Cette
page concerne l'année 1085
du calendrier julien.
Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne
peut s'agir que d'un survol !
UN
AUTRE VIKING « CONDOTTIÈRE » AUSSI ENTREPRENANT QUE
GUILLAUME LE CONQUÉRANT.
Alors
que Guillaume prépare l’invasion de l’Angleterre, un autre
Normand conquiert Italie du Sud et la Sicile...
Le
presbytère de Hauteville-la-Guichard, village de 400 âmes dans le
Coutançais, est devenu musée. Il raconte la fabuleuse histoire de
la famille Tancrède, seigneur de Hauteville au XIe siècle. Ce
seigneur a eu douze garçons. Le domaine étant trop petit, 11 des
douze fils partent à l’aventure en Italie du Sud... Parmi eux,
Robert ce grand gaillard blond est le premier fils de Fressende,
seconde épouse de Tancrède.
Parti pour l’Italie du Sud vers 1047 avec « cinq cavaliers et trente hommes de pied », Robert mène d’abord une vie de brigand en Calabre, théâtre de ses premiers exploits. Cela lui vaut le surnom de Guiscard, le rusé. « Il a plus de finesse que Cicéron et que l’habile Ulysse. Ses yeux d’un bleu très clair semblent lancer des éclairs », rapportent les chroniqueurs de l’époque. En 1053, la bataille de Civitate oppose les soldats du pape Léon IX aux Normands. La victoire de ces derniers, excellents cavaliers au combat, donne des ailes à Robert Guiscard. Avec son jeune frère, il s’empare de Bari en 1071, de Palerme l’année suivante, Robert par la mer, Roger par la terre. Roger II, le neveu de Guiscard, fera de la Sicile le royaume des Normands. Leur palais abrite aujourd’hui l’assemblée régionale de Sicile. Sous l’influence des Tancrède, l’île connaît alors un véritable âge d’or. Mais Guiscard en veut toujours plus. Parti à la conquête de l’Empire Byzantin, il ne réalisera pas son rêve Oriental. Une épidémie l’emporte sur l’île de Céphalonie, île Grecque de la mer Ionienne. Si loin de sa Normandie natale. À Coutances, les statues des Tancrède rappellent que la cathédrale a été restau
Parti pour l’Italie du Sud vers 1047 avec « cinq cavaliers et trente hommes de pied », Robert mène d’abord une vie de brigand en Calabre, théâtre de ses premiers exploits. Cela lui vaut le surnom de Guiscard, le rusé. « Il a plus de finesse que Cicéron et que l’habile Ulysse. Ses yeux d’un bleu très clair semblent lancer des éclairs », rapportent les chroniqueurs de l’époque. En 1053, la bataille de Civitate oppose les soldats du pape Léon IX aux Normands. La victoire de ces derniers, excellents cavaliers au combat, donne des ailes à Robert Guiscard. Avec son jeune frère, il s’empare de Bari en 1071, de Palerme l’année suivante, Robert par la mer, Roger par la terre. Roger II, le neveu de Guiscard, fera de la Sicile le royaume des Normands. Leur palais abrite aujourd’hui l’assemblée régionale de Sicile. Sous l’influence des Tancrède, l’île connaît alors un véritable âge d’or. Mais Guiscard en veut toujours plus. Parti à la conquête de l’Empire Byzantin, il ne réalisera pas son rêve Oriental. Une épidémie l’emporte sur l’île de Céphalonie, île Grecque de la mer Ionienne. Si loin de sa Normandie natale. À Coutances, les statues des Tancrède rappellent que la cathédrale a été restau
ROBERT GUISCARD |
rée au XIe siècle avec le butin des Normands
d’Italie...
À
partir de 1035 arrivent 6 frères, en provenance du domaine
d'Hauteville (Manche), et de modeste noblesse. Leur père Tancrède
de Hauteville les a, dit-on, pourvu d'un écu et d'une lance et leur
a dit « maintenant, débrouillez-vous ». Leur nom Italien
est Altavilla...
Ils
se débrouillent bien , en effet, car après peu d'années :
Guillaume
« bras de fer » devient en Apulie seigneur de Melfi et
d'Ascoli Piceno.
Drogon
(Drogo, Dreu, Dreux) de Venosa, Basilicate, près de Melfi, entre
Naples et Bari.
Ulfredo
seigneur de Mottola et Castellaneta.
Le
destin le plus grand est celui des derniers frères : Robert et Roger
(Ruggero) dont les capacités sont tout autant militaires que
politiques...
Selon
l'historien Byzantin Anne Comnène, laisse aussi une description
physique de Robert Guiscard :
Robert
a un caractère tyrannique, l'esprit rusé, courageux dans l'action,
très habile dans l'attaque, obstiné dans la réalisation, car il ne
recule devant aucun obstacle. Sa taille est élevée, le teint
vermeil, ses cheveux clairs, ses épaules sont larges, ses yeux plein
d'étincelles... avec ce fort physique et son caractère bien trempé,
il est naturellement indomptable, et insubordonné. »
Les
Terres sont rares dans les Pouilles à l'époque et Robert ne peut
s'attendre à une donation de Drogo (son frère), Ulfredo un autre
de ses frères vient de recevoir le comté de Lavello... Robert
rejoint le prince Pandulf IV de Capoue dans ses guerres incessantes
contre le prince Guaimar IV de Salerne (1048).
L'année
suivante, cependant, Robert Guiscard abandonne Pandulf, qui a renié
sa promesse de lui donner un château et la main d'une de ses
filles... selon Amatus du Mont-Cassin. Robert est retourné chez son
frère Drogo lui demandant un nouveau fief. Cette fois, Drogo, qui
vient de terminer la campagne de Calabre, donne a Robert le
commandement de la forteresse de Scribla.
C'est
une impasse, et Robert est détourné vers le château de San Marco
Argentano, plus tard il sera le premier château Normand de Sicile :
« San Marco d'Alunzio », sur le site de l'ancienne
Aluntium... C'est aussi à cette époque que Robert Guiscard épouse
Alberada de Buonalbergo, la tante du seigneur Girard de Buonalbergo.
ITALIE EN L'AN MIL |
Les
Lombards se retournant contre leurs anciens alliés se tournent vers
le pape Léon IX déterminé à expulser les flibustiers Normands.
L'armée ainsi formée est renversé à la bataille de Civitate sul
Fortore par les Normands, unis sous Ulfredo, qui commande l'armée
contre les Souabes. Le comte Richard d'Aversa, qui commande l'aile
droite réussi à mettre les Lombards en fuite les pourchasse avant
de revenir aider son beau-frère Robert Guiscard à mettre en
déroute les Souabes... De son côté Robert Guiscard commande l'aile
gauche, ses troupes étant en réserve... jusqu'à ce que, voyant les
forces d' Ulfredo menacées par celles du pape, il rejoint la mêlée,
se distinguant personnellement, à 3 reprises, selon Guillaume des
Pouilles...
En
1057, Robert Guiscard, Ulfredo et son demi-frère aîné Geoffrey, en
compagnie de Roger, leur plus jeune frère, font la conquête des
Pouilles et de la Calabre, tandis que Richard conquiert la
principauté de Capoue...
La
papauté, enregistrant l’inévitable rupture avec l'empereur du
Saint Empire Germanique lors de la Guerre des Investitures, décide
de reconnaître les Normands en les prenant comme alliés... Le 23
Août 1059, à Melfi,le pape Nicolas II a investi Robert Guiscard
dans les Pouilles, la Calabre et de la Sicile, tandis que Richard
obtient Capoue. Robert Guiscard, « seigneur par la grâce de Dieu et
du Saint-Père, duc des Pouilles, de Calabre et de Sicile »,
décide de tenir un loyer annuel au Saint-Siège et de maintenir sa
cause.
Dans
les 20 années suivantes, il effectue une incroyable série de
conquêtes... Il envahit la Sicile avec Roger, les frères capturent
Messine (1061), Bari 1071, Palerme (1072), et les Grecs sont enfin
chassés du sud de l'Italie.En 1073 Robert Guiscard assiège et réduit à la soumission de tous les rebelles les uns derrière les autres, la grande république commerçante d'Amalfi se rend sans combattre, Dans le même temps, Guiscard ayant voulu, à l'occasion du mariage de sa fille augmenter l'impôt féodal, ses vassaux se révoltent (1078), une fois cette révolte matée il est plus puissant que jamais...
En Décembre 1076, le territoire de Salerne tombe et le prince Lombard Gisulf dont il a épousé la sœur Sichelgaite est expulsé. Les attaques Normandes sur le Bénévent, un fief du pape, alarment Grégoire VII, mais pressé par l'empereur Henri IV, il se tourne à nouveau vers les Normands, et à Ceprano (Juin 1080) réinvestit Robert Guiscard, lui donnant le sud des Abruzzes, en se réservant Salerno.
La dernière entreprise de Robert Guiscard est l'attaque de l'empire Grec, un terrain de ralliement pour ses vassaux rebelles. Ayant maintenant atteint l'apogée de sa puissance, Guiscard conçoit l'ambition d'entreprendre la conquête de l'empire Byzantin, dont la civilisation exerce sur lui un attrait puissant... Il a 64 ans ! Et compte s'emparer du trône du basileus prennant la cause de Michel VII, qui a été déposé en 1078.
ROBERT GUISCARD |
En mai 1081, Robert et son fils Bohémond partent pour Otrante, conquièrent, l'île de Corfou, et débarquent a Durazzo , possessions qui leur assurent l'accès à la Via Egnatia, conduisant par la Macédoine à Constantinople. Mais l'empereur Alexis Comnène a formé une alliance avec Venise, dont la flotte remporte une grande victoire sur celle des Normands (Juillet), Robert Guiscard, ayant brûlé ses navires afin d'inspirer courage à ses troupes, met l'armée impériale en déroute (18 Octobre).... Malgré cette victoire, les Normands, incapables de mener le siège, ne peuvent entrer dans la place... ils sont cependant maîtres de la route de Constantinople, et avancent jusqu'à Castoria.
En 1081, ils naviguent avec 16.000 hommes vers l'Empire Byzantin En février 1082, ils occupent Corfou et Durazzo, en battant l'empereur Alexis (bataille de Dyrrachium,)...
En juin 1083 rappelé à l'aide par Grégoire VII, assiégé dans le château saint-Ange par Henri IV, il marche vers le nord avec 36.000 hommes, et entre dans Rome, force Henri IV à faire retraite, après une émeute des citoyens et 3 jours de sac de la ville (mai 1084), Robert Guiscard escorte le pape à Rome... Son fils Bohémond, pour un temps maître de Thessalie, a perdu les conquêtes Grecques. Robert Guiscard, de retour pour les restaurer, occupe Corfou et Céphalonie, mais il meurt de la fièvre le 15 Juillet 1085, dans sa 70e année.
TOMBEAU DE ROBERT GUISCARD |
De
tous les aventuriers qui fondent les principautés Normandes d'Italie
méridionale, Robert Guiscard est certainement le plus remarquable à
tous égards. Aussi actif que Drogon et Ulfredo, il leur est
infiniment supérieur comme politique. Rien de plus habile à coup
sûr que sa conduite envers le Saint-Siège, et le pape Grégoire
trouve en lui un adversaire redoutable et digne de lui. Ces qualités
sont chez Robert Guiscard alliées à des défauts non moins
extrêmes, il est habile, mais fourbe et rusé, entreprenant et
brave, mais cruel et impitoyable. C'est, en un mot, un digne émule
de Guillaume le Bâtard, peut-être même, si on tient compte des
faibles ressources dont il dispose, faut-il estimer le vainqueur des
Grecs, des Lombards et des Sarrasins supérieur au conquérant de
l'Angleterre.
Robert Guiscard — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Guiscard
Robert
de Hauteville dit Robert
Guiscard
- « l'Avisé » - (Italien : Roberto d'Altavilla, Roberto il
Guiscardo ; Latin : Robertus de Altavilla, Robertus cognomento ...
Biographie
- Notes
et références - Voir
aussi - Sources
Robert Guiscard
www.cosmovisions.com/Guiscard.htm
Guiscard
ou Wiscard (Robert),
né vers 1015, mort le 16 juillet 1085, fils de Tancrède de
Hauteville, seigneur normand. Les frères aînés de Robert,
Guillaume ...
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avez consulté cette page le 27/05/14.
Robert Guiscard - Normands Illustres
illustres-normands.crbn.fr/index.php/robert-guiscard
La
victoire de ces derniers, excellents cavaliers au combat, donne des
ailes à Robert
Guiscard.
Avec son jeune frère, il s'empare de Bari en 1071, de Palerme ...
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