16
MARS 2017...
Cette
page concerne l'année 44 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
LE
PREMIER MARTYR CHRÉTIEN APRÈS JÉSUS
SAINT JACQUES LE MAJEUR |
Vos
yeux ne se trompent pas, c'est volontairement que l'on garde le mot
legenda, devenu légende par l'évolution naturelle de la langue
française, mais le vieux mot latin médiéval suggère en premier
l'estime : Respect pour ce qui est légué et qui doit être lu,
recueilli parce que précieux, riche de sens et de signification.
La
legenda d'un saint n'est évidemment pas faite que d'historicité,
mais, à travers le support de faits réels (histoire), l’Église,
inspirée par l'Esprit-Saint, trace des lignes symboliques ayant
valeur de paraboles, comme celles que prononce Jésus dans
l’Évangile. Il importe peu, par exemple, que Saint Martin ait ou
non donné la moitié de son manteau à un pauvre et que le Christ
lui soit apparu, ce que l’Église montre, c'est un modèle à
imiter, la charité de Saint Martin et la récompense qu'il en a eu.
Saint
Jacques est-il oui ou non allé de son vivant en Espagne ?
Ses
compagnons, qui ont embarqué le corps de l'apôtre sur un bateau
après son martyre à Jérusalem, ont-ils été guidés par la
Providence jusqu'en Galice ?
Son
corps a-t-il ensuite été enseveli dans le « campos stella »
(champ de l'étoile en français) ?
Des
milliers de chrétiens au Moyen-Age y ont cru. Surtout, parce qu'ils
ont cru à ce récit (acte de foi), ils se sont lancé dans
l'aventure du grand pèlerinage, sorte d'itinéraire spirituel pour
rendre hommage à l'Apôtre et, à travers lui, remonter jusqu'à son
Maître, le Christ.
Sait-on,
qu'on appelle aussi la voie lactée « chemin de Saint Jacques »
?
Sur
les sentiers du pèlerinage, à travers les nuits claires et sans
lune, cette poussière d'étoile qui forme notre galaxie a été
contemplée par des générations de pèlerins, humbles devant
l'infini.
Le
« campos stella » (champ de l'étoile de Saint Jacques)
n'est pas seulement au bout du chemin, sa vue s'offre toujours
majestueuse et présente à leurs yeux...
Un
même Prénom pour plusieurs Apôtres
Ils
sont plusieurs dans les Évangiles à porter ce prénom de Jacques.
Celui qui est honoré sur les routes de Saint Jacques de Compostelle
est le fils de Zébédée (Mathieu 4,21 - 10,2). Jacques, fils de
Zébédée est aussi le frère aîné de Saint Jean l’évangéliste,
tous deux Apôtres choisis par Jésus.
Pêcheurs
à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade, le Seigneur les appelle
lorsqu'ils sont occupés à réparer leurs filets. Ils le suivent.
Leur tempérament ardent, généreux et emporté leur vaut d'être
surnommés par Jésus « fils du tonnerre ». Ils semblent
d'ailleurs avoir eu des charismes spéciaux en lien avec le « feu
du ciel » comme en témoigne le passage de l’Évangile de Luc
(9,54).
Avec
Pierre, ils forment le groupe de disciples le plus proche du
Seigneur.
Eux
seuls seront témoins de la résurrection de la fille de Jaïre (Luc
8,51),
De
la transfiguration du Christ (Marc 9,2)
De
son agonie (Matthieu 26,37).
Ce
sont les intimes de Jésus.
L'Apôtre
Paul dans son épître aux Galates (2,9) les désigne comme « les
colonnes de l’Église ».
Dans
le collège des Douze Apôtres le prénom de Jacques est aussi porté
par celui que les Évangiles appellent le « fils d'Alphée »
(Mathieu 10,3 - Actes 1,13).
Sur
la vie de l'Apôtre Jacques « fils d'Alphée » on ne sait
rien. Ceci explique qu'on le confonde, dans le calendrier liturgique
de l’Église, avec Jacques « le mineur ».
Est-ce
le même personnage ? Les érudits sont divisés. Jacques « le
mineur » est appelé le « frère du Seigneur ». Il
semble avoir joué un rôle de premier plan lors de la constitution
de la première Église de Jérusalem.
Ainsi
Saint Jérôme écrit que le Seigneur lui-même, après son
Ascension, recommande à Jacques l’Église de Jérusalem. Le
« logia 13 » de l’Évangile de Saint Thomas abonde dans
le même sens. Et en effet dès l'origine, le « frère du
Seigneur » se trouve à la tête de la première Église.
C'est
à lui que Pierre souhaite que l'on annonce sa miraculeuse libération
(Actes 12,17), et quand Paul (après sa conversion) vient à
Jérusalem, c'est Jacques le « frère du Seigneur » qu'il
rencontre (Galates 1,19).
Selon
la première épître écrite par l'Apôtre Paul aux Corinthiens
(15,7) il a vu le Christ ressuscité, il est marié (Corinthiens 9,5)
comme Paul et les autres apôtres.
C'est
encore le même personnage qui a voix prépondérante lors du premier
concile de Jérusalem en 49 dans la controverse sur l'admission des
nouveaux convertis (Actes 15) et il est l'auteur de l'épître qui
porte le prénom de Jacques dans la Bible.
Jacques
le mineur, « frère du Seigneur » a été lapidé à
Jérusalem et enseveli près du Temple, ou sur le mont des Oliviers.
L'historien
Juif Flavius Josèphe mentionne son martyre par lapidation en 62
après Jésus-Christ.
Jacques
« frère du Seigneur » est appelé « le mineur »
pour le distinguer de Jacques (fils de Zébédée) nommé « le
majeur ».
Sur
les raisons de cette dernière dénomination on souligne que Jacques
le majeur est appelé ainsi par Jésus, car il fait partie de ses
intimes avec Pierre et Jean et qu'il est le premier des Douze Apôtres
à subir le martyre, décapité en 44 après Jésus-Christ à
Jérusalem sur ordre du roi Hérode Agrippa (Actes 12,2).
Selon
une tradition fort ancienne, Jacques le majeur a fait un voyage en
Espagne vers 40 après Jésus-Christ.
Des
textes apocryphes accréditent cette thèse : Actes de Saint
Jacques, Passion de Jacques le Majeur.
La
Tradition avec un T majuscule est la mémoire vivante de l’Église
conservée dans l'Esprit-Saint.
Il
est évident que tout n'a pas été écrit sur la vie des Apôtres ou
même concernant les miracles du Seigneur (Jean 20,30). Nombre
d'éléments se sont transmis par « le bouche à oreille »,
il est téméraire de les rejeter au prétexte qu'ils ne figurent pas
dans le canon des Saintes Écritures...
Ainsi
l'Apôtre Paul a accompli de nombreux voyages missionnaires bien
répertoriés par la Bible. Mais selon certains auteurs, et non des
moindres (Saint Athanase, Saint Cyrille de Jérusalem, Saint
Épiphane, Saint Jean Chrysostome, Saint Jérôme, Grégoire le
Grand, Venance Fortunat), il est venu en Gaule, a consacré un évêque
à Narbonne puis est passé en Espagne (cf. article dans le numéro
d'octobre 90 du journal « Le Gallican »). Que Saint
Jacques ait pris la mer et se soit rendu en Espagne, pourquoi pas ?
LE MARTYRE DE SAINT JACQUES. |
Rien
d'illogique à cela. Paul également a navigué, le livre des Actes
des Apôtres nous révèle qu'il a abordé l'île de Malte (Actes
28).
D'autres
traditions rapportent la venue de Marie-Madeleine en Provence par la
voie des mers, elle y a terminé sa vie terrestre, son corps a
ensuite été enseveli dans le massif de la Sainte Baume...
Ajoutons
que la symbolique du bateau est toujours associée à celle de
l’Église, nouvelle arche du salut après celle de Noé. D'autres
saints des temps apostoliques ont également utilisé ce moyen de
transport comme l'Apôtre Thomas (cf. numéro de juillet 98 du
journal « Le Gallican »).
Digression
sur Sainte Véronique
Les
chrétiens de la province d'Aquitaine n'oublient pas la Tradition de
la venue, par bateau, de Sainte Véronique à Soulac avec son mari
Amadour. Parce qu'elle a essuyé par compassion le visage du Christ
lors de son chemin de croix, parce que l'empreinte de ce divin visage
reste imprimée sur le voile, la jeune Bérénice reçoit le prénom
de Véronique (venu de « vera iconica », la véritable
icône VIe station du Chemin de Croix). Zachée, le fameux publicain
de l’Évangile épouse ensuite Véronique, reçoit le nom nouveau
d'Amadour et accompagne Véronique à Soulac. A la mort de son épouse
il part vivre en ermite dans le Quercy (Roc Amadour).
Bertrand
de Goth (archevêque de Bordeaux devenu pape sous le nom de Clément
V 1er pape d'Avignon) ou encore Saint Pey Berland, autre célèbre
archevêque de Bordeaux du XVe siècle, (cf. numéro de juillet 97 du
journal « Le Gallican ») ont cru à Sainte Véronique et
à son histoire.
Surtout,
de nombreux miracles l'ont attesté, expression de la foi de
générations de pèlerins à Soulac.
Quoi
d'illogique à cette histoire ? Elle est aussi plausible que le
martyre de Saint Pierre à Rome. « Legenda des deux côtés ».
La
« Légende Dorée », rédigée vers 1260 par le moine
Dominicain Génois Jacques de Voragine relate l'histoire de Saint
Jacques le majeur en Espagne. Parce qu'elle mêle faits authentiques
et merveilleux il est difficile d'y séparer le vrai du faux... Peu
importe, le but de ce recueil, qui figure parmi les premiers ouvrages
imprimés de l'Histoire, n'est pas de faire œuvre scientifique mais
d'édifier, c'est ce qu'on appelle l'hagiographie. La période du
Moyen-Age est celle des chansons de geste et des romans de
chevalerie, mêlant faits authentiques et fiction.
C'est
ainsi que la « legenda » devient peu à peu légende,
dans le sens de récit issu de l'imagination.
« Saint
Jacques, apôtre, fils de Zébédée, après l'Ascension du Seigneur,
prêche en Judée et dans le pays de Samarie, il vient en Espagne,
pour y semer la parole de Dieu, mais comme il voit que ses paroles ne
profitent pas, et qu'il n'y a gagné que 9 disciples, il en laisse
seulement 7 pour prêcher dans le pays, et il revient avec les autres
en Judée. »
« Après
la mort de Jacques, ses disciples enlèvent son corps pendant la nuit
par crainte des Juifs, le mettent sur un vaisseau; et, abandonnant à
la divine providence le soin de sa sépulture, ils montent sur ce
navire dépourvu de gouvernail, sous la conduite de l'ange de Dieu,
ils abordent en Galice, au royaume de Louve. Il y a alors en Espagne
une reine qui porte réellement ce nom et qui le mérite. »
Ils
lui disent : « Le Seigneur Jésus-Christ t'envoie le corps
de son disciple, afin que tu reçoives mort celui que tu n'as pas
voulu recevoir vivant. »
Suivent
les intrigues de la reine, le miracle des taureaux devenus doux comme
des agneaux, la reine croit et devient chrétienne.
« Tout
ce que les disciples demandent, elle le leur accorde, elle dédie en
l'honneur de Saint Jacques son palais pour en faire une église
qu'elle dote magnifiquement. »
Que
faut-il penser de ce récit ? Y arracher l'ivraie du merveilleux
moyenâgeux, n'est-ce pas prendre aussi le risque de détruire le bon
grain de la vérité ?
Savez-vous
par exemple que lors de fouilles archéologiques effectuées à
Compostelle de 1946 à 1954 on découvre des ruines romaines (dont un
autel de Jupiter) sous la basilique Saint Jacques ?
La
reine Louve de la Légende Dorée n'est-elle pas sous protectorat
Romain du temps de l'Apôtre Jacques ? Et ce prénom de Louve (qui
rappelle la Louve Romaine), est certainement porté par de riches
patriciennes de l'empire des grands Césars de Rome... Enfin, comme
il n'est pas de hasard en géographie sacrée, on a également
découvert que ces ruines romaines sont installées sur une antique
nécropole remontant à l'âge de Bronze. La providence ne fait
jamais rien au hasard.
Saint
Jacques le Majeur, pèlerin est représenté vêtu de 2 tuniques et
coiffé d'un chapeau. Il tient un livre et un bourdon (ancien nom du
bâton de pèlerin), porte en sautoir une gibecière. Reste la
fameuse « coquille Saint Jacques », ramenée de
Compostelle par les pèlerins ayant accompli le grand voyage.
Le
« Dictionnaire des Symboles » de Chevalier et Gheerbrant
nous dit que la coquille est symbole de fécondité. On peut imaginer
que dans le cœur des pèlerins du Moyen-Age espérant
l'accomplissement de leurs vœux au terme du voyage, le tombeau de
l'Apôtre est regardé comme une source de grâces fécondes. Le
récit des nombreux miracles accomplis à Compostelle nourrit cette
Foi... Plus simplement, la coquille peut servir à mendier et à
boire en cherchant l'hospitalité, humaine et divine, sur les routes
de Saint Jacques.
La
coquille commence à apparaître comme attribut des pèlerins vers le
XIIe siècle. Très abondante alors sur les plages de Galice, les
fidèles de Saint Jacques les ramassent en souvenir avant de rentrer
chez eux.
Ils
doivent également en manger. Le signe de la coquille porté par les
pèlerins est aussi un passeport leur permettant de passer leur
chemin en toute sécurité. Batailles et conflits étant monnaie
courante à l'époque, il importe de porter un signe indiquant le
caractère inoffensif du marcheur.
Il
s’appelle Yaakov ou Jacob Bar-Zebdi mais nous le connaissons
plutôt comme Jacques le fils de Zébédée, Saint Jacques.
Marc
nous raconte que son maître Jésus a surnommé les deux frères
«boanergués», ce qui veut dire les « fils du tonnerre ».
Les deux frères sont pêcheurs, et c’est pendant leur travail sur
le lac de Génésareth, qu’ils ont été appelés par Jésus de
Nazareth pour le suivre.
De
ce fait, Jacques est présent dans les épisodes les plus importants
racontés par les évangiles. Il est l'un des trois apôtres qui ont
assisté à la transfiguration (métamorphose) de Jésus, lorsqu’il
se transforme pour montrer sa nature divine entre les prophètes Elie
et Moise. Il est également témoin de la prière au jardin des
Oliviers avec Pierre et son frère.
Après
la résurrection, il se trouve dans le petit groupe qui voit Jésus
au lac de Tibériade et participe à la pêche miraculeuse.
Les
Actes des Apôtres racontent qu’il reçoit le Saint Esprit sous la
forme de langues de feu lors de l’épisode de la Pentecôte (vers
l’an 33). C’est à partir de ce moment qu’il prend son bâton,
ainsi que le bateau, et parcourt les chemins pour évangéliser
l’Occident.
Historiquement
on situe la présence des premières communautés chrétiennes en
Espagne entre le IIe et IIIe siècles, mais certaines traditions
racontent que le développement du christianisme en Espagne a été
très rapide grâce à Jacques le Majeur. C’est alors qu’il
décide rentrer à Jérusalem en laissant à ses 7 disciples la tâche
de continuer le travail. Son souhait a été de revoir une dernière
fois la vierge Marie encore en vie. Revenu en Judée, il continue à
prêcher.
Les
Actes des Apôtres (12:1-3) racontent qu’après un prêche :
Vers
l’an 44, il est arrêté par ordre d’Hérode Agrippa I, roi de
Judée. Martyrisé et tué par l’épée, il devient l’un des
premiers martyrs chrétiens.
Les
cinq Jacques de l'Évangile
Comment distinguer les Jacques de l'Évangile et les noms qui y sont apparentés ? L'apôtre, fils de Zébédée et frère de Jean, décapité en 44, est-il Jacques le Majeur honoré à Compostelle ?
Comment distinguer les Jacques de l'Évangile et les noms qui y sont apparentés ? L'apôtre, fils de Zébédée et frère de Jean, décapité en 44, est-il Jacques le Majeur honoré à Compostelle ?
L'apôtre,
fils ou frère d'Alphée, est-il Jacques le Mineur honoré à
Compostelle ?
Le
frère ou cousin de Jésus, évêque de Jérusalem après Pierre,
est-il l'auteur des 2 épîtres de Jacques ?
Le
père de l'apôtre dit Thaddée dans Marc 3, 18 et dans Matthieu 10,
3 ou Lebbé dans Matthieu 10, 3 (note S dans la TOB), Judas chez Luc
6, 16 et Jean 14, 22 ainsi que Jude dans Actes 1,13. (Marthe)...
Jacques
se dit en hébreu Iakobou, Judas, Ïouda et Jude, Ïehod.
En
grec, Jacques se dit Iakobos, alors que Jude et Judas se disent
Ioudas. Tous ces noms sont des dérivés de Jacob, mais nous pouvons
clairement distinguer Jacques de Jude ou de Judas...
Il
y a, effectivement cinq Jacques dans le Nouveau Testament :
Jacques,
le fils de Zébédée (dont nous parlent souvent les Évangiles)
appelé par la tradition Jacques le Majeur.
Jacques
le Mineur (Marc 15,40).
Jacques
le fils d'Alphée (Matthieu 10,3).
Jacques
le « frère du Seigneur » (Ga 1,19).
Jacques
(le père, le fils ou le frère) de l'un des Douze appelé Judas (Luc
6,16; Ac 1,13).
Vie
de saint Jacques le Majeur | Pèlerin
www.pelerin.com/...de...Jacques-de...Jacques.../Vie-de-saint-Jacques-le-Majeur
La
tradition le nomme "Jacques le Majeur" pour le différencier
d''un autre apôtre qui porte le même prénom, Jacques, fils
d''Alphée, dit « le Mineur ».
La
Legenda de Saint Jacques - Eglise Gallicane
www.gallican.org/jacques.htm
Saint
Jacques est-il oui ou non allé de son vivant en Espagne ? ... Selon
une tradition fort ancienne, Jacques le majeur aurait fait un voyage
en Espagne vers 40 ...
Les
cinq Jacques de l'Évangile - Interbible
www.interbible.org/interBible/decouverte/comprendre/2004/clb_041015.htm
15
oct. 2004 - L'apôtre, fils de Zébédée et frère de Jean, décapité
en 44, est-il Jacques le Majeur honoré à Compostelle? L'apôtre,
fils ou frère d'Alphée, est-il ...
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