mercredi 28 mai 2014

1083... EN REMONTANT LE TEMPS






Cette page concerne l'année 1083 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

MATHILDE DE FLANDRE DUCHESSE DE NORMANDIE REINE D'ANGLETERRE.

MATHILDE DE FLANDRE
Mathilde de Flandre (Mathilda van Vlaanderen en flamand) (v. 1031 – mort 2 novembre 1083), épouse Guillaume le Bâtard sans doute à Eu vers 1050, ce mariage soulève un temps la réprobation de la papauté. On évoque la consanguinité comme la raison majeure de l’opposition du Saint-Siège, mais il y a probablement à l’arrière-plan des motivations purement politiques. Aux yeux de Guillaume de Normandie, fils bâtard de Robert le Magnifique, cette ascendance glorieuse a sans doute une importance capitale : ses propres enfants ne connaîtront jamais les difficultés liées à une naissance illégitime et sans prestige... Cela n’empêche nullement Mathilde de signer, dès 1051/1052, nombre d’actes ducaux au premier rang des témoins, ce qui souligne l’importance qu’on lui accorde. Jamais elle n’est cependant qualifiée de duchesse. On parle d’elle comme de la comtesse (comitissa), de l’épouse (uxor) ou de la conjointe (conjux) de Guillaume de Normandie. Très vite elle donne à son mari un héritier, le jeune Robert (futur Robert II Courteheuse). Beaucoup d’autres naissances suivent entre 1052/1053 et 1068/1069 : le couple a 4 fils (Robert, Richard, Guillaume et Henri) et cinq ou six filles (Agathe, Constance, Adèle, Cécile, Mathilde et peut-être Adelise).
[4 textes datant du XIIIe siècle décrivent une première rencontre plus que houleuse entre Guillaume et la fille du comte de Flandre. Comme on explique à Mathilde qu'elle va épouser le duc de Normandie, elle affirme haut et fort que jamais elle ne partagera son lit :
« J'aime mieux être nonne voilée, que je sois au bastard donnée. »...
Avec Guillaume, la famille c'est le sujet tabou. En apprenant ces propos, il entre dans une colère noire, enfourche son cheval et pique des deux en direction de Bruges. Il pénètre dans la forteresse de Baudouin V, fonce jusqu'à la chambre de l'impudente et lui inflige une monumentale correction à coups de poings et d'éperons.
Que voilà manière bien discourtoise de traiter noble damoiselle ! Mais loin d'en vouloir à son bourreau, la belle est aussitôt subjuguée par la fougue de l'agresseur :
« Je ne serai de ma vie unie à personne d'autre qu'à celui auquel je suis promise, car dans mon esprit personne ne peut rivaliser avec lui. »
Il n'y a bien évidemment rien d'authentique dans ces récits, qui colportent deux siècles après les faits des ragots visiblement mal intentionnés. Ils font cependant partie intégrante de la légende du couple ducal et l'on retrouve leurs échos  jusqu'en Irlande.]

La première allusion à un projet d'union entre Mathilde et Guillaume relevée dans les sources, remonte au mois d'octobre 1049. À cette date se tient à Reims un concile des sommités ecclésiastiques de France, présidé par le pape Léon IX en personne. Dans les canons de ce concile, figure clairement stipulé qu'il est interdit
« au comte de Flandre Baudouin V de donner sa fille comme épouse à Guillaume le Normand et à celui-ci de l'accepter ».
En d'autres termes, le Saint-Siège met son veto pour tenter d'empêcher les négociations d'aboutir favorablement...
Les raisons exactes qui motivent ce refus ne nous apparaissent pas nettement. Léon IX puise sans doute son argumentation juridique dans la consanguinité qui existe entre les deux aspirants au mariage. Mathilde et Guillaume descendent en effet l'un comme l'autre de Rollon, ancêtre de la dynastie Normande. Le Saint-Siège ferme pourtant généralement les yeux sur les parentés de ce type au XIe siècle. Il ne peut donc s'agir là que d'une motivation de façade.
STATUE DU JARDIN DU LUXEMBOURG (PARIS)
Plus vraisemblablement, le pape, qui a partie liée avec l'empereur Germanique, n'apprécie guère de voir Baudouin V se rapprocher d'un autre prince territorial. Son envie de s'opposer au projet est par ailleurs certainement renforcée par le puissant sentiment anti-Normand qui se développe alors en Italie méridionale. Depuis quelques décennies déjà, des mercenaires en provenance du duché se taillent à grands coups d'épée, de larges principautés aux portes de Rome. Léon IX cherche par tous les moyens à freiner leur progression. Il trouve peut-être là une occasion inespérée de frapper symboliquement ses ennemis à la tête, bien que Guillaume le Bâtard n'ait aucune autorité sur ses anciens sujets installés dans la péninsule.

Quelles que soient les motivations du Saint-Siège, elles ne dissuadent nullement le duc de Normandie et le comte de Flandre de conclure leur accord. On ne connaît pas la date exacte du mariage, mais il survient quelque part entre la fin de 1049 et celle de l'année 1051. Le clerc Guillaume de Poitiers, témoin oculaire de la première rencontre, nous décrit très brièvement la scène :
« Il [Baudouin V de Flandre] nous présente lui-même en Ponthieu la très gracieuse dame sa fille, qu'il conduit avec honneur à ses beaux-parents et à son gendre ».
La cérémonie nuptiale se déroule à l'évidence dans la forteresse d'Eu, implantée à l'extrême nord de l'actuel département de Seine-Maritime. Guillaume de Normandie ramène ensuite sa jeune épouse à Rouen, où des fêtes sont données en son honneur.
Les historiens ont de tous temps beaucoup glosé à propos des conséquences de ce mariage sur les relations entre la papauté et le duché de Normandie. On parle parfois d'excommunication des deux époux. Une source tardive évoque même l'interdit jeté sur la principauté, c'est-à-dire une interdiction faite aux prêtres de procéder aux inhumations et aux mariages, de célébrer les messes... Dans l'esprit du temps, où l'on voit volontiers le diable caché dans chaque buisson, c'est une sanction terrible.
Mais l'affaire ne dépasse probablement jamais le stade de la simple menace. Le conflit s'achève sans doute assez promptement, par la promesse que font les jeunes époux de fonder respectivement une abbaye de moines et une de moniales. Ces deux édifices font aujourd'hui encore l'orgueil de la ville de Caen, puisqu'il s'agit de l'Abbaye-aux-Hommes (Saint-Étienne) et de l'Abbaye-aux-Dames (la Trinité).
La première chose qu'un prince médiéval attend de son épouse, c'est qu'elle lui donne un héritier et qu'elle assure ainsi la continuité dynastique. Mathilde de Flandre s'acquitte parfaitement de cette mission, en accouchant quelques mois après le mariage d'un fils que l'on prénomme Robert (Robert II Courteheuse, duc de Normandie de 1087 à 1106). Les naissances se multiplient au cours des deux décennies suivantes.
La présumée violence conjugale de Guillaume de Normandie est pour la première fois rapportée par Guillaume de Malmesbury, dans le premier tiers du XIIe siècle. Le moine Anglais s'empresse cependant de préciser qu'il
« estime que c'est folie de croire cela d'un si grand roi. »
On décrit l'infortunée Mathilde de Flandre tantôt battue à mort à coups de bride, ou trainée par toute la ville de Caen attachée à la queue du cheval ducal... À la fin du supplice, la malheureuse reine se serait exclamée, devant l'indifférence des passants :
« Ô quelle froide rue ! ».
Elle aurait ainsi donné son nom à la rue Froide, à Caen. L'écho de ces sinistres traitements retentit jusque dans les sagas Scandinaves :
« Quand il la vit, il lui donna un coup de son talon et lui plongea son éperon dans la poitrine, si bien qu'il s'y enfonça » (Snorri Sturluson, « Heimskringla »).
Il n'y a cependant rien d'authentique dans tout cela. Nous ne sommes plus là dans l'Histoire, mais bien dans la légende noire de Guillaume le Conquérant...
La duchesse est de toute évidence une femme immensément riche. Nous ne savons malheureusement pratiquement rien des domaines qui lui sont octroyés par son époux en Normandie, pour qu'elle en tire des revenus décents. Ses ressources doivent cependant être substantielles, car elle est capable de débourser des sommes conséquentes pour combler de dons certains établissements monastiques.
Avant 1065, elle fait ainsi construire à ses frais un réfectoire en l'abbaye de Marmoutier, près de Tours. Elle offre également au père-abbé des chapes et d'autres objets précieux.
En 1066, elle débourse l'énorme somme de 132 livres, pour offrir divers biens et droits à sa chère abbaye de la Trinité de Caen. Nous avons enfin connaissance de quelques propriétés lui appartenant dans l'est de la Seine-Maritime, offertes à l'abbaye Saint-Amand de Rouen quelque part entre 1066 et 1083...
Mathilde figure parmi les témoins de bon nombre d'actes ducaux consentis entre 1050/1051 et 1066. Elle y apparaît le plus souvent avec le titre de « comitissa » (comtesse), mais est parfois désignée comme « uxor » (épouse) ou « conjuga » (conjointe) du comte. Elle est située tout en haut de la liste des témoins, généralement non loin de son fils Robert, l'héritier, et de l'archevêque de Rouen, principal dignitaire ecclésiastique de Normandie. La position dans les chartes indique généralement le rang d'un signataire. Mathilde est donc clairement l'une des plus importantes personnalités de son temps.
[À son retour d'Angleterre, Guillaume est averti par le traître Grimoult du Plessis, que sa femme ne s'est guère privée des plaisirs de la chair durant son absence... Fou de rage, le duc-roi se jette sur la pauvre Mathilde, la roue de coups et l'attache à la queue de son cheval pour la traîner jusqu'à ce que mort s'ensuive... Avant d'expirer, la pauvre femme parvient tout même à convaincre son époux de son innocence... Conscient d'avoir été dupé, Guillaume se lance sur les traces du menteur, qui n'a pas demandé son reste... Il retrouve sa trace au niveau d'un gué sur l'Orne et promet de construire en ce lieu une chapelle à la mémoire de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle... Le fuyard est rattrapé non loin de la commune actuelle de Montchauvet (Calvados)... Il est écorché vif sur place avec un couteau de bois et on appelle depuis lors le lieu du supplice le « Cornu »...]
Cette légende se confond en fait avec l'histoire de l'un des conjurés battus par Guillaume à la bataille du Val-ès-Dunes de 1047. (Le Grimoult « historique » meurt en prison à Rouen).
PANNEAU DU TOMBEAU
Le rôle politique de Mathilde de Flandre, relativement discret jusqu'en 1066, devient majeur au moment de l'expédition en Angleterre. Pour se lancer l'esprit libre à l'assaut des côtes du Sussex, Guillaume doit absolument assurer la stabilité du gouvernement dans le duché de Normandie. Il compte pour cela sur des serviteurs sûrs, tels que Roger de Montgommery et Roger de Beaumont, sans doute aussi sur des hommes d'église, tels l'archevêque Maurille et l'abbé de Saint-Étienne de Caen, le vénérable Lanfranc de Pavie. Mais le rôle central dans cette sorte de « conseil de régence », est tenu par celle en qui il place toute sa confiance : sa femme...
Au XIe siècle, un prince mène une vie d'errance, trottant avec sa cour de palais en palais. Les moyens de communication inexistants obligent en effet le chef à se déplacer fréquemment, pour montrer dans chaque recoin de ses terres qu'il assume pleinement le pouvoir. Il limite ainsi les risques d'insubordination de ses grands féodaux, toujours à l'affût du moindre fléchissement de l'autorité pour tenter de secouer sa tutelle. Mais après la victoire d'Hastings, Guillaume se trouve confronté à un problème majeur : L'immensité de ses domaines. il règne désormais depuis le Mans jusqu'au mur d'Hadrien, au nord de l'Angleterre. Son empire est coupé en deux par une mer capricieuse, rendant les voyages longs, aléatoires et parfois même périlleux...
Dans son royaume insulaire, il fait souvent face à la turbulence de ses propres barons et la fidélité de ses nouveaux sujets Anglais reste fragile. Les Écossais menacent par ailleurs au nord, les Danois à l'est et les Gallois à l'ouest. Sans cesse il doit guerroyer, affirmer sa suprématie, soumettre les récalcitrants, repousser les envahisseurs.
Pendant qu'il séjourne à York, à Gloucester ou à Londres, il a cependant besoin d'un représentant en Normandie. C'est encore vers Mathilde de Flandre qu'il se tourne. Orderic Vital nous explique comment, en 1067, « Guillaume confie le gouvernement de la Normandie à Mathilde, son épouse, et à son fils Robert, qui est encore très jeune... Il leur donne pour conseil dans l’administration de l’État plusieurs hommes capables, pris parmi les prélats religieux, et les grands les plus habiles. » Lorsque Guillaume part à la conquête de l’Angleterre (1066). Celle-ci lui fait d’ailleurs à cette occasion un cadeau superbe : le Mora, navire représenté sur la Tapisserie de Bayeux.
LE MORA  OFFERT PAR LA REINE MATHILDE A SON EPOUX
Elle le rejoint outre-Manche en 1068, la Chronique Anglo-Saxonne, principale source Anglaise contemporaine, raconte que :
« lady Matilda vint ici en cette terre, et l'archevêque Ealdread d'York la consacra reine à Westminster le jour de la Pentecôte ».
L'auteur de ces quelques mots utilise l'expression « seo hlæfdie » pour la qualifier, que l'on traduit en anglais moderne par « the lady ». Sous la plume des auteurs Saxons de ce temps, cette appellation est réservée au plus important personnage féminin du royaume. Mathilde de Flandre apparaît désormais dans les chartes avec le titre de « regina », reine.
Elle accouche dans l’île de son dernier fils, Henri Beauclerc, en 1068 ou en 1069.Tout au long des années 1070, Mathilde de Flandre exerce ainsi les responsabilités suprêmes lors de la plupart des absences de Guillaume le Conquérant.
En 1076, survient une dispute mémorable entre eux : le jeune Robert Courteheuse en est la cause. Alors que la rupture est consommée entre Guillaume le Conquérant et son fils aîné, Mathilde de Flandre continue à apporter secrètement son soutien financier à un enfant proscrit, mais qu'elle chérit particulièrement... En découvrant cela, Guillaume entre dans une rage folle :
« Voilà que ma femme, que j'aime comme mon âme, à qui, dans tout mon royaume, j'ai confié mes trésors et ma puissance, soutient les ennemis qui font des entreprises contre moi. » 
La reine ne se départit de son calme et répond sincèrement :
« Mon seigneur, ne vous étonnez pas, je vous prie, si j'aime avec tendresse le premier de mes enfants. Par les vertus du Très-Haut, si mon fils Robert fût mort, et que, loin de la vue des vivants, il eût été caché à sept pieds au fond de la terre, et qu'il ne pût être rendu à la vie qu'au prix de mon sang, je le verserais pour lui, et je ne craindrais pas d'endurer des souffrances au-delà de ce que la faiblesse de mon sexe me permet de promettre. Comment pouvez-vous penser qu'il me soit doux de nager dans l'opulence, et de souffrir que mon fils soit accablé par la détresse et la misère ? Loin de mon cœur une telle dureté, que ne doit pas me commander votre puissance » (Orderic vital).
Mathilde reste cependant le plus souvent en Normandie pendant les absences répétées de son époux. La raison en est simple : entre 1070 et 1080, c’est elle qui assume généralement les responsabilités dans le duché. Malgré l’existence d’un corpus de légendes métamorphosant Guillaume en fiancé et en mari violent, le couple semble filer le parfait amour pendant plus de 30 ans. On ne connaît à Guillaume aucune aventure extra-conjugale et les échos d’une seule dispute authentique sont parvenus jusqu’à nous.
Orderic Vidal nous affirme que : « le duc aimait son épouse tendrement ».
Guillaume de Malmesbury raconte pour sa part :
« Il y eut de nombreux enfants de Mathilde de Flandre, dont l'obéissance à son époux et sa fertilité en enfants attisa en son esprit le regard le plus tendre pour elle. »
Malgré quelques rumeurs apparemment sans fondement, on ne connaît à Guillaume le Conquérant aucune relation adultérine. Le couple vit ensemble une trentaine d'années et le parcours commun ne cesse qu'avec la disparition de Mathilde, au début du mois de novembre 1083... La reine est sans doute victime de l'une de ces cruelles maladies endémiques qui s'abattent couramment sur le petit monde du XIe siècle. Elle laisse derrière elle un veuf que Guillaume de Malmesbury décrit inconsolable :
« Pleurant à profusion pendant de nombreux jours, il montre à quel point il ressent vivement sa perte. De plus, depuis ce temps, si nous accordons du crédit à ce qui nous a été rapporté, il s'abstient de tout plaisir. »
Mathilde est inhumée en grandes pompes dans le chœur de l'Abbaye-aux-Dames. Malgré les bouleversements de l'Histoire et l'acharnement des hommes, elle y repose toujours près de mille ans plus tard, sous une extraordinaire pierre tombale de marbre noir...
Son tombeau a été détruit et reconstruit à 3 reprises.
LA REINE D'ANGLETERRE
Le tombeau actuel est simplement recouvert par la pierre tombale d’origine, portant l’inscription suivante :
« Cette belle tombe abrite dignement, Mathilde, de mœurs insignes et de lignage royal. Le duc de Flandre était son père, et sa mère Adèle, fille du roi des Francs Robert, et sœur d’Henri qui posséda le trône royal. Unie en mariage au magnifique roi Guillaume, elle fonda cette abbaye, et fit construire cette église, qu’elle dota de tellement de terres et d’ornements dignes et qu’elle prit soin de consacrer. Consolatrice des pauvres, amie de la piété, en dispersant ses trésors, elle fut pauvre pour elle-même et riche avec les pauvres. Ainsi elle gagna la vie éternelle, le premier jour de novembre après les lueurs de prime. »...
En 1086, Guillaume ordonne la réalisation d'une grande enquête dans toute l'Angleterre, pour connaître le rendement et le nom de chaque domaine du royaume. Les résultats sont compilés dans deux énormes registres, désignés sous le nom de « Domesday Book ». Mathilde est décédée à cette date et nous ne connaissons donc pas l'étendue exacte du patrimoine qu'elle gère jusqu'à sa mort. Nous savons toutefois grâce à ce document qu'elle détient des manoirs dans au moins 8 comtés Anglais. Il ne s'agit là très certainement que de la partie émergée de l'iceberg, (à titre de comparaison, la reine Édith, femme du roi Édouard le Confesseur (1042/1043-1066), possède en 1066 des centaines de domaines pour un rapport annuel estimé aux alentours de 1570 livres). Il y a de fortes chances pour que les revenus de la reine Mathilde soient très voisins.
Cet accroissement subit de ses ressources, se ressent dans les nouvelles libéralités consenties à d'autres établissements ecclésiastiques...
Sa générosité dépasse largement les frontières de l'état Anglo-Normand. On en retrouve les traces :
La Chaise-Dieu (Puy-de-Dôme).
Saint-Florent de Saumur (Maine-et-Loire).
Cluny (Saône-et-Loire).
TOMBEAU DE MATHILDE DE FLANDRE (CAEN)
Saint-Corneille de Compiègne (Oise).
Elle n'oublie pas pour autant la Normandie, avec notamment le règlement de la facture du nouveau réfectoire de l'abbaye de Saint-Évroult. Elle semble en revanche nettement moins attentionnée vis à vis des établissements Anglais.

Mathilde de Flandre - Le petit manchot

www.le-petit-manchot.fr/dames-de.../mathilde-de-flandre/les-chroniques/
Mathilde de Flandre,. Duchesse de Normandie,. Reine d'Angleterre († 1083). Fille du comte Baudouin VI de Flandre, elle épouse, à une date inconnue (vers ...

Biographie Mathilde de Flandre - L'Internaute

www.linternaute.com › Dictionnaire
Mathilde de Flandre. Morte en 1083. Épouse de Guillaume le Conquérant. Également dite Mahaut de Flandre ou la Reine Mathilde.

Mathilde de Flandre. Double féminin de Guillaume le ...

www.patrimoine-normand.com/index-fiche-39630.html
29 avr. 2014 - mathilde de flandre-genealogie .... dans l'est de la Seine-Maritime, offertes à l'abbaye Saint-Amand de Rouen quelque part entre 1066 et 1083.




























2 commentaires:

  1. Ma chère Chantal c'est bien extraordinaire ce contraste entre Guillaume présenté par certains auteurs comme un époux très violent, criminel même, et par d'autres comme un homme très épris de Mathilde, puis veuf inconsolable..

    Merci pour cette nouvelle page haute en couleurs..

    Amitiés

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  2. C'est sans doute un peu des deux, capable de colère mémorable, de traiter "sa promise comme un "soudard" et puis redevenu "calme" se montrer époux attentionné enfin après 30 ans de vie maritale il peut y avoir un certain attachement qui fait que lors de la séparation ultime les souvenir et l'habitude font se retourner sur le passé, et regretter.

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