Cette
page concerne l'année 1083
du calendrier julien.
Ceci est une évocation ponctuelle de l'année considérée il ne
peut s'agir que d'un survol !
MATHILDE
DE FLANDRE DUCHESSE DE NORMANDIE REINE D'ANGLETERRE.
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MATHILDE DE FLANDRE |
Mathilde
de Flandre (Mathilda van Vlaanderen en flamand) (v. 1031 – mort
2 novembre 1083), épouse Guillaume le Bâtard sans doute à
Eu vers 1050, ce mariage soulève un temps la réprobation de la
papauté. On évoque la consanguinité comme la raison majeure de
l’opposition du Saint-Siège, mais il y a probablement à
l’arrière-plan des motivations purement politiques. Aux
yeux de Guillaume de Normandie, fils bâtard de Robert le Magnifique,
cette ascendance glorieuse a sans doute une importance capitale : ses
propres enfants ne connaîtront jamais les difficultés liées à une
naissance illégitime et sans prestige... Cela
n’empêche nullement Mathilde de signer, dès 1051/1052, nombre
d’actes ducaux au premier rang des témoins, ce qui souligne
l’importance qu’on lui accorde. Jamais elle n’est cependant
qualifiée de duchesse.
On parle d’elle comme de la comtesse
(comitissa),
de l’épouse
(uxor)
ou de la conjointe
(conjux)
de Guillaume de Normandie. Très vite elle donne à son mari un
héritier, le jeune Robert (futur Robert II Courteheuse). Beaucoup
d’autres naissances suivent entre 1052/1053 et 1068/1069 : le
couple a 4 fils (Robert, Richard, Guillaume et Henri) et cinq ou six
filles (Agathe, Constance, Adèle, Cécile, Mathilde et peut-être
Adelise).
[4
textes
datant du XIIIe siècle décrivent une première rencontre plus que
houleuse entre Guillaume et la fille du comte de Flandre. Comme on
explique à Mathilde qu'elle va épouser le duc de Normandie, elle
affirme haut et fort que jamais elle ne partagera son lit :
« J'aime
mieux être nonne voilée, que je sois au bastard donnée. »...
Avec
Guillaume, la famille c'est le sujet tabou. En apprenant ces propos,
il entre dans une colère noire, enfourche son cheval et pique des
deux en direction de Bruges. Il pénètre dans la forteresse de
Baudouin V, fonce jusqu'à la chambre de l'impudente et lui inflige
une monumentale correction à coups de poings et d'éperons.
Que
voilà manière bien discourtoise de traiter noble damoiselle ! Mais
loin d'en vouloir à son bourreau, la belle est aussitôt subjuguée
par la fougue de l'agresseur :
« Je
ne serai de ma vie unie à personne d'autre qu'à celui auquel je
suis promise, car dans mon esprit personne ne peut rivaliser avec
lui. »
Il
n'y a bien évidemment rien d'authentique dans ces récits, qui
colportent deux siècles après les faits des ragots visiblement mal
intentionnés. Ils font cependant partie intégrante de la légende
du couple ducal et l'on retrouve leurs échos jusqu'en
Irlande.]
La
première allusion à un projet d'union entre Mathilde et Guillaume
relevée dans les sources, remonte au mois d'octobre 1049. À cette
date se tient à Reims un concile des sommités ecclésiastiques de
France, présidé par le pape Léon IX en personne. Dans les canons
de ce concile, figure clairement stipulé qu'il est interdit
« au
comte de Flandre Baudouin V de donner sa fille comme épouse à
Guillaume le Normand et à celui-ci de l'accepter ».
En
d'autres termes, le Saint-Siège met son veto pour tenter d'empêcher
les négociations d'aboutir favorablement...
Les
raisons exactes qui motivent ce refus ne nous apparaissent pas
nettement. Léon IX puise sans doute son argumentation juridique dans
la consanguinité qui existe entre les deux aspirants au mariage.
Mathilde et Guillaume descendent en effet l'un comme l'autre de
Rollon, ancêtre de la dynastie Normande. Le Saint-Siège ferme
pourtant généralement les yeux sur les parentés de ce type au XIe
siècle. Il ne peut donc s'agir là que d'une motivation de façade.
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STATUE DU JARDIN DU LUXEMBOURG (PARIS) |
Plus
vraisemblablement, le pape, qui a partie liée avec l'empereur
Germanique, n'apprécie guère de voir Baudouin V se rapprocher d'un
autre prince territorial. Son envie de s'opposer au projet est par
ailleurs certainement renforcée par le puissant sentiment
anti-Normand qui se développe alors en Italie méridionale. Depuis
quelques décennies déjà, des mercenaires en provenance du duché
se taillent à grands coups d'épée, de larges principautés aux
portes de Rome. Léon IX cherche par tous les moyens à freiner leur
progression. Il trouve peut-être là une occasion inespérée de
frapper symboliquement ses ennemis à la tête, bien que Guillaume le
Bâtard n'ait aucune autorité sur ses anciens sujets installés dans
la péninsule.
Quelles que soient les motivations du
Saint-Siège, elles ne dissuadent nullement le duc de Normandie et le
comte de Flandre de conclure leur accord. On ne connaît pas la date
exacte du mariage, mais il survient quelque part entre la fin de 1049
et celle de l'année 1051. Le clerc Guillaume de Poitiers, témoin
oculaire de la première rencontre, nous décrit très brièvement la
scène :
« Il
[Baudouin V de Flandre] nous présente lui-même en Ponthieu la très
gracieuse dame sa fille, qu'il conduit avec honneur à ses
beaux-parents et à son gendre ».
La
cérémonie nuptiale se déroule à l'évidence dans la forteresse
d'Eu, implantée à l'extrême nord de l'actuel département de
Seine-Maritime. Guillaume de Normandie ramène ensuite sa jeune
épouse à Rouen, où des fêtes sont données en son honneur.
Les
historiens ont de tous temps beaucoup glosé à propos des
conséquences de ce mariage sur les relations entre la papauté et le
duché de Normandie. On parle parfois d'excommunication des deux
époux. Une source tardive évoque même l'interdit jeté sur la
principauté, c'est-à-dire une interdiction faite aux prêtres de
procéder aux inhumations et aux mariages, de célébrer les
messes... Dans l'esprit du temps, où l'on voit volontiers le diable
caché dans chaque buisson, c'est une sanction terrible.
Mais
l'affaire ne dépasse probablement jamais le stade de la simple
menace. Le conflit s'achève sans doute assez promptement, par la
promesse que font les jeunes époux de fonder respectivement une
abbaye de moines et une de moniales. Ces deux édifices font
aujourd'hui encore l'orgueil de la ville de Caen, puisqu'il s'agit de
l'Abbaye-aux-Hommes (Saint-Étienne) et de l'Abbaye-aux-Dames (la
Trinité).
La
première chose qu'un prince médiéval attend de son épouse, c'est
qu'elle lui donne un héritier et qu'elle assure ainsi la continuité
dynastique. Mathilde de Flandre s'acquitte parfaitement de cette
mission, en accouchant quelques mois après le mariage d'un fils que
l'on prénomme Robert (Robert II Courteheuse, duc de Normandie de
1087 à 1106). Les naissances se multiplient au cours des deux
décennies suivantes.
La
présumée violence conjugale de Guillaume de Normandie est pour la
première fois rapportée par Guillaume de Malmesbury, dans le
premier tiers du XIIe siècle. Le moine Anglais s'empresse cependant
de préciser qu'il
« estime
que c'est folie de croire cela d'un si grand roi. »
On
décrit l'infortunée Mathilde de Flandre tantôt battue à mort à
coups de bride, ou trainée par toute la ville de Caen attachée à
la queue du cheval ducal... À la fin du supplice, la malheureuse
reine se serait exclamée, devant l'indifférence des passants :
« Ô
quelle froide rue ! ».
Elle
aurait ainsi donné son nom à la rue Froide, à Caen. L'écho de ces
sinistres traitements retentit jusque dans les sagas Scandinaves :
« Quand
il la vit, il lui donna un coup de son talon et lui plongea son
éperon dans la poitrine, si bien qu'il s'y enfonça » (Snorri
Sturluson, « Heimskringla »).
Il
n'y a cependant rien d'authentique dans tout cela. Nous ne sommes
plus là dans l'Histoire, mais bien dans la légende noire de
Guillaume le Conquérant...
La
duchesse est de toute évidence une femme immensément riche. Nous ne
savons malheureusement pratiquement rien des domaines qui lui sont
octroyés par son époux en Normandie, pour qu'elle en tire des
revenus décents. Ses ressources doivent cependant être
substantielles, car elle est capable de débourser des sommes
conséquentes pour combler de dons certains établissements
monastiques.
Avant
1065, elle fait ainsi construire à ses frais un réfectoire en
l'abbaye de Marmoutier, près de Tours. Elle offre également au
père-abbé des chapes et d'autres objets précieux.
En
1066, elle débourse l'énorme somme de 132 livres, pour offrir
divers biens et droits à sa chère abbaye de la Trinité de Caen.
Nous avons enfin connaissance de quelques propriétés lui
appartenant dans l'est de la Seine-Maritime, offertes à l'abbaye
Saint-Amand de Rouen quelque part entre 1066 et 1083...
Mathilde
figure parmi les témoins de bon nombre d'actes ducaux consentis
entre 1050/1051 et 1066. Elle y apparaît le plus souvent avec le
titre de « comitissa » (comtesse), mais est parfois
désignée comme « uxor » (épouse) ou « conjuga »
(conjointe) du comte. Elle est située tout en haut de la liste des
témoins, généralement non loin de son fils Robert, l'héritier, et
de l'archevêque de Rouen, principal dignitaire ecclésiastique de
Normandie. La position dans les chartes indique généralement le
rang d'un signataire. Mathilde est donc clairement l'une des plus
importantes personnalités de son temps.
[À
son retour d'Angleterre, Guillaume est averti par le traître
Grimoult du Plessis, que sa femme ne s'est guère privée des
plaisirs de la chair durant son absence... Fou de rage, le duc-roi se
jette sur la pauvre Mathilde, la roue de coups et l'attache à la
queue de son cheval pour la traîner jusqu'à ce que mort
s'ensuive... Avant d'expirer, la pauvre femme parvient tout même à
convaincre son époux de son innocence... Conscient d'avoir été
dupé, Guillaume se lance sur les traces du menteur, qui n'a pas
demandé son reste... Il retrouve sa trace au niveau d'un gué sur
l'Orne et promet de construire en ce lieu une chapelle à la mémoire
de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle... Le fuyard est rattrapé non loin
de la commune actuelle de Montchauvet (Calvados)... Il est écorché
vif sur place avec un couteau de bois et on appelle depuis lors le
lieu du supplice le « Cornu »...]
Cette légende se
confond en fait avec l'histoire de l'un des conjurés battus par
Guillaume à la bataille du Val-ès-Dunes de 1047. (Le Grimoult
« historique » meurt en prison à Rouen).
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PANNEAU DU TOMBEAU |
Le
rôle politique de Mathilde de Flandre, relativement discret jusqu'en
1066, devient majeur au moment de l'expédition en Angleterre. Pour
se lancer l'esprit libre à l'assaut des côtes du Sussex, Guillaume
doit absolument assurer la stabilité du gouvernement dans le duché
de Normandie. Il compte pour cela sur des serviteurs sûrs, tels que
Roger de Montgommery et Roger de Beaumont, sans doute aussi sur des
hommes d'église, tels l'archevêque Maurille et l'abbé de
Saint-Étienne de Caen, le vénérable Lanfranc de Pavie. Mais le
rôle central dans cette sorte de « conseil de régence »,
est tenu par celle en qui il place toute sa confiance : sa
femme...
Au
XIe siècle, un prince mène une vie d'errance, trottant avec sa cour
de palais en palais. Les moyens de communication inexistants obligent
en effet le chef à se déplacer fréquemment, pour montrer dans
chaque recoin de ses terres qu'il assume pleinement le pouvoir. Il
limite ainsi les risques d'insubordination de ses grands féodaux,
toujours à l'affût du moindre fléchissement de l'autorité pour
tenter de secouer sa tutelle. Mais après la victoire d'Hastings,
Guillaume se trouve confronté à un problème majeur :
L'immensité de ses domaines. il règne désormais depuis le Mans
jusqu'au mur d'Hadrien, au nord de l'Angleterre. Son empire est coupé
en deux par une mer capricieuse, rendant les voyages longs,
aléatoires et parfois même périlleux...
Dans
son royaume insulaire, il fait souvent face à la turbulence de ses
propres barons et la fidélité de ses nouveaux sujets Anglais reste
fragile. Les Écossais menacent par ailleurs au nord, les Danois à
l'est et les Gallois à l'ouest. Sans cesse il doit guerroyer,
affirmer sa suprématie, soumettre les récalcitrants, repousser les
envahisseurs.
Pendant
qu'il séjourne à York, à Gloucester ou à Londres, il a cependant
besoin d'un représentant en Normandie. C'est encore vers Mathilde de
Flandre qu'il se tourne. Orderic Vital nous explique comment, en
1067, « Guillaume confie le gouvernement de la Normandie à
Mathilde, son épouse, et à son fils Robert, qui est encore très
jeune... Il leur donne pour conseil dans l’administration de l’État
plusieurs hommes capables, pris parmi les prélats religieux, et les
grands les plus habiles. » Lorsque
Guillaume part à la conquête de l’Angleterre (1066). Celle-ci lui
fait d’ailleurs à cette occasion un cadeau superbe : le Mora,
navire représenté sur la Tapisserie
de Bayeux.
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LE MORA OFFERT PAR LA REINE MATHILDE A SON EPOUX |
Elle
le rejoint outre-Manche en 1068, la Chronique
Anglo-Saxonne,
principale source Anglaise contemporaine, raconte que :
«
lady Matilda vint ici en cette terre, et l'archevêque Ealdread
d'York la consacra reine à Westminster le jour de la Pentecôte ».
L'auteur
de ces quelques mots utilise l'expression « seo hlæfdie »
pour
la qualifier, que l'on traduit en anglais moderne par « the
lady ». Sous la plume des auteurs Saxons de ce temps, cette
appellation est réservée au plus important personnage féminin du
royaume. Mathilde de Flandre apparaît désormais dans les chartes
avec le titre de « regina », reine.
Elle
accouche dans l’île de son dernier fils, Henri Beauclerc, en 1068
ou en 1069.Tout
au long des années 1070, Mathilde de Flandre exerce ainsi les
responsabilités suprêmes lors de la plupart des absences de
Guillaume le Conquérant.
En
1076, survient une dispute mémorable entre eux : le jeune
Robert Courteheuse en est la cause. Alors que la rupture est
consommée entre Guillaume le Conquérant et son fils aîné,
Mathilde de Flandre continue à apporter secrètement son soutien
financier à un enfant proscrit, mais qu'elle chérit
particulièrement... En découvrant cela, Guillaume entre dans une
rage folle :
« Voilà
que ma femme, que j'aime comme mon âme, à qui, dans tout mon
royaume, j'ai confié mes trésors et ma puissance, soutient les
ennemis qui font des entreprises contre moi. »
La
reine ne se départit de son calme et répond sincèrement :
« Mon
seigneur, ne vous étonnez pas, je vous prie, si j'aime avec
tendresse le premier de mes enfants. Par les vertus du Très-Haut, si
mon fils Robert fût mort, et que, loin de la vue des vivants, il eût
été caché à sept pieds au fond de la terre, et qu'il ne pût être
rendu à la vie qu'au prix de mon sang, je le verserais pour lui, et
je ne craindrais pas d'endurer des souffrances au-delà de ce que la
faiblesse de mon sexe me permet de promettre. Comment pouvez-vous
penser qu'il me soit doux de nager dans l'opulence, et de souffrir
que mon fils soit accablé par la détresse et la misère ? Loin
de mon cœur une telle dureté, que ne doit pas me commander votre
puissance » (Orderic vital).
Mathilde
reste cependant le plus souvent en Normandie pendant les absences
répétées de son époux. La raison en est simple : entre 1070
et 1080, c’est elle qui assume généralement les responsabilités
dans le duché. Malgré l’existence d’un corpus de légendes
métamorphosant Guillaume en fiancé et en mari violent, le couple
semble filer le parfait amour pendant plus de 30 ans. On ne connaît
à Guillaume aucune aventure extra-conjugale et les échos d’une
seule dispute authentique sont parvenus jusqu’à nous.
Orderic
Vidal nous affirme que : « le duc aimait son épouse
tendrement ».
Guillaume
de Malmesbury raconte pour sa part :
« Il
y eut de nombreux enfants de Mathilde de Flandre, dont l'obéissance
à son époux et sa fertilité en enfants attisa en son esprit le
regard le plus tendre pour elle. »
Malgré
quelques rumeurs apparemment sans fondement, on ne connaît à
Guillaume le Conquérant aucune relation adultérine. Le couple vit
ensemble une trentaine d'années et le parcours commun ne cesse
qu'avec la disparition de Mathilde, au début du mois de novembre
1083... La reine est sans doute victime de l'une de ces cruelles
maladies endémiques qui s'abattent couramment sur le petit monde du
XIe siècle. Elle laisse derrière elle un veuf que Guillaume de
Malmesbury décrit inconsolable :
« Pleurant
à profusion pendant de nombreux jours, il montre à quel point il
ressent vivement sa perte. De plus, depuis ce temps, si nous
accordons du crédit à ce qui nous a été rapporté, il s'abstient
de tout plaisir. »
Mathilde
est inhumée en grandes pompes dans le chœur de l'Abbaye-aux-Dames.
Malgré les bouleversements de l'Histoire et l'acharnement des
hommes, elle y repose toujours près de mille ans plus tard, sous une
extraordinaire pierre tombale de marbre noir...
Son
tombeau a été détruit et reconstruit à 3 reprises.
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LA REINE D'ANGLETERRE |
Le
tombeau actuel est simplement recouvert par la pierre tombale
d’origine, portant l’inscription suivante :
« Cette
belle tombe abrite dignement, Mathilde, de mœurs insignes et de
lignage royal. Le duc de Flandre était son père, et sa mère Adèle,
fille du roi des Francs Robert, et sœur d’Henri qui posséda le
trône royal. Unie en mariage au magnifique roi Guillaume, elle fonda
cette abbaye, et fit construire cette église, qu’elle dota de
tellement de terres et d’ornements dignes et qu’elle prit soin de
consacrer. Consolatrice des pauvres, amie de la piété, en
dispersant ses trésors, elle fut pauvre pour elle-même et riche
avec les pauvres. Ainsi elle gagna la vie éternelle, le premier jour
de novembre après les lueurs de prime. »...
En
1086, Guillaume ordonne la réalisation d'une grande enquête dans
toute l'Angleterre, pour connaître le rendement et le nom de chaque
domaine du royaume. Les résultats sont compilés dans deux énormes
registres, désignés sous le nom de « Domesday Book ».
Mathilde est décédée à cette date et nous ne connaissons donc pas
l'étendue exacte du patrimoine qu'elle gère jusqu'à sa mort. Nous
savons toutefois grâce à ce document qu'elle détient des manoirs
dans au moins 8 comtés Anglais. Il ne s'agit là très certainement
que de la partie émergée de l'iceberg, (à titre de comparaison, la
reine Édith, femme du roi Édouard le Confesseur (1042/1043-1066),
possède en 1066 des centaines de domaines pour un rapport annuel
estimé aux alentours de 1570 livres). Il y a de fortes chances pour
que les revenus de la reine Mathilde soient très voisins.
Cet
accroissement subit de ses ressources, se ressent dans les nouvelles
libéralités consenties à d'autres établissements
ecclésiastiques...
Sa
générosité dépasse largement les frontières de l'état
Anglo-Normand. On en retrouve les traces :
La
Chaise-Dieu (Puy-de-Dôme).
Saint-Florent
de Saumur (Maine-et-Loire).
Cluny
(Saône-et-Loire).
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TOMBEAU DE MATHILDE DE FLANDRE (CAEN) |
Saint-Corneille
de Compiègne (Oise).
Elle
n'oublie pas pour autant la Normandie, avec notamment le règlement
de la facture du nouveau réfectoire de l'abbaye de Saint-Évroult.
Elle semble en revanche nettement moins attentionnée vis à vis des
établissements Anglais.
www.le-petit-manchot.fr/dames-de.../mathilde-de-flandre/les-chroniques/
Mathilde
de Flandre,.
Duchesse de Normandie,. Reine d'Angleterre († 1083).
Fille du comte Baudouin VI de Flandre, elle épouse, à une date
inconnue (vers ...
Mathilde
de Flandre.
Morte en 1083.
Épouse de Guillaume le Conquérant. Également dite Mahaut de
Flandre ou la Reine Mathilde.
www.patrimoine-normand.com/index-fiche-39630.html
29
avr. 2014 - mathilde
de flandre-genealogie
.... dans l'est de la Seine-Maritime, offertes à l'abbaye
Saint-Amand de Rouen quelque part entre 1066 et 1083.