cirque, sujets
mythologiques et de genre sont juxtaposés sans lien apparent. Cette
association éclectique de thèmes hétérogènes est l'un des traits
caractéristiques de l'art profane protobyzantin. Le style est
classique, exemple d'une « renaissance » de l'art de la capitale.
En
province la même iconographie se présente dans un style plus
schématique, conforme à la tendance générale de l'époque vers
les formules stéréotypées. Un pavement d'Apamée de 539 et deux
autres d'Antioche (Megalopsychia et Wocester Hunt) illustrent cette
tendance à des degrés divers. Les groupes de chasse et de luttes
d'animaux remontent à des modèles hellénistiques qui ont été
répétés pendant des siècles.
COURSE DE CHAR |
Bien
que les intermédiaires avec les monuments byzantins manquent il faut
en supposer l'existence. Enfin, une différence fondamentale existe
entre les scènes de chasse des mosaïques de l'Occident Latin et
celles de l'Orient Grec : Les unes sont panoramiques, les autres
additives.
Le
même principe additif a régi la composition d'une mosaïque de
Jenah (Liban). Le sujet un jeune berger, entouré d'animaux sauvages
et paisibles, est discuté. L'inventeur, M. Chehab, a proposé un Bon
Berger ou Orphée charmant les animaux
Ni
l'une ni l'autre explication ne paraissent satisfaisantes. La
présence d'animaux sauvages exclut le Bon Berger, l'absence de la
lyre écarte Orphée. On propose d'y voir l'image de la paix
paradisiaque annoncée par le prophète Isaïe (xi, 6, 7).
Dans
2 pavements du proche Orient (Korykos en Asie mineure et Ma'in,
TransJordanie) le sujet est identifiable par une légende tirée du
texte d'Isaïe. Ailleurs, ce texte est évoqué par le groupe bœuf
et lion qui se font face paisiblement. Comme le berger de Jenah, une
tête d'adolescent à cheveux bouclés au milieu de la mosaïque de
Madaba paraît être le jeune garçon qui, selon les paroles du
prophète conduit ces animaux. Une influence de l'imagerie juive
(Orphée de Doura-Europos) sur cette iconographie chrétienne, peu
répandue en Occident est fort probable. Un seul exemple est connu du
baptistère de Mariana en Corse.
MOSAÏQUE A JERASH (JORDANIE) |
Scènes
de chasse et de genre inscrites dans des rinceaux d'acanthe et de
vigne figurent dans un assez grand nombre de pavements d'églises
protobyzantines du Proche Orient. On y a distingué deux groupes,
l'un garni de personnages et d'animaux, l'autre d'animaux seulement.
Le premier groupe est associé fréquemment avec les représentations
des mois et des saisons ou les seules saisons : Eglise de
Saint-Christophe à Kabr-Hiram (Liban), au Musée du Louvre, Bet-Shan
(Israël), 2 chambres funéraires, 2 pièces du couvent de la Dame
Marie, Gérasa (TransJordanie), églises de Saint-Jean-Baptiste, des
Saints-Pierre- et-Paul, d'Élie, Marie et Soreg, el-Mehayyet (ville
de Nebo, TransJordanie), église de Saint-Georges.
Le
sujet est préfiguré dans une œuvre d'époque sévérienne. Sur un
pilastre des Grottes du Vatican les personnifications des saisons
autour de la Terre garnissent les enroulements d'un rinceau
d'acanthe, accompagnées de sujets mythologiques : (Apollon près
du trépied, Apollon et Marsyas). Les fragments d'une mosaïque
(première moitié du IIIe siècle) aux magasins du Musée de Berlin
et du Musée du Louvre conservent les restes d'un rinceau « peuplé
» de scènes de chasse.
L'art
byzantin du VIe siècle semble avoir repris et développé un genre
d'images créé à l'époque des Sévères.
LE BON BERGER |
Dès
la fin du IIe siècle (mosaïques d'el-Djem et de Sousse, Tunisie) le
rinceau d'acanthe ou de vigne servent indifféremment de support à
ces sujets. Le rinceau habité d'animaux, à l'exclusion de
personnages, décore les pavements de Zahrani (Liban), de l'église
de Shellal et de la synagogue de Ma'on (près de Gaza, presqu'île du
Sinaï), d'une chapelle de Beït Djébrin (Israël), au cimetière
Arménien et au couvent des Assomptionistes à Jérusalem. Le bordure
du pavement de la synagogue de Bet-Alpha (Israël) appartient à la
même série. Il s'agit probablement d'une simple réduction du
rinceau peuplé d'où l'on a exclu les personnages.
En
tenant compte des rinceaux habités des synagogues de Ma'on et de
Beth-Alpha, on peut penser que les Juifs, sans rejeter le moins du
monde la représentation d'êtres humains, écartent délibérément
les personnages profanes. Si l'hypothèse, basée sur 2 documents
seulement, paraît précaire, elle est confirmée par l'absence
d'images des mois dans les synagogues où elles sont remplacées par
le cycle du zodiaque.
On
a souhaité tirer les conclusions de ces analyses iconographiques
après avoir étudié les pavements des églises Byzantines de Libye
(Sabratha, Cyrène, Apollonia, Ptolémaïs, Qasr el-Lebia). Les
événements de mai et de juin 1968 n'ont pas permis de poursuivre.
La continuation a donc été renvoyée aux années prochaines.
Cependant, dès maintenant l'on peut dire que les rinceaux peuplés
des pavements d'églises du Proche Orient n'ont pas de signification
spécialement chrétienne. Ils représentent le monde terrestre dont
ils donnent une vue globale, précisée par les images des saisons,
des mois et parfois de la Terre.
Des
interdits semblent avoir frappés certains sujets. Contrairement aux
édifices profanes, on ne trouve dans les églises ni combats de
l'amphithéâtre, ni sujets mythologiques. En somme, une imagerie
gréco-romaine a été adapté sans trop de répulsion à l'usage
chrétien. Une signification religieuse du rinceau de vigne (symbole
du peuple élu, du Christ, de l'Église...) est à exclure. La
prépondérance des vendanges s'explique par une vieille tradition
dionysiaque et peut-être par le rôle que jouent les rites des
vendanges dans l'empire Byzantin (Constantin Porphyr., De Cer., I,
78).
Saint
Babylas - calendrier.egliseorthodoxe.com
calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsseptembre/sept04.html
Le
4 septembre, nous célébrons la mémoire du Saint Hiéromartyr
BABYLAS, ... Babylas succéda à Zébinos sur le siège épiscopal
d'Antioche (vers 237) et gouverna en toute sagesse cette métropole
de la Syrie pendant plusieurs années.
Fondations,
diasporas et territoires dans l'Asie hellénistique au iiie siècle
https://pallas.revues.org/943
de
L Capdetrey - 2012 - Cité 2 fois - Autres articles
Si
l'on envisage le réseau d'implantations à la fin du iiie siècle,
trois régions ... 9 Alabanda fut renommée en Antioche sous le règne
d'Antiochos II : Cohen, .... Rappelons que ce programme qui, en
quelques années à partir de 300 a.C., ..... 234-237. Également
Briant, 1982b et Billows, 1990, p. 160-169; 102 SEG 39, 1426.