Cette
page concerne l'année 1086
du calendrier julien.
Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne
peut s'agir que d'un survol !
UN
ROI TRAHIT, MARTYRISE, SANCTIFIE PAR L’ÉGLISE
Parmi les Saints Rois que le XIe siècle donne en si grand nombre à l’Église et à la société Européenne : Canut IV (knut), sur le trône de Danemark, se distingue entre les autres par l'auréole du martyre... Propagateur zélé de la foi du Christ, législateur habile, guerrier intrépide, pieux et aumônier, il eut tous les genres de gloire d'un prince chrétien. Son zèle pour l’Église, dont les droits alors sont les mêmes que ceux des peuples, est le prétexte de sa mort violente... il expire, dans une sédition, victime immolée pour sa nation.
LE ROI KNUT |
Les
annales du Danemark, au XIe siècle, sont peu familières à la
plupart des habitants de la terre, mais l'honneur qu'a eu cette
contrée de posséder un Roi martyr est connu dans toute l'étendue
de l’Église, et l’Église habite le monde entier. On connaît
son histoire à travers les récits du moine Anglais Aelnoth.
Knut, roi de Danemark et successeur de Harald le Fainéant, fils naturel de Suenon II, dont le grand-oncle nommé aussi Knut, a régné en Angleterre... Suénon, qui n'avait pas d'enfant légitimes, prit un soin particulier de l'éducation du jeune Knut qui allie de belles qualités d'âme à celles du corps. Suénon le met sous la conduite de maîtres habiles qui remarquent bientôt une profonde piété parmi ses autres qualités. Dès qu'il est en âge de commander les armées, il le fait avec supériorité et assurance. Ses premiers coups d'essais sont de purger les mers des pirates qui désolent les côtes de Danemark et de soumettre les peuples qui s'adonnent à ces forfaits.
A la mort de Suénon en 1074, plusieurs Danois veulent placer le jeune prince sur le trône (le trône en Danemark a presque toujours été électif jusqu'en 1660), mais, par crainte de son esprit guerrier, ils lui préfèrent l'un de ses frères Harald VII (dit le Fainéant) qui règne jusqu'en 1080. (Suénon II eut 13 fils naturels).
Knut s'est retiré en Norvège auprès du roi Halstan qui l'a reçu avec de vives démonstrations d'estime. Ce roi engage Knut à prendre les armes contre son jeune frère, mais le prince s'y refuse toujours avec constance. Il cherche toujours, depuis la Norvège, à se rendre utile à sa patrie, cette attitude résolue et sans faiblesse lui gagne le cœur des Danois qui l'élisent à la mort d'Harald VII.
Le début de son règne est marqué par de très retentissants succès militaires sur les Sembes, les Estons et les Curètes qui ravagent régulièrement ses États et que la mollesse honteuse d'Harald n'a pas su arrêtés. Il fait porter avec détermination les lumières de la foi à tous les peuples qui ne la connaissent pas encore, en particulier en Courlande, en Samogitie et en Livonie. Les succès ne l'enorgueillissent pas... Il s'unit avec Adélaïde, fille de Robert comte de Flandres. De cette union naît Charles, surnommé plus tard dans sa maturité Le Bon. (puis Saint Charles, après avoir été lui aussi assassiné dans son église)...
Knut, roi de Danemark et successeur de Harald le Fainéant, fils naturel de Suenon II, dont le grand-oncle nommé aussi Knut, a régné en Angleterre... Suénon, qui n'avait pas d'enfant légitimes, prit un soin particulier de l'éducation du jeune Knut qui allie de belles qualités d'âme à celles du corps. Suénon le met sous la conduite de maîtres habiles qui remarquent bientôt une profonde piété parmi ses autres qualités. Dès qu'il est en âge de commander les armées, il le fait avec supériorité et assurance. Ses premiers coups d'essais sont de purger les mers des pirates qui désolent les côtes de Danemark et de soumettre les peuples qui s'adonnent à ces forfaits.
A la mort de Suénon en 1074, plusieurs Danois veulent placer le jeune prince sur le trône (le trône en Danemark a presque toujours été électif jusqu'en 1660), mais, par crainte de son esprit guerrier, ils lui préfèrent l'un de ses frères Harald VII (dit le Fainéant) qui règne jusqu'en 1080. (Suénon II eut 13 fils naturels).
Knut s'est retiré en Norvège auprès du roi Halstan qui l'a reçu avec de vives démonstrations d'estime. Ce roi engage Knut à prendre les armes contre son jeune frère, mais le prince s'y refuse toujours avec constance. Il cherche toujours, depuis la Norvège, à se rendre utile à sa patrie, cette attitude résolue et sans faiblesse lui gagne le cœur des Danois qui l'élisent à la mort d'Harald VII.
Le début de son règne est marqué par de très retentissants succès militaires sur les Sembes, les Estons et les Curètes qui ravagent régulièrement ses États et que la mollesse honteuse d'Harald n'a pas su arrêtés. Il fait porter avec détermination les lumières de la foi à tous les peuples qui ne la connaissent pas encore, en particulier en Courlande, en Samogitie et en Livonie. Les succès ne l'enorgueillissent pas... Il s'unit avec Adélaïde, fille de Robert comte de Flandres. De cette union naît Charles, surnommé plus tard dans sa maturité Le Bon. (puis Saint Charles, après avoir été lui aussi assassiné dans son église)...
Ajouter une légende |
Venant
à connaître les abus qui se sont développés dans son royaume il
les corrige avec une extrême sévérité et en prenant toujours le
parti du faible contre le puissant. Il édicte des lois très sévères
(et les fait appliquer) pour réduire toutes sortes de crimes
auxquels s'adonnent ses peuples, enclins il est vrai à une extrême
violence. L'Angleterre étant passée sous le contrôle de Guillaume
le Conquérant en 1066, Knut n'en fait pas moins valoir ses droits
sur l'île. Hélas, toutes les opérations qu'il monte échouent par
défaut d'allié. Une dernière opération échoue par la faute de
son frère Olas, duc de Schleswig, qui tergiversant et retardant la
mise en route des renforts, provoque la désertion quasi-complète
des troupes.
Mais les choses se gâtent, c'est une ruineuse défaite et Knut lève
tant d'impôts sur la noblesse et le clergé, que ceux-ci se
révoltent,
au plan intérieur, le roi veut instaurer la dîme ecclésiastique.
Il décrète qu'en cas de désertion, les Danois
paieront soit la
dîme soit une forte taxe. Par détestation de la dîme, les Danois
préfèrent s’acquitter de fortes taxes... Knut
en est mortifié et exige dans le recouvrement de la taxe une grande
fermeté en espérant ainsi que ses sujets reviennent sur leur choix.
Le recouvrement de la taxe donne lieu bientôt à une mutinerie
importante, emmenée par deux gouverneurs de la province de
Wensyssel. Le roi
Knut IV
se sent trahi. Le peuple se révolte, des bâtiments royaux sont
brûlés et des officiers royaux tués dans le Nord du Jutland. Le
roi, instruit de l'approche des révoltés, engage la reine et ses
enfants à se retirer auprès de son beau-père et va avec un corps
de troupes important dans l'île de Fionie et plus exactement dans la
ville d'Odense, capitale de l'île.
Bientôt, les mutins ne voulant pas affronter un prince dont ils connaissent les qualités de commandement et la valeur de ses troupes, lui envoient une ambassade qui fait serment que tout les révoltés cesseront le combat et qu'ils rentreront dans les résolutions du roi... Knut veut croire ces promesses, malgré les avertissements de son frère Benoît qui a éventé la fourberie de cette ambassade. Quelques temps plus tard, alors que le roi a relâché sa vigilance et que ses troupes sont éparses, il apprend que l'armée des mutins marche vers Odense pour l'y surprendre... Selon la coutume, il va à l'église Saint-Alban pour entendre la messe, communier et faire ses dévotions pour se préparer au combat. Surpris pendant qu'il entend la messe dans l'île d'Odensee, Pendant que son frère Benoît fait des prodiges aux portes de l'église pour en défendre l'accès,
Bientôt, les mutins ne voulant pas affronter un prince dont ils connaissent les qualités de commandement et la valeur de ses troupes, lui envoient une ambassade qui fait serment que tout les révoltés cesseront le combat et qu'ils rentreront dans les résolutions du roi... Knut veut croire ces promesses, malgré les avertissements de son frère Benoît qui a éventé la fourberie de cette ambassade. Quelques temps plus tard, alors que le roi a relâché sa vigilance et que ses troupes sont éparses, il apprend que l'armée des mutins marche vers Odense pour l'y surprendre... Selon la coutume, il va à l'église Saint-Alban pour entendre la messe, communier et faire ses dévotions pour se préparer au combat. Surpris pendant qu'il entend la messe dans l'île d'Odensee, Pendant que son frère Benoît fait des prodiges aux portes de l'église pour en défendre l'accès,
CATHÉDRALE D'ODENSE |
une pierre vient atteindre le roi au front,
comme les révoltés ne peuvent entrer dans l'église, défendue par
Benoît, frère du roi, assisté par Saint Michel, le chef des
forcenés demande à rencontrer le roi afin de négocier des
conditions de paix. Knut ordonne de le laisser entrer... Le traître,
Egwind Blancon, se baisse profondément devant le roi, se relève
brutalement et poignarde Le roi. L'assassin monte sur l'autel pour
s'enfuir par la fenêtre du chœur mais Palmar, un des principaux
officiers du roi, le tranche en deux de sorte que la moitié du corps
d'Egwind tombe dehors et l'autre reste dans l'église... Ce spectacle
ranime la fureur des mutins qui massacrent le reste de la troupe
après une résistance héroïque. Le roi knut est achevé d'un jet
de javelot, il
communie, pardonne à ses ennemis qui envahissent l'église et
massacrent ceux qui s'y trouvent dans une horrible boucherie,
alors qu'il recommande son âme à Dieu à l'autel, Benoît est tué
ainsi que 17 autres vaillants soldats. Dieu
venge la mort de son serviteur en affligeant le Danemark d'une famine
de 8 années désolant le règne suivant (celui d'Olas II, le même
qui a fait échouer l'opération en Angleterre à l'origine de
l'établissement de la dîme ecclésiastique). A
l'issue de ce règne funeste, Eric III, prince religieux, déplace
les restes du roi Knut pour les mettre dans un lieu plus digne et
envoie une ambassade à Rome afin de représenter au Souverain
Pontife la sainteté du roi... Le
Pape Pascal II le canonise comme un martyr et le Danemark en a fait
son patron. La
chasse des reliques de saint Canut (Knut) est magnifiquement ornée
et on y lit l'inscription suivante :
« L'an de Jésus-Christ 1086, dans la ville d'Odense, le glorieux roi Canut, trahi, comme Jésus-Christ, à cause de son zèle pour la religion, et de son amour pour la justice, par Blancon [Edwig], l'un de ceux qui mangeaient à sa table, après s'être confessé, et avoir participé au sacrifice du corps du Seigneur, eut le côté percé, et tomba contre terre devant l'autel, les bras étendu en croix. Il mourut pour la gloire de Jésus-Christ, et reposa en lui le vendredi 7 juin, dans la basilique de Saint-Alban, martyr, dont quelques temps auparavant il avait
« L'an de Jésus-Christ 1086, dans la ville d'Odense, le glorieux roi Canut, trahi, comme Jésus-Christ, à cause de son zèle pour la religion, et de son amour pour la justice, par Blancon [Edwig], l'un de ceux qui mangeaient à sa table, après s'être confessé, et avoir participé au sacrifice du corps du Seigneur, eut le côté percé, et tomba contre terre devant l'autel, les bras étendu en croix. Il mourut pour la gloire de Jésus-Christ, et reposa en lui le vendredi 7 juin, dans la basilique de Saint-Alban, martyr, dont quelques temps auparavant il avait
MARTYR DU ROI KNUT ET DE SES COMPAGNONS |
apporté des reliques d'Angleterre au Danemark. »
L’actuelle cathédrale d’Odense date du XIIIe siècle. Elle est bâtie sur les fondations d’une précédente église en bois qui est construite en 1095 mais brûle en 1247 lors d’une guerre civile. Ses fondations sont encore visibles dans le sous-sol de la cathédrale. Elle a été agrandie aux XIVe et XVe siècle et consacrée le 30 avril 1499.
C’est
une cathédrale en briques rouges d’architecture gothique, l’une
des plus belles et la plus vaste du Danemark. Construite selon le
plan de la croix latine avec 3 nefs, elle fait 62 mètres de longueur
et 22 mètres de largeur. Les murs intérieurs sont blanchis à la
chaux.
Le
retable en bois doré est somptueux, il date de 1521. C’est un
triptyque de 5 mètres de hauteur, richement décoré, réalisé sur
panneaux de bois par le sculpteur Allemand Claude Berg. Il a fallu 10
ans pour y sculpter 300 figures remarquablement expressives et
recouvertes de feuilles d’or de 23 carats. Commande faite par la
reine Christine de Saxe pour l’église d’Odense.
RETABLE SUR BOIS |
Saint Knud le Saint - Nominis - Eglise catholique en France
nominis.cef.fr/contenus/saint/459/Saint-Knud-le-Saint.html
Roi
du Danemark,
martyr (✝ 1086).
ou Canut. Roi de
Danemark
et successeur de Harald le Fainéant, il connut d'abord un règne
heureux. Mais les choses se ...
19 janvier. Saint Canut, roi de Danemark, martyr. 1086. : Vie ...
hodiemecum.hautetfort.com/.../19-janvier-saint-canut-iv-roi-de-danemar...
18
janv. 2008 - Saint Canut IV
(ou Knut),
roi de
Danemark,
martyr. 1086.
Pape : Saint Victor III. Roi d'Ecosse : Malcolm III. Roi d'Angleterre
: Guillaume...
Saint CANUT (KNUT ou KNUD) IV - iconographie chrétienne
har22201.blogspot.com/2013/01/saint-canut-knut-ou-knud-iv.html
19
janv. 2013 - Saint CANUT (KNUT
ou KNUD)
IV.
Saint Canut IV.
Roi et Martyr. († 1086).
Saint Canut, roi de
Danemark,
alliait toutes les qualités de l'âme à ...
Ma chère Chantal, merci pour cette nouvelle page très intéressante..
RépondreSupprimerLors de la semaine de prières pour l'unité des chrétiens en 2013, j'ai lu que cette cause avait été confiée à l'intercession de saint Knut..
Le christianisme a de fait été introduit au Danemark il y a plus de mille ans. Avant l’an 1536, l’Église danoise était catholique.
Au début du XVIe siècle, des protestations, notamment celles de Luther s’élevèrent contre les pratiques catholiques. En 1536 le protestantisme fut introduit au Danemark. Le luthéranisme y est maintenant la religion dominante.
Amitiés