25
MARS 2017...
Cette
page concerne l'année 35 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LES
TURBULENTS VOISINS « BARBARES ».
« Cette
vision misérabiliste des Gaulois est en totale contradiction avec ce
que nous montre l’archéologie de ces dernières années,
archéologie qui nous fait ainsi relire autrement les textes des
historiens Grecs et Romains. En effet, les sociétés à chefferies
de l’âge du bronze et du fer, ont évolué dans les derniers
siècles avant notre ère. Elles ont continué à suivre cette
trajectoire historique faite d’oscillations entre les périodes
plus fortement hiérarchisée, aux tombes plus riches et des périodes
aux différences sociales bien moins marquées... Pourtant cette
opulence et cette puissance s’effondrent au bout de 3 ou 4
générations : Crise politique d’un système trop oppressif,
disparition des réseaux commerciaux, difficultés économiques ?
Sans doute tout cela à la fois. Succède alors au Ve siècle avant
notre ère, une société beaucoup plus égalitaire et plus simple,
où hameaux et fermes parsèment les campagnes, tandis que la
population continue de croître. »
Puis
vient le temps des oppida à partir du IIe siècle avant notre ère,
grande villes fortifiées, certaines capitales de véritables états
organisés. L’archéologie a aussi démonté un mythe tenace, celui
de ces braves Gaulois vivant dans des villages de rondins au fin fond
de denses forêts, chassant le sanglier et festoyant quand ils ne se
battent pas entre eux, mais en fait :
« Les
campagnes sur lesquelles règnent dans les 3 derniers siècles avant
notre ère, les premières villes Gauloises, n'ont rien de ces
humbles villages de huttes rondes, perdus au milieu des forêts,
auxquels les manuels scolaires nous ont habitué. Les campagnes
Gauloises sont en fait jalonnées de grandes fermes prospères,
réunissant de grandes maisons de maître, des bâtiments agricoles
et artisanaux, ainsi que des habitations plus modestes.
Elles
sont souvent entourées de palissades voire de fossés et sont
pourvue d’entrées monumentales. Plusieurs centaines de ces fermes
ont été fouillées en France grâce à l’archéologie préventive.
[…]
L’une
de ces fermes les plus vastes mises au jour en France est celle de
Paule, en Bretagne, dont on peut suivre l’évolution sur 6 siècles.
Au IIe siècle avant notre ère, elle s’étend sur 10 ha et
l’habitation principale est une véritable forteresse...
ARMES ALAMANES |
La
majorité de la population de la Gaule Romaine est de souche Gauloise
et si la langue française elle-même provient du latin, ce latin là
a été marqué par le substrat des langues celtiques de la Gaule,
dont certains mots si familiers, intégrés au latin gallo-romain,
sont parvenus jusqu’à nous. »
Les
Alamans sont à l'origine un regroupement de divers tribus
Germaniques, en majorité des Hermundures, leur nom donne le mot
français « Allemand ».
Selon
Asinius Quadratus, leur nom, qui signifie tous les hommes, indique
qu’ils sont un regroupement de diverses tribus. Il fait toutefois
peu de doute que les anciens Hermundures forment le gros de la
nation. Les tribus qui font probablement partie des Alamans sont
entre autres :
Les
Hermundures (Hermions),
Les
Juthunges,
Les
Bucinobantes,
Les
Lentiens,
Les
Quades, Marcomans, et Semmons.
Les
Armalauses
Les
Teutons
À
partir du IVe siècle, on entend aussi parler des Suèves.
Les
Hermundures font probablement partie des Suèves. Plus tard, les noms
de Alamans et Suèves semble être synonyme, bien que les Suèves se
déplacent en Espagne où ils établissent un royaume indépendant
qui perdure jusqu’au VIe siècle.
Les
Alamans sont continuellement en conflit avec l’Empire Romain.
Initialement situés au nord de la province de Rhétie, ils sont
d’abord contenus par les Romains jusqu’au milieu du IIIe siècle,
puis en 2 siècles d’affrontements, ils se déplacent peu à peu
vers l’ouest pour s’installer définitivement sur un territoire
couvrant une partie de la Suisse, le pays de Bade, l’Alsace. Ils
contribuent à la germanisation de ces régions précédemment
romanisées.
Du
Ier siècle av. J.-C. au IVe siècle de notre ère, les peuples
Germaniques se mettent en mouvement depuis leur pays d'origine, au
nord de l'Europe, pour gagner les terres plus riches de l'Europe
Centrale et Méditerranéenne. La confrontation avec l'Empire Romain
(dont l'expansion se fait alors en sens inverse) est donc inévitable.
La
migration des Cimbres, qui tentent comme bien d'autres par la suite
d'échapper aux conditions peu favorables de leur patrie d'origine,
est l'occasion des premiers contact entre Romains et Germains... Des
premiers combats aussi.
Aux
Cimbres se sont vite associées d'autres peuplades, comme les
Teutons, grossissant d'autant leurs rangs.
C'est
à Vercellae, en 101 av. J.-C., aux portes de l'Italie, que
Gaius Marius les vainc en bataille rangée après une décennie de
luttes difficiles commencée par la défaite de Noreia en Caranthie
(113 av. J.-C.). Les Romains découvrent ainsi cette furor Germanicus
qui leur rappelle les funestes souvenirs du temps de Brennus.
Un
demi-siècle plus tard, Jules César est de nouveau confronté au
péril Germanique. Appelé à l'aide par les Séquanes, alors en
guerre contre les Eduens, des Gaulois tous deux, Arioviste (roi des
Suèves) franchit le Rhin à la tête d'une forte armée. Mais bien
vite, la simple intervention militaire se transforme en invasion en
règle.
En
effet, les 120 000 guerriers d'Arioviste s'emparent rapidement
du tiers du territoire des Eduens... Ces hommes farouches semblent
avoir décidé d'occuper pour leur compte les terres qu'ils
contrôlent alors.
En
outre, les 24 000 Harudes, qui ont traversé le Rhin pour
s'associer à l'armée d'Arioviste, réclament aux Séquanes un 2e
tiers de leur territoire...
Dans
un entretien dont Jules César a conservé les détails, les Eduens
lui demandent son appui, sans lequel ils seront contraints d'émigrer,
comme jadis l'ont fait les Helvètes, menaçant ainsi l'équilibre
des peuples Gaulois et par ricochet, la puissance Romaine.
Finalement,
César l'écrase, les vaincus ne doivent leur salut qu'à la célérité
de leur fuite et Arioviste échappe aux Romains, car il a la chance
de trouver un navire qui lui permet de franchir le fleuve... Ces
faits nous apprennent qu'au milieu du Ier siècle av. J.-C. (58 av.
J.-C). les Germains se sont déjà approchés de la rive gauche du
Rhin.
Les
succès de Jules César conjurent pour un temps le péril Germanique.
Les opérations reprennent sous son successeur, Auguste, en 16
av. J.-C., quand le proconsul Lollius se fait battre et tuer
lors d'une nouvelle incursion Germanique.
L'EMPIRE ROMAIN AU Ier SIECLE |
Ceci
provoque le retour précipité de l'empereur en Gaule... Il faut
réorganiser les défenses de cette province. Aussi, une diminution
du nombre des voies d'accès vers la Gaule nouvellement conquise est
décidée. Pour ce faire, une campagne ouvre les cols Alpins au
passage des troupes Romaines et les légions sont dirigées puis
installées le long du cours du Rhin.
Une
fois la situation redressée, et dans le but de limiter les
possibilités des Germains de mener des raids en territoire impérial,
les Romains entreprennent de contrôler la rive droite du Rhin.
Il
ne faut pas en déduire pour autant l'existence d'un grand plan
stratégique visant, dès l'origine, à l'occupation de l'intégralité
du territoire entre le Rhin et l'Elbe.
Si
Rome maintient sa pression sur les tribus Germaniques d'au-delà du
Rhin, et la maintient assez longtemps, les avancées vers l'Est sont
bien souvent décidées au coup par coup, en fonction de la
conjoncture.
Plusieurs
camps fortifiés sont donc érigés sur la rive droite du Rhin, comme
celui de Dangstetten, à proximité de la ville actuelle de Zourzach,
en Suisse. Plus au sud, une progression en direction des hauteurs de
la Baar, la région située derrière la Forêt Noire, est
certainement programmée. Nous savons aussi depuis longtemps que,
dans la région du Rhin Inférieur, la vallée de la Lippe sert d'axe
de pénétration vers l'intérieur de la Germanie. Cet axe d'attaque
est jalonné de différents camps, comme ceux d'Oberaden, d'Haltern
et d'Anreppen.
Les
recherches archéologiques de ces dernières années ont permis de
compléter le tableau, trop simple parfois, que l'on se fait de la
situation sur le front de Germanie : Ainsi dans la vallée du
Main, près du village de Markbreit, est découvert un camp
légionnaire qui n'a jamais servi et incendié intentionnellement par
l'armée.
Datant
de la première décennie du Ier siècle, celui-ci occupe une
position avancée, en plein cœur des terres Barbares. Il a été
bâti en prévision d'une grande attaque destinée à abattre la
puissance du roi des Marcomans, Marbod, lequel s'est taillé un vaste
royaume en Bohême actuelle.
COSTUMES ET BIJOUX BARBARES |
Cette
entreprise doit pourtant être stoppée en dernière minute :
Sur les arrières de l'un des 2 corps d'armée Romains, formant
la pince sud de la tenaille qui doit broyer le royaume de Marbod,
vient d'éclater un soulèvement en Pannonie.
Rome
devra lutter plusieurs années, dans des conditions très difficiles,
avant de parvenir à juguler cette révolte. Ce faisant, elle perd un
temps précieux, de même qu'une occasion rare, de soumettre les
dangereux Germains, car ces derniers se sont ressaisis et se tiennent
prêts à la contre-attaque.
En
Hesse, le camp de Dorlar, poste avancé en Barbarie témoigne de la
volonté Romaine de créer une province de Germanie.
Les
fouilles de Waldgirmes, en Hesse toujours, ont livré les traces
d'une véritable ville fortifiée, elle est quand même établie en
terre hostile ! avec son forum et ses bâtiments typiques...
Ils
sont un temps pacifiés par
les Romains, qui
prennent les enfants des chefs en otages,
pour leur donner
une « éducation
romaine », comme
par exemple
Arminius, (Hermann)
qui reviendra soutenir son peuple.
Mais
ces entreprises qui visent à asseoir la domination de Rome sur la
rive droite du Rhin sont arrêtées brutalement par la grande et
décisive défaite que Quinctilius Varus subit en 9. On a
longtemps cherché ce champ de bataille, dit du Teutoburger Wald,
« la forêt du Teutobourg ».
Récemment,
les archéologues arrivent à le situer près de Kalkriese. Ce sont
surtout les pièces de monnaie qui permettent de dater ce site de la
période de la grande défaite Romaine.
La
Germanie, après de nombreuses et dures campagnes, semble alors être
pacifiée et en voie de romanisation.
Aussi,
Quinctilius Varus administrateur expert, s'est aventuré avec ses
troupes loin à l'intérieur de la province sans prendre les
précautions qu'impose une marche en pays ennemi. Ceci permet à
Arminius, un ancien officier de l'armée Romaine qui a organisé un
soulèvement resté secret, de lui tendre une embuscade.
Après
3 jours d'une lutte sans merci, au cœur des sombres forêts de
Germanie, Quinctilius Varus perd sa troupe et sa vie... La nouvelle
bouleverse l'empereur Auguste qui hurle plusieurs jours durant :
« Varus, rends moi mes légions ! ».
Il
vient de perdre près de 20 000 hommes. Rome, à nouveau, a
peur. Mais les Germains, libérés de l'occupation Romaine, ne
poussent pas plus loin leur avantage.
Vers
l'an 7 de notre ère, ce Chef
de Guerre, lors de
la bataille de
Teutobourg,
repoussera pour la première fois les légions romaines, et
continuera toutes sa vie, pour les maintenir au Rhin,
sacrifiant involontairement son bonheur familial, avant d'être
assassiné par un membre de sa propre tribu.
Que
nous apprend les trouvailles faites sur le site de Kalkriese ?
Tout
d'abord : La chaîne de collines surnommée depuis le XIXe
siècle Teutoburger Wald et arborant le fameux monument d'« Arminius,
vainqueur des Romains », porte donc un nom mal approprié,
puisque c'est le Wiehengebirge, qui est le cadre de ce combat.
Au
pied de celui-ci, laissant un défilé étroit entre des marais et
les pentes des collines se trouve l'endroit où la malheureuse armée
de Varus doit passer lors de sa retraite vers le territoire Romain.
CAMPS ROMAIN AU Ier SIECLE |
Malgré
cette sévère défaite, Rome ne renonce pas immédiatement à
soumettre une partie du pays des Germains.
C'est
Gemanicus, le fils de Drusus, qui en 16 reprend la direction de la
guerre contre Germains. Puis, il est relevé de son commandement par
ordre de Tibère, qui a succédé à Auguste à la tête de l'empire
un an auparavant.
Tibère
fixe la frontière Romaine le long du Rhin, renonçant à toute
expansion vers l'Est, mais pour sauver la face, on organise les
territoires le long du Rhin en 2 districts militaires nommés
respectivement Exercitus Germaniae Inférioris et Exercitus Germaniae
Superioris, « armées de Germanie Inférieure et Supérieure ».
Rome
poursuit pourtant ses efforts. Non plus en direction de l'Elbe,
par-delà le Rhin, comme à l'époque de Varus et de Germanicus, mais
plus au sud, entre Rhin et Danube, car le cours supérieurs de ces
fleuves forme un angle rentrant, « sinus imperii » ou
« la boucle de l'empire », pointé vers l'intérieur de
l'empire. Il convenait donc de restreindre la frontière tout en
éliminant ce dangereux saillant.
En
35 les Alamans menacent le Caucase. Et obligent les Romains à se
porter, sur cette région.
Sous
l'empereur Vespasien, en 73-74, une offensive menée par plusieurs
corps de l'armée Romaine dépasse la Forêt Noire en direction de
Rottweil. C'est ainsi que cette partie rentrant dans les terres
impériales est conquise.
Le
sénateur romain et l'historien Tacitus (56-117) a écrit sur les
tributs Suèves dans le Ier siècle de notre ère, affirmant qu'elles
contrôlent la majeure partie de la région appelée Germania.
Il
relie les Alemans avec les Hermundures, une autre tribu Germanique,
mais cette réclamation est contestée. Les Suevi que Tacitus dépeint
ressemblent beaucoup aux Alamans. En ce qu'ils sont une Confédération
de tribus différentes, où peuvent être inclus les Chérusques
(célèbres pour la destruction de 3 légions de Varus dans la forêt
de Teutobergue en 9. par leur chef Arminius. Tacite est le premier
écrivain à citer les Suèves.
Il
écrit : Nous devons maintenant parler des Suèves, qui ne composent
pas un seul État, comme les Catti ou les Tenctères, mais occupent
la plus grande partie de la Germanie et sont toujours regroupés dans
des noms différents et des Nations Unies, bien que tous répondent à
l'appellation commune des Suèves.
Rudolf
Fellmann, Rome et les Germains ou l'enjeu du Rhin - Clio ...
https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/rome_et_les_germains_ou_l_enjeu_du_rhin.asp
Ces
faits nous apprennent qu'au milieu du Ier siècle av. .... évacué
par les Romains ou s'il a été percé par les attaques répétées
des Alamans. Dans le même ...
Les
Alamans | Origine et histoire. : Culture française actuelle
https://jworgfre.blogspot.com/2015/02/les-alamans-origine-et-histoire.html
Le
sénateur romain et l'historien Tacitus (56-117 CE) a écrit des
Suèves dans le 1er siècle de notre ère, affirmant qu'elles
contrôlaient la majeure partie de la ...
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