dimanche 4 mai 2014

1108... en remontant le temps

Cette page concerne l'année 1108 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

PHILIPPE Ier ROI DES FRANCS, SES AMOURS TUMULTUEUSES ONT ÉCLIPSÉES SA POLITIQUE.

PHILIPPE Ier ET SON CONSEILLIER
Premier roi thaumaturge, capable de guérir les écrouelles, Philippe Ier règne 48 ans, l'un des plus longs règnes de l'histoire de France. Couronné à Reims en 1059 en présence de son père Henri Ier (mort en 1060) et de sa mère Anne de Kiev,( ce qui a valu d'être nommé « le fils de la Russe ») Philippe Ier ne règne seul qu'à partir de 1066, sa mère exerçant pendant 6 ans la régence, assistée de son oncle, le comte de Flandre Baudouin V, et de l'archevêque de Reims, Gervais.
Sous son règne, se dessinent les grandes lignes de la politique Capétienne au XIIe siècle, consolider le domaine royal et contenir les vassaux :
Ainsi, Philippe Ier rattache au domaine une partie du Vermandois, du Gâtinais (1068), du Vexin français (1077), du vicomté de Bourgogne et de la seigneurie de Dun-le-Roi (1101).
En 1077, il envoie son premier mandement, fondant désormais le pouvoir sur son autorité exécutive, et confie à l'aristocratie châtelaine des offices (chancelier, sénéchal, connétable, bouteiller, chambrier…) destinés au service du palais royal. 
Inquiet de la puissance de son vassal, Guillaume Ier le Conquérant, duc de Normandie devenu roi d'Angleterre en 1066, Philippe, s'alliant les comtes d'Anjou et de Flandre, soulève le fils, Robert Courteheuse, contre le père, puis contre son frère Guillaume II le Roux. Excommunié par le pape Urbain II pour avoir répudié Berthe de Hollande pour Bertrade de Montfort, il ne participera pas à la première Croisade.
Philippe est couronné à Reims le 23 mai 1059. En 1060, Henri Ier de France et Philippe Ier de France, son fils, font construire l'abbaye de Saint-Martin en dehors de Paris en un lieu appelé « les champs ».
PHILIPPE Ier ENTRANT EN VILLE
Ils vont également offrir un certain nombre de terres aux moines de Saint-Martin-des-Champs.
Ces terres sont symbolisées par des tours. Il s'agit des terres :
  • de Meaux,
  • d'Aubervilliers,
  • d'Annet-sur-Marne,
  • de Bondy,
  • de Dizy-le-Gros,
  • de Noisy-le-Grand.
Les terres de Noisy-le-Grand sont données avec les revenus des terres, des vignes, des bois et des prairies... Les moines ont également les droits de justice, haute, moyenne et basse.
Son règne ne commence que le 4 août 1060, à la mort de son père, il n'est âgé que de 8 ans. Son père l’a fait sacrer le 23 mai de l’année précédente à Reims, et un auteur contemporain a remarqué qu’à cette cérémonie le jeune prince à peine âgé de 7 ans fait lui-même lecture du serment et le signe de sa main. Entre 1060 et 1066, La tutelle de sa personne et la régence du royaume sont confiées par le feu roi à Baudouin V, comte de Flandre, à l’exclusion de la reine mère, qui, étant étrangère, ne peut avoir aucune autorité, et de Robert, duc de Bourgogne, dont on peut craindre l’ambition, puisqu’il est oncle du mineur. Baudouin V, qui a épousé une sœur de Henri, regarde le jeune Philippe comme son propre neveu, s’acquitte avec prudence de l’emploi difficile qui lui est confié, évite toute querelle avec les grands et parvient à réprimer par sa fermeté plusieurs séditions. Pour comprendre combien cette régence offre de dangers, il faut se rappeler que, depuis Hugues Capet, Philippe est le premier roi mineur et qu’un long usage n’a point encore rendu la couronne héréditaire... C’est pendant la régence de Baudouin V que Guillaume le Bâtard part de son duché de Normandie à la tête d’une armée nombreuse dans laquelle beaucoup de seigneurs Français prennent rang pour faire la conquête de l’Angleterre. Ainsi les rois de France ont la douleur de compter parmi leurs vassaux un roi dont la puissance ne peut servir qu’à exciter des troubles dans le royaume, et le régent Baudouin V, voulant sans doute éloigner un voisin redoutable et ne pouvant croire au succès de son aventureuse expédition, a le tort de lui donner les moyens de l’exécuter..
BERTRADE DE MONTFORT
C’est encore sous le règne de Philippe Ier qu’éclate l’ardeur des croisades et que se fait la reconquête de la Terre Sainte. Mais ce prince n’a aucune part à ces brillantes expéditions, et son inaction en cette circonstance lui a été amèrement reprochée par quelques contemporains : ils l’ont accusé d’avoir préféré les excès de la mollesse et de la volupté à la gloire et aux intérêts de la religion... Mais il est facile de l’excuser par la raison d’État, qui lui fait tirer parti, avec tant d’habileté, de l’éloignement de puissants vassaux pour affermir son pouvoir et pour réunir à la couronne de grands domaines, tels que le comté de Bourges, qui lui est vendu par le comte Herpin afin d’avoir de quoi faire le voyage de la Terre Sainte.
Philippe Ier ne profite pas avec moins d’adresse de l’esprit inquiet des fils de Guillaume le Conquérant pour diminuer les dangers dont il est entouré, et, sans s’exposer lui-même aux périls de la guerre, il parvient à diviser et à affaiblir ses ennemis mais il expose le trône et sa personne au mépris par sa légèreté, ses amours et sa faiblesse pour une femme qui ne justifie par aucune grande qualité l’attachement de son roi... Aussi est-il permis de croire que les résistances qu’il rencontre s’accroissent par la comparaison que les peuples font de sa conduite avec celle de tant de héros dont la gloire éclate dans toutes les parties du monde civilisé... Baudouin V, régent du royaume, meurt en 1067. Philippe, dans sa quinzième année, commence à régner par lui-même.
LA FRANCE DE PHILIPPE Ier
En 1068, il s’empare du Vermandois et du Gâtinais.
En 1071, Philippe Ier soutient Richilde de Hainaut (et ses fils Arnoul III et Baudouin II) contre son beau-frère Robert le Frison mais il est battu à la bataille de Cassel. Arnoul III y est tué. Après avoir repris Saint-Omer en mars, le roi signe la paix avec Robert en le reconnaissant comte de Flandre. Pour consolider cette alliance et lutter contre Guillaume le Conquérant, il épouse Berthe de Hollande, fille de Florent Ier, comte de Hollande et de Gertrude de Saxe.
En 1075 Guillaume le Conquérant supporte avec impatience la révolte de ses fils et l’appui qu’ils trouvent dans Philippe Ier : la guerre éclate entre eux, et le vainqueur des Anglais, qui est venu faire le siège de Dol de Bretagne, est obligé d’abandonner cette entreprise et de fuir devant le roi de France, qui le charge vivement dans sa retraite lui faisant subir une très grande perte.
En 1076, il inflige une sévère défaite à Guillaume le Conquérant à Dol-de-Bretagne. L’année suivante, il en profite pour conquérir le Vexin Français. Guillaume fait la paix avec Philippe mais le roi de France se méfie encore.
En 1078, Robert Courteheuse, fils de Guillaume, se révolte contre son père. Il est soutenu par Philippe Ier qui lui confie le château de Gerberoy. Pourtant, l’année suivante, Philippe change d’alliance et assiège Gerberoy en compagnie de Guillaume qui y est blessé. Robert obtient le gouvernement de la Normandie tandis que Philippe obtient Gisors.
En 1079, Hugues Blavons, seigneur du Puiset, mène la révolte des vassaux du roi et défait l’armée royale. Cette région n’est plus soumise à l’autorité royale.
En 1087 Guillaume le Conquérant meurt et laisse son trône à un fils cadet de Robert : Guillaume II le Roux. Philippe Ier aide alors Robert dans sa lutte de conquête du trône d’Angleterre.
BERTRADE DE HOLLANDE PHILIPPE Ier ET LEUR ENFANTS
En 1088 une raillerie de Philippe fait reprendre les armes aux deux monarques. Après la mort du roi d’Angleterre, les querelles qui s’élèvent entre ses fils pour le partage de sa succession rendent le repos à la France, et c’est alors que Philippe Ier, libre de toute inquiétude, se livrant à son goût pour les voluptés, pense à répudier la reine Berthe, quoiqu’il en eût un fils connu sous le nom de Louis VI ou Louis le Gros... Il laisse à penser qu’elle est sa parente, prétexte en usage alors pour obtenir la dissolution d'un mariage, et il envoie des ambassadeurs en Sicile demander au comte Roger sa fille Emma en mariage : elle lui est accordée... mais pendant qu’elle est en route, la fille de Simon de Montfort, Bertrade, troisième femme de Foulque, comte d’Anjou, connaissant l’attrait que la beauté avait pour le roi, lui fait proposer de se donner à lui, de quitter le comte qui est vieux et de réclamer le divorce, affirmant que son mariage est invalide, ses 2 premières épouses étant vivantes.
En 1092, Philippe tombe amoureux de Bertrade de Montfort.... Il répudie Berthe et épouse Bertrade.... Mais ce n’est pas du goût de la papauté qui excommunie le roi et sa nouvelle épouse le 16 octobre 1094... Cette scandaleuse affaire, commencée en 1092, ne finit que l’année 1105 ; les époux reçoivent avec l’absolution la permission de se voir devant des témoins respectables... L’excommunication du roi avait servi de prétexte à des révoltes qui auraient renversé le trône si Philippe Ier n’avait pris la sage résolution d’associer à la royauté son fils Louis. Ce jeune prince, aimé pour ses vertus, respecté pour son courage, craint pour l’activité étonnante qu’il déploie contre les rebelles en sauvant le royaume, s’attire la haine de Bertrade, qui le fait empoisonner. Heureusement, il est secouru à temps, mais il conserve toute sa vie une pâleur qui marque combien sa santé en a été altérée.
En 1095, le pape Urbain II vient en France pour confirmer l’excommunication et prêcher la croisade... Il jette l’anathème sur le roi qui est alors privé de guerre Sainte.
Entre 1097 et 1099, Guillaume le Roux tente de reprendre sans succès le Vexin à Philippe, en représailles de l’aide donnée à Robert.
En 1101, il achète la vicomté de Bourges et la seigneurie de Dun-le-roi à Eudes Arpin, un chevalier qui part en croisade.
En 1104, un nouveau concile concernant le mariage du roi est réuni. Robert d’Arbrissel, l’un des participants, fait un discours éloquent et convainc Bertrade de se séparer du roi. Le concile lève alors l’excommunication.
CONCILE DE CLERMONT
En 1107, le pape Pascal II vient en France pour rencontrer Philippe et son fils Louis VI. La réconciliation est effective et durable.
Diminué et impotent, le roi Philippe Ier meurt dans son château à Melun.
Déjà associé au trône, son fils et successeur Louis VI gouverne seul
depuis 1101...
Ce prince meurt à Melun le 29 juillet 1108, dans la 57e année de son âge. Excepté Clotaire Ier, aucun roi de France n’a encore eu un règne aussi long, et, depuis Philippe Ier, on ne compte que les règnes de Louis XIV et de Louis XV dont la durée soit plus étendue. Il est triste pour un monarque, pendant la vie duquel se sont passés les événements les plus mémorables de l’histoire, de n’être guère connu que par ses amours, ses faiblesses et ses querelles avec l’Église... En raison de ses fautes, il ne veut pas être inhumé à Saint-Denis. Il est donc enterré à l’abbaye de Fleury (Saint-Benoît-sur-Loire). Bertrade de Montfort entre dans les ordres à 38 ans, à l’abbaye de Fontevraud.

Le nom de Philippe Ier se perd entre les noms si fameux de Godefroi de Bouillon, de Tancrède, Baudouin, Roger, Raimond, Guillaume le Conquérant, Grégoire VII, et de ce Pierre l’Ermite, dont l’ascendant sur ses contemporains excite encore aujourd’hui l’admiration même des écrivains qui blâment le plus amèrement les croisades, car l’ascendant d’un homme prouve son génie : l’usage auquel il l’emploie ne prouve que l’esprit de son siècle.
Philippe Ier était le prince de son temps le mieux fait, de la taille la plus majestueuse et de l’extérieur le plus séduisant. L’histoire lui donne aussi toutes les grâces de l’esprit et du caractère, et l’on ne peut nier qu’il n’ait été un des plus habiles politiques qui ont occupé le trône de France. Sous son règne, la ville de Bourges, le comté de Vexin et le Gâtinais sont réunis à la couronne. Il sait profiter de toutes les circonstances pour augmenter sa puissance et ses richesses.
GISANT DE PHILIPPE Ier
Guibert de Nogent, qui l’accuse d’avoir vendu des bénéfices, l’appelle « hominem in rebus Dei venalissimum ». On rapporte au règne de ce prince l’établissement de 4 ordres monastiques :
Celui de Grammont, fondé par Saint Etienne en 1078.
Celui des Chartreux, par Saint Bruno en 1084.
Celui de Cîteaux, par Saint Robert en 1098,
Celui de Fontevrault, par Robert d’Arbrissel en 1106.



Philippe Ier (1052-1108) - France.fr
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