mercredi 14 mai 2014

1098...EN REMONTANT LE TEMPS

Cette page concerne l'année 1098 du calendrier julien. Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que d'un survol !

UNE FEMME DONT LES LUMIERES SERAIENT BIEN PRÉCIEUSE, DE NOS JOURS.
 
Sainte Hildegarde de Bingen est une religieuse bénédictine
HILDEGARDE VON BINGEN
Allemande du XIIe siècle. Le frère Philippe de Verdin salue en elle le rôle des femmes dans l’Église depuis le Moyen âge. Benoît XVI l'a déclarée Docteur de l’Église en octobre 2012. C'est une authentique maîtresse en théologie et grande experte des sciences naturelles, auteur, philosophe, musicien et herboriste. Celle-ci représente la 4e femme docteur de l’Église, après Sainte Catherine de Sienne, Sainte Thérèse d'Avila et Sainte Thérèse de Lisieux.
Abbesse, guérisseuse, compositeur écrivain et sainte, elle compte parmi les
penseurs les plus célèbres et les plus originaux de l'Europe Médiévale...
Hildegarde de Bingen est née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près de Alzey (Hesse Rhénane), dans une famille aristocrate. Son père, Hildebert von Bermersheim, fait partie de la haute noblesse.
Elle entre au couvent des Bénédictines de Disibodenberg à l’âge de 8 ans, parce que son père a promis de donner son dixième enfant à l’Église, d'abord pour son instruction puis pour y prendre le voile dès l'âge de 14 ans (1er novembre 1112) sous la tutelle de la Mère supérieure Jutta De Sponheim, elle y reste pendant les 80 années de sa vie...
Lorsque la mère supérieure Jutta décède en 1136, Hildegarde devient Abbesse (Mère supérieure) du couvent de Disibodenberg.
Vers 1147, celle-ci fonde son propre couvent indépendant du monastère des hommes à Rupertsberg... Le couvent devient indépendant juridiquement de Disibodenberg seulement en 1158 (le couvent est une source importante de revenus. Les dots des religieuses d’origines nobles sont utilisées pour embellir le monastère des hommes, ce qui suscite de nombreuses rancœurs chez les religieuses.) A partir de là, les religieuses peuvent même choisir quels prêtres sont chargés de la messe ou de donner la confession. Le couvent devient prospère et vers 1165, Hildegarde peut fonder une filiale dans le voisinage à Eibingen. Là viennent consulter celle qu'on appelle « la sibylle du Rhin » les plus grands personnages du temps. Ses visions (souvent effrayantes) la rendent vite célèbre
« Il est dit que vous serez élevée au ciel, que bien des choses vous seront révélées, et que vous écrirez de grandes œuvres et découvrirez des chants nouveaux... » lui écrit le Maître Odo de Paris en 1148.
La renommée d'Hildegarde repose sur la hardiesse avec laquelle elle explore le cosmos selon sa propre vision, créant ainsi une émouvante théologie féminine qui néanmoins respecte les puissances divines masculines aussi bien que féminines. Son engagement dans la vie réelle et le monde politique est aussi impressionnant que son total dévouement à la vie spirituelle, qu'elle enseigne à ses sœurs au couvent.
A 43 ans, elle reçoit de Dieu l'ordre de mettre par écrit ses visions. Elle ne le fait qu'avec beaucoup de réticence et tombe même gravement malade. Ses premières visions sont consignées dans le « Scivias » qu'elle achève en 1151. Elle l’écrit avec l’aide de Volmar, son secrétaire, et Richardis, la religieuse avec qui elle a un lien très solide... Hildegard souligne qu’elle n’est pas dans l’extase mais qu’elle perçoit ses visions « dans son âme » dans un état éveillé... Elle fait illustrer ses textes avec des miniatures magnifiques. Les images de ses visions sont réalisées sous la surveillance attentive de Hildegarde. Cet ouvrage est admiré par Saint Bernard de Clairvaux et le pape Eugène III.
« Scivias » provient de l’expression latine « Scito Vias Domini » qui veut dire « connaître les voies du Seigneur ». Le livre est assez volumineux, plus de 150 000 mots et est illustré de 35 dessins ou miniatures. La première partie de l’incunable comprend une préface décrivant la façon dont elle a été commandée pour écrire le livre. Le « Scivias » est le premier de 3 ouvrages décrivant ses visions, les autres étant le « Liber vitae meritorum » écrit entre 1158 et 1163 et le « De operatione Dei » écrit entre 1163 et 1174, également connu sous le nom de « Liber divinorum operum ». Elle écrit de nombreuses lettres qui nous sont très précieuses pour la compréhension de sa vie et de son œuvre, ainsi qu'un traité sur la Règle de Saint Benoît, sur le symbole de Saint Athanase, la « Vita sancti Ruperti » et la « Vita sancti Disibodi ». Les « Expositiones Quorundam evangeliorum » sont des commentaires sur les évangiles, sur le mode de prédications.
En femme accomplie Hildegarde est également Maître dans la médecine psychosomatique et l'art de guérir par les plantes, elle soigne à la fois les corps et les âmes en initiant ses nonnes à la gravure, à l'écriture, à la reliure, aux chants et à la science, domaine généralement réservé aux hommes !... En tant que médecin la plus importante de son époque, Hildegarde Von Bingen écrit des livres qui préfigurent les idées à venir sur la circulation du sang et les caractéristiques du système nerveux... Les médicaments qu’elle utilise pour les diverses maladies révèlent chez elle une vaste connaissance de la pharmacologie et des herbes... Elle entretient une correspondance volumineuse avec les plus grands penseurs et participe à tous les débats politiques et religieux de son époque. Elle inspire Dante par sa conception holistique de l’univers, basée sur l’unité du corps et de l’esprit...
{Régine Pernoud, dans sa biographie d’Hildegarde Von Bingen, qu’elle appelle la « conscience inspirée du XIIe siècle, » constate que plus de 3 siècles avant la naissance de Léonard de Vinci « cette vision de l’homme, bras étendus sur le globe de la terre, est présente dans l’œuvre de la petite religieuse des bords du Rhin.} [...] Reste que cette image qui met l’homme au centre de l’univers est familière dès le XIIe siècle, et résume ce qu’Hildegarde nous révèle touchant le cosmos. »
DANS SON ORATOIRE
Mais autant on a glorifié et encensé Léonard de Vinci jusqu’à nos jours, autant on a oublié et enterré l’œuvre d’Hildegarde Von Bingen, en dépit de sa grande valeur. Une œuvre immense, consignant dans des livres denses ses visions, l’expression musicale et poétique de ses 70 chants et hymnes, la richesse de sa correspondance, l’élaboration d’une langue et d’un alphabet nouveaux, deux ouvrages médicaux, les seuls au XIIe siècle, tout cela constituant une véritable encyclopédie des connaissances du temps en matière de sciences naturelles et de médecine. Elle est la seule femme du Moyen Âge à transmettre par écrit les pratiques de guérison d'une « sage femme » et à comprendre aussi, que pour soigner, il faut s'occuper de la personne en totalité... L'alimentation et la phytothérapie prennent une place essentielle dans la pharmacopée de Sainte Hildegarde en passant par le jeûne qui a de profondes vertus curatives... De nombreux conseils pratiques, des recettes, des remèdes à la portée de tous : c'est un excellent guide pour celui ou celle qui recherche un mieux être tant du point de vue spirituel que sur le plan de la santé.
Le « Liber simplicis medicinae » ou « Liber subtilitatum diversarum naturarum creaturarum », sera ensuite connu sous le titre de « Physica », dans lequel 513 animaux, plantes, éléments, métaux et pierres sont décris avec la mention de leurs propriétés médicinales.
le « Liber compositae medicinae » ou « Causae et curae », traite de la santé et des maladies humaines. Hildegarde Von Bingen s’appuie fortement ici sur les traditions d’Hippocrate et de Claude Galien, et insiste sur l’hygiène, une bonne alimentation, suffisamment de repos et d’exercices. Elle est une des premières à conseiller de bouillir l'eau avant de la boire. Dans les environs du couvent, Hildegarde Von Bingen est connue et appréciée en tant que guérisseuse. Elle tente aussi d’exprimer ses visions à travers la musique. Ses compositions religieuses sont obstinées et témoignent d’une riche utilisation de sons. Musique méditative qui garde un tranquille contrôle au sein même de l’extase et amène celui qui la chante à un développement de vie intérieure beaucoup plus qu’à des effets musicaux nouveaux, surprenants ou occasionnels. »... Esprit universel, cet incommensurable précurseur n’a pourtant pas été jugée digne d’être retenue par l’histoire... Elle entretient une correspondance avec les papes, les empereurs et les évêques, voyage, va où on l’appelle, prêche dans les cathédrales et les couvents, correspond avec Saint Bernard et bien d’autres. Elle plaide pour une réforme radicale de l’Église... Depuis sa petite enfance, étant favorisée de visions exceptionnelles, par obéissance, elle les couche sur le papier. Ses récits apocalyptiques (au sens littéral de dévoilement des fins dernières) donnent de l’univers une vision étonnante de modernité où la science actuelle peut se reconnaître (création continue, énergie cachée dans la matière, magnétisme) mais qui peut aussi apaiser la soif actuelle de nos contemporains tentés par le « Nouvel Age » . («Le monde ne reste jamais dans un seul état» , écrit-elle.)
Elle affirme que toutes les créatures de Dieu sont parties intégrantes du Cosmos et que tout péché fait du mal non seulement à Dieu mais également à tout le Cosmos. Partout présente dans son œuvre, la symbolique renvoie l'homme à Dieu et voit dans le moindre mouvement de la nature la réalisation de la pensée divine. Ainsi est établie l'étroite relation de l'homme avec le monde animal, végétal et minéral
«A 43 ans, elle voit une grande lumière dans laquelle une voix céleste lui demande de dire et d’écrire toutes ses révélations prophétiques reçues de Dieu. Consacrée par les plus hautes autorités de l’époque, elle devient un phare spirituel vers lequel se tournent papes, cardinaux, évêques, rois et laïcs. Ainsi, elle intervient dans les plus grands conflits religieux et politiques de son temps... Aux environs de 1155, Dieu révèle à son humble abbesse une médecine à portée de tous.
Écoutons d'abord comment elle nous raconte l'origine de cette science merveilleuse qui ravissait les juges ecclésiastiques eux-mêmes et leur faisait déclarer, a l'unanimité, que ses visions venaient de Dieu et que ses prophéties étaient de la même nature que celles des anciens prophètes .
.Voici deux lettres prophétiques de Sainte Hildegarde : l'une est adressée au clergé de Cologne, l'autre à celui de Trêves. On y voit nettement se dessiner le protestantisme avec ses conséquences, et le triomphe définitif de la foi catholique... Les membres du clergé de Cologne que la Sainte a visités, la prient de leur donner par écrit les paroles de vie qu'elle leur a adressées de vive voix par l'inspiration de Dieu, et d'y joindre ce qui lui a été révélé.
La réponse est une longue lettre où, avec les accents énergiques des prophètes, elle leur reproche leurs vices, l'oubli de la gloire de Dieu, leur négligence du soin des âmes, en même temps qu'elle leur annonce des châtiments...
Du sein de la lumière vivante écrit-elle, j'ai entendu une voix disant :
« 0 fille de Sion, la couronne d'honneur penchera sur la tête de tes fils, et le manteau de leurs richesses sera diminué, parce qu'ils n'ont pas connu le temps que je leur ai donné pour voir et pour enseigner les peuples. Puisque vous ne faites pas cela, vous serez réduits à être les esclaves des esclaves, et eux-mêmes ils seront vos juges, et votre liberté déclinera comme la bénédiction s'est retirée de Chanaan. Ces fléaux ne seront que les précurseurs d'autres fléaux plus terribles qui suivront »[...] Car ils extermineront par la dérision et le sarcasme vos voies d'iniquité. Ce peuple qui agira de la sorte, séduit et envoyé par le diable, viendra, la face pâle, se composera un masque de sainteté, et il gagnera les plus puissants princes du siècle [...] « Pourquoi retenez-vous et souffrez-vous la société de ceux-ci qui souillent toute la terre de leurs iniquités immondes ? Ils sont livrés à l'ivresse et a la luxure, et si vous ne les rejetez pas de vous, c'en est fait de toute l'Église »... Puis la Sainte continue de peindre à grands traits ces réformateurs austères, ces loups cachés sous la peau de brebis ; car le démon, qui est dans ces faux prophètes, leur donnera les dehors des vertus opposées aux vices régnants, dehors du désintéressement et même de la chasteté... Le tableau est complet et d'une vérité saisissante. Rien n'y manque, ni la cause de l'hérésie qui, de l'aveu de tous, est la corruption générale et les scandales du clergé, ni le caractère des novateurs, apôtres de la prétendue réforme, ni le but providentiel de Dieu qui fait servir la tempête à purifier l'atmosphère, à balayer (scopa vestra erunt)
l'aire de son Église et à purifier le grain, ni enfin l'issue finale qui est la décadence de l'hérésie, la rénovation religieuse qui s'accomplit déjà visiblement sous nos yeux, et les jours de prospérité qui nous sont annoncés pour un avenir désormais prochain.
.Quant à savoir en quel jour, après la chute de l'Antéchrist, le monde devra finir, l'homme ne doit pas chercher à le connaître, il ne pourrait y parvenir. Le Père s'en est réservé le secret...
« 0 hommes, préparez-vous au jugement ! »
« Quand la société aura été enfin complètement purifiée par tribulations, les hommes… se rangeront sous les lois de l’Église. A ce moment de rénovation, la Justice et la Paix seront rétablies par des décrets si nouveaux et si peu attendus que les peuples ravis d’admiration, confesseront hautement que rien de semblable ne s’était vu jusque là »,
Dans ses écrits sont inclus la botanique et la géologie, et elle a même inventé un alphabet... Elle a également écrit deux livres populaires sur la médecine: Il est à peu près certain que sans les études et recherches féministes récentes, les historiens l’auraient vouée à l’oubli à l’instar de tant d’autres femmes extraordinaires de toutes les époques.
Dans sa recherche sur Hildegarde Von Bingen, Judy Chicago rappelle qu’au XIIe siècle la visibilité des femmes n’est pas seulement à son apogée à la cour, mais également dans les cloîtres dont les abbesses peuvent posséder et administrer de vastes domaines terriens, avoir leurs propres soldats, frapper monnaie et exercer un grand pouvoir politique... À l’abbaye de Fontevraud, les hommes sont soumis à une autorité féminine, fait unique dans toute l’histoire du monachisme. Mais, petit à petit, le pouvoir des abbesses passe sous l’autorité du père supérieur et les religieuses se réfugient dans la voie plus individuelle du mysticisme ou se tournent vers des mouvements considérés hérétiques. Elles se battent aussi aux côtés des paysans contre l’oppression féodale, montrant qu’elles n’ont jamais accepté passivement la perte de statut de leur communauté.
Entre 1151 et 1158, elle écrit et compile ses compositions musicales destinées à être chantées par les sœurs du couvent lors de cérémonies ou autres.
Elle les appelle « symphoniae harmoniae celestium revelationum », un titre qui indique à la fois qu'elles sont d’inspiration divine, et que la musique est la forme la plus élevée de toute activité humaine, miroir des harmonies et sphères célestes et des chœurs angéliques. Ces chants de l’an mille entièrement voués à Dieu sont, pour qui les entend pour la première fois, une véritable révélation. Pas tout à fait A cappella, puisque le son nasillard de la vièle médiévale vient souvent sous tendre les voix, ils se distinguent notamment par le dépouillement harmonique absolu propre au vocabulaire musical religieux de l’époque. Le chant grégorien, musique liturgique officielle romaine depuis le VIe siècle est un chant monodique, toutes les voix sont toujours à l’unisson.
Hildegarde Von Bingen a consacré sa vie à l’éducation et au développement intellectuel des religieuses, partageant avec elles sa soif de connaissances et d’harmonie. Il existe de nombreux témoignages de l’amitié se développant entre les femmes qui, de gré ou de force, se retrouvent au cloître. Dans les miniatures représentant Hildegarde, on peut voir derrière elle une jeune religieuse, Richardis, dont le rôle est d’assister l’abbesse dans les divers travaux du couvent et la rédaction de ses livres. Au fil des années, elles deviennent inséparables...
En 1151, l’archevêque de Brême, frère de Richardis, semble prendre ombrage de cette amitié, car il décide de confier à sa sœur le monastère de Saxe afin de l’éloigner de l'abbesse. Celle-ci cherche par tous les moyens à empêcher Richardis et Adélaïde, la sœur de cette dernière, de quitter son monastère : « N’allez pas distraire mon âme et faire couler de mes yeux des larmes amères et remplir mon cœur de blessures cruelles, à propos de mes très chères filles, Richardis et Adélaïde. » Mais l’archevêque de Brême reste inflexible. Hildegarde Von Bingen va même jusqu’à écrire au pape, qui refuse de contrecarrer la décision de l’archevêché local... Elle écrit une lettre déchirante à Richardis, lui déclarant qu’elle aime sa noblesse de comportement, sa sagesse et la pureté de son âme et de tout son être, montrant l’étendue de la douleur qu’elle éprouve après la séparation. Mais la tragédie n’est pas terminée. Richardis meurt l’année suivante. L’archevêque, responsable d’avoir séparé les deux amies, écrit à Hildegarde :
« Je t’informe que notre sœur, la mienne mais plus encore la tienne, mienne par la chair, tienne par l’âme, est entrée dans la voie de toute chair [...] que tu lui gardes ton amour autant qu’elle t’a aimée, et s’il te semble qu’elle ait commis faute en quelque chose, de ne pas la lui imputer, mais à moi, tenant compte de ses larmes qu’elle a versées après avoir quitté ton cloître, comme beaucoup de témoins peuvent l’attester. Et si la mort ne l’en avait empêchée, dès qu’elle en aurait obtenu la permission, elle serait venue à toi. »
SAINTE HILDEGARDE
Cet aveu de culpabilité à peine voilé ne peut ramener Richardis à la vie et à son inconsolable amie qui, dès lors, n’a plus d’existence personnelle, ses visions l’absorbant tout entière. Dans sa réponse à l’archevêque, Sainte Hildegarde écrit à propos de son amie disparue : « ...la Lumière vivante, en une très forte vision, m’a appris à l’aimer comme moi-même. Écoute : Dieu la tient dans un zèle tel que l’attrait du siècle n’a pu la retenir, mais il l’a assaillie bien qu’elle-même apparût dans la symphonie de ce siècle comme une fleur en sa beauté et sa splendeur. » Sa douleur est si forte qu’elle est incapable de cacher sa rancœur envers Dieu et son représentant, allant même jusqu’à utiliser le mot « assaut » pour qualifier la séparation injuste d’avec son amie... Heureusement, la mort a emporté Hildegarde Von Bingen avant que l’Église, institution qu’elle a grandie de tout son génie, ne commence sa chasse aux sorcières et le massacre des femmes. Elle meurt le 17 septembre 1179, à Rupertsberg (près de Bingen), après une longue maladie, au milieu de ses nonnes. De nombreux miracles (guérisons) lui sont attribués, bien que non canonisée elle figure au martyrologe romain.
Hildegarde de Bingen — Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Hildegarde_de_Bingen
Hildegarde de Bingen (en allemand : Hildegard von Bingen), née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près de Alzey (Hesse rhénane) et morte le …

Hildegarde de BINGEN (1098-1179) - Medarus

www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/de_bingen.htm
Hildegarde de Bingen est née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près de Alzey (Hesse rhénane), dans une famille aristocrate rhénane.

prophéties sainte hildegarde de bingen - prophetes et ...

prophetesetmystiques.blogspot.com/.../propheties-sainte-hildegarde-de-bi...
8 mars 2010 - DE BINGEN. (1098/1179) ... la TRINITÉ. . Certains comme SAINTE HILDEGARDE DE BINGEN, ont eu un avant-goût de notre future béatitude».



4 commentaires:

  1. Bonsoir Chantal vous nous proposez une magnifique figure féminine!

    Le 8 septembre 2010, Benoît XVI rendit hommage à Hildegarde de Bingen "qui se distingua par sa sainteté de vie et sa sagesse spirituelle". Rappelant les visions de cette mystique, il a en souligné la dimension théologique et combien "la théologie peut recevoir des femmes un apport spécifique. Grâce à leur intelligence et à leur sensibilité, elles sont capables de parler de Dieu et des mystères de la foi. J'encourage donc -a-t-il dit- toutes celles qui assument ce service à l'accomplir dans un profond esprit ecclésial, en alimentant leur réflexion à la prière et en tenant compte de la grande richesse peu explorée de la mystique médiévale, cette mystique lumineuse que Hildegarde de Bingen représente parfaitement.."

    Amitiés

    RépondreSupprimer
  2. Cette femme est étonnante pour son époque, une femme complète en toute chose ! Il n'y a pas si longtemps les médias l'ont évoquée, plus particulièrement pour sa musique. je me permets de vous joindre un lien http://www.musicme.com/Hildegard-Von-Bingen/albums/Hildegard-(Hildegard-Von-Bingen)-0028947651178.html. C'est vraiment très beau, cela mérite de l'écouter !

    RépondreSupprimer
  3. Merci mes deux chères amies, comme vous le savez j'ai une très grande admiration pour ces femmes qui ont en des temps difficiles des vies passionnantes exemplaires ou particulières mais qui ont laissé leur nom dans l'histoire. Un merci supplémentaire pour la musique céleste de cette Sainte.
    Amitiés

    RépondreSupprimer
  4. Ainsi que vous le soulignez Monique et comme nous le met en lumière Mireille, "ces chants de l’an mille entièrement voués à Dieu sont, pour qui les entend pour la première fois, une véritable révélation"..
    Une de mes tantes fait partie d'une chorale de chants grégoriens et j'ai eu l'occasion d'entendre interpréter certaines œuvres d'Hildegarde Von Bingen, mais sans accompagnement de vièle!

    Affectueusement

    RépondreSupprimer