Cette
page concerne l'année 38 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
OBSERVATIONS
SUR L’INSTABILITÉ MENTALE DE CALIGULA.
CALIGULA ET INCITATUS SON CHEVAL |
On
touche là à l'intersection volatile de deux champs qui ne devraient
jamais avoir à se rencontrer, la politique et la psychiatrie.
(malheureusement cela est plus courant que l'on
pourrait le croire)
Tyrannie
et troubles mentaux semblent aller de paire, un fait dont l'histoire
a fourni des exemples à profusion. Les sociétés modernes, mesurant
les erreurs du passé, se doivent de répondre à la question
suivante pour sauvegarder leur avenir : Par quels mécanismes le
pouvoir peut-il rendre fou celui qui le détient ?
La
vie des empereurs Romains offre une perspective privilégiée sur
cette question... À la simple évocation de l'Empire Romain, qui n'a
pas en tête l'image du tyran dérangé, pervers, jouisseur de jeux
sanglants et d'orgies diverses, en un mot, fou ?
La
lignée d'empereurs qui s'étend d'Auguste, successeur de César, à
Domitien (en passant par, dans l'ordre, Auguste, Tibère, Caligula,
Claude, Néron, Galba, Othon, Vitellius, Vespasien et Titus), a fait
l'objet de chroniques dans la « Vie des Douze Césars »,
de Suétone.
Plus
récemment, Régis Martin, professeur de lettres à l'Université de
Lille, propose dans son livre « Les Douze Césars » de
découvrir non seulement leur histoire, leur personnalité, leurs
maladies, leur sexualité, leur mort, mais également une réflexion
sur l'origine des mythes et des stéréotypes.
Tibère,
qui a enfin compris la perfidie de son ami Séjan, mobilise ses
dernières ressources morales et physiques pour abattre le démoniaque
préfet (en 31)
Ce
combat inexpiable contre celui que le vieux souverain considérait
comme son alter ego sonne le glas de ses dernières illusions sur la
nature humaine. Désespéré, l'empereur abandonne les hommes à leur
perversité et le pouvoir à l'infâme Macron...
(celui du Ier siècle, pour l'actuel attendons un peu pour statuer)
Celui-ci, promu préfet du prétoire en remplacement de ce Séjan
qu'il a contribué à abattre, peut sans encombre établir une
tyrannie digne de son prédécesseur, aussi sanglante et aussi
arbitraire.
Rome
meurt de peur et de délation. Les procès pour lèse-majesté se
multiplient.
Ceux
qui ne périssent pas craignent pour leur vie ! L'aristocratie
sénatoriale Romaine est décimée ou s'incline devant le nouveau
tout-puissant Préfet du Prétoire !!!...
Il
est donc fort peu probable que le jeune Caligula, dont toute la
famille a été condamnée pour crime de haute trahison, ait pu
sortir indemne de ce nid de frelons qu'est la Rome de Macron.
Puisqu'on semble être en pleine « histoire-fiction », une autre question, bien plus intéressante, mérite d'être posée :
Puisqu'on semble être en pleine « histoire-fiction », une autre question, bien plus intéressante, mérite d'être posée :
Le
vieux Tibère a-t-il décelé les défauts, voire la folie de son
petit-neveu ?
Et
si oui, pourquoi ne remet-il jamais en cause les droits de
Caius-Caligula à sa succession (à égalité avec ceux de Tiberius
Gemellus, son petit-fils) ?
1)
Tibère est parfaitement conscient de toutes les tares de son
successeur, mais, souverain cruel et misanthrope à l'extrême, il
lui confie les rênes du gouvernement, en parfaite connaissance de
cause :
« Ah
! ces satanés Romains m'en ont fait voir des vertes et des pas mûres
! Et bien, Après moi, le déluge ! »
C'est, naturellement, ce que Suétone laisse entendre :
C'est, naturellement, ce que Suétone laisse entendre :
« Ce
vieillard très perspicace (Tibère) l'a si parfaitement percé à
jour que bien souvent il prédit que Caius vit pour sa perte et que
lui-même nourrit en son sein un serpent qui dévorera le peuple
Romain ! ».
Suétone
ne va pas rater une si belle occasion de noircir d'un seul coup la
réputation de 2 Julio-Claudiens à la fois !
Tibère
n'est pas précisément ce que l'on appelle « un fin
connaisseur de l'âme humaine ».
Pendant
son règne, il accorde toute sa confiance à (au moins) 2 individus
qui ne la méritent absolument pas : Ce Pison qui, sans avoir
empoisonné Germanicus, adopte néanmoins à son égard une attitude
proche de la haute trahison, et, naturellement, l'infâme préfet
Séjan... En ce qui concerne Caligula, le vieil empereur, sans doute
un peu gâteux, se serait, lourdement trompé sur le caractère d'un
de ses proches.
« Certes,
se dit-il dit, Caius assiste avec une joie non dissimulée aux plus
cruels supplices !
Certes
il fréquente les bordels, séduit les dignes matrones et aime les
danses et les chants lascifs ! Mais n'est-ce pas là le lot de toute
cette jeunesse dorée Romaine ? Et puis, le temps adoucira ses mœurs
! Ça lui passera ! ».
3)
En outre, toujours aux dires de Suétone, ce bougre de Caligula est
doué pour la dissimulation, ce qui, naturellement, n'est pas de
nature à favoriser la perspicacité du vieux Tibère ! Jamais, par
exemple, il ne manifeste la moindre plainte quant au sort des autres
membres de sa famille : « Il témoigne d'une telle patience,
aussi bien à l'égard de Tibère que de son entourage, que l'on peut
dire de lui, non sans bonnes raisons, que jamais il n'y eût meilleur
esclave ni plus mauvais maître »...
Avant de monter sur le trône, le jeune Caius ne montre aucun signe de démence.
Quant
à cette dissimulation que le même Suétone lui reproche elle n'est,
naturellement, que la plus élémentaire des règles de survie d'un
jeune garçon isolé dans un milieu hostile à l'extrême.
Dans
les derniers mois du règne de Tibère, Caius Caligula, quoique le
plus souvent retiré à Capri au chevet de son grand-oncle, parvient
néanmoins à sortir de son isolement pour préparer son avenir en
nouant quelques relations fort précieuses.
Le
prince Iduméen Hérode Agrippa, petit-fils d'Hérode le Grand, est
venu à Rome pour dénoncer son oncle Hérode le Tétrarque (celui
qui fera décapiter Jean-Baptiste) devant le tribunal impérial.
N'obtenant
pas satisfaction auprès du vieux Tibère, il fait sa cour à son
héritier Caligula et devient son ami. Un soir, lors d'un banquet
bien arrosé, il formule à haute voix un souhait : « Je prie
chaque jour, dit-il en substance, pour que l'éclatant soleil de
Caligula éclaire enfin le monde et que l'on porte à 6 pieds sous
terre le vieux débris qui n'en finit pas de pourrir à Capri ! ».
(Que cela est gracieux envers le grand oncle de
son hôte)
On le devine, ces propos imagés ne furent pas du goût dudit vieux débris : Hérode Agrippa s'en alla visiter les geôles impériales. Régime strict, eau d'amertume et pain de tribulations !
Il demeure 6 mois en prison. Le temps que son vœu se réalise, que Tibère meure et que son ami Caligula, devenu empereur, le tire de son cul-de-basse-fosse. La reconnaissance du nouveau César envers celui qui a « prophétisé » son avènement ne se limite pas à cet élargissement...
On le devine, ces propos imagés ne furent pas du goût dudit vieux débris : Hérode Agrippa s'en alla visiter les geôles impériales. Régime strict, eau d'amertume et pain de tribulations !
Il demeure 6 mois en prison. Le temps que son vœu se réalise, que Tibère meure et que son ami Caligula, devenu empereur, le tire de son cul-de-basse-fosse. La reconnaissance du nouveau César envers celui qui a « prophétisé » son avènement ne se limite pas à cet élargissement...
Avec
une intelligence confondante pour un jeune homme qui n'a, jusque-là,
occupé aucune fonction politique (« on » y avait veillé
!), Caligula parvient aussi, dans les derniers mois du règne de
Tibère, à entrer dans les bonnes grâces du deuxième personnage de
l'État, le tout-puissant Préfet du Prétoire Macron.
Cela
dit, on ne sait trop s'il faut accorder foi au récit de Suétone qui
prétend que, pour s'assurer des faveurs du Préfet, Caius séduit sa
femme, lui promettant même de l'épouser s'il parvient au trône
!...
On
a peine à imaginer Macron, personnage réputé féroce (plus encore
que le démoniaque Séjan !) dans ce rôle de cocu magnifique et
complaisant.
Quoi
qu'il en soit, et quelles que soient les méthodes employées, quand
Tibère expire enfin (16 mars 37), Caligula accède au pouvoir
suprême sans que les cohortes prétoriennes de Macron ne regimbent.
Signalons
également que le récit des historiens latins (Suétone et Tacite)
d'un prétendu assassinat de Tibère est peu crédible.
À
les croire, Caius et Macron, réunis au chevet d'un empereur qui
n'en fini pas de mourir, tentent vainement d'ôter l'anneau impérial
de l'auguste doigt... Constatant alors que le moribond Tibère
respire encore et résiste, les deux acolytes l'ont étranglé après
l'avoir étouffé sous un coussin.
Tout
cela semble peu vraisemblable.
Pourquoi,
alors qu'ils ont d'ors et déjà définitivement gagné la partie,
Macron et Caligula auraient-ils tout compromis par un geste
inconsidéré ?
Pourquoi
auraient-ils risqué de tout perdre, vie et bandeau impérial, alors
que les jeux étaient faits ?
En
l'absence de toute source historique fiable, il est assez difficile
de comprendre ce que fut réellement le « Principat » de
Caius.
Certes,
les historiens antiques (Suétone en particulier) relatent, parfois
même par le menu, nombre d'actes du jeune empereur… Une seule
chose paraît certaine chez Caligula, c'est sa volonté de rompre
définitivement avec le passé, de jeter aux oubliettes le triste
règne de Tibère et d'établir le « Principat » sur de
nouvelles bases.
Or, le Principat, ce régime politique qu'Auguste a substitué à la République sénatoriale, n'est rien d'autre que la réunion de pouvoirs de natures variées entre les mains d'un seul homme : Pouvoirs militaires, populaires, sénatoriaux et sacerdotaux.
Or, le Principat, ce régime politique qu'Auguste a substitué à la République sénatoriale, n'est rien d'autre que la réunion de pouvoirs de natures variées entre les mains d'un seul homme : Pouvoirs militaires, populaires, sénatoriaux et sacerdotaux.
En
fonction des préférences politiques et de la personnalité de
l'individu qui l'exerce, ce véritable méli-mélo institutionnel
peut donc accoucher d'une monarchie « parlementaire » ou
« de droit divin », d'une dictature militaire ou
prolétarienne.
Auguste,
grâce à son sens politique et son affabilité, a pu concilier
harmonieusement les divers éléments de ce pouvoir composite. Son
successeur Tibère, lui, n'y est pas parvenu et a tenté de gouverner
l'Empire avec l'aide du Sénat de Rome. Cela a été un échec :
« Les Sénateurs étaient bien trop serviles, et le Prince bien
trop hautain » !
Tombée sous la coupe de « ministres » tels que Séjan et Macron, minée par la délation, la « monarchie constitutionnelle oligarchique » dont rêve le successeur d'Auguste s'est bien vite transformée en une dictature militaire arbitraire et sanglante...
Tombée sous la coupe de « ministres » tels que Séjan et Macron, minée par la délation, la « monarchie constitutionnelle oligarchique » dont rêve le successeur d'Auguste s'est bien vite transformée en une dictature militaire arbitraire et sanglante...
Caius,
lui, sera l'objet d'un culte divin ! Descendant du dieu Jules et du
dieu Auguste, n'est-il pas, lui aussi, dieu vivant ? Le seul dieu
vivant ?...
C'est
bien cette prétention à la royauté divine qui constitue l'une des
caractéristiques majeures du règne de Caligula. D'ailleurs, quand
Suétone relate les « folies » du jeune césar, ne
commence-t-il par celle-là qui est, selon lui, à l'origine de
toutes les autres « N'ayons qu'un roi, qu'un chef auquel tout
soit soumis ». Et il s'en faut de peu qu'il ne prenne aussitôt
le diadème et ne convertisse l'appareil du pouvoir souverain en
insignes de la royauté. Mais, comme on l'avertit qu'il a surpassé
la grandeur des princes et des rois, il commence à s'attribuer la
majesté divine ». (Suétone, Vie de Caligula, XXII).
Caligula tombe gravement malade en automne 37 et l'année suivante, il est complètement aliéné. Toute la suite de son irracontable règne n'est que déraison, débauche, perversion, fureurs, crimes et orgies sanglantes. Ce n'est qu'au bout de 4 ans de folie furieuse qu'un quarteron de militaires, lassés des extravagances de ce fou hystérique et malfaisant, l'assassinent, lui et sa petite famille... C'est la version « officielle » du règne de Caligula, celle que nous livre son biographe Suétone. Mais, le moins que l'on puisse dire, c'est que de nombreuses zones d'ombre subsistent ! On ne dispose d'aucun renseignement sur les causes de la folie de l'empereur.
Est-elle
provoquée par la mystérieuse maladie de l'automne 37, ou
résulte-t-elle d'une tare génétique ?…
L'historien Suétone évoque (Vie de Caligula, L) un « philtre que lui donne Cæsonia (son épouse) et qui n'a d'autre effet que de le rendre furieux ».
Sans
que l'on ne puisse exactement déterminer si ce « philtre »
est un remède ou un poison ni si le geste malheureux de Cæsonia est
une « erreur médicale » ou d'une tentative de
meurtre.
Certains auteurs modernes, comme Robert Ambelain, ont pourtant tranché - non sans une louable prudence, il est vrai en faveur de la thèse de l'empoisonnement : « À cette époque à Rome, règne une célèbre empoisonneuse, Locuste, qui sera exécutée en 68, sous le règne de Galba. Elle avouera, sous la torture, avoir fourni le poison qui a fait périr Britannicus...
Certains auteurs modernes, comme Robert Ambelain, ont pourtant tranché - non sans une louable prudence, il est vrai en faveur de la thèse de l'empoisonnement : « À cette époque à Rome, règne une célèbre empoisonneuse, Locuste, qui sera exécutée en 68, sous le règne de Galba. Elle avouera, sous la torture, avoir fourni le poison qui a fait périr Britannicus...
Comme
on ne lui demande pas de détails sur ses relations avec Cæsonia, il
n'y a donc qu'une présomption pour qu'elle ait également fourni
celui qui a rendu fou Caligula. Observons toutefois que les solanées
entrent pour une part importante dans la composition des philtres de
mort, car elles entraînent des troubles préalables qui peuvent
faire croire à une maladie cérébrale...
Mais
si le philtre est insuffisant, si le sujet, traité à temps, peut
échapper à la mort, il y a malgré tout des séquelles graves, et
des troubles cérébraux en résultent immanquablement. Il en est de
même en cas d'ingestion de poisons à base mercurielle, lésant
lentement, mais irrémédiablement le cerveau. » (R. Ambelain,
la Vie secrète de Saint Paul, chap. 21).
L'attachement de Cæsonia à son époux est d'ailleurs « de notoriété publique » après l'assassinat de Caligula, ses meurtriers ne prennent pas le risque d'encourir la vengeance de sa (toute fraîche) veuve : Ils la trucident quelques instants après que son impérial époux ait rendu l'âme...
Si
poison il y a, il faut plutôt chercher du côté de la sœur de
Caligula, l'ambitieuse Agrippine, mère du futur empereur Néron.
Elle n'est certes pas femme à reculer devant un fratricide, cette
mégère qui, à ce que l'on prétend, empoisonne son mari,
l'empereur Claude, et « viole » son propre fils pour
garder prise sur lui.
En
outre, en octobre 39, 2 ans après la fameuse maladie de Caligula,
Agrippine est impliquée dans une dangereuse conspiration contre son
frère l'empereur et condamnée à l'exil.
Comment
Caligula, jeune homme qui manque si cruellement d'expérience
politique ne soit pas grisé par les fastes du pouvoir, par
l'omnipotence qui lui est subitement conférée ?
En
outre, éprouvé psychologiquement, Caius, depuis sa plus tendre
enfance, a vécu dans la peur et la suspicion et dans son plus jeune
âge, a vu mourir son père, a été arraché à l'affection de sa
mère, puis a été contraint d'assister, sans mot dire, à
l'élimination de la quasi-totalité de sa famille ?
Si l'on parcourt une chronologie « objective », épurée de tout « sensationnel », du Principat de Caligula (voir par exemple celle du site Tiberius), on constate que l'activité de l'empereur Caius n'apparaît pas foncièrement désordonnée, même en tenant compte de l'inexpérience de ce jeune souverain ainsi que de la brièveté de son règne qui l'empêche probablement de mener à leur terme la plupart de ses projets.
Comme bien d'autres dirigeants de Rome, il gouverne les provinces d'une main de fer, se débarrasse d'un rival encombrant (Ti. Gemellus, le petit-fils de Tibère que celui-ci lui a donné comme collègue), il réprime des complots (celui de Lepidus et Gaetulicus, dans lequel sa sœur Agrippine est aussi impliquée) et entreprend des expéditions militaires. Rien de fondamentalement inhabituel !
En
revanche, les détails fantaisistes que fournit à l'envi la
biographie de Suétone fourmillent d'invraisemblances.
« La veille des jeux du cirque, il ordonne à des soldats d'imposer silence à tout le voisinage pour que rien ne trouble le repos de son cheval Incitatus. Il lui fait faire une écurie de marbre, une crèche d'ivoire, des housses de pourpre et des licous garnis de pierres précieuses. Lui donne un palais, des esclaves et un mobilier, afin que les personnes invitées en son nom soient reçues plus magnifiquement. On dit même qu'il veut le faire consul »… Pourquoi pas ? Tout se laisse écrire !…
Caligula
a abusivement interprété le symbolisme du changement d'ère
astrologique, les signes qui doivent manifester le passage de l'ère
du Bélier à celle du Poisson. Par ses « folies » (ou
prétendues telles), Caligula aurait donc poursuivi un objectif
précis. Il veut annoncer l'avènement d'un nouveau dieu, d'un « Dieu
poisson », à la fois Dieu d'eau, Dieu du Bien et Dieu
messager...
« Mais
Caligula 15 ans avant l'avènement de Néron prend au pied de la
lettre les leçons des astrologues.
Du
plus vieux symbole sagittaire, le Cheval, il a fait son meilleur ami,
Incitatus, celui qui incite, qui envoie.
Aux
Dioscures, la tête tranchée, il a prêté sa propre tête.
Amant
d'Isis, il attend de la Vierge qu'elle lui donne l'enfant-dieu.
Maître
de la mer, enfin, il a multiplié les ports, les digues, les phares.
Il
a même suspendu, dans l'île de Bretagne, l'ardeur de ses légions
pour contraindre les soldats à lui cueillir de fabuleux trophées
marins : Les coquillages nacrés où s'anime l'arc-en-ciel ».
(Jean-Charles Pichon, Saint Néron, e/dite histoire).
(cela ressemble fort à de furieuses crises de mythomanie)
Caligula
n'est probablement ni un mystique abusé ni un fou sanguinaire. C'est
plutôt un jeune homme qui manque d'expérience politique et que le
pouvoir absolu grise, un garçon que les aléas de sa jeunesse ont
fragilisé psychologiquement mais pas au point d'être incapable de
régner.
Tout
le reste, ses caprices, ses débauches, ses orgies, ses crimes, bref
toutes les « folies » qu'on lui attribue, ne sont
vraisemblablement que des exagérations ou des inventions
d'historiens partiaux et hostiles. (sauf que
les dits historiens même si ils sont partiaux ont vécu sinon du
temps de Caligula très près de son époque, au temps ou les anciens
se souviennent de leur jeunesse et de ses aléas,)
Arrivé
au pouvoir en l'an 37, les coups de folie de Gaïus César Caligula
sont célèbres. De sa volonté de nommer son cheval consul, en
passant par l'ordre de faire ramasser des coquillages à son armée
jusqu'au désir fou de construire un pont pour atteindre la lune,
Caligula a effectivement marqué son règne par quelques
extravagances. Celles ci ont longtemps été vues comme des coups de
folie mais elles ont aussi leur source ailleurs.... Parce que folie,
il en est tout de même question mais toujours liée à la démesure
d'un pouvoir qui n'a aucune opposition.
Ainsi,
il est fort probable qu'il mena une véritable vie de débauche,
entrecoupée d'une relation incestueuse avec sa sœur Julia Drusilla
... Il a fait tuer et torturer maints personnages dans son entourage.
Instaurant le principat comme son aîné Auguste, il se prend alors
pour un dieu vivant.
Oui
dans tous ces faits révélés, il faut y voir sans doute aussi de la
folie. Cette folie serait peut être due à un empoisonnement
quotidien de sa sœur Aggripine la Jeune, future mère de Néron ?
Mais
cette démence est sans doute aussi la conséquence d'un pouvoir qui
ne connaît pas de limites et qui ne connaît pas d'opposition, un
pouvoir dans les mains d'un homme trop jeune (il avait alors que 25
ans).
Caligula
et sa sombre légende - Sacra-Moneta
www.sacra-moneta.com
› Monnaies romaines
Caligula
a-t-il vraiment mérité la sombre légende qui est souvent associée
à son nom ..... Pour Sénèque, comme pour Tacite ou Suétone, la
folie de Caligula est ...
Caligula
était-il vraiment fou? - Scribium
https://scribium.com/gilles-rannou/caligula-etait-il-vraiment-fou-npc2tf
Avec
Néron, Caligula représente sans doute l'archétype de l'empereur
romain fou. ... Cependant, si maladie et folie coïncident, il est
possible que Caligula s'est ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire