19
MARS 2017...
Cette
page concerne l'année 41 du calendrier julien. Ceci est une
évocation ponctuelle de l'année considérée il ne peut s'agir que
d'un survol !
UN
EMPEREUR FOU FURIEUX : CALIGULA,
Caligula
(31 août 12 à Antium - 24 janvier 41 à Rome) est le 3e empereur
Romain, régnant de 37 à 41, succédant à Tibère. Après un début
de règne prometteur, où il est en grande faveur auprès du peuple
Romain, il devient peu à peu un empereur autocratique, délaissant
et assassinant ceux qui ont soutenu son ascension, tout en vouant une
grande haine pour le Sénat. Il meurt assassiné à Rome par
plusieurs membres de la garde prétorienne en 41.
Caius
Augustus Germanicus, dit Caligula (petite sandale en latin), fils du
très populaire Germanicus et d'Agrippine l'Aînée, naît la veille
des calendes de septembre en l'an 12, sous le consulat de son père
et de C. Fontenius Capito. Il est le petit neveu (et aussi le fils
adoptif) de l'empereur Tibère, lui-même beau-fils et fils adoptif
de l'empereur Auguste. Caligula est aussi l'arrière-petit-fils en
ligne directe d'Auguste. Il a 5 frères et sœurs : Nero Iulius
Caesar, Drusus III, Drusilla, Agrippine la jeune et Julia
Livilla.
Selon Suétone, ce n'est que vers l'âge de deux ans qu'il est envoyé en Germanie rejoindre sa famille. Enfant, il accompagne sa mère qui suit souvent son père dans les camps militaires et ses bottines adaptées à ses petits pieds lui valent le surnom de « Caligula » (diminutif de caligae), qu'il finit par détester. Il fait partie du voyage vers la Syrie, qui voit la mort de son père.
Selon Suétone, ce n'est que vers l'âge de deux ans qu'il est envoyé en Germanie rejoindre sa famille. Enfant, il accompagne sa mère qui suit souvent son père dans les camps militaires et ses bottines adaptées à ses petits pieds lui valent le surnom de « Caligula » (diminutif de caligae), qu'il finit par détester. Il fait partie du voyage vers la Syrie, qui voit la mort de son père.
À
son retour, il est d'abord confié à sa mère, Agrippine l'Aînée,
puis, après la relégation de celle-ci à son aïeule Livie.
En
29, à la mort de cette dernière, il prononce son éloge funèbre et
va demeurer chez sa grand-mère Antonia, avant de rejoindre
finalement Tibère.
Tibère a assigné sa succession conjointement à son propre fils Gemellus et à Caligula, qui se fait seul reconnaître par le Sénat en l'an 37.
Tibère a assigné sa succession conjointement à son propre fils Gemellus et à Caligula, qui se fait seul reconnaître par le Sénat en l'an 37.
Le
nouvel empereur adopte d'abord Gemellus, avant de le faire exécuter
en 37 ou 38 pour un obscur complot...
« Lui succède Caius, fils de Germanicus et d'Agrippine, que l'on nomme aussi Germanicus et Caligula. Tibère a en fait laissé le pouvoir suprême à son petit-fils Gemellus, mais Caligula fait parvenir au Sénat les dispositions testamentaires par l'intermédiaire de Macron, les rendant caduques grâce à l'intervention des consuls et grâce à d'autres qu'il a placés là à cet effet, invoquant la folie du testateur qui remet les rênes à un enfant qui n'a même pas encore le droit d'entrer dans la salle du Conseil.
« Lui succède Caius, fils de Germanicus et d'Agrippine, que l'on nomme aussi Germanicus et Caligula. Tibère a en fait laissé le pouvoir suprême à son petit-fils Gemellus, mais Caligula fait parvenir au Sénat les dispositions testamentaires par l'intermédiaire de Macron, les rendant caduques grâce à l'intervention des consuls et grâce à d'autres qu'il a placés là à cet effet, invoquant la folie du testateur qui remet les rênes à un enfant qui n'a même pas encore le droit d'entrer dans la salle du Conseil.
C'est
ainsi que promptement, à cette époque, Caligula lui enlève le
pouvoir, et plus tard, bien que l'ayant adopté, le fait assassiner.
» — Dion Cassius, Histoire romaine, 59,1
Pendant 6 mois, les Romains peuvent se féliciter d'un empereur juste, utile et libéral, qui leur fait oublier la sinistre fin du règne de Tibère.
Pendant 6 mois, les Romains peuvent se féliciter d'un empereur juste, utile et libéral, qui leur fait oublier la sinistre fin du règne de Tibère.
Pour
ses premières actions, le Sénat lui décerne un bouclier
honorifique en or, que, tous les ans, les collèges des pontifes
doivent porter au Capitole, suivis du sénat et de la jeune noblesse
qui chantent des hymnes à sa louange.
Son
règne bascule par la suite dans la démesure. Ce changement a
longtemps été mis sur le compte d'une grave maladie à l'automne 37
mais une analyse minutieuse montre qu'elle n'entraîne aucun
changement politique significatif.
Dès lors il s'achemine comme son grand-oncle vers le despotisme, s'adonnant, selon certaines sources, à la débauche (on lui prête entre autres une longue liaison incestueuse avec sa sœur Drusilla, qui peut trouver sa source dans la volonté d'imiter les mariages consanguins égyptiens et la tentation du despotisme oriental, que l'on retrouve chez Néron).
Dès lors il s'achemine comme son grand-oncle vers le despotisme, s'adonnant, selon certaines sources, à la débauche (on lui prête entre autres une longue liaison incestueuse avec sa sœur Drusilla, qui peut trouver sa source dans la volonté d'imiter les mariages consanguins égyptiens et la tentation du despotisme oriental, que l'on retrouve chez Néron).
Certains
assurent qu'il est en fait déjà atteint psychologiquement avant son
avènement, mais que, le pouvoir aidant, il devient vite un empereur
tyrannique et mégalomane, se prenant pour Jupiter. (Le
pouvoir au lieu de magnifier les qualités d'un homme en appuie les
défauts,) Cependant, de nombreux historiens et écrivains
modernes s'interrogent sur la folie réelle du jeune empereur.
L'étude des sources anciennes remet en question la théorie de «
l'empereur fou ».
Il ridiculise le Sénat et l'institution des consuls (notamment en prostituant les femmes des sénateurs), fait assassiner ou bannir la plupart de ses proches, et on l'accuse encore de s'être amusé à faire pratiquer d'horribles tortures en plus de meurtres arbitraires.
Il ridiculise le Sénat et l'institution des consuls (notamment en prostituant les femmes des sénateurs), fait assassiner ou bannir la plupart de ses proches, et on l'accuse encore de s'être amusé à faire pratiquer d'horribles tortures en plus de meurtres arbitraires.
La
principale source sur son règne, Suétone, est cependant très
partisane, les méthodes de Caligula ne différant guère de celles
de la plupart des Princeps. Il se concilie cependant le peuple
notamment avec les jeux du cirque. (le peuple
est malheureusement toujours très sensible à ce genre de
manifestation qui leur font oublier leurs tracas en les noyant dans
de fausses réjouissances. (cirques gladiateurs football ou jeux
olympiques lesquels coûtent des fortunes qui appauvrissent pour
longtemps les finances de l’État)
« Il est en toutes choses d'une inconstance telle que non seulement il se met à copier l'impudence et la soif de sang de Tibère qu'il a pourtant critiquées, en les dépassant même, sans imiter cependant les qualités qu'il a louées. Il est le premier à l'insulter, le premier à l'outrager.
« Il est en toutes choses d'une inconstance telle que non seulement il se met à copier l'impudence et la soif de sang de Tibère qu'il a pourtant critiquées, en les dépassant même, sans imiter cependant les qualités qu'il a louées. Il est le premier à l'insulter, le premier à l'outrager.
D'un
côté il déteste certaines personnes en tant qu'ennemis de Tibère,
à cause de leur injures, mais d'un autre il déteste ceux qui le
louent, sous prétexte de leur amitié pour lui.
Bien
qu'ayant supprimé les accusations de lèse-majesté, il fait périr
de nombreuses personnes pour ce motif.
Au
début il interdit qu'on lui élève des statues, il supprime aussi
un décret instaurant des sacrifices à sa fortune, au point qu'il le
fait graver sur une stèle, mais il impose ensuite temples et
sacrifices en son honneur, comme à un dieu.
La
foule, la solitude lui plaisent tour à tour ?
Qu'on
lui demande quelque chose ou qu'on ne lui demande rien, il se fâche.
C'est
avec une très grande promptitude qu'il s'occupe de certaines
affaires, et il en est d'autres qu'il assume avec une très grande
nonchalance.
Dépensant
sans compter, mais il thésaurise aussi de façon sordide.
Ceux
qui le flattent, ceux qui lui parlent librement, il les traite
pareillement avec irritation et joie. Il néglige de châtier
beaucoup de grands criminels, et met à mort beaucoup de grands
innocents ». — Dion Cassius, Histoire romaine, 59,4
Une dernière conjuration a enfin raison du princeps : En l'an 41, après 3 ans 10 mois et 8 jours de règne selon Suétone, on l'assassine dans sa 28e année avec l'aide des soldats de sa garde, sans que l'on sache qui est le commanditaire.
Une dernière conjuration a enfin raison du princeps : En l'an 41, après 3 ans 10 mois et 8 jours de règne selon Suétone, on l'assassine dans sa 28e année avec l'aide des soldats de sa garde, sans que l'on sache qui est le commanditaire.
Juste après Tibère, Caligula, toujours de la même famille impériale (les Julio-Claudiens), est un autre exemple extrême de l'étonnant système politique Romain.
La
succession familiale l'a placé sur le trône, les institutions ne
peuvent l'en déloger et les conjurations l'abattre :
Séduit
par l'Orient, il compte régner à Rome comme un prince oriental qui,
à l'exemple d'un Dieu vivant, dispose de ses sujets comme des objets
et n'a de compte à rendre à personne...
On
ne s'accorde pas sur le lieu de sa naissance. Cneius Lentulus
Gaetulicus dit qu'il est né à Tibur
Pline
prétend que c'est dans le village appelé Ambitarvius, dans le pays
de Trèves, au-dessus de Coblence.
L'inscription
des autels dont se prévaut Pline n'appuie en rien sa thèse, puisque
Agrippine met au monde 2 filles dans ce pays-là, et qu'on applique
le mot « puerperium » à toute espèce d'accouchement
sans distinction de sexe, car les anciens appellent les filles
« puerae » et les garçons « puelli ».
Peu
de mois avant sa mort Auguste, écrit à sa petite-fille Agrippine :
Voici comme il y parle de Caius (et alors il n'y a plus d'autre
enfant de ce nom) : « Je suis convenu hier avec Talarius et
Asillius que, s'il plaît aux dieux, ils partiront le 18 mai avec le
petit Caius. J'envoie avec lui un médecin de ma maison, et j'écris
à Germanicus de le garder, s'il le veut.
Porte-toi
bien, mon Agrippine, et tâche d'arriver en bonne santé auprès de
ton Germanicus. »
Cette
lettre prouve suffisamment, que Caius n'est point né à l'armée,
puisqu'il a près de 2 ans lorsqu'il y est amené de Rome pour la
première fois.
Il
doit le surnom de Caligula à une plaisanterie militaire, venant des
chaussures qu'il porte dans le camp où il est élevé. C'est surtout
après la mort d'Auguste que l'on s'aperçoit combien cette
éducation, au milieu des soldats, leur inspire d'attachement pour
lui.
Sa
seule présence arrête la fureur des séditieux prêts à se porter
aux plus grands excès. Ils ne s'apaisent que lorsqu'ils voient que,
pour le dérober au danger, on va l'envoyer dans une ville voisine.
Alors, pénétrés de repentir, ils retiennent son char, et demandent
avec instance qu'on leur épargne cet affront.
Accompagnant
son père dans l'expédition de Syrie. À son retour, il demeure chez
sa mère, puis auprès de sa bisaïeule Livia Augusta. À 21 ans, il
est appelé à Caprée par Tibère, et le même jour, prend la toge
et se fait raser la barbe, sans recevoir aucun des honneurs qui ont
accompagné ses frères à leur entrée dans le monde.
Il
ne paraît pas s'apercevoir du malheur des siens, comme s'il ne leur
était jamais rien arrivé, et commet ses affronts avec une
dissimulation incroyable. Sa complaisance pour Tibère et pour ceux
qui l'entourent est telle, que l'on a dit de lui, avec raison, qu'il
n'y a point de meilleur valet ni de plus méchant maître...
Toutefois,
dès ce temps-là, il ne peut cacher ses inclinations basses et
cruelles. Il assiste avec une curiosité extrême aux supplices des
condamnés.
La
nuit, il court les tavernes et les mauvais lieux, enveloppé d'un
long manteau, et la tête cachée sous de faux cheveux. Il est
passionné pour la danse et le chant du théâtre. Tibère ne
contrarie pas trop ces goûts, espérant qu'ils pourront adoucir son
caractère farouche. Le subtil vieillard le connaissait à fond, et
quelquefois disait tout haut : « Caius ne vit que pour ma
perte et pour celle de tous. J'élève une hydre pour le peuple
Romain, et un Phaéton pour l'univers. »
Peu
de temps après il épouse Junia Claudilla, fille de M. Silanus, l'un
des plus nobles Romains. Nommé augure à la place de son frère
Drusus, avant d'en exercer les fonctions, il passe au pontificat.
Tibère, alors privé de tout autre appui, et se méfiant de Séjan,
dont il se défait bientôt après, éprouve ainsi le caractère et
l'attachement de Caius, qu'il approche du trône par degrés. Pour
être plus assuré d'y monter, Caius, perdant Junie à la suite de
couches, séduit Ennia Naevia, femme de Macron, chef des cohortes
prétoriennes, et s'engage par serment et par écrit à l'épouser,
s'il parvient à l'empire. Dès qu'il a ainsi gagné Macron, suivant
quelques historiens, il empoisonne Tibère... L'empereur respire
encore quand il lui fait enlever son anneau, et, comme il paraît
vouloir le retenir, il fait jeter sur lui un coussin, et même
l'étrangle de sa propre main... Un affranchi, qui s'est récrié sur
l'atrocité de l'acte, est aussitôt mis en croix. Ce récit paraît
d'autant plus vraisemblable, que Caligula lui-même se vante, selon
quelques auteurs, sinon d'avoir commis ce parricide, du moins de
l'avoir projeté.
En
montant ainsi sur le trône, il comble les vœux du peuple Romain ou
plutôt de l'univers. Il est cher aux provinces et aux armées qui
l'ont vu enfant, et cher à tous les habitants de Rome qui honorent
en lui le fils de Germanicus et plaignent les malheurs d'une famille
presque éteinte.
Aussi,
dès qu'il sort de Misène, quoiqu'il suit le convoi de Tibère en
habit de deuil, il s'avance au milieu des autels, des victimes et des
flambeaux, escorté d'une foule immense et remplie d'allégresse, qui
se presse à sa rencontre. Tous lui donnent les noms les plus
flatteurs, et l'appellent leur astre, leur petit, leur élève, leur
nourrisson.
À
son entrée dans Rome, du consentement unanime des sénateurs et du
peuple qui se précipite dans leur assemblée, il est sur-le-champ
investi du pouvoir souverain, malgré le testament de Tibère qui lui
donne pour cohéritier son autre petit-fils encore revêtu de la robe
prétexte.
La
joie publique est si grande, qu'en moins de 3 mois, on égorge,
dit-on, plus de 160 000 victimes.
Quelques
jours après, comme il s'est transporté dans les îles de la
Campanie les plus voisines, on fait des vœux pour son retour, tant
on cherche les occasions de lui témoigner sollicitude et l'intérêt
qu'on prend à sa conservation.
Il
tombe malade. Alors le peuple passe la nuit autour de son palais, et
plusieurs font vœu de combattre ou de s'immoler pour son
rétablissement. À ce prodigieux amour des citoyens se joint la plus
grande considération des étrangers. Le roi des Parthes, Artaban,
qui a toujours affiché son mépris et sa haine pour Tibère,
recherche l'amitié de Caligula et vient, au-delà de l'Euphrate,
rendre hommage aux Aigles Romaines et aux images des Césars.
L'affection
que Caius témoigne à tout le monde le fait chérir de plus en plus.
Après avoir prononcé devant le peuple assemblé l'éloge funèbre
de Tibère en versant beaucoup de larmes, et avoir en son honneur
ordonné de magnifiques funérailles, il se hâte d'aller à
Pandataria et à Ponties recueillir les cendres de sa mère et de ses
frères.
Pour
mieux faire éclater sa piété filiale, il part malgré la saison
contraire, approche de ces restes avec respect, et les renferme
lui-même dans des urnes. Avec beaucoup de cérémonies il les
transporte jusqu'à Ostie, et de là à Rome en remontant le Tibre,
sur une galère à 2 rangs de rames, à la poupe de laquelle flotte
un pavillon. Ces cendres sont reçues par les plus nobles des
chevaliers, et transférées en plein jour, sur 2 brancards, dans un
mausolée.
En
leur honneur il impose des sacrifices annuels, et en mémoire de sa
mère des jeux du cirque, où son image est portée sur un char comme
celle des dieux.
En
commémoration de son père, il donne au mois de septembre le nom de
Germanicus.
Il
chasse de Rome les inventeurs de débauches monstrueuses, et l'on
n'obtient qu'avec peine qu'il ne les fasse pas noyer. Faisant
rechercher les ouvrages de Titus Labienus, de Cremutius Cordus et de
Cassius Severus, supprimés par des sénatus-consultes. Il en permet
la distribution et la lecture, comme étant très intéressé
lui-même à ce que l'histoire soit fidèlement écrite.
Il
publie la situation de l'empire, suivant la coutume d'Auguste,
interrompue par Tibère.
Donnant
des combats de gladiateurs, tantôt dans l'amphithéâtre de Taurus,
tantôt dans le champ de Mars. Il y mêle des troupes de lutteurs
Africains et Campaniens, choisis parmi les plus habiles au pugilat.
Quand il ne préside pas lui-même au spectacle, il charge de ce soin
des magistrats ou ses amis. Il donne souvent aussi des jeux scéniques
de diverses espèces en beaucoup d'endroits, quelquefois même la
nuit, et alors il fait illuminer toute la ville, distribuant au
peuple toutes sortes de présents, et des corbeilles renfermant des
rations de pain et de viande.
Le
genre de spectacle qu'il imagine quelque temps après est incroyable
et inouï. Il jette un pont de Baïes aux digues de Pouzzoles, sur
une longueur de 3 700 pas. À cet effet, il réunit de toutes parts
des bâtiments de transport, les met à l'ancre sur une double
rangée, les couvre de terre, et leur donne la forme de la voie
Appienne.
Jusqu'ici
on parle d'un prince, maintenant vient un monstre :
Chargé
d'une foule de surnoms, tels que le pieux, l'enfant des armées, le
père des soldats, le très bon, le très grand, après un souper
qu'il a donné à des rois venus à Rome pour lui rendre leurs
devoirs, il les entend se disputer entre eux sur la noblesse de leur
origine, et s'écrie : « N'ayons qu'un roi, qu'un chef auquel
tout soit soumis ». Et il s'en faut de peu qu'il ne prenne
aussitôt le diadème et ne convertisse l'appareil du souverain
pouvoir en insignes de la royauté. Mais, comme on l'avertit qu'il a
surpassé la grandeur des princes et des rois, il commence à
s'attribuer la majesté divine...
Il
fait venir de Grèce les statues des dieux les plus célèbres par
leur perfection ou par le respect des peuples, entre autres celle de
Jupiter Olympien. Leur faisant ôter la tête il met à la place la
sienne. Il prolonge jusqu'au Forum une aile de son palais, et
transforme en vestibule le temple de Castor et Pollux.
Souvent
il vient se placer entre ces 2 frères et s'offre aux adorations de
ceux qui entrent.
Il
ne veut pas qu'on croît ni qu'on dise qu'il est petit-fils
d'Agrippa, à cause de la bassesse de son origine, et il se fâche
lorsque, en prose ou en vers, on le range parmi ses aïeux les
Césars. Il dit hautement que sa mère est née d'un inceste
d'Auguste avec sa fille Julie, et non content de calomnier ainsi la
mémoire d'Auguste, il défend que l'on célèbre par des fêtes
solennelles les victoires d'Actium et de Sicile, qu'il nomme des
journées déplorables et funestes au peuple Romain.
Il
entretient un commerce criminel avec toutes ses sœurs. À table, il
les fait placer tour à tour au-dessous de lui, tandis que sa femme
est au-dessus. On croit qu'il abuse de Drusilla, lorsqu'il porte
encore la robe prétexte. On prétend même qu'il est surpris avec
elle par son aïeule Antonia chez laquelle on les élève tous deux.
Lorsqu'elle meurt, il ordonne une suspension générale de toutes les
affaires, décrétant crime capital le rire, le bain, ou de mangé
avec ses parents, sa femme ou ses enfants.
Ne
pouvant résister à sa douleur, il s'échappe la nuit de Rome,
traverse la Campanie, se rend à Syracuse, et en revient brusquement,
laissant croître sa barbe et ses cheveux. Il n'a pour ses autres
sœurs ni un amour aussi vif ni de pareils égards : Il les
prostitue souvent à ses compagnons de débauche.
Ptolémée,
fils du roi Juba et cousin de Caligula (car il est petit-fils de
Marc-Antoine, étant né de sa fille Séléné), et Macron, et cette
même Ennia, qui l'élèvent à l'empire, tous, pour prix de leur
parenté ou de leurs services, périssent d'une mort sanglante.
Il
n'est pas plus respectueux ni plus humain envers le sénat.
Il
destitue les consuls pour avoir oublié d'annoncer par un édit
l'anniversaire de sa naissance, et l'empire reste pendant 3 jours
sans autorité souveraine.
Il
fait battre de verges son questeur
Il
traite avec la même hauteur et la même violence les autres ordres
de l'État.
Importuné
par le bruit de ceux qui, dès le milieu de la nuit, se hâtent de
s'emparer au cirque des places gratuites, il les fait chasser à
coups de bâton. Plus de vingt chevaliers Romains, autant de matrones
et une foule d'autres personnes sont écrasés dans cette répression.
Il
se plaît à exciter des querelles entre le peuple et les chevaliers.
Au
milieu d'un spectacle de gladiateurs, il ordonne tout à coup qu'on
retire les toiles qui garantissent l'assemblée des ardeurs du
soleil, et défend à quiconque de sortir.
Au
lieu des combats ordinaires, il fait entrer dans le cirque des bêtes
épuisées, les gladiateurs les plus vieux et les plus abjects, et
même des gladiateurs de rebut, ainsi que des pères de famille
connus, mais affligés de quelque infirmité. Quelquefois il fait
fermer les greniers publics et annonce au peuple une famine.
Comme
on achète fort cher les animaux qui servent de nourriture aux bêtes
destinées au spectacle, il leur fait livrer les criminels... À cet
effet, il visite lui-même les prisons, et, sans examiner la cause de
la détention de chacun des prisonniers, il se tient sous le
portique, et condamne aux bêtes tous ceux qui y sont enfermés.
Il
condamne aux mines, ou aux travaux des chemins, ou aux bêtes, une
foule de citoyens distingués, après les avoir flétris d'un fer
brûlant.
Il
y en a qu'il enferme dans des cages où ils sont obligés de se tenir
à 4 pattes, et en fait scier d'autres par le milieu du corps.
Il
force les pères à assister au supplice de leurs enfants.
Il
fait battre avec des chaînes pendant plusieurs jours de suite
l'intendant de ses spectacles et de ses chasses, et n'ordonne sa mort
que lorsqu'il se sent incommodé de l'odeur de sa cervelle en
putréfaction.
Il
condamne à être brûlé au milieu de l'amphithéâtre, l'auteur
d'une Atellane, à cause d'un vers qui renferme une plaisanterie à
double sens.
Un
chevalier Romain, exposé aux bêtes, s'étant écrié qu'il est
innocent sur l'ordre de César, on l'emmène, on lui coupe la langue,
et on le ramène au supplice. Etc.
L'atrocité
de ses paroles rend encore plus exécrable la cruauté de ses
actions. Il ne trouve, dans son caractère, rien de plus beau et de
plus louable que ce qu'il appelle son inflexibilité.
Son
aïeule Antonia lui fait quelques remontrances. Non content de n'y
avoir aucun égard : « Souvenez-vous, lui dit-il, que tout
m'est permis, et envers tous. »
Il
va donner l'ordre de massacrer son frère qu'il soupçonne de s'être
muni de contrepoison : « Quoi, dit-il, un antidote contre
César ? »
Lorsqu'il
exile ses sœurs, il leur dit avec menace « qu'il a non
seulement des îles, mais des glaives. »
Tous
les 10 jours il fait la liste des prisonniers qu'on doit exécuter,
et il appelle cela « apurer ses comptes. »
Un
jour qu'il a condamné en même temps des Grecs et des Gaulois, il se
vante « d'avoir subjugué la Gallo-Grèce ». etc.
Il
ne fait guère périr ses victimes qu'à petits coups réitérés, et
l'on connaît de lui ce mot qu'il répète souvent : « Fais
en sorte qu'ils se sentent mourir. »
Une
méprise de nom ayant fait punir un autre homme que celui qu'il
destine au supplice : « Celui-ci, dit-il, l'a autant
mérité que l'autre. »
Il
a fréquemment à la bouche ce mot d'une tragédie : « Qu'ils
me haïssent, pourvu qu'ils me craignent. »
Il
s'emporte souvent contre tous les sénateurs, et les appelle
créatures de Séjan ou dénonciateurs de sa mère et de ses frères,
et, produisant les pièces qu'il a feint de brûler, il justifie la
cruauté de Tibère autorisée par tant d'accusations.
Il
ne cesse d'attaquer l'ordre des chevaliers comme idolâtre de jeux et
de spectacles.
Irrité
de voir le peuple d'un avis contraire au sien dans une représentation
théâtrale, il s'écrie : « Plût aux dieux que le peuple
Romain n'eût qu'une tête ! ». etc.
La
même cruauté qui accompagne ses paroles et ses actions, ne le
quitte pas dans ses délassements, dans ses jeux, et dans ses
festins. Souvent, pendant qu'il dîne ou fait une orgie, on applique
la question sous ses yeux.
Un
soldat, habile à décapiter, coupe indifféremment toutes les têtes
des prisonniers.
À
la dédicace du pont qu'il imagine de construire à Pouzzoles, il
appelle près de lui une foule de gens qui sont sur le rivage, et
tout à coup il les jette tous dans la mer.
Quelques-uns
saisissent les gouvernails des navires, mais il les fait submerger à
coups de rames et d'avirons.
À
Rome, dans un repas public, un esclave a détaché d'un lit une lame
d'argent. Il le livre sur-le-champ au bourreau, ordonne qu'on lui
coupe les mains, qu'on les suspende à son cou, et qu'on le promène
devant tous les convives, précédé d'un écriteau qui indique la
cause de son châtiment.
Un
gladiateur, qui s'exerce avec lui à la baguette, s'étant laissé
tomber volontairement, Caligula le perce d'un poignard, et court, la
palme à la main, comme les vainqueurs.
Au
moment où l'on va faire un sacrifice, il prend l'habillement de ceux
qui égorgent les victimes, et, ayant levé sa massue, il immole le
sacrificateur.
Dans
un splendide festin, il se met tout à coup à éclater de rire. Les
consuls, assis à ses côtés, lui demandent avec douceur pourquoi il
rie : « C'est que je songe, dit-il, que, d'un signe de tête,
je puis vous faire égorger tous deux. »
Un
jour, étant devant une statue de Jupiter, il demande à l'acteur
tragique, Appelle, lequel des deux lui paraît le plus grand. Comme
l'acteur hésite à répondre, il le fait battre de verges, et ne
cesse de louer sa voix suppliante, qu'il trouve extrêmement douce.
Toutes
les fois qu'il baise le cou de sa femme ou de sa maîtresse, il
ajoute : « Cette belle tête tombera quand je voudrai. »
ajoutant qu'il ferait donner la question à sa chère Césonia pour
savoir d'elle pourquoi il l'aime tant.
Il
pense anéantir les poèmes d'Homère. « Pourquoi, dit-il,
n'userais-je point du même droit que Platon qui l'a banni de sa
république ? »
Peu
s'en faut qu'il n'enlève de toutes les bibliothèques les écrits et
les portraits de Virgile et de Tite-Live. Il trouve l'un sans génie
et sans science, et l'autre un historien verbeux et inexact, jurant
qu'il fera en sorte qu'il n'y ait plus d'autre arbitre que lui.
Il
n'épargne ni sa pudeur ni celle d'autrui. On dit que, passionné
pour M. Lepidus, pour Mnester le pantomime, il entretient avec, eux
un commerce infâme. Valerius Catulus, jeune homme d'une famille
consulaire, lui reproche hautement d'avoir abusé de son âge jusqu'à
lui briser les reins. Sans parler de ses incestes avec ses sœurs et
de son amour connu pour la courtisane Pyrallis, il ne respecte aucune
des femmes les plus illustres... Souvent il les invite à souper avec
leurs maris, les fait passer devant lui, et les soumet à un examen
attentif et lent, comme pour les acheter, il va même jusqu'à leur
relever le menton avec la main, si la pudeur leur fait baisser la
tête. Puis, prenant à part celle de son choix, et sortant de la
salle à manger plusieurs fois, rentre quelque temps après avec les
marques toutes récentes de la débauche, il loue ou critique
ouvertement ce que sa personne et ses rapports avec elle ont
d'agréable ou de défectueux.
Ayant
épuisé le trésor de l'état il a recours aux rapines et imagine un
nouveau genre de chicanes, d'enchères et d'impôts. Il conteste le
droit de cité aux descendants de ceux qui l'ont obtenu pour eux et
leur postérité, à moins qu'ils n'en soient les fils, parce que le
mot « posteri » ne s'étend pas au-delà de la première
génération. (C'est sans doute pour cela
qu'aujourd'hui certains trouve que la famille se réduit aux parents
et aux enfants oublieux de tout se qui fait une filiation et une
généalogie) Il annule, comme vieux et surannés, les titres
émanés de Jules César et d'Auguste.
Il
lève des impôts nouveaux et inouïs jusqu'alors, d'abord par des
fermiers publics, puis, comme les bénéfices deviennent immenses,
par des centurions et des tribuns prétoriens. Il n'y a aucune chose
et aucune personne qui ne soit taxée. On met un droit fixe sur tous
les comestibles qui se vendent à Rome (Aujourd'hui
cela s'appelle la TVA). On prélève sur les procès et les
jugements, en quelque lieu qu'ils soient rendus, le quarantième de
la somme en litige, et il y a une peine pour ceux qui sont convaincus
d'avoir voulu transiger ou renoncer à l'affaire. Les portefaix sont
obligés de donner le huitième de leur gain journalier, et les
courtisanes ce qu'elles gagnent dans chaque visite. La loi ne se
borne pas là. Celles qui ont exercé le métier d'entremetteuses ou
de prostituées sont soumises à ce droit. Les mariages même n'en
sont pas exempts.
Caligula
a la taille haute, le teint très pâle, le corps mal fait, le cou et
les jambes extrêmement grêles, les yeux enfoncés, les tempes
creuses, le front large et menaçant, les cheveux rares, le sommet de
la tête dégarni, le reste du corps velu... Aussi est-ce un crime
capital de regarder d'en haut quand il passe, ou de prononcer le mot
chèvre pour quelque raison que ce soit. Son visage est naturellement
affreux et repoussant, il n'est sain ni de corps ni d'esprit.
Épileptique dès son enfance, dans l'âge adulte il est quelquefois
sujet à des défaillances subites au milieu de ses travaux, ne
pouvant ni marcher, ni se tenir debout, ni revenir à lui, ni se
soutenir.
Au
milieu de tant d'extravagances et d'excès, certains n'ont pas manqué
de courage pour l'attaquer. Une ou deux conspirations ayant été
découvertes, et, tandis que leurs concitoyens hésitent, faute
d'occasion, 2 Romains se concertent, et mettent leur projet à
exécution, après s'être ménagé des intelligences avec les plus
puissants de ses affranchis, et avec les préfets du prétoire, qui,
ayant été désignés, quoique à tort, comme complices dans une
conjuration, sentent qu'ils sont devenus odieux et suspects.
Caligula
s'est attiré toute leur haine, lorsque, les prenant à part, il leur
a protesté, le glaive nu, qu'il est prêt à se donner la mort, s'il
leur paraît la mériter. Il ne cesse, depuis ce temps, de les
accuser les uns auprès des autres, et de les compromettre entre eux.
On
résout de l'attaquer à midi au sortir d'un spectacle qui doit avoir
lieu dans son palais.
Cassius
Chéréa, tribun de la cohorte prétorienne, demande à porter le
premier coup. Il est déjà vieux, et Caius a coutume de lui
prodiguer toutes sortes d'outrages, en le traitant de mou et
d'efféminé. Quand il vient lui demander le mot d'ordre, il répond
« Priape » ou « Venus ». Quand il le remercie
pour une raison quelconque, il ne lui présente sa main à baiser
qu'en lui imprimant une attitude et un mouvement obscènes.
Sa
mort est annoncée par un grand nombre de présages :
À
Olympie, la statue de Jupiter qu'il veut enlever pour la transporter
à Rome, fait tout à coup un si grand éclat de rire, que les
ouvriers laissent tomber leurs machines et s'enfuient.
Aussitôt
il survient un certain Cassius qui prétend avoir reçu en songe
l'ordre d'immoler un taureau à Jupiter.
Aux
ides de mars, le capitole de Capoue est frappé de la foudre, et à
Rome, la chapelle d'Apollon palatin. On ne manque pas de conjecturer
que l'un de ces prodiges annonce à l'empereur un danger de la part
de ses gardes, et que l'autre présage le meurtre d'un personnage
distingué, comme celui qui, autrefois, a eu lieu à pareil jour.
L'astrologue
Sylla, que Caius consulte sur son horoscope, lui prédit une mort
prochaine.
Les
sorts d'Antium l'avertissent de se défier de Cassius, et, là-dessus,
il ordonne de faire périr Cassius Longinus, proconsul d'Asie,
oubliant que Chéréa s'appelle aussi Cassius.
La
veille de sa mort, il rêve qu'il est dans le ciel, à côté du
trône de Jupiter, et que Jupiter, en le poussant avec le gros orteil
du pied droit, l'avait précipité sur la terre.
En
offrant un sacrifice, Caius est couvert du sang d'un flamant. Le
pantomime Mnester danse dans une tragédie qu'a représentée
autrefois l'acteur Néoptolème aux jeux où Philippe, roi de
Macédoine, a été assassiné.
Dans
la pièce intitulée « Laureolus », où l'acteur échappe
à la ruine d'un édifice et vomit du sang, plusieurs de ceux qui
jouent les doublures, s'évertuent à donner une preuve de leur
talent, et la scène est ensanglantée.
On
prépare aussi pour la nuit un spectacle où des Égyptiens et des
Éthiopiens doivent représenter des sujets empruntés aux enfers.
Le
24 janvier, environ vers la 7e heure, se sentant l'estomac chargé
des aliments de la veille, Caligula hésite à se lever pour dîner.
Il sort pourtant, à la prière de ses amis.
Sous
une voûte qu'il faut traverser, se préparent de nobles jeunes gens
d'Asie, qu'on a fait venir pour les produire sur la scène. Il
s'arrête pour les considérer et les encourager.
Ici,
les historiens ne s'accordent point. Les uns disent que, pendant que
l'empereur parle à ces jeunes gens, Chéréa l'a grièvement blessé
à la nuque du tranchant de son glaive, en criant : « À
moi! », qu'aussitôt Cornélius Sabinus, le second des tribuns
conjurés, lui a percé le cœur.
D'autres
prétendent que Sabinus, ayant fait écarter la foule par des
centurions qui sont du complot, lui a, selon l'usage militaire,
demandé le mot d'ordre, et que Caligula ayant répondu « Jupiter »,
Chéréa s'est écrié : « Le voici ! » et, comme le
prince se retourne, il lui a brisé la mâchoire.
Renversé
par terre et se repliant sur lui-même, il crie qu'il vit encore,
mais les autres conjurés lui portent 30 coups, selon le mot de
ralliement : « Redouble ». Quelques-uns lui enfoncent
l'épée dans les parties honteuses.
Au
premier bruit, ses porteurs, armés de leurs bâtons, volent à son
secours, et sont bientôt suivis de sa garde Germaine. Ils tuent
quelques meurtriers, et même des sénateurs qui sont innocents.
Vivant
29 ans, et en régnant 3, 10 mois et 8 jours. Son corps est porté
secrètement dans les jardins de Lamia, brûlé à demi sur un bûcher
fait à la hâte, puis enterré et recouvert de gazon. Quand ses
sœurs reviennent de leur exil, elles l'exhument, le brûlent et
ensevelissent ses cendres. On sait que ceux qui gardent ces jardins
sont inquiétés par des fantômes, et que la maison où il a été
tué est, chaque nuit, troublée par quelque bruit terrible, jusqu'à
ce qu'elle soit consumée par un incendie. L'épouse de Caligula,
Césonia, a péri en même temps que lui, sous le glaive d'un
centurion, et sa fille écrasée contre un mur.
L'incrédulité
générale à la nouvelle de sa mort. Le sénat songe à rétablir la
liberté. Ce qui peut donner une idée de ces temps-là, c'est que la
nouvelle de ce meurtre s'étant répandue, on refuse d'abord d'y
croire. On soupçonne que c'est un bruit inventé et semé par Caius
pour sonder l'opinion publique à son égard. Les conjurés ne
destinent l'empire à personne, et le sénat est tellement d'accord
pour rétablir la liberté, que les consuls ne le convoquent point
dans la curie, parce qu'elle s'appelle Julia, mais au Capitole.
Quelques-uns sont d'avis d'abolir la mémoire des Césars et de
détruire leurs temples. On a remarqué que les Césars, qui ont le
prénom de Caius, sont tous tombés sous le fer, à partir de celui
qui a été tué au temps de Cinna...
empereurs
romains - caligula (caius caesar)
www.empereurs-romains.net/emp04.htm
Caligula,
de son vrai nom Caius César (ou Gaius Cæsar) naquit le 31 août de
.... Après l'exil et/ou la mort de tous les autres membres de sa
famille, Caligula fut ...
Caligula
- Je suis mort
www.jesuismort.com/biographie_celebrite_chercher/biographie-caligula-1745.php
CALIGULA
était un célèbre empereur et homme d'état romain. L'histoire de
CALIGULA et les sites consacrés à CALIGULA. Les anecdotes, les
citations de ...
Suétone
- Vie de Caligula
bcs.fltr.ucl.ac.be/SUET/CAIUS/trad.html
I.
Exploits et mort de Germanicus, père de Caligula. (1) Germanicus,
père de Caius César Caligula, et fils de Drusus et d'Antonia, la
plus jeune des filles ...
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